Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... 4:le-phare
L'UDPS pour son indépendance financière L'argent, c'est le nerf de la guerre
LUNDI, 30 AVRIL 2012 14:52
A l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, on en est de plus en plus convaincu surtout après des élections chaotiques organisées par la Commission électorale nationale indépendant (Ceni), lesquelles ont rappelé à tous et chacun l'importance d'une meilleure organisation financière et surtout d'une meilleure politique de collecte des fonds ainsi que de leur affectation.
C'est pour donner corps à cette restructuration financière que l'UDPS a lancé officiellement l'opération de recouvrement des cotisations de ses membres le samedi 28 novembre dans la résidence du leader de ce parti de l'opposition, Etienne Tshisekedi, sur la rue Pétunias à Limete.
Cette cérémonie riche en couleurs s'est déroulée en présence notamment du président de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, du Secrétaire général de ce parti, Jacquemain Shabani, Denise Lupetu de la ligue des femmes de l'UDPS, des cadres et combattants de l'UDPS, des invités d'autres partis alliés comme Diomi Ndongala.
Dans son allocution de circonstance, Tabu Eboma a relevé les dispositions pertinentes du statut du parti qui reconnaît l'égalité des membres.
Il a souligné que la contribution financière des membres du parti dans leurs cellules de base leur permettra non seulement d'avoir la carte de membre mais leur donnera également le droit de postuler dans les postes nominatifs et électifs du directoire du parti.
Pour ce proche de Tshisekedi, la mission première du parti politique est la conquête du pouvoir par des moyens démocratiques dans un Etat qui se veut de droit.
Tabu Eboma s'est dit convaincu que l'UDPS qui lutte depuis plusieurs décennie pour exercer le pouvoir afin de réaliser son programme de progrès social du peuple congolais condamné à mourir pauvre dans un pays riche à cause de la prédation des différents régimes qui se sont succédés dans le pays, a besoin des ressources financières et humaines pour concrétiser son projet de salut public.
« La survie financière d'un parti politique dans un Etat moderne est assurée par les cotisations des membres », a-t-il ajouté.
Pour sa part le responsable du département des finances de l'UDPS rappelé que le lancement de cette opération de recouvrement des cotisations des membres est consécutive à une des résolutions du premier congrès de l'UDPS concernant la modernisation du parti par une gestion orthodoxe.
Il a invité les membres à s'acquitter de leur obligation pour bénéficier de tous les droits leur reconnu dans le parti. Le clou du lancement de cette opération à été sans nul doute, le payement de la cotisation du président national de l'UDPS, Etienne Tshisekedi dans sa cellule de base à Limite.
Le Sphinx a voulu par cette action symbolique prêcher par l'exemple en se conformant toutes les étapes pour obtenir sa nouvelle carte de membre du parti.
Le secrétaire général de l'UDPS Shabahi a invité les membres de son parti de Kinshasa et des autres provinces du pays ainsi que de la diaspora à emboîter le pas au Lider maximo pour donner au parti les moyens de son action.
ERIC WEMBA
L'UDPS pour son indépendance financière L'argent, c'est le nerf de la guerre
LUNDI, 30 AVRIL 2012 14:52
A l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social, on en est de plus en plus convaincu surtout après des élections chaotiques organisées par la Commission électorale nationale indépendant (Ceni), lesquelles ont rappelé à tous et chacun l'importance d'une meilleure organisation financière et surtout d'une meilleure politique de collecte des fonds ainsi que de leur affectation.
C'est pour donner corps à cette restructuration financière que l'UDPS a lancé officiellement l'opération de recouvrement des cotisations de ses membres le samedi 28 novembre dans la résidence du leader de ce parti de l'opposition, Etienne Tshisekedi, sur la rue Pétunias à Limete.
Cette cérémonie riche en couleurs s'est déroulée en présence notamment du président de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, du Secrétaire général de ce parti, Jacquemain Shabani, Denise Lupetu de la ligue des femmes de l'UDPS, des cadres et combattants de l'UDPS, des invités d'autres partis alliés comme Diomi Ndongala.
Dans son allocution de circonstance, Tabu Eboma a relevé les dispositions pertinentes du statut du parti qui reconnaît l'égalité des membres.
Il a souligné que la contribution financière des membres du parti dans leurs cellules de base leur permettra non seulement d'avoir la carte de membre mais leur donnera également le droit de postuler dans les postes nominatifs et électifs du directoire du parti.
Pour ce proche de Tshisekedi, la mission première du parti politique est la conquête du pouvoir par des moyens démocratiques dans un Etat qui se veut de droit.
Tabu Eboma s'est dit convaincu que l'UDPS qui lutte depuis plusieurs décennie pour exercer le pouvoir afin de réaliser son programme de progrès social du peuple congolais condamné à mourir pauvre dans un pays riche à cause de la prédation des différents régimes qui se sont succédés dans le pays, a besoin des ressources financières et humaines pour concrétiser son projet de salut public.
« La survie financière d'un parti politique dans un Etat moderne est assurée par les cotisations des membres », a-t-il ajouté.
Pour sa part le responsable du département des finances de l'UDPS rappelé que le lancement de cette opération de recouvrement des cotisations des membres est consécutive à une des résolutions du premier congrès de l'UDPS concernant la modernisation du parti par une gestion orthodoxe.
Il a invité les membres à s'acquitter de leur obligation pour bénéficier de tous les droits leur reconnu dans le parti. Le clou du lancement de cette opération à été sans nul doute, le payement de la cotisation du président national de l'UDPS, Etienne Tshisekedi dans sa cellule de base à Limite.
Le Sphinx a voulu par cette action symbolique prêcher par l'exemple en se conformant toutes les étapes pour obtenir sa nouvelle carte de membre du parti.
Le secrétaire général de l'UDPS Shabahi a invité les membres de son parti de Kinshasa et des autres provinces du pays ainsi que de la diaspora à emboîter le pas au Lider maximo pour donner au parti les moyens de son action.
ERIC WEMBA
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
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Lancement de l'opération Cotisation des membres et recouvrement au sein de l'UDPS Etienne Tshisekedi s'est acquitté de son devoir statutaire en versant sa cotisation mensuelle
LUNDI, 30 AVRIL 2012 15:10
Se conformant au statut de son parti l'Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS en sigle, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba s'est acquitté, sous la double casquette de Président de son parti et celle de Président de la République, de son devoir statutaire en payant sa cotisation mensuelle ainsi que tous les arriérés y relatifs.
C'est à la Fédération de Mont Amba, dans sa cellule de base à Limeté, devenue cellule présidentielle pour la circonstance, que l'opération s'est déroulée le samedi 28 avril2012 La cotisation mensuelle s'élevant à 1.000 FC par mois dans les organes centraux, e Sphinx a du débourser 16.000 FC auprès du département des finances et budget de sa cellule. En effet, le parti a accumulé 16 mois d'arriérés, de janvier 2011 à avril 2012, sans percevoir ces cotisations des membres.
Devant prêcher par l'exemple, au regard de son charisme et son aura, mais surtout en sa qualité de Président du parti, Etienne Tshisekedi a dû souscrire à cette obligation. D'autres combattants de sa cellule lui ont emboîté le pas. Mais tous n'ont pas pu le faire car les accès ce week-end à la 10ème rue étaient verrouillés. Tous les passants étaient filtrés par la police. Même la presse eu du mal à franchir les barrières policières pour accéder à la résidence du chef du parti.
Avec cet acte présidentiel, a démarré la campagne de sensibilisation et de mobilisation pour la cotisation, des membres. Elle va se poursuivre dès ce lundi à travers toutes les Fédérations de la capitale et s'étendre en provinces et hors du pays. Prévue du 24 avril au 28 mai 2012, la campagne va durer un mois. Les combattants résidant è l'étranger y sont concernés.
Le montant de la cotisation mensuelle est fixé à un Euro. Le payement par acompte est admis, quitte à solderie compte par la suite.
Tous les membres de l'UDPS sont concernés par cette opération en vue de se doter d'une carte de membre et d'être en règle avec le parti. La qualité de membre toutefois s'octroie par la signature d'une fiche d'adhésion
Faut-il encore souligner que les cotisations des membres, les contributions des élus et mandataires du parti la vente des cartes des membres, les dons et legs, constituent les principales sources de financement du parti.
Les statuts du parti prévoient que l'élection et la nomination constituent la voie royale pour accéder à un poste de responsabilité. Faut-il encore être en règle de cotisation. La carte de membre donne accès néanmoins à la permanence du parti et à la résidence présidentielle.
Le Dircaba du cabinet présidentiel Tabu Eboma qui a introduit la cérémonie a relevé l'importance des fonctions productives et des fonctions d'appuis dans toute organisation, l'UDPS y compris.
Si les premières sont liées à son objet social autrement dit à la conquête du pouvoir comme l'entend l'UDPS en vue d'instaurer un Etat de droit et assurer la bonne gouvernance, les secondes sont appelées à mettre des ressources humaines , financières, matérielles et technologiques à la disposition des premières en vue de la maximisation des ressources financières.
A propos de ce paragraphe sur la conquête du pouvoir, l'UDPS affirme haut et fort que l'impérium est à sa portée au motif que cela constitue une préoccupation de tout un peuple.
G.O.
Lancement de l'opération Cotisation des membres et recouvrement au sein de l'UDPS Etienne Tshisekedi s'est acquitté de son devoir statutaire en versant sa cotisation mensuelle
LUNDI, 30 AVRIL 2012 15:10
Se conformant au statut de son parti l'Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS en sigle, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba s'est acquitté, sous la double casquette de Président de son parti et celle de Président de la République, de son devoir statutaire en payant sa cotisation mensuelle ainsi que tous les arriérés y relatifs.
C'est à la Fédération de Mont Amba, dans sa cellule de base à Limeté, devenue cellule présidentielle pour la circonstance, que l'opération s'est déroulée le samedi 28 avril2012 La cotisation mensuelle s'élevant à 1.000 FC par mois dans les organes centraux, e Sphinx a du débourser 16.000 FC auprès du département des finances et budget de sa cellule. En effet, le parti a accumulé 16 mois d'arriérés, de janvier 2011 à avril 2012, sans percevoir ces cotisations des membres.
Devant prêcher par l'exemple, au regard de son charisme et son aura, mais surtout en sa qualité de Président du parti, Etienne Tshisekedi a dû souscrire à cette obligation. D'autres combattants de sa cellule lui ont emboîté le pas. Mais tous n'ont pas pu le faire car les accès ce week-end à la 10ème rue étaient verrouillés. Tous les passants étaient filtrés par la police. Même la presse eu du mal à franchir les barrières policières pour accéder à la résidence du chef du parti.
Avec cet acte présidentiel, a démarré la campagne de sensibilisation et de mobilisation pour la cotisation, des membres. Elle va se poursuivre dès ce lundi à travers toutes les Fédérations de la capitale et s'étendre en provinces et hors du pays. Prévue du 24 avril au 28 mai 2012, la campagne va durer un mois. Les combattants résidant è l'étranger y sont concernés.
Le montant de la cotisation mensuelle est fixé à un Euro. Le payement par acompte est admis, quitte à solderie compte par la suite.
Tous les membres de l'UDPS sont concernés par cette opération en vue de se doter d'une carte de membre et d'être en règle avec le parti. La qualité de membre toutefois s'octroie par la signature d'une fiche d'adhésion
Faut-il encore souligner que les cotisations des membres, les contributions des élus et mandataires du parti la vente des cartes des membres, les dons et legs, constituent les principales sources de financement du parti.
Les statuts du parti prévoient que l'élection et la nomination constituent la voie royale pour accéder à un poste de responsabilité. Faut-il encore être en règle de cotisation. La carte de membre donne accès néanmoins à la permanence du parti et à la résidence présidentielle.
Le Dircaba du cabinet présidentiel Tabu Eboma qui a introduit la cérémonie a relevé l'importance des fonctions productives et des fonctions d'appuis dans toute organisation, l'UDPS y compris.
Si les premières sont liées à son objet social autrement dit à la conquête du pouvoir comme l'entend l'UDPS en vue d'instaurer un Etat de droit et assurer la bonne gouvernance, les secondes sont appelées à mettre des ressources humaines , financières, matérielles et technologiques à la disposition des premières en vue de la maximisation des ressources financières.
A propos de ce paragraphe sur la conquête du pouvoir, l'UDPS affirme haut et fort que l'impérium est à sa portée au motif que cela constitue une préoccupation de tout un peuple.
G.O.
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Ilunga a écrit :Lancement de l'opération Cotisation des membres et recouvrement au sein de l'UDPS Etienne Tshisekedi s'est acquitté de son devoir statutaire en versant sa cotisation mensuelle
Un lion vient de tomber arme a la main.il a tenu promesse.prise de pouvoir en 69.mort a 69ans.il est né en 42 il a dirigé la libye pendant 42 ans.le hasard nexiste nulle part R.I.P L'AFRICAIN
Muammar al- Kadhafi
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Qu'y a-t-il de rigolo toi?
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... :congonews
Francophonie, le XIVe sommet à Kinshasa menacé
JEUDI, 03 MAI 2012 11:36
Sans la France de Sarkozy le 6 mai prochain, le sommet de la Francophonie chez Kabila à Kinshasa perdrait de sa superbe. L’avenir de la «Francafrique» se joue au soir du second tour de l’élection présidentielle française. Si le candidat socialiste François Hollande passe, le XIVè sommet de la Francophonie prévu au mois d’Octobre à Kinshasa en prendra un coup fatal. En cause, les différents rapports accablants sur le déroulement des élections présidentielle et législatives du 28 novembre dernier. Une frange de l’opinion française voit en ce choix d la RD-Congo un cadeau empoisonné pour la démocratie. Le pays de Joseph Kabila ne, devrait pas jouir de ce privilège exceptionnel au moment où on met en cause le recul dans e respect de droits de l’homme, les assassinats multiples et la gouvernance peu orthodoxe. Durant la campagne électorale, le candidat qui a les faveurs des sondages, François Hollande, a promis de rompre avec les relations ambiguës entre la France et l’Afrique sous couvert de la fameuse «Francafrique». Il pense développer un rapport bilatéral responsable dans un style d’échanges bénéfiques pour chacun des pays amis de la France. La cellule africaine, plaque tournante de cette machine en décadence, doit disparaître pour laisser jouer pleinement ce rôle aux Affaires étrangères. Cette attitude a été également soutenue par Sarkozy avant son accession à l’Elysée. Sous la pression des puissants cercles garants de la nébuleuse «Francafrique», le président très fragile au début du mandat s’était vite ravisé pour replonger dans la marre aux contours protectionnistes qui contredisent parfois les principes démocratiques. Hollande n’est pas Sarkozy. C’est vrai. Les deux candidats au second tour du 6 mai ne partagent pas la même philosophie politique. Mais, tous les analystes estiment que François Hollande aurait de la peine à déboulonner la République des mallettes très enracinée depuis le beau vieux temps d’Houphouët Boigny jusqu’à l’écurie des derniers produits Alassane Dramane Ouattara de la Cote d’Ivoire, Faure Eyadema du Togo, Ali Bongo du Gabon ou Boni Yayi du Bénin... Sans compter de nombreux coups d’Etat avec une bénédiction larvée de la métropole de la Francafrique à l’exemple du Mali et de la Guinée Bissau. Pour certains détracteurs de cette amicale des chefs d’Etats en quête de la protection du pouvoir tenu des mains de fer, la Francafrique est une institution de soutien aux dictateurs amis de la France. Tant que ceux-ci servent, comme il se doit, les intérêts du Maître de l’Hexagone, ils peuvent être assurés des accords militaires pour passer des nuits apaisées. Les Forces françaises sont en alerte maximale pour barrer la routé’ toute tentative de déstabilisation du pouvoir de tout dirigeant africain encore ami. Sinon, on laisse faire au profit des opposants à qui l’on attribue des qualificatifs gentils de «manifestants de la liberté». Ce rapport obscur basé sur une exploitation coupable des ressources naturelles africaines est appelé à disparaître, selon de nombreux politologues qui exigent la fin du néocolonialisme. Parmi les travers de la Francafrique, bien d’historiens dénoncent les éliminations ciblées des leaders politiques hostiles aux intérêts des protégés africains et du protecteur de l’Hexagone.
Moralité politique
S’il s’agissait des élections américaines, un analyste politique sous couvert de l’anonymat estime que ni Sarkozy ni encore Hollande n’aurait été accepté comme candidat à l’élection présidentielle. Pour le président sortant, rien que ses multiples divorces l’auraient empêché de bénéficier d’une moralité politique exemplaire. Situation presque similaire pour son rival socialiste qui est à sa deuxième union libre fondée sur le consentement mutuel. Une pratique pas du tout catholique. Ces antivaleurs ne sont tolérées en France et en Europe. Aux Etats-Unis, le favori aux primaires républicaines, un homme de couleur, a jeté l’éponge pour des raisons d’une connexion coupable avec une maîtresse. Un Gouverneur de New-York a même démissionné, il y a quelques années, pour avoir été dénoncé par une fille de joie. Au nom de la stricte moralité politique. Comme qui dirait, la première place de superpuissance mondiale qu’occupent les USA n’est pas usurpée. Elle procède en grande partie à la culture puritaine ancrée dans la société américaine. Un exemple à suivre par la Rd-Congo où la moralité publique laisse à désirer avec le règne de toutes sortes de vices.
PATRICK G. BOMBOKA
Francophonie, le XIVe sommet à Kinshasa menacé
JEUDI, 03 MAI 2012 11:36
Sans la France de Sarkozy le 6 mai prochain, le sommet de la Francophonie chez Kabila à Kinshasa perdrait de sa superbe. L’avenir de la «Francafrique» se joue au soir du second tour de l’élection présidentielle française. Si le candidat socialiste François Hollande passe, le XIVè sommet de la Francophonie prévu au mois d’Octobre à Kinshasa en prendra un coup fatal. En cause, les différents rapports accablants sur le déroulement des élections présidentielle et législatives du 28 novembre dernier. Une frange de l’opinion française voit en ce choix d la RD-Congo un cadeau empoisonné pour la démocratie. Le pays de Joseph Kabila ne, devrait pas jouir de ce privilège exceptionnel au moment où on met en cause le recul dans e respect de droits de l’homme, les assassinats multiples et la gouvernance peu orthodoxe. Durant la campagne électorale, le candidat qui a les faveurs des sondages, François Hollande, a promis de rompre avec les relations ambiguës entre la France et l’Afrique sous couvert de la fameuse «Francafrique». Il pense développer un rapport bilatéral responsable dans un style d’échanges bénéfiques pour chacun des pays amis de la France. La cellule africaine, plaque tournante de cette machine en décadence, doit disparaître pour laisser jouer pleinement ce rôle aux Affaires étrangères. Cette attitude a été également soutenue par Sarkozy avant son accession à l’Elysée. Sous la pression des puissants cercles garants de la nébuleuse «Francafrique», le président très fragile au début du mandat s’était vite ravisé pour replonger dans la marre aux contours protectionnistes qui contredisent parfois les principes démocratiques. Hollande n’est pas Sarkozy. C’est vrai. Les deux candidats au second tour du 6 mai ne partagent pas la même philosophie politique. Mais, tous les analystes estiment que François Hollande aurait de la peine à déboulonner la République des mallettes très enracinée depuis le beau vieux temps d’Houphouët Boigny jusqu’à l’écurie des derniers produits Alassane Dramane Ouattara de la Cote d’Ivoire, Faure Eyadema du Togo, Ali Bongo du Gabon ou Boni Yayi du Bénin... Sans compter de nombreux coups d’Etat avec une bénédiction larvée de la métropole de la Francafrique à l’exemple du Mali et de la Guinée Bissau. Pour certains détracteurs de cette amicale des chefs d’Etats en quête de la protection du pouvoir tenu des mains de fer, la Francafrique est une institution de soutien aux dictateurs amis de la France. Tant que ceux-ci servent, comme il se doit, les intérêts du Maître de l’Hexagone, ils peuvent être assurés des accords militaires pour passer des nuits apaisées. Les Forces françaises sont en alerte maximale pour barrer la routé’ toute tentative de déstabilisation du pouvoir de tout dirigeant africain encore ami. Sinon, on laisse faire au profit des opposants à qui l’on attribue des qualificatifs gentils de «manifestants de la liberté». Ce rapport obscur basé sur une exploitation coupable des ressources naturelles africaines est appelé à disparaître, selon de nombreux politologues qui exigent la fin du néocolonialisme. Parmi les travers de la Francafrique, bien d’historiens dénoncent les éliminations ciblées des leaders politiques hostiles aux intérêts des protégés africains et du protecteur de l’Hexagone.
Moralité politique
S’il s’agissait des élections américaines, un analyste politique sous couvert de l’anonymat estime que ni Sarkozy ni encore Hollande n’aurait été accepté comme candidat à l’élection présidentielle. Pour le président sortant, rien que ses multiples divorces l’auraient empêché de bénéficier d’une moralité politique exemplaire. Situation presque similaire pour son rival socialiste qui est à sa deuxième union libre fondée sur le consentement mutuel. Une pratique pas du tout catholique. Ces antivaleurs ne sont tolérées en France et en Europe. Aux Etats-Unis, le favori aux primaires républicaines, un homme de couleur, a jeté l’éponge pour des raisons d’une connexion coupable avec une maîtresse. Un Gouverneur de New-York a même démissionné, il y a quelques années, pour avoir été dénoncé par une fille de joie. Au nom de la stricte moralité politique. Comme qui dirait, la première place de superpuissance mondiale qu’occupent les USA n’est pas usurpée. Elle procède en grande partie à la culture puritaine ancrée dans la société américaine. Un exemple à suivre par la Rd-Congo où la moralité publique laisse à désirer avec le règne de toutes sortes de vices.
PATRICK G. BOMBOKA
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
La politique de F.Hollande vis à vis de l'Afrique dévoilée+position par rapport à Kabila
« D'abord, pour la politique africaine de la France comme pour la politique internationale en général, le grand changement, c'est qu'on aura affaire à un président normal. C'est-à-dire un président qui sera constant, qui sera fiable, qui sera prévisible et dont les idées et les discours ne varieront pas au fil du temps... »
François Hollande et Nicolas Sarkozy parleront-ils de la politique africaine de la France lors du débat qui les opposera ce soir ? Pas sûr qu'ils auront le temps... C'est pourquoi, RFI ouvre le débat sur cette question. Hier, pour le candidat Sarkozy, vous avez entendu le ministre de la Coopération Henri de Raincourt. Aujourd'hui, pour le candidat Hollande, RFI donne la parole au député socialiste Jean-Louis Bianco. L'ancien secrétaire général de l'Elysée et ancien ministre des Affaires sociales répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
http://banamikili.skyrock.com/308757737 ... ition.html
« D'abord, pour la politique africaine de la France comme pour la politique internationale en général, le grand changement, c'est qu'on aura affaire à un président normal. C'est-à-dire un président qui sera constant, qui sera fiable, qui sera prévisible et dont les idées et les discours ne varieront pas au fil du temps... »
François Hollande et Nicolas Sarkozy parleront-ils de la politique africaine de la France lors du débat qui les opposera ce soir ? Pas sûr qu'ils auront le temps... C'est pourquoi, RFI ouvre le débat sur cette question. Hier, pour le candidat Sarkozy, vous avez entendu le ministre de la Coopération Henri de Raincourt. Aujourd'hui, pour le candidat Hollande, RFI donne la parole au député socialiste Jean-Louis Bianco. L'ancien secrétaire général de l'Elysée et ancien ministre des Affaires sociales répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Hyppolite KANAMBE nous croit si naîfs que ça?
http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... s#comments
Guerre à l'est de la RDC : La population charge Kinshasa
VENDREDI, 04 MAI 2012 14:47
Plus de 2000 ménages de déplacés en provenance de territoires de Masisi et d'autres parties de la province du Nord Kivu ont été répertoriés par les autorités provinciales à Mungunga où ils forment déjà un camp.
Des organisations humanitaires nationales et internationales s'activent à construire des tentes et à installer d'autres commodités pour ces milliers de réfugiés qui ne cessent d'affluer dans ce site et dans la ville de Goma. Parmi ces déplacé, l'on dénombre les membres de tribus hunde, hutu, tembo et nianga, alors que les tutsti, eux, ont pris la direction du Rwanda ou les frontières leur ont été ouvertes, à l'exclusion des autres.
Les récents affrontements entre les forces loyalistes et les hommes de Bosco Ntaganda sont à la base de ce nouveau mouvement des populations. Comme pour se dédouaner auprès de la population ; le gouverneur Julien Paluku a incriminé, enfin Ntaganda, de semer de l'indiscipline au sein de troupes en territoire de Masisi. Or, la veille, il affirmait, pince sans rire, qu'il n'y avait pas de guerre au Nord-Kivu.
Beaucoup d'observateurs estiment cependant que le gouvernement est responsable du climat d'insécurité qui persiste dans cette partie du pays. C'est le gouvernement qui se complait à créer des foyers de tension, tant au Sud Kivu qu'au Nord Kivu.
Selon deux députés provinciaux interrogés, les autorités gouvernementales ont armé des populations civiles qui ont par la suite créé des milices toujours actives à l'Est du paya. C'est contre ces milices que le gouvernement organise des expéditions au détriment des populations locales. Ces groupes armés se confondent parfois à des éléments des FDLR qui commettent toutes sortes de crimes, notamment des assassinats, des vols de femmes et des pillages des champs. A telle enseigne qu'actuellement, les cités de Kitchanga, de Mwesso, de Lushebere, etc. sont devenues des enclaves, les paysans ne peuvent plus écouler leurs produits vers des centres urbains. D'autres sont incapables d'accéder à leurs champs transformés en fermes à vaches. Cette situation a créé la rareté progressive de produits de base dans la ville de Goma.
Nos deux interlocuteurs ajoutent en outre que l'intégration des troupes du CNDP au sein des Fardc a été une faute, grave dont les conséquences se vivent jusqu'aujourd'hui.
Cette intégration le 23janvier 2008 à l'issue de la conférence sur la paix et le développement n'a toujours pas apporté de paix jusqu'à ce jour. Loin de là.
Au contraire, le pouvoir actuel a accordé des facilités et des faveurs aux ex rebelles, notamment en armes, en moyens logistiques et de communications. Pour tout dire, les éléments du Cndp ont été choyés par rapport au reste de l'armée. Ce favoritisme serait à l'origine des affrontements que l'on déplore actuellement, soutiennent nos deux élus provinciaux.
A.Sumaili Pene Ndjadi
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Guerre à l'est de la RDC : La population charge Kinshasa
VENDREDI, 04 MAI 2012 14:47
Plus de 2000 ménages de déplacés en provenance de territoires de Masisi et d'autres parties de la province du Nord Kivu ont été répertoriés par les autorités provinciales à Mungunga où ils forment déjà un camp.
Des organisations humanitaires nationales et internationales s'activent à construire des tentes et à installer d'autres commodités pour ces milliers de réfugiés qui ne cessent d'affluer dans ce site et dans la ville de Goma. Parmi ces déplacé, l'on dénombre les membres de tribus hunde, hutu, tembo et nianga, alors que les tutsti, eux, ont pris la direction du Rwanda ou les frontières leur ont été ouvertes, à l'exclusion des autres.
Les récents affrontements entre les forces loyalistes et les hommes de Bosco Ntaganda sont à la base de ce nouveau mouvement des populations. Comme pour se dédouaner auprès de la population ; le gouverneur Julien Paluku a incriminé, enfin Ntaganda, de semer de l'indiscipline au sein de troupes en territoire de Masisi. Or, la veille, il affirmait, pince sans rire, qu'il n'y avait pas de guerre au Nord-Kivu.
Beaucoup d'observateurs estiment cependant que le gouvernement est responsable du climat d'insécurité qui persiste dans cette partie du pays. C'est le gouvernement qui se complait à créer des foyers de tension, tant au Sud Kivu qu'au Nord Kivu.
Selon deux députés provinciaux interrogés, les autorités gouvernementales ont armé des populations civiles qui ont par la suite créé des milices toujours actives à l'Est du paya. C'est contre ces milices que le gouvernement organise des expéditions au détriment des populations locales. Ces groupes armés se confondent parfois à des éléments des FDLR qui commettent toutes sortes de crimes, notamment des assassinats, des vols de femmes et des pillages des champs. A telle enseigne qu'actuellement, les cités de Kitchanga, de Mwesso, de Lushebere, etc. sont devenues des enclaves, les paysans ne peuvent plus écouler leurs produits vers des centres urbains. D'autres sont incapables d'accéder à leurs champs transformés en fermes à vaches. Cette situation a créé la rareté progressive de produits de base dans la ville de Goma.
Nos deux interlocuteurs ajoutent en outre que l'intégration des troupes du CNDP au sein des Fardc a été une faute, grave dont les conséquences se vivent jusqu'aujourd'hui.
Cette intégration le 23janvier 2008 à l'issue de la conférence sur la paix et le développement n'a toujours pas apporté de paix jusqu'à ce jour. Loin de là.
Au contraire, le pouvoir actuel a accordé des facilités et des faveurs aux ex rebelles, notamment en armes, en moyens logistiques et de communications. Pour tout dire, les éléments du Cndp ont été choyés par rapport au reste de l'armée. Ce favoritisme serait à l'origine des affrontements que l'on déplore actuellement, soutiennent nos deux élus provinciaux.
A.Sumaili Pene Ndjadi
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Débat RDC avec Erik Nyindu, Bob Kabamba Felix Tshisekedi, Gustave Lusolo et Jean Bofane.
http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... uEJw9pjNFU
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7277
Le Congo livré à un «enfant»
Une "séance de travail" des bonzes de la majorité présidentielle autour du "raïs". Photo Le Soft
Une fois n’est pas coutume. Je vais aborder ma chronique par une incursion dans les Ecritures. Je rassure tout de suite les internautes : les «fous de Dieu» n’ont pas pris le contrôle de Congo Indépendant. Votre journal reste attaché à la laïcité. Cela étant dit, lors de la fête de Pâques, j’ai assisté à une «Convention» organisée par une église évangélique congolaise de Bruxelles que certaines mauvaises langues appelent "Bizambi zambi" (bondieuseries). Parmi les prédicateurs programmés, un Pasteur nigérian m’a surpris par l’adéquation entre sa prêche et la situation politique que traverse notre très chère République très très démocratique du Congo. Et ce, depuis l’avènement du «raïs», alias, le «commandant suprême des FARDC et de la police nationale», alias le «garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale». Le prédicateur invita les "fidèles" à parcourir avec lui les versets 16 et 17 du texte biblique d’Ecclésiaste 10 : «Malheur à toi, pays, dont le roi est un enfant, et dont les princes mangent dès le matin ! Heureux toi, pays, dont le roi est de race illustre, et dont les princes mangent au temps convenable, pour soutenir leurs forces, et non pour se livrer à la boisson !». Mungu moya. Expliquant ce passage, «l’homme de Dieu» soulignera qu’«un enfant qui vous dirige ne comprend pas les priorités». Des priorités qui se résument à «semer le matin» en développant l’agriculture, l’éducation, la santé, la production industrielle pour «moissonner le soir».
Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien des potins de Kinshasa-Lez-Immondices, le «raïs mal réélu», alias l’autorité très immorale de la majorité présidentielle, alias le «tricheur de la République», a été propulsé au sommet de l’Etat à l’âge de 29 ans. «Comment peut-on diriger un pays de la dimension du Congo très très démocratique alors qu’on n’a jamais eu à administrer une petite commune pour connaître les exigences et les obligations d’une telle charge» ?, me demanda-t-il avant d’ajouter : «Pour le raïs, gouverner ressemble à une partie de plaisir au Disneyland».
Friand de l’Histoire, mon ami de se rappeler que le quotidien français «Le Monde» a été le premier à qualifier le «raïs» de «dilettante». Pour y voir plus clair, je me suis précipité sur mon dictionnaire Quillet. Que veut dire ce mot d’origine italienne? Voici la réponse : «Amateur passionné de musique. - Amateur d’un art. Celui qui considère la vie comme un spectacle, qui joue avec les idées et ne prend rien au sérieux.» Poussant ma curiosité plus loin, j’ai cherché l’explication du vocable «dilettantisme». La découverte est cruelle : «Attitude de celui qui ne cherche que l’amusement de l’esprit.»
Mon ami qui a en horreur des affirmations non-étayées de me dire que le «raïs» passe son temps à rouler à moto, à conduire de belles voitures et à courir après des très jeunes filles. Et que la célèbrissime «Ferme de Kingakati» ne servirait que de lieu de libation et de garçonnière. «Trouvez-vous normal que le chef d’un pays en crise prenne le volant d’un 4x4 pour parcourir 400 kilomètres à l’aller et au retour sous prétexte d’aller visiter les travaux de reconstruction dans le Bas-Congo ?», dit-il. Pour lui, ce «comportement» est celui d’un homme qui s’ennuie et qui cherche à meubler son temps. Il poursuit : «Est-ce normal que le gouvernement passe plus de trois mois sans tenir une réunion de conseil ministre alors que les matières à débattre ne manquent pas ? » Mon ami se dit « très peu étonné» d’entendre le «raïs» faire répéter à l’issue de chaque réunion du Conseil que «la situation est calme aux quatre coins du pays à l’exception de quelques
poches d’insécurité dans les provinces du Kivu». «Comment peut-on se livrer à des déclarations d’une telle légèreté pendant que des bandes armées continuent à violer nos filles et nos mères et à tuer nos frères et pères ?».
Pour mon ami, la République très très démocratique du Congo va mal parce que les "élites" ont abandonnée le "destin collectif" entre les mains d’un «enfant» qui comprend rien à rien. Un «enfant», selon lui, qui a compris que l’argent et le pouvoir constituent les points faibles des Kongomani. Bwalu bwa dikema! Aussi, distribue-t-il des miettes de pain pour qu’on lui foute la paix. L’ami de m’apprendre que la population de Lodja, au Sankuru, a organisé la semaine dernière une «marche joyeuse de soutien» au « raïs » pour avoir reconduit un "enfant du pays", en l’occurrence Lambert Mende Omalanga, alias "l’aboyeur de la République", dans le gouvernement dirigé par le Premier ministre Hakuna Matata, pardon, Augustin Matata Ponyo. A en croire mon ami, le «raïs» qui contrôle désormais tous les leviers du pouvoir d’Etat serait tenté par une «Présidence de la République à mandat illimité». Rien que pour son bon plaisir. Il y a donc du tripatouillage de la Constitution dans l’air. Stupeur et effroi !
Issa Djema
© Congoindépendant 2003-2012
Le Congo livré à un «enfant»
Une "séance de travail" des bonzes de la majorité présidentielle autour du "raïs". Photo Le Soft
Une fois n’est pas coutume. Je vais aborder ma chronique par une incursion dans les Ecritures. Je rassure tout de suite les internautes : les «fous de Dieu» n’ont pas pris le contrôle de Congo Indépendant. Votre journal reste attaché à la laïcité. Cela étant dit, lors de la fête de Pâques, j’ai assisté à une «Convention» organisée par une église évangélique congolaise de Bruxelles que certaines mauvaises langues appelent "Bizambi zambi" (bondieuseries). Parmi les prédicateurs programmés, un Pasteur nigérian m’a surpris par l’adéquation entre sa prêche et la situation politique que traverse notre très chère République très très démocratique du Congo. Et ce, depuis l’avènement du «raïs», alias, le «commandant suprême des FARDC et de la police nationale», alias le «garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale». Le prédicateur invita les "fidèles" à parcourir avec lui les versets 16 et 17 du texte biblique d’Ecclésiaste 10 : «Malheur à toi, pays, dont le roi est un enfant, et dont les princes mangent dès le matin ! Heureux toi, pays, dont le roi est de race illustre, et dont les princes mangent au temps convenable, pour soutenir leurs forces, et non pour se livrer à la boisson !». Mungu moya. Expliquant ce passage, «l’homme de Dieu» soulignera qu’«un enfant qui vous dirige ne comprend pas les priorités». Des priorités qui se résument à «semer le matin» en développant l’agriculture, l’éducation, la santé, la production industrielle pour «moissonner le soir».
Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien des potins de Kinshasa-Lez-Immondices, le «raïs mal réélu», alias l’autorité très immorale de la majorité présidentielle, alias le «tricheur de la République», a été propulsé au sommet de l’Etat à l’âge de 29 ans. «Comment peut-on diriger un pays de la dimension du Congo très très démocratique alors qu’on n’a jamais eu à administrer une petite commune pour connaître les exigences et les obligations d’une telle charge» ?, me demanda-t-il avant d’ajouter : «Pour le raïs, gouverner ressemble à une partie de plaisir au Disneyland».
Friand de l’Histoire, mon ami de se rappeler que le quotidien français «Le Monde» a été le premier à qualifier le «raïs» de «dilettante». Pour y voir plus clair, je me suis précipité sur mon dictionnaire Quillet. Que veut dire ce mot d’origine italienne? Voici la réponse : «Amateur passionné de musique. - Amateur d’un art. Celui qui considère la vie comme un spectacle, qui joue avec les idées et ne prend rien au sérieux.» Poussant ma curiosité plus loin, j’ai cherché l’explication du vocable «dilettantisme». La découverte est cruelle : «Attitude de celui qui ne cherche que l’amusement de l’esprit.»
Mon ami qui a en horreur des affirmations non-étayées de me dire que le «raïs» passe son temps à rouler à moto, à conduire de belles voitures et à courir après des très jeunes filles. Et que la célèbrissime «Ferme de Kingakati» ne servirait que de lieu de libation et de garçonnière. «Trouvez-vous normal que le chef d’un pays en crise prenne le volant d’un 4x4 pour parcourir 400 kilomètres à l’aller et au retour sous prétexte d’aller visiter les travaux de reconstruction dans le Bas-Congo ?», dit-il. Pour lui, ce «comportement» est celui d’un homme qui s’ennuie et qui cherche à meubler son temps. Il poursuit : «Est-ce normal que le gouvernement passe plus de trois mois sans tenir une réunion de conseil ministre alors que les matières à débattre ne manquent pas ? » Mon ami se dit « très peu étonné» d’entendre le «raïs» faire répéter à l’issue de chaque réunion du Conseil que «la situation est calme aux quatre coins du pays à l’exception de quelques
poches d’insécurité dans les provinces du Kivu». «Comment peut-on se livrer à des déclarations d’une telle légèreté pendant que des bandes armées continuent à violer nos filles et nos mères et à tuer nos frères et pères ?».
Pour mon ami, la République très très démocratique du Congo va mal parce que les "élites" ont abandonnée le "destin collectif" entre les mains d’un «enfant» qui comprend rien à rien. Un «enfant», selon lui, qui a compris que l’argent et le pouvoir constituent les points faibles des Kongomani. Bwalu bwa dikema! Aussi, distribue-t-il des miettes de pain pour qu’on lui foute la paix. L’ami de m’apprendre que la population de Lodja, au Sankuru, a organisé la semaine dernière une «marche joyeuse de soutien» au « raïs » pour avoir reconduit un "enfant du pays", en l’occurrence Lambert Mende Omalanga, alias "l’aboyeur de la République", dans le gouvernement dirigé par le Premier ministre Hakuna Matata, pardon, Augustin Matata Ponyo. A en croire mon ami, le «raïs» qui contrôle désormais tous les leviers du pouvoir d’Etat serait tenté par une «Présidence de la République à mandat illimité». Rien que pour son bon plaisir. Il y a donc du tripatouillage de la Constitution dans l’air. Stupeur et effroi !
Issa Djema
© Congoindépendant 2003-2012
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