Candidat No 11 – Tshisekedi

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Ilunga
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Re: Candidat No 11 – Tshisekedi

Message par Ilunga »

INGETAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !! Qu'il en soit ainsi...Vigilance vigilance...Ba ndoki balalaka te...Dormir? oui...Mais tout en ouvrant l'oeil et le bon...








Tshisekedi gagne haut la main la présidentielle 2011
Le candidat N
O
11 plébiscité unanimement président de la RDC
Par Joël Asher Lévy
Accoutumé à la tricherie, le camp de Joseph Kabila Kabange était véritablement sûr de remporter haut la
main l’élection présidentielle. Son régime politique despotique, axé nécessairement sur la corruption en
tant que mode de gestion des affaires de l’État, était tellement sûr de son coup électoral qu’il avait pris la
précaution de placer, au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), des hommes
de paille. Tel le révérend pasteur Daniel Ngoy Mulunda Nyanga, dans le but d’assurer une victoire,
pourtant, incertaine et, à tous points de vue, impensable. Malgré les sondages d’opinion très largement
défavorables, son parti de godillots gardait tout de même espoir de renverser la vapeur.
Toutefois, c’est un écran de fumée épaisse qui a fortement incommodé le camp politique et électoral de
Joseph Kabila Kabange qui n’a rien vu et rien compris de cette défaite pourtant logiquement annoncée,
manifestement inscrite dans le ciel. Donc, la surprise tant espérée et tant attendue n’est malheureusement
jamais arrivée. Même comme un voleur dans la nuit. À vrai dire, la campagne électorale a été éprouvante
pour le fameux candidat N0
3 [Joseph Kabila Kabange]. En effet, la magie n’opérait pas tout à fait. La
mayonnaise ne prenait pas à chaque sortie. Le miracle avait en effet bouché toutes ses oreilles et obstrué
sa vue à la moindre supplication du principal intéressé dans la mesure où il n’y avait pratiquement pas
[eu] de chimie et d’osmose entre lui et l’électorat, de synergie et d’interaction entre lui et la population.
D’ailleurs, lors de plusieurs rassemblements politiques, animés cependant sans passion et sans conviction
par Kabila, seuls se déplaçaient massivement de jeunes enfants
i
, ainsi que des badauds, qui ne bénéficient
malheureusement pas du droit de vote. Les images étaient à ce point sans pitié. Elles trahissaient, sans la
moindre retenue, la réalité ambiante. Sans parti pris. Comme quoi l’histoire peut être à la fois cynique et
juste. Seuls se déplaçaient comme des moutons à l’abattoir, la corde au coup, des fonctionnaires impayés
depuis des lustres et réquisitionnés par des affidés du pouvoir pour une cause perdue d’avance. Ironie du
sort, en vue d’obtenir leur soumission, le versement de plusieurs arriérés était promis en échange de leur
présence obligée sur le lieu desdites manifestations.
En effet, la population adulte jouissant en réalité des droits civiques et politiques avait déjà nettement
boycotté Joseph Kabila Kabange. Elle avait déjà scellé – irréversiblement – son sort politique, celui de sa
famille biologique et de toute son équipe, d’ailleurs, activement impliquée dans le pillage des ressources
nationales et des richesses étatiques. Celle-ci avait déjà arrêté son choix définitif sur le président national
de l’UDPS Étienne Tshisekedi wa Mulumba depuis la véritable Conférence nationale souveraine (CNS)
de 1992. Comme disent les Ivoiriens dans un français tropicalisé mais oh ! Combien fort imagé, ‘‘y a pas
match !’ ’ Tout ce qui restait à faire sans doute sur le terrain, dans le but de briser l’attente éternelle des
citoyens, c’était la proclamation effective et sans protocole de la victoire électorale non pas d’un vieil
homme résolument engagé en faveur du changement politique et du progrès démocratique mais de tout
un Peuple meurtri contre son élite, de toute une Nation asservie par ses propres dirigeants politiques et
gouvernementaux.
Ilunga
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Re: Candidat No 11 – Tshisekedi

Message par Ilunga »

http://www.apareco-rdc.com/component/co ... estin.html



Tshisekedi face à son destin


Tshisekedi face
à son destin




La voie électorale, celle de l’UDPS, qui n’est pas celle de l’APARECO, mais qui tend au même objectif de mettre un terme à l’ère « Joseph Kabila » et partant à l’occupation, est à son heure de vérité.


Au lendemain d’une journée tragique et qui a vu des innocentes vies congolaises fauchées à Kinshasa parce que tout simplement coupables d’avoir manifesté le désir de réserver un accueil digne de ce nom au candidat Etienne Tshisekedi, tous les regards sont désormais tournés vers ce dernier : va-t-il baisser pavillon devant les intimidations et les menaces proférées contre lui par le camp du président sortant et candidat à sa propre succession ou, comme le souhaitent la grande majorité de ses compatriotes dont, dans cette voie, il incarne les aspirations, se résoudra t-il, advienne que pourra, à aller jusqu’au bout ? Devant les chars que l’on a déployés dans les rues de la capitale au courant de la semaine écoulée comme pour dire « gare à celui qui osera contrarier ce que nous présenterons comme vérité des urnes », et les morts qu’on lui laisse déjà sur les trottoirs, à Kinshasa, à Kananga et à Mbuji Mayi comme signes précurseurs de la brutalité avec laquelle seront réprimées toutes velléités contestataires, Tshisekedi wa Mulumba va-t-il en appeler de plus bel au peuple de prendre ses responsabilités ?


A l’évidence les questions ne sont pas moins cornéliennes pour lui. Le devoir en effet, mieux le sens qu’il induit, s’impose au leader de l’UDPS et désormais « candidat du peuple » aux présents scrutins présidentiels.


Expliquant lui-même les raisons qui l’ont poussé à concourir cette fois-ci pour la magistrature suprême de notre pays, n’avait-il pas avancé que c’était là son devoir de présenter sa candidature au «risque d’être accusé de non assistance au peuple en danger » ?


Et au sujet du danger (voire des dangers) qui guette le peuple congolais, le diagnostic de l’opposant historique est aussi pertinent que le sens qu’il a donné à un combat politique qu’il mène depuis une bonne trentaine d’années et dont le monde entier reconnaît la justesse.


En effet, jamais pays n’a été aussi bas dans tous les domaines. Sauf peut-être, outre celui des violences sexuelles, celui de l’enrichissement illicite- et en temps record- d’une poignée d’individus qui dix ans plus tôt n’avaient guère signé un moindre petit cheque. En témoignent les récentes cotations rendues publiques aussi bien du PNUD que du Bureau conjoint des nations unies sur les droits de l’homme (BCNUDH), de la banque mondiale, de la fondation Mo Ibrahim que du Doing Business, pour ne parler que de ces institutions. Pour toutes ces institutions, la RDC occupe si pas la dernière, alors l’avant-dernière place sur le plan mondial.


Jamais peuple n’a été aussi abandonné par ses dirigeants comme l’est le peuple congolais. Le taux de chômage exponentiel de près de 80% de la population, le taux de mortalité très élevé par manque de soins et des infrastructures de santé, la non desserte en eau et électricité, l’angoisse et la précarité sont les lots quotidiens des Congolais.


Enfin, jamais perspectives n’ont été aussi sombres pour une nation comme c’est le cas du Congo, avec notamment une absence de vision de la part de ses dirigeants actuels qui ne reculent ni devant la prédation de ses ressources (c’est par exemple les 5,5 milliards USD dilapidés par le régime Kabila à travers des opérations minières douteuses dénoncées par le député britannique Eric Joyce : voir www.apareco-rdc.com) ni, pire, devant les périls qui menacent sa souveraineté et son intégrité territoriale.


Dès lors, lorsqu’il évoque le sens du devoir et « non assistance au peuple en danger », M. Etienne Tshisekedi, qui n’est pas né de la dernière pluie, sait de quoi il parle. Et sa parole qui n’est pas entré dans l’oreille d’un sourd a eu comme effet de rappeler aux bons souvenirs des Congolais et des Congolaises ses hauts faits d’armes pour l’instauration de la démocratie dans notre pays, la justice et ce qu’en avril 1994, dans les colonnes d’un hebdomadaire kinois de l’époque (« La Semaine »), il avait appelé « le solidarisme », ou la doctrine fondamentale du combat qu’il menait avec ses illustres collègues, pour la plupart disparus maintenant.


Aussi tout le monde qui avait connu cette cuvée-là des années de lutte pro-démocratie de l’UDPS et de son leader charismatique et même des tous jeunes qui ne le connaissent que grâce aux récits des aînés mais aussi à l’ « inoxidabilité » de ce phénomène politique qu’est Tshisekedi wa Mulumba, les uns les autres se retrouvent t-il entrain de se dire : cette fois-ci il ne va pas lâcher prise.


Car en effet, le parcours de M. Etienne Tshisekedi est atypique dans la faune politique congolaise. Là où on l’attend le moins, Tshisekedi surgit, renversant des tables au besoin pour faire entendre la voix des plus vulnérables, des laissés pour compte. C’était cela tout au long des années 80. C’est tout à son honneur. Indiscutablement. Et là où on l’attend le plus, l’homme brille par son absence au point d’exaspérer des co-équipiers et même des observateurs nationaux et étrangers. C’était cela plusieurs fois dans la période post-démocratisation des années 90. Un superbe remake de cette posture tout au moins politiquement étonnante a été par ailleurs observé au cours de 6 premières années des années 2000. C’est à sa charge.


Nous sommes le 27 novembre 2011. A quel Tshisekedi aura-t-on cette fois-ci droit ? La question vaut son pesant d’or, au regard des enjeux du moment et qui riment avec l’avenir de notre pays.


Mais pourquoi ne pas penser que, par solidarité ou plutôt ce « solidarisme » des tendres années de sa lutte et de communion avec ces Congolais qui lui ont été attachant au point de lui absoudre des fautes politiques graves comme ils ne l’on fait envers quiconque autre au sein de la classe politique congolaise, M. Etienne Tshisekedi sera cette fois-ci en mesure de mieux traduire dans les faits les attentes de ses compatriotes ?


Ces attentes, il les connaît mieux que quiconque. Une chansonnette à la mode les résume dans un refrain qui se passe de tout commentaire: « Zongisa ye na Rwanda ».


Mais comment, sinon en se gardant « d’accepter l’inacceptable », c’est-à-dire refuser toute compromission et tout marchandage autour d’un processus qui ne mène nulle part, son pouvoir organisateur en ayant déjà pipé les dés ?


Il va sans dire qu’il est très délicat la réalisation d’une telle entreprise. Surtout lorsque s’en mêlent ce que l’abbé Mbelu appelle « les nègres de service » et autres experts étrangers au service de l’occupation. Pour prévenir toute attitude émancipatrice de la part des Congolais qui veulent maintenant reprendre en main leur pays, ils s’adonnent a cœur joie à un lynchage médiatique systématique du principal candidat de l’opposition, Etienne Tshisekedi. Ils voient des appels à la violence et à la haine dans chacune de ses exhortations au souverain primaire de faire bon usage de son bulletin de vote. Et comme nos paysans de Bumba qui dans leurs champs de riz multiplient des stratagèmes pour effaroucher les oiseaux et protéger ainsi leurs graines, les voilà qui brandissent à temps et à contretemps comme un épouvantail le TPI (Tribunal Pénal International).


Depuis quand le fait d’ouvrir l’œil contre les tentatives d’une fraude électorale massive est-il assimilable aux crimes contre l’humanité ? Depuis quand la sensibilisation pour une prise des dispositions afin de prévenir la tricherie tombe t-elle dans la juridiction de cet honorable tribunal comme s’il manquait de quoi s’occuper ? Et d’ailleurs qui est vraiment passible de répondre devant la justice entre d’une part celui qui conçoit un mécanisme de fraude massive susceptible de jeter les populations dans les rues (avec notamment des bureaux de vote fictifs ou avec des bulletins remplis préalablement à l’étranger) et celui d’autre part qui en appelle à la vigilance des ces mêmes populations ?


Ces menaces sont ce qu’elles valent : des stupides intimidations. Accompagné par les populations dans la voie qu’il a choisie d’emprunter -celles des urnes- M. Etienne Tshisekedi ne doit pas céder ni à l’intimidation, ni à la provocation qui en réalité procède de la panique dans le camp de la majorité présidentielle. Il est dans le bon, du moins jusque là et peut compter sur une population qui a fait sienne cette sagesse du grand Mahatma Gandhi : « Lorsqu’une personne prend conscience que les lois qui régissent sa société sont injustes et arbitraires, il a le droit de se lever et de les combattre ».


A lui-même Etienne Tshisekedi maintenant de choisir : ou l’Histoire (avec un grand H, celle de gloire et de dignité), ou la poubelle de l’histoire (avec toute sa répugnance).




Londres, le 27 Novembre 2011


AMISI KILOSHO
Secrétaire National Exécutif chargé de la presse et communication au sein de l'APARECO
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