Jirès Kembo-Ekoko : « Je dois encore bosser et confirmer »
Stade Rennais. En signant le premier but de sa carrière en L1, Jirès Kembo-Ekoko a remis Rennes sur les rails.Mais le jeune attaquant ne veut pas s'arrêter là. Entretien.
Jirès, comment avez-vous vécu votre premier but en L1, samedi au Mans ?
J'ai récupéré le ballon sur le côté gauche et avec un crochet je me suis remis sur mon pied droit. Et j'ai tenté ma chance comme je le fais souvent à l'entraînement ou quand je rentre en match car c'est une situation que j'apprécie. Mais cette fois, quand j'ai frappé, j'ai senti que le ballon partait bien. Mais je ne pensais pas qu'il allait se loger dans la lucarne.
Pensez-vous qu'il s'agisse de votre meilleure entrée en jeu de la saison ?
Dans le contenu, je ne suis pas certain. Maintenant, le fait de marquer et de permettre à l'équipe d'y croire encore plus, c'est très positif. Ce n'est jamais évident de rentrer en cours de match car il faut un moment pour prendre le rythme de la rencontre.
Depuis deux ans, vous êtes dans le groupe pro. Comment vivez-vous le fait de très peu jouer ?
Bien sûr que je voudrais jouer plus. Mais il faut aussi prendre le temps de travailler. La saison dernière, j'avais fait une bonne préparation et j'avais été freiné par une blessure. Cette saison, les choses montent en puissance tranquillement. Et je sens que le coach me fait de plus en plus confiance.
Avez-vous pensé à être prêté l'été dernier afin d'obtenir du temps de jeu ?
Oui, effectivement, je l'ai envisagé. Mais après une discussion avec le coach, j'ai finalement décidé de rester et de continuer à bosser. C'était le bon choix. Même si la concurrence est très rude, je dois m'accrocher au cas où une place se libère.
Vous avez connu votre première sélection en équipe de France Espoir en février face à la Tunisie. Comment avez-vous vécu cette première en bleu ?
C'était très fort.
J'ai été sollicité par le Congo, mon pays de naissance mais j'ai préféré la France où je suis arrivé à l'âge de six ans. Cette première sélection était importante pour moi. Outre le maillot bleu, c'est une nouvelle preuve de confiance à mon égard. Comme samedi soir, lorsque j'ai marqué mon premier but en L1, j'ai aussi eu une pensée pour mon père qui est décédé, il y a deux ans. Il a fait une carrière de footballeur au Congo comme avant-centre. Il a même disputé la Coupe du Monde 1974. Lorsque nous avons quitté le Congo, c'était pour que moi et mes deux frères nous ayons de meilleures conditions de vie et que nous fassions des études. Il disait toujours qu'il ne laisserait jamais l'un de ses fils devenir footballeur professionnel. Avec le temps, il avait fini par changer d'avis. J'aurais voulu qu'il voie ça plus longtemps...
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