Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !
Posté : 12 août 2011, 22:15
Ah ! C'est rassurant qd je lis des analyses qui convergent des miennes...C'est un minimum de lucidité...
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=6719
A propos de la candidature unique ou commune : Il y a encore à dire !
Abbé Faustin Kwakwa lors d’un point de presse animé à Bruxelles par la "DTP". Photo CIC
Depuis le début de cette semaine, la question relative au rassemblement de l’opposition autour d’une seule personne se pose avec acuité. Si tout le monde approuve la nécessité d’avoir un seul candidat représentant l’opposition aux élections présidentielles, tout le monde n’est pas d’accord au comment y arriver. C’est dans ce sens que deux concepts se bousculent et se déterminent à viser le même but sans signifier la même chose dans l’entendement de ceux qui les utilisent. Pour certains, parler d’un candidat unique, c’est vouloir inscrire tout le monde sur le schéma de l’imposition d’un candidat qui s’est autoproclamé et que les autres doivent subir. Tandis qu’un candidat commun, serait celui qui serait désigné par tout le monde de manière consensuelle. Faudra-t-il encore déterminer les modalités de désignation.
Il apparaît que Vital Kamerhe et Léon Kengo wa Dondo s’attribuent la paternité du candidat commun et attribuent à tort ou à raison à Tshisekedi celle du candidat unique.
En nous engageant à écrire ces quelques lignes, nous voulons apporter notre réflexion sur les analyses déjà faites sur la question dans le but de relever, à notre humble avis, quelques points non pris en compte par les autres alors qu’ils sont importants.
En lisant l’article publié le 8 août dans 7sur 7.cd repris dans http://www.Africatime.com, l’auteur affirme qu’un proche de Kengo qui a voulu garder l’anonymat a dit : «il nous faut un candidat commun, et des garanties dans la répartition des responsabilités. En 2006, Joseph Kabila était clair avec Antoine Gizenga avant la formation du gouvernement» et dans "Le Potentiel" du même jour, relayant les déclarations du député Clément Kanku, on présentait un scénario d’une répartition des tâches tels que les adhérents à la logique du candidat commun le préconisent : Etienne Tshisekedi serait le président, Kamerhe le Premier ministre ; Kengo resterait dans son Sénat et Thomas Luhaka prendrait l’Assemblée nationale qu’il avait déjà dirigée pendant la transition «1+ 4».
Tout en saupoudrant l’opinion sur la nécessité d’adoption d’un programme commun avant la désignation dudit candidat ce que Tshisekedi ne refuse pas, car déjà dans la DTP (Dynamique Tshisekedi Président) - un regroupement des partis politiques soutenant Tshisekedi -, cette logique est considérée comme une condition incontournable et l’invitation lancée à d’autres partis de s’unir à eux, comportait cette donne comme préalable.
On voit bien que l’intérêt primordial qui anime nos politiciens est celui du positionnement. Se partager les postes avant même d’aller aux élections. La référence faite à l’arrangement entre Kabila et ses pairs après les élections de 2006 en dit beaucoup. Cependant, Il est regrettable de constater que l’auteur de ces propos qui en fait traduit les pensées de son camp, oublie que le contexte est tout à fait différent. C’est après les élections du premier tour des présidentielles et des législatives que ces accords ont été signés.
Comme cela se fait partout, c’est sur base du poids réel de différents partis à l’issue des élections qu’ils sont arrivés à constituer leur coalition. Etant déjà sûr de la majorité parlementaire, il fallait se liguer pour gagner le deuxième tour des présidentielles. Gizenga avait la primature fort de sa trentaine de députés et surtout du fait d’avoir été 3ème aux présidentielles, il avait la mission (à tort ou à raison) d’accréditer Kabila auprès de son électorat. Partir de cette situation pour soutenir déjà maintenant, c’est-à-dire avant les élections, le partage du pouvoir à travers les accords à signer, n’est rien d’autre que présager que le changement que les congolais désirent n’est vraiment pas à envisager avec ces hommes là.
Dans son article publié ce 10 août in http://www.congoindependant, J.P.Mbelu pose une question cruciale que l’on doit avoir en tête quand l’on parle de l’opposition. On s’oppose à qui et pourquoi ? Dans ce sens, ramener effectivement l’opposition à la seule personne de Kabila serait faire fausse route, et en même temps faire preuve d’amnésie par rapport à notre histoire commune. Notre lutte s’oppose à tout un système vecteur des antivaleurs de toutes sortes et de la misère de notre peuple. La revendication en faveur d’un accord en vue de la répartition des postes avant les élections en fait partie.
Depuis 2006, on a brimé les gens, on leur a privé de liberté à manifester, on en a assassiné à cause de leurs opinions politiques ou parce qu’ils militaient pour la cause de la justice et du droit. Devant cette situation, l’opposition est restée terne, sans mobilisation ni ambition convaincantes, si bien que plusieurs analystes en sont arrivés à dire qu’il n’existait pas d’opposition au Congo. Certains se demandaient d’où viendrait l’alternative pour 2011 ? Il a fallu que Tshisekedi rentre au Congo pour que cette opposition sorte de sa torpeur, pour que le peuple puise croire encore à cette alternative. Il a fallu qu’il rentre, pour que certains qui jusque là prenaient profil bas puisse enfin s’exprimer et se positionner comme opposant. Nous voulons dire par là que le candidat pour l’opposition n’est pas d’abord à envisager comme quelqu’un qui devra être désigné par consensus à l’issu des concertations, mais il s’impose dans la mémoire collective de part son charisme et sa capacité à incarner le changement dans le sens des attentes de la population.
N’eut été la modification tendancieuse de la Constitution ramenant les élections présidentielles à un seul tour, la question ne se poserait pas. Puisqu’il faut travailler dans le contexte qui est le nôtre (un contexte, encore une fois, subit par la même opposition qui était sur le terrain sans vraiment user des moyens conséquents pour s’y opposer. Qu’il soit dit en passant que Kamerhe, avant ce changement de la Constitution disait à ceux qui voulaient bien l’entendre que cela ne se fera pas, car il allait dissuader un bon nombre des parlementaires qui lui étaient encore fidèles dans l’hémicycle. Il n’a pas pu et au Sénat, Kengo a préféré observer la neutralité en déposant un bulletin blanc) il incombe à l’opposition de ne pas se voiler la face mais d’être humble pour reconnaître au regard de la réalité sur terrain celui qui a plus de chance, et surtout qui a ce charisme de conduire le peuple vers le changement tant attendu.
Si vraiment les gens sont populaires comme ils le prétendent, pourquoi tiennent-ils à avoir des garanties tournant sur les répartitions des postes avant d’aller aux élections ? Tshisekedi ne refuse pas un programme commun mais propose la répartition des postes sur base du poids de chaque parti après les élections comme cela se fait dans toute démocratie. Pourquoi cette proposition doit–elle faire problème. A supposer que le lendemain des élections, Kamerhe aligne cinq députés et qu’un autre parti comme celui de Martin Fayulu engrange trente. Au nom de quoi la primature devrait-il échoir à Kamerhe? Il nous semble que si Kamerhe, Kengo wa Dondo ou autre politicien estiment qu’ils sont populaires, qu’ils les démontrent en apportant plusieurs députés à la coalition. Vouloir exiger une concertation pour la désignation du président, du premier ministre, etc avant les élections est farfelu, et constitue une fuite en avant et surtout un aveu d’impopularité voulant s’échapper à la sanction populaire par la voie de surenchère politique et de chantage. Que personne ne prenne prétexte de s’obstiner à se présenter aux présidentielles parce qu’il n’y a pas eu concertation. Ça ne sera que jouer le rôle qu’on lui a donné par toutes ces forces du mal qui conspirent contre notre pays.
Ceux qui prétendent solliciter cette concertation avec humilité (cf ; http://www.Rfi du 9 août) si vraiment ils l’étaient, ils auraient mieux fait de ne même pas se prétendre candidats aux élections par respect à ce peuple qu’ils ont trompé, à l’égard de qui ils ont manifesté pendant des années aucune compassion, ni respect. Etant acteurs à part entière de sa misère, la vraie humilité serait le pardon à lui demander et même le retrait de la vie publique.
Peuple congolais demeurons lucide et ne nous laissons pas égarer par des discours miellés qui en fait cherchent à perpétuer l’impunité par le maintient au pouvoir de leurs auteurs qui hier nous ont promis monts et merveilles, alors que ce n’étaient que pour leur propre enrichissement.
F. Kwakwa
© Congoindépendant 2003-2011
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=6719
A propos de la candidature unique ou commune : Il y a encore à dire !
Abbé Faustin Kwakwa lors d’un point de presse animé à Bruxelles par la "DTP". Photo CIC
Depuis le début de cette semaine, la question relative au rassemblement de l’opposition autour d’une seule personne se pose avec acuité. Si tout le monde approuve la nécessité d’avoir un seul candidat représentant l’opposition aux élections présidentielles, tout le monde n’est pas d’accord au comment y arriver. C’est dans ce sens que deux concepts se bousculent et se déterminent à viser le même but sans signifier la même chose dans l’entendement de ceux qui les utilisent. Pour certains, parler d’un candidat unique, c’est vouloir inscrire tout le monde sur le schéma de l’imposition d’un candidat qui s’est autoproclamé et que les autres doivent subir. Tandis qu’un candidat commun, serait celui qui serait désigné par tout le monde de manière consensuelle. Faudra-t-il encore déterminer les modalités de désignation.
Il apparaît que Vital Kamerhe et Léon Kengo wa Dondo s’attribuent la paternité du candidat commun et attribuent à tort ou à raison à Tshisekedi celle du candidat unique.
En nous engageant à écrire ces quelques lignes, nous voulons apporter notre réflexion sur les analyses déjà faites sur la question dans le but de relever, à notre humble avis, quelques points non pris en compte par les autres alors qu’ils sont importants.
En lisant l’article publié le 8 août dans 7sur 7.cd repris dans http://www.Africatime.com, l’auteur affirme qu’un proche de Kengo qui a voulu garder l’anonymat a dit : «il nous faut un candidat commun, et des garanties dans la répartition des responsabilités. En 2006, Joseph Kabila était clair avec Antoine Gizenga avant la formation du gouvernement» et dans "Le Potentiel" du même jour, relayant les déclarations du député Clément Kanku, on présentait un scénario d’une répartition des tâches tels que les adhérents à la logique du candidat commun le préconisent : Etienne Tshisekedi serait le président, Kamerhe le Premier ministre ; Kengo resterait dans son Sénat et Thomas Luhaka prendrait l’Assemblée nationale qu’il avait déjà dirigée pendant la transition «1+ 4».
Tout en saupoudrant l’opinion sur la nécessité d’adoption d’un programme commun avant la désignation dudit candidat ce que Tshisekedi ne refuse pas, car déjà dans la DTP (Dynamique Tshisekedi Président) - un regroupement des partis politiques soutenant Tshisekedi -, cette logique est considérée comme une condition incontournable et l’invitation lancée à d’autres partis de s’unir à eux, comportait cette donne comme préalable.
On voit bien que l’intérêt primordial qui anime nos politiciens est celui du positionnement. Se partager les postes avant même d’aller aux élections. La référence faite à l’arrangement entre Kabila et ses pairs après les élections de 2006 en dit beaucoup. Cependant, Il est regrettable de constater que l’auteur de ces propos qui en fait traduit les pensées de son camp, oublie que le contexte est tout à fait différent. C’est après les élections du premier tour des présidentielles et des législatives que ces accords ont été signés.
Comme cela se fait partout, c’est sur base du poids réel de différents partis à l’issue des élections qu’ils sont arrivés à constituer leur coalition. Etant déjà sûr de la majorité parlementaire, il fallait se liguer pour gagner le deuxième tour des présidentielles. Gizenga avait la primature fort de sa trentaine de députés et surtout du fait d’avoir été 3ème aux présidentielles, il avait la mission (à tort ou à raison) d’accréditer Kabila auprès de son électorat. Partir de cette situation pour soutenir déjà maintenant, c’est-à-dire avant les élections, le partage du pouvoir à travers les accords à signer, n’est rien d’autre que présager que le changement que les congolais désirent n’est vraiment pas à envisager avec ces hommes là.
Dans son article publié ce 10 août in http://www.congoindependant, J.P.Mbelu pose une question cruciale que l’on doit avoir en tête quand l’on parle de l’opposition. On s’oppose à qui et pourquoi ? Dans ce sens, ramener effectivement l’opposition à la seule personne de Kabila serait faire fausse route, et en même temps faire preuve d’amnésie par rapport à notre histoire commune. Notre lutte s’oppose à tout un système vecteur des antivaleurs de toutes sortes et de la misère de notre peuple. La revendication en faveur d’un accord en vue de la répartition des postes avant les élections en fait partie.
Depuis 2006, on a brimé les gens, on leur a privé de liberté à manifester, on en a assassiné à cause de leurs opinions politiques ou parce qu’ils militaient pour la cause de la justice et du droit. Devant cette situation, l’opposition est restée terne, sans mobilisation ni ambition convaincantes, si bien que plusieurs analystes en sont arrivés à dire qu’il n’existait pas d’opposition au Congo. Certains se demandaient d’où viendrait l’alternative pour 2011 ? Il a fallu que Tshisekedi rentre au Congo pour que cette opposition sorte de sa torpeur, pour que le peuple puise croire encore à cette alternative. Il a fallu qu’il rentre, pour que certains qui jusque là prenaient profil bas puisse enfin s’exprimer et se positionner comme opposant. Nous voulons dire par là que le candidat pour l’opposition n’est pas d’abord à envisager comme quelqu’un qui devra être désigné par consensus à l’issu des concertations, mais il s’impose dans la mémoire collective de part son charisme et sa capacité à incarner le changement dans le sens des attentes de la population.
N’eut été la modification tendancieuse de la Constitution ramenant les élections présidentielles à un seul tour, la question ne se poserait pas. Puisqu’il faut travailler dans le contexte qui est le nôtre (un contexte, encore une fois, subit par la même opposition qui était sur le terrain sans vraiment user des moyens conséquents pour s’y opposer. Qu’il soit dit en passant que Kamerhe, avant ce changement de la Constitution disait à ceux qui voulaient bien l’entendre que cela ne se fera pas, car il allait dissuader un bon nombre des parlementaires qui lui étaient encore fidèles dans l’hémicycle. Il n’a pas pu et au Sénat, Kengo a préféré observer la neutralité en déposant un bulletin blanc) il incombe à l’opposition de ne pas se voiler la face mais d’être humble pour reconnaître au regard de la réalité sur terrain celui qui a plus de chance, et surtout qui a ce charisme de conduire le peuple vers le changement tant attendu.
Si vraiment les gens sont populaires comme ils le prétendent, pourquoi tiennent-ils à avoir des garanties tournant sur les répartitions des postes avant d’aller aux élections ? Tshisekedi ne refuse pas un programme commun mais propose la répartition des postes sur base du poids de chaque parti après les élections comme cela se fait dans toute démocratie. Pourquoi cette proposition doit–elle faire problème. A supposer que le lendemain des élections, Kamerhe aligne cinq députés et qu’un autre parti comme celui de Martin Fayulu engrange trente. Au nom de quoi la primature devrait-il échoir à Kamerhe? Il nous semble que si Kamerhe, Kengo wa Dondo ou autre politicien estiment qu’ils sont populaires, qu’ils les démontrent en apportant plusieurs députés à la coalition. Vouloir exiger une concertation pour la désignation du président, du premier ministre, etc avant les élections est farfelu, et constitue une fuite en avant et surtout un aveu d’impopularité voulant s’échapper à la sanction populaire par la voie de surenchère politique et de chantage. Que personne ne prenne prétexte de s’obstiner à se présenter aux présidentielles parce qu’il n’y a pas eu concertation. Ça ne sera que jouer le rôle qu’on lui a donné par toutes ces forces du mal qui conspirent contre notre pays.
Ceux qui prétendent solliciter cette concertation avec humilité (cf ; http://www.Rfi du 9 août) si vraiment ils l’étaient, ils auraient mieux fait de ne même pas se prétendre candidats aux élections par respect à ce peuple qu’ils ont trompé, à l’égard de qui ils ont manifesté pendant des années aucune compassion, ni respect. Etant acteurs à part entière de sa misère, la vraie humilité serait le pardon à lui demander et même le retrait de la vie publique.
Peuple congolais demeurons lucide et ne nous laissons pas égarer par des discours miellés qui en fait cherchent à perpétuer l’impunité par le maintient au pouvoir de leurs auteurs qui hier nous ont promis monts et merveilles, alors que ce n’étaient que pour leur propre enrichissement.
F. Kwakwa
© Congoindépendant 2003-2011