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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 02 oct. 2012, 18:28
par Ilunga
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/a ... ongo.dhtml



L'opposition veut manifester le 12 octobre au Congo

édité par: Sophie Lapy
1/10/12 - 16h58 Source: belga.be
© afp.

L'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), le premier parti d'opposition en République démocratique du Congo (RDC), a appelé à une manifestation le 12 octobre, jour d'ouverture du sommet de la Francophonie à Kinshasa.
Le président de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, s'était autoproclamé "président élu" et avait déclaré "nulles" les législatives après les élections contestées du 28 novembre 2011 remportées par le chef de l'Etat réélu Joseph Kabila et les partis qui le soutiennent.
Pour relancer son "combat pour la vérité des urnes", l'UDPS a appelé à une journée "ville morte" le 9 octobre et à une "occupation des rues" le 12 octobre, indique une déclaration du parti reçue lundi par l'AFP.
"Nous allons manifester" sur les principales artères de Kinshasa entre autres parce qu'il n'y a "pas d'interlocuteur" en RDC car "celui qui a été élu ne peut pas exercer le pouvoir", a précisé le secrétaire général par intérim de l'UDPS, Me Bruno Mavungu.
Avant, pendant et après les élections, les manifestations de l'opposition ont été systématiquement interdites et dispersées plus ou moins violemment. "A ce stade, je n'ai pas été instruit" d'une interdiction des marches pour le sommet, a déclaré le chef de la police, le le général Jean de Dieu Oleko.
Le 13 octobre, l'UDPS appelle les Congolais à accompagner M. Tshisekedi "à la rencontre avec son homologue français" François Hollande, qui doit prononcer un discours le même jour pour l'ouverture du sommet, poursuit la déclaration.
M. Hollande a annoncé fin août qu'il se rendrait au sommet de Kinshasa mais pour ne pas servir de caution au régime de M. Kabila il a promis de "tout dire" et de rencontrer "l'opposition politique, les militants associatifs, la société civile".
"Le message que nous allons livrer à M. Hollande est simplement qu'en RDC le président s'appelle Etienne Tshisekedi. Un grand pays comme le Congo doit avoir un interlocuteur valable", a souligné M. Mavungu.
L'UDPS avait demandé une délocalisation du sommet pour ne pas "cautionner" les élections. Mais dans sa déclaration, d'un côté elle "se réjouit" de sa tenue, et de l'autre elle la qualifie d'"atteinte grave et flagrante à l'image et aux nobles objectifs" de la Francophonie.

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 03 oct. 2012, 21:33
par Ilunga
Roger Lumbala accuse
http://www.jeuneafrique.com/videos/344/ ... ccuse.html

Pas de meilleure défense que l'attaque. Soupçonné par Kinshasa de conspirer contre l'État de RDC avec la complicité du Mouvement du 23 Mars (M23) et de Kigali, le député et opposant Roger Lumbala retourne l'accusation contre les autorités congolaises. Brièvement interpellé par les services de renseignements burundais à l'aéroport de Bujumbura, au début de septembre, il se réfugie alors à l'ambassade d'Afrique du Sud pour ne pas être à nouveau arrêté. Le 16 septembre, il parvient finalement à gagner Paris via Nairobi. Interviewé par Jeune Afrique, il revient sur l'imbroglio de Bujumbura, ses relations présumées avec le M23 et le Rwanda, ou encore son opposition à Joseph Kabila. Sulfureux.

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 04 oct. 2012, 17:56
par Ilunga
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7565


Le sommet de la Francophonie sera-t-il délocalisé ?



Le président français Francois Hollande. Image TV.

Des Congolais de France ont entrepris une action en justice en ce sens. La magistrate, qui doit se prononcer ce jeudi, a subi des “pressions”.

C’est ce jeudi qu’un tribunal parisien devrait se prononcer sur la demande d’une association de Congolais de France, Convergence pour l’émergence du Congo, d’ordonner la délocalisation du XIVe sommet de la Francophonie, qui doit se dérouler du 12 au 14 octobre à Kinshasa. En cause, l’absence de démocratie au Congo et les élections, jugées "non crédibles" par les observateurs, qui ont maintenu Joseph Kabila à la présidence et octroyé une majorité à son parti à l’Assemblée nationale.

Les plaignants demandent aussi le remplacement du secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF, dont le siège est à Paris), le Sénégalais Abdou Diouf, pour non-respect de la Charte de la Francophonie qui fixe, parmi les objectifs de l’OIF, l’aide "à l’instauration et au développement de la démocratie " et "au soutien à l’Etat de droit et aux droits de l’homme", et non-respect de la Déclaration de Bamako (2000), par laquelle l’OIF détaillait son appui à la démocratie et notamment l’exigence "d’élections libres, fiables et transparentes".

Selon l’association, en refusant de délocaliser le sommet - comme celui de Kinshasa à Paris en 1991, pour cause de mobutisme, ou celui de Madagascar à Montreux en 2010, après le coup d’Etat dans l’île - Abdou Diouf fait preuve de "partialité".

L’avocat des demandeurs, Me Norbert Tricaud, interrogé par "La Libre Belgique", souligne pour sa part que "des pressions ont été exercées" par de grandes entreprises françaises "pour que François Hollande se rende bien à Kinshasa. Le Président a finalement annoncé le 27 août qu’il irait, en ouvrant la Conférence des ambassadeurs" de France, placée cette année sous le thème de la diplomatie économique. "Etaient présents dans la salle, ce jour-là, des représentants de Total, Orange, Bolloré et Areva."

Et l’avocat de souligner qu’"Areva a signé avec Kinshasa, en 2009, un contrat d’exclusivité de la prospection d’uranium sur un vaste territoire"; qu’"Orange a racheté récemment Congo-Chine Telecom", que Bolloré a des visées en RDC et que "Total est opérateur du bloc 3 du Graben albertin", qui recouvre partiellement le Parc national des Virunga, malgré le tollé suscité à l’Unesco par cette violation de la loi congolaise sur les parcs naturels et des engagements internationaux de Kin-shasa.

Selon Me Tricaud, l’équipe Hollande "a été impressionnée par le chantage exercé par Kinshasa, menaçant de quitter la Francophonie si le sommet ne se tenait pas" dans la capitale congolaise.

L’avocat dénonce une "intervention tout à fait inhabituelle dans ce type d’affaire" du substitut du procureur de la République, "aux lieux et place de l’OIF", qui n’était pas représentée aux premières audiences. Me Tricaud espère néanmoins que le juge chargé de trancher, "une magistrate expérimentée, aura le courage de prendre une décision lourde de conséquences - à moins qu’elle renvoie une nouvelle fois" à plus tard, soit après l’ouverture du sommet, alors que plainte avait été déposée en urgence.

MFC, In La Libre Belgique 04.10.2012
© Congoindépendant 2003-2012

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 07 oct. 2012, 15:09
par Ilunga
Kamerhe veut sauver « le soldat Kabila » et le néolibéralisme au Congo (RD)
Écrit par Mbelu Babanya Kabudi
Samedi, 06 Octobre 2012 21:46

Hier, vendredi 05 octobre 2012, Monsieur Vital Kamerhe, Président de l’UNC et ex-président de l’assemblée nationale congolaise, a lu sa déclaration politique devant plusieurs compatriotes dont certaines figures connues représentant certains partis politiques congolais. Cette déclaration a été résumée et publiée par certains médias kinois sans qu’ils en décèlent les pièges.
A l’actif de Vital Kamerhe, nous reconnaissons la reconduction de certaines propositions déjà faites à Sun City et par certains compatriotes : la mise sur pied d’une Commission (Justice), Vérité et réconciliation sur la guerre de basse intensité que notre pays connaît depuis 1996, l’organisation d’un dialogue permanent entre les Congolais autour des questions d’actualité (dont cette guerre de basse intensité), la libération des prisonniers politiques, l’arrêt de la séquestration d’Etienne Tshisekedi, etc.
Cela étant, il est important de lire calmement la déclaration de Vital Kamerhe. Ce Monsieur a été démis de ses fonctions de Président de l’Assemblée nationale pour avoir dénoncé l’accord conclu entre le pouvoir (kabiliste) de Kinshasa et le Rwanda (de Paul Kagame) à l’insu de l’institution au sommet de laquelle il trônait. Au jour d’aujourd’hui, il est difficile de dire si les militaires Rwandais impliqués dans l’opération de traque des FDLR à l’issue de dudit accord secret sont tous rentrés dans leur pays d’origine ou pas. Certains d’entre eux, après l’interview donnée par leur Ministre de la défense à Collette Braeckman à la fin du mois d’août 2012, ont fait semblant de repartir chez eux au cours de la journée en se dépouillant de l’uniforme de l’armée congolaise. Et la nuit, selon certains témoignages des compatriotes des Kivus, ils sont revenus chez nous. Donc, la question pour laquelle Vital Kamerhe a été chassé comme un pestiféré de la présidence de l’Assemblée nationale n’a pas trouvé de réponse jusqu’à ce jour.
L’ex-président de l’Assemblée nationale devenu Président de l’UNC a été candidat de l’opposition contre Joseph Kabila aux élections de 2011. A l’issue de ces élections de novembre et décembre 2011, Vital Kamerhe fut l’un des rares politiciens à avoir récolté des preuves palpables de la fraude et de la tricherie orchestrées par le camp kabiliste et ayant profondément vicié le processus électoral. Le fait que Joseph Kabila soit le produit de cette fraude et de cette tricherie a affecté profondément sa légitimité politique et son autorité morale. Si nous ajoutons à tout ceci les différents rapports des experts de l’ONU sur la guerre de basse intensité contre notre pays, les clans Kagame et Kabila (Joseph) doivent être exclus de tout processus de paix et de justice dans les pays de la sous-région de Grands-Lacs ; ils font partie du problème de cette guerre de basse intensité orchestrée par certaines « grandes puissances » que Vital Kamerhe, dans sa restitution historique des guerres à répétition dans notre sous-région, n’arrive pas à nommer un seul instant. Et c’est triste !
La relecture de la déclaration de Vital Kamerhe pousse à poser des questions du genre : « A partir d’où parle-t-il ? Qui parle à travers lui ? Pourquoi les solutions à cette guerre d’agression proposées par Herman Cohen et Sarkozy se retrouvent-elles sous la plume de Vital Kamerhe ? Pourquoi lui peut-il parler et resté non-inquiété là où Diomi Ndongala ne sait pas faire la même chose ?, etc. »
La relecture de la déclaration de Vital Kamerhe nous pousse à soutenir qu’il veut rester cohérent avec ses anciennes amours. Il sait « pourquoi, en 2006, il a choisi Joseph Kabila ». Ils ont les mêmes parrains. Ces derniers ont demandé à Joseph de laisser Vital s’exprimer et « feindre » de faire partie de l’opposition. Les élections sont passées. L’amnésie aidant, Vital revient sur le devant de la scène pour sauver son ami, « le soldat Kabila ». Il feint d’oublier que ce dernier n’a plus de légitimité politique et d’autorité morale pouvant lui permettre de sauver la cohésion nationale. (Il fait comme s’il n’avait pas vu les photos de Kampala et entendu Ban Kin moon, au mini-sommet de l’ONU sur la RDC, appelé Kagame le Président de la République Démocratique du Congo.)
Quand Vital Kamerhe invite les pays de la sous-région à se mettre ensemble, il fait une proposition louable. Néanmoins, il fonde cette proposition sur une matrice organisationnelle néolibérale en parlant du libre échange.
Oui. Nous avons besoin de nous mettre ensemble pour organiser le panafricanisme des peuples. Mais pas sur n’importe quelles bases. Nous avons besoin de la coopération, de la solidarité, de la justice sociale comme matrice fondatrice de notre panafricanisme des peuples de la sous-région de Grands-Lacs et non du néolibéralisme ayant conduit l’Occident dans l’abîme. (Sur ce point, il est important de lire les livres de l’ex-conseiller en matière économique de Bill Clinton, le Prix Nobel de l’économie, Joseph Stiglitz. Et surtout l’un de ses derniers livres intitulés «Le prix de l’inégalité, Les liens qui libèrent, Paris, 2012, 5009 p. »
A ce point nommé, la déclaration de Vital Kamerhe nous invite à un renouvellement constant de la pensée, de notre mode d’organiser notre pensée politique, économique et culturelle. La chance de l’Occident dont le déclin se fait de plus en plus sentir est, entre autres, dans sa capacité de protéger la liberté d’expression et d’avoir des empêcheurs de penser en rond. Même s’ils ne sont pas toujours écoutés par « les cercles du pouvoir » empêtrés dans le courtermisme.
De toutes les façons, Kamerhe a eu « l’audace » de présenter un plan. Il ne doit pas être l’unique. En déceler les limites devrait pousser à approfondir le débat. Ce dernier ne portera des fruits que si, entre autres, l’opinion publique des pays initiateurs de la guerre de basse intensité s’implique dans la promotion des contre-réseaux du réseau transnational de prédation sévissant dans notre pays. Malheureusement, la déclaration de Vital Kamerhe laisse dans l’ombre tous les acteurs pléniers de la tragédie congolaise depuis les années 60. Or, dans un pays comme la Belgique, parler de ces acteurs n’est plus un tabou. David Van Reybrouck en fait plus ou moins la démonstration dans son ouvrage intitulé « Le Congo. Une histoire, Actes Sud, 2012,711 p. ».
Espérons que d’autres plans beaucoup plus audacieux pourront être mis en œuvre chez nous et qu’ils tiendront compte du fait que Paul Kagame est « un paralytique » et que Joseph Kabila est son « cheval de Troie ». Et que leurs clans respectifs doivent répondre politiquement et juridiquement de leur implication dans la guerre de basse intensité ayant sévi dans notre pays depuis les années 90.

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 07 oct. 2012, 15:12
par Ilunga
Le climat politique à la veille du Sommet de la francophonie à Kinshasa
Écrit par Mwamba Tshibangu
Samedi, 06 Octobre 2012 21:49
Le sommet de la francophonie qui devra ouvrir ses pavillons dans quelques jours soit exactement le 12 octobre prochain sème encore d’énormes doutes quant à sa tenue dans sa forme régulière. Ce grand forum, s'il va avoir lieu, aura été sur toute la ligne un sommet de la discorde et de la division. Jamais un événement socioculturel n'aura été aussi chahuté et aussi contesté comme c'est le cas de ce sommet de Kinshasa. La contestation n'est pas en soi dirigée contre ce forum, haut lieu de la francophonie internationale, mais contre l'application de ses principes fondamentaux qui ont été galvaudés et bafoués sans la moindre préoccupation.
Les élections politiques de 2011 : un précédent fâcheux !

Il faut éclairer l'opinion publique sur les circonstances exactes qui ont fait que le peuple congolais, dans sa majorité, orienté par les partis politiques de la Majorité présidentielle populaire, ait demandé à cor et à cri la délocalisation de ce sommet à un autre endroit. La raison est bien simple. Les élections politiques de 2011 constituent un précédent fâcheux. M. Étienne Tshisekedi en fut le vainqueur incontestable. Sa victoire dans les urnes a été détournée par Joseph Kabila, le tricheur patenté, grâce aux manœuvres inhabiles et malencontreuses de Ngoyi Mulunda, président de la CENI. Toute personne sérieuse sait que les élections ont été truquées et les résultats proclamés ne correspondent pas à la vérité des urnes. Ce faisant, Kabila et toutes les institutions mises en place gouvernent par défi en l'absence de toute légitime populaire.

Kabila : un personnage fantomatique

Le combat pour rétablir le président élu dans ses droits se poursuit. C'est un combat de dure haleine. Il est difficile de savoir avec exactitude quand et comment le président élu aura la plénitude du pouvoir et pourrait de ce fait commencer à gouverner le pays suivant la volonté exprimée librement dans les urnes par le peuple congolais. Le pouvoir d’essence frauduleuse de Kabila est non seulement fragile et fragilisé par les événements de l’est du pays mais, il est à coup sûr sur un siège éjectable. À tout moment, il peut basculer car n'ayant aucune assise populaire. Pour preuve, le soi-disant président de la république est en réalité un personnage fantomatique dont on ne voit les images qu’à la télévision. Désormais, tous ses mouvements et déplacements sont rendus secrets. Il n'a aucun contact avec le peuple qui l'aurait élu. Il vit caché et n'a point de courage d'affronter le peuple sinon à travers ses miliciens qui sont armés jusqu'aux dents.

Dans sa logique de préserver le pouvoir à tout prix, il a cogité une énième guerre à l'est et s'accroche, en désespoir de cause, au perchoir afin de continuer son double jeu qui, dans ses calculs, devra culminer à la balkanisation du pays. Quant à l’organisation du sommet à Kinshasa, il a tout intérêt que celui-ci ait lieu afin d’opérer un blanchiment de son forfait électoral. Il n'a pas lésiné les moyens en mettant en jeu de millions de dollars versés secrètement aux divers composants de cette messe qui va se célébrer à Kinshasa afin d'obtenir une reconnaissance internationale de façade dont l'absence ou la réticence porte ombrage à son pouvoir.
Le paradoxe

Que Kabila et sa bande de fraudeurs sachent cependant que pour le peuple congolais, le combat n'est pas terminé. Tout bien considéré, la tenue de ce Sommet au lieu qu’elle serve d'événement phare pour le pouvoir, offre paradoxalement une occasion précieuse à l'opposition pour s'exprimer. En fait, il sera difficile au gouvernement de contrôler le mouvement des masses qui va se déverser dans les rues de Kinshasa. Il serait de mauvais aloi que le gouvernement quadrille tout Kinshasa avec des chars de combat comme si la tenue du Sommet était un prélude à la guerre. Pour les hôtes, dont François Hollande en tête et Abdou Diouf qui ont voulu forcer le destin en se détournant des principes nobles inscrits dans les recommandations de l’OIF notamment celles d'appui à la démocratie et du soutien au respect absolu des droits fondamentaux, ils auront le privilège de voir de leurs propres yeux la réalité en face entre un pouvoir de facto, qui s'exerce par la force des armes et un pouvoir réel qui tire sa force et sa légitimité de la volonté populaire.

Un climat délétère

Le climat qui prévaut ces jours qui précèdent la tenue du Sommet de la francophonie est délétère. C'est un climat qui renferme tous les ingrédients pour une explosion populaire. Les Kinois qui ont été longtemps muselés, violentés, opprimés, assassinés ouvertement, n'attendaient qu'une bonne occasion pour exprimer leur colère et leur désappointement face au pouvoir d’occupation. La kermesse des dirigeants risque de devenir une fête populaire qui marquerait le déclenchement de la flambée d'une révolte profondément enfouie dans le désespoir de tout un peuple et dans le désir ardent de parvenir au changement qui est brimé par la force toutes les fois qu'il pointe à l'horizon. Il est à se demander si tout ce beau monde qui participera à ladite kermesse aura le courage de suivre les événements qui se dérouleront avec fracas dans les rues de Kinshasa ou va plutôt devoir s'enfermer dans leur bulle dorée se demandant finalement sur l’opportunité d'avoir entériné la tenue de ce Sommet dans les conditions si déplorables et si incriminables dénoncées par ailleurs à l'avance pour qu'il prenne une décision éclairée en connaissance des causes.

La responsabilité au bout du tunnel

Abdou Diouf qui a pu se reconvertir après sa présidence au Sénégal à une carrière prestigieuse verra celle-ci se terminer par une glissade sur une peau de banane qu'il aura lui-même provoquée par avidité ou par manque d'honnêteté et de courage politique. François Hollande qui cherche encore à asseoir son autorité et sa politique en France aura toutes les peines du monde à convaincre son peuple quant au choix hasardeux qu'il a dû faire en privilégiant les intérêts économiques au détriment des valeurs sacrées de liberté, d’égalité et de fraternité qui sont le socle de la démocratie. Ils devront tous, à l’unanimité, assumer au bout du tunnel la responsabilité de l’échec et des conséquences pouvant résulter des éventuels dommages aux personnes ou aux biens.

Une page de noblesse

Enfin, le président élu qui est resté longtemps muet après avoir promis aux Mamans d'aller dormir paisiblement comme des bébés puisque la situation finira par se retourner contre ceux qui avaient opéré le putsch électoral, devra communier avec les esprits des vivants et des morts pour qu'ils puissent tous ensemble agir en puissance pour que l’événement d'un Congo nouveau et libre de tout conditionnement étranger puisse hanter ce Sommet afin que l'histoire écrive une page de noblesse en opérant un de ces revirements inattendus, spectaculaires, qui le conduira comme dans ces rêves épiques qui ne se réalisent que rarement dans le destin d'un peuple, au perchoir du pouvoir.

Le sommet de la discorde servira-t-il de tremplin historique en offrant au peuple congolais le plus beau cadeau dont la jouissance a été retardée de plusieurs années depuis la période coloniale à nos jours ?

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 07 oct. 2012, 15:21
par Ilunga
Jean-Pierre Mbelu: "Kamerhe, Diomi, John Numbi et les autres nouveaux riches ".

http://www.youtube.com/watch?v=8HNtVtVy ... r_embedded

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 08 oct. 2012, 15:05
par Ivan Shalamar
Il y a des dignitaires du PPRD qui commencent à regretter d'avoir voulu organiser ce sommet de la francophonie.
Pour parler comme au football,le coach de l'opposition a monté une stratégie qui fait que le pouvoir en place aura du mal à gérer le désordre qui se prépare pendant le sommet.
Diplomatiquement,l'attaquant de charme et de pointe portant le numéro 11 risque de faire mouche!!!

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 09 oct. 2012, 18:52
par Ilunga
http://afrique.kongotimes.info/rdc/poli ... ekedi.html


Envoyé par «KABILA» : Des hommes armés interceptés chez TSHISEKEDI
09/10/2012 03:16:00KongoTimes!

Etienne TSHISEKEDI

Envoyé par Hippolyte KANAMBE alias «Joseph KABILA», l'imposteur tutsi rwandais au pouvoir à Kinshasa, trois suspects armés interceptés près de la résidence d'Etienne TSHISEKEDI . Ces hommes avaient des cartes de la DEMIAP et circulaient dans un 4x4 immatriculé comme les véhicules de la Présidence.

Trois éléments suspects ont été interceptés hier lundi 8 octobre près de la résidence d'Etienne Tshisekedi Wa Mulumba située avenue Pétunias, dans la commune de Limete à Kinshasa. Ces hommes, en tenue civile, avaient franchi un premier barrage de police sans encombre, au niveau du croisement du boulevard Lumumba et de la 10ème rue.

Au second barrage, ils sont aussi passés sans rien déclarer. Bien avant, ils avaient garé leur jeep Nissan verte loin de la première barrière située à l'entrée de la 10ème rue jouxtant le Boulevard du 30 Juin.

C'est au niveau de l'ECAM, une école de formation spécialisée dans la couture et l'esthétique, qu'ils ont été découverts et la fouille corporelle qui s'en est suivie révèlera que les trois individus portaient des armes sur eux, des pistolets de fabrication italienne aux numéros de série H710387, N885298 et A710927.

Ils possédaient également des cartes de service révélant leur appartenance à la Détection militaire des activités anti-patrie (DEMIAP).

Armés et infiltrés
Les suspects sont tous de sexe masculin et d'après les pièces d'identité trouvées sur eux, l'un d'eux est capitaine, l'autre lieutenant et le troisième se trouve sans grade.

Ce sont des vigiles à la résidence du Président Etienne Tshisekedi qui ont trouvé suspect le mouvement de ces hommes en tenue civile, mais bien armés, dans la parcelle voisine à celle du leader de l'UDPS.

Les cadres de ce parti présents sur les lieux, en venant aux nouvelles, n'en revenaient pas en voyant ces hommes franchir deux barrières sans déclarer les armes qu'ils détenaient par devers eux.

Lors de l'interrogatoire qui s'en était suivi, un des interpellés a expliqué venir accompagner un de ses deux collègues à l'Ecole des Arts et Métiers (ECAM), située à côté de la résidence de Tshisekedi wa Mulumba pour défendre le dossier se sa fille qui étudie en 6ème année.

Le passage de ces hommes à deux barrières avec les armes, sans les avoir déclaré, a dû provoquer un attroupement. La foule attirera l'attention de quelques cadres de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Une rapide investigation permettra de trouver le véhicule ayant transporté les trois " barbouzes " jusqu'à proximité de la maison du leader de l'UDPS.

Il s'agit d'un 4x4 vert de marque Nissan, ayant une plaque minéralogique avec PR, comme les véhicules utilisés par la présidence de la République. Un colonel est venu récupérer ces trois hommes.

Pas une première
Cet incident suscite les spéculations des sympathisants de l'UDPS et autres observateurs de la scène politique. D'autant plus qu'il ne s'agit pas de la première affaire de ce genre. L'homme de Limete a déjà eu à plusieurs reprises à se retrouver confronté à des hommes armés, en tenue civile ou pas, dont on pouvait raisonnablement douter des intentions amicales envers lui.

Communiqué
L'UDPS reporte la ville morte

L'Union Pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS en sigle, informe l'opinion nationale et internationale de ce qui suit :

En communion avec les forces vives de la Nation et à leur demande, dans le souci de recadrer les actions initiées par le parti le 29 septembre 2012, le programme initialement annoncé est modifié et se présente de la manière que voici :

1. La ville morte pour la journée de mardi 09 octobre 2012 est reportée et sera refixée à une date proche.

2. Le programme du 12 au 13 octobre 2012 relatif à l'occupation des rues, avenues, boulevards et à l'accompagnement du Président de la République élu, Son Excellence Etienne Tshisekedi Wa Mulumba à la rencontre avec le Président de la République française, Son Excellence François Hollande, est maintenu et renforcé.

Il est ainsi demandé à tous les combattants et combattantes, à toutes les forces politiques et sociales acquises au changement et à l'ensemble de notre peuple de mettre tout en œuvre pour la réussite totale de ces actions.

Seule la lutte libère

Fait à Kinshasa le 07.10.2012

Pour l'UDPS

Le secrétaire général du parti a.i

Bruno Mavungu Puati

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 10 oct. 2012, 08:45
par Ilunga
http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... 4:le-phare




UDPS : ville morte reportée, occupation des rues renforcée
MARDI, 09 OCTOBRE 2012 14:27



L'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS en sigle, informe l'opinion nationale et internationale de ce qui suit :

En communion avec les forces vives de la nation et à leur demande, dans le souci de recadrer les actions initiées par le parti le 29/09/2012, le programme initialement annoncé est modifié et se présente de la manière que voici :

1. La ville morte prévue pour la journée de mardi 9/10/2012 est reportée et sera refixée à une date proche.

2. Le programme du 12 et 13 octobre 2012 relatif à l'occupation des rues, avenues, boulevards et à l'accompagnement du Président de la République élu, Son Excellence Etienne Tshisekedi wa Mulumba à la rencontre avec le Président de la République Française, Son Excellence François Hollande, est maintenu et renforcé.



Il est ainsi demandé à tous les combattants et combattantes, à toutes les forces politiques et sociales acquises au changement et à l'ensemble de notre peuple de mettre tout en oeuvre pour la réussite totale de ces actions.

Seule la lutte libère

Fait à Kinshasa, le 07.10.2012

Pour l'UDPS

Bruno Mavungu,

Secrétaire général du parti a.i.

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 10 oct. 2012, 09:16
par Ilunga
Quand Hollande fâche la RDC
(La Libre 10/10/2012)

Une sortie française qui a le don d'énerver Kinshasa.
Trois jours avant sa première visite en Afrique, le président français François Hollande a haussé le ton mardi vis-à-vis de Kinshasa, jugeant la situation démocratique en République démocratique du Congo (RDC) "tout à fait inacceptable". Au côté du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en visite à Paris, M. Hollande a vivement critiqué la politique de l'immense pays d'Afrique centrale présidé par Joseph Kabila depuis l'assassinat de son père, Laurent Désiré, en 2001.

"La situation dans ce pays est tout à fait inacceptable sur le plan des droits, de la démocratie, et de la reconnaissance de l'opposition", a-t-il déclaré. Il est attendu samedi dans la capitale congolaise avec une vingtaine d'autres chefs d'Etat et de gouvernement pour le 14ème sommet de la Francophonie.

La riposte de Kinshasa n'a pas tardé. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, a affirmé que ce jugement de M. Hollande ne correspondait "à aucune réalité". "C'est au peuple congolais d'accepter ou ne pas accepter une situation au Congo", a-t-il insisté auprès de l'AFP. "Nous sommes le pays le plus avancé dans les droits de l'opposition", a soutenu le porte-parole, suggérant au président français de "compléter son information" pour rendre son voyage à Kinshasa "très utile"...

Ce durcissement des positions intervient alors que, durant l'été, une grande partie de l'opposition congolaise et plusieurs associations en France avaient demandé à M. Hollande de ne pas se rendre à Kinshasa, pour ne pas conforter un "régime illégitime en matière de démocratie et de respect des droits de l'homme" après les élections contestées de novembre 2011 qui ont conduit à la réélection de M. Kabila et à la victoire de son camp aux législatives. M. Hollande avait finalement décidé d'y aller, mais en avertissant qu'il pourrait "tout dire, partout".

De Kinshasa, "pays marqué par un certain nombre de difficultés démocratiques", M. Hollande entend s'adresser "à tous les francophones mais aussi aux Africains" pour leur dire que le français est "une langue de valeurs, de principes". Il a cité "la démocratie, la bonne gouvernance et la lutte contre toutes les corruptions".

Au plan diplomatique, le président français a toutefois pris la défense de la RDC, en évoquant "l'agression" dont le pays est l'objet dans sa partie est et en réclamant la protection de ses frontières. Le conflit du Nord-Kivu y oppose l'armée congolaise au Mouvement du 23 mars (M23), né d'une mutinerie d'officiers tutsis soutenus, selon l'ONU, par le Rwanda voisin.

A Paris, Clément Boursin, de l'association Action des chrétiens pour l'abolition de la torture (ACAT), a salué les "paroles fortes" de M. Hollande qui traduisent "certainement le mécontentement de Paris vis-à-vis de toutes les promesses faites durant l'été par les autorités congolaises et qui n'ont pas été tenues". La France demandait un procès "équitable et transparent" des responsables de l'assassinat, en juin 2010, du militant des droits de l'homme Floribert Chebeya Bahizire. Mais une audience cruciale a été reportée après le sommet. L'ONG fondée par Chebeya, qui accuse l'ancien chef de la police nationale, le général John Numbi, d'être le "suspect numéro 1", a dénoncé une "manoeuvre dilatoire".

La France avait aussi demandé - tout comme la Belgique et d'autres membres de la communauté internationale - une réforme de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), très critiquée pour l'organisation des élections controversées de 2011. Réforme qui reste en discussions à l'Assemblée, de même que la création d'une Commission consultative des droits de l'homme, annoncée mais pas encore votée.

"La promesse de délivrer une invitation officielle de l'Etat congolais au cinéaste belge Thierry Michel, auteur d'un documentaire sur l'affaire Chebeya, n'a pas non plus été tenue", relève Clément Boursin. Mardi, Audrey Gaughran d'Amnesty International a regretté, dans un communiqué, que l'"impunité pour les violations du droit international" soit "devenue la règle en RDC".



AFP-BELGA

Mis en ligne le 09/10/2012

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