L’opposition peine à se trouver un candidatunique pour la pr
Posté : 15 juil. 2011, 21:58
L’opposition peine à se trouver un candidat
unique pour la présidentielle
Actuellement en tournée en Europe, Étienne
Tshisekedi, l'opposant historique au régime de
Mobutu (1965-1997), se présente à qui veut
l’entendre comme “le candidat idéal” de
l’opposition pour la présidentielle du 28
novembre. Mais l’Union pour la nation congolaise
(UNC) de l’ancien président de l’Assemblée
nationale Vital Kamerhe et le Mouvement de
libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba,
actuellement détenu à La Haye, ne l’entendent
pas de cette oreille.
Pourtant, en janvier, au lendemain de la réforme
constitutionnelle ramenant à un tour le scrutin
présidentiel
, les principaux partis d’opposition étaient tombés
d'accord sur la nécessité de présenter une
candidature unique face au président sortant,
Joseph Kabila, qui, bien que cela n’ait pas été
officialisé, devrait remettre son mandat en jeu.
Quelques forums censés dessiner les contours
d’un programme commun avaient même été
prévus avant la désignation du prétendant.
La pilule "Tshisekedi homme-providence"
encore dure à avaler
Mais, faisant fi de ces engagements, l’Union pour
la démocratie et le progrès social (UDPS) répète à
l’envi que son leader, Étienne Tshisekedi, est “la
seule personnalité politique” susceptible de
représenter l’opposition congolaise dans la course
à la présidence. Une alliance politique a déjà vu le
jour, la “Dynamique Tshisekedi président”, qui
invite les autres partis à “s’aligner derrière sa
candidature”.
Pour Alexis Mutanda, le directeur de campagne
d’Étienne Tshisekedi, interrogé par FRANCE 24,
“l’UDPS étant la fille aînée de l’opposition [le parti
revendique plus de 30 ans de lutte contre le
régime de Mobutu, NDLR], il s'agit du
regroupement politique le plus à même de
remporter l’élection présidentielle devant le
candidat du pouvoir”. Et d’insister : "Étienne
Tshisekedi est un homme extrêmement populaire,
qui incarne un esprit de changement depuis
plusieurs années”.
Un empressement qui ne laisse pas d’agacer dans
les rangs du MLC. Joint au téléphone par FRANCE
24, son représentant en France, Emmanuel
Ikabanga, s’attache à rappeler que l’opposition
“ne doit pas brûler les étapes”. “Pour une
alternative crédible, nous devons considérer
l’option d’une candidature unique comme un
processus, préconise-t-il. Chaque parti doit
présenter, d’abord, son candidat et son projet de
société. Ce n’est qu’après que nous pourrons
désigner le meilleur candidat pour l’opposition
suivant les critères établis. Nous ne sommes donc
pas d’accord avec l’idée d’homme-providence
que l’UDPS tente de faire passer.”
"L’absence de candidature unique ne nous
condamne pas à l’échec"
Même son de cloche dans le camp de Vital
Kamerhe, où l'on réfute “tout schéma
d’imposition d’un homme” comme candidat de
l’opposition. Et prône “un consensus autour
d’une personnalité capable de fédérer, apte à
restaurer la paix dans l’est du pays”.
Conscient des difficultés qui attendent
l’opposition, Jean-Beaudoin Mayo, porte-parole de
l’UNC, estime qu’elle “doit continuer à croire à la
victoire à l’élection présidentielle", comme il l'a
confié à FRANCE 24. Tout en ajoutant, lucide :
"Une candidature commune pouvait maximiser
nos chances de gagner les élections. Comme
nous n’y parvenons pas, cela n’est pas non plus
une sentence qui nous condamne à l’échec”.
Tout porte à croire que le scrutin du 28 novembre
ressemblera donc à celui de 2006, à l'occasion
duquel 32 candidats avaient concouru à la
magistrature suprême…
unique pour la présidentielle
Actuellement en tournée en Europe, Étienne
Tshisekedi, l'opposant historique au régime de
Mobutu (1965-1997), se présente à qui veut
l’entendre comme “le candidat idéal” de
l’opposition pour la présidentielle du 28
novembre. Mais l’Union pour la nation congolaise
(UNC) de l’ancien président de l’Assemblée
nationale Vital Kamerhe et le Mouvement de
libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba,
actuellement détenu à La Haye, ne l’entendent
pas de cette oreille.
Pourtant, en janvier, au lendemain de la réforme
constitutionnelle ramenant à un tour le scrutin
présidentiel
, les principaux partis d’opposition étaient tombés
d'accord sur la nécessité de présenter une
candidature unique face au président sortant,
Joseph Kabila, qui, bien que cela n’ait pas été
officialisé, devrait remettre son mandat en jeu.
Quelques forums censés dessiner les contours
d’un programme commun avaient même été
prévus avant la désignation du prétendant.
La pilule "Tshisekedi homme-providence"
encore dure à avaler
Mais, faisant fi de ces engagements, l’Union pour
la démocratie et le progrès social (UDPS) répète à
l’envi que son leader, Étienne Tshisekedi, est “la
seule personnalité politique” susceptible de
représenter l’opposition congolaise dans la course
à la présidence. Une alliance politique a déjà vu le
jour, la “Dynamique Tshisekedi président”, qui
invite les autres partis à “s’aligner derrière sa
candidature”.
Pour Alexis Mutanda, le directeur de campagne
d’Étienne Tshisekedi, interrogé par FRANCE 24,
“l’UDPS étant la fille aînée de l’opposition [le parti
revendique plus de 30 ans de lutte contre le
régime de Mobutu, NDLR], il s'agit du
regroupement politique le plus à même de
remporter l’élection présidentielle devant le
candidat du pouvoir”. Et d’insister : "Étienne
Tshisekedi est un homme extrêmement populaire,
qui incarne un esprit de changement depuis
plusieurs années”.
Un empressement qui ne laisse pas d’agacer dans
les rangs du MLC. Joint au téléphone par FRANCE
24, son représentant en France, Emmanuel
Ikabanga, s’attache à rappeler que l’opposition
“ne doit pas brûler les étapes”. “Pour une
alternative crédible, nous devons considérer
l’option d’une candidature unique comme un
processus, préconise-t-il. Chaque parti doit
présenter, d’abord, son candidat et son projet de
société. Ce n’est qu’après que nous pourrons
désigner le meilleur candidat pour l’opposition
suivant les critères établis. Nous ne sommes donc
pas d’accord avec l’idée d’homme-providence
que l’UDPS tente de faire passer.”
"L’absence de candidature unique ne nous
condamne pas à l’échec"
Même son de cloche dans le camp de Vital
Kamerhe, où l'on réfute “tout schéma
d’imposition d’un homme” comme candidat de
l’opposition. Et prône “un consensus autour
d’une personnalité capable de fédérer, apte à
restaurer la paix dans l’est du pays”.
Conscient des difficultés qui attendent
l’opposition, Jean-Beaudoin Mayo, porte-parole de
l’UNC, estime qu’elle “doit continuer à croire à la
victoire à l’élection présidentielle", comme il l'a
confié à FRANCE 24. Tout en ajoutant, lucide :
"Une candidature commune pouvait maximiser
nos chances de gagner les élections. Comme
nous n’y parvenons pas, cela n’est pas non plus
une sentence qui nous condamne à l’échec”.
Tout porte à croire que le scrutin du 28 novembre
ressemblera donc à celui de 2006, à l'occasion
duquel 32 candidats avaient concouru à la
magistrature suprême…