Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Posté : 31 août 2012, 20:11
http://www.udps.be/beluxx//viewtopic.ph ... 2437#p2896
Réponse à Monsieur François Hollande
Président de la République Française
Palais de l’Elysée, 55 Rue du Faubourg Saint Honoré, 75008 Paris
« Dis-moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es », et « Qui se ressemblent s’assemblent ».
Monsieur le Président,
Vous avez, en âme et conscience et en connaissance de cause, pris la grave décision de maintenir la tenue du prochain Sommet de la Francophonie à Kinshasa et d’aller y participer personnellement. Assumez courageusement et pleinement, sans échappatoire, ni esquive ni faux fuyants, toute la responsabilité de cette décision qui consiste à aller légitimer le régime arbitraire, tyrannique, génocidaire et prédateur vomi par notre Peuple le 28 Novembre 2011 et à donner votre onction aux « Hors-la-loi », aux truands, aux pilleurs des caisses du Trésor Public, aux fossoyeurs de l’Etat, aux ennemis de la démocratie, de la dignité humaine, des libertés et des droits de l’homme, aux violeurs des bébés, aux massacreurs de notre Peuple, des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes, des étudiants, des syndicalistes et des combattants de la liberté.
Vous serez considéré comme un sadique à Kinshasa si vous tentez d’organiser des entretiens avec les leaders congolais démocrates, humanistes et pacifistes alors que vous allez à Kinshasa pour vous acoquiner, flirter et festoyer avec leurs oppresseurs, bourreaux et assassins. Notre Peuple se désolidarisera totalement de votre Messe noire que vous célébrerez avec les monstres paradoxalement considérés comme vos amis, vos copains, vos compagnons, vos camarades et les porte-étendards excellents de la Francophonie et de la Culture Française. Notre Peuple sera absent de votre Messe noire qui sera une activité maffieuse et criminelle et le lieu du nième complot ourdi contre sa dignité, sa volonté souveraine, sa liberté et ses intérêts vitaux.
Les médias seront inévitablement là. Rappelez-vous que le poids des mots, l’impact des photos et le choc des images rapprochent ou séparent les hommes, les peuples et les Etats. La guerre du Vietnam a été perdue par les Etats-Unis non pas sur le terrain mais devant les postes de télévision. La guerre d’Afghanistan a été perdue par l’URSS sans images télévisées pour les Soviétiques, mais celles tournées par les journalistes occidentaux ont fait plus de mal au Kremlin que les discours onusiens les plus antisoviétiques. La photo de M. Didier Reynders à Lubumbashi offrant l’or et l’encens à l’imposteur a fait le tour du Monde et a fait plus de mal à cet homme politique belge que tous les discours les plus agressifs prononcés contre lui par ses ennemis et ses adversaires politiques. L’action de la radio pendant la Guerre 1939-1945 (La radio de Londres et l’Appel du 18 Juin) et après (en Algérie : échec du putsch de 1961), la force des images dans les pays de l’Est (Relations RFA-RDA après 1961…) ont échappé aux gouvernements les plus dictatoriaux…
Votre décision a fait à la France et à la Francophonie plus de mal que tous les textes et les discours les plus virulents « anti-français » et « anti-francophonie » venant des milieux terroristes, anglo-saxons et tiers-mondialistes. Vous prouvé que vous n’êtes ni un vrai homme de progrès, ni un vrai démocrate, ni un vrai humaniste, ni un porte-parole plus inspiré et plus convaincant des pauvres, des peuples humiliés, meurtris, opprimés, affamés, déshumanisés, animalisés et chosifiés.
M. François Mitterrand avait soutenu Mobutu, un tyran sanguinaire et son régime dictatorial ; tenté de tromper les Africains avec le Discours de la Baule et transformé la crise congolaise en une véritable tragédie en ordonnant l’opération turquoise. Vous avez, à votre tour, apporté des béquilles et le soutien inespéré à ceux qui mettent notre Pays à feu et à sang et vous partez à Kinshasa pour les encourager à hâter l’Apocalypse Finale.
Aux prochaines élections présidentielles en France, nous ferons tout notre possible pour que les électeurs Français d’origine africaine et congolaise et tous les électeurs Français épris de paix, de bonne volonté, de liberté, d’amour, de justice et d’humanisme vous démontrent que leurs bulletins de vote comptent ; qu’ils ont tiré jusqu’au bout toutes les conséquences de votre voyage à Kinshasa et qu’ils ont bien découvert votre nature franche. Vous avez fait passer votre chance de devenir l’une des Figures de proue pour les Africains.
Lors de votre Messe noire à Kinshasa, vous serez considéré comme un raciste par notre Peuple en nous considérant comme des débiles mentaux, des enfants mineurs et des naïfs qu’on peut tromper, hypnotiser et mithridatiser avec des somnifères et des paroles douces et lénifiantes. Ne poussez pas trop loin le cynisme en prononçant des discours sur la démocratie et les droits de l’homme sur la Terre de nos Ancêtres. Vous serez irrationnel de vous adresser sur ce thème aux hommes médiocres et pervers déchus du pouvoir par notre Peuple à l’issue des élections du 28 Novembre 2011 car ces individus sont de pures créatures de l’Occident, des fruits mûrs et finis fabriqués dans les officines, les laboratoires et les moules de leurs maîtres occidentaux qui les ont transformés en fauves féroces, violents et sadiques dressés contre leur propre Patrie et contre leurs Compatriotes.
Mais vous n’avez aucune leçon à donner aux vrais Africains que nous sommes dans le domaine du respect de la dignité humaine, des libertés et des droits de l’homme et de la démocratie. Je m’étends à dessein sur ce point pour enlever toute illusion à certains Occidentaux qui sont de bonne foi mais qui sont malheureusement victimes de l’ignorance, des préjugés racistes surannés, du vol de l’histoire et de la falsification mensongère et meurtrière de la vérité historique et qui croient encore aux idées totalement fausses.
Qu’on consulte notamment les écrits des Africanistes et des Philosophes étrangers et africains tels que le Prof. Irung Tshitambal’a Mulang, « La conception de l’individu et de la démocratie en Afrique noire traditionnelle. Réflexion critique sur les études africanistes. », Zaïre-Afrique, Février 1993, pp. 71 -82 ; Cheikh Anta Diop, “Antériorité des civilisations nègres” et “Civilisation ou barbarie. Anthropologie sans complaisance”, Paris, Présence Africaine, 198, 1981 ; pp. 387 - 477 ; Obenga Théophile, “La philosophie pharaonique”, in Présence Africaine; 1986,, n° 137 - 138 ; p. 14 ; Towa Marcien, “L’idée d’une philosophie négro-africaine”, in Cahiers du Département de philosophie, 1987, n° 2, pp. 22 ; Gonidec, P.E., « Les systèmes politiques africains, Première partie : L’évolution - La scène politique - L’intégration nationale », Paris. Librairie générale de Droit et de Jurisprudence, p. 1971, pp 38 - 39, 40 ; Niamkey, Koffi, « La démocratie à l’africaine. Cours de Licence en philosophie. Abidjan, Textuel, 1985, p. 24, polyc. ; Fifatin, Maurice, « La notion de démocratie et les autorités traditionnelles en Afrique noire », in Annuaire du Tiers - Monde, IX, Paris, Ferdinand Nathan, 1987, p. 38 ; Deschamps, Hubert, « Les institutions politiques de l’Afrique noire », Paris, PUF, 1962, p. 26 ; Pongo Kivula, “Etude comparée des Contes du Décepteur dans les Littératures Luba et Mbala”, Mémoire de Licence en Langues et Littératures Africaines. Lubumbashi, 1984, pp. 14 – 16.
Sans trop uniformiser les données ni taire les particularités remarquables de certaines sociétés de l’Afrique précoloniale, ces Auteurs ont déjà définitivement démontré, à partir de l’Onomastique (signification des noms), des études sur l’Egypte ancienne, des proverbes, des textes philosophiques préexistants et d’une abstraction remarquable, du sens profond du déroulement de la palabre africaine..., dans la société africaine précoloniale, l’existence ontologique et la consistance axiologique de la personne humaine ainsi que sa dimension sociale prononcée et bénéfique en Afrique précoloniale. La personne humaine était une évidence première et irrécusable dans cette société. Sa subjectivité était inaliénable et toujours maintenue en éveil. L’individu pouvait toujours, se poser et s’imposer comme une conscience de soi, centre de conception et de décision, conscience critique, sujet libre et responsable, et s’affirmer dans la liberté du discours et dans la discussion par la confrontation des opinions diverses.
Les égyptologues ont démontré, de manière imposante, que c’est l’Egypte pharaonique, habitée par les Noirs, qui est la mère lointaine de la science et de la philosophie occidentale, de ces productions théoriques où le “je” se pose et s’impose comme sujet libre et responsable, comme puissance inventive et révolutionnaire, que les emprunts inavoués des philosophes grecs à la pensée de cette Egypte est évidente. La théorie des contraires d’Héraclite, la dialectique et les principes de l’âme chez Aristote, les catégories de l’être dans la philosophie comparée…. tirent leur origine de l’Egypte ancienne. Et la philosophie se caractérise, rappelons-le, par la réflexion, la rupture, grâce au doute, avec le donné, la capacité de soumettre la tradition à une critique sans complaisance, la primauté de l’individuel sur le collectif, la prise de conscience de soi comme pouvoir autonome du discours, comme liberté créatrice.
La palabre africaine consiste en des débats contradictoires et libres où chaque personne avait droit à la parole pour exprimer sans contrainte sa pensée, son opinion, ses arguments. Ces palabres mettent en évidence l’existence de l’esprit critique; montrent, ainsi que les sanctions qui en découlent, qu’il n’y avait pas de déterminisme social et absolu. Les sanctions interviennent là où il y a possibilité d’exercer la liberté et excès de liberté. De la pluralité d’opinions et d’arguments on aboutissait à un large “consensus”, à une décision exécutoire et opposable à tous et à chacun. La décision finale n’était donc pas un phénomène spontané et facile. Elle était conquise sur des subjectivités exigeantes. La nature polémique de la vérité était donc reconnue. C’était un système démocratique fondé sur l’exercice de la liberté, de la parole et de la vérité; une démocratie fondée sur la participation des adultes ou des vieillards aux prises des décisions politiques et sociales.
L’étude de la signification du nom dans la société négro-africaine a démontré que le nom, dans cette société, n’était pas une étiquette familiale comme en Occident. La personne humaine, tout en vivant dans la société, a une place unique. Nommer comporte un programme de vie que l’individu doit réaliser lui-même et non par procuration. Le nom indique l’historicité de chacun dans sa singularité et son unicité non communicable et non réitérable. Il marque chaque individu dans sa réalité ontologique. Le nom indique l’essence d’une personne et ne peut être cité à la légère.
Il existe partout en Afrique, des proverbes et des récits qui mettent en évidence l’importance de l’égo; des textes qui enseignent la ruse, la réflexion, la prudence, le recours à l’intelligence, à soi-même pour sortir victorieux du combat de la vie. Une soumission aveugle à autrui y est présentée comme une imprudence. Chez les Luba-Kasaï, les contes où la mangouste (“Kabundi”) est le héros principal illustrent ce point de vue.
Ces sociétés s’étaient donc efforcées de promouvoir l’aventure individuelle, l’indépendance d’esprit et de comportement et de donner à l’individu beaucoup de latitude.
La démocratie n’est pas compatible avec cette conception de l’homme dans la société africaine précoloniale, car la démocratie implique l’affirmation de l’individu comme une réalité valable et qui assume sa liberté; favorise l’imagination critique; renvoie chacun à la responsabilité personnelle, à la prise en charge de son propre destin conjoint à celui de sa communauté historique; offre à l’individu les possibilités d’émergence et d’épanouissement; respecte la diversité des opinions; est soucieuse de la vérité considérée comme chose publique, résultante de l’intersubjectivité et fille de la discussion, de la confrontation des opinions personnelles; vise à éveiller la conscience de soi historique et repousse la confiance aveugle à autrui ou à la tradition ainsi que la conception de l’histoire comme le déterminisme absolu.
Ce qui est dit sur la conception de la personne humaine dans la société négro-africaine précoloniale suggère déjà que cette tradition n’était pas incompatible avec la démocratie et ses implications. L’étude des régimes politiques africains révèle que la tradition politique n’était pas homogène, qu’elle était riche et variée. Elle montre, certes, qu’il y a eu en Afrique noire d’hier, comme ailleurs au monde, des régimes tyranniques ou despotiques. Le royaume d’Abomey (capitale historique de l’ancien Dahomey), par exemple, est considéré par les spécialistes des systèmes politiques africains comme une illustration du despotisme africain et constitue l’un des exemples les plus cités.
Toutefois, l’étude de ces mêmes régimes révèle aussi qu’il y a eu dans cette même Afrique des régimes démocratiques ou des pratiques démocratiques remarquables. Elle montre de manière frappante que l’aspiration constante vers le principe démocratique de gouvernement apparaît comme l’élément dominant du système politique négro-africain traditionnel, que le despotisme n’est pas du tout un mode ordinaire de gouvernement en Afrique noire traditionnelle….
Dans les systèmes politiques centralisés, il existait souvent des moyens de sanctionner ou d’empêcher la tendance à l’absolutisme, au despotisme, des mécanismes de participation du peuple au pouvoir ou de limitation de la liberté d’action du chef. Le pouvoir du Chef était tempéré par le Conseil Royal, la Cour de la « Reine-Mère », les fonctionnaires religieux, les sociétés secrètes qui jouaient un rôle dans l’investiture du roi, la sorcellerie, la rébellion ou l’émigration dynastique, les obligations qui pesaient sur le Chef. Il est démontré par ces Auteurs que les Empires Luba, Mongo, Kongo, Kuba, Lunda… au Congo étaient des régimes démocratiques. Le Chef suprême des Mossi (le Mogh’Naba), dans l’empire Mossi d’Ouagadougou avait autour de lui des nombreux fonctionnaires et dignitaires qui faisaient partie du Conseil des ministres ou du Conseil du Roi. Et le Conseil des ministres, qui était une sorte de tribunal d’Etat, prononçait le verdict qui était la manifestation de la volonté générale après une discussion générale. Certains proverbes africains mettent en évidence la soumission du Chef à un Conseil des Sages : «Le monarque apparemment tout-puissant, dit un proverbe, doit se soumettre au Conseil des Sages » ; «Un roi qui n’écoute pas les sages écoute les courtisans »...
Chez les Abouré, les Agni Indénié et Morafoué, le règne d’un souverain n’excédait jamais sept ans. Dans ce laps de temps, le souverain au pouvoir ne purifie son âme que deux fois à la rivière sacrée. Ce rituel accompli, il est tenu d’abdiquer à la fin de l’année qui suit le deuxième bain de purification (7ème année de règne). Cette même pratique existait aussi chez le royaume du Mogho. Le Chef dans les confédérations et lamanats de la Côte de Guinée était contrôlé de manière continuelle par le Mpanymfo (un collège de conseillers). Chez les Ashanti (actuel Ghana), les chefs provinciaux possédaient des larges pouvoirs qui venaient limiter ceux de l’Asantehene (le Chef Suprême). Il en est de même du Mwami (Roi) au Burundi, qui devait tenir compte de l’existence des autorités provinciales. Chez les Yoruba, le pouvoir du Chef (L’Alafin) était révocable et limité par un conseil représentant l’aristocratie, les corporations et la société Ogbeni (la principale association religieuse).
Les Africains n’ont donc pas attendu les Occidentaux, comme Montesquieu, pour entendre parler de la démocratie ou pour l’appliquer et mettre en place des mécanismes de participation collective au pouvoir, des mécanismes de contrôle de moyens et de pression sociale, des contrepoids du pouvoir de manière à éviter de tomber dans l’arbitraire et le despotisme.
L’Afrique précoloniale a connu aussi des systèmes politiques africains non centralisés. Dans ces systèmes, la définition de la démocratie, en tant qu’autogouvernement, en liberté, pour le peuple, a été appliquée. Dans ces systèmes, il n’y avait pas de distinction entre les gouvernements et les gouvernés. Le pouvoir était diffus dans la masse. Le souverain, le titulaire du pouvoir était le peuple tout entier, c’est-à-dire l’ensemble des adultes. Il n’y avait pas d’autorité politique établie, d’individus exerçant des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires, reconnus ou clairement définis. Toutefois, certains individus pouvaient acquérir une certaine prééminence sur les autres et être reconnus comme meneurs (et non comme gouvernants). Leur fonction consistait à conduire les discussions libres et publiques ou les palabres sur les questions d’intérêt général. Les individus devaient se conformer à un certain ordre social et l’exécution des décisions communes était garantie par la pression du groupe. Les Logoli et les Vougoussou vivant dans la partie occidentale du Kenya, les Bergdama et les Bochimans d’Afrique centrale constituent quelques-uns des exemples de ces sociétés communément citées.
Revenons ici sur la palabre africaine, dont la signification démocratique est évidente. Jadis, les adultes se réunissaient à l’ombre d’un gros arbre, l’ « arbre à palabre », généralement un fromager, arbre cher aux génies, pour deviser librement sur les affaires du village, trancher une grosse palabre. Au cours de longues discussions, chacun avait droit à la parole pour exprimer son opinion, exposer sans contrainte ses arguments. Ces débats contradictoires et libres, mettaient en jeu une pluralité d’opinions jusqu’à ce que l’on aboutisse à un large consensus, à une unanimité, à une décision qui devait être exécutée par tous par chacun. En cas de désaccord profond, le débat était relancé de manière à appeler les opposants à la raison, à la réflexion ou momentanément suspendu pour reprendre par après. Au cours de ces palabres publiques, certains finissaient par se rallier à l’opinion de la majorité, d’autres, qui constituaient une minorité finissaient par se taire ou s’abstenir. La décision finale n’était donc pas un phénomène spontané. Elle était conquise sur des subjectivités exigeantes... Elle impliquait l’expression libre des pensées divergentes, la présentation des arguments opposés et l’aboutissement d’un accord quasi général. La nature polémique de la vérité était donc reconnue. L’unanimisme n’existait pas. Tout le monde n’était donc pas d’accord avec tout le monde.
Ainsi se trouvait appliqué un système politique un système politique fondé sur l’exercice de la parole et de raison. L’aspiration constante vers le principe démocratique du gouvernement était l’élément dominant du système politique de la société négro-africaine précoloniale. Et le système démocratique était celui qui était ordinaire et le plus répandu. Et il a été même démontré que la Grèce antique, Berceau de la culture, de la civilisation et de la démocratie occidentale (Athènes) était habitée par les Noirs et s’était inspirée de cette culture, de cette civilisation et de cette démocratie.
Les Occidentaux ont bloqué l’évolution de la société africaine, tenté de s’approprier la paternité de la démocratie et essayé d’en faire une denrée exclusivement occidentale et envers laquelle les Africains n’ont qu’un seul droit : celui d’en mourir de rêve, d’envie, d’aspiration et d’appétit.
Vous n’avez pas démenti les écrits des auteurs qui ont affirmé que l’Occident, non seulement a provoqué les deux guerres mondiales, mais est même à l’origine de différents systèmes de violence, d’horreurs, d’atrocités, de cruautés, de vices, de crimes et d’oppression connus et qu’il a disséminés dans le Monde et même appris aux autres peuples (esclavage, colonisation, génocide, extermination des autres peuples, prédation et pillages des richesses des autres continents, multinationales…).
Pour ces Auteurs, c’est en Occident que se trouvent les géniteurs, les tuteurs et les parrains politiques et financiers des systèmes arbitraires et dictatoriaux africains et des monstres africains qui mettent leurs propres pays à feu et à sang.
Ces Auteurs décrivent comment les ressortissants des différentes tribus africaines vivaient en fraternité, en harmonie et en paix entre eux, et comment, dès la colonisation, les occidentaux (colons et missionnaires), bible dans une main et fusil dans l’autre main, ont appris aux Autochtones au Rwanda, au Congo, au Burundi et ailleurs des leçons sur les différences morphologiques et culturelles entre les ressortissants des tribus différentes ; distillé le venin, la haine et les germes de la violence dans l’âme pure, les esprits sains et les cœurs nobles des peuples innocents ; les ont opposés les uns contre les autres et ont poussé les esprits faibles et victimes de ces leçons à s’entretuer entre eux jusqu’au génocide.
Ces maux et ces vices se retournent même contre l’Occident. Le débat sérieux, sincère et honnête sur les causes profondes de l’Immigration ainsi que sur la solution vraie, valable, appropriée et durable à ce problème ne peut que troubler la conscience des Occidentaux crédibles.
Peut-on affirmer sans être contredit par les faits que l’Occident a engagé l’Humanité dans la voie du véritable progrès ? La conception purement matérialiste et individualiste des intérêts est incompatible avec le vrai progrès qui est un processus intégré de la jouissance des libertés et des droits de l’homme et dont les citoyens libres sont les moteurs, les artisans et les bénéficiaires.
La conception purement matérialiste et individualiste du progrès est erronée, étroite, maléfique et génératrice des fléaux tels que les crises économiques récurrentes, la corruption, les structures et les conditions politiques, économiques et sociales qui asservissent l’homme, mutilent et affaiblissent ses capacités et ses possibilités d’initiative, de réflexion, d’action et d’épanouissement ; les privations d’opportunités, la précarité, l’insécurité, les conflits armés, le terrorisme, le chômage, le suicide, les famines, la pauvreté, le non-respect de la dignité et des droits de la femme, les violations des libertés et des droits de l’homme, la malnutrition, la montée des extrémismes, le racisme, le réchauffement climatique, la dépravation des mœurs, le trafic des êtres humains, la drogue, la pollution, la destruction de l’environnement, de l’écosystème et de la biosphère… Quelles que soient leur forme et leurs variantes, ces fléaux concernent tous les pays, riches ou pauvres.
Pourquoi les Occidentaux malgré les profits et les bénéfices réalisés dans leurs entreprises réduisent-ils constamment le nombre de leurs Compatriotes employés et les paient-ils mal ? Pourquoi les Occidentaux laissent-ils leurs Compatriotes sans emplois ici en Occident et délocalisent-ils leurs entreprises sur les autres continents ? Quelle leçon profonde tire-t-on de la Dialectique d’Hegel sur le « Le Maître et l’Esclave » ?
Médite-t-on sur les analyses telles que « L’Empire du mal » et « La haine de l’Occident » publiées par le Professeur Suisse Jean Ziegler.
Peut-on dire qu’on lutte contre le Terrorisme pendant qu’on soutient un agent d’Al-Qaeda :
Deux Hauts Dignitaires du régime de Kinshasa ont été en visite à Téhéran. L’Iran est l’un des rares pays qui ont salué par un message officiel le hold-up électoral de Kinshasa et déclaré que l’usurpateur est « Un Président d’un pays frère et ami avec lequel il comptait intensifier la coopération ».
The Sunday Times a, dans ses plusieurs éditions, alerté la conscience internationale en faisant état de plusieurs tonnes d’uranium congolais vendu à l’Iran et qui est utilisé et enrichi pour l’acquisition de la bombe atomique par l’Iran.
Plusieurs ressortissants des pays réputés être adeptes et agents de l’Al-Qaeda sont au Congo sur invitation de l’imposteur : là, sous un commerce de façade, ils sont mis en contact direct, grâce à des commissions données à l’imposteur, avec tous les minerais congolais y compris avec l’uranium et avec les différents matériels utilisés dans les explosifs avec lesquels ils sèment la désolation, l’insécurité, la mort et le deuil à travers le Monde, y compris en France et dans tous les pays démocratiques occidentaux. Au Congo, ils blanchissent l’argent sale, trafiquent les métaux précieux y compris l’uranium, financent le terrorisme international…
Les Responsables et Experts Américains, comme William Perry et McNamara, ont prévu dans un avenir très proche une probabilité supérieure à 50 % de frappe nucléaire contre les cibles américaines dans le Monde (McNamara, Foreign Policy, mai -juin 2005, Cité par Noam Chomsky, « Les Etats manqués », Fayard, p.17). Pour Graham Allison, il y a un consensus chez les Experts de la Sécurité Nationale Américaine pour penser qu’un attentat à la bombe sale était inévitable et qu’un attentat à l’arme nucléaire est très probable si les matières fissiles – l’ingrédient essentiel – ne sont récupérées et sécurisées (Op. Cit., p. 17).
Peut-on dire qu’on condamne le génocide pendant qu’on embrasse un génocidaire :
Le Drogué de Kinshasa est un génocidaire. Il tue lui-même sans arrêt. Il s’est rendu coupable de nombreux crimes depuis qu’il est arrivé dans notre Pays (crimes de guerre, crimes contre l’humanité, violences sexuelles, déplacements forcés des personnes, massacres des populations civiles non armées, assassinats des Combattants de la Liberté et de leurs Leaders, crime de génocide mené contre notre Peuple…). Pendant et après les élections, plusieurs cadavres des Congolais ont été vus flottant sur les eaux du fleuve Congo, de la rivière Ndjili et des étangs du Mont Ngaliema et trouvés enterrés dans la fosse commune de Kimwenza.
Il a en outre conclu depuis bien longtemps des alliances avec les génocidaires interahamwe hutus rwandais qu’il héberge et protège au Congo. Cfr. : les aveux de She Okitundu, la célébration des fêtes de fin d’années ensemble à Rutshuru, la supervision des bureaux de vote par ces génocidaires…..
Peut-on dire qu’on est démocrate ; que les élections libres, transparentes et démocratiques revêtent une importance cruciale dans sa vie et que la Vérité des urnes doit être respectée par tous pendant qu’on légitime un usurpateur qui devait être disqualifié et on crache sur le Gagnant de ces élections ? Je mets, à votre disposition, en annexe, un Document contenant des preuves inattaquables de la Disqualification de l’imposteur et de la Victoire éclatante de Son Excellence Monsieur Etienne Tshisekedi.
Fait le 30 Août 2012.
Dr François Tshipamba Mpuila
E-mail : tshipambampuila@yahoo.fr
_________________
Pour le Bureau d’études, expertise et stratégies de l’UDPS
Dr François Tshipamba Mpuila Coordonnateur
Contact : GSM 0032-485-270-866 ; Tél : 0032-16-60-70-86 ; E-mail : tshipambampuila@yahoo.fr
Réponse à Monsieur François Hollande
Président de la République Française
Palais de l’Elysée, 55 Rue du Faubourg Saint Honoré, 75008 Paris
« Dis-moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es », et « Qui se ressemblent s’assemblent ».
Monsieur le Président,
Vous avez, en âme et conscience et en connaissance de cause, pris la grave décision de maintenir la tenue du prochain Sommet de la Francophonie à Kinshasa et d’aller y participer personnellement. Assumez courageusement et pleinement, sans échappatoire, ni esquive ni faux fuyants, toute la responsabilité de cette décision qui consiste à aller légitimer le régime arbitraire, tyrannique, génocidaire et prédateur vomi par notre Peuple le 28 Novembre 2011 et à donner votre onction aux « Hors-la-loi », aux truands, aux pilleurs des caisses du Trésor Public, aux fossoyeurs de l’Etat, aux ennemis de la démocratie, de la dignité humaine, des libertés et des droits de l’homme, aux violeurs des bébés, aux massacreurs de notre Peuple, des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes, des étudiants, des syndicalistes et des combattants de la liberté.
Vous serez considéré comme un sadique à Kinshasa si vous tentez d’organiser des entretiens avec les leaders congolais démocrates, humanistes et pacifistes alors que vous allez à Kinshasa pour vous acoquiner, flirter et festoyer avec leurs oppresseurs, bourreaux et assassins. Notre Peuple se désolidarisera totalement de votre Messe noire que vous célébrerez avec les monstres paradoxalement considérés comme vos amis, vos copains, vos compagnons, vos camarades et les porte-étendards excellents de la Francophonie et de la Culture Française. Notre Peuple sera absent de votre Messe noire qui sera une activité maffieuse et criminelle et le lieu du nième complot ourdi contre sa dignité, sa volonté souveraine, sa liberté et ses intérêts vitaux.
Les médias seront inévitablement là. Rappelez-vous que le poids des mots, l’impact des photos et le choc des images rapprochent ou séparent les hommes, les peuples et les Etats. La guerre du Vietnam a été perdue par les Etats-Unis non pas sur le terrain mais devant les postes de télévision. La guerre d’Afghanistan a été perdue par l’URSS sans images télévisées pour les Soviétiques, mais celles tournées par les journalistes occidentaux ont fait plus de mal au Kremlin que les discours onusiens les plus antisoviétiques. La photo de M. Didier Reynders à Lubumbashi offrant l’or et l’encens à l’imposteur a fait le tour du Monde et a fait plus de mal à cet homme politique belge que tous les discours les plus agressifs prononcés contre lui par ses ennemis et ses adversaires politiques. L’action de la radio pendant la Guerre 1939-1945 (La radio de Londres et l’Appel du 18 Juin) et après (en Algérie : échec du putsch de 1961), la force des images dans les pays de l’Est (Relations RFA-RDA après 1961…) ont échappé aux gouvernements les plus dictatoriaux…
Votre décision a fait à la France et à la Francophonie plus de mal que tous les textes et les discours les plus virulents « anti-français » et « anti-francophonie » venant des milieux terroristes, anglo-saxons et tiers-mondialistes. Vous prouvé que vous n’êtes ni un vrai homme de progrès, ni un vrai démocrate, ni un vrai humaniste, ni un porte-parole plus inspiré et plus convaincant des pauvres, des peuples humiliés, meurtris, opprimés, affamés, déshumanisés, animalisés et chosifiés.
M. François Mitterrand avait soutenu Mobutu, un tyran sanguinaire et son régime dictatorial ; tenté de tromper les Africains avec le Discours de la Baule et transformé la crise congolaise en une véritable tragédie en ordonnant l’opération turquoise. Vous avez, à votre tour, apporté des béquilles et le soutien inespéré à ceux qui mettent notre Pays à feu et à sang et vous partez à Kinshasa pour les encourager à hâter l’Apocalypse Finale.
Aux prochaines élections présidentielles en France, nous ferons tout notre possible pour que les électeurs Français d’origine africaine et congolaise et tous les électeurs Français épris de paix, de bonne volonté, de liberté, d’amour, de justice et d’humanisme vous démontrent que leurs bulletins de vote comptent ; qu’ils ont tiré jusqu’au bout toutes les conséquences de votre voyage à Kinshasa et qu’ils ont bien découvert votre nature franche. Vous avez fait passer votre chance de devenir l’une des Figures de proue pour les Africains.
Lors de votre Messe noire à Kinshasa, vous serez considéré comme un raciste par notre Peuple en nous considérant comme des débiles mentaux, des enfants mineurs et des naïfs qu’on peut tromper, hypnotiser et mithridatiser avec des somnifères et des paroles douces et lénifiantes. Ne poussez pas trop loin le cynisme en prononçant des discours sur la démocratie et les droits de l’homme sur la Terre de nos Ancêtres. Vous serez irrationnel de vous adresser sur ce thème aux hommes médiocres et pervers déchus du pouvoir par notre Peuple à l’issue des élections du 28 Novembre 2011 car ces individus sont de pures créatures de l’Occident, des fruits mûrs et finis fabriqués dans les officines, les laboratoires et les moules de leurs maîtres occidentaux qui les ont transformés en fauves féroces, violents et sadiques dressés contre leur propre Patrie et contre leurs Compatriotes.
Mais vous n’avez aucune leçon à donner aux vrais Africains que nous sommes dans le domaine du respect de la dignité humaine, des libertés et des droits de l’homme et de la démocratie. Je m’étends à dessein sur ce point pour enlever toute illusion à certains Occidentaux qui sont de bonne foi mais qui sont malheureusement victimes de l’ignorance, des préjugés racistes surannés, du vol de l’histoire et de la falsification mensongère et meurtrière de la vérité historique et qui croient encore aux idées totalement fausses.
Qu’on consulte notamment les écrits des Africanistes et des Philosophes étrangers et africains tels que le Prof. Irung Tshitambal’a Mulang, « La conception de l’individu et de la démocratie en Afrique noire traditionnelle. Réflexion critique sur les études africanistes. », Zaïre-Afrique, Février 1993, pp. 71 -82 ; Cheikh Anta Diop, “Antériorité des civilisations nègres” et “Civilisation ou barbarie. Anthropologie sans complaisance”, Paris, Présence Africaine, 198, 1981 ; pp. 387 - 477 ; Obenga Théophile, “La philosophie pharaonique”, in Présence Africaine; 1986,, n° 137 - 138 ; p. 14 ; Towa Marcien, “L’idée d’une philosophie négro-africaine”, in Cahiers du Département de philosophie, 1987, n° 2, pp. 22 ; Gonidec, P.E., « Les systèmes politiques africains, Première partie : L’évolution - La scène politique - L’intégration nationale », Paris. Librairie générale de Droit et de Jurisprudence, p. 1971, pp 38 - 39, 40 ; Niamkey, Koffi, « La démocratie à l’africaine. Cours de Licence en philosophie. Abidjan, Textuel, 1985, p. 24, polyc. ; Fifatin, Maurice, « La notion de démocratie et les autorités traditionnelles en Afrique noire », in Annuaire du Tiers - Monde, IX, Paris, Ferdinand Nathan, 1987, p. 38 ; Deschamps, Hubert, « Les institutions politiques de l’Afrique noire », Paris, PUF, 1962, p. 26 ; Pongo Kivula, “Etude comparée des Contes du Décepteur dans les Littératures Luba et Mbala”, Mémoire de Licence en Langues et Littératures Africaines. Lubumbashi, 1984, pp. 14 – 16.
Sans trop uniformiser les données ni taire les particularités remarquables de certaines sociétés de l’Afrique précoloniale, ces Auteurs ont déjà définitivement démontré, à partir de l’Onomastique (signification des noms), des études sur l’Egypte ancienne, des proverbes, des textes philosophiques préexistants et d’une abstraction remarquable, du sens profond du déroulement de la palabre africaine..., dans la société africaine précoloniale, l’existence ontologique et la consistance axiologique de la personne humaine ainsi que sa dimension sociale prononcée et bénéfique en Afrique précoloniale. La personne humaine était une évidence première et irrécusable dans cette société. Sa subjectivité était inaliénable et toujours maintenue en éveil. L’individu pouvait toujours, se poser et s’imposer comme une conscience de soi, centre de conception et de décision, conscience critique, sujet libre et responsable, et s’affirmer dans la liberté du discours et dans la discussion par la confrontation des opinions diverses.
Les égyptologues ont démontré, de manière imposante, que c’est l’Egypte pharaonique, habitée par les Noirs, qui est la mère lointaine de la science et de la philosophie occidentale, de ces productions théoriques où le “je” se pose et s’impose comme sujet libre et responsable, comme puissance inventive et révolutionnaire, que les emprunts inavoués des philosophes grecs à la pensée de cette Egypte est évidente. La théorie des contraires d’Héraclite, la dialectique et les principes de l’âme chez Aristote, les catégories de l’être dans la philosophie comparée…. tirent leur origine de l’Egypte ancienne. Et la philosophie se caractérise, rappelons-le, par la réflexion, la rupture, grâce au doute, avec le donné, la capacité de soumettre la tradition à une critique sans complaisance, la primauté de l’individuel sur le collectif, la prise de conscience de soi comme pouvoir autonome du discours, comme liberté créatrice.
La palabre africaine consiste en des débats contradictoires et libres où chaque personne avait droit à la parole pour exprimer sans contrainte sa pensée, son opinion, ses arguments. Ces palabres mettent en évidence l’existence de l’esprit critique; montrent, ainsi que les sanctions qui en découlent, qu’il n’y avait pas de déterminisme social et absolu. Les sanctions interviennent là où il y a possibilité d’exercer la liberté et excès de liberté. De la pluralité d’opinions et d’arguments on aboutissait à un large “consensus”, à une décision exécutoire et opposable à tous et à chacun. La décision finale n’était donc pas un phénomène spontané et facile. Elle était conquise sur des subjectivités exigeantes. La nature polémique de la vérité était donc reconnue. C’était un système démocratique fondé sur l’exercice de la liberté, de la parole et de la vérité; une démocratie fondée sur la participation des adultes ou des vieillards aux prises des décisions politiques et sociales.
L’étude de la signification du nom dans la société négro-africaine a démontré que le nom, dans cette société, n’était pas une étiquette familiale comme en Occident. La personne humaine, tout en vivant dans la société, a une place unique. Nommer comporte un programme de vie que l’individu doit réaliser lui-même et non par procuration. Le nom indique l’historicité de chacun dans sa singularité et son unicité non communicable et non réitérable. Il marque chaque individu dans sa réalité ontologique. Le nom indique l’essence d’une personne et ne peut être cité à la légère.
Il existe partout en Afrique, des proverbes et des récits qui mettent en évidence l’importance de l’égo; des textes qui enseignent la ruse, la réflexion, la prudence, le recours à l’intelligence, à soi-même pour sortir victorieux du combat de la vie. Une soumission aveugle à autrui y est présentée comme une imprudence. Chez les Luba-Kasaï, les contes où la mangouste (“Kabundi”) est le héros principal illustrent ce point de vue.
Ces sociétés s’étaient donc efforcées de promouvoir l’aventure individuelle, l’indépendance d’esprit et de comportement et de donner à l’individu beaucoup de latitude.
La démocratie n’est pas compatible avec cette conception de l’homme dans la société africaine précoloniale, car la démocratie implique l’affirmation de l’individu comme une réalité valable et qui assume sa liberté; favorise l’imagination critique; renvoie chacun à la responsabilité personnelle, à la prise en charge de son propre destin conjoint à celui de sa communauté historique; offre à l’individu les possibilités d’émergence et d’épanouissement; respecte la diversité des opinions; est soucieuse de la vérité considérée comme chose publique, résultante de l’intersubjectivité et fille de la discussion, de la confrontation des opinions personnelles; vise à éveiller la conscience de soi historique et repousse la confiance aveugle à autrui ou à la tradition ainsi que la conception de l’histoire comme le déterminisme absolu.
Ce qui est dit sur la conception de la personne humaine dans la société négro-africaine précoloniale suggère déjà que cette tradition n’était pas incompatible avec la démocratie et ses implications. L’étude des régimes politiques africains révèle que la tradition politique n’était pas homogène, qu’elle était riche et variée. Elle montre, certes, qu’il y a eu en Afrique noire d’hier, comme ailleurs au monde, des régimes tyranniques ou despotiques. Le royaume d’Abomey (capitale historique de l’ancien Dahomey), par exemple, est considéré par les spécialistes des systèmes politiques africains comme une illustration du despotisme africain et constitue l’un des exemples les plus cités.
Toutefois, l’étude de ces mêmes régimes révèle aussi qu’il y a eu dans cette même Afrique des régimes démocratiques ou des pratiques démocratiques remarquables. Elle montre de manière frappante que l’aspiration constante vers le principe démocratique de gouvernement apparaît comme l’élément dominant du système politique négro-africain traditionnel, que le despotisme n’est pas du tout un mode ordinaire de gouvernement en Afrique noire traditionnelle….
Dans les systèmes politiques centralisés, il existait souvent des moyens de sanctionner ou d’empêcher la tendance à l’absolutisme, au despotisme, des mécanismes de participation du peuple au pouvoir ou de limitation de la liberté d’action du chef. Le pouvoir du Chef était tempéré par le Conseil Royal, la Cour de la « Reine-Mère », les fonctionnaires religieux, les sociétés secrètes qui jouaient un rôle dans l’investiture du roi, la sorcellerie, la rébellion ou l’émigration dynastique, les obligations qui pesaient sur le Chef. Il est démontré par ces Auteurs que les Empires Luba, Mongo, Kongo, Kuba, Lunda… au Congo étaient des régimes démocratiques. Le Chef suprême des Mossi (le Mogh’Naba), dans l’empire Mossi d’Ouagadougou avait autour de lui des nombreux fonctionnaires et dignitaires qui faisaient partie du Conseil des ministres ou du Conseil du Roi. Et le Conseil des ministres, qui était une sorte de tribunal d’Etat, prononçait le verdict qui était la manifestation de la volonté générale après une discussion générale. Certains proverbes africains mettent en évidence la soumission du Chef à un Conseil des Sages : «Le monarque apparemment tout-puissant, dit un proverbe, doit se soumettre au Conseil des Sages » ; «Un roi qui n’écoute pas les sages écoute les courtisans »...
Chez les Abouré, les Agni Indénié et Morafoué, le règne d’un souverain n’excédait jamais sept ans. Dans ce laps de temps, le souverain au pouvoir ne purifie son âme que deux fois à la rivière sacrée. Ce rituel accompli, il est tenu d’abdiquer à la fin de l’année qui suit le deuxième bain de purification (7ème année de règne). Cette même pratique existait aussi chez le royaume du Mogho. Le Chef dans les confédérations et lamanats de la Côte de Guinée était contrôlé de manière continuelle par le Mpanymfo (un collège de conseillers). Chez les Ashanti (actuel Ghana), les chefs provinciaux possédaient des larges pouvoirs qui venaient limiter ceux de l’Asantehene (le Chef Suprême). Il en est de même du Mwami (Roi) au Burundi, qui devait tenir compte de l’existence des autorités provinciales. Chez les Yoruba, le pouvoir du Chef (L’Alafin) était révocable et limité par un conseil représentant l’aristocratie, les corporations et la société Ogbeni (la principale association religieuse).
Les Africains n’ont donc pas attendu les Occidentaux, comme Montesquieu, pour entendre parler de la démocratie ou pour l’appliquer et mettre en place des mécanismes de participation collective au pouvoir, des mécanismes de contrôle de moyens et de pression sociale, des contrepoids du pouvoir de manière à éviter de tomber dans l’arbitraire et le despotisme.
L’Afrique précoloniale a connu aussi des systèmes politiques africains non centralisés. Dans ces systèmes, la définition de la démocratie, en tant qu’autogouvernement, en liberté, pour le peuple, a été appliquée. Dans ces systèmes, il n’y avait pas de distinction entre les gouvernements et les gouvernés. Le pouvoir était diffus dans la masse. Le souverain, le titulaire du pouvoir était le peuple tout entier, c’est-à-dire l’ensemble des adultes. Il n’y avait pas d’autorité politique établie, d’individus exerçant des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires, reconnus ou clairement définis. Toutefois, certains individus pouvaient acquérir une certaine prééminence sur les autres et être reconnus comme meneurs (et non comme gouvernants). Leur fonction consistait à conduire les discussions libres et publiques ou les palabres sur les questions d’intérêt général. Les individus devaient se conformer à un certain ordre social et l’exécution des décisions communes était garantie par la pression du groupe. Les Logoli et les Vougoussou vivant dans la partie occidentale du Kenya, les Bergdama et les Bochimans d’Afrique centrale constituent quelques-uns des exemples de ces sociétés communément citées.
Revenons ici sur la palabre africaine, dont la signification démocratique est évidente. Jadis, les adultes se réunissaient à l’ombre d’un gros arbre, l’ « arbre à palabre », généralement un fromager, arbre cher aux génies, pour deviser librement sur les affaires du village, trancher une grosse palabre. Au cours de longues discussions, chacun avait droit à la parole pour exprimer son opinion, exposer sans contrainte ses arguments. Ces débats contradictoires et libres, mettaient en jeu une pluralité d’opinions jusqu’à ce que l’on aboutisse à un large consensus, à une unanimité, à une décision qui devait être exécutée par tous par chacun. En cas de désaccord profond, le débat était relancé de manière à appeler les opposants à la raison, à la réflexion ou momentanément suspendu pour reprendre par après. Au cours de ces palabres publiques, certains finissaient par se rallier à l’opinion de la majorité, d’autres, qui constituaient une minorité finissaient par se taire ou s’abstenir. La décision finale n’était donc pas un phénomène spontané. Elle était conquise sur des subjectivités exigeantes... Elle impliquait l’expression libre des pensées divergentes, la présentation des arguments opposés et l’aboutissement d’un accord quasi général. La nature polémique de la vérité était donc reconnue. L’unanimisme n’existait pas. Tout le monde n’était donc pas d’accord avec tout le monde.
Ainsi se trouvait appliqué un système politique un système politique fondé sur l’exercice de la parole et de raison. L’aspiration constante vers le principe démocratique du gouvernement était l’élément dominant du système politique de la société négro-africaine précoloniale. Et le système démocratique était celui qui était ordinaire et le plus répandu. Et il a été même démontré que la Grèce antique, Berceau de la culture, de la civilisation et de la démocratie occidentale (Athènes) était habitée par les Noirs et s’était inspirée de cette culture, de cette civilisation et de cette démocratie.
Les Occidentaux ont bloqué l’évolution de la société africaine, tenté de s’approprier la paternité de la démocratie et essayé d’en faire une denrée exclusivement occidentale et envers laquelle les Africains n’ont qu’un seul droit : celui d’en mourir de rêve, d’envie, d’aspiration et d’appétit.
Vous n’avez pas démenti les écrits des auteurs qui ont affirmé que l’Occident, non seulement a provoqué les deux guerres mondiales, mais est même à l’origine de différents systèmes de violence, d’horreurs, d’atrocités, de cruautés, de vices, de crimes et d’oppression connus et qu’il a disséminés dans le Monde et même appris aux autres peuples (esclavage, colonisation, génocide, extermination des autres peuples, prédation et pillages des richesses des autres continents, multinationales…).
Pour ces Auteurs, c’est en Occident que se trouvent les géniteurs, les tuteurs et les parrains politiques et financiers des systèmes arbitraires et dictatoriaux africains et des monstres africains qui mettent leurs propres pays à feu et à sang.
Ces Auteurs décrivent comment les ressortissants des différentes tribus africaines vivaient en fraternité, en harmonie et en paix entre eux, et comment, dès la colonisation, les occidentaux (colons et missionnaires), bible dans une main et fusil dans l’autre main, ont appris aux Autochtones au Rwanda, au Congo, au Burundi et ailleurs des leçons sur les différences morphologiques et culturelles entre les ressortissants des tribus différentes ; distillé le venin, la haine et les germes de la violence dans l’âme pure, les esprits sains et les cœurs nobles des peuples innocents ; les ont opposés les uns contre les autres et ont poussé les esprits faibles et victimes de ces leçons à s’entretuer entre eux jusqu’au génocide.
Ces maux et ces vices se retournent même contre l’Occident. Le débat sérieux, sincère et honnête sur les causes profondes de l’Immigration ainsi que sur la solution vraie, valable, appropriée et durable à ce problème ne peut que troubler la conscience des Occidentaux crédibles.
Peut-on affirmer sans être contredit par les faits que l’Occident a engagé l’Humanité dans la voie du véritable progrès ? La conception purement matérialiste et individualiste des intérêts est incompatible avec le vrai progrès qui est un processus intégré de la jouissance des libertés et des droits de l’homme et dont les citoyens libres sont les moteurs, les artisans et les bénéficiaires.
La conception purement matérialiste et individualiste du progrès est erronée, étroite, maléfique et génératrice des fléaux tels que les crises économiques récurrentes, la corruption, les structures et les conditions politiques, économiques et sociales qui asservissent l’homme, mutilent et affaiblissent ses capacités et ses possibilités d’initiative, de réflexion, d’action et d’épanouissement ; les privations d’opportunités, la précarité, l’insécurité, les conflits armés, le terrorisme, le chômage, le suicide, les famines, la pauvreté, le non-respect de la dignité et des droits de la femme, les violations des libertés et des droits de l’homme, la malnutrition, la montée des extrémismes, le racisme, le réchauffement climatique, la dépravation des mœurs, le trafic des êtres humains, la drogue, la pollution, la destruction de l’environnement, de l’écosystème et de la biosphère… Quelles que soient leur forme et leurs variantes, ces fléaux concernent tous les pays, riches ou pauvres.
Pourquoi les Occidentaux malgré les profits et les bénéfices réalisés dans leurs entreprises réduisent-ils constamment le nombre de leurs Compatriotes employés et les paient-ils mal ? Pourquoi les Occidentaux laissent-ils leurs Compatriotes sans emplois ici en Occident et délocalisent-ils leurs entreprises sur les autres continents ? Quelle leçon profonde tire-t-on de la Dialectique d’Hegel sur le « Le Maître et l’Esclave » ?
Médite-t-on sur les analyses telles que « L’Empire du mal » et « La haine de l’Occident » publiées par le Professeur Suisse Jean Ziegler.
Peut-on dire qu’on lutte contre le Terrorisme pendant qu’on soutient un agent d’Al-Qaeda :
Deux Hauts Dignitaires du régime de Kinshasa ont été en visite à Téhéran. L’Iran est l’un des rares pays qui ont salué par un message officiel le hold-up électoral de Kinshasa et déclaré que l’usurpateur est « Un Président d’un pays frère et ami avec lequel il comptait intensifier la coopération ».
The Sunday Times a, dans ses plusieurs éditions, alerté la conscience internationale en faisant état de plusieurs tonnes d’uranium congolais vendu à l’Iran et qui est utilisé et enrichi pour l’acquisition de la bombe atomique par l’Iran.
Plusieurs ressortissants des pays réputés être adeptes et agents de l’Al-Qaeda sont au Congo sur invitation de l’imposteur : là, sous un commerce de façade, ils sont mis en contact direct, grâce à des commissions données à l’imposteur, avec tous les minerais congolais y compris avec l’uranium et avec les différents matériels utilisés dans les explosifs avec lesquels ils sèment la désolation, l’insécurité, la mort et le deuil à travers le Monde, y compris en France et dans tous les pays démocratiques occidentaux. Au Congo, ils blanchissent l’argent sale, trafiquent les métaux précieux y compris l’uranium, financent le terrorisme international…
Les Responsables et Experts Américains, comme William Perry et McNamara, ont prévu dans un avenir très proche une probabilité supérieure à 50 % de frappe nucléaire contre les cibles américaines dans le Monde (McNamara, Foreign Policy, mai -juin 2005, Cité par Noam Chomsky, « Les Etats manqués », Fayard, p.17). Pour Graham Allison, il y a un consensus chez les Experts de la Sécurité Nationale Américaine pour penser qu’un attentat à la bombe sale était inévitable et qu’un attentat à l’arme nucléaire est très probable si les matières fissiles – l’ingrédient essentiel – ne sont récupérées et sécurisées (Op. Cit., p. 17).
Peut-on dire qu’on condamne le génocide pendant qu’on embrasse un génocidaire :
Le Drogué de Kinshasa est un génocidaire. Il tue lui-même sans arrêt. Il s’est rendu coupable de nombreux crimes depuis qu’il est arrivé dans notre Pays (crimes de guerre, crimes contre l’humanité, violences sexuelles, déplacements forcés des personnes, massacres des populations civiles non armées, assassinats des Combattants de la Liberté et de leurs Leaders, crime de génocide mené contre notre Peuple…). Pendant et après les élections, plusieurs cadavres des Congolais ont été vus flottant sur les eaux du fleuve Congo, de la rivière Ndjili et des étangs du Mont Ngaliema et trouvés enterrés dans la fosse commune de Kimwenza.
Il a en outre conclu depuis bien longtemps des alliances avec les génocidaires interahamwe hutus rwandais qu’il héberge et protège au Congo. Cfr. : les aveux de She Okitundu, la célébration des fêtes de fin d’années ensemble à Rutshuru, la supervision des bureaux de vote par ces génocidaires…..
Peut-on dire qu’on est démocrate ; que les élections libres, transparentes et démocratiques revêtent une importance cruciale dans sa vie et que la Vérité des urnes doit être respectée par tous pendant qu’on légitime un usurpateur qui devait être disqualifié et on crache sur le Gagnant de ces élections ? Je mets, à votre disposition, en annexe, un Document contenant des preuves inattaquables de la Disqualification de l’imposteur et de la Victoire éclatante de Son Excellence Monsieur Etienne Tshisekedi.
Fait le 30 Août 2012.
Dr François Tshipamba Mpuila
E-mail : tshipambampuila@yahoo.fr
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Pour le Bureau d’études, expertise et stratégies de l’UDPS
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