On l’oublie mais le premier match en L1 de Cédric Mongongu (25 ans) remonte à août 2007. L’ancien Monégasque n’avait que 18 ans et, très vite, l’Europe du football s’est penché sur son cas. Avec un gabarit de mastodonte (1m89) et une technique fine, l’international congolais -né à Kinshasa avant de grandir dans la région parisienne- a tout ce qu’il faut pour être un défenseur central d’exception. «
C’est un joueur hors norme mais il se fourvoie », soulignait Pascal Dupraz, par le passé.
“MG”, comme il est surnommé dans le vestiaire, connaît ses manques depuis longtemps, « depuis tout petit » comme il dit. Mongongu a beau le savoir et le reconnaître, il a toutes les peines du monde à se séparer de cette maudite indolence. «
Tout le monde me dit que je pourrais être au niveau de Nkoulou (NDLR : avec qui il a été formé à Monaco).
Potentiellement, je sais que j’en suis capable mais je suis assez nonchalant. Je le sais. Et à un moment, j’ai raté un palier », avoue-t-il.
Depuis toujours, sa technique supérieure lui a joué des tours. Il en perdait en agressivité et en dureté dans les duels.
« Dans ma tête, ce n’est plus pareil »
À Monaco, le club l’avait même fait travailler pendant six mois avec un coach mental, une fois par semaine. «
Je joue un peu ‘’facile’’, je m’en rends compte, poursuit-il. Mais j’essaie de gommer cela et depuis deux-trois mois, c’est déjà mieux. » Une prise de conscience à laquelle la naissance de sa fille l’an passé n’est pas étrangère. « J’ai grandi. Dans ma tête, ce n’est plus pareil. Ça a changé beaucoup de choses. Si j’avais toujours été comme ça, j’aurais pu mieux faire. »
Depuis, les regards des grandes écuries européennes se sont détournés mais Mongongu a pris conscience des boulets qu’il s’accrochait aux pieds. « Je suis plus calme. Avant, je sortais pour sortir. Dès que j’avais un week-end, je rentrais à Paris voir mes potes et mes parents. Là, ça doit faire presque un an que je n’y suis pas retourné. Je suis plus posé. D’ailleurs, avant, je me blessais tout le temps, ce n’est plus le cas », remarque-t-il. À nouveau titulaire depuis quatre journées, Mongongu veut arracher le maintien avec l’ETG avant de vraisemblablement s’en aller. La Turquie et l’Allemagne le suivent depuis l’été dernier. « Mon cas personnel passe en second. Des propositions j’en aurai comme je suis en fin de contrat. L’important, c’est que l’équipe tourne. » Son meilleur souvenir en Haute-Savoie reste d’ailleurs le match du maintien à Sochaux (3-0), en mai dernier, qu’il a pourtant passé sur le banc. Ça doit être ça, l’âge de raison.
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