Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
BISHOP ELYSEE ABOYI FRANCOPHONIE NA KANDA MAKASI.SANS RIVAL NA POINT
http://www.youtube.com/watch?v=8c5YjD2y ... r_embedded
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
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Cinq questions à Emmanuel Albert Moleka (*)
Publié le vendredi 31 août 2012 06:11
Écrit par Pitshou Mulumba
1. François Hollande a confirmé sa participation au 14ème Sommet de la Francophonie à Kinshasa. Qu’en pense-t-on à l’UDPS ?
Je crois que François Hollande est le président de l’Etat Français. Sa charge est celle de défendre les intérêts de la République Française. Je pense qu’il a, après réflexion, analyse et conseils, jugé bon pour les intérêts de la France d’assister au 14ème Sommet de la Francophonie. Quels sont ces intérêts. C’est aux Français de déterminer leurs propres intérêts. Nous pensons que lorsqu’on tient compte des statuts et de la charte de l’OIF, il est stipulé que cette organisation internationale a, entre autres, missions la promotion de la démocratie et le respect de défense des droits de l’Homme.
Lorsqu’il y a dans les Etats membres une situation spéciale dans les cas de violations des droits de l’Homme ou de piétinement de la démocratie, le cas que nous avons vécu au Congo et tel que François Hollande l’a dit aussi, le secrétaire général de l’OIF s’est saisi d’office de ces cas. Rappelez-vous de la République Centrafricaine, où l’ancien président du Burundi, Pierre Buyoya est l’envoyé spécial. Il a mené une mission pour que le pouvoir et l’opposition se mettent ensemble pour parler des problèmes de la RCA. Une fois de plus, nous parlons des intérêts des nations, car il est des exemples au passé tel qu’au Zaïre en 1991-1992 et récemment au Madagascar, où ces sommets ont été délocalisés. Autre temps autre mœurs.
2. Autre temps, autres mœurs. N’est-ce pas aussi un aveu d’échec de votre lobbying ?
Je crois que les résultats du lobbying de l’UDPS tout comme de l’Opposition sont palpables. François Hollande ne s’est pas prononcé du coup. Il a repoussé jusque fin août pour donner sa position. Ce qui est très inhabituel, si pas la première fois qu’un président Français ait fait languir les gens sur sa présence ou non à un Sommet de la Francophonie.
3. Etienne Tshisekedi sera-t-il prêt à rencontrer le président Français à Kinshasa, après avoir décliné la rencontre avec Reynders?
Ca nous ne savons pas. Cela dépend de son programme. Je pense qu’il serait un peu prématuré de dire ce que sera ce programme. Lorsqu’il parle des rencontres avec l’Opposition politique, les leaders associatifs, la Société civile, et les personnes au pouvoir, j’interprète cela comme une volonté de pouvoir entendre la position d’un large spectrum d’acteurs politiques et sociaux de la RDC, afin de se faire une religion. Quoique François Hollande ait montré par le passé qu’il connaissait très bien le problème du Congo. Lui-même a dit récemment lors d’une conférence de presse à Londres pendant les jeux olympiques que les élections au Congo n’étaient pas démocratiques.
D’abord, entre M. Reynders et le président François Hollande, il y a une grande différence. Et même le contexte de leurs visites diffère aussi. Je ne vais pas revenir sur la visite de M. Reynders à Kinshasa. Mais en ce qui concerne le président Hollande, il faut simplement attendre et voir de quelle manière il va matérialiser son programme en ce qui concerne les rencontres avec les différentes couches de la société congolaise. Fondamentalement, nous n’anticipons rien. Nous n’attendons rien. Nous parlons d’un sommet qui va durer trois à quatre jours et puis nous allons nous retrouver dans notre situation habituelle. Ce n’est pas le Sommet qui va changer quoi que ce soit.
4. Des rumeurs ont circulé sur la trahison de M. Moleka. Quels sont vos rapports actuels avec Etienne Tshisekedi?
Mais, je suis directeur de cabinet et son porte-parole. Donc, nous travaillons comme d’habitude. Je suis un peu en convalescence puisque j’ai subi une opération assez lourde, le 10 juillet en Suisse. Les rumeurs dont vous parlez, je les avais apprises lorsque j’étais aux Etats-Unis en avril et au courant du mois de mai. J’ai très peu de commentaires à faire là-dessus, parce que je suis tellement habitué d’être l’objet des rumeurs diverses venant tout le temps du même clan des personnes mal intentionnées.
Je m’atèle à accomplir ma mission auprès de M. Etienne Tshisekedi. Ceux qui me connaissent peuvent me juger. Albert Moleka ne changera pas. On traverse des moments particuliers, de fois des moments très durs dans nos activités politiques, et on a toujours l’occasion de se faire une opinion correcte sur les gens qui répandent ces genres des rumeurs. On a dit que j’aurai fui avec des millions ou des milliards. Et pourtant, je suis là. C’est une occasion pour moi de remercier tous ceux qui m’ont soutenu en commençant par ma femme, mes enfants, les amis et très spécialement aussi le président Tshisekedi avec qui j’étais en contact permanent.
5. Que répondriez-vous à ceux qui « accusent » l’UDPS de soutenir le M23 ou le colonel dissident John Tshibangu?
Depuis ce que je qualifie de terrorisme électoral de novembre 2011, des millions de Congolais se sont prononcés pour la vérité des urnes. Plusieurs Congolais ont marché et sont morts réclamant cette vérité. Et même au niveau de la diaspora, les gens continuent à réclamer cette vérité des urnes. Ce qui fait la particularité des gens que vous avez cité, c’est que certains proviennent d’une mutinerie, d’autres d’une défection au sein de l’armée. Il n’ y a pas de lien entre tous ces mouvements et l’UDPS dans le sens de la manière de soutenir leur revendication. Le président Tshisekedi a toujours été clair là-dessus. Il s’engage pour la lutte politique, civique et non la lutte armée.
(*) Directeur de cabinet et Porte-parole d’Etienne Tshisekedi
Cinq questions à Emmanuel Albert Moleka (*)
Publié le vendredi 31 août 2012 06:11
Écrit par Pitshou Mulumba
1. François Hollande a confirmé sa participation au 14ème Sommet de la Francophonie à Kinshasa. Qu’en pense-t-on à l’UDPS ?
Je crois que François Hollande est le président de l’Etat Français. Sa charge est celle de défendre les intérêts de la République Française. Je pense qu’il a, après réflexion, analyse et conseils, jugé bon pour les intérêts de la France d’assister au 14ème Sommet de la Francophonie. Quels sont ces intérêts. C’est aux Français de déterminer leurs propres intérêts. Nous pensons que lorsqu’on tient compte des statuts et de la charte de l’OIF, il est stipulé que cette organisation internationale a, entre autres, missions la promotion de la démocratie et le respect de défense des droits de l’Homme.
Lorsqu’il y a dans les Etats membres une situation spéciale dans les cas de violations des droits de l’Homme ou de piétinement de la démocratie, le cas que nous avons vécu au Congo et tel que François Hollande l’a dit aussi, le secrétaire général de l’OIF s’est saisi d’office de ces cas. Rappelez-vous de la République Centrafricaine, où l’ancien président du Burundi, Pierre Buyoya est l’envoyé spécial. Il a mené une mission pour que le pouvoir et l’opposition se mettent ensemble pour parler des problèmes de la RCA. Une fois de plus, nous parlons des intérêts des nations, car il est des exemples au passé tel qu’au Zaïre en 1991-1992 et récemment au Madagascar, où ces sommets ont été délocalisés. Autre temps autre mœurs.
2. Autre temps, autres mœurs. N’est-ce pas aussi un aveu d’échec de votre lobbying ?
Je crois que les résultats du lobbying de l’UDPS tout comme de l’Opposition sont palpables. François Hollande ne s’est pas prononcé du coup. Il a repoussé jusque fin août pour donner sa position. Ce qui est très inhabituel, si pas la première fois qu’un président Français ait fait languir les gens sur sa présence ou non à un Sommet de la Francophonie.
3. Etienne Tshisekedi sera-t-il prêt à rencontrer le président Français à Kinshasa, après avoir décliné la rencontre avec Reynders?
Ca nous ne savons pas. Cela dépend de son programme. Je pense qu’il serait un peu prématuré de dire ce que sera ce programme. Lorsqu’il parle des rencontres avec l’Opposition politique, les leaders associatifs, la Société civile, et les personnes au pouvoir, j’interprète cela comme une volonté de pouvoir entendre la position d’un large spectrum d’acteurs politiques et sociaux de la RDC, afin de se faire une religion. Quoique François Hollande ait montré par le passé qu’il connaissait très bien le problème du Congo. Lui-même a dit récemment lors d’une conférence de presse à Londres pendant les jeux olympiques que les élections au Congo n’étaient pas démocratiques.
D’abord, entre M. Reynders et le président François Hollande, il y a une grande différence. Et même le contexte de leurs visites diffère aussi. Je ne vais pas revenir sur la visite de M. Reynders à Kinshasa. Mais en ce qui concerne le président Hollande, il faut simplement attendre et voir de quelle manière il va matérialiser son programme en ce qui concerne les rencontres avec les différentes couches de la société congolaise. Fondamentalement, nous n’anticipons rien. Nous n’attendons rien. Nous parlons d’un sommet qui va durer trois à quatre jours et puis nous allons nous retrouver dans notre situation habituelle. Ce n’est pas le Sommet qui va changer quoi que ce soit.
4. Des rumeurs ont circulé sur la trahison de M. Moleka. Quels sont vos rapports actuels avec Etienne Tshisekedi?
Mais, je suis directeur de cabinet et son porte-parole. Donc, nous travaillons comme d’habitude. Je suis un peu en convalescence puisque j’ai subi une opération assez lourde, le 10 juillet en Suisse. Les rumeurs dont vous parlez, je les avais apprises lorsque j’étais aux Etats-Unis en avril et au courant du mois de mai. J’ai très peu de commentaires à faire là-dessus, parce que je suis tellement habitué d’être l’objet des rumeurs diverses venant tout le temps du même clan des personnes mal intentionnées.
Je m’atèle à accomplir ma mission auprès de M. Etienne Tshisekedi. Ceux qui me connaissent peuvent me juger. Albert Moleka ne changera pas. On traverse des moments particuliers, de fois des moments très durs dans nos activités politiques, et on a toujours l’occasion de se faire une opinion correcte sur les gens qui répandent ces genres des rumeurs. On a dit que j’aurai fui avec des millions ou des milliards. Et pourtant, je suis là. C’est une occasion pour moi de remercier tous ceux qui m’ont soutenu en commençant par ma femme, mes enfants, les amis et très spécialement aussi le président Tshisekedi avec qui j’étais en contact permanent.
5. Que répondriez-vous à ceux qui « accusent » l’UDPS de soutenir le M23 ou le colonel dissident John Tshibangu?
Depuis ce que je qualifie de terrorisme électoral de novembre 2011, des millions de Congolais se sont prononcés pour la vérité des urnes. Plusieurs Congolais ont marché et sont morts réclamant cette vérité. Et même au niveau de la diaspora, les gens continuent à réclamer cette vérité des urnes. Ce qui fait la particularité des gens que vous avez cité, c’est que certains proviennent d’une mutinerie, d’autres d’une défection au sein de l’armée. Il n’ y a pas de lien entre tous ces mouvements et l’UDPS dans le sens de la manière de soutenir leur revendication. Le président Tshisekedi a toujours été clair là-dessus. Il s’engage pour la lutte politique, civique et non la lutte armée.
(*) Directeur de cabinet et Porte-parole d’Etienne Tshisekedi
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Kin:la Francophonie se tiendra dans un climat politique et sécuritaire exécrable
05 septembre, 2012
La Francophonie se tiendra dans un pays où règne un climat politique et sécuritaire exécrableAprès des mois d’incertitude, la nouvelle est tombée comme un couperet. Le Président Hollande ira au Congo pour participer au 14ème sommet de la francophonie qui se tiendra à Kinshasa, en octobre prochain, signale-t-on dans une analyse sur le site AgoraVox.Les opposants et les ONG ont cru jusqu’au bout que le » Président normal » s’abstiendrait d’un déplacement attendu pour être célébré comme une caution de l’Hexagone au régime antidémocratique et brutal de Joseph Kabila. Une déception qui en rappelle d’autres, mais pas tellement sur le fait que le Président français puisse se rendre dans un pays où la démocratie et les droits de l’Homme sont bafoués.En effet, on sait que la démocratie et les droits de l’Homme ne sont pas une préoccupation majeure dans la logique des dirigeants français lorsqu’ils envisagent de traiter avec un régime ou un autre. Ce qui déçoit vraiment c’est l’atermoiement qui a suscité l’illusion que la » logique françafrique « [1] pourrait disparaitre avec le départ du » pragmatique » Nicolas Sarkozy.Mais on n’en voudra pas au Président Hollande puisqu’il a dû privilégier des considérations relevant de la » logique d’Etat « , mais qui risquent de s’avérer infructueuses. Car, même au plus profond du cynisme de la realpolitik, un régime n’a d’intérêt que si le pouvoir contrôle le pays, ce qui n’est pas le cas du Congo. De vastes territoires, y compris des zones minières, échappent complètement au contrôle de Kinshasa. Les seules structures qui tiennent à peu près la route sont la Mission de l’ONU (Monusco) et les ONG. Par ailleurs, sur la durée, la viabilité du régime n’est pas assurée. Le hold-up électoral de novembre 2011 a enclenché une crise de légitimité qui devrait durer au moins jusqu’en 2016, fin du mandat que le Président s’est octroyé. Selon la Constitution (article 70) il ne pourra plus se représenter et devra quitter le pouvoir. Il ne pourra même pas faire modifier la Constitution pour prolonger son règne puisque » le nombre et la durée des mandats du Président de la République(…) ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle » (article 220).La pérennisation du règne de Joseph Kabila est une éventualité qui ne passe pas, le régime étant vécu comme un boulet, dépourvu de la moindre réalisation de taille sur laquelle les Congolais pourraient accrocher le peu de fierté nationale qui leur reste. Au fait, le régime que l’Elysée va adouber à Kinshasa – puisque le déplacement n’a pas d’autre motivation avouable- est un tel désastre structurel en matière de gouvernance, démocratie et des droits de l’Homme que la coopération de la France, si elle s’assume jusqu’au bout, risque de placer Paris en première ligne en tant que caution internationale des exactions qui font les gros titres de la presse. Contrairement aux dirigeants du Continent, les dirigeants en RD Congo ont la particularité de ne jamais assumer laissant le parrain étranger en première ligne. L’exemple le plus tragique est celui des casques bleus à qui il revient de tout faire en matière de défense nationale, y compris des tâches aussi basiques que l’information sur le déroulement des opérations, comme on a pu s’en rendre compte lors de la énième déroute de l’armée devant les mutins du M23. Il y a pourtant un Président, des ministres, un chef d’état-major, des commandants, des députés, des sénateurs,… Tous étaient aux abonnés absentspendant que leurs populations erraient dans la nature, chassées par les combats. Tous sont aux abonnés absents et avaient laissé leur peuple à la charge exclusive des ONG et de l’ONU. Il faut essayer de contacter un officier de l’armée indienne (Monusco) pour savoir ce qui se passe dans le Kivu. Pendant ce temps, un discours déresponsabilisant et fataliste prospère. Les malheurs du Congo ont pour responsable la Belgique, ancienne puissance coloniale (cinquante ans après son accession à l’indépendance), le Rwanda et les lobbies occidentaux impliqués dans un vaste complot sur les minerais du pays. François Hollande va donc mettre les pieds dans un pays qui, pour de nombreux observateurs, n’est pas gouverné, et dont les dirigeants n’assument rien préférant se décharger sur les autres[2] lorsqu’ils ne leur abandonnent pas la charge totale de leurs propres populations. Pour pouvoir rapporterquelque chose à la France, y compris d’inavouable, le pays a besoin d’être piloté par un dirigeant compétent. L’affaire des minerais de sang qui » doivent » transiter par le Rwanda est révélatrice d’un manque d’envergure généralisé dans la personnalité des dirigeants congolais.Sur le peu que le régime aurait pu réaliser, le bilan n’est objectivement pas assumable. Les dix ans de Kabila ont été un désastre sur le plan géopolitique, militaire, économique et social. Sur le plan géopolitique, le Congo de Kabila, géant stratégique à l’époque de Lumumba, grand Zaïre de Mobutu, est aujourd’hui un nain ridicule de la région, affligeant au-delà du raisonnable. Le peu de fierté nationale que Mobutu, malgré la dictature, a pu laisser sur le front du » Zaïrois « , s’est totalement volatilisé. Les innombrables déroutes militaires dans le Kivu ont fini par désespérer les Congolais d’un bout à l’autre du pays. Sur le plan économique, le régime de Joseph Kabila, en dépit des immenses réserves minières dont regorge le pays, est sans excuse, comparé aux autres pays de la région disposant de maigres ressources, mais devenus de » bons élèves » en matière de gouvernance. Le Congo est systématiquement parmi les derniers des classements en matière de pauvreté (178ème sur 183 – pays classement Banque mondiale, 185ème sur 185 pays -) et de corruption (164 sur 179 pays). Les richesses nationales sont dilapidées outrageusement. Le régime a par ailleurs conclu un méga contrat de 10 milliards de dollars qui prévoyaient la construction des infrastructures en échange de la livraison de minerais congolais à Pékin. Le contrat fut un flop monumental dont on ne retient, en parcourant le pays, que quelques routes et bâtiments mal faits et des chantiers inachevés. Une corruption gigantesque est passée par là, mais ce n’est pas la question du voyage du Président français au Congo. Juste pour rappeler qu’il se rend dans un des rares pays où la corruption est passée du stade de la honte nationale à celui d’obstacle insurmontable au développement. Selon l’économiste Oasis Kodila Tedika, 55% des recettes destinées au trésor public sont happées par la corruption. Il est assez évident qu’on puisse garder ses distances vis-à-vis d’un tel régime pour une France dont lesdirigeants, tombés dans le piège de la françafrique, ont été éclaboussés par des scandales retentissants.Sur le plan social, le régime, à ses débuts, a suscité des espoirs légitimes : des fonctionnaires payés, des infrastructures de base, des écoles, des hôpitaux ; la lutte contre les pandémies (malaria, sida,…), la malnutrition. Dix ans après, il n’en est rien. Les salaires dans la fonction publique sont, non seulement risibles, mais souvent impayés. Le fonctionnaire perçoit environ 50 dollars par mois. Le militaire, pourtant en guerre, perçoit environ 45 dollars (quand il est payé, puisque sa maigre solde est souvent détournée, ce qui l’oblige à se rabattre sur la population pour survivre). Les enseignants sont à la charge des parents.Sur le plan de la sécurité et de la défense, le pays baigne dans l’insécurité et la confusion. En guerre depuis 1996, le Congo peine à se doter de moyens de défense efficaces. Tout ce que les Congolais retiennent du régime, ce sont les humiliations et les déroutes militaires notamment dans le Kivu et les vaines tentatives des casques bleus qui finissent, eux aussi, par déserter le champ de bataille et s’enfuir en laissant la population à la merci des groupes armées qui se livre par la suite aux massacres. Le drame c’est que dans la fuite des uns et des autres, on abandonne de grosses quantités d’armes et de munitions, y compris des chars d’assaut aux » forces négatives « , les mettant en situation de relancer les hostilités à tout moment. 25 tonnes d’armements ont été abandonnées à Bunagana aux mutins du M23. Une » pratique » récurrente qui alimente le flou structurel dans un pays où, finalement, on ne sait vraiment qui est ennemi de qui et contre qui la nation se bat. Pour le peuple congolais, l’ennemi juré c’est le régime rwandais qui menace l’intégrité du territoire. Mais après des années de négociations, de trahisons et de révélations, il s’avère que Joseph Kabila et Paul Kagamé sont plutôt » amis « [3], en dépit des hostilités entretenues entre leurs populations et leurs armées respectives. Une complicité qui se traduit par l’installation des agents rwandais à des postes de responsabilité dans l’armée et l’administration. On a pu penser un moment que François Hollande ne devrait pas se rendre à Kinshasa pour éviter de froisser le Rwanda avec qui Paris entretient des relations difficile. Il n’en sera rien parce que les Rwandais, il les trouvera à Kinshasa. Ils sont au coeur du régime de Joseph Kabila, ce qui est plutôt rassurant sur le plan diplomatique, du côté de Paris, mais pesant dans l’opinion congolaise. D’où des préoccupations en matière de sécurité, cette situation confuse venant s’ajouter à la crise politique et aux affrontements armés dans le Kivu. Il a été question, à un moment, de délocaliser le sommet vers un pays à peu près sûr.Sur le plan politique, l’espoir d’un changement par des moyens démocratiques n’est plus de mise La répression menée depuis novembre 2011 pour garantir le maintien du Président sortant au pouvoir se poursuit. Les opposants proches de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi sont l’objet d’arrestations et d’agressions parfois physiques. L’un d’eux, le député Eugène Diomi Ndongala, est porté disparu depuis le 27 juin et serait, selon ses avocats, illégalement détenu dans les locaux de l’ANR (service de renseignement). Le régime fait, depuis, courir une rumeur scabreuse sur sa personne en l’accusant de viol. Ses proches redoutent qu’il subisse le même sort que celui des militants des droits de l’Homme Floribert Chebeya et Fidel Bazana[4] assassinés par un commando de policiers (bataillon Simba) aux ordres d’un très proche du Président, le Général John Numbi, un » intouchable » que la justice n’arrive même pas à inquiéter. Aux dernières nouvelles, on apprend que le député Diomi Ndongala serait décédé et que ses proches sollicitent l’aide de la France, notamment, pour que le régime concède à restituer la dépouille à sa famille.Le sommet de la francophonie va donc se tenir dans un pays où règne un climat politique et sécuritaire exécrable. Madame Yamina Benguigui, Secrétaire d’Etat à la francophonie et très impliquée dans la tenue du sommet à Kinshasa, malgré la réprobation de l’opposition et des ONG, a subi des menaces de morts. Personne ne sait s’il faut les prendre au sérieux, mais du sang français a déjà coulé dans ce pays, et pas de n’importe qui[5]. A la lumière de ce tableau, il était hautement souhaitable que la France s’engage aux côtés du peuple congolais pour l’aider à pousser le régime de Joseph Kabila vers la sortie. Pas nécessairement en envoyant des troupes comme en Côte d’Ivoire, mais en prenant ouvertement position pour le changement. Aller adouber un tel régime revient à prolonger inutilement l’agonie d’un peuple sachant que les intérêts légitimes de la France seraient de toute façon préservés, voire bonifiés, en cas d’arrivée au pouvoir à Kinshasa des dirigeants acquis à la démocratie. Les Occidentaux ont traité avec le régime d’apartheid en Afrique du Sud mais réalisent desaffaires bien meilleures aujourd’hui avec les dirigeants issus des luttes de Nelson Mandela. En réalité, le cynisme de la realpolitik n’est pas une fatalité. En fin de compte, on réalise qu’il y a toujours plus à gagner dans un système démocratique, où le respect des droits de l’Homme est garanti et où les dirigeants s’efforcent d’assurer une redistribution juste des richesses du pays au profit de leurs populations.CCN/AgoraVo
Après des mois d’incertitude, la nouvelle est tombée comme un couperet. Le Président Hollande ira au Congo pour participer au 14ème sommet de la francophonie qui se tiendra à Kinshasa, en octobre prochain, dans un climat exécrable, signale-t-on dans une analyse sur le site AgoraVox.
Les opposants et les ONG ont cru jusqu’au bout que le » Président normal » s’abstiendrait d’un déplacement attendu pour être célébré comme une caution de l’Hexagone au régime antidémocratique et brutal de Joseph Kabila. Une déception qui en rappelle d’autres, mais pas tellement sur le fait que le Président français puisse se rendre dans un pays où la démocratie et les droits de l’Homme sont bafoués.
En effet, on sait que la démocratie et les droits de l’Homme ne sont pas une préoccupation majeure dans la logique des dirigeants français lorsqu’ils envisagent de traiter avec un régime ou un autre. Ce qui déçoit vraiment c’est l’atermoiement qui a suscité l’illusion que la » logique françafrique « [1] pourrait disparaitre avec le départ du » pragmatique » Nicolas Sarkozy.
Mais on n’en voudra pas au Président Hollande puisqu’il a dû privilégier des considérations relevant de la » logique d’Etat « , mais qui risquent de s’avérer infructueuses. Car, même au plus profond du cynisme de la realpolitik, un régime n’a d’intérêt que si le pouvoir contrôle le pays, ce qui n’est pas le cas du Congo. De vastes territoires, y compris des zones minières, échappent complètement au contrôle de Kinshasa. Les seules structures qui tiennent à peu près la route sont la Mission de l’ONU (Monusco) et les ONG. Par ailleurs, sur la durée, la viabilité du régime n’est pas assurée. Le hold-up électoral de novembre 2011 a enclenché une crise de légitimité qui devrait durer au moins jusqu’en 2016, fin du mandat que le Président s’est octroyé. Selon la Constitution (article 70) il ne pourra plus se représenter et devra quitter le pouvoir. Il ne pourra même pas faire modifier la Constitution pour prolonger son règne puisque » le nombre et la durée des mandats du Président de la République(…) ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle » (article 220).
La pérennisation du règne de Joseph Kabila est une éventualité qui ne passe pas, le régime étant vécu comme un boulet, dépourvu de la moindre réalisation de taille sur laquelle les Congolais pourraient accrocher le peu de fierté nationale qui leur reste. Au fait, le régime que l’Elysée va adouber à Kinshasa – puisque le déplacement n’a pas d’autre motivation avouable- est un tel désastre structurel en matière de gouvernance, démocratie et des droits de l’Homme que la coopération de la France, si elle s’assume jusqu’au bout, risque de placer Paris en première ligne en tant que caution internationale des exactions qui font les gros titres de la presse. Contrairement aux dirigeants du Continent, les dirigeants en RD Congo ont la particularité de ne jamais assumer laissant le parrain étranger en première ligne. L’exemple le plus tragique est celui des casques bleus à qui il revient de tout faire en matière de défense nationale, y compris des tâches aussi basiques que l’information sur le déroulement des opérations, comme on a pu s’en rendre compte lors de la énième déroute de l’armée devant les mutins du M23. Il y a pourtant un Président, des ministres, un chef d’état-major, des commandants, des députés, des sénateurs,… Tous étaient aux abonnés absents
pendant que leurs populations erraient dans la nature, chassées par les combats. Tous sont aux abonnés absents et avaient laissé leur peuple à la charge exclusive des ONG et de l’ONU. Il faut essayer de contacter un officier de l’armée indienne (Monusco) pour savoir ce qui se passe dans le Kivu. Pendant ce temps, un discours déresponsabilisant et fataliste prospère. Les malheurs du Congo ont pour responsable la Belgique, ancienne puissance coloniale (cinquante ans après son accession à l’indépendance), le Rwanda et les lobbies occidentaux impliqués dans un vaste complot sur les minerais du pays. François Hollande va donc mettre les pieds dans un pays qui, pour de nombreux observateurs, n’est pas gouverné, et dont les dirigeants n’assument rien préférant se décharger sur les autres[2] lorsqu’ils ne leur abandonnent pas la charge totale de leurs propres populations. Pour pouvoir rapporter
quelque chose à la France, y compris d’inavouable, le pays a besoin d’être piloté par un dirigeant compétent. L’affaire des minerais de sang qui » doivent » transiter par le Rwanda est révélatrice d’un manque d’envergure généralisé dans la personnalité des dirigeants congolais.
Sur le peu que le régime aurait pu réaliser, le bilan n’est objectivement pas assumable. Les dix ans de Kabila ont été un désastre sur le plan géopolitique, militaire, économique et social. Sur le plan géopolitique, le Congo de Kabila, géant stratégique à l’époque de Lumumba, grand Zaïre de Mobutu, est aujourd’hui un nain ridicule de la région, affligeant au-delà du raisonnable. Le peu de fierté nationale que Mobutu, malgré la dictature, a pu laisser sur le front du » Zaïrois « , s’est totalement volatilisé. Les innombrables déroutes militaires dans le Kivu ont fini par désespérer les Congolais d’un bout à l’autre du pays. Sur le plan économique, le régime de Joseph Kabila, en dépit des immenses réserves minières dont regorge le pays, est sans excuse, comparé aux autres pays de la région disposant de maigres ressources, mais devenus de » bons élèves » en matière de gouvernance. Le Congo est systématiquement parmi les derniers des classements en matière de pauvreté (178ème sur 183 – pays classement Banque mondiale, 185ème sur 185 pays -) et de corruption (164 sur 179 pays). Les richesses nationales sont dilapidées outrageusement. Le régime a par ailleurs conclu un méga contrat de 10 milliards de dollars qui prévoyaient la construction des infrastructures en échange de la livraison de minerais congolais à Pékin. Le contrat fut un flop monumental dont on ne retient, en parcourant le pays, que quelques routes et bâtiments mal faits et des chantiers inachevés. Une corruption gigantesque est passée par là, mais ce n’est pas la question du voyage du Président français au Congo. Juste pour rappeler qu’il se rend dans un des rares pays où la corruption est passée du stade de la honte nationale à celui d’obstacle insurmontable au développement. Selon l’économiste Oasis Kodila Tedika, 55% des recettes destinées au trésor public sont happées par la corruption. Il est assez évident qu’on puisse garder ses distances vis-à-vis d’un tel régime pour une France dont les
dirigeants, tombés dans le piège de la françafrique, ont été éclaboussés par des scandales retentissants.
Sur le plan social, le régime, à ses débuts, a suscité des espoirs légitimes : des fonctionnaires payés, des infrastructures de base, des écoles, des hôpitaux ; la lutte contre les pandémies (malaria, sida,…), la malnutrition. Dix ans après, il n’en est rien. Les salaires dans la fonction publique sont, non seulement risibles, mais souvent impayés. Le fonctionnaire perçoit environ 50 dollars par mois. Le militaire, pourtant en guerre, perçoit environ 45 dollars (quand il est payé, puisque sa maigre solde est souvent détournée, ce qui l’oblige à se rabattre sur la population pour survivre). Les enseignants sont à la charge des parents.
Sur le plan de la sécurité et de la défense, le pays baigne dans l’insécurité et la confusion. En guerre depuis 1996, le Congo peine à se doter de moyens de défense efficaces. Tout ce que les Congolais retiennent du régime, ce sont les humiliations et les déroutes militaires notamment dans le Kivu et les vaines tentatives des casques bleus qui finissent, eux aussi, par déserter le champ de bataille et s’enfuir en laissant la population à la merci des groupes armées qui se livre par la suite aux massacres. Le drame c’est que dans la fuite des uns et des autres, on abandonne de grosses quantités d’armes et de munitions, y compris des chars d’assaut aux » forces négatives « , les mettant en situation de relancer les hostilités à tout moment. 25 tonnes d’armements ont été abandonnées à Bunagana aux mutins du M23. Une » pratique » récurrente qui alimente le flou structurel dans un pays où, finalement, on ne sait vraiment qui est ennemi de qui et contre qui la nation se bat. Pour le peuple congolais, l’ennemi juré c’est le régime rwandais qui menace l’intégrité du territoire. Mais après des années de négociations, de trahisons et de révélations, il s’avère que Joseph Kabila et Paul Kagamé sont plutôt » amis « [3], en dépit des hostilités entretenues entre leurs populations et leurs armées respectives. Une complicité qui se traduit par l’installation des agents rwandais à des postes de responsabilité dans l’armée et l’administration. On a pu penser un moment que François Hollande ne devrait pas se rendre à Kinshasa pour éviter de froisser le Rwanda avec qui Paris entretient des relations difficile. Il n’en sera rien parce que les Rwandais, il les trouvera à Kinshasa. Ils sont au coeur du régime de Joseph Kabila, ce qui est plutôt rassurant sur le plan diplomatique, du côté de Paris, mais pesant dans l’opinion congolaise. D’où des préoccupations en matière de sécurité, cette situation confuse venant s’ajouter à la crise politique et aux affrontements armés dans le Kivu. Il a été question, à un moment, de délocaliser le sommet vers un pays à peu près sûr.
Sur le plan politique, l’espoir d’un changement par des moyens démocratiques n’est plus de mise La répression menée depuis novembre 2011 pour garantir le maintien du Président sortant au pouvoir se poursuit. Les opposants proches de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi sont l’objet d’arrestations et d’agressions parfois physiques. L’un d’eux, le député Eugène Diomi Ndongala, est porté disparu depuis le 27 juin et serait, selon ses avocats, illégalement détenu dans les locaux de l’ANR (service de renseignement). Le régime fait, depuis, courir une rumeur scabreuse sur sa personne en l’accusant de viol. Ses proches redoutent qu’il subisse le même sort que celui des militants des droits de l’Homme Floribert Chebeya et Fidel Bazana[4] assassinés par un commando de policiers (bataillon Simba) aux ordres d’un très proche du Président, le Général John Numbi, un » intouchable » que la justice n’arrive même pas à inquiéter. Aux dernières nouvelles, on apprend que le député Diomi Ndongala serait décédé et que ses proches sollicitent l’aide de la France, notamment, pour que le régime concède à restituer la dépouille à sa famille.
Le sommet de la francophonie va donc se tenir dans un pays où règne un climat politique et sécuritaire exécrable. Madame Yamina Benguigui, Secrétaire d’Etat à la francophonie et très impliquée dans la tenue du sommet à Kinshasa, malgré la réprobation de l’opposition et des ONG, a subi des menaces de morts. Personne ne sait s’il faut les prendre au sérieux, mais du sang français a déjà coulé dans ce pays, et pas de n’importe qui[5]. A la lumière de ce tableau, il était hautement souhaitable que la France s’engage aux côtés du peuple congolais pour l’aider à pousser le régime de Joseph Kabila vers la sortie. Pas nécessairement en envoyant des troupes comme en Côte d’Ivoire, mais en prenant ouvertement position pour le changement. Aller adouber un tel régime revient à prolonger inutilement l’agonie d’un peuple sachant que les intérêts légitimes de la France seraient de toute façon préservés, voire bonifiés, en cas d’arrivée au pouvoir à Kinshasa des dirigeants acquis à la démocratie. Les Occidentaux ont traité avec le régime d’apartheid en Afrique du Sud mais réalisent des
affaires bien meilleures aujourd’hui avec les dirigeants issus des luttes de Nelson Mandela. En réalité, le cynisme de la realpolitik n’est pas une fatalité. En fin de compte, on réalise qu’il y a toujours plus à gagner dans un système démocratique, où le respect des droits de l’Homme est garanti et où les dirigeants s’efforcent d’assurer une redistribution juste des richesses du pays au profit de leurs populations.
CCN/AgoraVox
Kin:la Francophonie se tiendra dans un climat politique et sécuritaire exécrable
05 septembre, 2012
La Francophonie se tiendra dans un pays où règne un climat politique et sécuritaire exécrableAprès des mois d’incertitude, la nouvelle est tombée comme un couperet. Le Président Hollande ira au Congo pour participer au 14ème sommet de la francophonie qui se tiendra à Kinshasa, en octobre prochain, signale-t-on dans une analyse sur le site AgoraVox.Les opposants et les ONG ont cru jusqu’au bout que le » Président normal » s’abstiendrait d’un déplacement attendu pour être célébré comme une caution de l’Hexagone au régime antidémocratique et brutal de Joseph Kabila. Une déception qui en rappelle d’autres, mais pas tellement sur le fait que le Président français puisse se rendre dans un pays où la démocratie et les droits de l’Homme sont bafoués.En effet, on sait que la démocratie et les droits de l’Homme ne sont pas une préoccupation majeure dans la logique des dirigeants français lorsqu’ils envisagent de traiter avec un régime ou un autre. Ce qui déçoit vraiment c’est l’atermoiement qui a suscité l’illusion que la » logique françafrique « [1] pourrait disparaitre avec le départ du » pragmatique » Nicolas Sarkozy.Mais on n’en voudra pas au Président Hollande puisqu’il a dû privilégier des considérations relevant de la » logique d’Etat « , mais qui risquent de s’avérer infructueuses. Car, même au plus profond du cynisme de la realpolitik, un régime n’a d’intérêt que si le pouvoir contrôle le pays, ce qui n’est pas le cas du Congo. De vastes territoires, y compris des zones minières, échappent complètement au contrôle de Kinshasa. Les seules structures qui tiennent à peu près la route sont la Mission de l’ONU (Monusco) et les ONG. Par ailleurs, sur la durée, la viabilité du régime n’est pas assurée. Le hold-up électoral de novembre 2011 a enclenché une crise de légitimité qui devrait durer au moins jusqu’en 2016, fin du mandat que le Président s’est octroyé. Selon la Constitution (article 70) il ne pourra plus se représenter et devra quitter le pouvoir. Il ne pourra même pas faire modifier la Constitution pour prolonger son règne puisque » le nombre et la durée des mandats du Président de la République(…) ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle » (article 220).La pérennisation du règne de Joseph Kabila est une éventualité qui ne passe pas, le régime étant vécu comme un boulet, dépourvu de la moindre réalisation de taille sur laquelle les Congolais pourraient accrocher le peu de fierté nationale qui leur reste. Au fait, le régime que l’Elysée va adouber à Kinshasa – puisque le déplacement n’a pas d’autre motivation avouable- est un tel désastre structurel en matière de gouvernance, démocratie et des droits de l’Homme que la coopération de la France, si elle s’assume jusqu’au bout, risque de placer Paris en première ligne en tant que caution internationale des exactions qui font les gros titres de la presse. Contrairement aux dirigeants du Continent, les dirigeants en RD Congo ont la particularité de ne jamais assumer laissant le parrain étranger en première ligne. L’exemple le plus tragique est celui des casques bleus à qui il revient de tout faire en matière de défense nationale, y compris des tâches aussi basiques que l’information sur le déroulement des opérations, comme on a pu s’en rendre compte lors de la énième déroute de l’armée devant les mutins du M23. Il y a pourtant un Président, des ministres, un chef d’état-major, des commandants, des députés, des sénateurs,… Tous étaient aux abonnés absentspendant que leurs populations erraient dans la nature, chassées par les combats. Tous sont aux abonnés absents et avaient laissé leur peuple à la charge exclusive des ONG et de l’ONU. Il faut essayer de contacter un officier de l’armée indienne (Monusco) pour savoir ce qui se passe dans le Kivu. Pendant ce temps, un discours déresponsabilisant et fataliste prospère. Les malheurs du Congo ont pour responsable la Belgique, ancienne puissance coloniale (cinquante ans après son accession à l’indépendance), le Rwanda et les lobbies occidentaux impliqués dans un vaste complot sur les minerais du pays. François Hollande va donc mettre les pieds dans un pays qui, pour de nombreux observateurs, n’est pas gouverné, et dont les dirigeants n’assument rien préférant se décharger sur les autres[2] lorsqu’ils ne leur abandonnent pas la charge totale de leurs propres populations. Pour pouvoir rapporterquelque chose à la France, y compris d’inavouable, le pays a besoin d’être piloté par un dirigeant compétent. L’affaire des minerais de sang qui » doivent » transiter par le Rwanda est révélatrice d’un manque d’envergure généralisé dans la personnalité des dirigeants congolais.Sur le peu que le régime aurait pu réaliser, le bilan n’est objectivement pas assumable. Les dix ans de Kabila ont été un désastre sur le plan géopolitique, militaire, économique et social. Sur le plan géopolitique, le Congo de Kabila, géant stratégique à l’époque de Lumumba, grand Zaïre de Mobutu, est aujourd’hui un nain ridicule de la région, affligeant au-delà du raisonnable. Le peu de fierté nationale que Mobutu, malgré la dictature, a pu laisser sur le front du » Zaïrois « , s’est totalement volatilisé. Les innombrables déroutes militaires dans le Kivu ont fini par désespérer les Congolais d’un bout à l’autre du pays. Sur le plan économique, le régime de Joseph Kabila, en dépit des immenses réserves minières dont regorge le pays, est sans excuse, comparé aux autres pays de la région disposant de maigres ressources, mais devenus de » bons élèves » en matière de gouvernance. Le Congo est systématiquement parmi les derniers des classements en matière de pauvreté (178ème sur 183 – pays classement Banque mondiale, 185ème sur 185 pays -) et de corruption (164 sur 179 pays). Les richesses nationales sont dilapidées outrageusement. Le régime a par ailleurs conclu un méga contrat de 10 milliards de dollars qui prévoyaient la construction des infrastructures en échange de la livraison de minerais congolais à Pékin. Le contrat fut un flop monumental dont on ne retient, en parcourant le pays, que quelques routes et bâtiments mal faits et des chantiers inachevés. Une corruption gigantesque est passée par là, mais ce n’est pas la question du voyage du Président français au Congo. Juste pour rappeler qu’il se rend dans un des rares pays où la corruption est passée du stade de la honte nationale à celui d’obstacle insurmontable au développement. Selon l’économiste Oasis Kodila Tedika, 55% des recettes destinées au trésor public sont happées par la corruption. Il est assez évident qu’on puisse garder ses distances vis-à-vis d’un tel régime pour une France dont lesdirigeants, tombés dans le piège de la françafrique, ont été éclaboussés par des scandales retentissants.Sur le plan social, le régime, à ses débuts, a suscité des espoirs légitimes : des fonctionnaires payés, des infrastructures de base, des écoles, des hôpitaux ; la lutte contre les pandémies (malaria, sida,…), la malnutrition. Dix ans après, il n’en est rien. Les salaires dans la fonction publique sont, non seulement risibles, mais souvent impayés. Le fonctionnaire perçoit environ 50 dollars par mois. Le militaire, pourtant en guerre, perçoit environ 45 dollars (quand il est payé, puisque sa maigre solde est souvent détournée, ce qui l’oblige à se rabattre sur la population pour survivre). Les enseignants sont à la charge des parents.Sur le plan de la sécurité et de la défense, le pays baigne dans l’insécurité et la confusion. En guerre depuis 1996, le Congo peine à se doter de moyens de défense efficaces. Tout ce que les Congolais retiennent du régime, ce sont les humiliations et les déroutes militaires notamment dans le Kivu et les vaines tentatives des casques bleus qui finissent, eux aussi, par déserter le champ de bataille et s’enfuir en laissant la population à la merci des groupes armées qui se livre par la suite aux massacres. Le drame c’est que dans la fuite des uns et des autres, on abandonne de grosses quantités d’armes et de munitions, y compris des chars d’assaut aux » forces négatives « , les mettant en situation de relancer les hostilités à tout moment. 25 tonnes d’armements ont été abandonnées à Bunagana aux mutins du M23. Une » pratique » récurrente qui alimente le flou structurel dans un pays où, finalement, on ne sait vraiment qui est ennemi de qui et contre qui la nation se bat. Pour le peuple congolais, l’ennemi juré c’est le régime rwandais qui menace l’intégrité du territoire. Mais après des années de négociations, de trahisons et de révélations, il s’avère que Joseph Kabila et Paul Kagamé sont plutôt » amis « [3], en dépit des hostilités entretenues entre leurs populations et leurs armées respectives. Une complicité qui se traduit par l’installation des agents rwandais à des postes de responsabilité dans l’armée et l’administration. On a pu penser un moment que François Hollande ne devrait pas se rendre à Kinshasa pour éviter de froisser le Rwanda avec qui Paris entretient des relations difficile. Il n’en sera rien parce que les Rwandais, il les trouvera à Kinshasa. Ils sont au coeur du régime de Joseph Kabila, ce qui est plutôt rassurant sur le plan diplomatique, du côté de Paris, mais pesant dans l’opinion congolaise. D’où des préoccupations en matière de sécurité, cette situation confuse venant s’ajouter à la crise politique et aux affrontements armés dans le Kivu. Il a été question, à un moment, de délocaliser le sommet vers un pays à peu près sûr.Sur le plan politique, l’espoir d’un changement par des moyens démocratiques n’est plus de mise La répression menée depuis novembre 2011 pour garantir le maintien du Président sortant au pouvoir se poursuit. Les opposants proches de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi sont l’objet d’arrestations et d’agressions parfois physiques. L’un d’eux, le député Eugène Diomi Ndongala, est porté disparu depuis le 27 juin et serait, selon ses avocats, illégalement détenu dans les locaux de l’ANR (service de renseignement). Le régime fait, depuis, courir une rumeur scabreuse sur sa personne en l’accusant de viol. Ses proches redoutent qu’il subisse le même sort que celui des militants des droits de l’Homme Floribert Chebeya et Fidel Bazana[4] assassinés par un commando de policiers (bataillon Simba) aux ordres d’un très proche du Président, le Général John Numbi, un » intouchable » que la justice n’arrive même pas à inquiéter. Aux dernières nouvelles, on apprend que le député Diomi Ndongala serait décédé et que ses proches sollicitent l’aide de la France, notamment, pour que le régime concède à restituer la dépouille à sa famille.Le sommet de la francophonie va donc se tenir dans un pays où règne un climat politique et sécuritaire exécrable. Madame Yamina Benguigui, Secrétaire d’Etat à la francophonie et très impliquée dans la tenue du sommet à Kinshasa, malgré la réprobation de l’opposition et des ONG, a subi des menaces de morts. Personne ne sait s’il faut les prendre au sérieux, mais du sang français a déjà coulé dans ce pays, et pas de n’importe qui[5]. A la lumière de ce tableau, il était hautement souhaitable que la France s’engage aux côtés du peuple congolais pour l’aider à pousser le régime de Joseph Kabila vers la sortie. Pas nécessairement en envoyant des troupes comme en Côte d’Ivoire, mais en prenant ouvertement position pour le changement. Aller adouber un tel régime revient à prolonger inutilement l’agonie d’un peuple sachant que les intérêts légitimes de la France seraient de toute façon préservés, voire bonifiés, en cas d’arrivée au pouvoir à Kinshasa des dirigeants acquis à la démocratie. Les Occidentaux ont traité avec le régime d’apartheid en Afrique du Sud mais réalisent desaffaires bien meilleures aujourd’hui avec les dirigeants issus des luttes de Nelson Mandela. En réalité, le cynisme de la realpolitik n’est pas une fatalité. En fin de compte, on réalise qu’il y a toujours plus à gagner dans un système démocratique, où le respect des droits de l’Homme est garanti et où les dirigeants s’efforcent d’assurer une redistribution juste des richesses du pays au profit de leurs populations.CCN/AgoraVo
Après des mois d’incertitude, la nouvelle est tombée comme un couperet. Le Président Hollande ira au Congo pour participer au 14ème sommet de la francophonie qui se tiendra à Kinshasa, en octobre prochain, dans un climat exécrable, signale-t-on dans une analyse sur le site AgoraVox.
Les opposants et les ONG ont cru jusqu’au bout que le » Président normal » s’abstiendrait d’un déplacement attendu pour être célébré comme une caution de l’Hexagone au régime antidémocratique et brutal de Joseph Kabila. Une déception qui en rappelle d’autres, mais pas tellement sur le fait que le Président français puisse se rendre dans un pays où la démocratie et les droits de l’Homme sont bafoués.
En effet, on sait que la démocratie et les droits de l’Homme ne sont pas une préoccupation majeure dans la logique des dirigeants français lorsqu’ils envisagent de traiter avec un régime ou un autre. Ce qui déçoit vraiment c’est l’atermoiement qui a suscité l’illusion que la » logique françafrique « [1] pourrait disparaitre avec le départ du » pragmatique » Nicolas Sarkozy.
Mais on n’en voudra pas au Président Hollande puisqu’il a dû privilégier des considérations relevant de la » logique d’Etat « , mais qui risquent de s’avérer infructueuses. Car, même au plus profond du cynisme de la realpolitik, un régime n’a d’intérêt que si le pouvoir contrôle le pays, ce qui n’est pas le cas du Congo. De vastes territoires, y compris des zones minières, échappent complètement au contrôle de Kinshasa. Les seules structures qui tiennent à peu près la route sont la Mission de l’ONU (Monusco) et les ONG. Par ailleurs, sur la durée, la viabilité du régime n’est pas assurée. Le hold-up électoral de novembre 2011 a enclenché une crise de légitimité qui devrait durer au moins jusqu’en 2016, fin du mandat que le Président s’est octroyé. Selon la Constitution (article 70) il ne pourra plus se représenter et devra quitter le pouvoir. Il ne pourra même pas faire modifier la Constitution pour prolonger son règne puisque » le nombre et la durée des mandats du Président de la République(…) ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle » (article 220).
La pérennisation du règne de Joseph Kabila est une éventualité qui ne passe pas, le régime étant vécu comme un boulet, dépourvu de la moindre réalisation de taille sur laquelle les Congolais pourraient accrocher le peu de fierté nationale qui leur reste. Au fait, le régime que l’Elysée va adouber à Kinshasa – puisque le déplacement n’a pas d’autre motivation avouable- est un tel désastre structurel en matière de gouvernance, démocratie et des droits de l’Homme que la coopération de la France, si elle s’assume jusqu’au bout, risque de placer Paris en première ligne en tant que caution internationale des exactions qui font les gros titres de la presse. Contrairement aux dirigeants du Continent, les dirigeants en RD Congo ont la particularité de ne jamais assumer laissant le parrain étranger en première ligne. L’exemple le plus tragique est celui des casques bleus à qui il revient de tout faire en matière de défense nationale, y compris des tâches aussi basiques que l’information sur le déroulement des opérations, comme on a pu s’en rendre compte lors de la énième déroute de l’armée devant les mutins du M23. Il y a pourtant un Président, des ministres, un chef d’état-major, des commandants, des députés, des sénateurs,… Tous étaient aux abonnés absents
pendant que leurs populations erraient dans la nature, chassées par les combats. Tous sont aux abonnés absents et avaient laissé leur peuple à la charge exclusive des ONG et de l’ONU. Il faut essayer de contacter un officier de l’armée indienne (Monusco) pour savoir ce qui se passe dans le Kivu. Pendant ce temps, un discours déresponsabilisant et fataliste prospère. Les malheurs du Congo ont pour responsable la Belgique, ancienne puissance coloniale (cinquante ans après son accession à l’indépendance), le Rwanda et les lobbies occidentaux impliqués dans un vaste complot sur les minerais du pays. François Hollande va donc mettre les pieds dans un pays qui, pour de nombreux observateurs, n’est pas gouverné, et dont les dirigeants n’assument rien préférant se décharger sur les autres[2] lorsqu’ils ne leur abandonnent pas la charge totale de leurs propres populations. Pour pouvoir rapporter
quelque chose à la France, y compris d’inavouable, le pays a besoin d’être piloté par un dirigeant compétent. L’affaire des minerais de sang qui » doivent » transiter par le Rwanda est révélatrice d’un manque d’envergure généralisé dans la personnalité des dirigeants congolais.
Sur le peu que le régime aurait pu réaliser, le bilan n’est objectivement pas assumable. Les dix ans de Kabila ont été un désastre sur le plan géopolitique, militaire, économique et social. Sur le plan géopolitique, le Congo de Kabila, géant stratégique à l’époque de Lumumba, grand Zaïre de Mobutu, est aujourd’hui un nain ridicule de la région, affligeant au-delà du raisonnable. Le peu de fierté nationale que Mobutu, malgré la dictature, a pu laisser sur le front du » Zaïrois « , s’est totalement volatilisé. Les innombrables déroutes militaires dans le Kivu ont fini par désespérer les Congolais d’un bout à l’autre du pays. Sur le plan économique, le régime de Joseph Kabila, en dépit des immenses réserves minières dont regorge le pays, est sans excuse, comparé aux autres pays de la région disposant de maigres ressources, mais devenus de » bons élèves » en matière de gouvernance. Le Congo est systématiquement parmi les derniers des classements en matière de pauvreté (178ème sur 183 – pays classement Banque mondiale, 185ème sur 185 pays -) et de corruption (164 sur 179 pays). Les richesses nationales sont dilapidées outrageusement. Le régime a par ailleurs conclu un méga contrat de 10 milliards de dollars qui prévoyaient la construction des infrastructures en échange de la livraison de minerais congolais à Pékin. Le contrat fut un flop monumental dont on ne retient, en parcourant le pays, que quelques routes et bâtiments mal faits et des chantiers inachevés. Une corruption gigantesque est passée par là, mais ce n’est pas la question du voyage du Président français au Congo. Juste pour rappeler qu’il se rend dans un des rares pays où la corruption est passée du stade de la honte nationale à celui d’obstacle insurmontable au développement. Selon l’économiste Oasis Kodila Tedika, 55% des recettes destinées au trésor public sont happées par la corruption. Il est assez évident qu’on puisse garder ses distances vis-à-vis d’un tel régime pour une France dont les
dirigeants, tombés dans le piège de la françafrique, ont été éclaboussés par des scandales retentissants.
Sur le plan social, le régime, à ses débuts, a suscité des espoirs légitimes : des fonctionnaires payés, des infrastructures de base, des écoles, des hôpitaux ; la lutte contre les pandémies (malaria, sida,…), la malnutrition. Dix ans après, il n’en est rien. Les salaires dans la fonction publique sont, non seulement risibles, mais souvent impayés. Le fonctionnaire perçoit environ 50 dollars par mois. Le militaire, pourtant en guerre, perçoit environ 45 dollars (quand il est payé, puisque sa maigre solde est souvent détournée, ce qui l’oblige à se rabattre sur la population pour survivre). Les enseignants sont à la charge des parents.
Sur le plan de la sécurité et de la défense, le pays baigne dans l’insécurité et la confusion. En guerre depuis 1996, le Congo peine à se doter de moyens de défense efficaces. Tout ce que les Congolais retiennent du régime, ce sont les humiliations et les déroutes militaires notamment dans le Kivu et les vaines tentatives des casques bleus qui finissent, eux aussi, par déserter le champ de bataille et s’enfuir en laissant la population à la merci des groupes armées qui se livre par la suite aux massacres. Le drame c’est que dans la fuite des uns et des autres, on abandonne de grosses quantités d’armes et de munitions, y compris des chars d’assaut aux » forces négatives « , les mettant en situation de relancer les hostilités à tout moment. 25 tonnes d’armements ont été abandonnées à Bunagana aux mutins du M23. Une » pratique » récurrente qui alimente le flou structurel dans un pays où, finalement, on ne sait vraiment qui est ennemi de qui et contre qui la nation se bat. Pour le peuple congolais, l’ennemi juré c’est le régime rwandais qui menace l’intégrité du territoire. Mais après des années de négociations, de trahisons et de révélations, il s’avère que Joseph Kabila et Paul Kagamé sont plutôt » amis « [3], en dépit des hostilités entretenues entre leurs populations et leurs armées respectives. Une complicité qui se traduit par l’installation des agents rwandais à des postes de responsabilité dans l’armée et l’administration. On a pu penser un moment que François Hollande ne devrait pas se rendre à Kinshasa pour éviter de froisser le Rwanda avec qui Paris entretient des relations difficile. Il n’en sera rien parce que les Rwandais, il les trouvera à Kinshasa. Ils sont au coeur du régime de Joseph Kabila, ce qui est plutôt rassurant sur le plan diplomatique, du côté de Paris, mais pesant dans l’opinion congolaise. D’où des préoccupations en matière de sécurité, cette situation confuse venant s’ajouter à la crise politique et aux affrontements armés dans le Kivu. Il a été question, à un moment, de délocaliser le sommet vers un pays à peu près sûr.
Sur le plan politique, l’espoir d’un changement par des moyens démocratiques n’est plus de mise La répression menée depuis novembre 2011 pour garantir le maintien du Président sortant au pouvoir se poursuit. Les opposants proches de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi sont l’objet d’arrestations et d’agressions parfois physiques. L’un d’eux, le député Eugène Diomi Ndongala, est porté disparu depuis le 27 juin et serait, selon ses avocats, illégalement détenu dans les locaux de l’ANR (service de renseignement). Le régime fait, depuis, courir une rumeur scabreuse sur sa personne en l’accusant de viol. Ses proches redoutent qu’il subisse le même sort que celui des militants des droits de l’Homme Floribert Chebeya et Fidel Bazana[4] assassinés par un commando de policiers (bataillon Simba) aux ordres d’un très proche du Président, le Général John Numbi, un » intouchable » que la justice n’arrive même pas à inquiéter. Aux dernières nouvelles, on apprend que le député Diomi Ndongala serait décédé et que ses proches sollicitent l’aide de la France, notamment, pour que le régime concède à restituer la dépouille à sa famille.
Le sommet de la francophonie va donc se tenir dans un pays où règne un climat politique et sécuritaire exécrable. Madame Yamina Benguigui, Secrétaire d’Etat à la francophonie et très impliquée dans la tenue du sommet à Kinshasa, malgré la réprobation de l’opposition et des ONG, a subi des menaces de morts. Personne ne sait s’il faut les prendre au sérieux, mais du sang français a déjà coulé dans ce pays, et pas de n’importe qui[5]. A la lumière de ce tableau, il était hautement souhaitable que la France s’engage aux côtés du peuple congolais pour l’aider à pousser le régime de Joseph Kabila vers la sortie. Pas nécessairement en envoyant des troupes comme en Côte d’Ivoire, mais en prenant ouvertement position pour le changement. Aller adouber un tel régime revient à prolonger inutilement l’agonie d’un peuple sachant que les intérêts légitimes de la France seraient de toute façon préservés, voire bonifiés, en cas d’arrivée au pouvoir à Kinshasa des dirigeants acquis à la démocratie. Les Occidentaux ont traité avec le régime d’apartheid en Afrique du Sud mais réalisent des
affaires bien meilleures aujourd’hui avec les dirigeants issus des luttes de Nelson Mandela. En réalité, le cynisme de la realpolitik n’est pas une fatalité. En fin de compte, on réalise qu’il y a toujours plus à gagner dans un système démocratique, où le respect des droits de l’Homme est garanti et où les dirigeants s’efforcent d’assurer une redistribution juste des richesses du pays au profit de leurs populations.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.la-croix.com/Actualite/S-inf ... -06-850633
Yamina Benguigui : « Le sommet de la Francophonie n’est pas un sommet bilatéral »
Le 27 août, François Hollande a annoncé sa participation au 14e sommet de la Francophonie en République Démocratique du Congo (RDC), du 12 au 14 octobre.
JUNIOR D.KANNAH / AFP
Yamina Benguigui, ministre de la Francophonie, et le président de RDC Joseph Kabila, à Kinshasa le 28 juillet 2012.
La ministre de la Francophonie, cheville ouvrière de cette décision, explique à « La Croix » les raisons de ce choix.
La Croix : La France se rendra au sommet de la Francophonie à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Quel rôle avez-vous joué dans cette décision ?
Yamina Benguigui : L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) avait annoncé ce sommet en 2008 et lancé à Kinshasa la construction des infrastructures nécessaires pour l’accueil du sommet. Mais aucun membre de l’ancien gouvernement ne s’était rendu sur place quand j’ai repris le dossier au mois de mai, dès ma nomination. Il y avait une contestation en France et en Belgique contre la tenue de ce sommet en RDC. Le président de la République m’a demandé de me rendre en RDC pour évaluer la situation dans son ensemble et pour y rencontrer les représentants de l’ensemble de la société congolaise, depuis les autorités, jusqu’aux opposants.
À l’issue de votre voyage à Kinshasa à la fin du mois de juillet, vous avez recommandé à François Hollande de participer au sommet de la Francophonie, pourquoi ?
J’ai passé quatre jours complets sur place, j’y ai rencontré plus de 100 personnes. Du président Joseph Kabila aux ONG de défense des droits de l’homme, des membres du gouvernement à ceux de l’opposition, sans compter les responsables religieux. Après nos entretiens, qui ont été parfois houleux, j’ai entendu à la fois leur colère, leur volonté, leurs espoirs et à la suite de ces entretiens très forts, la très grande majorité m’a dit être favorable à la venue de François Hollande et à la tenue du sommet en RDC, pour l’Afrique et pour la Francophonie et ses valeurs. L’archevêque de Kinshasa, le cardinal Monsengwo, a été un des rares à rester fermement opposé à la tenue du sommet.
Que vous a-t-il dit ?
La tenue du sommet pourrait légitimer Joseph Kabila, selon lui. Mais, toutes les ONG, comme la Voix des sans voix [ONG fondée par Floribert Chebeya, le défenseur des droits de l’homme assassiné par des policiers en 2010, NDLR], les principaux leaders de l’opposition, les responsables religieux, ont compris que ce sommet allait mettre la RDC sous les projecteurs de la communauté internationale, que cette occasion, constituait une opportunité pour elles de prendre la parole et de se faire entendre. Enfin, toutes ont été sensibles à l’engagement du président Hollande d’aller les rencontrer sur place.
Étienne Tshisekedi, le chef de l’opposition congolaise, n’était pas, non plus, favorable à ce voyage.
J’ai rencontré les responsables de son parti. Les entretiens ont été, comme je vous l’ai dit, très houleux. Ils m’ont tous dit, après notre entretien, leur souhait de voir le président Hollande à ce sommet pour les mêmes raisons que la société civile, les religieux et les défenseurs des droits de l’homme.
François Hollande va-t-il aussi rencontrer Étienne Tshisekedi ?
Si Étienne Tshisekedi en fait la demande, c’est au président seul d’en décider.
Que vous êtes-vous dit avec Joseph Kabila ?
Le président Kabila m’a d’abord fait savoir qu’il était sur le point d’annuler ce sommet, car il ne comprenait mal le silence de la France sur le conflit au Nord Kivu. Cette inaction était perçue comme de l’indifférence pour la RDC. Je m’en suis immédiatement entretenue avec le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui a décidé d’ouvrir une discussion sur le Kivu au Conseil de Sécurité de l’ONU. Sur un plan plus symbolique, Joseph Kabila et son peuple se sentait profondément humilié par les rumeurs qui se propageaient en RDC et en Afrique qui annonçaient la non-venue de François Hollande au sommet. Je l’ai convaincu d’attendre mon entrevue avec le président français.
La venue de François Hollande était-elle accompagnée d’un certain nombre de conditions que vous avez exposées à Joseph Kabila ?
Je n’ai pas exprimé des conditions. Je lui ai dit que nous serions très sensibles s’il y avait des mesures significatives prises par le gouvernement en faveur des droits de l’homme. Je lui ai parlé de deux réformes : la réforme de la Commission nationale indépendante chargée des élections, et la création d’une Commission nationale des droits de l’homme. Il en a pris note et le 22 août, le président de l’Assemblée Nationale a annoncé à la télévision que la RDC allait adopter à la prochaine session parlementaire, à partir du 15 septembre, ces deux réformes pour renforcer la démocratie dans le pays.
Connaissiez-vous la RDC avant de vous y rendre en juillet ?
C’était la première fois que je m’y rendais. Pour autant, je connaissais ce pays à travers ces nombreux artistes. J’avais eu, par le passé, l’occasion de rencontrer des cinéastes, des musiciens de Kinshasa. Je connaissais la créativité et l’importance des artistes congolais sur la scène internationale. J’ajoute que je ne suis pas passée en coup de vent à Kinshasa, mais j’y suis restée plusieurs jours. C’est la moindre des choses pour montrer le respect que l’on éprouve pour ce pays et sa culture. Le président Sarkozy, je crois, n’y était resté que 4 heures pour ensuite aller dormir au Gabon.
Les Présidents africains francophones étaient-ils favorables à ce voyage ?
Ils s’étaient tous engagés, avant l’élection de François Hollande, à s’y rendre. Abdou Diouf, le président de l’OIF, s’était battu pour que ce sommet se tienne en Afrique. Décemment, François Hollande ne pouvait pas non plus les désavouer. L’annonce de sa non venue en Afrique aurait été perçue comme un affront et camouflet lancés au visage de nos amis africains.
En venant à Kinshasa, vous rompez volontairement l’isolement dans lequel se trouvait Joseph Kabila depuis sa réélection, contestée par tous les observateurs internationaux, en novembre 2011. N’est-ce pas une formidable victoire pour Joseph Kabila ?
Ce sommet n’est pas un sommet bilatéral entre la France et la RDC. Mais c’est le sommet de la Francophonie dans lequel tous les leaders vont pouvoir se rencontrer, se parler et se faire entendre. La Francophonie, c’est en tout 75 pays qui vont faire le déplacement à Kinshasa. Il ne s’agit pas simplement d’y parler de la place du français dans le monde, même si cela est important. C’est aussi l’occasion d’aborder des volets politiques, économiques et environnementaux. Nous allons ainsi consacrer la première journée du sommet aux crises malienne, sahélienne, malgache et de la Guinée-Bissau. La deuxième journée sera réservée au développement économique et à la défense de l’environnement. J’ajoute, enfin, qu’à l’occasion de ce sommet, nous allons entendre l’Afrique s’exprimer sur la marche du monde. Et nous nous devons de l’écouter.
RECUEILLI PAR LAURENT LARCHER
Yamina Benguigui : « Le sommet de la Francophonie n’est pas un sommet bilatéral »
Le 27 août, François Hollande a annoncé sa participation au 14e sommet de la Francophonie en République Démocratique du Congo (RDC), du 12 au 14 octobre.
JUNIOR D.KANNAH / AFP
Yamina Benguigui, ministre de la Francophonie, et le président de RDC Joseph Kabila, à Kinshasa le 28 juillet 2012.
La ministre de la Francophonie, cheville ouvrière de cette décision, explique à « La Croix » les raisons de ce choix.
La Croix : La France se rendra au sommet de la Francophonie à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Quel rôle avez-vous joué dans cette décision ?
Yamina Benguigui : L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) avait annoncé ce sommet en 2008 et lancé à Kinshasa la construction des infrastructures nécessaires pour l’accueil du sommet. Mais aucun membre de l’ancien gouvernement ne s’était rendu sur place quand j’ai repris le dossier au mois de mai, dès ma nomination. Il y avait une contestation en France et en Belgique contre la tenue de ce sommet en RDC. Le président de la République m’a demandé de me rendre en RDC pour évaluer la situation dans son ensemble et pour y rencontrer les représentants de l’ensemble de la société congolaise, depuis les autorités, jusqu’aux opposants.
À l’issue de votre voyage à Kinshasa à la fin du mois de juillet, vous avez recommandé à François Hollande de participer au sommet de la Francophonie, pourquoi ?
J’ai passé quatre jours complets sur place, j’y ai rencontré plus de 100 personnes. Du président Joseph Kabila aux ONG de défense des droits de l’homme, des membres du gouvernement à ceux de l’opposition, sans compter les responsables religieux. Après nos entretiens, qui ont été parfois houleux, j’ai entendu à la fois leur colère, leur volonté, leurs espoirs et à la suite de ces entretiens très forts, la très grande majorité m’a dit être favorable à la venue de François Hollande et à la tenue du sommet en RDC, pour l’Afrique et pour la Francophonie et ses valeurs. L’archevêque de Kinshasa, le cardinal Monsengwo, a été un des rares à rester fermement opposé à la tenue du sommet.
Que vous a-t-il dit ?
La tenue du sommet pourrait légitimer Joseph Kabila, selon lui. Mais, toutes les ONG, comme la Voix des sans voix [ONG fondée par Floribert Chebeya, le défenseur des droits de l’homme assassiné par des policiers en 2010, NDLR], les principaux leaders de l’opposition, les responsables religieux, ont compris que ce sommet allait mettre la RDC sous les projecteurs de la communauté internationale, que cette occasion, constituait une opportunité pour elles de prendre la parole et de se faire entendre. Enfin, toutes ont été sensibles à l’engagement du président Hollande d’aller les rencontrer sur place.
Étienne Tshisekedi, le chef de l’opposition congolaise, n’était pas, non plus, favorable à ce voyage.
J’ai rencontré les responsables de son parti. Les entretiens ont été, comme je vous l’ai dit, très houleux. Ils m’ont tous dit, après notre entretien, leur souhait de voir le président Hollande à ce sommet pour les mêmes raisons que la société civile, les religieux et les défenseurs des droits de l’homme.
François Hollande va-t-il aussi rencontrer Étienne Tshisekedi ?
Si Étienne Tshisekedi en fait la demande, c’est au président seul d’en décider.
Que vous êtes-vous dit avec Joseph Kabila ?
Le président Kabila m’a d’abord fait savoir qu’il était sur le point d’annuler ce sommet, car il ne comprenait mal le silence de la France sur le conflit au Nord Kivu. Cette inaction était perçue comme de l’indifférence pour la RDC. Je m’en suis immédiatement entretenue avec le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius qui a décidé d’ouvrir une discussion sur le Kivu au Conseil de Sécurité de l’ONU. Sur un plan plus symbolique, Joseph Kabila et son peuple se sentait profondément humilié par les rumeurs qui se propageaient en RDC et en Afrique qui annonçaient la non-venue de François Hollande au sommet. Je l’ai convaincu d’attendre mon entrevue avec le président français.
La venue de François Hollande était-elle accompagnée d’un certain nombre de conditions que vous avez exposées à Joseph Kabila ?
Je n’ai pas exprimé des conditions. Je lui ai dit que nous serions très sensibles s’il y avait des mesures significatives prises par le gouvernement en faveur des droits de l’homme. Je lui ai parlé de deux réformes : la réforme de la Commission nationale indépendante chargée des élections, et la création d’une Commission nationale des droits de l’homme. Il en a pris note et le 22 août, le président de l’Assemblée Nationale a annoncé à la télévision que la RDC allait adopter à la prochaine session parlementaire, à partir du 15 septembre, ces deux réformes pour renforcer la démocratie dans le pays.
Connaissiez-vous la RDC avant de vous y rendre en juillet ?
C’était la première fois que je m’y rendais. Pour autant, je connaissais ce pays à travers ces nombreux artistes. J’avais eu, par le passé, l’occasion de rencontrer des cinéastes, des musiciens de Kinshasa. Je connaissais la créativité et l’importance des artistes congolais sur la scène internationale. J’ajoute que je ne suis pas passée en coup de vent à Kinshasa, mais j’y suis restée plusieurs jours. C’est la moindre des choses pour montrer le respect que l’on éprouve pour ce pays et sa culture. Le président Sarkozy, je crois, n’y était resté que 4 heures pour ensuite aller dormir au Gabon.
Les Présidents africains francophones étaient-ils favorables à ce voyage ?
Ils s’étaient tous engagés, avant l’élection de François Hollande, à s’y rendre. Abdou Diouf, le président de l’OIF, s’était battu pour que ce sommet se tienne en Afrique. Décemment, François Hollande ne pouvait pas non plus les désavouer. L’annonce de sa non venue en Afrique aurait été perçue comme un affront et camouflet lancés au visage de nos amis africains.
En venant à Kinshasa, vous rompez volontairement l’isolement dans lequel se trouvait Joseph Kabila depuis sa réélection, contestée par tous les observateurs internationaux, en novembre 2011. N’est-ce pas une formidable victoire pour Joseph Kabila ?
Ce sommet n’est pas un sommet bilatéral entre la France et la RDC. Mais c’est le sommet de la Francophonie dans lequel tous les leaders vont pouvoir se rencontrer, se parler et se faire entendre. La Francophonie, c’est en tout 75 pays qui vont faire le déplacement à Kinshasa. Il ne s’agit pas simplement d’y parler de la place du français dans le monde, même si cela est important. C’est aussi l’occasion d’aborder des volets politiques, économiques et environnementaux. Nous allons ainsi consacrer la première journée du sommet aux crises malienne, sahélienne, malgache et de la Guinée-Bissau. La deuxième journée sera réservée au développement économique et à la défense de l’environnement. J’ajoute, enfin, qu’à l’occasion de ce sommet, nous allons entendre l’Afrique s’exprimer sur la marche du monde. Et nous nous devons de l’écouter.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://radiookapi.net/actualite/2012/09 ... te-civile/
Kabeya Kamwanga: la présence militaire crée la psychose, selon la société civile
publié il y a 3 heures, 22 minutes, | Denière mise à jour le 6 septembre, 2012 à 4:20 | sous Actualité, Kasaï Oriental, Politique, Sécurité, Société.
La société civile de Kabeya Kamwanga (Kasaï-Oriental) s’est plainte, mercredi 5 septembre de la présence massive des militaires dans cette localité du district de Tshilenge. Selon elle, cette présence militaire crée la psychose. ”Les enfants ne fréquentent pas les écoles et la population ne vaque pas librement à ses occupations quotidiennes”, confie un responsable de la société civile.
Le président de la société civile de Kabeya Kamwanga, Pierre Tshimbela Diesa, demande aux autorités de retirer ces militaires afin de mettre fin à cette psychose.
«Hier à Kabeya-Kamwanga, les attroupements étaient refusés et les personnes qui tentaient de s’attrouper ont été arrêtées. On n’est pas tranquille. Les enfants n’ont pas le moyen d’accéder dans les écoles et les habitants ne vont plus dans les champs à cause de la présence des ces militaires », se plaint-il.
Le 23 août dernier, environ trois cents militaires et policiers étaient déployés pour arrêter le colonel déserteur des Forces armées de la RDC (FARDC), John Tshibangu et ses hommes. Le gouverneur de la province du Kasaï-Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji, l’avait annoncé le mercredi 22 août au cours de son entretien avec une délégation de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco)/Mbuji-Mayi.
Pierre Tshimbela Diesa ne voit pas la raison de la présence renforcée des ces militaires dans la cité de Kabeya Kamwanga aussi longtemps que le colonel dissident était passé à Miabi.
L’administrateur du territoire de Kabeya Kamwanga assure que cette présence militaire ne gène pas les activités de la population.
Selon lui, aucun cas de tracasserie ne lui a été rapporté, et les écoles fonctionnent normalement.
Le ministre provincial de l’Intérieur du Kasaï-Oriental a, pour sa part, invité la population à vaquer à ses occupations et à laisser les militaires faire leur travail.
Kabeya Kamwanga: la présence militaire crée la psychose, selon la société civile
publié il y a 3 heures, 22 minutes, | Denière mise à jour le 6 septembre, 2012 à 4:20 | sous Actualité, Kasaï Oriental, Politique, Sécurité, Société.
La société civile de Kabeya Kamwanga (Kasaï-Oriental) s’est plainte, mercredi 5 septembre de la présence massive des militaires dans cette localité du district de Tshilenge. Selon elle, cette présence militaire crée la psychose. ”Les enfants ne fréquentent pas les écoles et la population ne vaque pas librement à ses occupations quotidiennes”, confie un responsable de la société civile.
Le président de la société civile de Kabeya Kamwanga, Pierre Tshimbela Diesa, demande aux autorités de retirer ces militaires afin de mettre fin à cette psychose.
«Hier à Kabeya-Kamwanga, les attroupements étaient refusés et les personnes qui tentaient de s’attrouper ont été arrêtées. On n’est pas tranquille. Les enfants n’ont pas le moyen d’accéder dans les écoles et les habitants ne vont plus dans les champs à cause de la présence des ces militaires », se plaint-il.
Le 23 août dernier, environ trois cents militaires et policiers étaient déployés pour arrêter le colonel déserteur des Forces armées de la RDC (FARDC), John Tshibangu et ses hommes. Le gouverneur de la province du Kasaï-Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji, l’avait annoncé le mercredi 22 août au cours de son entretien avec une délégation de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco)/Mbuji-Mayi.
Pierre Tshimbela Diesa ne voit pas la raison de la présence renforcée des ces militaires dans la cité de Kabeya Kamwanga aussi longtemps que le colonel dissident était passé à Miabi.
L’administrateur du territoire de Kabeya Kamwanga assure que cette présence militaire ne gène pas les activités de la population.
Selon lui, aucun cas de tracasserie ne lui a été rapporté, et les écoles fonctionnent normalement.
Le ministre provincial de l’Intérieur du Kasaï-Oriental a, pour sa part, invité la population à vaquer à ses occupations et à laisser les militaires faire leur travail.
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Présence des troupes rwandaises en RDC: l’UDPS accuse Joseph Kabila de haute trahison
publié il y a 9 minutes, | Denière mise à jour le 6 septembre, 2012 à 8:20 | sous Actualité, Kinshasa, La Une, Politique.
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a accusé, ce jeudi 6 septembre, le Président de la République de «haute trahison» et exigé de le déférer devant la justice congolaise. Le parti d’Etienne Tshisekedi reproche à Joseph Kabila d’avoir «signé des accords secrets avec le président Paul Kagame» du Rwanda. Le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, a nié l’existence de tels accords, accusant à son tour l’UDPS de faire la propagande de Kigali.
Pour l’UDPS, Kinshasa a caché au peuple l’information relative à la présence des troupes rwandaises sur le sol congolais, faisant croire qu’elles s’étaient retirées.
«L’UDPS constate que le pays a été tout simplement trahi. Le maintien sur le territoire national d’une armée étrangère à l’insu du peuple congolais constitue une complicité avérée de Monsieur Kabila», a affirmé le secrétaire général intérimaire de l’UDPS, Bruno Mavungu, lisant la déclaration de son parti devant la presse au siège de l’UDPS à Kinshasa/Limete.
Il a rappelé les déclarations du gouvernement rwandais faisant état du retrait, le 31 août, de ses forces spéciales basées à Rutshuru depuis 2011 «en vertu des accords secrets entre Kabila et Kagame soigneusement scellés et cachés au peuple congolais».
Bruno Mavungu a indiqué que ces accords mettent en cause l’intégrité de la RDC:
«Aujourd’hui, il se relève que ces accords secrets gérés dans une totale opacité compromettent dangereusement l’unité nationale, l’intégrité nationale et la souveraineté nationale. Alors que les voix qui s’étaient élevées pour le dénoncer ont été étouffées dans l’œuf.»
«Propagande de James Kabarebe»
Pour sa part, Lambert Mende a démenti un quelconque accord secret qui aurait été signé par les présidents Kabila et Kagame. Il a soutenu que l’UDPS se servait de l’agression de la RDC par le Rwanda pour ses propres intérêts:
«L’UDPS nous a habitué à tirer profit de tout événement, même des calamités naturelles. Nous avons entendu l’UDPS dire que le M23 [rébellion qui sévit au Nord-Kivu depuis mai] a été créé parce qu’on a volé la victoire électorale à Monsieur Tshisekedi. Quelle surprise d’apprendre que c’est Kabila qui aurait signé un accord secret, dont on ne dit pas à quoi il consiste et à quelle date il aurait été signé!».
Lambert Mende a estimé qu’en le faisant, le parti d’Etienne Tshisekedi participe à la propagande de Kigali:
«Tshisekedi et ses hommes deviennent les agents de propagande de James Kabarebe [ministre de la Défense rwandais], qui tente d’opposer les Congolais entre eux, alors que nous l’avons déjà dénoncé. Je démens de manière catégorique l’éventualité d’un accord secret. Nous avons le Rwanda comme agresseur et nous l’avons dénoncé.»
La déclaration de l’UPDS est intervenue deux jours après celle d’un groupe d’autres partis de l’opposition politique congolaise. Ces derniers ont demandé au Parlement de déclencher le mécanisme de mise en accusation du président Joseph Kabila pour « haute trahison ». Faisant allusion à la rébellion du M23 créée au Nord-Kivu depuis le mois de mai dernier, ces partis considèrent que «la complicité du pouvoir en place avec les agresseurs [de la RDC] est totalement est établie».
De son côté, la Majorité présidentielle estime qu’une initiative de mise en accusation du président Kabila pour « haute trahison » relève des « calculs de mauvais goût de la part de l’opposition qui cherche à refaire son unité, au détriment de la cohésion nationale».
Présence des troupes rwandaises en RDC: l’UDPS accuse Joseph Kabila de haute trahison
publié il y a 9 minutes, | Denière mise à jour le 6 septembre, 2012 à 8:20 | sous Actualité, Kinshasa, La Une, Politique.
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a accusé, ce jeudi 6 septembre, le Président de la République de «haute trahison» et exigé de le déférer devant la justice congolaise. Le parti d’Etienne Tshisekedi reproche à Joseph Kabila d’avoir «signé des accords secrets avec le président Paul Kagame» du Rwanda. Le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, a nié l’existence de tels accords, accusant à son tour l’UDPS de faire la propagande de Kigali.
Pour l’UDPS, Kinshasa a caché au peuple l’information relative à la présence des troupes rwandaises sur le sol congolais, faisant croire qu’elles s’étaient retirées.
«L’UDPS constate que le pays a été tout simplement trahi. Le maintien sur le territoire national d’une armée étrangère à l’insu du peuple congolais constitue une complicité avérée de Monsieur Kabila», a affirmé le secrétaire général intérimaire de l’UDPS, Bruno Mavungu, lisant la déclaration de son parti devant la presse au siège de l’UDPS à Kinshasa/Limete.
Il a rappelé les déclarations du gouvernement rwandais faisant état du retrait, le 31 août, de ses forces spéciales basées à Rutshuru depuis 2011 «en vertu des accords secrets entre Kabila et Kagame soigneusement scellés et cachés au peuple congolais».
Bruno Mavungu a indiqué que ces accords mettent en cause l’intégrité de la RDC:
«Aujourd’hui, il se relève que ces accords secrets gérés dans une totale opacité compromettent dangereusement l’unité nationale, l’intégrité nationale et la souveraineté nationale. Alors que les voix qui s’étaient élevées pour le dénoncer ont été étouffées dans l’œuf.»
«Propagande de James Kabarebe»
Pour sa part, Lambert Mende a démenti un quelconque accord secret qui aurait été signé par les présidents Kabila et Kagame. Il a soutenu que l’UDPS se servait de l’agression de la RDC par le Rwanda pour ses propres intérêts:
«L’UDPS nous a habitué à tirer profit de tout événement, même des calamités naturelles. Nous avons entendu l’UDPS dire que le M23 [rébellion qui sévit au Nord-Kivu depuis mai] a été créé parce qu’on a volé la victoire électorale à Monsieur Tshisekedi. Quelle surprise d’apprendre que c’est Kabila qui aurait signé un accord secret, dont on ne dit pas à quoi il consiste et à quelle date il aurait été signé!».
Lambert Mende a estimé qu’en le faisant, le parti d’Etienne Tshisekedi participe à la propagande de Kigali:
«Tshisekedi et ses hommes deviennent les agents de propagande de James Kabarebe [ministre de la Défense rwandais], qui tente d’opposer les Congolais entre eux, alors que nous l’avons déjà dénoncé. Je démens de manière catégorique l’éventualité d’un accord secret. Nous avons le Rwanda comme agresseur et nous l’avons dénoncé.»
La déclaration de l’UPDS est intervenue deux jours après celle d’un groupe d’autres partis de l’opposition politique congolaise. Ces derniers ont demandé au Parlement de déclencher le mécanisme de mise en accusation du président Joseph Kabila pour « haute trahison ». Faisant allusion à la rébellion du M23 créée au Nord-Kivu depuis le mois de mai dernier, ces partis considèrent que «la complicité du pouvoir en place avec les agresseurs [de la RDC] est totalement est établie».
De son côté, la Majorité présidentielle estime qu’une initiative de mise en accusation du président Kabila pour « haute trahison » relève des « calculs de mauvais goût de la part de l’opposition qui cherche à refaire son unité, au détriment de la cohésion nationale».
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
LES BALUBA DU KATANGA (BALUBAKAT) SERAIENT-ILS TOUJOURS LES SEULS A ETRE UTILISES DANS DES SALES COUPS PROGRAMMES CONTRE DES COMPATRIOTES SE BATTANT POUR LE RESPECT DES DROITS DE L HOMME OU POUR LA DEMOCRATISATION REELLE DE CE PAYS ?
par mpp le 5 Septembre 2012
LES BALUBA DU KATANGA (BALUBAKAT) SERAIENT-ILS TOUJOURS LES SEULS A ETRE UTILISES DANS DES SALES COUPS PROGRAMMES CONTRE DES COMPATRIOTES
SE BATTANT POUR LE RESPECT DES DROITS DE L HOMME OU POUR LA DEMOCRATISATION REELLE DE CE PAYS ?
APRES LE GENERAL JOHN NUMBI POUR LE MEUTRE DE FLORIBERT CHEBEYA, C’EST MAINTENANT LE TOUR DU COLONEL KANYAMA AVEC UN DOSSIER JUDICIARE EN TRAIN D’ETRE OUVERT A SON ENCONTRE POUR LA DISPARITION PHYSIQUE DU DEPUTE NATIONAL EUGENE DIOMI NDONGALA
- Et dont le retentissement dans l’opinion publique aura lieu après le sommet de la Francophonie de Kinshasa. Le major Kaleng Bendel Willy, commandant du commissariat PNC/Gombe/Regina à l’époque des faits et quoiqu’aujourd’hui permuté à Matete, parce qu’ayant apporté la logistique nécessaire à cette opération criminelle par cette action judicaire. Y compris son »homme de main » le policier « Zombie »; alors que Kanyama est déjà permuté au Kasai Occidental… Un air d’effacement de preuves et d' éloignement des coupables…
L’heure de vérité sur le commanditaire de l’enlèvement et de la séquestration du député national rd. Congolais et opposant politique irréductible Eugène Diomi Ndongala est en train de s’approcher.
L’endroit de sa détention est déjà connu par la plupart des chancelleries diplomatiques des pays d’Occident en RDC et par la Monusco qui detient aussi les noms des agents qui l’ont interrogé. La somme d’informations parvenues à ces chancelleries diplomatiques étrangères est le fait des espions kabilistes en échange de motivations psychologiques intéressantes.
Il importe de révéler ici que la plupart de ces espions n’étant pas surs de la viabilité du présent régime politique kabiliste dans le contexte actuel et de la justice mondialisée et parce que n’y voyant aucun avenir pour eux au sein et les autres trahissant par idéal, sont en train de préparer leur « après Kabila » sous ce mode indicible.
Il y en aurait même qui seraient prêts à témoigner en justice mais pas a Kinshasa, à l’étranger, comme dans la situation du major Paul Mwilambwe de la PNC (Police Nationale Congolaise) dans l’affaire Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, sur le dossier relatif a l’affaire du député national Eugène Diomi Ndongala.
Du moins, c’est ce qui se dit à voix basse dans certains méandres des administrations des chancelleries diplomatiques européennes et américaines dans la commune de la Gombe et qui fait considerer « l’Affaire Diomi » comme un secret de de polichinelle.
A l’Ambassade des Etats-Unis en RDC, on laisse entendre même que le président Joseph Kabila aurait tout à gagner en décidant de la libération du député Eugène Diomi Ndongala avant la tenue du 14° sommet de la Francophonie d’octobre 2012 à Kinshasa parce qu’une fois cet événement passé une autre paire de manche pourrait être entamée à son encontre.
Cela, parce qu’après les massacres des adeptes de Bundu dia Kongo (BDK), les atrocités commises sur les Enyeles à l’Equateur, l’assassinat d’Armand Tungulu à Kinshasa et le double meurtre de l’activiste des droits de l’homme Floribert Chebeya et de son chauffeur/beau- frère Fidèle Bazana, la conscience internationale ne saurait plus supporter le meurtre du député national Eugène Diomi Ndongala au cas où ses geôliers s’acharnaient à le tuer après le sommet de la Francophonie.
Au demeurant,les avocats du sequestré sont en train d’apprêter un dossier judicaire à la charge du Colonel Kanyama, alias « Esprit de mort », commandant PNC/ district de la Lukunga et le major Kaleng Bendel Willy, commandant du commissariat PNC/Gombe/Regina à l’époque des faits, pour association de malfaiteurs, pillage des effets de bureau du parti politique « Démocratie Chrétienne » (DC), d’autres biens dans les appartements situés au rez-de-chaussée de l’immeuble en construction dans le même site et de complicité dans l’enlèvement du député national Eugène Diomi Ndongala, le 27 juin 2012 à Kinshasa.
L’Interprète, 05/09/2012
par mpp le 5 Septembre 2012
LES BALUBA DU KATANGA (BALUBAKAT) SERAIENT-ILS TOUJOURS LES SEULS A ETRE UTILISES DANS DES SALES COUPS PROGRAMMES CONTRE DES COMPATRIOTES
SE BATTANT POUR LE RESPECT DES DROITS DE L HOMME OU POUR LA DEMOCRATISATION REELLE DE CE PAYS ?
APRES LE GENERAL JOHN NUMBI POUR LE MEUTRE DE FLORIBERT CHEBEYA, C’EST MAINTENANT LE TOUR DU COLONEL KANYAMA AVEC UN DOSSIER JUDICIARE EN TRAIN D’ETRE OUVERT A SON ENCONTRE POUR LA DISPARITION PHYSIQUE DU DEPUTE NATIONAL EUGENE DIOMI NDONGALA
- Et dont le retentissement dans l’opinion publique aura lieu après le sommet de la Francophonie de Kinshasa. Le major Kaleng Bendel Willy, commandant du commissariat PNC/Gombe/Regina à l’époque des faits et quoiqu’aujourd’hui permuté à Matete, parce qu’ayant apporté la logistique nécessaire à cette opération criminelle par cette action judicaire. Y compris son »homme de main » le policier « Zombie »; alors que Kanyama est déjà permuté au Kasai Occidental… Un air d’effacement de preuves et d' éloignement des coupables…
L’heure de vérité sur le commanditaire de l’enlèvement et de la séquestration du député national rd. Congolais et opposant politique irréductible Eugène Diomi Ndongala est en train de s’approcher.
L’endroit de sa détention est déjà connu par la plupart des chancelleries diplomatiques des pays d’Occident en RDC et par la Monusco qui detient aussi les noms des agents qui l’ont interrogé. La somme d’informations parvenues à ces chancelleries diplomatiques étrangères est le fait des espions kabilistes en échange de motivations psychologiques intéressantes.
Il importe de révéler ici que la plupart de ces espions n’étant pas surs de la viabilité du présent régime politique kabiliste dans le contexte actuel et de la justice mondialisée et parce que n’y voyant aucun avenir pour eux au sein et les autres trahissant par idéal, sont en train de préparer leur « après Kabila » sous ce mode indicible.
Il y en aurait même qui seraient prêts à témoigner en justice mais pas a Kinshasa, à l’étranger, comme dans la situation du major Paul Mwilambwe de la PNC (Police Nationale Congolaise) dans l’affaire Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, sur le dossier relatif a l’affaire du député national Eugène Diomi Ndongala.
Du moins, c’est ce qui se dit à voix basse dans certains méandres des administrations des chancelleries diplomatiques européennes et américaines dans la commune de la Gombe et qui fait considerer « l’Affaire Diomi » comme un secret de de polichinelle.
A l’Ambassade des Etats-Unis en RDC, on laisse entendre même que le président Joseph Kabila aurait tout à gagner en décidant de la libération du député Eugène Diomi Ndongala avant la tenue du 14° sommet de la Francophonie d’octobre 2012 à Kinshasa parce qu’une fois cet événement passé une autre paire de manche pourrait être entamée à son encontre.
Cela, parce qu’après les massacres des adeptes de Bundu dia Kongo (BDK), les atrocités commises sur les Enyeles à l’Equateur, l’assassinat d’Armand Tungulu à Kinshasa et le double meurtre de l’activiste des droits de l’homme Floribert Chebeya et de son chauffeur/beau- frère Fidèle Bazana, la conscience internationale ne saurait plus supporter le meurtre du député national Eugène Diomi Ndongala au cas où ses geôliers s’acharnaient à le tuer après le sommet de la Francophonie.
Au demeurant,les avocats du sequestré sont en train d’apprêter un dossier judicaire à la charge du Colonel Kanyama, alias « Esprit de mort », commandant PNC/ district de la Lukunga et le major Kaleng Bendel Willy, commandant du commissariat PNC/Gombe/Regina à l’époque des faits, pour association de malfaiteurs, pillage des effets de bureau du parti politique « Démocratie Chrétienne » (DC), d’autres biens dans les appartements situés au rez-de-chaussée de l’immeuble en construction dans le même site et de complicité dans l’enlèvement du député national Eugène Diomi Ndongala, le 27 juin 2012 à Kinshasa.
L’Interprète, 05/09/2012
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http://www.cheikfitanews.net/article-ju ... 15967.html
Jeudi 6 septembre 2012
JULIEN CIAKUDIA AUX LEADERS ET AUX KINOIS: DU 12 AU 14.10. 2012. EXPRIMEZ-VOUS, SORTEZ
Monsieur Julien Ciakudia, président de l’UPR est rentré à Londres le jeudi 6 septembre 2012 après un séjour de plusieurs jours en Belgique et en France.
Avant son départ, nous l’avons rencontré afin de connaître le bilan de sa mission ainsi que sa lecture des derniers développements de l’actualité en RD Congo.
Par rapport à sa mission, monsieur Ciakudia nous a déclaré qu’elle était fructueuse. Il voulait trouver des congolaises et congolais au profil pointu, capables de prendre la relève du système kabiliste en voie de dégringolade. C’est chose faite.
Par rapport à une affirmation de notre consoeur Colette Braeckman selon laquelle les « faiseurs de rois » n’ont pas encore trouvé de successeurs à « Joseph Kabila » et Paul Kagame.
Monsieur Ciakudia a affirmé connaître la journaliste belge depuis plusieurs années et comprendre le sens de cette affirmation: avec la mondialisation, pour bien diriger surtout dans nos pays du Sud, il faut être en mesure de négocier, et avec les grands dirigeants du monde, et avec les multinationales, et avec différents parlementaires. Plus que jamais, le dossier « RD Congo » est sur la table de différents décideurs du monde.
Mais… Ce sont les Congolais eux-mêmes, qui doivent et diriger, et avoir le dernier mot.
Le temps de Kabila et Kagame est fini. Il faut trouver les voies et moyens pour les mettre dehors, ils ont fait tellement de mal au continent: génocide congolais avec près de huit millions de morts, de milliers de femmes violées, des déplacements inacceptables des populations.
Enfin par rapport au sommet de la francophonie prévu à Kinshasa du 12 au 14 octobre 2012, monsieur Ciakudia a affirmé que les forces du changement ont tout fait pour que ce sommet soit délocalisé. Comme monsieur Hollande le Président Français a décidé de se rendre à Kinshasa, alors, la population kinoise ainsi que les leaders politiques du changement doivent s’exprimer, manifester, crier leur ras-le-bol face à la dérive totalitaire de « Joseph Kabila » : hold-up électoral, musèlement de la presse, enlèvement et emprisonnement des adversaires politiques, et le cas le plus récent, celui d’Eugène Diomi Ndongala, assassinat des activistes de droits de l’homme…
Et au Président élu, monsieur Étienne Tshisekedi, il est demandé de donner des mots d’ordres clairs à la population.
Cheik Fita
Bruxelles le 6 septembre 2012
Jeudi 6 septembre 2012
JULIEN CIAKUDIA AUX LEADERS ET AUX KINOIS: DU 12 AU 14.10. 2012. EXPRIMEZ-VOUS, SORTEZ
Monsieur Julien Ciakudia, président de l’UPR est rentré à Londres le jeudi 6 septembre 2012 après un séjour de plusieurs jours en Belgique et en France.
Avant son départ, nous l’avons rencontré afin de connaître le bilan de sa mission ainsi que sa lecture des derniers développements de l’actualité en RD Congo.
Par rapport à sa mission, monsieur Ciakudia nous a déclaré qu’elle était fructueuse. Il voulait trouver des congolaises et congolais au profil pointu, capables de prendre la relève du système kabiliste en voie de dégringolade. C’est chose faite.
Par rapport à une affirmation de notre consoeur Colette Braeckman selon laquelle les « faiseurs de rois » n’ont pas encore trouvé de successeurs à « Joseph Kabila » et Paul Kagame.
Monsieur Ciakudia a affirmé connaître la journaliste belge depuis plusieurs années et comprendre le sens de cette affirmation: avec la mondialisation, pour bien diriger surtout dans nos pays du Sud, il faut être en mesure de négocier, et avec les grands dirigeants du monde, et avec les multinationales, et avec différents parlementaires. Plus que jamais, le dossier « RD Congo » est sur la table de différents décideurs du monde.
Mais… Ce sont les Congolais eux-mêmes, qui doivent et diriger, et avoir le dernier mot.
Le temps de Kabila et Kagame est fini. Il faut trouver les voies et moyens pour les mettre dehors, ils ont fait tellement de mal au continent: génocide congolais avec près de huit millions de morts, de milliers de femmes violées, des déplacements inacceptables des populations.
Enfin par rapport au sommet de la francophonie prévu à Kinshasa du 12 au 14 octobre 2012, monsieur Ciakudia a affirmé que les forces du changement ont tout fait pour que ce sommet soit délocalisé. Comme monsieur Hollande le Président Français a décidé de se rendre à Kinshasa, alors, la population kinoise ainsi que les leaders politiques du changement doivent s’exprimer, manifester, crier leur ras-le-bol face à la dérive totalitaire de « Joseph Kabila » : hold-up électoral, musèlement de la presse, enlèvement et emprisonnement des adversaires politiques, et le cas le plus récent, celui d’Eugène Diomi Ndongala, assassinat des activistes de droits de l’homme…
Et au Président élu, monsieur Étienne Tshisekedi, il est demandé de donner des mots d’ordres clairs à la population.
Cheik Fita
Bruxelles le 6 septembre 2012
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.apareco-rdc.com/a-la-une/act ... shasa.html
Un bataillon rwandais à Kinshasa pour "sécuriser" la Francophonie
Alors que le Vuvuzela Mende Omalanga distrait le peuple congolais avec une illusion d’attaque contre le Rwanda, son maître, l’usurpateur rwandais Hyppolite Kanambe s’arrange dans l’ombre de la nuit pour faire venir ses frères rwandais à Kinshasa pour garantir la sécurité de Kinshasa en vue d’assurer la « bonne tenue » du prochain sommet de la Francophonie à Kinshasa. Deux officiers supérieurs congolais patriotes viennent d’alerter la rédaction de L’ŒIL DU PATRIOTE pour signaler l’arrivée à Kinshasa d’un bataillon d’élite rwandais bien équipé, venu épauler les unités d’élites françaises pour garantir la sécurité du président français et la bonne tenue du sommet de la Francophonie. Debout La Jeunesse Zairoise comédie de Kanambe et Kagamé ne s’arrête pas là. Au moment où Kigali annonce urbis et orbi le « retrait » des troupes rwandaises oubliées en RDC depuis 2009, des officiers supérieurs patriotes congolais nous signalent l’arrivée et le déploiement à Rutshuru depuis quatre jours de plusieurs centaines d’officiers et soldats rwandais aux côtes des officiers du M23. Au même moment, des éléments de l’armée ougandaise ont investi la cité de Kiwanja dont les habitants, les autochtones congolais, sont tous chassés de leur terre natale.
Comme l’a dit haut et fort le président de l’APARECO, le peuple congolais ne doit pas se laisser prendre dans la mise en scène d’Hyppolite Kanambe et de son mentor et frère Paul Kagamé qui offre aux Congolais une piteuse scène de ménage d’un époux et d’une épouse qui s’accusent mutuellement d’infidélité. Les Kinois ne doivent plus se laisser berner par les propos belliqueux du griot Mende qui a littéralement, pour ne pas dire littérairement, endossé le discours de l’APARECO dénonçant le rôle du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC. Tiens donc , où sont passés tous ceux qui disaient hier qu’Honoré Ngbanda affabulait ?
Mende peut-il dire aux Congolais quand a-t-il découvert cette vérité désormais historique ? Peut-il affirmer au peuple congolais que tout le temps où il a séjourné à Goma au sein du RCD comme ministre de l’information et qu’il faisait la navette entre Goma et Kigali pour recevoir personnellement les instructions de Paul Kagamé, il ignorait le rôle du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC ?
Et que dire de l’opposition congolaise ? Maintenant que le peuple congolais a compris le véritable rôle de l’imposteur rwandais se faisant appeler « Joseph Kabila », ceux qui se disent « élus du peuple » au vu de la gravité de la situation, vont-ils réellement aller jusqu’au bout de la procédure visant à faire condamner Kanambe pour haute trahison ? Au peuple congolais d’en juger, l’heure de vérité a sonné : à chacun de prendre ses responsabilités.
Paris, le 7 Septembre 2012
Candide OKEKE
Un bataillon rwandais à Kinshasa pour "sécuriser" la Francophonie
Alors que le Vuvuzela Mende Omalanga distrait le peuple congolais avec une illusion d’attaque contre le Rwanda, son maître, l’usurpateur rwandais Hyppolite Kanambe s’arrange dans l’ombre de la nuit pour faire venir ses frères rwandais à Kinshasa pour garantir la sécurité de Kinshasa en vue d’assurer la « bonne tenue » du prochain sommet de la Francophonie à Kinshasa. Deux officiers supérieurs congolais patriotes viennent d’alerter la rédaction de L’ŒIL DU PATRIOTE pour signaler l’arrivée à Kinshasa d’un bataillon d’élite rwandais bien équipé, venu épauler les unités d’élites françaises pour garantir la sécurité du président français et la bonne tenue du sommet de la Francophonie. Debout La Jeunesse Zairoise comédie de Kanambe et Kagamé ne s’arrête pas là. Au moment où Kigali annonce urbis et orbi le « retrait » des troupes rwandaises oubliées en RDC depuis 2009, des officiers supérieurs patriotes congolais nous signalent l’arrivée et le déploiement à Rutshuru depuis quatre jours de plusieurs centaines d’officiers et soldats rwandais aux côtes des officiers du M23. Au même moment, des éléments de l’armée ougandaise ont investi la cité de Kiwanja dont les habitants, les autochtones congolais, sont tous chassés de leur terre natale.
Comme l’a dit haut et fort le président de l’APARECO, le peuple congolais ne doit pas se laisser prendre dans la mise en scène d’Hyppolite Kanambe et de son mentor et frère Paul Kagamé qui offre aux Congolais une piteuse scène de ménage d’un époux et d’une épouse qui s’accusent mutuellement d’infidélité. Les Kinois ne doivent plus se laisser berner par les propos belliqueux du griot Mende qui a littéralement, pour ne pas dire littérairement, endossé le discours de l’APARECO dénonçant le rôle du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC. Tiens donc , où sont passés tous ceux qui disaient hier qu’Honoré Ngbanda affabulait ?
Mende peut-il dire aux Congolais quand a-t-il découvert cette vérité désormais historique ? Peut-il affirmer au peuple congolais que tout le temps où il a séjourné à Goma au sein du RCD comme ministre de l’information et qu’il faisait la navette entre Goma et Kigali pour recevoir personnellement les instructions de Paul Kagamé, il ignorait le rôle du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC ?
Et que dire de l’opposition congolaise ? Maintenant que le peuple congolais a compris le véritable rôle de l’imposteur rwandais se faisant appeler « Joseph Kabila », ceux qui se disent « élus du peuple » au vu de la gravité de la situation, vont-ils réellement aller jusqu’au bout de la procédure visant à faire condamner Kanambe pour haute trahison ? Au peuple congolais d’en juger, l’heure de vérité a sonné : à chacun de prendre ses responsabilités.
Paris, le 7 Septembre 2012
Candide OKEKE
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Demande de délocalisation du sommet de la Francophonie: décision le 20/09
PARIS, 6 sept 2012 (AFP) -
Jean-Louis Tshimbalanga / président de CEC
La justice se prononcera le 20 septembre sur la demande d'une association composée de Français d'origine congolaise de délocaliser le prochain sommet de la Francophonie, prévu du 12 au 14 octobre à Kinshasa (RDC), ont annoncé jeudi les avocats de l'association.
La justice se prononcera le 20 septembre sur la demande d'une association composée de Français d'origine congolaise de délocaliser le prochain sommet de la Francophonie, prévu du 12 au 14 octobre à Kinshasa (RDC), ont annoncé jeudi les avocats de l'association.
L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ne s'est pas présentée à l'audience de référé (procédure d'urgence) qui s'est tenue jeudi matin au tribunal de grande instance de Paris, a dénoncé Me Norbert Tricaud, l'un des avocats de Convergence pour l'émergence du Congo (CEC).
"Nous avons saisi la justice au nom des milliers de morts dont personne ne parle, que la Francophonie n'a ni dénoncés ni condamnés, au nom du droit électoral volé et confisqué par la force des armes, des femmes violées tous les jours" en RDC, a déclaré Jean-Louis Tshimbalanga, président de CEC.
L'association reproche au secrétaire général de l'OIF, Abdou Diouf, d'être "défaillant" et souhaite que le sommet soit délocalisé "dans un pays plus respectueux de la démocratie et des droits humains", a déclaré Me Tricaud.
M. Diouf, ancien président du Sénégal, avait "dans le passé condamné la situation dans d'autres pays, mais refuse de condamner la situation" en RDC, a ajouté l'avocat, qui soupçonne le secrétaire général de l'OIF de "partialité". Le sommet avait été délocalisé à deux reprises en 1991 et 2010, selon l'avocat.
"Nous voulons éviter le scandale" de voir le président François Hollande, qui a annoncé sa venue au sommet, assis à côté des présidents congolais et rwandais Joseph Kabila et Paul Kagame.
Plusieurs associations congolaises et françaises lui avaient demandé de "ne pas se rendre" à ce sommet à Kinshasa, pour ne pas conforter le régime de Kabila.
Selon Me Olivier de Boissieu, qui défend également l'association, celle-ci a notamment invoqué devant la juge des référés la déclaration de Bamako, texte de référence de la Francophonie en matière de respect de la démocratie et des Droits de l'Homme.
© 2012 AFP
PARIS, 6 sept 2012 (AFP) -
Jean-Louis Tshimbalanga / président de CEC
La justice se prononcera le 20 septembre sur la demande d'une association composée de Français d'origine congolaise de délocaliser le prochain sommet de la Francophonie, prévu du 12 au 14 octobre à Kinshasa (RDC), ont annoncé jeudi les avocats de l'association.
La justice se prononcera le 20 septembre sur la demande d'une association composée de Français d'origine congolaise de délocaliser le prochain sommet de la Francophonie, prévu du 12 au 14 octobre à Kinshasa (RDC), ont annoncé jeudi les avocats de l'association.
L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ne s'est pas présentée à l'audience de référé (procédure d'urgence) qui s'est tenue jeudi matin au tribunal de grande instance de Paris, a dénoncé Me Norbert Tricaud, l'un des avocats de Convergence pour l'émergence du Congo (CEC).
"Nous avons saisi la justice au nom des milliers de morts dont personne ne parle, que la Francophonie n'a ni dénoncés ni condamnés, au nom du droit électoral volé et confisqué par la force des armes, des femmes violées tous les jours" en RDC, a déclaré Jean-Louis Tshimbalanga, président de CEC.
L'association reproche au secrétaire général de l'OIF, Abdou Diouf, d'être "défaillant" et souhaite que le sommet soit délocalisé "dans un pays plus respectueux de la démocratie et des droits humains", a déclaré Me Tricaud.
M. Diouf, ancien président du Sénégal, avait "dans le passé condamné la situation dans d'autres pays, mais refuse de condamner la situation" en RDC, a ajouté l'avocat, qui soupçonne le secrétaire général de l'OIF de "partialité". Le sommet avait été délocalisé à deux reprises en 1991 et 2010, selon l'avocat.
"Nous voulons éviter le scandale" de voir le président François Hollande, qui a annoncé sa venue au sommet, assis à côté des présidents congolais et rwandais Joseph Kabila et Paul Kagame.
Plusieurs associations congolaises et françaises lui avaient demandé de "ne pas se rendre" à ce sommet à Kinshasa, pour ne pas conforter le régime de Kabila.
Selon Me Olivier de Boissieu, qui défend également l'association, celle-ci a notamment invoqué devant la juge des référés la déclaration de Bamako, texte de référence de la Francophonie en matière de respect de la démocratie et des Droits de l'Homme.
© 2012 AFP
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