Youssouf, vous avez été considéré, la saison dernière, comme une des belles surprises de Premier League. Est-ce que vous vous attendiez à évoluer à un tel niveau de performance ?
Oui, je suis satisfait de ma saison. C’est vrai que beaucoup d’observateurs ont été assez étonnés de me voir à ce niveau. Mais j’ai beaucoup travaillé, je savais également que le football anglais me correspondait un peu plus que le football français.
Vous avez quitté le Paris-SG, il y a deux ans, peut-on dire que c’est un bon choix de carrière ?
Oui, même si au départ, c’était difficile de quitter son club formateur. Ce fut difficile de séparer son environnement et sa famille. J’avais une certaine appréhension à venir en Angleterre. Car, vu de France, c’est un Championnat très impressionnant. Finalement, mon année en Championship avec West Bromwich a été bénéfique. Ma réussite, je la dois à mon travail et à mon agent qui a fait un travail énorme.
Vous avez contacté par la Fiorentina, qui aurait proposé 8 millions d’euros pour s’attacher vos services. Pourquoi cela ne s’est-il pas fait ?
Oui, je confirme qu’il y a eu ce contact. J’en ai parlé avec les dirigeants, ici, pour sonder leurs intentions. Et ils ne voulaient surtout pas me vendre. Ils souhaitent me garder pour rester sur la même dynamique et n’ont pas envie de perdre un des maillons importants de l’équipe.
Aviez-vous envie de répondre positivement à cette offre ? Et avez-vous exprimé ce désir à vos dirigeants ?
L’équipe était vraiment intéressante. Mais je ne suis pas une personne qui va au clash avec mon club. Les dirigeants de West Bromwich m’ont donné la chance de m’exprimer. Et je ne les voyais pas accepter une offre de la Fiorentina, alors qu’ils en avaient refusé d’autres. Je sais notamment que des clubs allemands se sont positionnés.
Lesquels. On avait parlé du Bayern Munich…
Oui, le Bayern était vraiment intéressé par mon profil. Ils me l’avaient fait savoir. Lors de l’avant dernière journée de Championnat face à Newcastle, ils ont fait une offre à mon club de 4 millions d’euros mais West Bromwich a refusé.
Cela n’est-il pas trop frustrant de ne pas pouvoir signer dans de tels clubs ?
Je me sens bien, ici. J’ai une deuxième saison où je dois confirmer. (Rires…) Et l’année prochaine, ça ne sera peut être pas la Fiorentina mais Milan ou Chelsea. C’est mon objectif, en tout cas.
Justement, cette deuxième saison ne va-t-elle pas être plus compliquée ?
Oui, c’est clair. C’est peut être la plus difficile de ma carrière. Les gens m’auront à l’œil. Il ne faut pas que j’arrête de travailler, avec comme objectif de continuer ma progression dans un plus grand club la saison prochaine. Je dois prouver que cette saison n’était pas due à la chance ou un hasard.
Comme beaucoup d’anciens du club, rêvez-vous de revenir un jour au PSG ?
Si je dois revenir en France, j’aimerais que ça soit au PSG. Avec les nouveaux actionnaires, le challenge est très intéressant, et c’est pour cela que je dois continuer à être bon.
Pas avare en effort sur le terrain, comment êtes-vous dans la vie ?
Dans la vie, je suis généreux mais pas combatif. Alors que sur le terrain, c’est ma combativité qui ressort. J’aime bien aidé mon équipe et tout donner. Dans la vie, je suis différent. C’est pour cela que j’entends certaines personnes me dire que j’ai le profil d’un capitaine, cela me surprend, mais je l’accepte.
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