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Corruption : L’enquête qui accable le football africain

Posté : 02 nov. 2010, 12:11
par chidap
On le sait, le monde du football africain n’est pas rose. Mais une enquête du Guardian révèle un côté bien plus noir. Pour empocher quelques billets verts, les dirigeants du football continental sont prêts à tout : corruption, détournement de fonds, pots de vin, gabegie, surfacturation, négligence, impunité... Les démons sont là, prêts à mettre à mort un ballon qui ne tourne plus rond.

Rien ne va plus dans le football. Alors que la FIFA fait face à de graves accusations de corruption, c’est au tour de la CAF, qui dirige le football africain, de se retrouver dans l’oeil du cyclone. En cause, une enquête du Guardian qui met en cause les principaux dirigeants du contient.
A commencer par le tout puissant président de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou., Le patron du football continental, par ailleurs membre du comité exécutif de la FIFA, est l’homme le plus puissant du pays, raconte le Guardian. Deux de ses frères sont ministres et, depuis 50 ans, il n’y a pas eu gouvernement au Cameroun sans un Hayatou. Un journaliste qui s’est intéressé à la fortune du patron de la Fecafoot se cache même après avoir été passé à tabac et menacé. La Fecafoot n’est pas non plus à l’abri. En cause, les détournements de fonds au sein de l’instance dirigeante, tel cet officiel qui a assuré avoir perdu un billet d’avion, a réclamé plus de 10 000 € avant de prendre l’avion avec le-dit billet et de garder l’argent. Le gouverment non plus n’est pas innocent : les 20 M€ prévus pour la construction d’un nouveau stade ont disparu tandis que l’ancien Ministre des Sports, Thierry Augustin Edzoa, a empoché près de 150 000€ destinés à la rénovation des stades du pays.

Re: Corruption : L’enquête qui accable le football africain

Posté : 02 nov. 2010, 12:19
par chidap
Argent, sexe et corruption
Même son de cloche au Nigeria. Le nom de Amos Adamu, sur lequel la FIFA mène une enquête interne, est une nouvelle fois cité. Il lui est reproché d’avoir touché des commissions sur un contrat de sponsoring du championnat national avec Globalcom, une compagnie de téléphonie mobile. Selon The Guardian, seuls 10% des 7 millions de dollars déboursés par Globalcom ont été reversés aux clubs. Plus grave, ces derniers n’ont reçu aucune rétribution depuis la signature des droits de diffusion audiovisuels, estimés pourtant à 5 millions de dollars. Plus de 250 000 € ont par ailleurs disparu des caisses de la NFF alors qu’un scandale a entouré le logement des Super Eagles durant la Coupe du monde 2010 : la FIFA versait 400 € par personne et par nuit à la NFF qui dépensait seulement 100 €. Le reste ? Bonne question. D’ailleurs, avant cette même compétition, Glenn Hoddle avait dénoncé publiquement le deal proposé par les dirigeants de la fédération : officiellement payé 1 M€, le contrat serait annoncé à 1,5 M€, la différence étant partagée entre la NFF et l’entraîneur anglais, qui a refusé cet arrangement.
Pas mieux en Côte d’Ivoire où le journal anglais est revenu sur la bousculade meurtrière au stade Houphouët-Boigny le 29 mars 2009, qui avait fait 20 morts et des dizaines de blessées. L’enquête menée à l’époque avait révélé que 2 000 billets excédentaires avaient été vendus pour ce match. Si des amendes avaient été prononcées, les responsables fédéraux de cette tragédie ont en revanche échappé aux sanctions. Dans une autre affaire, on apprend que la Fédération ivoirienne a reçu 1,6 million de dollars par an de la Société ivoirienne de raffinage (SIR) destiné notamment au championnat local. Seul hic : les clubs n’ont jamais rien reçus et lorsque la SIR a stoppé ses dons en 2007, l’argent avait disparu… D’ailleurs, les dons passent régulièrement par le ministère des sport pour éviter de transiter par les mains de Jacques Anouma, le président de la Fédération ivoirienne de football, dont il est également le trésorier. Une corruption rampante au sein de la FIF est d’ailleurs à l’origine de la colère des clubs qui dénoncent l’utilisation d’argent pour des hôtels de luxe et des prostitués lors des rassemblements de l’équipe nationale.
Pour le moment, la CAF n’a pas encore réagi à ces accusations mais nul doute qu’Issa Hayatou devrait se faire entendre très rapidement.

Re: Corruption : L’enquête qui accable le football africain

Posté : 02 nov. 2010, 12:23
par chidap
chidap a écrit :On le sait, le monde du football africain n’est pas rose. Mais une enquête du Guardian révèle un côté bien plus noir. Pour empocher quelques billets verts, les dirigeants du football continental sont prêts à tout : corruption, détournement de fonds, pots de vin, gabegie, surfacturation, négligence, impunité... Les démons sont là, prêts à mettre à mort un ballon qui ne tourne plus rond.

Rien ne va plus dans le football. Alors que la FIFA fait face à de graves accusations de corruption, c’est au tour de la CAF, qui dirige le football africain, de se retrouver dans l’oeil du cyclone. En cause, une enquête du Guardian qui met en cause les principaux dirigeants du contient.
A commencer par le tout puissant président de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou., Le patron du football continental, par ailleurs membre du comité exécutif de la FIFA, est l’homme le plus puissant du pays, raconte le Guardian. Deux de ses frères sont ministres etET ALOR, depuis 50 ans, il n’y a pas eu gouvernement au Cameroun sans un Hayatou. Un journaliste qui s’est intéressé à la fortune du patron de la Fecafoot se cache même après avoir été passé à tabac et menacé. La Fecafoot n’est pas non plus à l’abri. En cause, les détournements de fonds au sein de l’instance dirigeante, tel cet officiel qui a assuré avoir perdu un billet d’avion, a réclamé plus de 10 000 € avant de prendre l’avion avec le-dit billet et de garder l’argent. Le gouverment non plus n’est pas innocent : les 20 M€ prévus pour la construction d’un nouveau stade ont disparu tandis que l’ancien Ministre des Sports, Thierry Augustin Edzoa, a empoché près de 150 000€ destinés à la rénovation des stades du pays.
ET ALORS NOTRE FEDERATION AUCUN SOUPCON ??

Re: Corruption : L’enquête qui accable le football africain

Posté : 12 mai 2011, 08:13
par chidap
CM 2022 au Qatar : Hayatou et Anouma accusés de corruption

Issa Hayatou et Jacques Anouma sont dans la tourmente. A en croire une enquête du Sunday Times, les deux dirigeants africains auraient reçu 1,5 million de dollars pour voter en faveur du Qatar lors de l’attribution de la Coupe du monde 2022. Une sale affaire.
Décidément, le football africain ne parviendra jamais à se dépêtrer de ses sales manies. Cette fois, ce sont Issa Hayatou et Jacques Anouma, deux des hommes les plus puissants du football africain, qui sont dans le viseur. En cause, des soupçons de corruption qui planent autour de la nomination du Qatar pour l’organisation de la Coupe du monde 2022.

Selon le député britannique Damian Collins, en effet, des éléments non encore divulgués d’une enquête de l’hebdomadaire Sunday Times prouvent que le Camerounais Issa Hayatou, vice-président de la FIFA et président de la Confédération africaine (CAF), et un autre membre du comité exécutif, l’Ivoirien Jacques Anouma, ont monnayé leur vote pour le Qatar.

Un vote pour le Qatar à 1,5 million de dollars

"L’enquête du Sunday Times, qui sera publiée plus tard, affirme que 1,5 million de dollars ont été payés aux membres du comité exécutif de la FIFA Issa Hayatou et Jacques Anouma, qui ont voté pour le Qatar", a affirmé M. Collins. Hayatou est le grand patron du ballon rond continental depuis 1988 tandis qu’Anamou fait partie du comité exécutif de la confédération depuis quatre ans.

Selon ce même député, le Qatar, désigné hôte de la Coupe du monde 2022 malgré un tollé général, aurait employé un intermédiaire pour s’assurer des voix des votants africains. Un caillou de plus dans la chaussure à crampons du football africain puisque, l’an dernier, le Nigérian Amos Adamu avait été banni, accusé de violations du code d’éthique de l’organisation lors du vote pour l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022. Si l’enquête du journal anglais était avérée, cela porterait le total à huit (sur 24) membres du comité exécutif a être impliqués dans des affaires de corruption en rapport avec les Coupe du monde 2018 et 2022.

Huit sur vingt-quatre

Jack Warner, l’influent président de la Concacaf (Amérique du Nord et centrale) ainsi que le président de la fédération sud-américaine (Conmebol), le Paraguayen Nicolas Leoz, celui de la Fédération brésilienne Ricardo Teixeira et celui de la Fédération thaïlandaise Worawi Makudi seraient également impliqués.

Mis au parfum des déclarations gênantes, le président de la FIFA Sepp Blatter s’est dit choqué, mais a aussi cherché à calmer le jeu. "Mais il faut attendre de voir les preuves. Nous réagirons immédiatement contre ceux qui auront enfreint les règles éthiques. Si c’est vrai, je me battrai contre cela. Je me bats pour la FIFA." Le dirigeant suisse, en campagne pour sa propre réélection à la tête de l’instance dirigeante du football mondial, a fait de la transparence un des thèmes centraux de sa campagne de réélection.

Re: Corruption : L’enquête qui accable le football africain

Posté : 12 mai 2011, 08:16
par chidap
CAF : Hayatou réfute les accusations de corruption

Accusé de corruption par le Sunday Times, Issa Hayatou, le président de la Confédération Africaine de Football, est monté au créneau pour refuter "catégoriquement les nouvelles accusations portées devant le Parlement Britannique hier mardi 10 mai 2011, accusations qui soit disant devraient être étayées prochainement dans une publication du Sunday Times". Dans un communiqué, le dirigeant camerounais a précisé : "Le Président Hayatou ne saurait laisser des journalistes, dont le travail consiste à créer et vendre du faux, porter atteinte à sa personne et à son leadership, ou intégrité, éthique et transparence font partie intégrante de ses valeurs et principes. Le Président Hayatou qualifie ces accusations, apportées sans preuve, de pure invention, destinées encore une fois à jeter le discrédit sur sa personne. Le Président attend donc avec impatience des preuves, car comme le Sunday Times l’affirme lui-même, il s’agit "d’accusations qui restent à démontrer". D’une part, la CAF rappelle que dans le cadre de la campagne des pays candidats pour l’organisation des Coupes du Monde 2018 et 2022, le Comité de candidature de Qatar 2022 avait formulé une offre pour sponsoriser l’Assemblée Générale de la CAF pour un montant de 1.8 Million dollars US. En contrepartie, les chargés du dossier du Qatar ont obtenu l’exclusivité de s’adresser à l’Assemblée générale et de présenter leur candidature. Cette opération a d’ailleurs été approuvée par le Comité Exécutif de la CAF lors de sa réunion le 08 janvier 2010 à Luanda, Angola, et concrétisée par la signature d’un contrat entre les 2 parties. [...] Le Président de la CAF est déterminé à coopérer avec toute enquête dans le but de dénoncer ces calomnies, et il se réserve le droit de saisir en justice les responsables de cette campagne de dénigrement à son encontre."