Les dix raisons du fiasco italien sur la scène européenne
Posté : 20 avr. 2009, 16:53
Les dix raisons du fiasco italien sur la scène européenne
Les temps changent ! Il y a encore dix ans les clubs transalpins, et notamment le Milan AC et la Juventus Turin, dominaient le gotha européen. Mais depuis quelques saisons, ce n'est plus le cas. Loin s'en faut. Et cette année encore, il n'y aura pas le moindre représentant italien dans le dernier carré de la Coupe de l'UEFA ou de la Ligue des Champions. Goal.com tente d'expliquer ce fiasco !
La semaine dernière, l'Udinese, le dernier repésentant italien sur la scène européenne, a été sorti en quarts de finale de la Coupe de l'UEFA par le Werder Brême (3-1 ; 3-3), qui s'était déjà payé le scalp du Milan AC deux tours auparavant. Pour la deuxième année consécutive, le parcours des clubs transalpins en Coupe d'Europe est catastrophique. Aucun des quatre engagés en Ligue des Champions n'a passé le club des huitièmes de finale, alors que le club du Frioul était le seul en lice dans la Coupe aux petites oreilles à ce stade de la compétition.
Aujourdhui, ce sont les clubs de la Premier League qui trustent les dernières marches de la Ligue des Champions. Pour la seconde année consécutive, trois membres du Big Four sont dans le dernier carré. Pourtant dans les années 1990, les Transalpins étaient présents à neuf des dix finales de la C1 et à dix des onze finales en C3.!
Voici les 10 raisons des malheurs des formations de l'autre côté des Alpes :
1) Argent, Argent, Argent : La Serie A ne peut pas rivaliser avec la Premier League. Les clubs anglais peuvent mettre sur la table le double d'indemnités pour les transferts et offrir des salaires astronomiques. Il suffit de se souvenir de la proposition de Manchester City pour Ricardo Kaka l'hiver dernier.
2) Calciopoli : Le célèbre scandale de l'été 2006 a énormément fait de mal au campionato et à sa réputation. La Juventus Turin a en outre dû se coltiner une année d'exil en Serie B à cause de Moggi. Depuis, l'Inter Milan s'impose comme le nouveau patron de la botte alors qu'il ne l'était plus depuis 1989.
3) Silvio Berlusconi : Le Milan AC est le club transalpin le plus titré avec 7 victoires en Ligue des Champions notamment. Quand Berlusconi a pris les rênes du club rossonero en 1986, il a apporté des millions, permettant à son nouveau jouet de surfer sur la vague du succès. Toutefois, au cours des dernières années, en dépit de 9,4 milliards de fortune personnelle, selon les estimations de Forbes en 2008, l'homme politique de 72 ans ne semble pas prêt à investir de nouveau de l'argent pour le Milan AC.
4) Alessio Secco : Le directeur sportif de la Vieille Dame n'est pas quelqu'un qui jette l'argent par les fenêtres. Depuis le Calciopoli, la Juventus Turin n'a fait que rarement des folies sur le marché des transferts. La dernière grande recrue demeure le Brésilien de Palerme, Amauri. Pendant ce temps-là, le Milan AC et l'Inter Milan dépensaient à foison et pas forcément avec réussite. Après des débuts prometteurs, Ronaldinho déçoit sortie après sortie, alors que Ricardo Quaresma ou Mancini sont des flops du recrutement nerazzurro.
5) La défense : Le catenaccio est de l'histoire ancienne en Italie, et plus globalement la défense de fer. Le temps où la Juventus Turin avait Scirea Gentile, Ferrara, Montero et Thuram-Cannavaro semble bien loin. Idem pour le Milan AC, orphelin des Baresi, Maldini, Desailly, Nesta ou encore Stam. Enfin, à l'Inter Milan, on regrette toujours Bergomi. Le succès des clubs italiens a toujours reposé sur la défense. Cet été, la Vieille Dame et les dirigeants lombards devraient investir dans ce secteur.
6) L'homogénité du football italien : On pourrait compter sur les doigts d'une main le nombre de joueurs des 16 autres équipes de Premier League capables d'évoluer au sein du Big Four (Liverpool, Man United, Arsenal et Chelsea). Cela n'est pas le cas en Italie où de nombreux joueurs dans des clubs de seconde zone pourraient avoir une chance de s'imposer à l'Inter, à la Juvenus, à la Roma ou au Milan AC. Le Genoa a Criscito, Bocchetti, Motta, et Milito. A Naples, on retrouve Lavezzi, Gargano, Hamsik, Santacroce et Maggio. Pour la Lazio, on retrouve Zarate, Pandev et Foggia. A l'Udinese, il y a Di Natale, Inler, Asamoah et Quagliarella. A la Sampdoria, on a Cassano et Palombo. A Palerme, il y a Kjaer, Cavani, Miccoli,. A l'Atalanta, on peut compter sur Floccari, Doni alors que le Torino possède Rosina.
7) Les stades : Si San Siro est une enceinte grandiose, on ne peut pas en dire autant de tous les stades des clubs de Serie A. L'Artemio Franchi de Sienne n'aurait par exemple même pas sa place en troisième division roumaine. Le dernier coup de neuf remonte au Mondial 1990 et ca se voit. Une intervention immédiate est aussi à faire dans ce domaine.
8) L'influence de l'UEFA : Les clubs italiens n'ont guère été épargnés par les décisions arbitres ce deux dernières saisons, et par celles de l'UEFA. Marco Materazzi et Giorgio Chiellini ont été injustement expulsés alors qu'un pénalty a été oublié sur Marco Motta lors d'AS Rome-Arsenal en 8e de finale de la C1, cette année.
9) Une histoire de cycles : L'Espagne a dominé les années 1950, l'Italie, au début des années 1960, l'Allemagne au début des années 1970. L'Angleterre a dominé les débats de la fin des années 70 au début des années 1980. L'Italie était la place forte des années 1990 avant que l'Espagne reprenne le leadership au tournant du millénaire. Et maintenant la Premier League. Cela dit, compte tenu de la capacité des Anglais à dépenser, il est difficile d'envisager la fin de leur hégémonie pour l'heure.
10) Mauvais marketing : La Premier League est devenue la meilleure ligue du monde grâce à une brillante campagne de marketing. SKY a commencé par étiquetter la Premier League, comme "la plus excitante ligue dans le monde", pour évoluer vers "la meilleure ligue du monde". Cette simple technique de vente a permis à la Premier League, de conquérir des marchés dans le monde entier, surtout en Asie et en Afrique et récupérer encore plus d'argent. La Serie A ne peut pas de son côté vendre des bananes à un singe !
Quelle est selon vous la principale raison du fiasco italien sur la scéne européemme depuis deus ans ?
Les temps changent ! Il y a encore dix ans les clubs transalpins, et notamment le Milan AC et la Juventus Turin, dominaient le gotha européen. Mais depuis quelques saisons, ce n'est plus le cas. Loin s'en faut. Et cette année encore, il n'y aura pas le moindre représentant italien dans le dernier carré de la Coupe de l'UEFA ou de la Ligue des Champions. Goal.com tente d'expliquer ce fiasco !
La semaine dernière, l'Udinese, le dernier repésentant italien sur la scène européenne, a été sorti en quarts de finale de la Coupe de l'UEFA par le Werder Brême (3-1 ; 3-3), qui s'était déjà payé le scalp du Milan AC deux tours auparavant. Pour la deuxième année consécutive, le parcours des clubs transalpins en Coupe d'Europe est catastrophique. Aucun des quatre engagés en Ligue des Champions n'a passé le club des huitièmes de finale, alors que le club du Frioul était le seul en lice dans la Coupe aux petites oreilles à ce stade de la compétition.
Aujourdhui, ce sont les clubs de la Premier League qui trustent les dernières marches de la Ligue des Champions. Pour la seconde année consécutive, trois membres du Big Four sont dans le dernier carré. Pourtant dans les années 1990, les Transalpins étaient présents à neuf des dix finales de la C1 et à dix des onze finales en C3.!
Voici les 10 raisons des malheurs des formations de l'autre côté des Alpes :
1) Argent, Argent, Argent : La Serie A ne peut pas rivaliser avec la Premier League. Les clubs anglais peuvent mettre sur la table le double d'indemnités pour les transferts et offrir des salaires astronomiques. Il suffit de se souvenir de la proposition de Manchester City pour Ricardo Kaka l'hiver dernier.
2) Calciopoli : Le célèbre scandale de l'été 2006 a énormément fait de mal au campionato et à sa réputation. La Juventus Turin a en outre dû se coltiner une année d'exil en Serie B à cause de Moggi. Depuis, l'Inter Milan s'impose comme le nouveau patron de la botte alors qu'il ne l'était plus depuis 1989.
3) Silvio Berlusconi : Le Milan AC est le club transalpin le plus titré avec 7 victoires en Ligue des Champions notamment. Quand Berlusconi a pris les rênes du club rossonero en 1986, il a apporté des millions, permettant à son nouveau jouet de surfer sur la vague du succès. Toutefois, au cours des dernières années, en dépit de 9,4 milliards de fortune personnelle, selon les estimations de Forbes en 2008, l'homme politique de 72 ans ne semble pas prêt à investir de nouveau de l'argent pour le Milan AC.
4) Alessio Secco : Le directeur sportif de la Vieille Dame n'est pas quelqu'un qui jette l'argent par les fenêtres. Depuis le Calciopoli, la Juventus Turin n'a fait que rarement des folies sur le marché des transferts. La dernière grande recrue demeure le Brésilien de Palerme, Amauri. Pendant ce temps-là, le Milan AC et l'Inter Milan dépensaient à foison et pas forcément avec réussite. Après des débuts prometteurs, Ronaldinho déçoit sortie après sortie, alors que Ricardo Quaresma ou Mancini sont des flops du recrutement nerazzurro.
5) La défense : Le catenaccio est de l'histoire ancienne en Italie, et plus globalement la défense de fer. Le temps où la Juventus Turin avait Scirea Gentile, Ferrara, Montero et Thuram-Cannavaro semble bien loin. Idem pour le Milan AC, orphelin des Baresi, Maldini, Desailly, Nesta ou encore Stam. Enfin, à l'Inter Milan, on regrette toujours Bergomi. Le succès des clubs italiens a toujours reposé sur la défense. Cet été, la Vieille Dame et les dirigeants lombards devraient investir dans ce secteur.
6) L'homogénité du football italien : On pourrait compter sur les doigts d'une main le nombre de joueurs des 16 autres équipes de Premier League capables d'évoluer au sein du Big Four (Liverpool, Man United, Arsenal et Chelsea). Cela n'est pas le cas en Italie où de nombreux joueurs dans des clubs de seconde zone pourraient avoir une chance de s'imposer à l'Inter, à la Juvenus, à la Roma ou au Milan AC. Le Genoa a Criscito, Bocchetti, Motta, et Milito. A Naples, on retrouve Lavezzi, Gargano, Hamsik, Santacroce et Maggio. Pour la Lazio, on retrouve Zarate, Pandev et Foggia. A l'Udinese, il y a Di Natale, Inler, Asamoah et Quagliarella. A la Sampdoria, on a Cassano et Palombo. A Palerme, il y a Kjaer, Cavani, Miccoli,. A l'Atalanta, on peut compter sur Floccari, Doni alors que le Torino possède Rosina.
7) Les stades : Si San Siro est une enceinte grandiose, on ne peut pas en dire autant de tous les stades des clubs de Serie A. L'Artemio Franchi de Sienne n'aurait par exemple même pas sa place en troisième division roumaine. Le dernier coup de neuf remonte au Mondial 1990 et ca se voit. Une intervention immédiate est aussi à faire dans ce domaine.
8) L'influence de l'UEFA : Les clubs italiens n'ont guère été épargnés par les décisions arbitres ce deux dernières saisons, et par celles de l'UEFA. Marco Materazzi et Giorgio Chiellini ont été injustement expulsés alors qu'un pénalty a été oublié sur Marco Motta lors d'AS Rome-Arsenal en 8e de finale de la C1, cette année.
9) Une histoire de cycles : L'Espagne a dominé les années 1950, l'Italie, au début des années 1960, l'Allemagne au début des années 1970. L'Angleterre a dominé les débats de la fin des années 70 au début des années 1980. L'Italie était la place forte des années 1990 avant que l'Espagne reprenne le leadership au tournant du millénaire. Et maintenant la Premier League. Cela dit, compte tenu de la capacité des Anglais à dépenser, il est difficile d'envisager la fin de leur hégémonie pour l'heure.
10) Mauvais marketing : La Premier League est devenue la meilleure ligue du monde grâce à une brillante campagne de marketing. SKY a commencé par étiquetter la Premier League, comme "la plus excitante ligue dans le monde", pour évoluer vers "la meilleure ligue du monde". Cette simple technique de vente a permis à la Premier League, de conquérir des marchés dans le monde entier, surtout en Asie et en Afrique et récupérer encore plus d'argent. La Serie A ne peut pas de son côté vendre des bananes à un singe !
Quelle est selon vous la principale raison du fiasco italien sur la scéne européemme depuis deus ans ?