La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Comme son nom l'indique, on discute de tout ici mais dans le respect et les règles du forum.
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Ilunga
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

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http://www.ingeta.com/addis-abeba-les-r ... du-rwanda/






Addis-Abeba : Les raisons de l’oubli de la condamnation du Rwanda
ingetaJuly 16, 2012Analyses & commentaires, Politique & sociétéNo Comments



Dans cette interview, en date du 14 juillet 2012, l’analyste politique Jean-Pierre Mbelu revient sur les évènements de la semaine écoulée et explique pourquoi l’accord d’Addis-Abeba du 11 juillet 2012 est faible.

Le conseil supérieur de la défense du 6 juillet 2012:
Un montage théâtral qui ne résout pas le problème en profondeur. Il faudrait que toute l’armée soit débarassée de ces parasites venus de l’extérieur. Se limiter à une radiation de quelques éléments sans poser le problème de l’infiltration de notre armée par les agents de l’ennemi, c’est ne pas aller très loin dans la résolution de la question face à laquelle nous sommes placés aujourd’hui.
La mobilisation générale décrétée par le gouvernement:
Son efficacité sera quasi nulle. Ce gouvernement jouit d’une légitimité trop faible. Si c’était un gouvernement légal et réellement légitime ce mot d’ordre pouvait avoir quelque efficacité.
L’interdiction d’un sit-in contre le Rwanda devant l’ambassade du rwanda à Kinshasa
Toutes nos institutions ne peuvent rien entreprendre dans le sens de garantir les intérêts des congolais et font ce qui plait aux ennemis extérieurs..
L’appel au sursaut par la Cenco
L’Eglise n’ira pas loin tant que la question de la légitimité populaire des govuernements en place ne pourra pas être suivie. La question de la légitimité des gouvernants est aussi importante que celle de la mobilisation contre cette guerre d’agression.
Accord d’Addis et la mise en place d’une force internationale en RDC
L’accord d’Addis-Abeba est faible: il passe à côté de la question essentielle : celle de la condamnation pure et simple du Rwanda. Nous sommes face à une agression d’un pays voisin. Vouloir résoudre la question de l’agression par un accord censé protéger notre frontière commune, c’est reconduire le fonds de commerce de Kigali.
Les soutiens du Rwanda
Le lobby rwandais marque ses limites et le Rwanda est coincé. Il travaille sur un axe qui est en train d’être disqualifié par l’histoire (Les USA et leurs supplétifs européens sont en train de perdre toute autorité morale sur plusieurs plans). Le monde devient polycentrique.Il est important que sagement et intelligemment les élites congolaises organisées commencent à penser à l’insertion du Congo dans ce monde multicentrique, qui est en train de créer.
La MONUSCO
L’ONU travaille avec et obéit à ces puissances qui sont sur le déclin, et qui deviennent très dangereuses et capables de beaucoup de dégâts, c’est ce qui se passe chez nous… Si la MONUSCO était une véritable force d’interposition et de protection, cette guerre aurait déjà pris fin. Elle est là pour protéger les intérêts des multinationales et des grandes puissances sur le déclin.
La délégation parlementaire congolaise à Bruxelles
S’ils étaient des députés, véritables représentants du peuple, élus en bonne et due forme, ils n’auraient pas eu besoin de raser les murs ni de se faire escorter par la police.
Télécharger les accords d’Addis-Abeba.
Santoss
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Message par Santoss »

Entre-nous : regardez cette dernière photo de kabila en compagnie de son mentor Paul Kagamé.
http://digitalcongo.net/dc_video/85275-0.jpg
Un chef d’Etat qui se retrouve face à l’agresseur de son pays sourirait-il autant?
Dans cette photo, kabila semble presque dire qu'on les bien eu!
Peuple Congolais: soyez vigilant et ne choisissez plus le premier venu pour nous diriger.
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Message par Ilunga »

Santoss a écrit :

"Entre-nous : regardez cette dernière photo de kabila en compagnie de son mentor Paul Kagamé."






Non Santoss, il s'agit là d'une vieille photo que je situe lors d'un sommet à Nairobi je crois bien...
Ilunga
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Message par Ilunga »

http://blog.lesoir.be/colette-braeckman ... ns-larmee/





16 juillet 2012
L’imprudence de Kinshasa, c’est d’avoir voulu démanteler l’armée dans l’armée

Interview de Kris Berwouts, ancien directeur d’Eurac, (réseau européen pour l’Afrique centrale) et consultant

A l’issue d’une réunion des chefs d’Etats de la Conférence internationale sur l’Afrique des Grands Lacs, le président congolais Joseph Kabila et son homologue rwandais Paul Kagame ont conclu un « accord de principe » prévoyant le déploiement d’une « force internationale neutre » sur la frontière entre les deux pays, afin de lutter contre des groupes armés tels que les rebelles hutus et les soldats mutins congolais du M23 qui, d’après un rapport de l’ONU, seraient soutenus par le Rwanda.
Au retour d’une mission de plusieurs semaines dans la région, Kris Berwouts assure que « sur le terrain, je constate un certain scepticisme. Dans la région, il y a déjà eu tellement d’accords, jamais mis en œuvre…Cette force neutre suscite beaucoup de questions : qui, quoi, sous le commandement de qui ? Et les Casques bleus, déjà présents, ne sont- ils pas neutres ? Ce qui est positif, c’est que l’on discute dans un cadre multilatéral…La question qui demeure posée est celle de l’appui du Rwanda au mouvement rebelle M23. A part Kigali, tout le monde est convaincu de la réalité des faits, il me semble que le Rwanda devrait cesser de nier la réalité, et ne plus soutenir les mutins.
Ce qui m’effraie, c’est qu’au Congo, la situation est en train de pourrir : entre les communautés et les groupes ethniques ainsi qu’au sein de l’armée, où tout le monde commence à se méfier de tout le monde, de ses supérieurs, de ses subordonnés, où tout le monde redoute la trahison. Même au sein du camp présidentiel, certains pourraient être tentés de profiter de la situation actuelle pour se repositionner.

Voici sept mois, au lendemain des élections, le Congo se trouvait dans une situation précaire. Kabila a tenté de s’en sortir, nommé un Premier Ministre apprécié comme Matata Mponyo, mais la crédibilité qu’il regagnait progressivement est en train de disparaître.

Ne s’agît il pas d’empêcher Kabila de rétablir l’autorité de l’Etat ?

Cela n’est pas exclu. Le fait de désavouer le général Bosco Ntaganda a représenté un moment important : Kabila avait besoin de ce sacrifice. Par la suite est apparu le M23, comme s’il fallait à nouveau forcer une nouvelle négociation.
Je crois qu’autour de Joseph Kabila, alors que l’arrestation de Bosco était imminente, son entourage a songé que le moment était venu de démanteler la chaîne de commandement parallèle, incarnée par le CNDP (Congrès national pour la défense de la démocratie, l’ex-mouvement rebelle intégré dans l’armée depuis 2009) et qui était demeurée intacte. De plus, en avril, on avait commencé à muter vers d’autres provinces, dont le Katanga, des militaires tutsis qui, jusque là, n’avaient pas voulu quitter le Kivu. Autrement dit, le problème n’était pas de neutraliser Bosco, mais en voulant réduire « l’armée dans l’armée » Kinshasa a franchi une ligne rouge.

L’exigence occidentale d’arrêter Bosco, coûte que coûte, dans une région aussi fragile, ne fut-elle pas imprudente ?

Il a peut y avoir une tension entre la lecture des faits donnée par un défenseur des droits de l’homme et le point de vue d’un politique qui travaille à long terme, à la construction de la paix… Les logiques ne sont pas toujours les mêmes.
Il est vrai qu’après les élections, on exigeait que Kabila donne des gages de bonne volonté, soit en nommant un opposant au poste de Premier Ministre, soit en arrêtant Bosco Ntaganda. En outre, depuis 2009, Bosco avait pris beaucoup de place dans le commerce des minerais, ce qui pouvait avoir indisposé la haute hiérarchie militaire, congolaise et rwandaise. Lorsque le ministre Reynders a exigé son arrestation en janvier, cela ne dérangeait plus personne à l’époque…Le déclencheur de la guerre, c’est la volonté de démanteler les structures parallèles au sein de l’armée congolaise.

Quelle est la logique de cette affaire ?

La logique ne doit pas seulement être recherchée du côté congolais, au Rwanda aussi il y a des évolutions : la défection, voici deux ans, de généraux de haut rang comme le général Kayumba Nyamwasa, a entraîné des mutations dans le premier cercle autour du président Kagame, où des anglophones ont reculé au profit de personnalités plus jeunes, plus intellectuelles et plus francophones, donc plus proches du Congo. Il y a un repositionnement autour du chef, alors qu’il se trouve à la moitié de son deuxième et dernier mandat.

Peut-on imaginer que des recrutements et des infiltrations puissent avoir lieu au départ du Rwanda sans qu’ à Kigali, les services de sécurité soient au courant ?

Difficile. Comment croire que l’on puisse préparer quelque chose au Nord Kivu à l’insu de Kagame ? Peut-être y a-t-il du flou au sein de l’armée rwandaise: elle fut longtemps le pilier du régime, elle est peut-être devenue son talon d’Achille, sa loyauté absolue n’existe plus…Si c’était vrai, cela aurait des conséquences bien au delà des frontières du Rwanda…
Du côté congolais les évènements actuels marquent aussi la faillite du brassage, de l’intégration au sein de l’armée, et la Belgique, comme tous ceux qui ont appuyé la réforme de l’armée congolaise, partage la responsabilité de cet échec.
Ilunga
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Message par Ilunga »

"Ce qui m’effraie, c’est qu’au Congo, la situation est en train de pourrir : entre les communautés et les groupes ethniques ainsi qu’au sein de l’armée, où tout le monde commence à se méfier de tout le monde, de ses supérieurs, de ses subordonnés, où tout le monde redoute la trahison. Même au sein du camp présidentiel, certains pourraient être tentés de profiter de la situation actuelle pour se repositionner".









Ba collabos, bosala bisaka nabino...Nous serons sans pitié !!!

Plus de "révolution-pardon" !!
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http://www.ingeta.com/paul-kagame-our-kind-of-guy/





Paul Kagamé : “Our Kind of Guy”
ingetaJuly 17, 2012

Par Edward S. Herman, David Peterson

Et si nous n’avions rien compris aux massacres qui ont ravagé le Rwanda ? Pour Edward S. Herman et David Peterson, il ne serait pas agi d’un génocide des tutsis par le Hutu Power, mais d’une guerre secrète des Etats-Unis ayant coûté la vie tout autant à des hutus qu’à des tutsis. Au centre de ce jeu sanglant : l’impénétrable Paul Kagamé.

En 1995, un haut responsable de l’Administration Clinton utilisa au sujet du Président indonésien Suharto, alors en visite officielle à Washington, l’expression « Our kind of guy » [1] [2]. Il parlait d’un dictateur avide et brutal, auteur de deux génocides —un premier en Indonésie même, le second au Timor Oriental— mais dont les exactions avaient en l’occurrence débarrassé le pays de la menace gauchiste, qui avait aussi fait de l’Indonésie un État client et un allié aligné militairement sur l’Occident, et qui avait ouvert la porte aux investisseurs étrangers —si élevée qu’ait pu être sa commission prélevée sur toutes leurs transactions—. La première phase de ce double génocide (1965-1966) [3] servant merveilleusement les intérêts états-uniens dans la région, elle fut naturellement saluée par l’establishment politique et médiatique US. Au lendemain même du bain de sang, Robert McNamara appela cette transformation drastique du pays « les dividendes » de l’investissement militaire US dans la région [4]. James Reston, du New York Times, salua pour sa part dans l’ascension de Suharto « une aura radieuse se levant sur l’Asie » [5].
Manifestement, le président rwandais Paul Kagamé est lui aussi « Our kind of guy » : également auteur d’un double génocide, à l’instar de Suharto, Kagamé a débarrassé le Rwanda de toute menace sociale ou démocratique avant de l’aligner fermement sur l’Occident, livrant lui aussi le pays aux investisseurs étrangers. Plus tard, et pour plus de profits encore, Kagamé a facilité le pillage des ressources du Zaïre voisin et ouvert des opportunités d’investissement pour ses propres associés et les investisseurs nord-américains ou européens, dans cet immense réservoir de ressources minières d’Afrique centrale rebaptisé République Démocratique du Congo (RDC), en 1979, lors de la Première Guerre du Congo (1996-1998).
Pendant des années, les médias occidentaux ont fait de Kagamé le sauveur du Rwanda, celui qui aurait soi disant mis fin au génocide de 1994 perpétré contre sa propre minorité ethnique, les tutsis, par les hutus, majoritaires dans le pays [6]. Ses supporters et lui-même n’ont dès lors eu de cesse de présenter l’invasion du Zaïre-RDC par les troupes du Front Patriotique Rwandais (FPR) comme la légitime volonté de traquer sans relâche les génocidaires Hutus qui avaient fui le Rwanda pendant le conflit, puis suite à la prise de pouvoir de Kagamé. Depuis longtemps considérée comme fallacieuse par des dissidents marginalisés, cette excuse est enfin publiquement mise en cause et jusqu’au sein même de l’establishment, à la suite d’une fuite dans la presse [7], puis de la vaste mise en circulation d’un pré rapport de l’ONU à l’attention du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme [8].
Non seulement ce pré rapport dresse l’inventaire des exactions massives commises en RDC sur une période de dix ans, mais c’est précisément au FPR qu’il attribue la responsabilité des plus graves d’entre elles. « Nul ne saurait nier que des massacres ethniques aient effectivement été perpétrés et que la majorité des victimes aient été des hutus du Burundi, du Rwanda et du Zaïre » explique ce rapport, citant les résultats d’une enquête de l’ONU de 1997 (parag. 510). Et lorsqu’on en fait le décompte, « l’échelle à laquelle ces crimes ont été commis et le grand nombre des victimes », de même que « la nature systématique des attaques contre les hutus qui ont été inventoriées… en particulier dans le Nord Kivu et le Sud Kivu… suggèrent qu’il y a eu préméditation et qu’on y a suivi une méthodologie précise » (parag. 514). Dans la section consacrée au crime de génocide, le rapport conclut : « Les attaques systématiques dans presque tout le pays… lesquelles visaient un très grand nombre de réfugiés hutus du Rwanda et de membres des populations civiles hutues, se traduisant par leur extermination, révèlent un grand nombre de circonstances aggravantes qui, si elles devaient être prouvées devant une cour compétente, pourraient alors être qualifiées de crimes de génocide » (parag. 517) [9]. Comme l’expliquait Luc Cote, ancien investigateur et directeur du bureau légal au Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) : « Pour moi, c’était ahurissant, je voyais au Congo une manière de procéder que j’avais déjà observée au Rwanda. C’était la même chose. Il y a des dizaines et des dizaines d’incidents où on retrouve la même manière de procéder. C’était fait de façon systématique » [10].
Mais ce n’était pas la première fois qu’on dénonçait à l’ONU les opérations génocidaires de Kagamé au Rwanda et en RDC. Bien avant l’enquête de 1997 évoquée ci-dessus, l’exposé de Robert Gersony devant l’ONU, en 1994 —dont la version écrite a pu être conservée— faisait déjà état de « massacres systématiques sur de longues périodes et de persécutions de populations civiles Hutues par le [FPR] », dans le Sud du Rwanda entre avril et août 1994, ainsi que de « massacres indiscriminés à grande échelle, d’hommes, de femmes et d’enfants, malades et vieillards compris… ». Dans ce rapport, Gersony estimait entre 5 000 et 10 000 le nombre de hutus exterminés chaque mois depuis avril 1994. « Il apparaissait que la grande majorité des hommes, des femmes et des enfants qui étaient tués dans ces opérations, ne l’étaient que parce que le hasard les avait fait tomber entre les mains du [FPR.] » [12] —comme en témoigne la lettre de M. François Fouinat sur le HCR à l’attention de Mme B. Molina-Abram de la Commission d’experts, 11 octobre 1994—.
Parmi les nombreux rapports de l’ONU sur la RDC, le second de la série de rapports du Panel d’Experts des Nations Unies sur L’Exploitation illégale des ressources naturelles et autres types de richesses en République Démocratique du Congo est particulièrement intéressant. Les experts de l’ONU y estimaient que, jusqu’à septembre 2002, on pouvait dénombrer quelque 3 millions et demi de morts en excès [par rapport à la normale en temps de paix] dans les cinq provinces de l’Est du Congo, « conséquence directe de l’occupation de la RDC par le Rwanda et l’Ouganda » (parag. 96). Ce rapport rejetait en outre l’excuse du régime de Kagamé selon laquelle le maintien d’une partie de ses troupes à l’Est du Congo se trouvait justifié par la nécessité de défendre le Rwanda contre des forces hutues qui terrorisaient les régions frontalières et menaçaient de les envahir. En réalité, « l’objectif réel à long terme est… d’y “sécuriser leurs conquêtes“ », rétorquait le rapport (parag 66) [13]. Malgré cela, et bien que personne n’ait jamais ordonné la suppression de ce rapport, contrairement à celui de Gersony, les médias occidentaux l’occultèrent totalement. Pourtant, ces 3 millions et demi de morts en trop dépassaient très largement le nombre maximum de victimes imputables aux auteurs présumés du « génocide du Rwanda » de 1994.
De toute évidence, cette occultation tient au fait que le régime de Kagamé est avant tout un régime client des USA, dont les sanglantes opérations au Congo s’accordaient parfaitement à la politique états-unienne d’ouverture en force du pays aux appétits des affairistes et du secteur minier US et occidental. Interrogé sur les fuites de ce rapport, Philip Crowley, assistant du secrétaire d’État US alla jusqu’à reconnaître : « Nous avons effectivement un lien particulier avec le Rwanda, en dehors de la tragique histoire du génocide et d’autres événements des années 1990. Le Rwanda a joué un rôle constructif dans la région récemment. Il a joué un rôle important dans un grand nombre de missions de l’ONU. Il est dans notre intérêt d’aider les forces armées à se professionnaliser. Et nous y mettons le paquet dans différentes régions du monde. Nous y avons donc engagé le Rwanda » [14]. A l’époque, Crowley et compagnie n’avaient pas vraiment pris la peine de chercher à jeter un œil sur ce pré rapport de l’ONU. Mais d’un autre côté, il y avait tous les autres rapports de l’ONU concernant les massacres de civils par Kagamé, au Rwanda comme en RDC, dont aucun n’avait jamais donné lieu à la moindre réaction discernable de la part des USA ou de l’ONU (en dehors du réflexe d’occultation évoqué ci-dessus). Se pourrait-il qu’on ait salué dans ces massacres la conduite honorable de ces « forces armées professionnalisées », comme cela avait été le cas pour les forces professionnalisées de Suharto en Indonésie ou pour tant d’autres troupes d’Amérique du Sud, formées aux USA et fraîchement sorties de l’Ecole des Amériques ? Se pourrait-il que ces horreurs aussi n’aient été que des « dividendes » et « une aura radieuse » —en Afrique— ?
Il n’est pas inintéressant de souligner ici que le premier article paru dans le New York Times au sujet du pré rapport de l’ONU —signé Howard French— traitait principalement de la difficulté qu’on rencontrait à le rendre public. Les premières fuites avaient paru en France, dans Le Monde, et provenaient de personnels de l’ONU qui craignaient que ses parties les plus critiques ne soient supprimées avant sa parution. L’ONU avait déjà jugé nécessaire de soumettre ledit pré rapport au gouvernement de Kagamé, afin qu’il donne son point de vue [15], et sa virulente dénonciation de ce document « outrageant » tenait bien évidemment un paragraphe entier de l’article du New York Times. Comme l’expliquait French, depuis sept mois, des difficultés empêchaient la publication de ce rapport, du fait d’objections d’un gouvernement « qui bénéficie depuis longtemps du puissant soutien diplomatique des USA et de la Grande-Bretagne » [16].
Sans doute les médias et le personnel de l’ONU furent-ils aiguillonnés par le remarquable score de 93 % des votes qui couronna la réélection de Kagamé le 9 août 2010, fort du soutien unanime des hutus rwandais, dont il exterminait massivement les compatriotes ethniques et cousins en RDC. Cette réélection bénéficia d’assez de battage médiatique pour replacer le Rwanda à la une de la presse internationale, ne fut-ce que brièvement. Même l’administration US se dit assez « préoccupée » par « ce qui semble dénoter de la part du gouvernement rwandais, une volonté de limiter la liberté d’expression » [17] , insistant sur l’urgence de réformes volontaires. Supposons qu’on découvre aux Nations Unies quelque preuve tangible que le président du Venezuela, Hugo Chavez, a fait massacrer dans un pays voisin des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, sans épargner les vieillards et les blessés. Peut-on imaginer l’ONU demandant alors à Chavez son opinion sur un pré-rapport dénonçant ses activités, non sans l’assurer de son soutien pendant au moins sept mois, avant qu’une fuite ne soit finalement publiée dans la presse ?
Soulignons au passage que Howard French et les journalistes du Monde ou d’autres grands médias occidentaux n’abordent jamais ce probable génocide en RDC sans le justifier tant soit peu en l’inscrivant systématiquement dans le contexte du génocide rwandais de 1994, où le prétendu sauveur providentiel, Kagamé, aurait mis fin aux hécatombes de tutsis organisées par les hutus. Comme l’écrit French —conformément à la ligne du parti occidental— « en 1994, plus de 800 000 personnes, pour la plupart membres du groupe ethnique tutsi, avaient été massacrés par les hutus » [18]. Ici, comme dans la plupart des reportages des grands médias occidentaux, il y a au départ un premier génocide, celui des tutsis par les hutus, auquel semble désormais avoir répondu ensuite un second génocide perpétré cette fois par les tutsis contre les hutus.
Mais ce prétendu contexte repose entièrement sur un mensonge monumental de l’establishment au sujet du premier génocide, et à y regarder de près, la prodigieuse difficulté qu’il y a aujourd’hui à faire passer l’information concernant les massacres de masse qui ont ensanglanté la RDC, n’est manifestement pas sans rapport avec ce mensonge. En d’autres termes : dès lors que Kagamé est au service des intérêts des USA et d’autres puissances impériales occidentales, pour les responsables occidentaux et les médias, la documentation concernant les crimes qui lui sont imputables ne mérite absolument pas qu’on s’y attarde. La vérité qu’Howard French et consorts ne peuvent reconnaître, c’est que le véritable génocide de 1994 était, lui aussi, fondamentalement l’œuvre de Paul Kagamé, fort du soutien de Bill Clinton, des Britanniques, des Belges, de l’ONU et des médias [19].
Bien qu’il se maintienne au pouvoir principalement par la force, l’hégémonie régionale de Kagamé dépend fondamentalement du mythe qui l’institue en sauveur du Rwanda [20]. Or il a d’ailleurs fait de la « négation de génocide » un crime majeur. La version officielle du « génocide rwandais » n’étant pas contestable au Rwanda, tous ceux qui mettent en cause son pouvoir peuvent être aussitôt accusés de « négation de génocide » et de « divisionnisme », et être poursuivis pour crimes contre l’Etat du Rwanda. C’est sur cette base que l’avocat états-unien Peter Erlinder, principal avocat de la défense au TPIR a été arrêté en mai 2010, dès son arrivée au Rwanda où il venait défendre Victoire Ingabire Umuhoza, candidate d’un parti d’opposition Hutu, elle aussi écrouée et interdite de se présenter aux élections. Bien qu’Erlinder ait été libéré sous caution en juin, son arrestation et la répression systématique des partis d’opposition et de leurs candidats à la veille des élections du mois d’août étaient plutôt embarrassantes pour les défenseurs de l’image consacrée du sauveur du Rwanda [21].
Concernant le caractère mythique de cette version officielle :
• Il est communément admis que ‘l’élément déclencheur’ du premier génocide fut l’attentat qui détruisit en vol l’appareil qui ramenait à Kigali les présidents hutus du Rwanda et du Burundi, Juvénal Habyarimana et Cyprien Ntaryamira. Il y a pléthore de preuves attestant que cet attentat a été organisé par Paul Kagamé. C’est précisément ce qu’en avait conclu Michel Hourigan, investigateur commandité par le TPIR et qui enquêtait sur le sujet en 1996 [22]. Mais le rapport d’enquête qu’il présenta à Louise Arbour fut laissé de côté après consultation avec des émissaires des Etats-Unis, et pendant les treize années qui suivirent, le TPIR se dispensa d’enquêter davantage sur cet ‘élément déclencheur’. Pourquoi donc le TPIR, instance créée par un Conseil de Sécurité largement dominé par les USA, aurait-il ainsi laissé tomber une telle affaire si les preuves qu’apportait le dossier n’avaient directement mis en cause le FPR et son leader, Paul Kagamé, client et serviteur des USA ?
• La conclusion d’une autre enquête, encore plus détaillée et dirigée par le juge français Jean-Louis Bruguière sur ce même ‘élément déclencheur’, est que Kagamé avait besoin de « l’élimination physique » d’Habyarimana, pour s’emparer du pouvoir au Rwanda avant les élections présidentielles qu’exigeaient les Accords d’Arusha. Ces élections, Kagamé n’avait littéralement aucune chance de les remporter car son groupe ethnique d’origine, les tutsis, était numériquement de très loin inférieur à celui des hutus [23]. Bruguière souligna aussi qu’au Rwanda, en 1994, la seule force parfaitement organisée et prête à frapper était le FPR. Politiquement faible mais militairement fort, le FPR de Kagamé frappa d’ailleurs effectivement et, dans les deux heures qui suivirent l’assassinat d’Habyarimana, son attaque générale contre le gouvernement du Rwanda fut déclenchée dans tout le pays. On peut donc en déduire que les dirigeants du FPR savaient d’avance ce qui allait se passer et se tenaient prêts à agir, leur réaction ayant été planifiée et organisée à l’avance. Inversement, il semble que les planificateurs hutus de la version mythique que l’establishment donne de ces événements étaient plutôt désorganisés, dépassés et furent rapidement surpassés. En moins de cent jours, Kagamé et le RPF avaient pris le contrôle du Rwanda. A supposer que l’attentat fut effectivement la pièce maîtresse du vaste plan de conquête et de génocide du Hutu Power, la suite des événements aurait demandé aux hutus un prodige d’incompétence. Tout devient en revanche infiniment plus logique si l’attentat a été perpétré par les hommes de Kagamé dans le cadre de leur stratégie de prise du pouvoir.
• Kagamé a été formé à Fort Leavenworth, au Kansas [24]. Il a ensuite constamment bénéficié d’un soutien diplomatique et matériel des USA, depuis le jour où il a pris le commandement du FPR, au lendemain de l’invasion du Rwanda par l’Ouganda et le FPR, en octobre 1990 [25] —un acte d’agression caractérisée qui resta néanmoins un incident mineur aux yeux du Conseil de Sécurité de l’ONU— jusqu’à l’assaut final contre l’Etat Rwandais, qui commença le 6 avril 1994. Au cours de cet assaut, alors que le « génocide » était supposé avoir commencé depuis longtemps, les membres restants du gouvernement rwandais pressèrent l’ONU d’envoyer davantage de Casques Bleus au Rwanda pour contenir les violences. Mais Paul Kagamé, voyant sa victoire assurée, ne tenait pas spécialement à voir davantage de Casques Bleus au Rwanda et —Surprise !— les Etats-Unis s’opposèrent fermement à l’envoi de troupes onusiennes supplémentaires. Le Conseil de Sécurité réduisit même drastiquement le contingent de Casques Bleus au Rwanda —ce qui, en fait, ne colle pas vraiment avec la version officielle, selon laquelle la principale responsabilité de ces 100 jours de massacres est imputable au Hutu Power et à son extermination planifiée—. Les excuses de Bill Clinton, en 1998, au nom de la « communauté internationale » pour « n’avoir pas agi assez rapidement après le début des massacres » [26] sont d’une hypocrisie absolument inqualifiable. Loin d’avoir failli à un prétendu objectif humanitaire, qu’elle n’a jamais eu, l’administration Clinton a au contraire facilité la conquête du Rwanda par Kagamé, et partage pleinement avec lui la responsabilité des exactions commises au Rwanda et de celles dont le FPR s’est si férocement couvert en RDC pendant tant d’années.
• Pour ce qui est des preuves des massacres, il n’y a bien sûr pas le moindre doute que de très nombreux tutsis ont été tués, quoique manifestement dans des poussées de violence sporadiques, localisées et vengeresses, plutôt que dans l’exécution méthodique d’une opération planifiée par les dirigeants hutus. En réalité, seules les forces de Kagamé semblent avoir exterminé de façon systématique et planifiée. Mais l’ONU et les Etats-Unis ont tout fait pour minorer ces tueries. Non seulement le rapport Gersony, de 1994, sur les massacres de Hutus fut envoyé aux oubliettes par l’ONU, mais un mémorandum interne du secrétariat d’Etat US daté de septembre 1994, et qui faisait clairement état de « quelque 10 000 civils hutus par mois, voire davantage » exterminés par les forces tutsies, serait lui aussi définitivement passé à la trappe si Peter Erlinder ne l’avait exhumé et produit comme pièce à conviction devant le TPIR [27]. Lorsque les universitaires américains Christian Davenport et Allan Stam, initialement chargés par le TPIR de documenter les massacres commis au Rwanda en 1994, arrivèrent à la conclusion que « la majorité des victimes étaient hutues et non tutsies », on s’empressa de les congédier. « Les massacres dans les zones contrôlées par les FAR [Forces Armées Rwandaises] semblaient augmenter à mesure que le [FPR] s’enfonçait dans le pays et annexait davantage de territoires », écrivent-ils, résumant ce qu’ils considèrent comme « les résultats les plus choquants » de leur recherche. « Lorsque [le FPR] avançait, les massacres de masse augmentaient. Lorsqu’il s’arrêtait, les massacres de masse diminuaient considérablement » [28].
N’aurait-il pas été invraisemblable que les forces tutsies de Kagamé, les seules forces armées réellement organisées à l’intérieur du Rwanda en 1994, dont les avancées s’accompagnaient systématiquement de vagues de massacres et qui furent capables de conquérir le Rwanda en une centaine de jours à peine, aient été incapables d’empêcher que le nombre de tutsis massacrés ne dépasse très largement le nombre de hutus tués, comme le revendique la version officielle du « génocide rwandais » ? C’est effectivement incroyable et ce devrait d’ailleurs être clairement reconnu comme un pur mythe de propagande.
• D’ailleurs, ce mythe n’est pas compatible non plus avec les proportions réelles de la population rwandaise. Nous nous bornerons à reprendre ici textuellement ce que nous avons déjà démontré ailleurs [29] (voir tableau 1 ci-dessous), selon le recensement national officiel de 1991, peu avant le génocide la population du Rwanda était composée à 91 % de Hutus, à 8,4 % de tutsis, à 0,4 % de twa et à 0,1 % de représentants d’autres groupes ethniques. De sorte que sur un total de 7 099 844 habitants en 1991, la minorité tutsie ne représentait au Rwanda que 596 387 personnes, pour une population hutue de 6 467 958 habitants. En outre, comme le soulignent Davenport et Stam dans leur article du Miller-McCune, l’organisation IBUKA des survivants tutsis du génocide estime à environ 300 000 le nombre de tutsis ayant survécu aux massacres de 1994. Ce qui signifie que « sur 800 000 à un million de victimes supposées du génocide, plus de la moitié étaient hutus ». Et il semble même extrêmement probable que ce soit largement plus de la moitié des personnes massacrées au Rwanda entre avril et juillet 1994, qui étaient en réalité des hutus [30]. Et bien évidemment, après la prise de pouvoir du FPR, en juillet 1994, les massacres de hutus à l’intérieur même du Rwanda comme en RDC continuèrent de plus belle pour une décennie et demi de plus.
Conclusion
Les politiques états-uniennes dans le Tiers-monde font montre d’une remarquable continuité, hélas ! De sorte qu’un représentant de l’administration Clinton pouvait bien appeler « Our kind of guy » un véritable boucher comme Suharto, qui n’en bénéficia pas moins d’un soutien indéfectible des USA pendant 33 longues années, sous les présidences successives de Johnson, Nixon, Ford, Carter, Reagan et Clinton, jusqu’à la chute de son régime, en 1998, en pleine crise asiatique. Dans un contexte plus récent et qui s’étend de 1990 à nos jours, Paul Kagamé, un criminel de guerre bien plus impitoyable encore, fut assuré du soutien de George Bush 1er, de Bill Clinton, de George Bush II, puis à présent de Barack Obama (dont le secrétaire d’Etat adjoint n’a même pas pris la peine de jeter un œil au pré-rapport de l’ONU mettant en cause Kagamé pour les massacres de masse commis en RDC). De même, il n’est pas inintéressant d’observer le traitement si aimable que les médias occidentaux continuent de réserver à cet autre « Our kind of guy ». Réputé de gauche, Philip Gourevitch, du New Yorker, allait même jusqu’à le comparer à Abraham Lincoln (dans son ouvrage de 1998 : Nous souhaitons vous informer que demain nous serons tués avec nos familles.), et Stephen Kinzer publia, lui, une véritable hagiographie de cet épouvantable agent de la puissance américaine (Les Mille Collines : La renaissance du Rwanda et l’homme qui l’a rêvée [2008]).
Cette affaire de fuite d’un rapport de l’ONU et la très mauvaise publicité qu’aura valu à Kagamé son simulacre de réélection, en août 2010, imposeront-ils aux médias occidentaux de se montrer un peu plus honnêtement critiques à l’égard de cet exterminateur made in USA ? Rien n’est moins sûr, vu les précieux services qu’il rend à la super-puissance US en Afrique, et vu combien l’establishment US semble profondément attaché à une version officielle qui pendant tant d’années a protégé et même sanctifié l’homme qui rêvait…
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Message par Ilunga »

J'ai reçu ceci dans ma boite, je vous le fais partager, question de network...







Hey Ilunga,
An increasing number of publications are writing about the Obama Law (PL 109-456). Although on the books for over five years, little has been said about this law sponsored by President Obama when he was Senator and little to no action has been taken.
Due in part to your efforts, major foreign policy publications such as Foreign Policy Magazine, Africa Confidential and the Atlantic have all written about the law and President Obama's responsibility to act.
Obama's Congo Law
By Africa Confidential
http://www.africa-confidential.com/arti ... _Congo_law
Dereliction of Duty
By Jeffrey Tayler
http://www.foreignpolicy.com/articles/2 ... ge=fullA,0
The U.S. Ally That Brings Violence to the Congo and Gets Away With It
By Armin Rosen
http://www.theatlantic.com/internationa ... it/259777/
The Daily Telegraph of the UK, reported that "President Barack Obama has approved a freezing of some military aid to Rwanda, but no British aid has yet been reviewed, it is understood."
http://www.telegraph.co.uk/news/worldne ... lence.html
Let's keep the pressure on. Please keep sharing the petition with your network. Encourage people in your network to also watch and screen Crisis in the Congo: Uncovering the Truth. The 26-minute short film provides a solid background to the current crisis in the Congo. Http://congojustice.org
Thank you for your continued support.
Kambale Musavuli
Spokesperson
Friends of the Congo
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Message par Ilunga »

Nouvelle débâcle de l’armée congolaise. Pourquoi ?Marie-France Cros
Publié le 15 juillet 2012

Nouvelle débâcle de l’armée congolaise. Pourquoi ?
Marie-France Cros
Mis en ligne le 14/07/2012



Une grande partie des officiers sur le terrain n’ont jamais eu de formation militaire.
La nouvelle rébellion en cours au Kivu, celle du M23, a un impact bien plus grand qu’elle ne devrait en raison de la débâcle de l’armée congolaise – qui n’en est pas encore une.
L’armée congolaise (FARDC) compte plus de 100 000 hommes. Le président Kabila, qui maintenait déjà plus d’un tiers de ses troupes au Kivu, les a fait renforcer ces dernières semaines par ses bataillons d’élite : les 321e et 322e, formés par la Belgique, les 41e et 42e, qui l’ont été par les Sud-Africains. Il est même question d’y envoyer les troupes formées par les Etats-Unis pour lutter, en Province orientale, contre la guérilla mystico-terroriste ougandaise LRA (Lord’s Resistance Army).
Comment expliquer, dans ces conditions, la succession de victoires du M23, bien moins fourni en troupes ?
D’une part, la nouvelle rébellion bénéficie de l’appui – avéré par un rapport d’experts au Conseil de sécurité – du Rwanda. Elle dispose ainsi d’armes (dont des mortiers) et de pièces d’équipement (dont des ceinturons) que n’utilise pas l’armée congolaise mais qui sont en usage dans l’armée rwandaise. En outre, les casques bleus de la Monusco (Mission de l’Onu pour la stabilisation du Congo) ont pu interroger des membres du M23 qui étaient Rwandais et déclaraient avoir été recrutés au Rwanda.
Face à eux, l’armée congolaise a bien quelques bataillons d’élite mais une grande partie des officiers sur le terrain n’ont jamais eu de formation militaire. Le Congo ne forme plus d’officiers ni de sous-officiers depuis vingt ans; l’Ecole de sous-officiers et l’Académie militaire n’ont rouvert qu’en 2011.
En outre, les militaires congolais ne disposent pratiquement ni de transports ni de logistique et sont contraints de communiquer par leurs téléphones portables personnels – quand il y a une couverture dans la zone (souvent en brousse) où ils se trouvent.
Diverses sources signalent, de plus, que le système mis au point par la coopération européenne (Eusec) pour assurer le paiement régulier des soldes fonctionne mal au Kivu, en particulier depuis la reprise de la guerre. Celle-ci permet aux officiers de gonfler, à leur profit, des factures de carburant non contrôlées et fait apparemment à nouveau évaporer une partie des soldes avant qu’elles arrivent dans la poche des soldats. Les dépenses occasionnées par la guerre, pour Kinshasa, seraient très importantes.
Découragés, les soldats n’ont pas le cœur à se battre et à de nombreuses reprises, l’armée a fui ses positions avant d’affronter le M23, laissant souvent sur place leurs armements – qui équipent à présent les rebelles. Les fuyards pillent, ce qui accroît l’hostilité de la population à leur égard – même si la rébellion du M23 s’attire elle aussi peu de sympathies, même chez les Tutsis.
On signale de plusieurs sources que les déserteurs sont nombreux. Une partie seulement fuit, généralement vers l’Ouest. D’autres vont renforcer les rangs du M23; il ne s’agirait plus seulement de Tutsis, cœur du M23, mais aussi d’autres ethnies kivutiennes.
Comment l’expliquer ? On suggère, au Kivu, à la fois le dégoût des défaites de l’armée – dont les bataillons d’élite ne connaissent souvent pas la région, ni ses problèmes ni les langues locales – mais aussi un désir de rallier celui qui semble le plus fort pour l’instant, dans l’espoir d’être en position de force lorsque viendra – nécessairement vu la faiblesse de l’armée congolaise – l’heure de négocier la paix.
Ce mouvement est accentué par la tendance des officiers non originaires de la région à se méfier des Tutsis (et parfois même des Kivutiens) restés loyaux, ce qui renforce le mouvement de désertions. Dans certaines positions militaires, au nord du Nord-Kivu, l’armée aurait vidé les lieux avant-même que le M23 ait la capacité de les prendre.
Les autres rébellions congolaises et étrangères en profitent aussi pour prendre ou reprendre des positions gagnées par l’armée depuis 2009.

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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Message par Erka »

Ce Kambale Musavuli, que Dieu le bénisse.
Simple, disponible ouvert à tous et surtout il n'aime pas le culte de sa personne comme bon nombre d'entre nous. Un digne fils du Congo. Un Kisaki version politique.

Vous trouverez également sur son blog le dernier rapport de l'ONU et son addendum.


http://congofriends.blogspot.ca/2012/07 ... endum.html
Modifié en dernier par Erka le 24 juil. 2012, 12:14, modifié 1 fois.
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Message par Ilunga »

Une reflexion pour les traitres congolais qui soutiennent le rwandais au sommet du Congo...







http://www.lepotentiel.com/afficher_art ... ion=100168

Réflexion sur le deploiément d'une force de l'UA en RDC
Par Le Potentiel

A travers cette réflexion, Me Maître Félix Mbayi-Kalombo, Colonel et Avocat général de la République (honoraire) propose aux Congolais, épris de nationalisme sa façon de résister contre l’agression dont la mère-patrie est victime de la part de l’Armée rwandaise dans le Nord-Kivu.

INTRODUCTION

Vous avez tous lu ou entendu parler du déploiement d’une force africaine décidée par le Comité Interministériel Régional de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, dans notre pays, et plus précisément dans l’Est du pays, à la frontière avec le Rwanda. Et il est dit sur ce sujet que le gouvernement congolais a, une fois de plus, été d’accord avec le Rwanda sur la mise sur pied de cette force.

C’est donc sur base de cette information que je vous propose cette réflexion afin d’en tirer quelques conséquences. Je vous prie de consacrer un peu de votre temps sur ce sujet important parce qu’il y va de toute notre existence en tant ressortissants de notre unique Nation qui, si nous n’y prenons garde va, à coup sûr, changer dans sa configuration actuelle.

Il est inutile de vous rappeler que depuis plusieurs décennies, notre pays se trouve dans une situation à la fois alarmante et préoccupante, une situation de guerre qui a déjà fait de millions de morts et qui continue encore à en faire jusqu’à ce jour. Cette guerre dite de libération et qui nous a été imposée par les milieux financiers internationaux avec le soutien de certaines puissances étrangères, lesquelles puissances avaient pour la circonstance choisi, comme chiens de chasse les pays voisins de la RDC, notamment le Rwanda et l’Ouganda, pour ne citer que ces deux-là.

Vous vous souviendrez du fameux Dialogue inter congolais qui n’avait rien de congolais et qui avait eu pour but de mettre en place un gouvernement bidon qui a continué à favoriser non seulement l’occupation de notre pays par les étrangers, mais également la spoliation de tout notre tissu économique en instaurant au Congo une ère des misères sans précédant qui y règne jusqu’ici.

Du point de vue de tous les analystes, il a été prouvé que tout ce qui nous arrive ne nous serait jamais arrivé si nos propres frères et sœurs congolais (les véritables), n’avaient pas prêté main forte à ces différents prédateurs. En d’autres termes une part importante de la détérioration de la situation de notre pays repose sur les épaules de certains de nos compatriotes qui se sont rendus coupables de trahison de notre Nation et de notre peuple.

Depuis le début du gouvernement de transition 1+4 jusqu’à ce jour, notre pays n’a connu aucune paix, aucune amélioration de la situation économique. Et pire encore, les différents gouvernements qui se sont succédé n’ont démontré aucune volonté de mettre en place une force armée digne de ce nom, capable d’assurer l’intégrité territoriale de la RDC et la protection des Congolais et de leurs biens.

Par contre, ces gouvernements congolais ont fait preuve de complicité continuelle avec les forces du mal, opérant sur le sol congolais, notamment celles se trouvant aux frontières de notre pays avec le Rwanda et l’Ouganda. Et aujourd’hui, le gouvernement de Kinshasa ne se gêne pas de trahir une fois de plus la RDC et son peuple en acceptant de signer un accord avec le Rwanda, l’accord instrumentalisé par le fameux Comité interministériel régional de la fameuse Conférence internationale sur la région des Grands Lacs qui vient de se réunir à Addis-Abeba et, à la demande de l’Ouganda.

Cette nouvelle force, dont on n’a pas défini clairement la mission, viendra donc s’ajouter à la force internationale de Monusco qui opère en RDC depuis plusieurs années sans aucun résultat plausible. La question est posée : « Allons-nous laisser notre pays, notre unique patrie, disparaître sans rien faire ?

NOTRE ANALYSE DE LA SITUATION

Le précédent

Nous venons de le constater dans la présente introduction que la guerre que connaît la RDC depuis 1996 n’est pas une guerre congolaise, elle lui a été imposée pour des raisons bien expliquées ci-haut et que, si elle nous a été imposée si facilement et pour autant d’années, c’est parce que nous avons parmi nous les Congolais qui trahissent leur pays et leur peuple sans se soucier le moins du monde.

Nous avons aussi compris qu’il y a un manque total de volonté politique de la part de tous les gouvernants congolais qui refusent de mettre en place une véritable armée qui aurait pu mettre fin à l’insécurité et à l’instabilité du pays. Parlant de l’armée, il est bien de noter que tout était mal parti lorsque les Congolais avaient accepté l’option de construire une armée avec les différentes fractions des forces rebelles. On ne peut jamais construire une armée ni avec les mutins, ni avec les rebelles. En acceptant cette option qui était étrangement soutenue par les pays comme les USA, la Belgique et la France, les Congolais qui l’ont fait n’avaient aucune idée de ce que doit être une armée. Et les pays occidentaux qui avaient soutenu l’idée, l’avaient fait parce qu’ils ne voulaient pas voir la RDC se doter d’une armée forte et bien organisée. Les raisons sont faciles à imaginer.

B. La nécessité ou non de la Force africaine en RDC

1. La Force africaine, à côté d’une force de l’ONU.

Au cas où cette force se déploie en RDC, comment va-t-elle fonctionner à côté de la Monusco, et quelles doivent être ses missions qui ne rentreront pas dans les attributions actuelles de la force de l’ONU ? Et avec quel budget cette force va-t-elle fonctionner, quant on sait que même l’UA n’a aucun sou pour subvenir à ses propres besoins ?

En réfléchissant un peu au comportement de ceux qui dirigent la RDC depuis plus de deux décennies maintenant, il est parfois difficile de trouver les mots qui conviennent pour définir l’état d’esprit de ceux que l’on appelle aujourd’hui hommes d’Etat congolais. Comment un ministre des Affaires étrangères, en l’occurrence M. Tshibanda peut-il, en tant que ministre, donc un plénipotentiaire, croire en la bonne volonté d’un pays ennemi du Congo comme l’Ouganda qui se permet, malgré plusieurs Congolais qui meurent tous les jours sous les balles de son armée implantée au Nord du Congo et qui exploite illégalement plusieurs gisements d’or et du pétrole de notre pays ? Comment un tel ministre, en qui on pouvait compter sur son expérience au sein d’une Organisation spécialisée des Nations unies, comme le Haut commissariat des réfugiés où il a travaillé pendant des années, comment dis-je un tel intellectuel pouvait-il accepter un tel accord s’il n’en tire pas des bénéfices obscures, c’est-à-dire trahir en acceptant un mauvais arrangement, et tendre ensuite les mains pour recevoir les miettes comme il en a l’habitude.

2. Le dessous des cartes

La véritable raison qui a conduit à l’accord entre Kabila (représenté par Tshibanda) et Kagame est à trouver dans ce plan machiavélique que Kagame veut réaliser au Kivu avec la complicité des autorités de Kinshasa. Ce plan déjà dénoncé par les Nations unies dans un addendum à son dernier rapport sur la RDC, dévoile l’agenda caché de Kagame qui tient à créer et, tout de suite un nouvel Etat qui comprendra les actuelles provinces du Sud et du Nord-Kivu.

On peut lire dans ce rapport que Kagame a mis toutes ses batteries en marche pour donner réellement corps à son projet maléfique. Les experts de l’ONU confirment que l’armée rwandaise (Rwanda Defense Force) a carrément pris la direction des opérations militaires au Nord-Kivu depuis le mois de mai 2012.

Kagame poursuit donc deux objectifs qui sont : la sécession du Nord-Kivu qui sera suivie peu après par celle du Sud-Kivu. C’est dans ce contexte qu’il faut situer la grande offensive lancée dernièrement à Bunagana et à Ruttshuru, etc., par les forces régulières rwandaises sous couvert du CNDP/M23. Plusieurs réunions se tiennent en ce moment et d’une manière régulière afin d’accélérer ce processus d’indépendance du Kivu. Il y a même les noms de certains traîtres congolais qui figurent déjà sur la liste de Kagame, comme celui d’un ancien gouverneur du Sud-Kivu M Xavier Chiribanya, président d’un parti bidon appelé l’UCDD, qui est choisi pour proclamer la sécession du Sud-Kivu dans un bref délai et, se passera ensuite pour le futur président du nouvel Etat qui existe déjà sur carte avec ses limites géographiques élaborées par Kagame.

3. Soutien africain au plan Kagame

Pour arriver vite à ses objectifs, Kagame, en stratège, a besoin de soutien de ses complices africains et, il y en a beaucoup. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la précipitation de l’Ouganda, un autre agresseur de la RDC d’initier cette rencontre qui a vite abouti à la mise sur pied d’une force africaine favorable à Kagame dans l’Est de notre pays.

Cette force qui a eu malheureusement l’aval des traîtres congolais va précipiter la disparition de tout le territoire de l’Est du Congo et, ça ne sera qu’un début d’un démembrement très large parce que le Nord du pays va connaître le même sort de la part de l’Ouganda demain.

Un autre point important à soulever est que pendant que la force africaine s’installera dans l’Est de la RD Congo, il n’y aura plus un seul soldat congolais sur terrain, la justification de cette absence sera donnée en prétextant que le terrain sera occupé par une force neutre, mais en réalité, la force africaine va aider le Rwanda de mieux se déployer sur le sol congolais et avoir ainsi le contrôle total de tout le territoire de l’Est, pour afin réussir sans difficulté ses objectifs.

CONCLUSION.

Compte tenu de ce qui vient d’être dit, nous les véritables Congolais qui aimons et aimerons toujours notre patrie, nous n’avons qu’une seule chose à faire : sauver notre Nation et pour ce faire nous devons : 1. Nous opposer énergiquement au déploiement de la force africaine à l’Est de notre pays, et nulle part ailleurs sur le territoire national, 2. Créer, dès maintenant, un Corps des volontaires congolais (on peut y donner un autre nom ou l’appeler une armée du peuple pour le peuple), qui aura pour mission urgente de prendre les armes et d’aller appuyer nos vaillantes troupes qui luttent depuis plusieurs années à l’Est et au Nord de notre pays sans appui réel du gouvernement de Kinshasa, 3. Mettre en place un système de récoltes des fonds et d’autres matériels devant nous permettre de remplir convenablement notre mission sur terrain. 4. Demander l’adhésion totale de notre peuple au CVC, Corps des volontaires du Congo. 5. Etc.

Voici chers compatriotes ma réflexion sur notre malheur et notre misère, je vous prie donc d’enrichir cette réflexion et de proposer une rencontre urgente de tous les Congolais qui pensent comme nous.

Maître Félix Mbayi-Kalombo

Colonel et Avocat Général de la République Honoraire.
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