Le « mythe du pro » battu en brèche
Posté : 29 déc. 2008, 06:38
Samedi dernier, le stade des Martyrs a abrité un match amical entre les Léopards locaux et les Léopards de la diaspora. Match organisé pour venir en aide aux victimes des affres de la guerre au Kivu. Le match ayant été télévisé en direct par la chaîne nationale pour que les Congolais vivent l’événement sur l’ensemble de tout le territoire national. Les Léopards locaux l’ont emporté sur la marque de 4 buts à 2. Cette victoire, à notre sens, est tout à fait logique dans la mesure où les Léopards locaux qui sont appelés à jouer la phase finale de la Chan sont non seulement motivés mais possèdent des automatismes d’ensemble. Alors que pour les Léopards de la diaspora, par contre, il n’y avait aucun enjeu, l’essentiel ayant été de venir « compatir » avec des compatriotes mortifiés de l’Est de la République.
L’on a remarqué visiblement que la grande partie du public avait opté de soutenir les locaux. Cela se comprend aisément sur le plan psychologique. Le public du stade étant souvent bon enfant se penche toujours du côté de la formation qui a le vent en poupe. Les Léopards de la diaspora ont mauvaise réputation à la suite de la double élimination congolaise (Can et Mundial 2010) alors que les locaux viennent de se qualifier à la Chan. Ceci explique cela. Qu’à cela ne tienne, au-delà du score de ce match, l’opinion se fait tout de même quelques réflexions qui ne sont pas sans importance. Pour certains observateurs, la Rdc se serait qualifiée à la Can et au Mundial de l’année 2010 si le sélectionneur national avait fait confiance aux joueurs locaux. En tout cas, une équipe nationale congolaise dont l’ossature serait composée des joueurs qui évoluent au pays aurait fait parler la poudre. Foi de tout le monde, la Rdc serait présente en Angola d’abord et en Afrique du Sud ensuite. Mais dans ce pays où prédomine le « mythe du pro », on ne pouvait que connaître ce sort-là. Et même au niveau de l’entraîneur, on préfère signer des contrats avec des expatriés en les rétribuant « grassement » pendant que dans le pays, on dispose des cadres nationaux à qui on est incapable de donner le dixième de ce que touche l’homme blanc. Complexe ou insouciance ? La question reste posée.
Il y a quelques jours, nous suivions une émission sportive sur une chaîne de télévision dont Santos Muntubile était l’invité principal. A la question de savoir ses rapports avec d’autres entraîneurs dont Patrice Neveu ou Joseph Mukeba, Djalma Santa Maria (c’est le sobriquet de Santos Muntubile) a répondu : « On ne se voit jamais, on ne se rencontre pas ni avec Patrice Neveu ni avec Joseph Mukeba. Que ce soit l’un ou l’autre, personne ne me téléphone ne fut-ce que pour adresser des compliments à l’occasion de la qualification à la Chan. » Ces propos traduisent suffisamment les rapports qui lient nos entraîneurs les uns aux autres. En lieu et place de travailler dans la symbiose et dans la collaboration, c’est plutôt le sentiment de « jalousie » qui prédomine. C’est dans cet ordre d’idées qu’il se passe des manœuvres au niveau de la Fédération pour déstabiliser Santos Muntubile en vue de le faire remplacer. Le comité exécutif fédéral ne doit pas se laisser influencer par des personnes imbues de jalousie.
Denis Lubindi
Source: Groupe l'Avenir
L’on a remarqué visiblement que la grande partie du public avait opté de soutenir les locaux. Cela se comprend aisément sur le plan psychologique. Le public du stade étant souvent bon enfant se penche toujours du côté de la formation qui a le vent en poupe. Les Léopards de la diaspora ont mauvaise réputation à la suite de la double élimination congolaise (Can et Mundial 2010) alors que les locaux viennent de se qualifier à la Chan. Ceci explique cela. Qu’à cela ne tienne, au-delà du score de ce match, l’opinion se fait tout de même quelques réflexions qui ne sont pas sans importance. Pour certains observateurs, la Rdc se serait qualifiée à la Can et au Mundial de l’année 2010 si le sélectionneur national avait fait confiance aux joueurs locaux. En tout cas, une équipe nationale congolaise dont l’ossature serait composée des joueurs qui évoluent au pays aurait fait parler la poudre. Foi de tout le monde, la Rdc serait présente en Angola d’abord et en Afrique du Sud ensuite. Mais dans ce pays où prédomine le « mythe du pro », on ne pouvait que connaître ce sort-là. Et même au niveau de l’entraîneur, on préfère signer des contrats avec des expatriés en les rétribuant « grassement » pendant que dans le pays, on dispose des cadres nationaux à qui on est incapable de donner le dixième de ce que touche l’homme blanc. Complexe ou insouciance ? La question reste posée.
Il y a quelques jours, nous suivions une émission sportive sur une chaîne de télévision dont Santos Muntubile était l’invité principal. A la question de savoir ses rapports avec d’autres entraîneurs dont Patrice Neveu ou Joseph Mukeba, Djalma Santa Maria (c’est le sobriquet de Santos Muntubile) a répondu : « On ne se voit jamais, on ne se rencontre pas ni avec Patrice Neveu ni avec Joseph Mukeba. Que ce soit l’un ou l’autre, personne ne me téléphone ne fut-ce que pour adresser des compliments à l’occasion de la qualification à la Chan. » Ces propos traduisent suffisamment les rapports qui lient nos entraîneurs les uns aux autres. En lieu et place de travailler dans la symbiose et dans la collaboration, c’est plutôt le sentiment de « jalousie » qui prédomine. C’est dans cet ordre d’idées qu’il se passe des manœuvres au niveau de la Fédération pour déstabiliser Santos Muntubile en vue de le faire remplacer. Le comité exécutif fédéral ne doit pas se laisser influencer par des personnes imbues de jalousie.
Denis Lubindi
Source: Groupe l'Avenir