Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
HONORE NGBANDA (APARECO) Je ne suis pas contre Tshisekedi
http://www.youtube.com/watch?v=guKIczcCeD8
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Honorable Serge Welo : La Chevrette Ba manger ye na ba Loups ya PPRD
http://www.youtube.com/watch?v=G9IsdDbw ... r_embedded
http://www.youtube.com/watch?v=AW9GTTTI ... ure=relmfu
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Dimanche 29 avril 2012
VIDÉO : "JEAN-PIERRE MBELU : LA DIASPORA CONGOLAISE JOUE UN RÔLE MAJEUR DANS LA LUTTE POLITIQUE."
http://kongolibre.over-blog.com/article ... 58584.html
VIDÉO : "JEAN-PIERRE MBELU : LA DIASPORA CONGOLAISE JOUE UN RÔLE MAJEUR DANS LA LUTTE POLITIQUE."
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
EYINDI EEEEEE !!!!
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/ ... en-rdc.php
Violents affrontements en RDC
AFP Publié le 29/04/2012 à 22:33 Réagir
Des affrontements violents opposent des soldats, ex-rebelles, qui ont fait défection de l'armée congolaise début avril dans l'est de la RD Congo aux forces loyalistes, provoquant des déplacements de population, a-t-on appris de source militaire. "De violents affrontements à l'arme lourde sont en cours près de Mweso (province du Nord-Kivu, est) entre les soldats ayant quitté l'armée et les forces loyalistes", a déclaré à l'AFP par téléphone un commandant des Forces armées (FARDC) qui participe aux combats et n'a pas pu fournir de bilan.
Début avril, plus d'une dizaine d'officiers supérieurs, ex-membres de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ont quitté les rangs avec quelques centaines d'hommes dans les provinces instables du Nord et du Sud-Kivu (est). Depuis, plusieurs officiers ont réintégré leurs unités ou se sont rendus, et seuls quelques-uns étaient "traqués" par les FARDC, selon un militaire. Le président Joseph Kabila s'est par ailleurs rendu aux Kivu pour rappeler les troupes à l'ordre et menacer de sanctions en cas de nouvelle "indiscipline".
"Une centaine de personnes ont fui Mweso en direction d'un autre village, Kitshanga", à une vingtaine de kilomètres, a indiqué le commandant pendant l'entretien téléphonique, lors duquel on pouvait entendre des coups de feu.
D'autres déplacés ont notamment fui de Mushaki à Goma, capitale du Nord-Kivu. Plusieurs dizaines de femmes avec des enfants et des bagages ont expliqué avoir fui Mushaki lorsque les affrontements entre armée et mutins se sont durcis. Les soldats qui ont fait défection sont proches de Jean-Bosco Ntaganda, ex-chef d'état-major du CNDP, et ont été intégrés comme lui dans l'armée régulière début 2009 après un accord de paix avec Kinshasa.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/ ... en-rdc.php
Violents affrontements en RDC
AFP Publié le 29/04/2012 à 22:33 Réagir
Des affrontements violents opposent des soldats, ex-rebelles, qui ont fait défection de l'armée congolaise début avril dans l'est de la RD Congo aux forces loyalistes, provoquant des déplacements de population, a-t-on appris de source militaire. "De violents affrontements à l'arme lourde sont en cours près de Mweso (province du Nord-Kivu, est) entre les soldats ayant quitté l'armée et les forces loyalistes", a déclaré à l'AFP par téléphone un commandant des Forces armées (FARDC) qui participe aux combats et n'a pas pu fournir de bilan.
Début avril, plus d'une dizaine d'officiers supérieurs, ex-membres de la rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ont quitté les rangs avec quelques centaines d'hommes dans les provinces instables du Nord et du Sud-Kivu (est). Depuis, plusieurs officiers ont réintégré leurs unités ou se sont rendus, et seuls quelques-uns étaient "traqués" par les FARDC, selon un militaire. Le président Joseph Kabila s'est par ailleurs rendu aux Kivu pour rappeler les troupes à l'ordre et menacer de sanctions en cas de nouvelle "indiscipline".
"Une centaine de personnes ont fui Mweso en direction d'un autre village, Kitshanga", à une vingtaine de kilomètres, a indiqué le commandant pendant l'entretien téléphonique, lors duquel on pouvait entendre des coups de feu.
D'autres déplacés ont notamment fui de Mushaki à Goma, capitale du Nord-Kivu. Plusieurs dizaines de femmes avec des enfants et des bagages ont expliqué avoir fui Mushaki lorsque les affrontements entre armée et mutins se sont durcis. Les soldats qui ont fait défection sont proches de Jean-Bosco Ntaganda, ex-chef d'état-major du CNDP, et ont été intégrés comme lui dans l'armée régulière début 2009 après un accord de paix avec Kinshasa.
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http://afrikarabia2.blogs.courrierinter ... congo.html
lundi, 30 avril 2012
RDC : Quelle armée pour le Congo ?
L'armée congolaise est à reconstruire. Après 15 années d'une guerre sans fin, l'armée régulière est toujours incapable d'assurer la sécurité de la population. Pire, elle se rend également coupable de nombreuses exactions sur les civils. Selon un collectif de 13 ONG locales et internationales, réorganiser le secteur militaire et de la sécurité est une priorité absolue pour le pays. Afrikarabia a rencontré Emmanuel Kabengele, membre de la société civile, pour qui, "une vraie réforme de l'armée est une question de volonté politique".
En République démocratique du Congo (RDC), la réforme du secteur de la sécurité fait toujours office de véritable serpent de mer. Tout le monde en parle, tout le monde promet la réforme, mais rien ne bouge… ou presque. Depuis plus de 15 ans, le pays est ravagé par des conflits successifs. Encore aujourd'hui, une dizaine de groupes armés terrorisent les populations du Nord et de l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Désorganisés, mal formés, mal payés, les militaires congolais (FARDC) sont dans l'incapacité de rétablir la sécurité dans ces zones. Ces troupes vieillissantes et non-formées à 70% se retrouvent également accusées des pires atrocités : pillages, viols, meurtres… Résultat : 1,7 million de Congolais sont déplacés dans leur propre pays et 500.000 se sont réfugiés dans les pays voisins.
Un collectif de 13 ONG congolaises, mais aussi internationales, vient de publier un rapport très complet sur la nécessité d'une réforme du secteur de la sécurité. De maigres efforts ont été réalisés par les autorités congolaises, appuyés par la communauté internationale. Mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. Dans ce rapport, ces ONG demandent "un nouvel accord" et un "nouvel engagement du gouvernement congolais" en la matière. Des solutions sont possibles. Mais pour accélérer le mouvement, ces ONG souhaitent que les bailleurs et les pays donateurs de la RDC fassent preuve "d’exigence quant à l’utilisation des montants de l’aide dédiée à la RDC", soit plus de 14 milliards de dollars US entre 2006 et 2010 et conditionnent leur aide, par exemple, au respect des Droits de l'homme au sein de l'armée congolaise.
Ce rapport tombe à point nommé. L'Est du pays menace une nouvelle fois de s'enflammer sous la pression de groupe rebelle et le Président Kabila est toujours en quête de légitimité internationale après les élections très contestées de novembre 2011. La communauté internationale bénéficie donc d'une "fenêtre de tir" idéale pour activer cette réforme de l'armée.
Afrikarabia a rencontré Emmanuel Kabengele, coordinateur national du Réseau de la société civile congolaise pour la Réforme du Secteur de la Sécurité et de la Justice (RRSSJ). Ce membre de la société civile a participé au rapport : "RDC : Prendre position sur la réforme du secteur de la sécurité".
- Afrikarabia : Pour quelles raisons l'armée congolaise est-elle incapable d'assurer la sécurité des populations civils et de contrôler son territoire ?
- Emmanuel Kabengele : Il y a des problèmes essentiellement structurels, d'organisation mais il y a surtout un problème d'éthique de responsabilité. Il y a pourtant eu des efforts faits pour une réforme du secteur de la sécurité, notamment sous l'impulsion de la communauté internationale. Le programme de l'Union européenne, EUSEC, est intervenu sur le recensement en réalisant un fichier pratiquement complet des effectifs et un suivi de la chaîne de paiement des salaires et de commandement. Mais ces efforts se sont révélés limités car il n'y avait pas de plan stratégique, ni de vision globale de la réforme de l'armée. Le processus de "brassage" et de "mixage" (la réintégration des mouvements rebelles dans les troupes régulières) pour obtenir une armée réellement unifiée, n'a pas pu aboutir. Sur les 18 brigades qui devraient être réintégrer dans les FARDC, seules 14 ont pu le faire et il y a régulièrement des défections.
- Afrikarabia : Lorsque vous parlez d'éthique, de quoi parlez-vous exactement ?
- Emmanuel Kabengele : Nous parlons d'éthique parce qu'il y a des choses qui se passent en dessous de table. Il y a notamment un certain nombre d'officiers qui tirent profit du contrôle des régions qu'ils dirigent. Un rapport des Nations-Unies a fait état de l'exploitation illégale des richesses dans ces régions. C'est d'ailleurs pour cela qu'il y a une persistance de l'insécurité dans ces territoires.
- Afrikarabia : Le faible salaire des militaires congolais, voire l'absence totale de solde dans certains cas n'explique-t-il pas le pillage des ressources naturelles (minerais, or, diamant) par l'armée régulière ?
- Emmanuel Kabengele : C'est pour cela que je vous ai parlé d'éthique de responsabilité. Le plus souvent, Kinshasa est doté d'un budget, mais pour que cet argent arrive au soldat en bas de l'échelle, il y a des problèmes. C'est ce qu'on appelle des "décaissements frauduleux". Certains officiers garde une partie de la solde qui devait revenir aux soldats. La solde est déjà modique (59$ pour un soldat et 89$ pour un général, ndlr), mais souvent le problème se situe dans l'acheminement de la solde.
- Afrikarabia : Le manque d'argent n'est pas le principal problème ?
- Emmanuel Kabengele : C'est plutôt la redistribution qui pose un réel problème dans la gouvernance sécuritaire. L'argent n'est pas en soi le vrai problème. Le problème, ce sont les détournements. Il faut que la redistribution s'améliore. Des officiers se font construire de gros immeubles et là je me dis : oh mon dieu qu'est-ce que arrive !
- Afrikarabia : Des experts militaires estiment que les effectifs de l'armée congolaise sont trop nombreux par rapport au budget dont dispose l'Etat. Il y a 130.000 hommes au sein des FARDC, certains spécialistes pensent qu'avec 70.000 hommes mieux payés, la situation serait meilleure ?
- Emmanuel Kabengele : Le nombre de soldats n'est pas le problème pour moi. Le problème est d'ordre organisationnel. La RDC est un véritable sous-continent, le pays est immense (5 fois la France, 80 fois la Belgique, ndlr) et il y a plus de 60 millions de Congolais. Pour moi, le nombre des militaires est même un peu petit !
- Afrikarabia : Que faut-il faire ?
- Emmanuel Kabengele : Faire une vraie réforme. Pour moi la réforme n'a pas encore commencé. La preuve : l'insécurité est encore persistante à l'Est du pays. Pour moi, faire un recensement des effectifs, ce n'est pas une réforme. Donner une carte aux militaires, ce n'est pas une réforme…
- Afrikarabia : … cela peut y contribuer ?
- Emmanuel Kabengele : Bien sûr, cela peut y contribuer. Mais pour nous société civile, une réforme c'est un processus de transformation profonde des institutions d'une société. Pour que ces institutions redeviennent crédibles, il faut un réel toilettage, il faut enlever quelques brebis galeuses.
- Afrikarabia : Par quelle mesure cette réforme devrait débuter pour prendre le problème par le bon bout ?
- Emmanuel Kabengele : Il faut d'abord commencer par créer un cadre stratégique global de la réforme de l'armée. Il faut prendre exemple sur la réforme de la police, avec différentes étapes qui doivent être respectées. Cet exemple, qui est pour nous un "demi succès", pourrait avoir un effet d'entraînement sur la réforme de l'armée. La création d'une police de proximité et d'un code de bonne conduite ont amélioré la situation. Concernant l'armée, il faudrait débuter par une réelle démilitarisation progressive de l'Est du pays en élimant les "forces négatives" (les différents groupes rebelles, ndlr). Et si l'armée congolaise n'y arrive pas pour le moment, c'est qu'il y a un vrai problème stratégique à résoudre et un manque de volonté politique. Il n'y a pas de problème insoluble.
- Afrikarabia : Le problème est politique selon vous ?
- Emmanuel Kabengele : Nous avons eu beaucoup de discours. En 2006, les programmes politiques faisaient déjà de la réforme du secteur de la sécurité une priorité et la société civile l'avait salué. En 2011, on a encore fait de la réforme de l'armée une priorité. Et c'est seulement fin 2011 que le parlement adopte une loi sur cette priorité ! Nous, nous disons qu'il y a déficit de volonté politique. Et dans la mise en oeuvre, il y a un retard exagéré ! Ce rapport est là pour que tous ensemble, gouvernement et communauté internationale, on se coordonne selon une logique un peu plus cohérente. C'est une urgence et une nécessité.
Christophe RIGAUD
lundi, 30 avril 2012
RDC : Quelle armée pour le Congo ?
L'armée congolaise est à reconstruire. Après 15 années d'une guerre sans fin, l'armée régulière est toujours incapable d'assurer la sécurité de la population. Pire, elle se rend également coupable de nombreuses exactions sur les civils. Selon un collectif de 13 ONG locales et internationales, réorganiser le secteur militaire et de la sécurité est une priorité absolue pour le pays. Afrikarabia a rencontré Emmanuel Kabengele, membre de la société civile, pour qui, "une vraie réforme de l'armée est une question de volonté politique".
En République démocratique du Congo (RDC), la réforme du secteur de la sécurité fait toujours office de véritable serpent de mer. Tout le monde en parle, tout le monde promet la réforme, mais rien ne bouge… ou presque. Depuis plus de 15 ans, le pays est ravagé par des conflits successifs. Encore aujourd'hui, une dizaine de groupes armés terrorisent les populations du Nord et de l'Est de la République démocratique du Congo (RDC). Désorganisés, mal formés, mal payés, les militaires congolais (FARDC) sont dans l'incapacité de rétablir la sécurité dans ces zones. Ces troupes vieillissantes et non-formées à 70% se retrouvent également accusées des pires atrocités : pillages, viols, meurtres… Résultat : 1,7 million de Congolais sont déplacés dans leur propre pays et 500.000 se sont réfugiés dans les pays voisins.
Un collectif de 13 ONG congolaises, mais aussi internationales, vient de publier un rapport très complet sur la nécessité d'une réforme du secteur de la sécurité. De maigres efforts ont été réalisés par les autorités congolaises, appuyés par la communauté internationale. Mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. Dans ce rapport, ces ONG demandent "un nouvel accord" et un "nouvel engagement du gouvernement congolais" en la matière. Des solutions sont possibles. Mais pour accélérer le mouvement, ces ONG souhaitent que les bailleurs et les pays donateurs de la RDC fassent preuve "d’exigence quant à l’utilisation des montants de l’aide dédiée à la RDC", soit plus de 14 milliards de dollars US entre 2006 et 2010 et conditionnent leur aide, par exemple, au respect des Droits de l'homme au sein de l'armée congolaise.
Ce rapport tombe à point nommé. L'Est du pays menace une nouvelle fois de s'enflammer sous la pression de groupe rebelle et le Président Kabila est toujours en quête de légitimité internationale après les élections très contestées de novembre 2011. La communauté internationale bénéficie donc d'une "fenêtre de tir" idéale pour activer cette réforme de l'armée.
Afrikarabia a rencontré Emmanuel Kabengele, coordinateur national du Réseau de la société civile congolaise pour la Réforme du Secteur de la Sécurité et de la Justice (RRSSJ). Ce membre de la société civile a participé au rapport : "RDC : Prendre position sur la réforme du secteur de la sécurité".
- Afrikarabia : Pour quelles raisons l'armée congolaise est-elle incapable d'assurer la sécurité des populations civils et de contrôler son territoire ?
- Emmanuel Kabengele : Il y a des problèmes essentiellement structurels, d'organisation mais il y a surtout un problème d'éthique de responsabilité. Il y a pourtant eu des efforts faits pour une réforme du secteur de la sécurité, notamment sous l'impulsion de la communauté internationale. Le programme de l'Union européenne, EUSEC, est intervenu sur le recensement en réalisant un fichier pratiquement complet des effectifs et un suivi de la chaîne de paiement des salaires et de commandement. Mais ces efforts se sont révélés limités car il n'y avait pas de plan stratégique, ni de vision globale de la réforme de l'armée. Le processus de "brassage" et de "mixage" (la réintégration des mouvements rebelles dans les troupes régulières) pour obtenir une armée réellement unifiée, n'a pas pu aboutir. Sur les 18 brigades qui devraient être réintégrer dans les FARDC, seules 14 ont pu le faire et il y a régulièrement des défections.
- Afrikarabia : Lorsque vous parlez d'éthique, de quoi parlez-vous exactement ?
- Emmanuel Kabengele : Nous parlons d'éthique parce qu'il y a des choses qui se passent en dessous de table. Il y a notamment un certain nombre d'officiers qui tirent profit du contrôle des régions qu'ils dirigent. Un rapport des Nations-Unies a fait état de l'exploitation illégale des richesses dans ces régions. C'est d'ailleurs pour cela qu'il y a une persistance de l'insécurité dans ces territoires.
- Afrikarabia : Le faible salaire des militaires congolais, voire l'absence totale de solde dans certains cas n'explique-t-il pas le pillage des ressources naturelles (minerais, or, diamant) par l'armée régulière ?
- Emmanuel Kabengele : C'est pour cela que je vous ai parlé d'éthique de responsabilité. Le plus souvent, Kinshasa est doté d'un budget, mais pour que cet argent arrive au soldat en bas de l'échelle, il y a des problèmes. C'est ce qu'on appelle des "décaissements frauduleux". Certains officiers garde une partie de la solde qui devait revenir aux soldats. La solde est déjà modique (59$ pour un soldat et 89$ pour un général, ndlr), mais souvent le problème se situe dans l'acheminement de la solde.
- Afrikarabia : Le manque d'argent n'est pas le principal problème ?
- Emmanuel Kabengele : C'est plutôt la redistribution qui pose un réel problème dans la gouvernance sécuritaire. L'argent n'est pas en soi le vrai problème. Le problème, ce sont les détournements. Il faut que la redistribution s'améliore. Des officiers se font construire de gros immeubles et là je me dis : oh mon dieu qu'est-ce que arrive !
- Afrikarabia : Des experts militaires estiment que les effectifs de l'armée congolaise sont trop nombreux par rapport au budget dont dispose l'Etat. Il y a 130.000 hommes au sein des FARDC, certains spécialistes pensent qu'avec 70.000 hommes mieux payés, la situation serait meilleure ?
- Emmanuel Kabengele : Le nombre de soldats n'est pas le problème pour moi. Le problème est d'ordre organisationnel. La RDC est un véritable sous-continent, le pays est immense (5 fois la France, 80 fois la Belgique, ndlr) et il y a plus de 60 millions de Congolais. Pour moi, le nombre des militaires est même un peu petit !
- Afrikarabia : Que faut-il faire ?
- Emmanuel Kabengele : Faire une vraie réforme. Pour moi la réforme n'a pas encore commencé. La preuve : l'insécurité est encore persistante à l'Est du pays. Pour moi, faire un recensement des effectifs, ce n'est pas une réforme. Donner une carte aux militaires, ce n'est pas une réforme…
- Afrikarabia : … cela peut y contribuer ?
- Emmanuel Kabengele : Bien sûr, cela peut y contribuer. Mais pour nous société civile, une réforme c'est un processus de transformation profonde des institutions d'une société. Pour que ces institutions redeviennent crédibles, il faut un réel toilettage, il faut enlever quelques brebis galeuses.
- Afrikarabia : Par quelle mesure cette réforme devrait débuter pour prendre le problème par le bon bout ?
- Emmanuel Kabengele : Il faut d'abord commencer par créer un cadre stratégique global de la réforme de l'armée. Il faut prendre exemple sur la réforme de la police, avec différentes étapes qui doivent être respectées. Cet exemple, qui est pour nous un "demi succès", pourrait avoir un effet d'entraînement sur la réforme de l'armée. La création d'une police de proximité et d'un code de bonne conduite ont amélioré la situation. Concernant l'armée, il faudrait débuter par une réelle démilitarisation progressive de l'Est du pays en élimant les "forces négatives" (les différents groupes rebelles, ndlr). Et si l'armée congolaise n'y arrive pas pour le moment, c'est qu'il y a un vrai problème stratégique à résoudre et un manque de volonté politique. Il n'y a pas de problème insoluble.
- Afrikarabia : Le problème est politique selon vous ?
- Emmanuel Kabengele : Nous avons eu beaucoup de discours. En 2006, les programmes politiques faisaient déjà de la réforme du secteur de la sécurité une priorité et la société civile l'avait salué. En 2011, on a encore fait de la réforme de l'armée une priorité. Et c'est seulement fin 2011 que le parlement adopte une loi sur cette priorité ! Nous, nous disons qu'il y a déficit de volonté politique. Et dans la mise en oeuvre, il y a un retard exagéré ! Ce rapport est là pour que tous ensemble, gouvernement et communauté internationale, on se coordonne selon une logique un peu plus cohérente. C'est une urgence et une nécessité.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Les Congolais ne peuvent rien attendre de ce gouvernement (UDPS)
(Xinhuanet 30/04/2012)
KINSHASA -- Quelques heures après la publication du gouvernement dirigé par le Premier ministre Matata Ponyo, l'Union pour la démocratie et le Progrès social (UDPS) a réaffirmé dimanche sa volonté de ne pas reconnaître ce gouvernement qu'il qualifie de structure issue des élections maquées par la tricherie, des fraudes massives et beaucoup d' autres irrégularités.
« Les Congolais ne peuvent rien attendre de ce gouvernement composé de personnes qui n'ont aucune légitimité du fait qu'ils sont issue d'un simulacre d'élections. Un gouvernement qui va encore renforcer la misère du peuple », a déclaré M. Jaquemin Shabani, secrétaire général de l'UDPS. Il a souligné que l'UDPS ne lésinera pas sur les moyens et mènera une série d'actions interne et à l'étranger pour que la vérité des urnes soit finalement connue et que les vrais vainqueurs des ces élections soient rétablis dans leur droit afin qu'ils prennent la gestion des institutions du pays.
Le secrétaire général de l'UDPS a martelé que le président de l' UDPS, M. Etienne Tshisekedi est reconnu par l'ensemble de peuple congolais comme le vrai vainqueur de l'élection présidentielle de novembre 2011.
Il a également souligné la volonté de l'UDPS de ne pas participer aux institutions issues des élections de 2011. « Tous ceux qui se disent de l'UDPS et qui siègent à l'Assemblée nationale sont déjà exclus du parti. Car l'UDPS ne peut en aucun cas cautionner la grande tricherie qui a été organisée par la commission électorale nationale indépendante (CENI) lors des élections de novembre 2011 », a-t-il expliqué.
Lors de l'élection présidentielle de novembre 2011, le président de l'UDPS s'est classé en deuxième position avec 32,33 % des suffrages exprimés après le président Joseph Kabila, qui a obtenu 48, 95,% des suffrages exprimés.
M. Etienne Tshisekedi a contesté ces résultats et s'est autoproclamé quelques heures après président de la République. Lors des élections législatives, l'UDPS gagné 36 sièges au parlement. Le parti est devenu aujourd'hui la deuxième force politique du pays.
© Copyright Xinhuanet
(Xinhuanet 30/04/2012)
KINSHASA -- Quelques heures après la publication du gouvernement dirigé par le Premier ministre Matata Ponyo, l'Union pour la démocratie et le Progrès social (UDPS) a réaffirmé dimanche sa volonté de ne pas reconnaître ce gouvernement qu'il qualifie de structure issue des élections maquées par la tricherie, des fraudes massives et beaucoup d' autres irrégularités.
« Les Congolais ne peuvent rien attendre de ce gouvernement composé de personnes qui n'ont aucune légitimité du fait qu'ils sont issue d'un simulacre d'élections. Un gouvernement qui va encore renforcer la misère du peuple », a déclaré M. Jaquemin Shabani, secrétaire général de l'UDPS. Il a souligné que l'UDPS ne lésinera pas sur les moyens et mènera une série d'actions interne et à l'étranger pour que la vérité des urnes soit finalement connue et que les vrais vainqueurs des ces élections soient rétablis dans leur droit afin qu'ils prennent la gestion des institutions du pays.
Le secrétaire général de l'UDPS a martelé que le président de l' UDPS, M. Etienne Tshisekedi est reconnu par l'ensemble de peuple congolais comme le vrai vainqueur de l'élection présidentielle de novembre 2011.
Il a également souligné la volonté de l'UDPS de ne pas participer aux institutions issues des élections de 2011. « Tous ceux qui se disent de l'UDPS et qui siègent à l'Assemblée nationale sont déjà exclus du parti. Car l'UDPS ne peut en aucun cas cautionner la grande tricherie qui a été organisée par la commission électorale nationale indépendante (CENI) lors des élections de novembre 2011 », a-t-il expliqué.
Lors de l'élection présidentielle de novembre 2011, le président de l'UDPS s'est classé en deuxième position avec 32,33 % des suffrages exprimés après le président Joseph Kabila, qui a obtenu 48, 95,% des suffrages exprimés.
M. Etienne Tshisekedi a contesté ces résultats et s'est autoproclamé quelques heures après président de la République. Lors des élections législatives, l'UDPS gagné 36 sièges au parlement. Le parti est devenu aujourd'hui la deuxième force politique du pays.
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RCK PARIS 28 AVRIL 2012 DE L'EXERCICE POLITIQUE A LA PRESSION POLITIQUE ( LOBBYING).
http://www.youtube.com/watch?v=WAISVT99 ... r_embedded
http://www.youtube.com/watch?v=WAISVT99 ... r_embedded
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Lundi 30 avril 2012
LES MÉDIAS KINOIS ET QUELQUES QUESTIONS D’ACTUALITÉ
Les médias kinois et quelques questions d’actualité
Il est parfois étonnant de remarquer que plusieurs journaux de notre pays se limitent à commenter l’actualité telle qu’elle est faite par les tenants du pouvoir sortant (ou ayant fait le coup d’Etat administratif après les élections chaotiques de novembre et décembre 2011) sans faire de lien avec ce qui se vit et est dit sur notre pays sous d’autres cieux. Ce faisant, ils aident difficilement leurs lecteurs à avoir une vision plus ou moins lucide de notre histoire collective. Pourtant, une certaine efficacité de nos actions à impact visible sera liée à la maîtrise que nous aurons de cette histoire.
Prenons quelques exemples. Le 31 mars 2012, un ex-proche de Paul Kagame, le Docteur Théogène Rudasingwa, lors d’une conférence à Bruxelles, soutient que c’est l’actuel Président du Rwanda qui a orchestré la mort de Laurent-Désiré Kabila. Cette révélation est faite longtemps après la diffusion d’un film posant effectivement la question de savoir qui a tué Laurent-Désiré Kabila. (Le documentaire de Thierry Michel est intitulé ‘Meurtre à Kinshasa. Qui a tué Laurent-Désiré Kabila ?’) Il est quand même ahurissant que le début de réponse à la question posée par ce documentaire n’ait pas retenu l’attention de plusieurs médias de notre pays !
Et puis, en suivant ce documentaire, on se rend compte que l’un des proches de Laurent-Désiré Kabila, encore vivant, Yérodia Ndombasi, soutient que les Congolais(es) arrêté(es) au sujet de ce meurtre sont innocent(es). Exploiter la révélation de Théogène Rudasingwa aurait permis l’attrait de l’attention sur nos compatriotes incarcérés à la prison de Makala et dont le procès est toujours remis aux calendes grecques.
Malheureusement, ces compatriotes ne sont pas les seuls. Plusieurs prisonniers d’opinion et/ou politiques se retrouvent dans cette prison sans qu’un début de leur jugement soit envisagé. Gabriel Mokia et le pasteur Kutino sont les cas les plus connus.
En dehors de Makala, il y a ces autres prisons souterraines et cachées où croupissent certains de nos compatriotes dans le total mépris de la dignité humaine. Les experts de l’ONU enquêtant sur les violations des droits humains pendant la période électorale n’ont pas pu y avoir accès. Dans ces prisons souterraines et cachées, vous retrouvez en autres la garde rapprochée de Mbuza Mabe dont les motifs d’arrestation sont inconnus jusqu’à ce jour.
Au sein de cette garde, certains noms nous sont connus dont celui du lieutenant Mangangu Ndoye Déogratias. Il est détenu avec trois de ses compagnons sans jugement sous le fallacieux prétexte d’avoir participé à la rébellion des Enyele.
Une autre question d’actualité est celle de la nationalité de Bosco Ntaganda : il est un sujet Rwanda et membre du FPR. A Kinshasa, les journaux font allusion à son éventuelle arrestation et/ou à son jugement sans poser cette question de fond : comment un sujet Rwandais, membre du FPR, a-t-il pu se retrouver à un haut niveau de la hiérarchie militaire dans un pays où le Rwanda participe d’un génocide oublié avec le soutien de grandes puissances occidentales de la prédation ? Ou cette autre : qui nous a fait croire que Ntanganda était indispensable à la paix dans notre pays pour qu’il se retrouve à un si haut niveau d’une armée ayant contribué à l’extermination de nos populations ?
Malgré la clarté des réponses à toutes ces questions, plusieurs médias kinois ne cessent d’encenser « le raïs » ; c’est-à-dire celui qui a bénéficié directement de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila et favorisé l’infiltration de notre armée par « les escadrons de la mort » du FPR. Bien que faisant ce travail de thuriféraires-mangeurs-élitistes, certains de ces médias kinois finissent toujours par trouver des « sorciers » à la base de notre misère anthropologique. Ils mettent entre parenthèses leur travail de désinformation et de lobotomisation ; ils mettent entre parenthèses leur travail de lavage de cerveaux.
C’est vrai. Il y a le déni de la liberté d’expression dans lequel évoluent tous ces médias. Il est bon de louer les efforts que l’un ou l’autre fournit pour décrier les pratiques liberticides du pouvoir (os) sortant. Mais le déni de la liberté ne devrait tout de même pas contribuer au déni de la vérité historique et à la falsification de notre histoire collective.
Lentement mais sûrement, plusieurs documents historiques ont jeté une grande lumière sur la tragédie que connaît la région de l’Afrique Centrale depuis les années 1990. Les témoins vivants existent et sont même disposés à partager leur part de vérité avec des juges impartiaux de cette tragédie. Rester à leur écoute nous tournerait beaucoup plus vers la récolte des preuves supplémentaires que vers une écriture insensée de notre commune histoire collective.
Pour rappel, Théogène Rudasingwa publie, le 01 octobre 2011, un an après la publication du Rapport Mapping, un texte intitulé ‘La vérité enfin’. Bien que tardive, cette « vérité » venait confirmer des hypothèses assez étoffées de Pierre Péan, de Charles Onana, d’Honoré Ngbanda et d’autres artisans de paix et de justice ayant travaillé sur la tragédie de notre région. Depuis lors, Théogène Rudasingwa et certains autres membres dissidents du FPR n’hésitent pas à dire ce qu’ils savent de notre commune tragédie.
Au Congo dit démocratique, l’affaire Ntaganda est venue davantage éclairer le projet du FPR et de ses parrains sur les pays dits des Grands Lacs. Un projet que décrit clairement le documentaire intitulé ‘Le conflit au Congo. La vérité dévoilée’.
Poursuivre la réécriture de notre histoire en mettant entre parenthèses toutes ces révélations équivaut à mener une action de suicide collectif.
Cela étant, nous ne sommes pas sûrs que les médias kinois en tiendront compte : ils doivent survivre et ‘ils ne mangent pas la vérité historique’. Néanmoins, à défaut de ne pas « la manger », ils pourraient la respecter sous peine d’être qualifiés demain de « médias collabos » et d’être destiné à la vindicte populaire.
Bref, l’histoire de notre commune tragédie est déjà bien résumée dans certains documents suffisamment étoffés. (Le dernier numéro de Rencontre et Paix intitulé ‘Spécial Afrique Centrale’ du mois d’Avril 2012 peut être ajouté à ces documents.) Il appartient aux médias alternatifs, à nos minorités organisées et agissantes de se saisir de ces documents, de les étudier et de les approfondir pour mieux planifier leurs actions à impact visible au Congo, dans les pays des Grands Lacs et dans toute l’Afrique. Les médias alternatifs et les minorités organisées devront comprendre que la véritable réécriture de notre histoire ne se fera pas avec les acteurs faisant partie du réseau transnational de la prédation de notre pays. Quoi qu’ils disent, ils devraient d’abord répondre de leur responsabilité dans notre commune tragédie. « Cinq chantiers, révolution de la modernité », tout ça, ce n’est que de la poudre aux yeux…Il n’y aura pas de « révolution de la modernité » sans justice et vérité sur notre histoire collective.
J.-P. Mbelu
Lundi 30 avril 2012
LES MÉDIAS KINOIS ET QUELQUES QUESTIONS D’ACTUALITÉ
Les médias kinois et quelques questions d’actualité
Il est parfois étonnant de remarquer que plusieurs journaux de notre pays se limitent à commenter l’actualité telle qu’elle est faite par les tenants du pouvoir sortant (ou ayant fait le coup d’Etat administratif après les élections chaotiques de novembre et décembre 2011) sans faire de lien avec ce qui se vit et est dit sur notre pays sous d’autres cieux. Ce faisant, ils aident difficilement leurs lecteurs à avoir une vision plus ou moins lucide de notre histoire collective. Pourtant, une certaine efficacité de nos actions à impact visible sera liée à la maîtrise que nous aurons de cette histoire.
Prenons quelques exemples. Le 31 mars 2012, un ex-proche de Paul Kagame, le Docteur Théogène Rudasingwa, lors d’une conférence à Bruxelles, soutient que c’est l’actuel Président du Rwanda qui a orchestré la mort de Laurent-Désiré Kabila. Cette révélation est faite longtemps après la diffusion d’un film posant effectivement la question de savoir qui a tué Laurent-Désiré Kabila. (Le documentaire de Thierry Michel est intitulé ‘Meurtre à Kinshasa. Qui a tué Laurent-Désiré Kabila ?’) Il est quand même ahurissant que le début de réponse à la question posée par ce documentaire n’ait pas retenu l’attention de plusieurs médias de notre pays !
Et puis, en suivant ce documentaire, on se rend compte que l’un des proches de Laurent-Désiré Kabila, encore vivant, Yérodia Ndombasi, soutient que les Congolais(es) arrêté(es) au sujet de ce meurtre sont innocent(es). Exploiter la révélation de Théogène Rudasingwa aurait permis l’attrait de l’attention sur nos compatriotes incarcérés à la prison de Makala et dont le procès est toujours remis aux calendes grecques.
Malheureusement, ces compatriotes ne sont pas les seuls. Plusieurs prisonniers d’opinion et/ou politiques se retrouvent dans cette prison sans qu’un début de leur jugement soit envisagé. Gabriel Mokia et le pasteur Kutino sont les cas les plus connus.
En dehors de Makala, il y a ces autres prisons souterraines et cachées où croupissent certains de nos compatriotes dans le total mépris de la dignité humaine. Les experts de l’ONU enquêtant sur les violations des droits humains pendant la période électorale n’ont pas pu y avoir accès. Dans ces prisons souterraines et cachées, vous retrouvez en autres la garde rapprochée de Mbuza Mabe dont les motifs d’arrestation sont inconnus jusqu’à ce jour.
Au sein de cette garde, certains noms nous sont connus dont celui du lieutenant Mangangu Ndoye Déogratias. Il est détenu avec trois de ses compagnons sans jugement sous le fallacieux prétexte d’avoir participé à la rébellion des Enyele.
Une autre question d’actualité est celle de la nationalité de Bosco Ntaganda : il est un sujet Rwanda et membre du FPR. A Kinshasa, les journaux font allusion à son éventuelle arrestation et/ou à son jugement sans poser cette question de fond : comment un sujet Rwandais, membre du FPR, a-t-il pu se retrouver à un haut niveau de la hiérarchie militaire dans un pays où le Rwanda participe d’un génocide oublié avec le soutien de grandes puissances occidentales de la prédation ? Ou cette autre : qui nous a fait croire que Ntanganda était indispensable à la paix dans notre pays pour qu’il se retrouve à un si haut niveau d’une armée ayant contribué à l’extermination de nos populations ?
Malgré la clarté des réponses à toutes ces questions, plusieurs médias kinois ne cessent d’encenser « le raïs » ; c’est-à-dire celui qui a bénéficié directement de l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila et favorisé l’infiltration de notre armée par « les escadrons de la mort » du FPR. Bien que faisant ce travail de thuriféraires-mangeurs-élitistes, certains de ces médias kinois finissent toujours par trouver des « sorciers » à la base de notre misère anthropologique. Ils mettent entre parenthèses leur travail de désinformation et de lobotomisation ; ils mettent entre parenthèses leur travail de lavage de cerveaux.
C’est vrai. Il y a le déni de la liberté d’expression dans lequel évoluent tous ces médias. Il est bon de louer les efforts que l’un ou l’autre fournit pour décrier les pratiques liberticides du pouvoir (os) sortant. Mais le déni de la liberté ne devrait tout de même pas contribuer au déni de la vérité historique et à la falsification de notre histoire collective.
Lentement mais sûrement, plusieurs documents historiques ont jeté une grande lumière sur la tragédie que connaît la région de l’Afrique Centrale depuis les années 1990. Les témoins vivants existent et sont même disposés à partager leur part de vérité avec des juges impartiaux de cette tragédie. Rester à leur écoute nous tournerait beaucoup plus vers la récolte des preuves supplémentaires que vers une écriture insensée de notre commune histoire collective.
Pour rappel, Théogène Rudasingwa publie, le 01 octobre 2011, un an après la publication du Rapport Mapping, un texte intitulé ‘La vérité enfin’. Bien que tardive, cette « vérité » venait confirmer des hypothèses assez étoffées de Pierre Péan, de Charles Onana, d’Honoré Ngbanda et d’autres artisans de paix et de justice ayant travaillé sur la tragédie de notre région. Depuis lors, Théogène Rudasingwa et certains autres membres dissidents du FPR n’hésitent pas à dire ce qu’ils savent de notre commune tragédie.
Au Congo dit démocratique, l’affaire Ntaganda est venue davantage éclairer le projet du FPR et de ses parrains sur les pays dits des Grands Lacs. Un projet que décrit clairement le documentaire intitulé ‘Le conflit au Congo. La vérité dévoilée’.
Poursuivre la réécriture de notre histoire en mettant entre parenthèses toutes ces révélations équivaut à mener une action de suicide collectif.
Cela étant, nous ne sommes pas sûrs que les médias kinois en tiendront compte : ils doivent survivre et ‘ils ne mangent pas la vérité historique’. Néanmoins, à défaut de ne pas « la manger », ils pourraient la respecter sous peine d’être qualifiés demain de « médias collabos » et d’être destiné à la vindicte populaire.
Bref, l’histoire de notre commune tragédie est déjà bien résumée dans certains documents suffisamment étoffés. (Le dernier numéro de Rencontre et Paix intitulé ‘Spécial Afrique Centrale’ du mois d’Avril 2012 peut être ajouté à ces documents.) Il appartient aux médias alternatifs, à nos minorités organisées et agissantes de se saisir de ces documents, de les étudier et de les approfondir pour mieux planifier leurs actions à impact visible au Congo, dans les pays des Grands Lacs et dans toute l’Afrique. Les médias alternatifs et les minorités organisées devront comprendre que la véritable réécriture de notre histoire ne se fera pas avec les acteurs faisant partie du réseau transnational de la prédation de notre pays. Quoi qu’ils disent, ils devraient d’abord répondre de leur responsabilité dans notre commune tragédie. « Cinq chantiers, révolution de la modernité », tout ça, ce n’est que de la poudre aux yeux…Il n’y aura pas de « révolution de la modernité » sans justice et vérité sur notre histoire collective.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://afrique.kongotimes.info/rdc/poli ... ekedi.html
RDC : Un Gouvernement de sous-fifres qui confirme l’imposture de «KABILA» !
30/04/2012 04:44:00KongoTimes!
Etienne TSHISEKEDI - Président élu de la République démocratique du Congo
Les Congolais ne peuvent rien attendre de ce gouvernement composé de personnes qui n’ont aucune légitimité du fait qu’ils sont issue d’un simulacre d’élections. Un gouvernement qui va encore renforcer la misère du peuple. C'est un gouvernement composé de gens dociles qui permettront à «Joseph KABILA» de continuer à faire ce qu’il veut. Une équipe de sous-fifres.
l’Union pour la démocratie et le Progrès social (UDPS) a réaffirmé dimanche sa volonté de ne pas reconnaître ce gouvernement qu’il qualifie de structure issue des élections maquées par la tricherie, des fraudes massives et beaucoup d’autres irrégularités.
« Les Congolais ne peuvent rien attendre de ce gouvernement composé de personnes qui n’ont aucune légitimité du fait qu’ils sont issue d’un simulacre d’élections. Un gouvernement qui va encore renforcer la misère du peuple », a déclaré M. Jaquemin Shabani, secrétaire général de l’UDPS. Il a souligné que l’UDPS ne lésinera pas sur les moyens et mènera une série d’actions interne et à l’étranger pour que la vérité des urnes soit finalement connue et que les vrais vainqueurs des ces élections soient rétablis dans leur droit afin qu’ils prennent la gestion des institutions du pays.
Le secrétaire général de l’UDPS a martelé que le président de l’UDPS, M. Etienne Tshisekedi est reconnu par l’ensemble de peuple congolais comme le vrai vainqueur de l’élection présidentielle de novembre 2011.
Il a également souligné la volonté de l’UDPS de ne pas participer aux institutions issues des élections de 2011. « Tous ceux qui se disent de l’UDPS et qui siègent à l’Assemblée nationale sont déjà exclus du parti. Car l’UDPS ne peut en aucun cas cautionner la grande tricherie qui a été organisée par la commission électorale nationale indépendante (CENI) lors des élections de novembre 2011 », a-t-il expliqué. « ... comme monsieur Kabila a repris les mêmes prédateurs et torpilleurs du Congo, cela ne va rien changer pour nous. C'est de la poudre aux yeux ! Ce sont les mêmes : son fameux Premier ministre, c'est l'ancien ministre des Finances qui a amené la République démocratique du Congo sur la liste des derniers pays en ce qui concerne l'indice de développement... nous sommes dans une mobilisation du peuple congolais pour la vérité et la justice du scrutin du 28 novembre. »
Dans l’opposition parlementaire, certains préfèrent voir le programme avant de juger. «Nous les attendons de pied ferme, dit le député Clément Kanku. On a un paquet de questions à poser au Premier ministre.»
Le ministère du Plan, auquel l’on ajouté l’appellation «ministère de la Mise en œuvre de la révolution de la modernité» soulève quelques railleries sur les bans de l’opposition. «C’est un slogan, un gadget, une fantaisie pour distraire les gens» dit son collègue Martin Fayulu. Selon lui, «ce gouvernement est composé de gens dociles qui permettront à Kabila de continuer à faire ce qu’il veut ».
Dans l’opposition extra-parlementaire, c'est-à-dire le camp d’Etienne Tshisekedi (UDPS), qui ne reconnaît pas ce Parlement, ni la victoire de Kabila, on se montre encore plus radical. Eugène Diomi Dongala, l’un des principaux soutiens du vieux leader, estime que «c’est une équipe de sous-fifres » qui n’a aucune légitimité… Et il annonce encore une fois que son camp va à son tour présenter aussi un nouveau gouvernement.
Le processus électoral s'est déroulé dans un climat chaotique avec de nombreuses «défaillances» et «des cas de tricheries avérées et vraisemblablement planifiées», ainsi qu'un «climat de terreur entretenu et exploité à dessein pour bourrer les urnes». La paix et la démocratie ne se construisent pas sur le mensonge, la tricherie, la fraude, les violations massives des droits de l'homme et des libertés fondamentales. La démocratie ne se concilie pas avec le massacre et l’assujettissement du peuple. La RDC n’est pas libre. Un pays sous occupation est un pays sans liberté ni dignité. L’Organisation International de la Francophonie (OIF) ne devrait pas accorder une prime à l’imposture et aux crimes de «Joseph KABILA», à la mascarade électorale et aux violations flagrantes de droits de l’homme en République Démocratique du Congo (RDC).
[avec agence]
RDC : Un Gouvernement de sous-fifres qui confirme l’imposture de «KABILA» !
30/04/2012 04:44:00KongoTimes!
Etienne TSHISEKEDI - Président élu de la République démocratique du Congo
Les Congolais ne peuvent rien attendre de ce gouvernement composé de personnes qui n’ont aucune légitimité du fait qu’ils sont issue d’un simulacre d’élections. Un gouvernement qui va encore renforcer la misère du peuple. C'est un gouvernement composé de gens dociles qui permettront à «Joseph KABILA» de continuer à faire ce qu’il veut. Une équipe de sous-fifres.
l’Union pour la démocratie et le Progrès social (UDPS) a réaffirmé dimanche sa volonté de ne pas reconnaître ce gouvernement qu’il qualifie de structure issue des élections maquées par la tricherie, des fraudes massives et beaucoup d’autres irrégularités.
« Les Congolais ne peuvent rien attendre de ce gouvernement composé de personnes qui n’ont aucune légitimité du fait qu’ils sont issue d’un simulacre d’élections. Un gouvernement qui va encore renforcer la misère du peuple », a déclaré M. Jaquemin Shabani, secrétaire général de l’UDPS. Il a souligné que l’UDPS ne lésinera pas sur les moyens et mènera une série d’actions interne et à l’étranger pour que la vérité des urnes soit finalement connue et que les vrais vainqueurs des ces élections soient rétablis dans leur droit afin qu’ils prennent la gestion des institutions du pays.
Le secrétaire général de l’UDPS a martelé que le président de l’UDPS, M. Etienne Tshisekedi est reconnu par l’ensemble de peuple congolais comme le vrai vainqueur de l’élection présidentielle de novembre 2011.
Il a également souligné la volonté de l’UDPS de ne pas participer aux institutions issues des élections de 2011. « Tous ceux qui se disent de l’UDPS et qui siègent à l’Assemblée nationale sont déjà exclus du parti. Car l’UDPS ne peut en aucun cas cautionner la grande tricherie qui a été organisée par la commission électorale nationale indépendante (CENI) lors des élections de novembre 2011 », a-t-il expliqué. « ... comme monsieur Kabila a repris les mêmes prédateurs et torpilleurs du Congo, cela ne va rien changer pour nous. C'est de la poudre aux yeux ! Ce sont les mêmes : son fameux Premier ministre, c'est l'ancien ministre des Finances qui a amené la République démocratique du Congo sur la liste des derniers pays en ce qui concerne l'indice de développement... nous sommes dans une mobilisation du peuple congolais pour la vérité et la justice du scrutin du 28 novembre. »
Dans l’opposition parlementaire, certains préfèrent voir le programme avant de juger. «Nous les attendons de pied ferme, dit le député Clément Kanku. On a un paquet de questions à poser au Premier ministre.»
Le ministère du Plan, auquel l’on ajouté l’appellation «ministère de la Mise en œuvre de la révolution de la modernité» soulève quelques railleries sur les bans de l’opposition. «C’est un slogan, un gadget, une fantaisie pour distraire les gens» dit son collègue Martin Fayulu. Selon lui, «ce gouvernement est composé de gens dociles qui permettront à Kabila de continuer à faire ce qu’il veut ».
Dans l’opposition extra-parlementaire, c'est-à-dire le camp d’Etienne Tshisekedi (UDPS), qui ne reconnaît pas ce Parlement, ni la victoire de Kabila, on se montre encore plus radical. Eugène Diomi Dongala, l’un des principaux soutiens du vieux leader, estime que «c’est une équipe de sous-fifres » qui n’a aucune légitimité… Et il annonce encore une fois que son camp va à son tour présenter aussi un nouveau gouvernement.
Le processus électoral s'est déroulé dans un climat chaotique avec de nombreuses «défaillances» et «des cas de tricheries avérées et vraisemblablement planifiées», ainsi qu'un «climat de terreur entretenu et exploité à dessein pour bourrer les urnes». La paix et la démocratie ne se construisent pas sur le mensonge, la tricherie, la fraude, les violations massives des droits de l'homme et des libertés fondamentales. La démocratie ne se concilie pas avec le massacre et l’assujettissement du peuple. La RDC n’est pas libre. Un pays sous occupation est un pays sans liberté ni dignité. L’Organisation International de la Francophonie (OIF) ne devrait pas accorder une prime à l’imposture et aux crimes de «Joseph KABILA», à la mascarade électorale et aux violations flagrantes de droits de l’homme en République Démocratique du Congo (RDC).
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
En RDC, l'opposition n'a pas tardé à réagir à l'annonce du nouveau gouvernement
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