Re: MADI, ou es-tu? Devenu "baba" comme l'imposteur?
Posté : 21 juil. 2012, 12:04
Pour les collabos, suppots de Kanambe-Kagame, prenez-en de la graine...
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7425
«Kabila»-Kagame : De Mushaki à Bunagana...
La poignée de mains "Kabila"-Kagame. Photo d’archives
Dans un communiqué pour le moins inhabituel daté du 19 juillet 2012, le
«Mouvement du 23 mars», convie «les chevaliers de la plume» à une conférence de presse qu’il organise ce samedi 21 juillet à «12 heures précises» à… Bunagana, dans la province du Nord Kivu. C’est dans cette localité que les mutins du CNDP-M23 ont installé leur quartier général à la suite de la débâcle des FARDC. L’orateur du jour n’est autre que le tout nouveau «porte-parle politique» de ce mouvement. Il s’agit du «Bishop» Jean-Marie Runiga Lugerero. Pour souligner l’importance de l’événement, le M23 invite non seulement les représentants de la presse nationale mais aussi internationale. Une manière de dire que le message du jour en vaut la chandelle.
Sans être célèbre, Runiga n’est pas vraiment un inconnu du microcosme politique kinois post-«libération» du 17 mai 1997. L’homme fait partie de ces personnages issus de la communauté tutsie - surnommés, par dérision, «Zaïrwa» par les Kinois - que Paul Kagame, alors vice-président et ministre de la Défense du Rwanda, avait eu la «vigilance» d’inclure tant dans l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo) que dans le RCD (Rassemblement des Congolais pour la démocratie), deux mouvements «rebelles» zaïro-congolais créés …à Kigali. Objectif : «Surveiller» leurs collègues congolais de souche. Ancien membre du RCD-Goma, Jean-Marie Runiga Lugerero a été propulsé, en août 2005, au poste de président du Conseil d’administration du FPI (Fonds de promotion de l’Industrie). C’était dans le cadre du «partage équitable et équilibré» du pouvoir entre les ex-belligérants, l’opposition politique et la «société civile» réunis dans le gouvernement de transition dit «1+4». Il s’agit donc d’un homme qui connaître les acteurs et le système.
Va-t-on assister à un coup d’éclat ou à un coup de théâtre?
La rencontre prévue avec la presse a lieu, en effet, près d’une semaine après le tête-à-tête Kabila-Kagame qui a eu lieu le dimanche 15 juillet en marge du sommet extraordinaire de l’Union africaine en Ethiopie. De quoi ont-ils parlé avant d’élargir leur entretien aux ministres des Affaires étrangères des deux pays ? Mystère. A Addis Abéba, "Joseph" et "Paul" ont officiellement accepté le «principe» du déploiement d’une «force internationale neutre» pour surveiller la frontière entre leurs deux pays.
On imagine que l’homme fort de Kigali, tel un magicien, a déjà trouvé la «parade» pour contourner la venue de cette «force neutre» aux contours flous. Il va sortir un pigeon de son chapeau. A voir la sérénité affichée par «Joseph Kabila» après «Addis», on peut gager que les deux tyrans restent, dans l’histoire, «gagnant-gagnant». L’un garde la haute main sur le trafic des minerais entre les provinces du Kivu et le Rwanda. En contrepartie, l’autre a reçu des «assurances» pour sa survie politique. Après Addis, «Joseph Kabila» a mis le cap sur la ville congolaise de Kindu où il a passé quatre heures pour "inspecter" ses "chantiers". Quels sont les gages que «Joseph» a dû donner à son mentor rwandais dont l’implication dans les actions subversives dans les provinces du Kivu est plus que patente?
Depuis l’arrivée de «Joseph Kabila» au pouvoir en janvier 2001, l’homme peine à rétablir l’autorité de l’Etat dans la partie orientale de l’ex-Zaïre en général et dans les deux provinces du Kivu en particulier. En juin 2004, il y a eu l’occupation de la ville de Bukavu par des soldats fidèles à Laurent Nkunda et Jules Mutebusi. But avoué : «protéger les Banyamulenge». C’était durant le régime de Transition. N’étant pas le maître du jeu à l’époque, «Joseph» n’a pas été en mesure de passer un «deal secret» avec le Rwanda. Le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) a vu le jour en 2005.
Après la défaite humiliante des FARDC à Mushaki, fin 2008, face aux combattants du CNDP, «Joseph Kabila» s’est empressé de conclure un «accord secret» avec Kagame. Un accord qui ne peut s’analyser qu’en termes de «capitulation». Depuis lors, le «président» congolais obéit au doigt et à l’œil à son homologue rwandais. Laurent Nkunda a été évincé au profit d’un certain Bosco Ntaganda.
Dès le mois de janvier 2009, les troupes rwandaises ont pris la mauvaise habitude de se déployer sur le territoire congolais comme si les deux Kivu et le Rwanda ne faisaient plus qu’un seul et même territoire. «Umoja Wetu», «Kimya», «Amani léo» sont autant d’«opérations conjointes» qui ont servi de prétextes pour camoufler l’infiltration des soldats rwandais au Congo. Que dire des mixages et autres brassages qui ont permis au satrape rwandais de jeter les bases d’une occupation de facto du Kivu, voire du Congo tout entier?
Questions : Après la défaite des FARDC à Bunagana, que va exiger le très fourbe Paul Kagame à sa marionnette qui se prend pour un chef d’Etat à Kinshasa? Sultani Makenga va-t-il céder sa place à Runiga Lugerero qui a un «look» moins typé pour amorcer des négociations avec Kinshasa ? A quel jeu se livrent en définitive "Joseph Kabila", Paul Kagame, Sultani Makenga, Jean-Marie Runiga Lugerero et le fameux M23? Tous ces hommes risquent d’apprendre à leur dépens qu’ils ont trompé les Congolais un certain temps. Ils ne peuvent plus tromper les Congolais tout le temps…
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2012
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7425
«Kabila»-Kagame : De Mushaki à Bunagana...
La poignée de mains "Kabila"-Kagame. Photo d’archives
Dans un communiqué pour le moins inhabituel daté du 19 juillet 2012, le
«Mouvement du 23 mars», convie «les chevaliers de la plume» à une conférence de presse qu’il organise ce samedi 21 juillet à «12 heures précises» à… Bunagana, dans la province du Nord Kivu. C’est dans cette localité que les mutins du CNDP-M23 ont installé leur quartier général à la suite de la débâcle des FARDC. L’orateur du jour n’est autre que le tout nouveau «porte-parle politique» de ce mouvement. Il s’agit du «Bishop» Jean-Marie Runiga Lugerero. Pour souligner l’importance de l’événement, le M23 invite non seulement les représentants de la presse nationale mais aussi internationale. Une manière de dire que le message du jour en vaut la chandelle.
Sans être célèbre, Runiga n’est pas vraiment un inconnu du microcosme politique kinois post-«libération» du 17 mai 1997. L’homme fait partie de ces personnages issus de la communauté tutsie - surnommés, par dérision, «Zaïrwa» par les Kinois - que Paul Kagame, alors vice-président et ministre de la Défense du Rwanda, avait eu la «vigilance» d’inclure tant dans l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo) que dans le RCD (Rassemblement des Congolais pour la démocratie), deux mouvements «rebelles» zaïro-congolais créés …à Kigali. Objectif : «Surveiller» leurs collègues congolais de souche. Ancien membre du RCD-Goma, Jean-Marie Runiga Lugerero a été propulsé, en août 2005, au poste de président du Conseil d’administration du FPI (Fonds de promotion de l’Industrie). C’était dans le cadre du «partage équitable et équilibré» du pouvoir entre les ex-belligérants, l’opposition politique et la «société civile» réunis dans le gouvernement de transition dit «1+4». Il s’agit donc d’un homme qui connaître les acteurs et le système.
Va-t-on assister à un coup d’éclat ou à un coup de théâtre?
La rencontre prévue avec la presse a lieu, en effet, près d’une semaine après le tête-à-tête Kabila-Kagame qui a eu lieu le dimanche 15 juillet en marge du sommet extraordinaire de l’Union africaine en Ethiopie. De quoi ont-ils parlé avant d’élargir leur entretien aux ministres des Affaires étrangères des deux pays ? Mystère. A Addis Abéba, "Joseph" et "Paul" ont officiellement accepté le «principe» du déploiement d’une «force internationale neutre» pour surveiller la frontière entre leurs deux pays.
On imagine que l’homme fort de Kigali, tel un magicien, a déjà trouvé la «parade» pour contourner la venue de cette «force neutre» aux contours flous. Il va sortir un pigeon de son chapeau. A voir la sérénité affichée par «Joseph Kabila» après «Addis», on peut gager que les deux tyrans restent, dans l’histoire, «gagnant-gagnant». L’un garde la haute main sur le trafic des minerais entre les provinces du Kivu et le Rwanda. En contrepartie, l’autre a reçu des «assurances» pour sa survie politique. Après Addis, «Joseph Kabila» a mis le cap sur la ville congolaise de Kindu où il a passé quatre heures pour "inspecter" ses "chantiers". Quels sont les gages que «Joseph» a dû donner à son mentor rwandais dont l’implication dans les actions subversives dans les provinces du Kivu est plus que patente?
Depuis l’arrivée de «Joseph Kabila» au pouvoir en janvier 2001, l’homme peine à rétablir l’autorité de l’Etat dans la partie orientale de l’ex-Zaïre en général et dans les deux provinces du Kivu en particulier. En juin 2004, il y a eu l’occupation de la ville de Bukavu par des soldats fidèles à Laurent Nkunda et Jules Mutebusi. But avoué : «protéger les Banyamulenge». C’était durant le régime de Transition. N’étant pas le maître du jeu à l’époque, «Joseph» n’a pas été en mesure de passer un «deal secret» avec le Rwanda. Le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) a vu le jour en 2005.
Après la défaite humiliante des FARDC à Mushaki, fin 2008, face aux combattants du CNDP, «Joseph Kabila» s’est empressé de conclure un «accord secret» avec Kagame. Un accord qui ne peut s’analyser qu’en termes de «capitulation». Depuis lors, le «président» congolais obéit au doigt et à l’œil à son homologue rwandais. Laurent Nkunda a été évincé au profit d’un certain Bosco Ntaganda.
Dès le mois de janvier 2009, les troupes rwandaises ont pris la mauvaise habitude de se déployer sur le territoire congolais comme si les deux Kivu et le Rwanda ne faisaient plus qu’un seul et même territoire. «Umoja Wetu», «Kimya», «Amani léo» sont autant d’«opérations conjointes» qui ont servi de prétextes pour camoufler l’infiltration des soldats rwandais au Congo. Que dire des mixages et autres brassages qui ont permis au satrape rwandais de jeter les bases d’une occupation de facto du Kivu, voire du Congo tout entier?
Questions : Après la défaite des FARDC à Bunagana, que va exiger le très fourbe Paul Kagame à sa marionnette qui se prend pour un chef d’Etat à Kinshasa? Sultani Makenga va-t-il céder sa place à Runiga Lugerero qui a un «look» moins typé pour amorcer des négociations avec Kinshasa ? A quel jeu se livrent en définitive "Joseph Kabila", Paul Kagame, Sultani Makenga, Jean-Marie Runiga Lugerero et le fameux M23? Tous ces hommes risquent d’apprendre à leur dépens qu’ils ont trompé les Congolais un certain temps. Ils ne peuvent plus tromper les Congolais tout le temps…
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2012