Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Posté : 17 oct. 2012, 09:32
http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... :congonews
Hollande lâche son émotion face à Tshisekedi
MARDI, 16 OCTOBRE 2012 14:48
Un entretien historique entre deux socialistes, deux hommes qui défendent les valeurs de gauche, François Hollande et Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Emotion du côté de la partie française lorsque le «Président normal» serre la main de cet historique opposant qui a tant fait parler de lui en Afrique et dans le monde mais n'a toujours pas réussi à transformer son combat pour accéder au pouvoir.
Vive émotion, ce samedi 13 octobre à la résidence de l'ambassadeur de France, au bord du fleuve, lorsque l'octogénaire y débarque sous les coups de 18 heures 30. Pour un entretien chronométré pour 30 minutes, l'estime de l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste français pour son hôte a fait qu'il se prolonge pendant plus d'une heure. Les interlocuteurs ont été rejoint plus tard par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius et la ministre déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui. Ce qui a fait dire qu'Hollande s'est trouvé bien plus à l'aise avec Tshisekedi que Joseph Kabila avec lequel il n'a passé qu'une vingtaine de minutes en tête à tête. Pour Hollande, Tshisekedi a encore un rôle à jouer. Il a dit à son invité qu'il le prenait pour un partenaire de taille quant à l'émergence et à la consolidation de la démocratie dans la région de l'Afrique centrale. Donc, les deux vont travailler ensemble. Le Français a même donné une garantie: «Je ne suis pas un comédien. Tout ce que je dis, je m'investis pour le réaliser». Un discours que Tshisekedi a beaucoup apprécié, le qualifiant de peu fréquent de la part des Occidentaux. Il s'est également flatté du message de Dakar que l'opposant congolais avait lu intégralement pour se présenter avec une synthèse en mains lors de l'entrevue avec Hollande. Dans l'allocution dakaroise de François Hollande, Tshisekedi a affirmé avoir été marqué par la hauteur de son auteur qui a parlé aux Africains comme à des adultes et non de petits enfants. «Voilà pourquoi le Congo aura besoin de vous pour une coopération qui vise la réforme de l'administration publique, de la justice et de l'armée, piliers de développement de tout Etat», a exhorté Tshisekedi à l'endroit de François Hollande avec l'émotion dans la voix. A hollande de rétorquer : «La France sera toujours aux côtés de tout celui qui se battra pour la démocratie et les droits de l'homme». En ce qui concerne les élections, Hollande s'est inscrit dans la logique de la poursuite du processus électoral. S'il ne donnait pas sa caution aux dernières élections, il reste tout de même attaché à ce qui passe à l'Assemblée nationale pour la restructuration de la CENI. Tshisekedi, lui, reste attaché à sa revendication de l'impérium. La mémoire de Floribert Chebeya s'est invitée à cet échange. Hollande y a fait allusion le premier pour renouveler l'engagement de la France à l'aboutissement du procès Chebeya-Bazana, question qu'il a évoquée déjà avec Kabila. Tshisekedi s'est félicité l'inauguration d'une médiathèque en hommage à Chebeya alors que la RD-Congo n'a encore rien fait pour immortaliser ce vaillant activiste de la démocratie. Très peu d'informations ont filtré sur l'autre face à face de Tshisekedi avec Pauline Marois, la Premier ministre du Québec qui a refusé de rencontrer Kabila, tout comme le Premier ministre canadien Stephan Harper. Tout ce que la rédaction de «CONGONEWS»a appris est que Marois a soutenu Tshisekedi dans sa démarche pour revendiquer l'impérium. Pas grand chose à se mettre sous la dent également sur l'entrevue entre Tshisekedi et Denis Sassou N'Guesso. Les contraintes d'agenda ont empêché l'entrevue avec Alpha Condé, parti plus tôt. Mais le conseiller spécial du président guinéen s'est entretenu avec un proche de Tshisekedi. Côté 10ème rue, il y a de quoi se flatter avec tous ces élans de reconnaissance mais ceux-ci ne pourront être mis en perspective que si Tshisekedi apprend à composer avec les autres dans une dimension pragmatique qui tienne compte des forces en présence tant à l'interne qu'à l'international. Un peu moins d'égoïsme pour comprendre que dans aucun Etat du monde il est possible d'accéder au pouvoir et d'exercer celui-ci sans tenir compte des groupes d'intérêts. Faire autrement, c'est de l'angélisme, de la béatitude. Le rapport de forces, Tshisekedi l'a pourtant pris en considération ce jour-là pour renoncer son idée première se faire accompagner de ses partisans à l'ambassade de France. Déjà qu'Hollande lui-même s'y était opposé. Malgré cela, des manifestants s'étaient mobilisés tôt le matin à la résidence du sphinx alors que tout le quartier de Limete était quadrillé. Il a fallu attendre une réunion d'urgence, rue Pétunias, vers les 15 heures, pour décider que Tshisekedi se rendra seul en compagnie de son directeur de cabinet, Albert Moleka. Son cortège a quitté sa résidence à 17 heures 45. Il emprunté le boulevard Lumumba, l'avenue Bokassa, puis Kabambare et Huileries avant de prendre le boulevard du 30 juin.
JOHN TSHINGOMBE
Hollande lâche son émotion face à Tshisekedi
MARDI, 16 OCTOBRE 2012 14:48
Un entretien historique entre deux socialistes, deux hommes qui défendent les valeurs de gauche, François Hollande et Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Emotion du côté de la partie française lorsque le «Président normal» serre la main de cet historique opposant qui a tant fait parler de lui en Afrique et dans le monde mais n'a toujours pas réussi à transformer son combat pour accéder au pouvoir.
Vive émotion, ce samedi 13 octobre à la résidence de l'ambassadeur de France, au bord du fleuve, lorsque l'octogénaire y débarque sous les coups de 18 heures 30. Pour un entretien chronométré pour 30 minutes, l'estime de l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste français pour son hôte a fait qu'il se prolonge pendant plus d'une heure. Les interlocuteurs ont été rejoint plus tard par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius et la ministre déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui. Ce qui a fait dire qu'Hollande s'est trouvé bien plus à l'aise avec Tshisekedi que Joseph Kabila avec lequel il n'a passé qu'une vingtaine de minutes en tête à tête. Pour Hollande, Tshisekedi a encore un rôle à jouer. Il a dit à son invité qu'il le prenait pour un partenaire de taille quant à l'émergence et à la consolidation de la démocratie dans la région de l'Afrique centrale. Donc, les deux vont travailler ensemble. Le Français a même donné une garantie: «Je ne suis pas un comédien. Tout ce que je dis, je m'investis pour le réaliser». Un discours que Tshisekedi a beaucoup apprécié, le qualifiant de peu fréquent de la part des Occidentaux. Il s'est également flatté du message de Dakar que l'opposant congolais avait lu intégralement pour se présenter avec une synthèse en mains lors de l'entrevue avec Hollande. Dans l'allocution dakaroise de François Hollande, Tshisekedi a affirmé avoir été marqué par la hauteur de son auteur qui a parlé aux Africains comme à des adultes et non de petits enfants. «Voilà pourquoi le Congo aura besoin de vous pour une coopération qui vise la réforme de l'administration publique, de la justice et de l'armée, piliers de développement de tout Etat», a exhorté Tshisekedi à l'endroit de François Hollande avec l'émotion dans la voix. A hollande de rétorquer : «La France sera toujours aux côtés de tout celui qui se battra pour la démocratie et les droits de l'homme». En ce qui concerne les élections, Hollande s'est inscrit dans la logique de la poursuite du processus électoral. S'il ne donnait pas sa caution aux dernières élections, il reste tout de même attaché à ce qui passe à l'Assemblée nationale pour la restructuration de la CENI. Tshisekedi, lui, reste attaché à sa revendication de l'impérium. La mémoire de Floribert Chebeya s'est invitée à cet échange. Hollande y a fait allusion le premier pour renouveler l'engagement de la France à l'aboutissement du procès Chebeya-Bazana, question qu'il a évoquée déjà avec Kabila. Tshisekedi s'est félicité l'inauguration d'une médiathèque en hommage à Chebeya alors que la RD-Congo n'a encore rien fait pour immortaliser ce vaillant activiste de la démocratie. Très peu d'informations ont filtré sur l'autre face à face de Tshisekedi avec Pauline Marois, la Premier ministre du Québec qui a refusé de rencontrer Kabila, tout comme le Premier ministre canadien Stephan Harper. Tout ce que la rédaction de «CONGONEWS»a appris est que Marois a soutenu Tshisekedi dans sa démarche pour revendiquer l'impérium. Pas grand chose à se mettre sous la dent également sur l'entrevue entre Tshisekedi et Denis Sassou N'Guesso. Les contraintes d'agenda ont empêché l'entrevue avec Alpha Condé, parti plus tôt. Mais le conseiller spécial du président guinéen s'est entretenu avec un proche de Tshisekedi. Côté 10ème rue, il y a de quoi se flatter avec tous ces élans de reconnaissance mais ceux-ci ne pourront être mis en perspective que si Tshisekedi apprend à composer avec les autres dans une dimension pragmatique qui tienne compte des forces en présence tant à l'interne qu'à l'international. Un peu moins d'égoïsme pour comprendre que dans aucun Etat du monde il est possible d'accéder au pouvoir et d'exercer celui-ci sans tenir compte des groupes d'intérêts. Faire autrement, c'est de l'angélisme, de la béatitude. Le rapport de forces, Tshisekedi l'a pourtant pris en considération ce jour-là pour renoncer son idée première se faire accompagner de ses partisans à l'ambassade de France. Déjà qu'Hollande lui-même s'y était opposé. Malgré cela, des manifestants s'étaient mobilisés tôt le matin à la résidence du sphinx alors que tout le quartier de Limete était quadrillé. Il a fallu attendre une réunion d'urgence, rue Pétunias, vers les 15 heures, pour décider que Tshisekedi se rendra seul en compagnie de son directeur de cabinet, Albert Moleka. Son cortège a quitté sa résidence à 17 heures 45. Il emprunté le boulevard Lumumba, l'avenue Bokassa, puis Kabambare et Huileries avant de prendre le boulevard du 30 juin.
JOHN TSHINGOMBE