Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition

Comme son nom l'indique, on discute de tout ici mais dans le respect et les règles du forum.
Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

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Dimanche diplomatique du président Tshisekedi


Denis Sassou Nguesso, président de la République du Congo-Brazza, a reçu en audience dimanche 14 octobre à 12h40 le président Etienne Tshisekedi à l’ambassade de son pays à Kinshasa. L’entretien de 40 minutes entre les deux hommes d’Etat s’est déroulé à huis clos. A 15h00, c'était l'hôtel Royal, situé à un jet de pierre de l'immeuble Sabena, qui a servi de cadre à la rencontre de Pauline Marois, première ministre de Québec et l'élu du peuple. Rien n'a filtré de ces deux rencontres.

Mais on croit savoir qu’il s’est agi de la crise de légitimité issue des élections de 28 novembre dernier selon laquelle la personne élue, Etienne Tshisekedi, a été écartée du pouvoir par le président sortant Joseph Kabila qui se cramponne à la présidence de la République par les armes. Les aspects sécuritaires ont, sans nul doute, meublé la conversation des deux audiences.

Kinshasa et Brazzaville qui se font face, sont les deux capitales les plus rapprochées du monde. Entre les deux agglomérations qui sont séparées par le «Majestueux fleuve Congo» comme on le dit populairement, les mouvements des personnes et des biens comme les échanges commerciaux, sont très intenses et fructueux. Quinze minutes suffisent pour relier les deux capitales. De part et d'autre, on trouve le même peuple autochtone, le "Bateke" qui parle les mêmes langues: le lingala, le kikongo, en plus du français, utilisé dans les administrations de deux Congo.

Il convient de rappeler que lors d'une brève rencontre avec les journalistes avant la tenue du 14ième sommet de la Francophonie, Mme Marois avait indiqué que tout entretien privé avec l'hôte de la rencontre, Joseph Kabila, n'était pas au programme en raison de son sombre bilan en matière de droits de la personne. « Nous n'avions pas l'intention de demander de rencontre à M. Kabila », avait-t-elle dit. Elle a tenu parole.

Ainsi l’entrevue avec le père de la démocratie en RDC, Etienne Tshisekedi, était naturelle. Mme Marois a semblé satisfaite de s’être entretenue avec Tshisekedi lui-même de la situation en RDC.

Lors de deux audiences, le président élu était accompagné par son directeur de cabinet, Albert Moleka.
Ilunga
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http://www.culturecongolaise.com/index. ... 4:a-la-une



« Kabila sera renversé sous peu »


Etienne Tshisekedi espère toujours que Joseph Kabila sera renversé. Mais "je ne veux pas donner de date, je vous dis sous peu", a insisté le président élu Etienne Tshisekedi, souriant lui qui affiche habituellement un visage fermé. Il n’en dira pas plus. Le président Tshisekedi s’adressait à la presse après sa rencontre avec le président Français François Hollande, samedi 13 octobre dernier à Kinshasa, en marge du 14ième sommet de la Francophonie.

L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) avait rejeté les résultats des élections de fin 2011, remportées par le président sortant Joseph Kabila et les partis qui le soutiennent, selon les délibérations de la CENI. Ces scrutins avaient été marqués par de nombreuses "fraudes", constatées par des missions d'observation.

M. Tshisekedi, qui se considère comme le "président élu", n'a pas évoqué ce dossier avec M. Hollande: "Il n'y a que les Congolais qui ont élu Tshisekedi et qui savent qu'ils ont élu

Tshisekedi, les autres n'ont pas de preuves, par conséquent il ne faut pas les embêter", a assuré l’homme d’Etat congolais. Et le chef de l’UDPS de poursuivre, M. Hollande est "un frère de l'Internationale socialiste, nous nous sommes retrouvés entre frères".

Dans son discours à Dakar, vendredi, le président français a défendu des "valeurs pour lesquelles je me suis battu pendant 32 ans", a assuré M. Tshisekedi. L’icône du peuple congolais a apprécié que M. Hollande ait dit au Sénégal qu'il n'était "pas venu en Afrique pour imposer un exemple, ni pour délivrer des leçons de morale".

"Nous voulons que les Occidentaux (...), après tout le temps de la colonisation, nous prennent pour des hommes capables de prendre leur avenir en main", a commenté M. Tshisekedi.

Les délégués à cette conférence de la Francophonie ont pu vivre l’espace d’un week end le calvaire du peuple congolais : vivre dans un pays militarisé ! Absence des droits où tout regroupement des citoyens est réprimé avec une violence inouïe. "Nous sommes dans un pouvoir répressif, ils ne font que ça! Ils disent qu'ils ont été élus mais ils n'aiment jamais voir les gens du peuple à 10 ou 20 dans un endroit" et, quand ils les voient se regrouper, "ils paniquent", a estimé M. Tshisekedi. Mais « quelle que soit la longueur de la nuit, le soleil fini par se levait », proclament les Ecritures. Voici arrivé le temps du soulèvement populaire.

Ali Kalonga
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http://www.reveil-fm.com/index.php/2012 ... democratie



Droits de l'Homme et démocratie: Kabila (0)-Hollande (3) au Sommet de la Francophonie à Kinshasa !
Par Freddy Mulongo, lundi 15 octobre 2012 à 15:50 :: radio :: #2954 :: rss

Joseph Kabila a toujours cru que sa réélection frauduleuse, truquée et contestée lui confère une légitimité, c'est qui est faux et archifaux. Dans la salle du Congrès pleine comme un oeuf, du Palais du Peuple, les "Applaudisseurs-DJaleloïstes-Mammouths-Joséphistes-Kulunas cravatés" ont cru qu'en applaudissant plus fort le Kadogo devenu Président, cela lui conférait la légitimité devant les autres chefs d'Etat. Ils sont payés pour ça, la légitimé vient du peuple congolais pas de quelques mangeristes-ventripotents qui ont courbé l'échine à la mangeoire de Joseph Kabila. Ce dernier n'est pas légitime, le hold-up éelctoral et l'usurpation du pouvoir ne paye jamais . La Francophonie a piétiné ses idéaux, la situation en République démocratique du Congo avec Joseph Kabila n’est pas différente, elle est même pire qu’il y a deux ans. La nouvelle crise à l’est du Congo dans le Nord-Kivu se traduit par de nombreuses violations des droits de l’homme perpétrées par des groupes armés. Et l’année dernière se sont tenues des élections frauduleuses qui ont conduit à la réélection de Joseph Kabila. Le gouvernement ne respecte aucun de ses engagements internationaux. Il était évidemment fort peu probable que la simple perspective d’un sommet à Kinshasa inciterait les autorités congolaises à s’engager dans la bonne gouvernance et le respect des droits de l’homme. Et il est fort possible que rien ne bouge après ce sommet dans la capitale congolaise. François Hollande a compris. Face à l'imposture et l'usurpation, à Kinshasa il s'est fait avocat des droits de l'Homme et de la démocratie. Deux boxeurs peuvent se défier rudement à l’heure de la pesée, s’invectiver le jour J dans le secret des vestiaires, puis, sur le ring, retenir crochets et uppercuts. Or il se fait que Joseph Kabila a été mis K.O le samedi 13 octobre à Kinshasa. Quel est ce Congolais qui peut déclarer la main sur le coeur que les droits de l'homme sont respectés au Congo avec Joseph Kabila ? Personne ! Cela fait 11 ans qu'il trône frauduleusement à la tête du Grand Congo avec un réfrain rayé: "Tout est processus". Les Congolais n'ont pas de carte d'identité, toutes les institutions sont pris en otage pour servir un seul individu Joseph Kabila, les criminels et seigneurs de guerre sont récompensés avec des hautes fonctions politiques et militaires, la RDC est 187è pays dans le développement humain d'après le PNUD, pays riche mais dont les populations sont chosifées, clochardisés et paupétisés à outrance, Joseph Kabila à plus de 15 milliards cachés dans les îles vierges britanniques, le congolais vit avec mois de 1 dollar par jour....


Habillées en noir, les mamans congolaises ont dénoncé le viol des femmes congolaises de l'Est, comme arme de guerre



1. Premier round

Dès sa descente d’avion, et après un passage rapide à son hôtel, samedi 13 octobre au matin, François Hollande a été reçu au Palais de la nation par Joseph Kabila. Les deux hommes se sont entretenus pendant près de 40 minutes, lors desquelles ont été évoqués la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo et le conflit au Nord-Kivu. François a croisé les gants avec son hôte lors d’un tête-à-tête « franc et direct ». Formule appliquée, dans la novlangue diplomatique, aux échanges rugueux. A en croire son entourage, le successeur de Nicolas Sarkozy aurait ainsi exigé, dix jours avant le procès en appel des huit policiers incriminés, que soient dûment jugés et punis les meurtriers Floribert Chebeya, le soldat des droits de l'homme assassiné dans le bureau de police à Kin-Mazière.



François Hollande avait déjà donné son point de vue, le 9 octobre à Paris lors d'un point de presse avec Ban Ki moon le Secrétaire Générale de l'ONU, en estimant que « la situation en République démocratique du Congo est tout à fait inacceptable, sur le plan des droits, de la démocratie et de la reconnaissance de l’opposition ». Il a répété son message en exprimant devant Joseph Kabila la « préoccupation de la France face à l’état précaire des libertés » dans le pays, selon un proche de l’Élysée. Dans la perspective des élections locales de l’année prochaine, la France souhaite ainsi que la réforme de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ait aboutie afin que l’opposition y obtienne la place qu’elle réclame.

2. Deuxième round

Sur les marches du Palais du peuple de Kinshasa, à l’arrivée des chefs d’État à la cérémonie d’ouverture du XVIe sommet de la Francophonie, la poignée de main entre le président français, François Hollande, et son hôte Joseph Kabila, a été rapide et froide. Pas de regards échangés, pas de sourires polis. Les deux dirigeants s’étaient vus en tête-à-tête plus tôt dans la matinée et n’avaient l’intention ni l’un ni l’autre de feindre le parfait amour. Tout le monde a remarqué que François Hollande s'était plutôt attarqué avec Abdou Diouf, le Secrétaire Général de l'OIF.



Dans son discours, lors de la cérémonie d’ouverture du sommet, qui a été délesté par le régime de Jo Ka (Une coupure intempestive a été constatée ä kinshasa et les grandes villes du Congo), le président français s'est fait à la tribune du sommet le chantre d'une francophonie au service de "la démocratie, des droits de l'Homme, du respect de la liberté d'expression" et de "l'affirmation que tout être humain doit pouvoir choisir ses dirigeants". "La belle ambition de la francophonie" doit être de "mettre une langue, le français, au service du monde et de la liberté", a-t-il insisté en conclusion de son discours. François Hollande s’est attardé sur la question des crises et a logiquement commencé par évoquer la situation des populations au Kivu. Il a martelé la nécessité de « réaffirmer que les frontières de la RDC sont intangibles ». L’ovation dans la salle n’a jamais été aussi intense et elle s’est poursuivit quand il a demandé à ce que les forces de l’ONU soient davantage présentes et que le mandat de la Monusco puisse être élargi.

3. Troisième round

François Hollande s’est rendu à la résidence de France où il a reçu cinq leaders de l’opposition congolaise, pendant environ 45 minutes. Étaient présents Vital Kamerhe (UPNC), Samy Badibanga (FAC), Martin Faylu (Ecidé-FAC), Jean-Lucien Bussa (MLC) et Pierre Matusika (Abako). Ils étaient accompagnés de représentants d’ONG comme la Voix des sans voix (ONG de Floribert Chebeya). Le même message qu’à Kabila leur a été transmis, et il a été bien mieux reçu évidemment.



Samedi 13 octobre, François Hollande à la résidence de France.



François Hollande et une activiste congolaise.



François Hollande et les représentants des Ong des droits de l'homme:De gauche a droite: Fernandez Murhola (Renadhoc), Tshivis Tshivuadi (Journalistes en Danger) et Jérome Bonso (Ligue nationale des électeurs).

Cérise sur le gâteau, François Hollande a eu le toupet de rencontrer Etienne Tshisekedi qui se réclame toujours "Président élu", victime du hold-up électoral de Joseph Kabila.

Pour l'entourage de François Hollande, il était "indispensable" de se rendre à Kinshasa et d'organiser cette rencontre avec Joseph Kabila pour "être écoutés, entendus et porter le message des droits de l'Homme". Joseph Kabila et sa majorité présidentielle des fraudeurs qui croyaient légitimer leur pouvoir par la tenue de ce sommet ont été systématiquement humiliés par les différents intervenants qui ont exigé une bonne gouvernance et le respect des valeurs démocratiques pour un meilleur développement de la RDC. L'attitude de François Hollande, très distant et froid envers Kabila a été remarquée. Les dérives dictatoriales de Joseph Kabila et sa majorité présidentielle ont été dénoncées, la marginalisation du peuple congolais et le climat d'insécurité entretenu depuis des années par Joseph Kabila et sa bande ont été décrés...

Il appartient donc à la communauté internationale qui nous a imposé Joseph Kabila d'en prendre acte ! Kabila dégage est plus qu'in leitmotiv, il est un engagement de chaque Congolais où qu'il se trouve. La volonté de notre peuple doit être respecté. Joseph Kabila n'est pas un président légitime et ne mérite pas d'être à la tête d'un grand pays comme le Congo.
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http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... prosperite



Francophonie : Tshisekedi sort de sa coquille
Mardi, 16 Octobre 2012 10:20





Les assises du XIVème Sommet de la Francophonie tenue à Kinshasa, du 12 au 14 octobre dernier, ont donné l’occasion à Etienne Tshisekedi de sortir de sa coquille. L’homme qui, depuis les événements post électoraux s’était recroquevillé dans sa résidence de Pétunias, à la 10ème rue Limete, a finalement pris l’option de s’ouvrir au monde diplomatique, présent dans la capitale congolaise pour le sommet de l’OIF (Organisation International de la Francophonie). Après s’être entretenu le 13 octobre 2012 avec François Hollande, le Président National de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a eu, le lendemain, un deux tête-à-tête avec, d’un côté, le Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso et de l’autre, la Première Ministre du Québec, Mme Marois.

En début d’après-midi, le lider maximo a échangé, pendant une heure et demi, avec son interlocuteur de Brazzaville, dans un entretien à huis clos. C’était à l’Ambassade de ce pays à Kinshasa, le long du boulevard du 30 juin, dans la commune de la Gombe. Le communiqué de presse du Département de Communication, Information et Mobilisation de l’Udps, parvenu à La Prospérité, laisse entendre une rencontre déroulée dans un climat de cordialité entre deux vieux amis. Ils n’ont pas hésité à s’échanger « une chaude poignée de main ». Avec la Première Ministre québécoise, Mme Marrois, l’entretien a eu lieu à l’Hôtel Le Royal, à Gombe. Par ailleurs, il convient de souligner que le contenu de ces deux rencontres n’a pas été révélé à la presse. Un lobbying ?

Que faut-il déduire de cette série de rencontres du Sphinx de Limete ? Est-ce un début de lobbying international pour quelqu’un qui se considère comme « Président de la République élu » et dont l’imperium lui serait ravi ? De tout point de vue, Tshisekedi qui, jusqu’alors était retranché dans sa résidence, n’a pas voulu laisser passer l’occasion que lui présentait le Sommet de la Francophonie pour étaler au monde diplomatique ses préoccupations. Avec le Président français, François Hollande, l’homme avait pris l’option de mettre une croix sur le passé et de se projeter vers l’avenir. Ce passé ne peut-il pas s’agir des maudites élections du 28 novembre 2011 et l’avenir, les prochaines joutes électorales que l’on veut correctrices de la dernière ? La question reste pendante. Mais, est-il que l’homme n’a pas dit renoncer à sa considération de ‘’Président de la République élu’’.

Socrate Nsimba
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http://www.apareco-rdc.com/a-la-une/act ... crite.html



XIVème Sommet de la Francophonie à Kinshasa

L’arroseur arrosé !

Le gouvernement « Kabila » au sommet de sa médiocrité



Le XIVè Sommet de la Francophonie qui vient de prendre fin à Kinshasa restera sans doute gravé dans les annales de l’histoire. En effet, ce sommet aura été celui où la situation politique interne du pays hôte aura totalement volé la vedette aux thèmes principaux retenus pour cette rencontre, si bien que tous les observateurs avertis gardent aujourd’hui le sentiment unanime que les retombées politiques de ces assises ne correspondent pas du tout aux attentes du gouvernement rd congolais.



D’autre part, d’après certaines indiscrétions recueillies par L’ŒIL DU PATRIOTE, même s’ils ne le reconnaissent pas publiquement pour des raisons évidentes, «Joseph Kabila» et plusieurs de ses proches gardent un goût amer de ce sommet. Selon certaines confidences internes, ils en sont au point de se demander si l’organisation de cette conférence des chefs d’Etats et de gouvernement à Kinshasa ne les a pas plutôt enfoncés un peu plus dans l’état de disgrâce dans lequel ils semblaient déjà plongés depuis plusieurs mois.



Et pour cause , alors que des années durant, ils se sont employés, avec l’aide de plusieurs lobbies internationaux acquis à leur cause maffieuse, à faire en sorte que le discours véhiculé par la résistance congolaise n’aie aucun écho significatif dans les médias internationaux ni aucun impact auprès de l’opinion publique tant nationale qu’internationale, voilà que ce sommet pour lequel ils se sont battus becs et ongles afin de pouvoir l’organiser, vient magistralement de briser cette chape de plomb !



«Joseph Kabila» qui espérait particulièrement que l’organisation de cette rencontre internationale allait l’absoudre ou encore l’exorciser des démons des multiples crimes commis en RDC et des dernières fraudes électorales avec leurs cohortes d’assassinats et de violences, a vite déchanté dès les premières heures de cette cérémonie ! Lui qui espérait entendre, comme cela fut toujours le cas par le passé, des discours complaisants à son égard et à celui de son mentor rwandais Paul Kagamé s’est plutôt retrouvé groggy tant le cours des événements semble lui avoir échappé.



Pendant que se déroulait le Sommet, l’homme, dit-on dans son entourage, était à la fois outré voir déboussolé tant par les durs propos que par l’attitude cavalière de certains de ses invités d’honneur. Eh oui, n’en déplaisent aux pauvres «kabilistes» qui, pour ne pas perdre leur accès à la mangeoire, tentent de rassurer et d’endormir leurs «raïs» ainsi que quelques rares partisans aveugles, les faits parlent d’eux-mêmes et confirment clairement aujourd’hui le début de la descente aux enfers de ce régime désormais honni et banni. Il faut en effet être à la fois aveugle et sourd pour ne pas constater que les représentants de la communauté internationale et leurs médias présents à ce Sommet se sont montrés particulièrement virulents et ont multiplié les déclarations dénonçant les violations des droits de l’homme en RDC, déplorant le manque de démocratie et stigmatisant les souffrances du peuple congolais. Il faut être politiquement néophyte pour ne pas savoir lire le signal politique de la plupart des chefs d’Etats qui ont accepté de faire le déplacement pour participer à ce Sommet, mais qui ont soit veillé à ce que leur séjour à Kinshasa soit le plus court possible, soit tenus à rencontrer les adversaires politiques de « Joseph Kabila » , comme s’ils tenaient particulièrement à les encourager !



De plus, alors que le gouvernement congolais avait un moment envisagé de le convier à présider à l’inauguration de l’Hôpital du Cinquantenaire (construit sous Mobutu), François Hollande qui ne souhaitait de toute évidence pas s’afficher aux côtés du sanguinaire «Kabila» a plutôt procédé à l’inauguration de la médiathèque de l’ambassade de France qui porte dorénavant le nom très symbolique de Floribert Chebeya, le défenseur des droits de l’Homme assassiné sur ordre de« Joseph Kabila ». Un véritable pied de nez au dictateur rwandais qui préside les institutions congolaises et un signal fort des préoccupations diplomatiques de la France face aux nombreuses et flagrantes violations des droits de l’homme en RDC.



En somme, la médiocrité du gouvernement congolais a été le pire ennemi de « Joseph Kabila » lui-même. Elle a facilité la tâche aux nombreux patriotes congolais dont la pression a permis de faire de ce Sommet une véritable tribune pour les millions de victimes congolaises de ce régime moribond.



De l’ONU à l’OIF, la principale thèse défendue par les résistants congolais est désormais reprise publiquement par la communauté internationale !



Au vu de la tournure qu’ont finalement pris les évènements lors de la tenue de ce XIVè Sommet de la Francophonie dans la capitale congolaise, il parait évident que les multiples pressions exercées par les différentes ONG , l’opposition et surtout la résistance congolaise sur la Communauté internationale et visant à prévenir contre tout soutien de leur part au régime « Kabila » , ont largement porté leurs fruits.



Mais force est de constater que la position de la communauté internationale concernant l’issu des dernières élections chaotiques organisées en RDC reste pour le moins encore confuse voir contradictoire surtout aux yeux de ceux des congolais qui avaient fondé leurs espoirs sur les élections organisées en 2011



Par contre , ce Sommet de la francophonie à Kinshasa vient confirmer d’une manière générale la reconnaissance publique par la communauté internationale de la thèse principale défendue depuis des années par Monsieur Honoré Ngbanda ainsi que tous les résistants congolais qui partagent sa lecture de la crise congolaise depuis des années. Les conclusions pertinentes du sommet de l’OIF à Kinshasa ont enfin notoirement reconnu que la RDC est avant tout victime d’un processus d’occupation et de balkanisation orchestré par le Rwanda en particulier.



Cette vérité fait donc désormais l’unanimité au sein de la communauté internationale. De l’ONU à l’OIF en passant même par le gouvernement congolais lui-même, la pression des résistants et leur investissement sans relâche dans la prise de conscience de la communauté internationale et dans l’éveil patriotique des congolais ont été tels que plus personne ne semble désormais disposée à se compromettre en soutenant ou en couvrant les actions criminelles du Rwanda en RDC, par ses différentes milices interposées qui sont le RCD Goma, le CNDP, le M23, les FDLR et même l’AFDL etc… Les dernières déclarations de l’ONU sur la déstabilisation de l’Est de la RDC et des accointances du M23 avec le Rwanda , les derniers propos du chef de l’Etat français dont le pays fait partie du conseil de sécurité de l’ONU, il faut le rappeler, confirment la reconnaissance et la prise en considération de ce que dénonce depuis au moins 1997, l’actuel Président de l’APARECO Monsieur Honoré NGBANDA

http://www.wat.tv/video/honore-ngbanda- ... rcwh_.html .

Ainsi, nous pouvons affirmer avec fierté qu’une grande étape de la lutte de libération vient d’être victorieusement franchie par la résistance congolaise. Nous venons de remporter une victoire diplomatique et politique très importante

François Hollande en déclarant entre autres que «Les frontières de RDC sont intangibles et elles doivent être respectées » etc…met le doigt sur le fond du problème qui mine réellement la RDC depuis près de deux décennies maintenant. Cette mise en garde du président français met ipso facto en exergue les velléités expansionnistes et hégémonistes de Paul Kagamé et son frère «Joseph Kabila» depuis le début de l’agression de la RDC en 1997.

Ainsi, le Rwanda mis à nu est de plus en plus isolé sur la scène internationale tandis que son cheval de Troie qu’est « Joseph Kabila » est plus que jamais dévoilé et exposé. Donc en difficulté. Alors que l’OIF vient de clôturer ses travaux en réclamant à l’ONU des sanctions ciblées contre les auteurs d’exactions à l’Est de la RDC, sous l’œil larmoyant sans doute, de Louise Mushikiwabo la Ministre rwandaise des Affaires étrangères, chacun peut constater que les congolais par leur investissement et leur persévérance sont réellement en train de changer le cours des événements.

Contrairement aux années précédentes, l’heure n’est plus aux déclarations intempestives appelant bizarrement « au partage » ( par on ne sait quelle magie) « des richesses de la RDC avec le Rwanda » ! Les congolais sont en train de contraindre la communauté internationale à prendre ses distances avec le régime de Paul Kagamé. Et en cela il faut sans doute aussi saluer le travail de la diaspora congolaise dont la vigilance et le dynamisme font désormais frémir les adversaires du peuple congolais. Mais nous ne devons pas nous arrêter là !





D’une manière générale, il est évident que le gros de la pression exercée sur les dirigeants de la communauté internationale est partie de la résistance de la diaspora congolaise à travers le monde, et particulièrement en Europe et aux Etats-Unis.

Et, lorsque certains des représentants de la communauté internationale en déplacement à Kinshasa, tels que le chef du gouvernement canadien ou le premier ministre québécois y dénoncent unanimement le manque de Démocratie, les multiples violations des droits de l’Homme en RDC, etc…, se faisant ainsi l’écho du peuple congolais , il convient maintenant aux congolais de prendre acte de cette évolution (au moins en public) de la communauté internationale qui reconnait implicitement que toutes les solutions proposées aux congolais jusque-là n’ont pas permis des avancées significatives dans ces domaines pourtant cruciaux.



Or, cela ne fait que confirmer ce qu’a toujours dit l’APARECO depuis sa création lorsqu’elle alertait les congolais du fait que « Joseph Kabila » et son régime étant les fruits du mal dont souffre particulièrement la RDC depuis plus d’une décennie, à savoir l’occupation et le processus de balkanisation de notre pays par le Rwanda notamment , une occupation facilitée par les nombreuses infiltrations rwandaises et autres au sein de nos institutions, il ne sert à rien d’attendre de lui et de son régime qu’ils respectent les principes démocratiques dont ils sont par essence l’antithèse ! « Joseph Kabila » ne pourra jamais apporter de solutions aux congolais étant donné qu’il fait partie du problème à résoudre. Ainsi comme l’avait si bien déjà déclaré Monsieur Barry Walkley, conseiller spécial du Département d'Etat des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs, lors de son passage en RDC en juillet 2012 : « tous les militaires rwandais présents sur le territoire congolais doivent quitter la RDC immédiatement »…le kadogo rwandais Hyppolite Kanambe alias « Joseph Kabila » le premier !

Ainsi, ironie du sort, « Kabila » qui croyait se servir du sommet de l’OIF pour redorer son blason a vu ce sommet se retourner contre lui pour creuser son isolement diplomatique. L’arroseur a été malheureusement arrosé !

Et en reconnaissant enfin l’occupation de la RDC et la violation de ses frontières par le Rwanda,la communauté internationale est consciente, mieux que quiconque, de la seule voie possible qui reste pour la solution de cette crise. Elle sait que pour mettre un terme à ce processus d’occupation et de balkanisation de la RDC qu’elle dénonce désormais, il n’y a qu’une seule voie et un seul préalable : la prise en charge des congolais par eux-mêmes. Mais personne ne le leur dira officiellement. Comprenne donc qui pourra!



Paris, le 16 Octobre 2012



Candide OKEKE



L’ŒIL DU PATRIOTE
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Francophonie : Le sommet de Kinshasa a été un échec
16/10/2012 04:25:00KongoTimes!
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Vital KAMERHE - Le président de l’UNC

L’opposant Vital Kamerhe pense que le sommet de Kinshasa a été un échec. Il a permis au peuple congolais de comprendre qu’il se pose en RDC « un problème de déliquescence de l’Etat et de leadership responsable » : Nous ne pouvons pas attendre que ça soit les présidents des pays étrangers comme celui du Sénégal ou celui de la France et bien d’autres pour venir nous rappeler nos devoirs en tant que dirigeants. Puisque moi je n’ai pas compris pourquoi le Sénégal doit venir jusqu’ici pour rappeler au président de la République démocratique du Congo que la démocratie sur le plan africain tel que consigné dans la charte de la Francophonie est une démocratie basée sur le consensus social, politique et même ethnoculturel.

Après le XIVe sommet de la Francophonie qui s’est clôturé dimanche 14 octobre à Kinshasa, l’heure est au bilan de cette rencontre. Dans la classe politique congolaise, les acteurs politiques évaluent le déroulement du sommet. Son organisation, des thèmes abordés et la pertinence du communiqué final. L’opposant Vital Kamerhe pense que le sommet de Kinshasa a été un échec. Il a permis au peuple congolais de comprendre qu’il se pose en RDC « un problème de déliquescence de l’Etat et de leadership responsable ». Le président de l’Union pour la nation congolaise s’est dit très content que le prochain sommet se déroule au Sénégal, un Etat qu’il juge démocratique et emblématique de par son histoire.

Radio Okapi : Vital Kamerhe, le sommet qui vient de se clôturer a été un succès ou pas ?
Vital Kamerhe : Ça n’a pas du tout été un succès, mais on doit nuancer. Il a permis au peuple congolais de comprendre beaucoup de choses que nous avons ici chez nous. C’est notamment les problèmes de la déliquescence de l’Etat et du leadership responsable. Parce que nous ne pouvons pas attendre que ça soit les présidents des pays étrangers comme celui du Sénégal ou celui de la France et bien d’autres pour venir nous rappeler nos devoirs en tant que dirigeants. Puisque moi je n’ai pas compris pourquoi le Sénégal doit venir jusqu’ici pour rappeler au président de la République démocratique du Congo que la démocratie sur le plan africain tel que consigné dans la charte de la Francophonie est une démocratie basée sur le consensus social, politique et même ethnoculturel. Il y a eu raté aussi du fait qu’on a très mal qualifié les conflits en RDC. Aux dires du ministre de l’information de la RDC et de beaucoup d’autres acteurs, on parle de l’agression de la RDC. Le ministre nomme l’agresseur mais quand nous suivons le président de la République, il dit que la paix est troublée à l’Est par des forces négatives avec un appui extérieur d’un Etat voisin sans dire lequel alors que nous avons 9 voisins.

Que pensez-vous du communiqué final de ce sommet ?
Quand je lis dans le préambule du communiqué final, je me rends compte que c’est la thèse du Rwanda qui vient de passer. On doit nous dire finalement qu’est-ce qui se passe à l’Est ? Quand on invite le Congo et le Rwanda à poursuivre et développer le dialogue afin de renforcer la confiance nécessaire à l’instauration et la consolidation de la paix. D’un côté des FDLR et M23, mais pour rechercher la paix, on parle de la RDC et du Rwanda. On a très mal mélangé les choses et on doit recadrer pour nous dire qui sont les principaux acteurs et quelles sont les causes pour qu’on trouve la solution définitive et durable dans la région de grands lacs. Et là je vous renvoie à mon plan de sortie de crise. J’ai fait une analyse sans complaisance et j’ai indiqué des pistes de solutions.

En quoi le sommet de Kinshasa a-t-il été un succès, selon vous ?
Il a mis à nu les difficultés de notre démocratie, le non respect des droits de l’homme dans notre pays, les violations massives des droits de l’homme et la situation inconfortable de l’opposition dans notre pays. On a démontré effectivement que l’opposition n’est pas acceptée. Un exemple : je suis invité à une émission sur TV5 Monde. Je suis ancien président de l’Assemblée nationale mais des éléments de la garde républicaine qui étaient prévenus pourtant que j’allais venir me séquestrent et m’empêchent d’entrer, c’est un problème. Alors que la charte de la Francophonie défend la démocratie, le respect des droits d e l’homme, la solidarité entre les Etats, l’expression libre, les libertés libres, nous pensons que toutes ces valeurs n’ont de sens que si elles peuvent être canalisées pour amener le développement au sein des Etats membres.

Quel commentaire faites-vous sur des différentes allocutions à ce sommet ?
Là encore, je dois noter que c’est un succès pour nous, de l’opposition. Nous avions dit que le pouvoir en place est issu des élections tronquées. Il n’y a de légitimité des institutions ni des animateurs de nos institutions et quand on voit la gestuelle et même les allocutions des différents chefs d’Etats qui se sont succédés sur le podium, moi je n’ai jamais vu ça au monde. Nous devons nous remettre tous en cause. Un autre élément qu’il faut souligner, le problème de la guerre a été mal posé. Je comprends pourquoi la ministre rwandaise n’a pas signé le communiqué final. Quand nous avons des communiqués boycottés et que de l’autre côté notre diplomatie se félicite, c’est très grave. Nous avons une diplomatie très faible. Kinshasa aura servi à quoi ? Est-ce que la population congolaise se retrouve dans ce communiqué ?

Considérez-vous que le sommet de Kinshasa conforte le pouvoir de Kabila ?
Absolument pas. Le sommet de la Francophonie est venu confirmer que le pouvoir de Kinshasa n’a pas de légitimité. Je crois que les thèses de l’opposition longtemps défendues et jamais entendues par le pouvoir sont confirmées. C’est ridicule pour notre pays qu’on soit comme des enfants à qui on dit réveillez-vous pour leur dire il est temps d’aller à l’école. Il est temps pour emprunter cette voie.

Que pensez-vous du choix du Sénégal pour abriter le prochain sommet de la Francophonie?
Je suis non seulement d’accord mais heureux.

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Dimanche diplomatique du président Tshisekedi

http://www.culturecongolaise.com/index. ... Itemid=131
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Reportage de Grand Niawu sur la "Franco-Sonie" depuis Kinshasa.

http://www.facebook.com/photo.php?v=10151057293620824
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http://www.rfi.fr/afrique/20121016-rdc- ... -mwilambwe



RDC - Article publié le : mercredi 17 octobre 2012 - Dernière modification le : mercredi 17 octobre 2012

RDC : entretien exclusif avec un témoin clé de l’affaire Chebeya, Paul Mwilambwe


Le général John Numbi (G) et Floribert Chebeya.
AFP/ Montage
Par Stéphanie Braquehais

Paul Mwilambwe, policier congolais, affirme avoir assisté au meurtre de Floribert Chebeya, le militant des droits de l’homme assassiné en juin 2010. Il affirme également que le commanditaire de l’assassinat était le général John Numbi, chef de la police à l’époque. Ce témoignage a tout d’abord été révélé par le réalisateur belge Thierry Michel auteur du film : « L’affaire Chebeya, un crime d’Etat ? ». S’il était confirmé, il pourrait relancer entièrement l’affaire. Le témoin, qui a été condamné en première instance par contumace, vit depuis plusieurs mois dans la clandestinité. Il affirme avoir été plusieurs fois enlevé et menacé d’exécution en RDC, avant de parvenir à quitter le pays. Depuis, il se cache dans un pays d’Afrique. Paul Mwilambwe répond aux questions de Stéphanie Braquehais.

Paul Mwilambwe, vous étiez chargé de la sécurité à l’Inspection générale de la police le 1er juin 2010, le jour où Floribert Chebeya a été tué. Vous étiez vous-même au bureau ce jour-là. Qu’est-ce que vous avez vu ?

A partir de 17 heures, mon ami le major Christian Ngoy qui est le commandant du bataillon Simba m’a appelé. Il m’a dit : « Je suis accompagné par un visiteur de marque qui va rencontrer le général Numbi ». Je lui ai dit : « Non, le général Numbi est absent ». Il m’a dit : « Non, dans quelques minutes, le général va arriver à l’Inspection générale ». Il est entré avec un monsieur que je ne connaissais pas. Et lorsqu’il est sorti, la personne s’est présentée devant moi et m’a dit : « Je m’appelle Floribert Chebeya, le secrétaire exécutif de la Voix des sans voix ».

Combien de temps est-il resté dans votre bureau ?

A partir de 19 heures et quelques minutes, c’est le major Christian qui est venu récupérer Chebeya dans mon bureau. Tout d’abord, il s’est excusé devant Chebeya en disant : « Le chef s’excuse, il ne doit plus vous recevoir ici au bureau. Il préfère vous recevoir à sa résidence privée ». Mais en sortant, à partir de la réception, Chebeya a été cagoulé, au niveau de la réception.

Comment le savez-vous ?

Sous mon bureau, il y a une caméra de surveillance et cette caméra capte à partir de mon bureau jusqu’à 50, 100 mètres. Alors lorsqu’on a fait le mouvement de prendre Chebeya brusquement, la caméra a sonné. En regardant cette caméra, je vois le major Christian et quelques éléments de la police cagouler Chebeya avec les sachets Viva (ndlr : des sacs plastiques de la marque Viva). Et on a commencé à les scotcher. Et c’est ce qui m’a incité à quitter mon bureau et à descendre voir ce qui se passe.

C’est à ce moment-là que vous les avez rejoints à la réception ?

Je n’ai pas trouvé Chebeya à la réception. On l’a amené directement au hangar. J’ai appelé le major Christian. Je lui ai posé la question pour savoir. Il m’a dit : « Monsieur, ferme ta bouche. C’est un ordre qui vient de la hiérarchie ». Je lui ai encore posé la deuxième question : « Qui vous a donné cet ordre ? ». Il m’a dit : « C’est le président de la République » pour la première fois. Je lui ai posé la question : « Qui a reçu l’ordre du président de la République ? Par téléphone ou par quoi précisément ? ». Il m’a dit : « Non, j’ai reçu l’ordre du président de la République par le canal du général Numbi ». C’est le général Numbi qui a intimé l’ordre au major Christian. Et lorsqu’il a donné cet ordre, il a dit au major Christian que cet ordre vient du président de la République. Ça c’est le major Christian qui me le rapporte. D’abord l’ordre est venu : toute personne qui accompagnerait Chebeya, que ça soit son fils, que ça soit son collègue, que ça soit son épouse, doivent subir le même sort que Chebeya. Et il m’a dit : « Voyez dans la voiture. Son chauffeur, on l’a déjà exécuté ». J’ai regardé la voiture et j’ai vu un corps sans vie. Et lorsque je parle avec le major Christian, les policiers sont en train de continuer à étouffer Chebeya.

Quelle a été votre réaction ?

Moi je suis un officier sans troupes, le major Christian, c’est l’officier avec troupes. Donc je suis rentré à mon bureau parce que je savais que les caméras étaient en train d’enregistrer. Je devais faire un rapport à la hiérarchie.

Vous voyez un assassinat se dérouler devant vos yeux. Pourquoi n’avez-vous pas tenté de sauver la personne ?

Non, à ce moment qu’est-ce que je devais faire ? Moi mon problème est de faire un rapport au chef. Je suis le commandant de sécurité. Je vois des événements. Le major Christian a des policiers bien armés. A ce moment-là, je ne devais pas faire autrement. Je devais faire un rapport au général Numbi. Après cette opération, il était déjà 20 heures. J’ai quitté les bureaux à partir de 20 heures et quelques minutes. Et je suis arrivé à la maison à 20 heures et quelques minutes.

Et c’est donc deux jours après l’assassinat que Christian Ngoy s’est confié à vous ?

Avant les fouilles, il m’a appelé dans sa chambre parce que nous habitons les mêmes maisons. Je l’ai trouvé en train de pleurer. Il m’a dit : « Ça me fait mal parce que je viens d’avoir d’autres ordres auprès du général Numbi : 'Avant les fouilles, il faut exécuter ton ami' ». Je lui ai demandé : « Est-ce que le général vous a dit le mobile de cet assassinat d’exécuter Chebeya ? ». Il m’a dit : « Non. Chebeya était un témoin gênant ». Il m’a dit pour deux choses : le massacre de Bundu Dia Kongo ; et deuxièmement, M. Chebeya avait enquêté sur les massacres de l’Equateur. Les gens qui ont fait cette opération, ce sont les éléments du bataillon Simba dirigé par le major Christian. Ces bataillons recevaient les ordres directement du général Numbi.

Dix jours après le meurtre, vous vous faites enlever.

Lorsqu’on m’a arrêté, on m’a cagoulé et on m’a amené vers une destination inconnue. Lorsque nous sommes arrivés à destination, on m’a fait ouvrir la cagoule. Et je me suis retrouvé dans la résidence privée d’un conseiller du général Numb : « Toi, tu voudrais trahir le général Numbi ». Ça c’est le 11 jusqu’au 13, un certain dimanche. Après quelques minutes, à 14h, on nous a amené à manger. Je surveillais les mouvements des policiers et je suis sorti, j’ai escaladé le mur. Je suis parti.

Vous restez neuf mois caché à Kinshasa, puis vous décidez de vous rendre à la justice. Mais là, vous êtes à nouveau arrêté et emmené à Lubumbashi. Vous parvenez encore à vous évader et cette fois à quitter le pays. Vous avez été condamné à mort par contumace pour assassinat, association de malfaiteurs. Pourquoi témoigner aujourd’hui ?

On m’a condamné illégalement. J’étais devant la justice. La justice devait me livrer. Mais la justice a préféré me faire disparaître parce que je suis un témoin gênant dans l’affaire Chebeya, c’est-à-dire que je suis un témoin gênant pour le pouvoir de Kinshasa et pour le président de la République, et même pour le général Numbi. A ce moment-là, il n’y a pas moyen de retourner au pays.

Réaction de Kinshasa

Après la diffusion du témoignage sur RFI, de Paul Mwilambwe, le porte-parole du gouvernement congolais et ministre de la Communication a aussitôt réagi. Lambert Mendé dénonce un témoignage qui ne tient pas la route. Il déclare :

« Nous voulons réagir à cette espèce de récit arrangé, qui ne nous paraît pas très éloigné d’un véritable lynchage médiatique. Parce que ce fameux témoin gênant qui ne se confie pas à la justice, qui fuit la justice de son pays, qui ne se confie qu’à des médias français, est assez suspect après ce qui s’est passé au sommet de la Francophonie. Il n’a pas entendu le général donner des ordres. Il n’a pas vu le général Numbi. Il aurait vu quelqu’un qui aurait vu le général Numbi, qui aurait dit que le président Kabila aurait donné les ordres. Même devant un petit juge de quartier, cela ne tient pas la route. Et nous nous étonnons que l’on donne quelque consistance que ce soit à de tels témoignages qui ne sont pas du tout judiciaires. C’est des évènements médiatiques peut-être, mais qui ne peuvent pas permettre d’aller jusqu’à attenter à l’honneur d’un pays, à l’honneur d’un chef d’Etat dont on ne voit pas ce qu’il vient faire dans cette affaire de l’assassinat de Floribert Chebeya. Sinon la volonté d’utiliser ce drame pour déstabiliser les institutions congolaises ».
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Ilunga »

Le président Alpha Condé réagit positivement à la sincérité d'Hollande sur la dictature en RDC

http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... zIzOLzyG3c




http://banamikili.skyrock.com/311981304 ... lande.html

Les divergentes de la francophonie se précisent et se confirment seulement quelques heures après sa clôture officielle, ce dimanche 14 octobre 2012 à Kinshasa. Lambert Mende, sbire kabiliste et vouvouzela national s'en prend publiquement sur un support audiovisuel au président français pour ingérence dans la politique rdcongolaise. Quelle ingratitude de la part de ce pouvoir ursupateur qui occulte l'impact inestimable de la présence du premier français dans la tenue de cette conférence. Le président Hollande a eu raison de rappeler à Joseph Kabila les principes de base qui régissent cette organisation au delà du partage de la langue française d'ailleurs peu connue du chef d'état congolais. La rencontre avec les représentants de l'opposition et de la société civile est un signal clair envers Kabila et son gouvernement pour qu''ils comprennent que la communauté internationale ne reste pas muette face aux pleurs et lamentations des congolais. L'inauguration de l'espace culturel portant le nom de Floribert Chebeya apparaît comme un réel encouragement envers les organisations de défense des droits de l'homme en RDC pour la poursuite de leurs combats en faveurs des victimes tombés sous les balles de ce régime d'oppression. En mArge d'Hollande, tous les chefs d'État presents ont rappelé la necessité de démocratie, de liberté et de bonne gouvernance. Le président tunisien A été très clair, " faites les réformes et les vraies sinon les peuples vous y obligeront". Cgh Mbungani
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