Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
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27 juin 2012
Raymond Tshibanda: le Rwanda rallume le divisionnisme au Congo
Revenant de New York, le ministre congolais des Affaires étrangères Raymond Tshibanda s’est longuement entretenu avec son homologue Didier Reynders de la situation au Nord Kivu. « Lorsque nous avons reçu les preuves établissant que la nouvelle rébellion du M23 avait bénéficié, dès février, du soutien d’éléments infiltrés depuis le Rwanda, nous avons amené ces informations à Kigali, compte tenu de nos relations de bon voisinage. Les réunions se sont multipliées à tous les niveaux, j’ai même rencontré le président Kagame lui-même. Une commission mixte, congolaise et rwandaise, a interrogé les hommes qui avaient fait défection, et l’évidence absolue d’un soutien rwandais s’est imposée, en dépit des dénégations rwandaises, car les transfuges ont été à même de donner tous les détails : leur nom, leur commune d’origine, le nom du chef de secteur etc…. »
Pour le ministre, « un tel fait est en contradiction avec les efforts déployés depuis 2009 où des accords de paix avaient été conclus : tenant compte des préoccupations du Rwanda, nous avons engagé des opérations militaires contre les rebelles hutus des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) ; de 7 à 8000 hommes en 2008, ils ne sont plus que 800 aujourd’hui, dispersés en petits groupes. Mais la situation actuelle au Nord Kivu pourrait leur permettre de se réorganiser, c’est le premier résultat concret de cette mutinerie qui mobilise les forces gouvernementales et a empêché que se poursuivent les opétrations qui étaient en cours contre les FDLR…»Le ministre souligne aussi que la communauté rwandophone congolaise, au nom de laquelle les mutins d’hier et d’aujourd’hui prétendent combattre, a bénéficié de nombreuses mesures d’intégration, tant au sein de l’armée que des institutions politiques et que le rapatriement de réfugiés congolais tutsis se trouvant au Rwanda a été entamé, supervisé par une commission tripartite à laquelle participe le HCR.. En dépit de ces efforts d’intégration, de ce refus de toute discrimination, il souligne que « nous avons les preuves qu’au Rwanda, de hauts responsables téléphonent à des représentants des Tutsis congolais, militaires et politiques, pour leur demander de soutenir les mutins du M23, et cela sur base de la solidarité ethnique ! Autrement dit le divisionnisme, banni au Rwanda, est exporté au Congo ! »
Ces affirmations du ministre nous avaient été confirmées sur le terrain, à Goma, voici quelques semaines, et il apparaissait que des chefs de communauté, des notables tutsis recevaient régulièrement des appels provenant du Rwanda, leur demandant, au nom de la solidarité entre rwandophones, de soutenir les mutins du M23. « Nous avons une liste des appels… précise M. Tshibanda, tandis que des responsables de la sécurité assuraient qu’ils redoublaient de vigilance afin qu’aucun « meurtre inexpliqué » de ressortissants tutsis congolais ne soit commis. De tels crimes en effet donneraient de la substance aux prophéties autoréalisatrices du Rwanda où la ministre des Affaires étrangères Louise Mushikwabo a déjà évoqué les risques accrus désormais encourus par les « cousins » tutsis congolais…Des risques dont la prévention justifierait une intervention militaire plus directe…
Brandissant les faits, le ministre congolais adjure la communauté internationale : « il faut signifier au Rwanda que tout le monde sait ce qui se passe et qu’il faut reprendre le dialogue » Le Congo s’est aussi adressé aux chefs d’Etat de la région (Ouganda, Burundi, Angola, Afrique du Sud, Congo Brazzaville) afin qu’ils activent les ressources de la diplomatie. Car il y a le feu : « la situation est encore rattrapable mais il y a une sérieuse rupture de la paix… » Pour Tshibanda, « il est clair que le général Bosco Ntaganda, est le patron des mutins, il a eu peur d’être transféré à la Cour pénale internationale à l’instar de Thomas Lubanga, le chef de guerre de l’Ituri qui vient d’être condamné. C’est au moment du verdict prononcé contre Lubanga que Bosco a commencé à s’agiter, à préparer la mutinerie et il paraît que Laurent Nkunda lui-même aurait refait surface…Je me demande si le Rwanda, à son tour, ne s’inquiète pas de ces procédures de la CPI qui deviennent de plus en plus pressantes contre les chefs de guerre de la région…»
Le ministre s’insurge aussi du fait qu’au Conseil de
Sécurité, la partie du rapport des experts de l’ONU qui décrivait le soutien apporté par le Rwanda aux mutins ait été expurgée, sous pression sans doute de « pays amis » : « si nous voulons construire une paix durable dans la région, la vérité doit être connue… » Mais par contre, M. Tshibanda relève que la Belgique a parfaitement compris les enjeux de la situation actuelle et se félicite de l’intervention de Didier Reynders auprès de l’Union européenne.
27 juin 2012
Raymond Tshibanda: le Rwanda rallume le divisionnisme au Congo
Revenant de New York, le ministre congolais des Affaires étrangères Raymond Tshibanda s’est longuement entretenu avec son homologue Didier Reynders de la situation au Nord Kivu. « Lorsque nous avons reçu les preuves établissant que la nouvelle rébellion du M23 avait bénéficié, dès février, du soutien d’éléments infiltrés depuis le Rwanda, nous avons amené ces informations à Kigali, compte tenu de nos relations de bon voisinage. Les réunions se sont multipliées à tous les niveaux, j’ai même rencontré le président Kagame lui-même. Une commission mixte, congolaise et rwandaise, a interrogé les hommes qui avaient fait défection, et l’évidence absolue d’un soutien rwandais s’est imposée, en dépit des dénégations rwandaises, car les transfuges ont été à même de donner tous les détails : leur nom, leur commune d’origine, le nom du chef de secteur etc…. »
Pour le ministre, « un tel fait est en contradiction avec les efforts déployés depuis 2009 où des accords de paix avaient été conclus : tenant compte des préoccupations du Rwanda, nous avons engagé des opérations militaires contre les rebelles hutus des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) ; de 7 à 8000 hommes en 2008, ils ne sont plus que 800 aujourd’hui, dispersés en petits groupes. Mais la situation actuelle au Nord Kivu pourrait leur permettre de se réorganiser, c’est le premier résultat concret de cette mutinerie qui mobilise les forces gouvernementales et a empêché que se poursuivent les opétrations qui étaient en cours contre les FDLR…»Le ministre souligne aussi que la communauté rwandophone congolaise, au nom de laquelle les mutins d’hier et d’aujourd’hui prétendent combattre, a bénéficié de nombreuses mesures d’intégration, tant au sein de l’armée que des institutions politiques et que le rapatriement de réfugiés congolais tutsis se trouvant au Rwanda a été entamé, supervisé par une commission tripartite à laquelle participe le HCR.. En dépit de ces efforts d’intégration, de ce refus de toute discrimination, il souligne que « nous avons les preuves qu’au Rwanda, de hauts responsables téléphonent à des représentants des Tutsis congolais, militaires et politiques, pour leur demander de soutenir les mutins du M23, et cela sur base de la solidarité ethnique ! Autrement dit le divisionnisme, banni au Rwanda, est exporté au Congo ! »
Ces affirmations du ministre nous avaient été confirmées sur le terrain, à Goma, voici quelques semaines, et il apparaissait que des chefs de communauté, des notables tutsis recevaient régulièrement des appels provenant du Rwanda, leur demandant, au nom de la solidarité entre rwandophones, de soutenir les mutins du M23. « Nous avons une liste des appels… précise M. Tshibanda, tandis que des responsables de la sécurité assuraient qu’ils redoublaient de vigilance afin qu’aucun « meurtre inexpliqué » de ressortissants tutsis congolais ne soit commis. De tels crimes en effet donneraient de la substance aux prophéties autoréalisatrices du Rwanda où la ministre des Affaires étrangères Louise Mushikwabo a déjà évoqué les risques accrus désormais encourus par les « cousins » tutsis congolais…Des risques dont la prévention justifierait une intervention militaire plus directe…
Brandissant les faits, le ministre congolais adjure la communauté internationale : « il faut signifier au Rwanda que tout le monde sait ce qui se passe et qu’il faut reprendre le dialogue » Le Congo s’est aussi adressé aux chefs d’Etat de la région (Ouganda, Burundi, Angola, Afrique du Sud, Congo Brazzaville) afin qu’ils activent les ressources de la diplomatie. Car il y a le feu : « la situation est encore rattrapable mais il y a une sérieuse rupture de la paix… » Pour Tshibanda, « il est clair que le général Bosco Ntaganda, est le patron des mutins, il a eu peur d’être transféré à la Cour pénale internationale à l’instar de Thomas Lubanga, le chef de guerre de l’Ituri qui vient d’être condamné. C’est au moment du verdict prononcé contre Lubanga que Bosco a commencé à s’agiter, à préparer la mutinerie et il paraît que Laurent Nkunda lui-même aurait refait surface…Je me demande si le Rwanda, à son tour, ne s’inquiète pas de ces procédures de la CPI qui deviennent de plus en plus pressantes contre les chefs de guerre de la région…»
Le ministre s’insurge aussi du fait qu’au Conseil de
Sécurité, la partie du rapport des experts de l’ONU qui décrivait le soutien apporté par le Rwanda aux mutins ait été expurgée, sous pression sans doute de « pays amis » : « si nous voulons construire une paix durable dans la région, la vérité doit être connue… » Mais par contre, M. Tshibanda relève que la Belgique a parfaitement compris les enjeux de la situation actuelle et se félicite de l’intervention de Didier Reynders auprès de l’Union européenne.
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Jeudi 28 juin 2012
La déclaration de la démonétisation
Crée le 28-06-2012- 14h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 28-06-2012 - 14h10 PAR: CONGO NEWS
Mes dames, messieurs,
C'est pour moi un honneur de vous rencontrer à la veille de la journée commémorative de l'indépendance nationale pour vous donner la position de l'UDPS face aux problèmes du moment.
Notre Message s'articule autour des points suivants :
-La situation générale de la RDC;
-La guerre de la province de l'Est;
-La mise en circulation des billets des banques déjà surnommés « esprits de mort »
-La destruction du petit commerce des nationaux.
1. Situation générale de la RDC
Du 30 juin 1960 au 30 juin 2012, cela fait 52 ans jour pour que notre pays est inscrit sur la liste des Nations souveraines après quatre vingt ans d'asservissement. Le 30 juin de chaque année, et un jour exceptionnel qui mérite d'être fêté avec faste pour saluer la mémoire de tous les compatriotes qui ont payé de leur vie afin que le Congo soit un pays libre et indépendant. Malheureusement, ce 30 juin, la situation sombre que traverse le Congo ne peut inciter aucun fils digne du pays à la réjouissance. Notre cher et beau pays est encore couvert par le spectre de la misère et du sous développement : la RDC est classée la dernière sur l'échelle de l'indice de développement humain (IDH). Du fait des pouvoirs illégitimes qui se sont depuis le lendemain de l'accession de notre pays à la souveraineté internationale nous ne sommes pas encore parvenus à concrétiser l'engagement des pères fondateurs de l'indépendance, à savoir « nous peuplerons ton sol et nous assurerons ta grandeur». Cependant, ses vaillants fils n'ont pas toujours baissé les bras. Ils n'ont pas manqué de déployer des efforts en vue de normaliser la situation. Au nombre de ceux-ci, on ne peut pas oublier d'épingler le combat héroïque mené par l'UDPS contre toutes les dictatures, la prise de conscience populaire qui a conduit à la tenue de la conférence Nationale souveraine et du Dialogue Inter congolais par la suite. Les efforts de normalisation étaient destinés à doter le pays d'institutions légitimes démocratiques et crédibles. Si, après la dialogue inter congolais, lors de la mise en oeuvre des résolutions de l'Accord Global et Inclusif et particulièrement en 2006, lors des premières élections voulues libres et démocratiques, les failles observés pouvaient être mises sur le compte de l'apprentissage, par contre, en 2011, c'est de manière délibérée qu'un véritable terrorisme d'Etat s'est réinstallé. On a assisté à des enlèvements, des assassinats, des tortures de toutes sortes, à l'usage abusif et disproportionné d'armes de guerre (chars de combat, fusils et munitions de guerre) contre les populations civiles non armées, et même la séquestration des candidats aux élections, le refus du droit d'atterrissage, etc. Malgré tout cela, le peuple congolais a dans sa grande majorité voté en faveur de Monsieur Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, candidat du changement. Il est à ce jour le Président Elu de la République démocratique du Congo. Les résultats par la CENI et la Cour suprême de Justice, instrumentalisées par Monsieur KABILA défie la volonté du peuple souverain qui, rangé comme un seul homme derrière son Elu, va lui faire échec.
2. La guerre dans les provinces de l'Est
Depuis plusieurs années, les provinces de l'Est de notre pays sont devenues le théâtre permanent d'une guerre qui ne cesse de décimer plusieurs millions de nos Compatriotes. Exécutée et entretenue par des troupes étrangères, principalement Rwandais, dont la présence sur le sol Congolais a été maintes fois dénoncée, cette guerre a pour cause principale le manque d'un leadership efficient à la tête du pays. D'autre part, la duplicité de certaines autorités a permis d'infiltrer nos forces Armées suite à l'intégration en leur sein des troupes étrangères clairement identifiées comme telles, à l'instar du CNDP. Cet acte de Monsieur Kabila est un crime de haute trahison. Minées de l'intérieur, les FARDC sont dans l'incapacité de défendre l'intégrité du territoire national. Cette guerre ne trouvera donc pas de solution durable, juste et favorable aux intérêts Congolais tant que le pays n'aura pas retrouvé à sa tête le leadership légitime, visionnaire, patriotique et responsable, que réglé par le scrutin présidentiel du 28 novembre 2011.
3. La mise circulation des billets de banque surnommés «Esprit de mort»
La confiance en une monnaie est tributaire de la confiance de la population en vers les gouvernants. On est en droit de se poser la question de savoir pourquoi le régime de Monsieur Kabila veut mettre en circulation des billets de banque à valeur faciale élevée, au moment où il est contesté de toutes parts et où il ne jouit d'aucune légitimité, alors même que ces fameux billets ont été imprimés, semble-t-il, depuis 2005? Cette opération ressemble comme une goutte d'eau à celle de l'époque du dictateur Mobutu avec ses billets de banque de 5.000.000 de Zaïres (baptisés Dona Beija par vigilant Peuple Congolais). Arrivé à la fin de son règne, le régime imposteur veut embraser l'économie du pays avant de s'en aller, créant des milliardaires de façade, dépourvus du pouvoir d'achat réel. L'UDPS demande au peuple congolais de ne pas consommer ces billets de la mort.
4. Destruction du petit commerce des nationaux
L'UDPS dénonce la barbarie avec laquelle le régime finissant de M. Kabila a détruit le capital du petit commerce exercé par les nationaux. Cette barbarie prouve à suffisance l'illégitimité de ce régime. Un pouvoir légitime travaille en harmonie avec sa population qu'il guide et encadre au mieux des intérêts collectifs et individuels. Ce régime, qui avait misé sur des travaux surfacturés d'infrastructures collectifs, est déçu de constater que ceux-ci ne lui ont pas permis de tromper le peuple vigilant et de lui valoir des dividendes électoraux. Le prétexte d'assainir l'environnement en vue de préparer la tenue hypothétique d'un sommet de la francophonie trahit le réflexe du mauvais dirigeant qui ne fait des efforts que pour la parade. L'UDPS prône le changement de culture et de mentalité : «le Peuple d'abord ! Tshisekedi Président!».
Bruno Mavungu
Jeudi 28 juin 2012
La déclaration de la démonétisation
Crée le 28-06-2012- 14h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 28-06-2012 - 14h10 PAR: CONGO NEWS
Mes dames, messieurs,
C'est pour moi un honneur de vous rencontrer à la veille de la journée commémorative de l'indépendance nationale pour vous donner la position de l'UDPS face aux problèmes du moment.
Notre Message s'articule autour des points suivants :
-La situation générale de la RDC;
-La guerre de la province de l'Est;
-La mise en circulation des billets des banques déjà surnommés « esprits de mort »
-La destruction du petit commerce des nationaux.
1. Situation générale de la RDC
Du 30 juin 1960 au 30 juin 2012, cela fait 52 ans jour pour que notre pays est inscrit sur la liste des Nations souveraines après quatre vingt ans d'asservissement. Le 30 juin de chaque année, et un jour exceptionnel qui mérite d'être fêté avec faste pour saluer la mémoire de tous les compatriotes qui ont payé de leur vie afin que le Congo soit un pays libre et indépendant. Malheureusement, ce 30 juin, la situation sombre que traverse le Congo ne peut inciter aucun fils digne du pays à la réjouissance. Notre cher et beau pays est encore couvert par le spectre de la misère et du sous développement : la RDC est classée la dernière sur l'échelle de l'indice de développement humain (IDH). Du fait des pouvoirs illégitimes qui se sont depuis le lendemain de l'accession de notre pays à la souveraineté internationale nous ne sommes pas encore parvenus à concrétiser l'engagement des pères fondateurs de l'indépendance, à savoir « nous peuplerons ton sol et nous assurerons ta grandeur». Cependant, ses vaillants fils n'ont pas toujours baissé les bras. Ils n'ont pas manqué de déployer des efforts en vue de normaliser la situation. Au nombre de ceux-ci, on ne peut pas oublier d'épingler le combat héroïque mené par l'UDPS contre toutes les dictatures, la prise de conscience populaire qui a conduit à la tenue de la conférence Nationale souveraine et du Dialogue Inter congolais par la suite. Les efforts de normalisation étaient destinés à doter le pays d'institutions légitimes démocratiques et crédibles. Si, après la dialogue inter congolais, lors de la mise en oeuvre des résolutions de l'Accord Global et Inclusif et particulièrement en 2006, lors des premières élections voulues libres et démocratiques, les failles observés pouvaient être mises sur le compte de l'apprentissage, par contre, en 2011, c'est de manière délibérée qu'un véritable terrorisme d'Etat s'est réinstallé. On a assisté à des enlèvements, des assassinats, des tortures de toutes sortes, à l'usage abusif et disproportionné d'armes de guerre (chars de combat, fusils et munitions de guerre) contre les populations civiles non armées, et même la séquestration des candidats aux élections, le refus du droit d'atterrissage, etc. Malgré tout cela, le peuple congolais a dans sa grande majorité voté en faveur de Monsieur Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, candidat du changement. Il est à ce jour le Président Elu de la République démocratique du Congo. Les résultats par la CENI et la Cour suprême de Justice, instrumentalisées par Monsieur KABILA défie la volonté du peuple souverain qui, rangé comme un seul homme derrière son Elu, va lui faire échec.
2. La guerre dans les provinces de l'Est
Depuis plusieurs années, les provinces de l'Est de notre pays sont devenues le théâtre permanent d'une guerre qui ne cesse de décimer plusieurs millions de nos Compatriotes. Exécutée et entretenue par des troupes étrangères, principalement Rwandais, dont la présence sur le sol Congolais a été maintes fois dénoncée, cette guerre a pour cause principale le manque d'un leadership efficient à la tête du pays. D'autre part, la duplicité de certaines autorités a permis d'infiltrer nos forces Armées suite à l'intégration en leur sein des troupes étrangères clairement identifiées comme telles, à l'instar du CNDP. Cet acte de Monsieur Kabila est un crime de haute trahison. Minées de l'intérieur, les FARDC sont dans l'incapacité de défendre l'intégrité du territoire national. Cette guerre ne trouvera donc pas de solution durable, juste et favorable aux intérêts Congolais tant que le pays n'aura pas retrouvé à sa tête le leadership légitime, visionnaire, patriotique et responsable, que réglé par le scrutin présidentiel du 28 novembre 2011.
3. La mise circulation des billets de banque surnommés «Esprit de mort»
La confiance en une monnaie est tributaire de la confiance de la population en vers les gouvernants. On est en droit de se poser la question de savoir pourquoi le régime de Monsieur Kabila veut mettre en circulation des billets de banque à valeur faciale élevée, au moment où il est contesté de toutes parts et où il ne jouit d'aucune légitimité, alors même que ces fameux billets ont été imprimés, semble-t-il, depuis 2005? Cette opération ressemble comme une goutte d'eau à celle de l'époque du dictateur Mobutu avec ses billets de banque de 5.000.000 de Zaïres (baptisés Dona Beija par vigilant Peuple Congolais). Arrivé à la fin de son règne, le régime imposteur veut embraser l'économie du pays avant de s'en aller, créant des milliardaires de façade, dépourvus du pouvoir d'achat réel. L'UDPS demande au peuple congolais de ne pas consommer ces billets de la mort.
4. Destruction du petit commerce des nationaux
L'UDPS dénonce la barbarie avec laquelle le régime finissant de M. Kabila a détruit le capital du petit commerce exercé par les nationaux. Cette barbarie prouve à suffisance l'illégitimité de ce régime. Un pouvoir légitime travaille en harmonie avec sa population qu'il guide et encadre au mieux des intérêts collectifs et individuels. Ce régime, qui avait misé sur des travaux surfacturés d'infrastructures collectifs, est déçu de constater que ceux-ci ne lui ont pas permis de tromper le peuple vigilant et de lui valoir des dividendes électoraux. Le prétexte d'assainir l'environnement en vue de préparer la tenue hypothétique d'un sommet de la francophonie trahit le réflexe du mauvais dirigeant qui ne fait des efforts que pour la parade. L'UDPS prône le changement de culture et de mentalité : «le Peuple d'abord ! Tshisekedi Président!».
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http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... 4:le-phare
M.23 : le Rwanda a joué un rôle central dans la mutinerie Révélation de Washington Post.
JEUDI, 28 JUIN 2012 15:25
Le gouvernement rwandais a violé les sanctions de l'ONU en jouant un rôle central dans la création d'une mutinerie contre le gouvernement au Congo et en fournissant les mutins de M23 avec des armes, des munitions et des jeunes recrues rwandaises, selon un rapport confidentiel établi par les experts des Nations Unies.
Le rapport représente la plus forte preuve encore que les soldats, qui se sont mutinés en avril, ont eu de haut niveau le soutien du gouvernement du président rwandais Paul Kagame. Le bras de fer avec les forces congolaises a poussé des milliers de personnes hors de leurs foyers dans la partie orientale du pays,
Le rapport de 44 pages a conclu que le Rwanda a violé les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies interdisant l'approvisionnement en armes des groupes armés au Congo. Le rapport a été partagé avec les membres du Conseil de sécurité, mais n'a pas été rendu public. Le Washington Post a obtenu une copie mardi.
En prévision de la publication du rapport, la ministre des Affaires étrangères rwandaise Louise Mushikiwabo, a nié lundi que de hauts responsables rwandais ont soutenu les mutins. Elle a insisté que le leadership militaire de son pays avait exhorté les mutins à déposer leurs armes et de résoudre leurs différends avec l'armée congolaise à travers des entretiens.
«Bien sûr, le leadership du Rwanda armée supérieure en aucun cas serait impliquée dans la destruction de la paix, ils ont travaillé très dur pour construire,» a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies.
La diffusion du rapport a été retardée pendant des semaines au milieu d'allégations par le gouvernement congolais que les Etats-Unis avaient cherché à bloquer la publication d'un document qui pourrait être préjudiciable au Rwanda, un proche allié. Mais les Etats-Unis et autres membres du conseil ont finalement accepté de fournir le rapport à d'autres membres après que les experts aient informé le gouvernement rwandais sur leurs conclusions.
M.23 : le Rwanda a joué un rôle central dans la mutinerie Révélation de Washington Post.
JEUDI, 28 JUIN 2012 15:25
Le gouvernement rwandais a violé les sanctions de l'ONU en jouant un rôle central dans la création d'une mutinerie contre le gouvernement au Congo et en fournissant les mutins de M23 avec des armes, des munitions et des jeunes recrues rwandaises, selon un rapport confidentiel établi par les experts des Nations Unies.
Le rapport représente la plus forte preuve encore que les soldats, qui se sont mutinés en avril, ont eu de haut niveau le soutien du gouvernement du président rwandais Paul Kagame. Le bras de fer avec les forces congolaises a poussé des milliers de personnes hors de leurs foyers dans la partie orientale du pays,
Le rapport de 44 pages a conclu que le Rwanda a violé les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies interdisant l'approvisionnement en armes des groupes armés au Congo. Le rapport a été partagé avec les membres du Conseil de sécurité, mais n'a pas été rendu public. Le Washington Post a obtenu une copie mardi.
En prévision de la publication du rapport, la ministre des Affaires étrangères rwandaise Louise Mushikiwabo, a nié lundi que de hauts responsables rwandais ont soutenu les mutins. Elle a insisté que le leadership militaire de son pays avait exhorté les mutins à déposer leurs armes et de résoudre leurs différends avec l'armée congolaise à travers des entretiens.
«Bien sûr, le leadership du Rwanda armée supérieure en aucun cas serait impliquée dans la destruction de la paix, ils ont travaillé très dur pour construire,» a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies.
La diffusion du rapport a été retardée pendant des semaines au milieu d'allégations par le gouvernement congolais que les Etats-Unis avaient cherché à bloquer la publication d'un document qui pourrait être préjudiciable au Rwanda, un proche allié. Mais les Etats-Unis et autres membres du conseil ont finalement accepté de fournir le rapport à d'autres membres après que les experts aient informé le gouvernement rwandais sur leurs conclusions.
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Jeudi 28 juin 2012
ENLÈVEMENT DE DIOMI, NIEME DÉRIVE TOTALITAIRE EN RD CONGO ?
Le parti politique congolais « démocratie chrétienne » DC en sigle a, mercredi 27 juin 2012 alerté l’opinion à propos de l’enlèvement de monsieur Diomi Ndongala son Président, par une quarantaine de gens armés.
Nous publions ci-dessous la suite du feuilleton: une mise au point de ce parti.
Est-il concevable qu’en ce troisième millénaire , la gestion d’un état soit à ce point primitif ?
Hold-up électoral, intimidations, guerre interminable à l’est du pays, justice expéditive… Un climat politique qui fait peur aux nationaux.
N'est-ce pas là une nième dérive totalitaire?
Comment dans ces conditions, des hommes d’affaires étrangers peuvent venir investir au Congo?
Comment dans ces conditions on peut inviter d’autres dirigeants étrangers pour un sommet ?
Dossier à suivre
CDB
MISE AU POINT DE LA DEMOCRATIE CHRETIENNE CONCERNANT LES ALLEGATIONS DE CERTAINS ORGANES DE PRESSE PROCHES DU POUVOIR VISANT A SALIR LA CREDIBILITE DU PRESIDENT NATIONAL DE LA DC, EUGENE DIOMI NDONGALA
LES FAITS :
Depuis le 26/06/2012 à environ 22h00, un groupe de policiers aux ordre du Colonel Kanyama, alias esprit de mort, sont descendus au nombre de 40 éléments au siège de la Démocratie Chrétienne sur Avenue Colonel Ebeya, où pendant toute la journée il y eu une grande affluence de militants et sympathisants en vue de l’organisation prévue le 27/06/2012 à la Cathédrale Notre Dame de Fatima de la cérémonie de signature de la Charte Constitutive de la MPP, Majorité Présidentielle Populaire, par plus de 40 partis politiques de l’opposition.
Sans aucune raison apparente, les policiers ont effectué la descente très musclée et ont arrêté les sentinelles trouvées sur place. Quand les policiers sont descendus, aucun cadre de la DC n’était sur place. Dans l’enceinte de la parcelle restaient seulement quelques militants qui organisaient le déplacement des militants de la DC vers la Cathédrale Notre Dame du Congo pour le lendemain.
Le Secrétaire General de la DC, Freddy Kita, a demandé à l’avocat de la DC de prévenir l’auditorat militaire de la présence abusive de ces nombreux militaires armés dans l’enceinte du siège national de la DC. L’auditorat a constaté les faits, tout en demandant au Colonel Kanyama des explications que celui –ci n’a jamais données, ne répondant pas à la demande de réquisition du Procureur général.
L’état de siège des locaux de la DC a durée jusqu’u lendemain matin, quand les dirigeants de la DC ont été informés de l’entrée par effraction des policiers aux ordres du Colonel Kanyama dans les bureaux de la DC et dans les autres locaux de l’immeuble abritant le siège de la DC, en absence des dirigeants du parti et en absence d’un quelconque mandat de la justice.
C’est avec surprise et étonnement que les militants de la Dc ont été informés par des organes de presse proches du pouvoir kabiliste qu’une accusation de viol pendait sur le chef du Président Diomi Ndongala. En particulier, le journal direct.cd s’est illustré à divulguer ces fausses informations.
En effet, les dirigeants de la DC tiennent à souligner ce qu’il suit :
Le Président Eugène Diomi Ndongala n’a rencontré que des délégations politiques qui devaient prendre part à la cérémonie de signature de la Charte Constitutive de la MPP pendant toute la journée du 26/06/2012. Il a quitté le siège du parti avec le véhicule d’un militant de la DC car sa voiture était en panne.
Les filles qui se promenent encore aujourd’hui en compagnie du Colonel Kanyama, n’ont été jamais reçue ni par le Président Diomi ni par aucun autre membre du protocole du parti.
Des témoins oculaires ont aperçu le soir du 26/06/2012, avant la descente massive de la police au siège de la DC, le Colonel Kanyama en compagnie de deux filles près de l’entrée du siège de la DC. De plus, même celui qui par la suite a été reconnu comme le père de ces deux filles a été aperçu en compagnie du Colonel Kanyama avant sa descente au siège de la DC.
4. Il est quand même étonnant que les policiers du Colonel Kanyama se soient déplacés au nombre de plus de 40 éléments armés de leur propre initiative et qu’ils aient rencontré prétendument dans l’enceinte du siège de la Dc les deux filles à base du complot. En d’autres termes, sans que personne n’ait porté plainte, les hommes de Kanyama auraient comme par hasard fait une descente en force de 40 éléments armés pour « surprendre » la présence de deux filles à l’extérieur des locaux de la DC et cela étant un élément constitutif de viol dans le chef du président du parti au détriment duquel ils s’apprêtaient, par la suite , à détruire le siège légal et effectuer une perquisition sans mandat. L’outrecuidance du Colonel Kanyama est arrivée au point de vider les bureaux de la Dc de son contenu, casser les portes des bureaux et placer des cadenas à toutes les portes.
5. Le matin du 27/06/2012, les curés de la cathédrale Notre Dame du Congo a reçu lui aussi la visite de policiers du Colonel Kanyama, qui l’ont menacé lui intimant de ne pas permettre la tenue de la manifestations de la MPP dans l’enceinte de la Cathédrale Notre Dame du Congo.
Le président Diomi Ndongala ayant appris par des militants que le policiers apostés près de Notre Dame du Congo étaient dispersés par la police et que l’abbé avait été menacé, a décidé de se rendre de personne sur place pour voir s’il était encore possible de tenir la manifestation de la MPP qu’il organisait depuis longtemps: depuis lors, on a perdu ses traces au point qu’on craint qu’il ait été enlevé par les services de sécurité du régime Kabila.
Depuis ce matin, une véritable campagne de lynchage médiatique est orchestrée par les organes de presse kabilistes pour salir l’honorabilité du Président Diomi Ndongala qui ne se reproche absolument rien du tout, à part le fait d’être l’initiateur de la MPP, famille politique du président Elu, S.E. Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
Les dirigeants de la Dc tiennent à souligner qu’il est complètement faux que le Président Diomi ait été appréhendé avec des filles car il n’était même pas présent au siège du parti au moment de la descente massive des policiers aux ordres du Colonel Kanyama.
Il est plus qu’évident que les adversaires politiques de la DC essayent en vain, par cette campagne de diffamation, de briser la crédibilité politique du Président Diomi Ndongala près de l’opinion publique congolaise, tout en masquant par des fausses accusation, les agissements criminels de certains responsables de forces de l’ordre qui, abusant de leurs prérogatives, ont violé les droit civils et politiques des membres de la Démocratie Chrétienne, un parti politique d’opposition doté depuis plus de 20 ans de personnalité juridique.
La démarche honteuse d’accuser la victime pour la salir et affaiblir sa capacité de défense rappelle étrangement le montage grossier et honteux opéré sur la dépouille mortelle du défenseur des droits de l’homme, M. Floribert Chebeya, assassiné dans les locaux de la Police Nationale et après transporté sur la route de Mitendi ; présenté ensuite à la presse avec les pantalons baissées et des préservatifs à côté de son corps, pour faire croire à un meurtre passionnel.
De plus, les vraies inquiétudes des militants de la DC vont à la disparition du Président Diomi Ndongala, disparu sur la route l’amenant à Lingwala.
La DC invite les congolaises et les congolais à ne pas tomber dans le piège des bourreaux du Président Diomi Ndongala, dont la seule vraie faute est son engagement total pour la liberté et la démocratie au Congo et de se mobiliser en vue de sa libération totale et sans conditions.
Vérité et Justice pour le Congo,
Le peuple d’abord,
Kinshasa, 28/06/2012
Pour la Démocratie Chrétienne,
Yves Kota
Jeudi 28 juin 2012
ENLÈVEMENT DE DIOMI, NIEME DÉRIVE TOTALITAIRE EN RD CONGO ?
Le parti politique congolais « démocratie chrétienne » DC en sigle a, mercredi 27 juin 2012 alerté l’opinion à propos de l’enlèvement de monsieur Diomi Ndongala son Président, par une quarantaine de gens armés.
Nous publions ci-dessous la suite du feuilleton: une mise au point de ce parti.
Est-il concevable qu’en ce troisième millénaire , la gestion d’un état soit à ce point primitif ?
Hold-up électoral, intimidations, guerre interminable à l’est du pays, justice expéditive… Un climat politique qui fait peur aux nationaux.
N'est-ce pas là une nième dérive totalitaire?
Comment dans ces conditions, des hommes d’affaires étrangers peuvent venir investir au Congo?
Comment dans ces conditions on peut inviter d’autres dirigeants étrangers pour un sommet ?
Dossier à suivre
CDB
MISE AU POINT DE LA DEMOCRATIE CHRETIENNE CONCERNANT LES ALLEGATIONS DE CERTAINS ORGANES DE PRESSE PROCHES DU POUVOIR VISANT A SALIR LA CREDIBILITE DU PRESIDENT NATIONAL DE LA DC, EUGENE DIOMI NDONGALA
LES FAITS :
Depuis le 26/06/2012 à environ 22h00, un groupe de policiers aux ordre du Colonel Kanyama, alias esprit de mort, sont descendus au nombre de 40 éléments au siège de la Démocratie Chrétienne sur Avenue Colonel Ebeya, où pendant toute la journée il y eu une grande affluence de militants et sympathisants en vue de l’organisation prévue le 27/06/2012 à la Cathédrale Notre Dame de Fatima de la cérémonie de signature de la Charte Constitutive de la MPP, Majorité Présidentielle Populaire, par plus de 40 partis politiques de l’opposition.
Sans aucune raison apparente, les policiers ont effectué la descente très musclée et ont arrêté les sentinelles trouvées sur place. Quand les policiers sont descendus, aucun cadre de la DC n’était sur place. Dans l’enceinte de la parcelle restaient seulement quelques militants qui organisaient le déplacement des militants de la DC vers la Cathédrale Notre Dame du Congo pour le lendemain.
Le Secrétaire General de la DC, Freddy Kita, a demandé à l’avocat de la DC de prévenir l’auditorat militaire de la présence abusive de ces nombreux militaires armés dans l’enceinte du siège national de la DC. L’auditorat a constaté les faits, tout en demandant au Colonel Kanyama des explications que celui –ci n’a jamais données, ne répondant pas à la demande de réquisition du Procureur général.
L’état de siège des locaux de la DC a durée jusqu’u lendemain matin, quand les dirigeants de la DC ont été informés de l’entrée par effraction des policiers aux ordres du Colonel Kanyama dans les bureaux de la DC et dans les autres locaux de l’immeuble abritant le siège de la DC, en absence des dirigeants du parti et en absence d’un quelconque mandat de la justice.
C’est avec surprise et étonnement que les militants de la Dc ont été informés par des organes de presse proches du pouvoir kabiliste qu’une accusation de viol pendait sur le chef du Président Diomi Ndongala. En particulier, le journal direct.cd s’est illustré à divulguer ces fausses informations.
En effet, les dirigeants de la DC tiennent à souligner ce qu’il suit :
Le Président Eugène Diomi Ndongala n’a rencontré que des délégations politiques qui devaient prendre part à la cérémonie de signature de la Charte Constitutive de la MPP pendant toute la journée du 26/06/2012. Il a quitté le siège du parti avec le véhicule d’un militant de la DC car sa voiture était en panne.
Les filles qui se promenent encore aujourd’hui en compagnie du Colonel Kanyama, n’ont été jamais reçue ni par le Président Diomi ni par aucun autre membre du protocole du parti.
Des témoins oculaires ont aperçu le soir du 26/06/2012, avant la descente massive de la police au siège de la DC, le Colonel Kanyama en compagnie de deux filles près de l’entrée du siège de la DC. De plus, même celui qui par la suite a été reconnu comme le père de ces deux filles a été aperçu en compagnie du Colonel Kanyama avant sa descente au siège de la DC.
4. Il est quand même étonnant que les policiers du Colonel Kanyama se soient déplacés au nombre de plus de 40 éléments armés de leur propre initiative et qu’ils aient rencontré prétendument dans l’enceinte du siège de la Dc les deux filles à base du complot. En d’autres termes, sans que personne n’ait porté plainte, les hommes de Kanyama auraient comme par hasard fait une descente en force de 40 éléments armés pour « surprendre » la présence de deux filles à l’extérieur des locaux de la DC et cela étant un élément constitutif de viol dans le chef du président du parti au détriment duquel ils s’apprêtaient, par la suite , à détruire le siège légal et effectuer une perquisition sans mandat. L’outrecuidance du Colonel Kanyama est arrivée au point de vider les bureaux de la Dc de son contenu, casser les portes des bureaux et placer des cadenas à toutes les portes.
5. Le matin du 27/06/2012, les curés de la cathédrale Notre Dame du Congo a reçu lui aussi la visite de policiers du Colonel Kanyama, qui l’ont menacé lui intimant de ne pas permettre la tenue de la manifestations de la MPP dans l’enceinte de la Cathédrale Notre Dame du Congo.
Le président Diomi Ndongala ayant appris par des militants que le policiers apostés près de Notre Dame du Congo étaient dispersés par la police et que l’abbé avait été menacé, a décidé de se rendre de personne sur place pour voir s’il était encore possible de tenir la manifestation de la MPP qu’il organisait depuis longtemps: depuis lors, on a perdu ses traces au point qu’on craint qu’il ait été enlevé par les services de sécurité du régime Kabila.
Depuis ce matin, une véritable campagne de lynchage médiatique est orchestrée par les organes de presse kabilistes pour salir l’honorabilité du Président Diomi Ndongala qui ne se reproche absolument rien du tout, à part le fait d’être l’initiateur de la MPP, famille politique du président Elu, S.E. Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
Les dirigeants de la Dc tiennent à souligner qu’il est complètement faux que le Président Diomi ait été appréhendé avec des filles car il n’était même pas présent au siège du parti au moment de la descente massive des policiers aux ordres du Colonel Kanyama.
Il est plus qu’évident que les adversaires politiques de la DC essayent en vain, par cette campagne de diffamation, de briser la crédibilité politique du Président Diomi Ndongala près de l’opinion publique congolaise, tout en masquant par des fausses accusation, les agissements criminels de certains responsables de forces de l’ordre qui, abusant de leurs prérogatives, ont violé les droit civils et politiques des membres de la Démocratie Chrétienne, un parti politique d’opposition doté depuis plus de 20 ans de personnalité juridique.
La démarche honteuse d’accuser la victime pour la salir et affaiblir sa capacité de défense rappelle étrangement le montage grossier et honteux opéré sur la dépouille mortelle du défenseur des droits de l’homme, M. Floribert Chebeya, assassiné dans les locaux de la Police Nationale et après transporté sur la route de Mitendi ; présenté ensuite à la presse avec les pantalons baissées et des préservatifs à côté de son corps, pour faire croire à un meurtre passionnel.
De plus, les vraies inquiétudes des militants de la DC vont à la disparition du Président Diomi Ndongala, disparu sur la route l’amenant à Lingwala.
La DC invite les congolaises et les congolais à ne pas tomber dans le piège des bourreaux du Président Diomi Ndongala, dont la seule vraie faute est son engagement total pour la liberté et la démocratie au Congo et de se mobiliser en vue de sa libération totale et sans conditions.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
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mercredi, 27 juin 2012
RDC: Kabila dans le piège rwandais
Depuis deux mois, l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) est le théâtre de violents affrontements entre rébellions et armée régulière. Un nouveau conflit qui révèle les multiples contradictions entre les différents protagonistes. Le Rwanda, allié de Kinshasa, est accusé de soutenir la rébellion du M23, alors que Joseph Kabila a utilisé les services des actuels rebelles (qu'il combat aujourd'hui) pendant les élections de novembre. Un jeu de dupe entre la RDC et le Rwanda qui dure depuis plus de 15 ans.
La guerre qui secoue une nouvelle fois la région du Kivu, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), constitue un énième soubresaut des relations tumultueuses qui agitent la RDC et le Rwanda depuis le génocide de 1994. La polémique actuelle sur un possible soutien de Kigali aux rebelles du M23 n'étonne personne à Kinshasa. Pour de nombreux observateurs de l'arène politique congolaise, "le problème n'est pas tant de savoir si le Rwanda aide en sous-main les rébellions de l'Est, mais d'en connaître l'importance".
16 ans de relations tumultueuses
De 1996 à 2012, le Rwanda est intervenu plusieurs fois en RDC, à des degrés plus ou moins élevés. Entre 1996 et 1997, le Rwanda franchit une première fois la frontière, pour traquer les génocidaires hutus, renverser le maréchal Mobutu et mettre au pouvoir son allié congolais de l'AFDL, Laurent-Désiré Kabila. En 1997, une fois aux commandes, Kabila nomme un rwandais, James Kabarebe, comme chef d'état-major de l'armée congolaise. En 1998, Kabila se brouille avec son protecteur rwandais, devenu "trop encombrant". Le Rwanda tente de le déloger par les armes, sans succès, le "Mzee" ayant trouvé d'autres protecteurs comme le Zimbabwe et l'Angola. En 2001, Laurent-Désiré Kabila est finalement assassiné. Le Rwanda sera accusé en 2001 et 2002 par l'ONU de "pillage des ressources naturelles" en RDC. L'armée rwandaise quittera enfin le pays en 2003, mais Kigali se fera fort de soutenir les rébellions censées protéger la communauté tutsi congolaise des attaques des hutus rwandais des FDLR. Le Rwanda soutiendra d'abord le général dissident Laurent Nkunda, avant de le laisser tomber et d'aider Bosco Ntaganda, fraîchement allié avec Kinshasa. Lâché par Kabila, Ntaganda prendra le maquis avec un autre groupe, le M23, qui défie aujourd'hui l'armée congolaise dans l'Est du pays, à quelques encablures… du Rwanda. Depuis 16 ans, de près ou de loin, le Rwanda gardera toujours "une main" sur les Kivu.
Rien d'étonnant donc, lorsque Human Rights Watch (HRW), l'ONU ou le gouvernement congolais dénoncent ensemble l'aide de Kigali à la nouvelle rébellion née il y a deux mois dans les Kivu, le fameux M23. Selon Reuters, qui a pu se procurer un rapport de l'ONU (qui ne sera pas publié), James Kabarebe, maintenant ministre de la défense du Rwanda serait personnellement impliqué dans le soutien aux rebelles du M23. Kigali a bien sûr fermement démenti ces allégations.
A quoi joue le Rwanda ?
Officiellement, le Rwanda cherche à venir à bout des rebelles hutus des FDLR, réfugiés en RDC depuis la fin du génocide de 1994. Les FDLR ont toujours constitué une menace aux yeux de Kigali. A Kinshasa, certains relativisent le danger que représente réellement, en 2012, cette rébellion qui n'a pas lancé d'attaques d'envergures contre le territoire rwandais depuis plusieurs années. Car officieusement, les Congolais affirment que les opérations anti-FDLR ne sont qu'un prétexte du Rwanda pour contrôler la région, très riche en minerais divers (cassitérite, or, coltan…). A Kinshasa, ce qui est appelée "l'occupation rwandaise" de l'Est du pays possède également des vertus démographiques pour le petit Rwanda voisin et surpeuplé. Comme le dit dans son éditorial, le magazine Congo Actualités du mois de juin. : "Kigali crée des groupes armées pour fomenter des guerres qui obligent la population autochtone à abandonner ses villages et ses terres, pour les remplacer avec d’autres populations provenant d’autres pays et du Rwanda, en particulier".
Liaisons dangereuses
En conflit ouvert avec le Rwanda depuis 1998, le Congo de Joseph Kabila s'est subitement rapproché de son encombrant voisin en 2009. Il faut dire que la rébellion de Laurent Nkunda (soutenu par Kigali) a fait vacillé Kinshasa pendant plusieurs semaines. Les troupes de Nkunda étaient en effet aux portes de Goma, la capitale de l'Est congolais et menaçaient de faire tomber le régime de Joseph Kabila. Le président congolais décide donc de s'allier à Kigali (contre la majorité de son opinion publique) pour se débarrasser de Laurent Nkunda. Le général rebelle est en effet arrêté par Kigali et placé en résidence surveillée au Rwanda en attendant une hypothétique extradition vers la RDC. Aujourd'hui, le "nouveau Nkunda" s'appelle Bosco Ntaganda. Soutenu également par Kigali, le général ex-bras droit de Nkunda a fait allégeance à Joseph Kabila jusqu'au mois d'avril 2012. A ce moment, Kinshasa, poussée par la communauté internationale après des élections très contestées, prend la décision de capturer Ntaganda, recherché depuis plusieurs années par la Cour pénale internationale (CPI). Kinshasa souhaite donner des gages à la communauté internationale en cessant de protéger Ntaganda. Le général, sentant son arrestation proche, fait défection avec quelques centaines d'hommes et prend le maquis dans les montagnes du Kivu. En parallèle, une nouvelle rébellion voit le jour : le M23, issu de la mouvance Nkunda.
Kabila prisonnier de Kigali ?
Rapidement, tout le monde se rend compte que les mutins bénéficient du soutien du Rwanda voisin. Human Rights Watch estime que le M23 est alimenté en armes et en vivres depuis les montagnes rwandaises. L'ONU affirme que les rebelles ont été formés au Rwanda et Reuters dévoile un document de l'ONU révélant que des personnalités rwandaises de premiers plans, dont le ministre James Kabarebe, aident le M23. Kinshasa se contente de dénoncer la "passivité" de Kigali. Mais face à son "allié" de circonstance, Joseph Kabila n'est pas le mieux placé pour lui donner des leçons. Le président congolais est en effet redevable de nombreux "services" à la communauté rwandophone des Kivu. Aux élections de 2006 tout d'abord, le candidat Kabila a réalisé d'excellents scores dans la région (jusqu'à 90% des voix dans le Masisi). Un vote qui ne sera d'ailleurs pas récompensé puisque les tutsis ne seront pas représentés à l'assemblée provinciale (d'où les frustrations et l'émergence de Laurent Nkunda). Aux élections de 2011 ensuite, pendant lesquelles Joseph Kabila a demandé au CNDP de Ntaganda de "sécuriser" le scrutin dans l'Est. Le candidat y réalisera de très bons scores (dès fois plus de 100% des voix !). Ntaganda n'en sera pas gratifié puisqu'il sera très vite transformé en "ennemi public numéro 1" par l'armée congolaise pour être livré à la CPI. Dernier point à mettre dans la balance des relations entre le Rwanda et la RDC : le lien très fort du président Kabila avec le ministre rwandais de la défense, James Kabarebe. Le militaire rwandais a en effet formé le jeune Joseph Kabila "aux arts de la guerre" pendant la chute du régime Mobutu en 1997. Kabila doit tout à Kabarebe... et Kabarebe connaît tout de Kabila.
Sortie de crise ?
Dans cet imbroglio où tout le monde ment à tout le monde, difficile de savoir comment Joseph Kabila pourra s'affranchir de son "allié" rwandais. Pour l'heure, le président congolais n'a pas les moyens de tenir tête à Kigali. L'armée congolaise est en pleine reconstruction et n'a pas la possibilité de s'imposer sur le terrain. Deux solutions s'offrent pourtant à Joseph Kabila : compter sur la communauté internationale pour faire plier Kigali et retrouver un peu de souveraineté à l'Est ou négocier avec les rebelles et Ntaganda pour trouver ensemble une porte de sortie acceptable pour tous. Un seul atout pour Joseph Kabila : les dissensions très fortes entre le M23 et Bosco Ntaganda… le premier étant prêt à lâcher le second pour voir aboutir ses revendications : l'application des accords de Goma de 2009. Jusqu'à ce jour le gourvernement congolais n'était pas disposé à nouer des négociations avec les rebelles.
Christophe RIGAUD
mercredi, 27 juin 2012
RDC: Kabila dans le piège rwandais
Depuis deux mois, l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) est le théâtre de violents affrontements entre rébellions et armée régulière. Un nouveau conflit qui révèle les multiples contradictions entre les différents protagonistes. Le Rwanda, allié de Kinshasa, est accusé de soutenir la rébellion du M23, alors que Joseph Kabila a utilisé les services des actuels rebelles (qu'il combat aujourd'hui) pendant les élections de novembre. Un jeu de dupe entre la RDC et le Rwanda qui dure depuis plus de 15 ans.
La guerre qui secoue une nouvelle fois la région du Kivu, à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), constitue un énième soubresaut des relations tumultueuses qui agitent la RDC et le Rwanda depuis le génocide de 1994. La polémique actuelle sur un possible soutien de Kigali aux rebelles du M23 n'étonne personne à Kinshasa. Pour de nombreux observateurs de l'arène politique congolaise, "le problème n'est pas tant de savoir si le Rwanda aide en sous-main les rébellions de l'Est, mais d'en connaître l'importance".
16 ans de relations tumultueuses
De 1996 à 2012, le Rwanda est intervenu plusieurs fois en RDC, à des degrés plus ou moins élevés. Entre 1996 et 1997, le Rwanda franchit une première fois la frontière, pour traquer les génocidaires hutus, renverser le maréchal Mobutu et mettre au pouvoir son allié congolais de l'AFDL, Laurent-Désiré Kabila. En 1997, une fois aux commandes, Kabila nomme un rwandais, James Kabarebe, comme chef d'état-major de l'armée congolaise. En 1998, Kabila se brouille avec son protecteur rwandais, devenu "trop encombrant". Le Rwanda tente de le déloger par les armes, sans succès, le "Mzee" ayant trouvé d'autres protecteurs comme le Zimbabwe et l'Angola. En 2001, Laurent-Désiré Kabila est finalement assassiné. Le Rwanda sera accusé en 2001 et 2002 par l'ONU de "pillage des ressources naturelles" en RDC. L'armée rwandaise quittera enfin le pays en 2003, mais Kigali se fera fort de soutenir les rébellions censées protéger la communauté tutsi congolaise des attaques des hutus rwandais des FDLR. Le Rwanda soutiendra d'abord le général dissident Laurent Nkunda, avant de le laisser tomber et d'aider Bosco Ntaganda, fraîchement allié avec Kinshasa. Lâché par Kabila, Ntaganda prendra le maquis avec un autre groupe, le M23, qui défie aujourd'hui l'armée congolaise dans l'Est du pays, à quelques encablures… du Rwanda. Depuis 16 ans, de près ou de loin, le Rwanda gardera toujours "une main" sur les Kivu.
Rien d'étonnant donc, lorsque Human Rights Watch (HRW), l'ONU ou le gouvernement congolais dénoncent ensemble l'aide de Kigali à la nouvelle rébellion née il y a deux mois dans les Kivu, le fameux M23. Selon Reuters, qui a pu se procurer un rapport de l'ONU (qui ne sera pas publié), James Kabarebe, maintenant ministre de la défense du Rwanda serait personnellement impliqué dans le soutien aux rebelles du M23. Kigali a bien sûr fermement démenti ces allégations.
A quoi joue le Rwanda ?
Officiellement, le Rwanda cherche à venir à bout des rebelles hutus des FDLR, réfugiés en RDC depuis la fin du génocide de 1994. Les FDLR ont toujours constitué une menace aux yeux de Kigali. A Kinshasa, certains relativisent le danger que représente réellement, en 2012, cette rébellion qui n'a pas lancé d'attaques d'envergures contre le territoire rwandais depuis plusieurs années. Car officieusement, les Congolais affirment que les opérations anti-FDLR ne sont qu'un prétexte du Rwanda pour contrôler la région, très riche en minerais divers (cassitérite, or, coltan…). A Kinshasa, ce qui est appelée "l'occupation rwandaise" de l'Est du pays possède également des vertus démographiques pour le petit Rwanda voisin et surpeuplé. Comme le dit dans son éditorial, le magazine Congo Actualités du mois de juin. : "Kigali crée des groupes armées pour fomenter des guerres qui obligent la population autochtone à abandonner ses villages et ses terres, pour les remplacer avec d’autres populations provenant d’autres pays et du Rwanda, en particulier".
Liaisons dangereuses
En conflit ouvert avec le Rwanda depuis 1998, le Congo de Joseph Kabila s'est subitement rapproché de son encombrant voisin en 2009. Il faut dire que la rébellion de Laurent Nkunda (soutenu par Kigali) a fait vacillé Kinshasa pendant plusieurs semaines. Les troupes de Nkunda étaient en effet aux portes de Goma, la capitale de l'Est congolais et menaçaient de faire tomber le régime de Joseph Kabila. Le président congolais décide donc de s'allier à Kigali (contre la majorité de son opinion publique) pour se débarrasser de Laurent Nkunda. Le général rebelle est en effet arrêté par Kigali et placé en résidence surveillée au Rwanda en attendant une hypothétique extradition vers la RDC. Aujourd'hui, le "nouveau Nkunda" s'appelle Bosco Ntaganda. Soutenu également par Kigali, le général ex-bras droit de Nkunda a fait allégeance à Joseph Kabila jusqu'au mois d'avril 2012. A ce moment, Kinshasa, poussée par la communauté internationale après des élections très contestées, prend la décision de capturer Ntaganda, recherché depuis plusieurs années par la Cour pénale internationale (CPI). Kinshasa souhaite donner des gages à la communauté internationale en cessant de protéger Ntaganda. Le général, sentant son arrestation proche, fait défection avec quelques centaines d'hommes et prend le maquis dans les montagnes du Kivu. En parallèle, une nouvelle rébellion voit le jour : le M23, issu de la mouvance Nkunda.
Kabila prisonnier de Kigali ?
Rapidement, tout le monde se rend compte que les mutins bénéficient du soutien du Rwanda voisin. Human Rights Watch estime que le M23 est alimenté en armes et en vivres depuis les montagnes rwandaises. L'ONU affirme que les rebelles ont été formés au Rwanda et Reuters dévoile un document de l'ONU révélant que des personnalités rwandaises de premiers plans, dont le ministre James Kabarebe, aident le M23. Kinshasa se contente de dénoncer la "passivité" de Kigali. Mais face à son "allié" de circonstance, Joseph Kabila n'est pas le mieux placé pour lui donner des leçons. Le président congolais est en effet redevable de nombreux "services" à la communauté rwandophone des Kivu. Aux élections de 2006 tout d'abord, le candidat Kabila a réalisé d'excellents scores dans la région (jusqu'à 90% des voix dans le Masisi). Un vote qui ne sera d'ailleurs pas récompensé puisque les tutsis ne seront pas représentés à l'assemblée provinciale (d'où les frustrations et l'émergence de Laurent Nkunda). Aux élections de 2011 ensuite, pendant lesquelles Joseph Kabila a demandé au CNDP de Ntaganda de "sécuriser" le scrutin dans l'Est. Le candidat y réalisera de très bons scores (dès fois plus de 100% des voix !). Ntaganda n'en sera pas gratifié puisqu'il sera très vite transformé en "ennemi public numéro 1" par l'armée congolaise pour être livré à la CPI. Dernier point à mettre dans la balance des relations entre le Rwanda et la RDC : le lien très fort du président Kabila avec le ministre rwandais de la défense, James Kabarebe. Le militaire rwandais a en effet formé le jeune Joseph Kabila "aux arts de la guerre" pendant la chute du régime Mobutu en 1997. Kabila doit tout à Kabarebe... et Kabarebe connaît tout de Kabila.
Sortie de crise ?
Dans cet imbroglio où tout le monde ment à tout le monde, difficile de savoir comment Joseph Kabila pourra s'affranchir de son "allié" rwandais. Pour l'heure, le président congolais n'a pas les moyens de tenir tête à Kigali. L'armée congolaise est en pleine reconstruction et n'a pas la possibilité de s'imposer sur le terrain. Deux solutions s'offrent pourtant à Joseph Kabila : compter sur la communauté internationale pour faire plier Kigali et retrouver un peu de souveraineté à l'Est ou négocier avec les rebelles et Ntaganda pour trouver ensemble une porte de sortie acceptable pour tous. Un seul atout pour Joseph Kabila : les dissensions très fortes entre le M23 et Bosco Ntaganda… le premier étant prêt à lâcher le second pour voir aboutir ses revendications : l'application des accords de Goma de 2009. Jusqu'à ce jour le gourvernement congolais n'était pas disposé à nouer des négociations avec les rebelles.
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Massacres des Congolais dans l’Est : un «génocide oublié»
Par Le Potentiel
Le bilan, à ce jour, des guerres intermittentes qui ravagent la partie Est de la RDC se chiffre en millions de morts. Plus de six millions déjà, selon diverses sources. Des Congolais tués dans l’indifférence totale de la communauté internationale, alors qu’ailleurs des événements de même nature ont vite été assimilés à un génocide. La tragédie qui se vit dans l’Est de la RDC devrait cesser de passer pour «génocide oublié».
La résurgence des tensions dans l’Est de la République démocratique du Congo a remué le couteau dans la plaie encore béante de graves massacres commis depuis les années 1990. Depuis le début des guerres intermittentes dans cette partie, dont le fait déclencheur, admis presqu’à l’unanimité, a été le génocide rwandais de 1994, plus de six millions de Congolais sont déjà tombés. Ils sont victimes de la barbarie de ceux qui ont armé différents groupes armés qui pullulent dans l’Est pour déstabiliser la RDC.
Un vaste réseau criminel a été mis en place, avec des tentacules dans des pays voisins tels que le Rwanda, l’Ouganda. Aujourd’hui, la création du mouvement rebelle M23, dont le soutien du Rwanda n’est plus à démontrer est un témoignage éloquent de la complicité internationale, en rapport à tout ce qui se passe dans l’Est de la RDC.
COMPROMISSION ET COMPLICITE
Malheureusement, la communauté internationale ne voudrait pas s’en émouvoir. Ailleurs, notamment au Rwanda, le monde entier s’est levé comme un seul homme pour dénoncer tout haut les actes d’une barbarie sans pareille commis sur les populations tutsi. Mais, lorsqu’il s’est agi de la RDC, tous se sont tus. Comme si le peuple congolais, mort à l’Est, n’était qu’une quantité négligeable.
Dans un ouvrage paru récemment aux éditions «Le nègre éditeur» sous le titre : «Le Canada dans les guerres en Afrique centrale. Génocides et pillages des ressources minières du Congo par le Rwanda interposé», Patrick Mbeko consacre une section de son ouvrage sur «les Congolais, éternels oubliés…». Il écrit : «Le génocide rwandais et la propagande initiée par les autorités de Kigali et leurs tuteurs occidentaux sur le ’’génocide des Tutsi’’ ont occulté la tragédie que vivent les Congolais depuis l’aventure de l’APR à l’Est de la RD Congo. Les victimes congolaises des extrémistes tutsi n’ont pas de porte-voix, personne ne parle pour elles. Le Congo paie le prix de la responsabilité meurtrière des Hutu et des Tutsi. Pour les partisans de l’’’évangile sacré de Kigali’’, les Congolais, bien qu’innocents, doivent payer le lourd tribut pour avoir hébergé les ’’génocidaires’’ dans leur territoire».
Dans son ouvrage, Patrick Mbeko s’étend longuement sur le grand projet d’invasion de la RD Congo, initié depuis l’époque du Zaïre. Il démontre comment tout cela a été préparé et exécuté. Le but ultime, note-t-il, ayant été «pour les puissances occidentales de mettre la main sur les immenses richesses du Congo, but qui a aussi rencontré les desseins non avoués des extrémistes tutsi d’agrandir leur espace vital en s’appropriant la partie Est du Congo, riche en matières premières et au sol très fertile». Pour ce faire, poursuit-il, «les extrémistes tutsi ont entrepris une politique de dépopulation sans précédent dans les provinces du Kivu. Massacres de masse des civils et viols systématiques sont pratiqués dans le but d’éloigner les Congolais de leurs terres d’implanter à tout prix à l’Est de la RDC, une population rwandaise». Il s’agit aussi, relève-t-il, de «créer plus de terres vacantes pour les multinationales canadiennes, américaines, britanniques, belges et israéliennes pour faciliter le partage en toute quiétude du ’’gâteau congolais’’, c’est-à-dire l’exploitation des ressources naturelles immenses dont regorge le RDC».
Voilà le schéma qui a été tracé ; schéma auquel est aligné correctement le mouvement rebelle déclenché par des mutins CNDP du M23. Mais, pour atteindre cet objectif, des Congolais ont payé le plus fort prix. A ce jour, on en compte plus de six millions.
Qu’y a-t-il encore à exiger pour parler d’un génocide dans les provinces du Nord–Kivu et du Sud-Kivu ? Des hommes et femmes, des enfants et bébés, des vieillards ont été froidement abattus par le simple fait d’être Congolais. Leur seul crime est d’avoir défié l’envahisseur en tentant de défendre leurs terres. Ces morts procèdent d’un schéma bien planifié et savamment exécuté sur le terrain par des troupes visiblement soutenues par des pays clairement identifiés.
RECONNAITRE LE MAL
Au juste, qu’en est-t-il d’un génocide ? Tournons-nous vers l’ONU. Le terme «génocide» est utilisé pour la première fois dans un document officiel en 1945, par le Tribunal militaire international, lors de la mise en accusation des criminels de guerre nazis à Nuremberg. Le droit de Nuremberg va préférer retenir une nouvelle incrimination : le crime contre l'humanité.
Mais, le 11 décembre 1946, l'Assemblée générale des Nations unies, qui confirme les principes du droit de Nuremberg, donne une première définition du génocide : «Le génocide est le refus du droit à l'existence de groupes humains entiers de même que l'homicide est le refus du droit à l'existence à un individu : un tel refus bouleverse la conscience humaine, inflige de grandes pertes à l'humanité qui se trouve ainsi privée des apports culturels ou autres de ces groupes, et est contraire à la loi morale ainsi qu'à l'esprit et aux fins des Nations unies. La répression du crime de génocide est une affaire d'intérêt international».
L’ONU ne peut donc pas se contredire. Les crimes qui se commettent dans l’Est de la RDC relèvent bel et bien du domaine de génocide. Méconnaître cette réalité, c’est faire preuve de compromission et de trahison envers le peuple congolais, meurtri depuis des années par ceux qui ont juré de démanteler la RDC dans ses frontières de 1960.
La tragédie qui s’abat depuis 1996 à l’Est de la RDC s’apparente bien à un génocide que l’on tente d’oublier sinon d’étouffer pour, sans doute protéger, les coupables.
Depuis 1996, plus de 6 millions de Congolais, presque dans des conditions similaires à celles du 19ème siècle à l’époque léopoldienne, ont été massacrés dans une indifférence déconcertante et coupable de la communauté internationale.
Une réalité s’impose. Il s’agit de la nécessité de reconnaître le mal causé au peuple congolais en déclarant ce «génocide oublié». La communauté internationale doit prendre ses responsabilités. Sa crédibilité en dépend. La reconnaissance de ce génocide doit entraîner, en vertu de l’article VII de la Convention des Nations unies sur la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, une obligation pour les organes compétents de l’ONU de prendre des mesures appropriées en vue de la prévention et de la répression des actes de génocide commis depuis 1996 sur le sol congolais.
Par Le Potentiel
Le bilan, à ce jour, des guerres intermittentes qui ravagent la partie Est de la RDC se chiffre en millions de morts. Plus de six millions déjà, selon diverses sources. Des Congolais tués dans l’indifférence totale de la communauté internationale, alors qu’ailleurs des événements de même nature ont vite été assimilés à un génocide. La tragédie qui se vit dans l’Est de la RDC devrait cesser de passer pour «génocide oublié».
La résurgence des tensions dans l’Est de la République démocratique du Congo a remué le couteau dans la plaie encore béante de graves massacres commis depuis les années 1990. Depuis le début des guerres intermittentes dans cette partie, dont le fait déclencheur, admis presqu’à l’unanimité, a été le génocide rwandais de 1994, plus de six millions de Congolais sont déjà tombés. Ils sont victimes de la barbarie de ceux qui ont armé différents groupes armés qui pullulent dans l’Est pour déstabiliser la RDC.
Un vaste réseau criminel a été mis en place, avec des tentacules dans des pays voisins tels que le Rwanda, l’Ouganda. Aujourd’hui, la création du mouvement rebelle M23, dont le soutien du Rwanda n’est plus à démontrer est un témoignage éloquent de la complicité internationale, en rapport à tout ce qui se passe dans l’Est de la RDC.
COMPROMISSION ET COMPLICITE
Malheureusement, la communauté internationale ne voudrait pas s’en émouvoir. Ailleurs, notamment au Rwanda, le monde entier s’est levé comme un seul homme pour dénoncer tout haut les actes d’une barbarie sans pareille commis sur les populations tutsi. Mais, lorsqu’il s’est agi de la RDC, tous se sont tus. Comme si le peuple congolais, mort à l’Est, n’était qu’une quantité négligeable.
Dans un ouvrage paru récemment aux éditions «Le nègre éditeur» sous le titre : «Le Canada dans les guerres en Afrique centrale. Génocides et pillages des ressources minières du Congo par le Rwanda interposé», Patrick Mbeko consacre une section de son ouvrage sur «les Congolais, éternels oubliés…». Il écrit : «Le génocide rwandais et la propagande initiée par les autorités de Kigali et leurs tuteurs occidentaux sur le ’’génocide des Tutsi’’ ont occulté la tragédie que vivent les Congolais depuis l’aventure de l’APR à l’Est de la RD Congo. Les victimes congolaises des extrémistes tutsi n’ont pas de porte-voix, personne ne parle pour elles. Le Congo paie le prix de la responsabilité meurtrière des Hutu et des Tutsi. Pour les partisans de l’’’évangile sacré de Kigali’’, les Congolais, bien qu’innocents, doivent payer le lourd tribut pour avoir hébergé les ’’génocidaires’’ dans leur territoire».
Dans son ouvrage, Patrick Mbeko s’étend longuement sur le grand projet d’invasion de la RD Congo, initié depuis l’époque du Zaïre. Il démontre comment tout cela a été préparé et exécuté. Le but ultime, note-t-il, ayant été «pour les puissances occidentales de mettre la main sur les immenses richesses du Congo, but qui a aussi rencontré les desseins non avoués des extrémistes tutsi d’agrandir leur espace vital en s’appropriant la partie Est du Congo, riche en matières premières et au sol très fertile». Pour ce faire, poursuit-il, «les extrémistes tutsi ont entrepris une politique de dépopulation sans précédent dans les provinces du Kivu. Massacres de masse des civils et viols systématiques sont pratiqués dans le but d’éloigner les Congolais de leurs terres d’implanter à tout prix à l’Est de la RDC, une population rwandaise». Il s’agit aussi, relève-t-il, de «créer plus de terres vacantes pour les multinationales canadiennes, américaines, britanniques, belges et israéliennes pour faciliter le partage en toute quiétude du ’’gâteau congolais’’, c’est-à-dire l’exploitation des ressources naturelles immenses dont regorge le RDC».
Voilà le schéma qui a été tracé ; schéma auquel est aligné correctement le mouvement rebelle déclenché par des mutins CNDP du M23. Mais, pour atteindre cet objectif, des Congolais ont payé le plus fort prix. A ce jour, on en compte plus de six millions.
Qu’y a-t-il encore à exiger pour parler d’un génocide dans les provinces du Nord–Kivu et du Sud-Kivu ? Des hommes et femmes, des enfants et bébés, des vieillards ont été froidement abattus par le simple fait d’être Congolais. Leur seul crime est d’avoir défié l’envahisseur en tentant de défendre leurs terres. Ces morts procèdent d’un schéma bien planifié et savamment exécuté sur le terrain par des troupes visiblement soutenues par des pays clairement identifiés.
RECONNAITRE LE MAL
Au juste, qu’en est-t-il d’un génocide ? Tournons-nous vers l’ONU. Le terme «génocide» est utilisé pour la première fois dans un document officiel en 1945, par le Tribunal militaire international, lors de la mise en accusation des criminels de guerre nazis à Nuremberg. Le droit de Nuremberg va préférer retenir une nouvelle incrimination : le crime contre l'humanité.
Mais, le 11 décembre 1946, l'Assemblée générale des Nations unies, qui confirme les principes du droit de Nuremberg, donne une première définition du génocide : «Le génocide est le refus du droit à l'existence de groupes humains entiers de même que l'homicide est le refus du droit à l'existence à un individu : un tel refus bouleverse la conscience humaine, inflige de grandes pertes à l'humanité qui se trouve ainsi privée des apports culturels ou autres de ces groupes, et est contraire à la loi morale ainsi qu'à l'esprit et aux fins des Nations unies. La répression du crime de génocide est une affaire d'intérêt international».
L’ONU ne peut donc pas se contredire. Les crimes qui se commettent dans l’Est de la RDC relèvent bel et bien du domaine de génocide. Méconnaître cette réalité, c’est faire preuve de compromission et de trahison envers le peuple congolais, meurtri depuis des années par ceux qui ont juré de démanteler la RDC dans ses frontières de 1960.
La tragédie qui s’abat depuis 1996 à l’Est de la RDC s’apparente bien à un génocide que l’on tente d’oublier sinon d’étouffer pour, sans doute protéger, les coupables.
Depuis 1996, plus de 6 millions de Congolais, presque dans des conditions similaires à celles du 19ème siècle à l’époque léopoldienne, ont été massacrés dans une indifférence déconcertante et coupable de la communauté internationale.
Une réalité s’impose. Il s’agit de la nécessité de reconnaître le mal causé au peuple congolais en déclarant ce «génocide oublié». La communauté internationale doit prendre ses responsabilités. Sa crédibilité en dépend. La reconnaissance de ce génocide doit entraîner, en vertu de l’article VII de la Convention des Nations unies sur la prévention et la répression du crime de génocide de 1948, une obligation pour les organes compétents de l’ONU de prendre des mesures appropriées en vue de la prévention et de la répression des actes de génocide commis depuis 1996 sur le sol congolais.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Annexes du rapport de l’ONU sur la guerre au Kivu
Mende dévoile les «preuves accablantes» du soutien des officiels rwandais au M23
Par Angelo Mobateli
Les «preuves accablantes» contenues dans les annexes du rapport du Groupe d’experts onusiens identifient le ministre de la Défense et le principal conseiller militaire du président Paul Kagame parmi les officiels rwandais qui approvisionnent le M23 avec des soldats, des armes et des munitions.
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a dévoilé jeudi 28 juin à Kinshasa les «preuves accablantes» des experts onusiens démontrant que «le Rwanda a violé les sanctions des Nations unies en approvisionnant les mutins du groupe armé antigouvernemental dénommé M23 avec des armes, des munitions, des soldats et des jeunes recrues rwandaises».
«Les rapporteurs onusiens citent des officiels rwandais de tout premier plan, notamment un membre du gouvernement, le ministre de la Défense, de même que le chef d’Etat-major général des Forces de défense rwandaises et le principal conseiller militaire du président Kagame. Autant dire que le sommet de la hiérarchie militaire de ce pays voisin», a déclaré le ministre Lambert Mende Omalanga en charge des Médias, des Relations avec le Parlement et de l’Initiation à la nouvelle citoyenneté, au cours d’un point de presse.
«Les preuves accablantes contenues dans le rapport du Groupe d’experts indépendants sur la violation de l’embargo décrété sur les armes destinées aux groupes irréguliers en RDC indiquent que la bande à Bosco Ntaganda disposait en fait d’appuis de très haut niveau de la part du gouvernement rwandais», a insisté le porte-parole du gouvernement.
Il a indiqué qu’un certain nombre d’éléments contenus dans ce rapport étaient connus des autorités congolaises. «C’est depuis le mois de janvier 2012 que nos services d’intelligence ont été alertés à cet égard lorsque commencèrent des vagues de désertion dans trois régiments FARDC en garnison au Kivu. Le gouvernement, qui avait gardé sous le coude les renseignements ainsi recueillis, les avait partagés avec les préposés rwandais à l’Equipe mixte de vérification», a encore révélé l’homme d’Etat congolais.
DES FAITS IRREFUTABLES
D’abord, il y a eu «la capture par les FARDC le 14 juin à Rugari (Rutshuru) de l’adjudant Etienne Ntakirutimana des Rwanda Defense Force, qui faisait partie d’une première unité de 80 militaires réguliers de RDF envoyés à Runyonyi pour faire jonction avec les mutins de la bande à Ntaganda et Ruzandiza alias Makenga début mai, pour y préparer un bivouac pour Ntaganda qui venait d’être mis en déroute à Kibumba et Bunaga».
Ensuite, ça été la présence confirmée dans les rangs du fantomatique M23 d’au moins trois bataillons commandés par des officiers rwandais : le 31ème bataillon (colonel Modeste, ex-FAR déployé à Runyonyi, le 69ème bataillon (lieutenant-colonel Thadée, ex-FAR) déployé à Mbuzi et le 99ème bataillon (colonel Kitoko, ancien de l’APR) à Chanzu. «Ces trois bataillons rwandais en mission commandée auprès de Ntaganda ont reçu leur ordre de marche du général Gashahiza, commandant la 305ème brigade des RDF à Kinigi près du parc des Virunga», a précisé le ministre Mende.
Enfin, ce fut le «passage par le territoire rwandais du colonel mutin Ruzandiza alias Sultani Makenga, n°2 de la bande à Ntaganda» accompagné de 60 éléments de la bande avec armes et munitions pour rejoindre Runyonyi la nuit du 3 au 4 mai 2012 suivant un itinéraire précis (Bukavu au Sud-Kivu-Cyangungu au Rwanda-Kamembe-Kabuhanga-Gikongoro-Butare-Ngororero-Gisenyi-Mutara-Gasinzi-Kinigi) d’où ils seront escortés jusqu’à Runyonyi au Nord-Kivu.
Ils ont reçu aide et assistance, notamment des facilités de transport lacustre et routier, des uniformes militaires ainsi que des armes et des munitions des mains du major RDF Bakubirigwa et du capitaine Laurent Gasana, S2 de la brigade RDF de Rubavu. A Kabuhanga, ils ont eu une séance de travail avec le général Ruvusha, commandant division a.i. de Rubavu. «On est loin, très loin d’un quelconque conflit entre communautés congolaises qui n’existe pas ou d’une confusion faite au Congo-Kinshasa entre des compatriotes locuteurs du Kinyarwanda et des sujets rwandais évoquée par les autorités rwandaises», a balayé le ministre Mende d’un revers de main les élucubrations de Kigali.
LES « EXIGENCES » DE KINSHASA
Le Conseil de sécurité ayant rendu publics le rapport des experts onusiens, la RDC «exige que les filières de recrutement, de renforts, d’armement et de ravitaillement en faveur des bandits armés de Ntaganda en terre rwandaise soient démantelées inconditionnellement».
Elle «insiste» auprès de ses «partenaires de la direction politique rwandaise pour qu’ils cessent de chercher, par des insinuations déplacées, à ramener à la surface les atavismes ethniques d’une époque révolue» et dont la région n’a que trop souffert. «Il n’y a à ce jour aucune confrontation interethnique entre des populations congolaises qui vivent au Kivu. Seules les forces négatives et ceux qui leur apportent soutien et assistance à partir de l’extérieur continuent à instrumentaliser ces pauvres énergumènes pour semer le chaos qui fait durer leur projet de cueillette sans contrepartie des ressources naturelles congolaises», a souligné le ministre Mende.
La RDC veut aussi que «cessent également, les propos infamants des autorités rwandaises tendant à décrire la République démocratique du Congo comme un Etat failli dépendant pratiquement de leur bon vouloir pour résoudre ses problèmes». Il en est de même de «leur lobbying un peu trop agressif en faveur de négociations entre le gouvernement congolais et des forces négatives dont le seul haut fait d’armes notables est d’avoir distrait les FARDC de la traque des FDLR que le Rwanda lui-même n’a cessé de réclamer sur tous les tons au cours de ces dernières années».
La RDC juge «dangereuse, pour la paix et la sécurité dans la région», la tentative délibérée du Rwanda de donner une coloration politico-ethnique à un groupe criminel reconnu comme tel par l’ensemble de la communauté internationale, « alors que la classe politique congolaise, dans son ensemble, et toutes les communautés ethniques qui ont en partage les deux provinces du Kivu sans aucune exception la condamnent».
«Il n’est pas inutile de rappeler, aux apôtres de la banalisation du terrorisme, la vanité ce qui tient lieu des revendications de la bande à Ntaganda et Ruzandiza alias Makenga», a averti le porte-parole du gouvernement.
Mende dévoile les «preuves accablantes» du soutien des officiels rwandais au M23
Par Angelo Mobateli
Les «preuves accablantes» contenues dans les annexes du rapport du Groupe d’experts onusiens identifient le ministre de la Défense et le principal conseiller militaire du président Paul Kagame parmi les officiels rwandais qui approvisionnent le M23 avec des soldats, des armes et des munitions.
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a dévoilé jeudi 28 juin à Kinshasa les «preuves accablantes» des experts onusiens démontrant que «le Rwanda a violé les sanctions des Nations unies en approvisionnant les mutins du groupe armé antigouvernemental dénommé M23 avec des armes, des munitions, des soldats et des jeunes recrues rwandaises».
«Les rapporteurs onusiens citent des officiels rwandais de tout premier plan, notamment un membre du gouvernement, le ministre de la Défense, de même que le chef d’Etat-major général des Forces de défense rwandaises et le principal conseiller militaire du président Kagame. Autant dire que le sommet de la hiérarchie militaire de ce pays voisin», a déclaré le ministre Lambert Mende Omalanga en charge des Médias, des Relations avec le Parlement et de l’Initiation à la nouvelle citoyenneté, au cours d’un point de presse.
«Les preuves accablantes contenues dans le rapport du Groupe d’experts indépendants sur la violation de l’embargo décrété sur les armes destinées aux groupes irréguliers en RDC indiquent que la bande à Bosco Ntaganda disposait en fait d’appuis de très haut niveau de la part du gouvernement rwandais», a insisté le porte-parole du gouvernement.
Il a indiqué qu’un certain nombre d’éléments contenus dans ce rapport étaient connus des autorités congolaises. «C’est depuis le mois de janvier 2012 que nos services d’intelligence ont été alertés à cet égard lorsque commencèrent des vagues de désertion dans trois régiments FARDC en garnison au Kivu. Le gouvernement, qui avait gardé sous le coude les renseignements ainsi recueillis, les avait partagés avec les préposés rwandais à l’Equipe mixte de vérification», a encore révélé l’homme d’Etat congolais.
DES FAITS IRREFUTABLES
D’abord, il y a eu «la capture par les FARDC le 14 juin à Rugari (Rutshuru) de l’adjudant Etienne Ntakirutimana des Rwanda Defense Force, qui faisait partie d’une première unité de 80 militaires réguliers de RDF envoyés à Runyonyi pour faire jonction avec les mutins de la bande à Ntaganda et Ruzandiza alias Makenga début mai, pour y préparer un bivouac pour Ntaganda qui venait d’être mis en déroute à Kibumba et Bunaga».
Ensuite, ça été la présence confirmée dans les rangs du fantomatique M23 d’au moins trois bataillons commandés par des officiers rwandais : le 31ème bataillon (colonel Modeste, ex-FAR déployé à Runyonyi, le 69ème bataillon (lieutenant-colonel Thadée, ex-FAR) déployé à Mbuzi et le 99ème bataillon (colonel Kitoko, ancien de l’APR) à Chanzu. «Ces trois bataillons rwandais en mission commandée auprès de Ntaganda ont reçu leur ordre de marche du général Gashahiza, commandant la 305ème brigade des RDF à Kinigi près du parc des Virunga», a précisé le ministre Mende.
Enfin, ce fut le «passage par le territoire rwandais du colonel mutin Ruzandiza alias Sultani Makenga, n°2 de la bande à Ntaganda» accompagné de 60 éléments de la bande avec armes et munitions pour rejoindre Runyonyi la nuit du 3 au 4 mai 2012 suivant un itinéraire précis (Bukavu au Sud-Kivu-Cyangungu au Rwanda-Kamembe-Kabuhanga-Gikongoro-Butare-Ngororero-Gisenyi-Mutara-Gasinzi-Kinigi) d’où ils seront escortés jusqu’à Runyonyi au Nord-Kivu.
Ils ont reçu aide et assistance, notamment des facilités de transport lacustre et routier, des uniformes militaires ainsi que des armes et des munitions des mains du major RDF Bakubirigwa et du capitaine Laurent Gasana, S2 de la brigade RDF de Rubavu. A Kabuhanga, ils ont eu une séance de travail avec le général Ruvusha, commandant division a.i. de Rubavu. «On est loin, très loin d’un quelconque conflit entre communautés congolaises qui n’existe pas ou d’une confusion faite au Congo-Kinshasa entre des compatriotes locuteurs du Kinyarwanda et des sujets rwandais évoquée par les autorités rwandaises», a balayé le ministre Mende d’un revers de main les élucubrations de Kigali.
LES « EXIGENCES » DE KINSHASA
Le Conseil de sécurité ayant rendu publics le rapport des experts onusiens, la RDC «exige que les filières de recrutement, de renforts, d’armement et de ravitaillement en faveur des bandits armés de Ntaganda en terre rwandaise soient démantelées inconditionnellement».
Elle «insiste» auprès de ses «partenaires de la direction politique rwandaise pour qu’ils cessent de chercher, par des insinuations déplacées, à ramener à la surface les atavismes ethniques d’une époque révolue» et dont la région n’a que trop souffert. «Il n’y a à ce jour aucune confrontation interethnique entre des populations congolaises qui vivent au Kivu. Seules les forces négatives et ceux qui leur apportent soutien et assistance à partir de l’extérieur continuent à instrumentaliser ces pauvres énergumènes pour semer le chaos qui fait durer leur projet de cueillette sans contrepartie des ressources naturelles congolaises», a souligné le ministre Mende.
La RDC veut aussi que «cessent également, les propos infamants des autorités rwandaises tendant à décrire la République démocratique du Congo comme un Etat failli dépendant pratiquement de leur bon vouloir pour résoudre ses problèmes». Il en est de même de «leur lobbying un peu trop agressif en faveur de négociations entre le gouvernement congolais et des forces négatives dont le seul haut fait d’armes notables est d’avoir distrait les FARDC de la traque des FDLR que le Rwanda lui-même n’a cessé de réclamer sur tous les tons au cours de ces dernières années».
La RDC juge «dangereuse, pour la paix et la sécurité dans la région», la tentative délibérée du Rwanda de donner une coloration politico-ethnique à un groupe criminel reconnu comme tel par l’ensemble de la communauté internationale, « alors que la classe politique congolaise, dans son ensemble, et toutes les communautés ethniques qui ont en partage les deux provinces du Kivu sans aucune exception la condamnent».
«Il n’est pas inutile de rappeler, aux apôtres de la banalisation du terrorisme, la vanité ce qui tient lieu des revendications de la bande à Ntaganda et Ruzandiza alias Makenga», a averti le porte-parole du gouvernement.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Deux poids deux mesures
Par Le Potentiel
Le régime en place à Kigali a fait du génocide une spécialité rwandaise au point qu’il en fait usage pour faire chanter les grandes puissances. Le jeu a tellement marché dans le passé qu’il sert aujourd’hui à cacher ses propres crimes.
Ainsi de victime, Kigali est devenu un bourreau qui exige d’être caressé dans le sens du poil. Ses crimes en RDC sont sans nombre. Ils sont aussi vieux que le massacre de 1994. Car, depuis cette date, sous prétexte de traquer des génocidaires hutu, le Rwanda occupe une partie du territoire de la RDC. Il s’agit principalement des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu où il a multiplié et diversifié des stratégies pour prendre pied de manière durable.
Dans cette partie de chasse, le Rwanda est arrivé à commettre au Congo le génocide pour lequel il avait suscité et obtenu la compassion du monde entier. Voilà que, en ce qui concerne la RDC, la communauté internationale hésite à prononcer le mot génocide. Or, en termes de comparaison, le nombre de victimes congolaises est de loin supérieur à tous les cas connus jusqu’à ce jour. Les chiffres oscillent entre 4 et 9 millions de morts. Sans compter toutes sortes d’exactions commises sur les survivants.
Qu’est-ce à dire ? Que la définition du mot génocide change selon les territoires où il est commis ? La compilation des documents renseigne que le mot a été créé en 1944 par Raphael Lemkin, professeur de droit international à l'université de Yale, "pour définir les pratiques de guerre de l'Allemagne nazie". Il désigne "la destruction d'une nation ou d'un groupe ethnique". Le mot combine le terme grec genos (qui signifie origine ou espèce) et le suffixe latin cide (provenant de caedere, tuer).
Le tribunal militaire international de Nuremberg en a donné la première définition, en 1945. Mais, le 11 décembre 1946, l'Assemblée générale des Nations unies, qui confirme les principes du droit de Nuremberg, définit le génocide comme le «refus du droit à l'existence de groupes humains entiers de même que l'homicide est le refus du droit à l'existence à un individu».
Ce que le régime en place à Kigali fait en RDC, particulièrement dans l’est, n’est pas moins un génocide. Il crée et arme des groupes rebelles pour qu’ils procèdent à des massacres des populations congolaises. L’objectif final étant de faire main basse sur des richesses naturelles du Congo.
Différents rapports des Nations unies et des ONG confirment ce que nous avançons ici. Le dernier en date est celui qui a mis à nu l’appui de Kigali au M23, un groupe rebelle qui tue et pille. Actuellement, il est en guerre contre les FARDC.
En observant l’attitude de certaines puissances face à ce qui se trame dans l’Est de la RD Congo, on a l’impression que la communauté internationale voudrait appliquer le principe de deux poids deux mesures. C’est comme si les victimes congolaises, malgré leur nombre, ne méritaient pas la compassion internationale comme ce fut le cas en 1994.
Par Le Potentiel
Le régime en place à Kigali a fait du génocide une spécialité rwandaise au point qu’il en fait usage pour faire chanter les grandes puissances. Le jeu a tellement marché dans le passé qu’il sert aujourd’hui à cacher ses propres crimes.
Ainsi de victime, Kigali est devenu un bourreau qui exige d’être caressé dans le sens du poil. Ses crimes en RDC sont sans nombre. Ils sont aussi vieux que le massacre de 1994. Car, depuis cette date, sous prétexte de traquer des génocidaires hutu, le Rwanda occupe une partie du territoire de la RDC. Il s’agit principalement des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu où il a multiplié et diversifié des stratégies pour prendre pied de manière durable.
Dans cette partie de chasse, le Rwanda est arrivé à commettre au Congo le génocide pour lequel il avait suscité et obtenu la compassion du monde entier. Voilà que, en ce qui concerne la RDC, la communauté internationale hésite à prononcer le mot génocide. Or, en termes de comparaison, le nombre de victimes congolaises est de loin supérieur à tous les cas connus jusqu’à ce jour. Les chiffres oscillent entre 4 et 9 millions de morts. Sans compter toutes sortes d’exactions commises sur les survivants.
Qu’est-ce à dire ? Que la définition du mot génocide change selon les territoires où il est commis ? La compilation des documents renseigne que le mot a été créé en 1944 par Raphael Lemkin, professeur de droit international à l'université de Yale, "pour définir les pratiques de guerre de l'Allemagne nazie". Il désigne "la destruction d'une nation ou d'un groupe ethnique". Le mot combine le terme grec genos (qui signifie origine ou espèce) et le suffixe latin cide (provenant de caedere, tuer).
Le tribunal militaire international de Nuremberg en a donné la première définition, en 1945. Mais, le 11 décembre 1946, l'Assemblée générale des Nations unies, qui confirme les principes du droit de Nuremberg, définit le génocide comme le «refus du droit à l'existence de groupes humains entiers de même que l'homicide est le refus du droit à l'existence à un individu».
Ce que le régime en place à Kigali fait en RDC, particulièrement dans l’est, n’est pas moins un génocide. Il crée et arme des groupes rebelles pour qu’ils procèdent à des massacres des populations congolaises. L’objectif final étant de faire main basse sur des richesses naturelles du Congo.
Différents rapports des Nations unies et des ONG confirment ce que nous avançons ici. Le dernier en date est celui qui a mis à nu l’appui de Kigali au M23, un groupe rebelle qui tue et pille. Actuellement, il est en guerre contre les FARDC.
En observant l’attitude de certaines puissances face à ce qui se trame dans l’Est de la RD Congo, on a l’impression que la communauté internationale voudrait appliquer le principe de deux poids deux mesures. C’est comme si les victimes congolaises, malgré leur nombre, ne méritaient pas la compassion internationale comme ce fut le cas en 1994.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://french.cri.cn/621/2012/06/29/441s286290.htm
La RDC appelle l'UA et l'ONU à sanctionner le Rwanda pour violationdes engagements internationaux
2012-06-29 05:57:54 xinhua
La RDC a invité les Etats membres de l'Union Africaine (UA) et le Conseil de sécurité des Nations Unies à envisager des sanctions sévères à l'encontre de tous les contrevenants aux engagements internationaux des uns et des autres, a déclaré jeudi le ministre congolais des Médias, chargé des Relations avec le Parlement et de l'Initiation à la Nouvelle Citoyenneté, Lambert Mende Omalanga.
Réagissait au rapport du groupe d'experts indépendants sur la violation de l'embargo décrété sur les armes destinées aux groupes irréguliers en RDC, Lambert Mende a fait savoir que les experts indépendants des Nations Unies ont désigné nommément les maîtres d' oeuvre des tourments qui assaillent le peuple congolais du Kivu.
Pour Mende, la responsabilité pénale des actes cruels commis par le général mutin congolais Bosco Ntaganda et ses affiliés est strictement personnelle.
"Il n'y a à ce jour aucune confrontation inter-ethnique entre des populations congolaises qui vivent au Kivu. Seules les forces négatives et ceux qui leur apportent soutien et assistance à partir de l'extérieur continuent à instrumentaliser ces pauvres arguments pour semer le chaos qui fait durer leur projet de cueillette sans contrepartie des ressources naturelles congolaises ", a-t-il soutenu.
Selon Mende, le rapport des experts relève que le gouvernement rwandais a violé les sanctions des Nations Unies en jouant le rôle clé dans la création d'un groupe armé anti-gouvernemental au Kivu et en approvisionnant les mutins du mouvement M23 avec des armes, des munitions, des soldats et des jeunes recrues rwandaises.
"Les preuves accablantes contenues dans le rapport indiquent que la bande à Ntaganda qui s'est mutinée au mois d'avril dernier et dont les affrontements avec les forces gouvernementales avaient contraint des milliers de gens à fuir leurs villages dans l'Est du Congo disposait en fait d'appuis de très haut niveau de la part du gouvernement rwandais", a-t-il affirmé.
La RDC appelle l'UA et l'ONU à sanctionner le Rwanda pour violationdes engagements internationaux
2012-06-29 05:57:54 xinhua
La RDC a invité les Etats membres de l'Union Africaine (UA) et le Conseil de sécurité des Nations Unies à envisager des sanctions sévères à l'encontre de tous les contrevenants aux engagements internationaux des uns et des autres, a déclaré jeudi le ministre congolais des Médias, chargé des Relations avec le Parlement et de l'Initiation à la Nouvelle Citoyenneté, Lambert Mende Omalanga.
Réagissait au rapport du groupe d'experts indépendants sur la violation de l'embargo décrété sur les armes destinées aux groupes irréguliers en RDC, Lambert Mende a fait savoir que les experts indépendants des Nations Unies ont désigné nommément les maîtres d' oeuvre des tourments qui assaillent le peuple congolais du Kivu.
Pour Mende, la responsabilité pénale des actes cruels commis par le général mutin congolais Bosco Ntaganda et ses affiliés est strictement personnelle.
"Il n'y a à ce jour aucune confrontation inter-ethnique entre des populations congolaises qui vivent au Kivu. Seules les forces négatives et ceux qui leur apportent soutien et assistance à partir de l'extérieur continuent à instrumentaliser ces pauvres arguments pour semer le chaos qui fait durer leur projet de cueillette sans contrepartie des ressources naturelles congolaises ", a-t-il soutenu.
Selon Mende, le rapport des experts relève que le gouvernement rwandais a violé les sanctions des Nations Unies en jouant le rôle clé dans la création d'un groupe armé anti-gouvernemental au Kivu et en approvisionnant les mutins du mouvement M23 avec des armes, des munitions, des soldats et des jeunes recrues rwandaises.
"Les preuves accablantes contenues dans le rapport indiquent que la bande à Ntaganda qui s'est mutinée au mois d'avril dernier et dont les affrontements avec les forces gouvernementales avaient contraint des milliers de gens à fuir leurs villages dans l'Est du Congo disposait en fait d'appuis de très haut niveau de la part du gouvernement rwandais", a-t-il affirmé.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.jeuneafrique.com/Article/ART ... -goma.html
Nord-Kivu : la RDC hausse le ton contre le Rwanda, négociations à Goma
29/06/2012 à 08h:40 Par Jeune Afrique
La RDC a exigé jeudi 28 juin que les autorités rwandaises "cessent de laisser leurs officiers continuer à alimenter la guerre au Congo". Une déclaration percutante qui intervient alors que des négocitations sécuritaires ont lieu à Goma (Nord-Kivu) entre les deux pays.
Les accusations se font chaque jour plus précises de la part de Kinshasa à l'égard du soutien présumé qu'apporterait Kigali à la mutinerie qui a éclaté au Nord-Kivu (est de la RDC). Dernière déclaration en date, celles du porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, lors d'un point de presse à Kinshasa jeudi 28 juin : « Nous exigeons que les autorités rwandaises arrêtent, cessent de laisser leurs officiers continuer à alimenter la guerre au Congo ».
Pour étayer ses accusations, le gouvernement congolais peut s'appuyer sur les fuites concernant une annexe d'un rapport de l'ONU sur la situation en RDC, dont un rapport partiel d'étape a été publié mardi, la version définitive devant l'être en novembre prochain.
Dans cette annexe qui doit être prochainement rendue publique, et dans laquelle ne figurent pas encore les démentis de Kigali, les experts de l'ONU font état de « preuves accablantes » sur l'appui d'officiers rwandais aux mutins congolais du Mouvement du 23 mars (M23), pour la plupart issus de la rébellion tutsi congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) qu'appuyait Kigali par le passé, avant que ses membres ne soient intégrés au Forces armées de RDC en 2009. Dont l'un de leur chef, le général Bosco Ntaganda, leader présumé du M23.
"Aide directe" au M23
« Nous leur demandons de démanteler les réseaux, les filières de recrutement et de ravitaillement en faveur des forces négatives qui sont au Congo, sans conditions », a ajouté Lambert Mende. Selon le document des experts de l'ONU, des hauts gradés rwandais ont apporté une « aide directe » à la création du M23. « Dans l'exercice de leurs fonctions officielles, [ces officiers] soutiennent les rebelles en leur fournissant des armes, du ravitaillement militaire et de nouvelles recrues », ajoute le texte.
Les noms des officiels rwandais sont ceux de personnalités clés du régime rwandais : le ministre de la Défense, le général James Kabarebe, le chef d'état-major des armées, le général Charles Kayonga, et aussi le général Jack Nziza, secrétaire permanent du ministre de la Défense et ancien patron du DMI (Department of Military Intelligence), les services de renseignements militaires.
La ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a réagi en qualifiant le rapport de « document préliminaire partial fondé sur des conclusions partielles » qui « doit encore être vérifié ».
« Nous serions étonnés qu'un ministre de la Défense nationale puisse agir de son propre fait dans une situation comme celle-là et rester en fonction comme ministre. Je pense que le sort du ministre sera une indication claire de l'implication du gouvernement en tant que tel ou non », a répondu jeudi le porte-parole du gouvernement congolais. Qui continue d'accuser Kigali : pour lui, trois bataillons rwandais se trouvent avec les mutins, qui tiennent quelques collines dans le sud-est du parc national des Virunga, à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda.
Quel est le rôle de Paul Kagamé ?
« Nous serions fort étonnés que le n°1 des force armées rwandaises puisse prendre la décision de projeter des troupes sur un territoire étranger sans l'aval du commandant suprême de l'armée qui est le chef de l'État [Paul Kagame, NDLR] et rester en fonction un jour après que le président ait appris cela. S'il reste en fonction, cela sera clair pour nous que cela a procédé d'une volonté supérieure, dans ce cas là c'est grave », a poursuivi Mende.
Mais entre les allégations des uns et les démentis des autres, les faux-semblants ne sont pas loin. En coulisse, les autorités des deux pays voisins tentent toujours de négocier un apaisement. Et les déclarations publiques des uns ou des autres ont vraisemblablement pour but soit de gagner du temps soit de se metre en position de force dans les discussions en renforçant la pression diplomatico-médiatique sur l'adversaire.
Pour preuve, le jour même des dernières déclarations de Mende, des négociations avaient lieu en toute discrétion à Goma, capitale du Nord-Kivu, entre les généraux rwandais Kabarebe et Kayonga et leurs homologues congolais le ministre de la Défense, Alexandre Ntambo Luba, et le chef d'état-major des Forces armées de la RDC (FARDC), le général Didier Etumba.
(Avec AFP)
Nord-Kivu : la RDC hausse le ton contre le Rwanda, négociations à Goma
29/06/2012 à 08h:40 Par Jeune Afrique
La RDC a exigé jeudi 28 juin que les autorités rwandaises "cessent de laisser leurs officiers continuer à alimenter la guerre au Congo". Une déclaration percutante qui intervient alors que des négocitations sécuritaires ont lieu à Goma (Nord-Kivu) entre les deux pays.
Les accusations se font chaque jour plus précises de la part de Kinshasa à l'égard du soutien présumé qu'apporterait Kigali à la mutinerie qui a éclaté au Nord-Kivu (est de la RDC). Dernière déclaration en date, celles du porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, lors d'un point de presse à Kinshasa jeudi 28 juin : « Nous exigeons que les autorités rwandaises arrêtent, cessent de laisser leurs officiers continuer à alimenter la guerre au Congo ».
Pour étayer ses accusations, le gouvernement congolais peut s'appuyer sur les fuites concernant une annexe d'un rapport de l'ONU sur la situation en RDC, dont un rapport partiel d'étape a été publié mardi, la version définitive devant l'être en novembre prochain.
Dans cette annexe qui doit être prochainement rendue publique, et dans laquelle ne figurent pas encore les démentis de Kigali, les experts de l'ONU font état de « preuves accablantes » sur l'appui d'officiers rwandais aux mutins congolais du Mouvement du 23 mars (M23), pour la plupart issus de la rébellion tutsi congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) qu'appuyait Kigali par le passé, avant que ses membres ne soient intégrés au Forces armées de RDC en 2009. Dont l'un de leur chef, le général Bosco Ntaganda, leader présumé du M23.
"Aide directe" au M23
« Nous leur demandons de démanteler les réseaux, les filières de recrutement et de ravitaillement en faveur des forces négatives qui sont au Congo, sans conditions », a ajouté Lambert Mende. Selon le document des experts de l'ONU, des hauts gradés rwandais ont apporté une « aide directe » à la création du M23. « Dans l'exercice de leurs fonctions officielles, [ces officiers] soutiennent les rebelles en leur fournissant des armes, du ravitaillement militaire et de nouvelles recrues », ajoute le texte.
Les noms des officiels rwandais sont ceux de personnalités clés du régime rwandais : le ministre de la Défense, le général James Kabarebe, le chef d'état-major des armées, le général Charles Kayonga, et aussi le général Jack Nziza, secrétaire permanent du ministre de la Défense et ancien patron du DMI (Department of Military Intelligence), les services de renseignements militaires.
La ministre des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, a réagi en qualifiant le rapport de « document préliminaire partial fondé sur des conclusions partielles » qui « doit encore être vérifié ».
« Nous serions étonnés qu'un ministre de la Défense nationale puisse agir de son propre fait dans une situation comme celle-là et rester en fonction comme ministre. Je pense que le sort du ministre sera une indication claire de l'implication du gouvernement en tant que tel ou non », a répondu jeudi le porte-parole du gouvernement congolais. Qui continue d'accuser Kigali : pour lui, trois bataillons rwandais se trouvent avec les mutins, qui tiennent quelques collines dans le sud-est du parc national des Virunga, à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda.
Quel est le rôle de Paul Kagamé ?
« Nous serions fort étonnés que le n°1 des force armées rwandaises puisse prendre la décision de projeter des troupes sur un territoire étranger sans l'aval du commandant suprême de l'armée qui est le chef de l'État [Paul Kagame, NDLR] et rester en fonction un jour après que le président ait appris cela. S'il reste en fonction, cela sera clair pour nous que cela a procédé d'une volonté supérieure, dans ce cas là c'est grave », a poursuivi Mende.
Mais entre les allégations des uns et les démentis des autres, les faux-semblants ne sont pas loin. En coulisse, les autorités des deux pays voisins tentent toujours de négocier un apaisement. Et les déclarations publiques des uns ou des autres ont vraisemblablement pour but soit de gagner du temps soit de se metre en position de force dans les discussions en renforçant la pression diplomatico-médiatique sur l'adversaire.
Pour preuve, le jour même des dernières déclarations de Mende, des négociations avaient lieu en toute discrétion à Goma, capitale du Nord-Kivu, entre les généraux rwandais Kabarebe et Kayonga et leurs homologues congolais le ministre de la Défense, Alexandre Ntambo Luba, et le chef d'état-major des Forces armées de la RDC (FARDC), le général Didier Etumba.
(Avec AFP)
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