Re: yves makalambay: soit le congo soit la belgique
Posté : 24 juin 2010, 09:40
Yves, est-ce qu’on peut dire que le PSV Eindhoven est votre club formateur ?
Non, en fait j’ai commencé à pratiquer le football à Bruxelles, la ville ou je suis né. Mon premier club est le Sporting d’Anderlecht. Puis, j’ai rejoint le PSV avec lequel j’ai évolué dans l’équipe réserve dès l’âge de 16 ans. Il faut dire que j’ai toujours été surclassé.
C’était important d’être surclassé?
Avec le recul, je dirais oui. Car cela m’a fait gagner en maturité et appris assez tôt à maîtriser la pression.
Comment en êtes-vous venu à signer à Chelsea, l’un des meilleurs clubs anglais ?
Avec les Blues, c’est une vieille histoire. Le club m’avait déjà repéré à l’âge de onze. Puis, il est revenu à la charge quelques années plus tard.Les Anglais sont venus me chercher au PSV. Il faut dire que j’avais passé quelques étapes importantes, notamment en étant sélectionné dans les équipes de jeunes de Belgique. Mes performances dans les éliminatoires du championnat d’Europe des moins de 17 ans ont dû les convaincre.
Vous aviez dix-sept ans, c’était un conte de fée ?
Un petit peu, oui. J’étais conscient de la chance que j’avais de débarquer dans un club aussi prestigieux, mais je n’avais pas peur. Je croyais en mes capacités et j’ai toujours eu de l’ambition.
Que s’est-il passé par la suite ?
Six mois après la signature de mon contrat, le milliardaire Abrahamovtich débarque à Londres avec une politique de stars sans limites. Cela devenait vraiment compliqué pour un jeune gardien de but de 17 ans de prétendre à une place dans le groupe élargi de Chelsea.
Que vous reste-t-il alors de cette expérience qui a duré tout de même quatre ans (2003-2007) ?
(Enthousiaste) Un apprentissage accéléré. Fréquenter quotidiennement, dans un premier temps, des footballeurs aussi talentueux que Desailly, Zola, Petit, Makelele, Zenden, Hasselbaink, puis dans un second temps, Cech, Lampard, Kalou, Drogba, Essien et quelques autres, est un formidable accélérateur pour un jeune joueur attentif et volontaire.
Malgré quelques apparitions en tant que troisième, voire deuxième gardien, vous finissez par comprendre que votre avenir était ailleurs ?
Chelsea me proposait un projet salarial, mais ne me donnait aucune certitude sportive. J’ai fait le choix de partir, lorsque le FC Hibernian m’a sollicité. En Écosse, j’avais la certitude d’évoluer en tant que premier gardien.
En même temps, vous saviez que vous alliez évoluer dans un championnat beaucoup moins médiatisé que la Premier League, cela ne vous a pas dérangé ?
Non, parce que je savais ce que je voulais. Je préfère être le numéro un à Hibernian qu’un numéro deux ou trois en Premier League ou ailleurs.
Vous n’aviez pas peur de vous installer dans l’anonymat ?
Non, car j’avais besoin de jouer. Je voulais être acteur et pas spectateur. Et puis ce club allait me donner l’occasion de m’affirmer dans le haut niveau. Je me suis imposé dès la première année.
« Quelques touches en Premier League... »
Le contrat qui vous lie au club arrive à son terme le 30 juin prochain et vous avez décidé de ne pas le prolonger, quel souvenir gardez-vous de votre passage aux Hibernians ?
Je suis avant tout fier d’avoir contribué à faire passer le club de la pire défense du championnat en 2007 à la meilleure en 2008. Mon meilleur souvenir prend la forme d’une statistique : avoir arrêté 83% des tirs cadrés subis par mon équipe. Cela signifiait que j’avais bien fait mon job.
Comptez-vous rester en Ecosse la saison prochaine ou bien avez-vous d’autres pistes ?
J’ai quelques touches en Premier League dont je ne peux pas parler pour le moment. La Ligue 1 m’intéresse également, mais je pense que tout se décantera après la Coupe du monde.
Il semblerait qu’une grosse locomotive espagnole s’intéresse à votre profil depuis quelques mois, vous pouvez nous en dire plus ?
Je suis désolé, mais je préfère garder le silence tant que rien n’a été concrétisé. Vous serez le premier informé si les choses évoluent favorablement (Rires).
Vous êtes un jeune gardien (24 ans), pouvez-vous nous parler de principales qualités ?
Je pense être bon balle au pied. J’aime jouer haut, comme un libero. Grâce à ma taille (1m98), je domine bien le jeu aérien et je n’hésite jamais à sortir dans des situations dangereuses. L’école anglaise m’a donné ce goût de l’engagement physique.
Quels sont vos points faibles ?
Je préfère vous répondre - la perfection n’existant pas - que j’ai des points forts à améliorer.
Pour vos défenseurs, quel type de gardien êtes-vous ?
Je suis directif. Je parle beaucoup à mes défenseurs. En tant que gardien, j’ai une vision de l’espace et du jeu qu’ils n’ont pas toujours.
Ancien international belge (une cape avec les mois de 23 ans) vous avez honoré votre première sélection avec les Léopards au mois de mai dernier, comment expliquez-vous ce choix ?
Pour moi, c’est un retour aux sources et au sein de la famille. Je suis un Africain. Ma place était à l’évidence parmi les Léopards.
Certains anciens ont semble-t-il contribué à vous décider…
Oui. Le capitaine Lualua m’a parlé et m’a convaincu. Cette considération de la part d’un joueur qui a tant donné à l’équipe nationale m’a beaucoup émue.
Le décès de votre père en avril dernier a certainement pesé dans votre décision, on se trompe ?
(Grave) Vous avez raison. Je veux honorer à ma manière la mémoire de mon père qui aimait tant son pays.
Non, en fait j’ai commencé à pratiquer le football à Bruxelles, la ville ou je suis né. Mon premier club est le Sporting d’Anderlecht. Puis, j’ai rejoint le PSV avec lequel j’ai évolué dans l’équipe réserve dès l’âge de 16 ans. Il faut dire que j’ai toujours été surclassé.
C’était important d’être surclassé?
Avec le recul, je dirais oui. Car cela m’a fait gagner en maturité et appris assez tôt à maîtriser la pression.
Comment en êtes-vous venu à signer à Chelsea, l’un des meilleurs clubs anglais ?
Avec les Blues, c’est une vieille histoire. Le club m’avait déjà repéré à l’âge de onze. Puis, il est revenu à la charge quelques années plus tard.Les Anglais sont venus me chercher au PSV. Il faut dire que j’avais passé quelques étapes importantes, notamment en étant sélectionné dans les équipes de jeunes de Belgique. Mes performances dans les éliminatoires du championnat d’Europe des moins de 17 ans ont dû les convaincre.
Vous aviez dix-sept ans, c’était un conte de fée ?
Un petit peu, oui. J’étais conscient de la chance que j’avais de débarquer dans un club aussi prestigieux, mais je n’avais pas peur. Je croyais en mes capacités et j’ai toujours eu de l’ambition.
Que s’est-il passé par la suite ?
Six mois après la signature de mon contrat, le milliardaire Abrahamovtich débarque à Londres avec une politique de stars sans limites. Cela devenait vraiment compliqué pour un jeune gardien de but de 17 ans de prétendre à une place dans le groupe élargi de Chelsea.
Que vous reste-t-il alors de cette expérience qui a duré tout de même quatre ans (2003-2007) ?
(Enthousiaste) Un apprentissage accéléré. Fréquenter quotidiennement, dans un premier temps, des footballeurs aussi talentueux que Desailly, Zola, Petit, Makelele, Zenden, Hasselbaink, puis dans un second temps, Cech, Lampard, Kalou, Drogba, Essien et quelques autres, est un formidable accélérateur pour un jeune joueur attentif et volontaire.
Malgré quelques apparitions en tant que troisième, voire deuxième gardien, vous finissez par comprendre que votre avenir était ailleurs ?
Chelsea me proposait un projet salarial, mais ne me donnait aucune certitude sportive. J’ai fait le choix de partir, lorsque le FC Hibernian m’a sollicité. En Écosse, j’avais la certitude d’évoluer en tant que premier gardien.
En même temps, vous saviez que vous alliez évoluer dans un championnat beaucoup moins médiatisé que la Premier League, cela ne vous a pas dérangé ?
Non, parce que je savais ce que je voulais. Je préfère être le numéro un à Hibernian qu’un numéro deux ou trois en Premier League ou ailleurs.
Vous n’aviez pas peur de vous installer dans l’anonymat ?
Non, car j’avais besoin de jouer. Je voulais être acteur et pas spectateur. Et puis ce club allait me donner l’occasion de m’affirmer dans le haut niveau. Je me suis imposé dès la première année.
« Quelques touches en Premier League... »
Le contrat qui vous lie au club arrive à son terme le 30 juin prochain et vous avez décidé de ne pas le prolonger, quel souvenir gardez-vous de votre passage aux Hibernians ?
Je suis avant tout fier d’avoir contribué à faire passer le club de la pire défense du championnat en 2007 à la meilleure en 2008. Mon meilleur souvenir prend la forme d’une statistique : avoir arrêté 83% des tirs cadrés subis par mon équipe. Cela signifiait que j’avais bien fait mon job.
Comptez-vous rester en Ecosse la saison prochaine ou bien avez-vous d’autres pistes ?
J’ai quelques touches en Premier League dont je ne peux pas parler pour le moment. La Ligue 1 m’intéresse également, mais je pense que tout se décantera après la Coupe du monde.
Il semblerait qu’une grosse locomotive espagnole s’intéresse à votre profil depuis quelques mois, vous pouvez nous en dire plus ?
Je suis désolé, mais je préfère garder le silence tant que rien n’a été concrétisé. Vous serez le premier informé si les choses évoluent favorablement (Rires).
Vous êtes un jeune gardien (24 ans), pouvez-vous nous parler de principales qualités ?
Je pense être bon balle au pied. J’aime jouer haut, comme un libero. Grâce à ma taille (1m98), je domine bien le jeu aérien et je n’hésite jamais à sortir dans des situations dangereuses. L’école anglaise m’a donné ce goût de l’engagement physique.
Quels sont vos points faibles ?
Je préfère vous répondre - la perfection n’existant pas - que j’ai des points forts à améliorer.
Pour vos défenseurs, quel type de gardien êtes-vous ?
Je suis directif. Je parle beaucoup à mes défenseurs. En tant que gardien, j’ai une vision de l’espace et du jeu qu’ils n’ont pas toujours.
Ancien international belge (une cape avec les mois de 23 ans) vous avez honoré votre première sélection avec les Léopards au mois de mai dernier, comment expliquez-vous ce choix ?
Pour moi, c’est un retour aux sources et au sein de la famille. Je suis un Africain. Ma place était à l’évidence parmi les Léopards.
Certains anciens ont semble-t-il contribué à vous décider…
Oui. Le capitaine Lualua m’a parlé et m’a convaincu. Cette considération de la part d’un joueur qui a tant donné à l’équipe nationale m’a beaucoup émue.
Le décès de votre père en avril dernier a certainement pesé dans votre décision, on se trompe ?
(Grave) Vous avez raison. Je veux honorer à ma manière la mémoire de mon père qui aimait tant son pays.