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Re: La gestion du serveur de la CENI

Posté : 12 août 2011, 18:23
par Ilunga
Serveur central de la CENI - Les Sénateurs rejoignent l'Opposition

Vendredi, 12 Août 2011 17:13




Deux jours après leurs collègues de la chambre basse, les Sénateurs ont débattu hier jeudi 11 août du projet de loi portant annexe à la loi du 25 juin 2011 modifiant la loi n°06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.

Le débat a été houleux, très houleux parce que les sages de la République tenaient à voir clair dans le fonctionnement du processus électoral que pilote la Commission électorale nationale, (Ceni).

D'abord, c'est le vice-premier et ministre de l'intérieur et sécurité qui est monté à la tribune pour faire l'économie générale du texte.

Adolphe Lu Manu a, à cet effet, justifié le bien-fondé de la loi dont il sollicite le quitus de la chambre haute.

II s'agit de compléter la loi électorale du 25 juin 2011 avec des annexes qui manquaient, notamment celles fixant la répartition des sièges par province et par circonscription à l'intérieur de la province.

Deux étapes caractérisent cette opération, à savoir: la répartition des sièges par province et la répartition des sièges par circonscription à l'intérieur de chaque province.

Les sénateurs déterminés à voir clair

Une fois i'exposé du ministre Lumanu terminé, le débat général a été ouvert. D'entrée de jeu, un intervenant, en l'occurrence le président de la PAJ, Toussaint Ekombe qui sera appuyé par plusieurs de ses collègues, a relevé l'irrégularité dans la transmission du texte au parlement par le gouvernement. En effet, la lettre de transmission a été signée par un certain Vincent Kangulume Bambi, non autrement identifié. Celui-ci non seulement est une personne sans qualité - ce qui rend le document transmis par lui illégal - mais aussi, il recommande dans cette correspondance au parlement de ne pas prendre en considération le document lui transmis auparavant par le premier ministre, parce que contenant des erreurs.

En outre, l'orateur a posé cette question au président de la Ceni : à quand la répartition des sièges des autres assemblées délibératives?

A son tour, le sénateur Mutamba Dibue a voulu savoir si les chiffres présentés étaient obtenus des données brutes ou de celles issues du nettoyage du fichier électoral. Parce qu'il ne voit pas, s'est-il interrogé, avec quelle capacité la Ceni pouvait mener une telle opération en dix jours !

Citant des informations en sa possession, la sénatrice Eve Bazaiba a renseigné que le bureau de la Ceni aurait déjà commandé quelque 49 millions bulletins de vote, alors que les enrôlés se chiffrent 32 millions de personnes admises à voter! Si l'information se confirme, dans quelle intention a-t-on fait ce dépassement?

Elle a aussi insisté, comme ses prédécesseurs, sur la nécessité d'avoir des données issues du nettoyage du fichier électoral et non celles brutes avec tout ce qu'on a enregistré comme irrégularités lors des opérations de révision.

Pourquoi les listes électorales du Bas-Congo et du Maniema ne sont-elles pas affichées, alors que les opérations de révision du fichier sont terminées depuis plusieurs mois ? Selon le sénateur Henri Thomas Lokondo, entretenir le flou sur ce dossier pousse à se demander sur la motivation profonde d'une telle démarche! Où se localise le serveur centrai ? Qui le gère ? Est-ce une firme étrangère ou nationale, et quel est son nom.

En conclusion, il réclame comme tant d'autres intervenants que la Ceni permette l'accès du serveur à tous les acteurs qui le désirent.

Il a aussi exigé que la Ceni présente aux élus des élus des données brutes et celles du nettoyage, et explique par ailleurs la procédure pour le nettoyage.

Citant des informations parvenues au Sénat, H.T. Lokondo a renseigné que beaucoup d'irrégularités dénoncées ont été, finalement confirmées lors du nettoyage du fichier électoral.

C'est le cas notamment des doublons. Quelque 14.843 cas de doublon ont été répertoriés lors du nettoyage.

Que compte faire la Ceni de ces personnes passibles de peines prévues par la loi ? Va-t-elle les présenter au public, avant de les traduire en justice pour qu'elles expliquent dans quelle intention elles avaient ainsi agir.

Revenant sur la commande des bulletins qu'aurait effectué la Ceni, un autre sénateur a demandé Daniel Ngoy Mulunda : comment peut-on commander des bulletins de vote, alors que les candidats ne sont pas encore connus ! Leurs seront-ils inscrits à la main sur le bulletin?

La Ceni maintient-elle la date du 28 novembre 2011 pour les élections présidentielle et législatives nationales, malgré la perturbation du calendrier qu'il avait publié?

Une mauvaise répartition des sièges qui ne tienne pas compte des réalités démographiques, l'absence de la carte d'identité voulue et entretenue par le gouvernement, le coût global des élections avec la part du gouvernement et celle des partenaires, la distribution des matériels de vote notamment les bulletins de vote sur l'ensemble du territoire national, des cartes d'électeur qu'on fabriquerait à la cité... figurent également parmi les préoccupations des sénateurs adressées au président de la Ceni.

Ngoy Mulunda était accompagné de son vice-président Jacques Djoli.

Jugée recevable, la loi s été envoyée à la commission PAJ qui a 24 heures pour faire le toilettage.

Il importe de signaler qu'avant d'ouvrir le débat, le président de la Ceni a présenté ses excuses aux Sénateurs pour des propos jugés discourtois à l'endroit des parlementaires qu'il a tenus récemment.

Admettant ses excuses, les Sénateurs ont tout de même tenu à lui faire remarquer qu'il n'a pas le pouvoir de décider de son gré de découpler les scrutins. L'unique pouvoir qui lui a été donné était celui d'organiser des élections.


Source : Le Phare

Re: La gestion du serveur de la CENI

Posté : 16 août 2011, 10:27
par EricBy
Aucun signe de la part de CENI.

Il doit faire le traitement de doublons ensemble avec l'opposition car tout se jouer la... on peut crée des électeurs fictifs avec se doublons.

Re: La gestion du serveur de la CENI

Posté : 16 août 2011, 14:33
par Ilunga
L'UDPS dénonce un fichier électoral obscur concocté par la CENI

Mardi, 16 Août 2011 14:01



Trop c'est trop ! C'est en ces termes que l'UDPS par la bouche de son Secrétaire général maître Jacquemain Shabani Lukoo, a réagi face au coup fourré de la CENI en rapport avec la transparence du fichier électoral. Au cours d'un point de presse. tenu au siège du parti d'Etienne Tshisekedi, Me Jacquemain Shabani s'est dit étonné par la précipitation avec laquelle le Bureau de la CENI a déposé les annexes à la loi électorale sans au préalable rencontrer les « préalables » de l'Opposition.

Pour l'UDPS qui tient à ce que le processus électoral soit le plus transparent et le plus apaisé possible, la démarche de Ngoy Mulunda, Président de la CENI est tout simplement partisane au profit du pouvoir en place. En effet, l'opposition, l'UDPS en tête, avait déposé un mémo au Bureau de la CENI le 04 juillet pour dénoncer les irrégularités flagrantes constatées lors des opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs. A ce mémo, la CENI au lieu d'argumenter contre les griefs de l'Opposition opposa un refus catégorique. Ce qui a eu le mérite de crisper davantage l'atmosphère politique. Pour l'UDPS, c'est clair, tant que le nettoyage du fichier n'aura pas lieu en présence des experts mandatés par l'opposition. D'ailleurs la disparition des millions d'électeurs du fichier électoral et le fait que de nombreux CD soient vides, vient de mettre de l'eau au moulin des opposants et par la même occasion jeter un discrédit sur la CENI dont la neutralité devient de plus en plus sujette à caution. Pour ce faire l'UDPS exige un audit du serveur Central.

Pour ce parti c'est cette opération qui permettra de démêler le vrai du faux. A part la question de l'obscurité du fichier électoral, Me Shabani a abordé aussi la question de l'accès aux codes sources déterminant pour la compréhension des mécanismes de compilation. Sur cette question aussi, une fin de non recevoir a été réservée à l'UDPS. L'UDPS a par ailleurs condamné les satisfécits décernés par une certaine communauté internationale à la CENI. Pour le parti cher à Etienne Tshisekedi cette prise de position ne va pas dans le sens d'un scrutin apaisé au 28 novembre. Me Jacquemain Shabani a clos son point de presse par la question des droits de l'homme. Il a déploré le meurtre de Serge Lukusa, un militant de son parti, tué alors qu'il exerçait son droit civique en allant déposer le mémorandum de l'UDPS à la CENI. Plusieurs militants de l'UDPS demeurent incarcérés et font l'objet des brimades de la part de la police, s'est indigné Me Jacquemain Shabani. Il a aussi condamné l'instrumentalisation des jeunes sportifs par le pouvoir en place connu sous le nom de « Pomba ». Ces jeunes drogués et munis d'armes blanches s'attaquent systématiquement aux sympathisants de l'UDPS. Avec ce comportement, le pouvoir bien qu'ayant signé le code de bonne conduite montre, qu'il n'est pas prêt à s'y conformer. (Lire ci-dessous le discours de SG de l'UDPS)

JOHN TSHINGOMBE


Source : CongoNews

Re: La gestion du serveur de la CENI

Posté : 16 août 2011, 14:48
par Ilunga
POINT DE PRESSE DU SECRETAIRE GENERAL DE L'UDPS DU 13 AOUT 2011

Mardi, 16 Août 2011 14:01



Mesdames et Messieurs de la presse ;

Nous vous souhaitons la bienvenue à ce point de presse ;

Notre communication de ce jour portera sur 3 points :

1. La problématique de la transparence du processus électoral en cours ;

2. L'étonnant satisfecit décerné par certaines chancelleries à la CENI à l'issue de l'étape d'identification et d'enrôlement des électeurs, et

3. Les violations flagrantes et répétées des droits humains dont, sont victimes les membres de I'UDPS de la part du régime de Mr Kabila.

1. LA PROBLEMATIQUE DE LA TRANSPARENCE DU PROCESSUS ELECTORAL EN COURS.

2. Mesdames et Messieurs

Vous vous souvenez que le 04 juillet 2011 l'UDPS a adressé un mémo au bureau de la CENI pour dénoncer les irrégularités flagrantes qui ont entachés les opérations d'identification et d'inscription des électeurs et a exigé que des corrections pertinentes y soient apportées. Cette démarche citoyenne, motivée par la volonté ferme de l'UDPS d'aboutir à des élections libres démocratiques et transparentes dans un climat apaisé a reçu de la part de la CENI un refus catégorique et de la part du pouvoir en place une répression sanglante qui s'est soldée par la mort du combattant de l'UDPS, le regretté Serge LUKUSA DIMOKA et des violations de droits humains dont sont victimes jusqu'à ce jour plusieurs membres du Parti.

Le fichier électoral ainsi obtenu, ponctué des irrégularités dénoncés n'est pas fiable tant que les correctifs nécessaire notamment son nettoyage ne sont pas apportés en toute transparence en présence des experts mandatés par l'opposition.

La précipitation avec laquelle le bureau de la CENI a transmis au parlement les données d'enrôlement non traitées et consolidées à cause d'une course effrénée contre la montre engagée par la CENI au regard des échéances constitutionnelles.

Le refus catégorique de la CENI d'accéder aux revendications légitimes de l'UDPS

et d'autres partis politiques de l'opposition est révélateur de la volonté de la CENI de recourir à la fraude électorale au profit du camp Kabila actuellement au pouvoir.

Ainsi, il ressort de ce qui précède que le fichier électoral constitué par la CENI n'est pas fiable et perd donc toute crédibilité.

Il doit être procédé, toutes affaires cessantes, à l'audit du serveur central qui permettra le nettoyage du fichier électoral ainsi qu'à l'accès au code source applicatif pour la compilation des données.

La répartition des sièges par circonscription électorale ne peut s'effectuer avant d'avoir épuisé la question de l'identification et du dénombrement du corps électoral.

I. L'étonnant satisfecit décerné par certaines chancelleries à la CENI à l'issue de l'étape d'identification et d'enrôlement des électeurs.

Au vu de ce qui précède l'UDPS ne cesse de s'étonner du satisfecit que certaines chancelleries décernes malgré les irrégularité flagrantes dénoncées par l'UDPS et l'opposition politique dans son ensemble ainsi que les organisations de la société civile spécialisées dans les questions électorales.

Il n'est pas acceptable que certaines représentations diplomatiques en RD-Congo traitent avec légèreté les questions liées aux préparatifs des élections, attitude qui va à l'encontre des élections apaisées.

II. Les violations flagrantes et répétées des droits humains dont, sont victimes les membres de l'UDPS de la part du régime de Mr. Kabila.

Mesdames et Messieurs, Depuis le 04 juillet 2011, date à laquelle l'UDPS a entamé son action d'encadrement responsable du processus électoral, par le dépôt du mémorandum à la CENI, les membres de notre parti sont l'objet des brimades de la part du régime en place. Ce dernier agi en recourant tantôt à des forces combattantes habillées en tenue de la police sous prétexte du maintien de l'ordre public, tantôt à des milices en civil (Pomba drogués) munis d'armes blanches.

Nous avons subis ces agissements au cours des différents sit-in devant l'immeuble de la CENI ainsi que le jour de l'enterrement de Serge Lukusa.

Ce scénario macabre vient encore de se répéter ce mardi 09 août après le triomphal accueil et meeting du président Etienne Tshisekedi au stade des Martyrs de la Pentecôtes. Piquées par on ne sait quelle mouche les mêmes hordes barbares du PPRD qui rentraient pourtant paisiblement : jets de pierre, coups de machettes et de nouveaux enlèvements et arrestations par la police.

Ce comportement n'a rien avoir avec le code de bonne conduite que la CENI prône. La violence vient toujours du camp de Kabila ; tout le monde le constate.

Prenant l'opinion à témoin, l'UDPS rappelle le régime en place à l'ordre.

Ainsi, l'UDPS exige de Mr. Kabila la libération immédiate de tous les membres de l'UDPS injustement arrêtés.

Je vous remercie.


Source : CongoNews

Re: La gestion du serveur de la CENI

Posté : 16 août 2011, 14:53
par Ilunga
ça commence...




Brouille entre les membres du bureau de la CENI

Mardi, 16 Août 2011 14:01




Le vice-président de la CENI, l'ex sénateur MLC, Jacques Djoli Eseng'Ekeli et le 2ième rapporteur Laurent Ndaye Nkondo Mulekelay prennent de plus en plus leur distance à l'endroit du pasteur président de l'institution en charge de l'organisation des élections, Daniel Ngoyi Mulunda.

Déjà, le vendredi 12 août dernier, le vice-président et le 2ième rapporteur avaient décidé de suspendre leur participation, à toutes les réunions de la CENI. Conséquence : la séance de travail que le bureau de la CENI devrait avoir avec les opposants a été avortée. Aucune autre date n'a été avancée pour une prochaine réunion entre la CENI et les opposants.

Djoli et Ndaye se plaignent en fait du manque de la courtoisie et du respect dans le chef du pasteur Ngoyi Mulunda à leur endroit. Ngoyi Mulunda est accusé de focaliser tout autour de lui. Entré temps, des sources rapportent que des millions d'électeurs ont disparu du fichier électoral. De même, de nombreux CD sont vides. Cette situation bouleverse le processus électoral déjà très avancé. Ngoyi Mulunda, qui refuse de s'exprimer sur cette question a prétexté que si la réunion de vendredi avec les opposants n'a pas pu se tenir, c'est parce que Djoli et d'autres membres du bureau de la CENI étaient bloqués dans un embouteillage. Gros mensonge, avait répliqué l'un des concernés. En effet, les méthodes de travail, de Ngoyi Mulunda frisent une dictature et ne plaisent pas aux autres membres du bureau de la CENI. S'agissant de la disparition des millions d'électeurs du fichier électoral, le quotidien kinois «le Phare» a fait savoir dans son édition du lundi 15 août que ce mal est consécutif aux pannes ayant frappées de nombreux kits électoraux aussitôt après l'enregistrement des millions de Concitoyens et la sortie de leurs cartes d'électeur. En plus, les informaticiens de la CENI n'ont pas eu le temps de transmettre les données au serveur central.

John TSHINGOMBE


Source : CongoNews

Re: La gestion du serveur de la CENI

Posté : 17 août 2011, 09:00
par Ilunga
Des millions d'électeurs disparus du fichier électoral Les Congolais interrogent le Pnud et la Monusco

Mercredi, 17 Août 2011 09:02



L'affaire de la disparition des millions d'électeurs du fichier de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), révélée par Le Phare dans sa livraison d'hier lundi 15 août 2011, n'en finit pas de susciter des commentaires dans les salons politiques de la place de Kinshasa. L'on continue à se demander comment le « pouvoir organisateur dés élections » a pu se permettre une telle bourdé. L'on ne comprend en effet pas qu'après les pannes des kits .électoraux qui ont provoqué la perte des données sur l'enrôlement, les CD en provenance des circonscriptions électorales à problèmes et censés suppléer aux défaillances techniques des ordinateurs, se soient révélés vides à leur arrivée à Kinshasa.

Du coup, les congolais se souviennent que le 28 juin dernier, la Résolution 1991 du Conseil de Sécurité des Nations Unies avait expressément donné mandat à la Monusco, son antenne en République Démocratique du Congo, non seulement d'apporter un appui technique et logistique à l'organisation des élections mais aussi de protéger la population civile, de constater et dénoncer les violations des droits humains, de favoriser des échanges réguliers et permanents entre parties prenantes au processus électoral, etc.

Compte tenu du droit de regard sur le processus électoral congolais accordé à la Monusco ainsi qu'à d'autres structures telles que le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), nos concitoyens sont en droit de s'inquiéter des brevets d'excellence délivrés à la CENI par la communauté internationale au sujet des opérations de révision du fichier électoral. Cela est d'autant inquiétant que des révélations provenant de plusieurs sources (Opposition Politique, Parlement, Ong de la Société civile, confessions religieuses) font état de l'existence de nombreuses irrégularités dans l'enrôlement des électeurs, la taille démographique des circonscriptions électorales, la répartition des sièges, la gestion du serveur central, etc.

De nombreuses questions commencent à se poser au sujet du partenariat CENI-Monusco-PNUD depuis que l'enquête menée en commun par,ce trio au sujet de l'enrôlement des mineurs, des militaires, des policiers et des étrangers avait donné des résultats qui sont en train d'être contredits par les réalités du terrain. Alors que les félicitations étaient en train de fuser de toutes parts, la nouvelle relative à la perte des données concernant plusieurs millions d'électeurs vient de rappeler à tous qu'il y a péril pour le processus électoral congolais.

Il ne s'agit plus, pour la CENI, de s'expliquer au sujet de la disparition de 14.000 électeurs du territoire de Budjala, dans la province de l'Equateur, mais pour le cas des millions de concitoyens détenteurs des cartes d'électeurs mais non éligibles pour le vote car inconnus du fichier électoral.

Des questions angoissantes au Pnud et à la Monusco

La tension est en train de monter aussi bien au sein du corps électoral que des, états-majors politiques. Tout le monde redoute un coup fourré soit au moment du dépôt des candidatures aux élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, sénatoriales urbaines municipales, des gouverneurs de provinces et chefs de secteurs, soit encore à l'heure cruciale du vote. L'on se demande où sont passés la Monusco et le PNUD pour ne pas constater que sur les 32 millions d'enrôlés annoncés dans le fichier électoral, plusieurs millions ne sont plus trouvables.

Les experts de la Monusco et du PNUD ont- ils réellement été associés au travail de revisitation de ce fichier électoral ? Dans le cas d'une réponse affirmative, l'on est endroit de se demander s'ils ont pris en compte les alertes aux irrégularités et s'ils ont eu l preuve formelle que e fichier électoral était réellement transparent. Concrètement, comment ont-ils traduit sur le terrain la Résolution des Nations Unies leur faisant obligation de surveiller étroitement' les opérations pré-électorales ?

Aujourd'hui, les faits indiquent que tout ne va pas aussi bien que le soutenaient, il y a quelque temps, la CENI et ses bailleurs de fond extérieurs. Avec des millions d'électeurs disparus et des CD vides à trois des scrutins présidentiel et législatifs, les congolais aimeraient savoir ce qui les attend.

Kimp


Source : Le Phare

Re: La gestion du serveur de la CENI

Posté : 17 août 2011, 09:27
par Ilunga
Processus électoral : L'Asadho appelle la Céni à la transparence

Mercredi, 17 Août 2011 05:50




La disposition, souligne l'ONG, est un gage pour les élections apaisées et non contestables. La recommandation de l'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho) est contenue dans un rapport intitulé « Pour un processus électoral transparent ». Le document rendu public hier, au cours d'une conférence de presse tenue au siège de cette ONG, dans la commue de la Gombe, est le compte rendu de la mission d'observation des opérations de révision du fichier électoral faite par les membres de cette association dans 6 provinces du pays.

Dans son exposé devant la presse sur ce rapport, le président de l'Asadho, Me Jean-Claude Katende, a relevé l'importance des prochaines élections pour la démocratisation du pays. Selon ce juriste, le fichier électoral étant l'épine dorsale du processus, sa révision constitue une étape essentielle pour les élections notamment pour les candidats et pour les électeurs. « C'est sur la base de ce document que l'on constituera la liste électorale », a-t-il expliqué.

C'est par rapport à cette importance que l'Asadho dénonce des irrégularités constatées dans ces opérations dans toutes les provinces où ses collaborateurs ont été envoyés. « S'il y a des irrégularités, cela va influer sur les résultats », a insisté Jean-Claude Katende.

Parmi les anomalies, l'Asadho a noté la forte réduction des centres d'enrôlement par rapport à celui de 2005 ainsi que l'éloignement des centres par rapport au lieu d'habitation. Cette situation a réduit, à en croire cette ONG, les chances de certaines personnes de voter et de se faire élire.

L'association a également constaté l'insuffisance des matériels d'enrôlement dans certains centres et leur vétusté dans d'autres ainsi que les difficultés d'approvisionnement en carburant et en matériels d'enrôlement. Elle a aussi épinglé la délocalisation des électeurs par certains ministres, députés, potentiels candidats aux élections à venir. Pour le juriste, ces entorses fausseront la représentativité quant au nombre de sièges à accorder aux territoires concernés au niveau des Assemblée nationale et provinciales.

Les autres griefs retenus par l'Asadho sont la corruption des agents de la Céni et de la police nationale commis dans des centres d'enrôlement, la paie irrégulière des opérateurs de saisie, le double enrôlement, l'enrôlement des mineurs et le manque de témoins des partis politiques dans les centres.

Face à ces faiblesses, l'Asadho recommande au gouvernement notamment d'utiliser des éléments de la police nationale disciplinés, neutres et incorruptibles pour la sécurité des bureaux de vote, des candidats et des électeurs. L'association sollicite, entre autres, auprès de la Céni, l'ouverture du fichier électoral à l'audit et la poursuite des concertations avec les partis politiques. À ces derniers, l'ONG conseille de participer à l'organisation des élections apaisées par l'encadrement de leurs militants et la tenue des discours en faveur de la paix, la concorde nationale et la cohabitation pacifique.

Le président de l'Asadho rappelle, enfin, que le fichier électoral étant un bien public des Congolais, il devra être ouvert à tout citoyen.

Lucien Dianzenza

Source : Les dépêches de Brazzaville

Re: La gestion du serveur de la CENI

Posté : 17 août 2011, 13:40
par Ilunga
La pagaille de Ngoy Mulunda...







Fichier électoral en moule : La Nation en danger !

Mercredi, 17 Août 2011 13:14



L'affaire de la disparition des données sur l'enrôlement dans de nombreux kits de la CENI tombés en panné en pleines opérations de révision du fichier électoral continue d'être au centre de préoccupations des millions de Congolais. Nos compatriotes ont de sérieuses raisons de s'inquiéter car des millions d'entre eux courent le risque de ne pas voter, en dépit du fait qu'ils détiennent des cartes d'électeurs leur délivrées en bonne et due forme. En effet, à cause de l'absence de leurs coordonnées au niveau du fichier électoral, ils sont réputés ne plus exister en tant qu'électeurs.

Pour l'heure, la formule de récupération des millions d'électeurs portés disparus du fichier électoral consisterait en une nouvelle saisie des données consignées dans des fiches établies manuellement lors de l'enrôlement. Et, dans une telle perspectives, les suspicions ne font que s'amplifier au sujet de ce qui se fait du côté de la CENI. En effet, alors que l'identification et l'enrôlement des électeurs se sont déroulés devant témoins, on constate que la reprise de la saisie des données d'enrôlement va se faire en circuit fermé, loin de tout témoin ou observateur.

Rien ne garantit ainsi aux Congolais que les 32 millions d'enrôlés, qui suscitent doute et polémique au sein de l'opposition politique, du Sénat, de l'Assemblée Nationale et d'Organisations non gouvernementales, vont réapparaître dans le fichier électoral revu et corrigé.

La RDC sans fichier électoral

De l'avis de plusieurs spécialistes du droit, la République Démocratique du Congo se trouve pour le moment sans fichier électoral car celui révisé par la CENI ne répond plus aux dispositions définies dans la Loi Electoral Logiquement, les règles observées lors des opérations d'identification et d'enrôlement devraient être les mêmes au moment de la saisie manuelle des perdues, à savoir la présence des présidents et membres des centres de la CENI, des témoins des partis politiques, des observateurs internationaux, et des électeurs eux-mêmes.

Matériellement, il semble impossible de reconstituer les conditions juridiques, techniques et morales ayant prévalu dans les bureaux d'enrôlement. Ensuite, l'absence des millions de Congolais détenteurs de leurs cartes d'électeurs rend nul et de nul effet le fichier électoral.

Sauver la Nation en danger

A la lumière de la situation du moment, le constat à faire est que la Nation est en grand danger d'imploser. La CENI ne saurait amener les Congolaises et les Congolais aux élections, aux dates échues, avec des millions d'électeurs et des milliers de candidats privés du droit de vote, parce qu'inconnus du fichier électoral Si le « pouvoir organisateur des élections » prend la liberté de faire fi des irrégularités décriées de partout et cherche à tout prix un passage en force au milieu des protestations et contestations, les urnes congolaises vont consacrer non pas le triomphe dé la démocratie mais de la violence, pour ne pas dire de la guerre.

Selon plusieurs analystes politiques, l'unique voie de sortie de l'impasse reste l'organisation d'une large concertation nationale entre toutes les parties prenantes au processus électoral. La CENI doit prendre son courage entre les deux mains et faire un état des lieux objectif à l'intention du Gouvernement, du Parlement, des partis politiques, de la société civile et des bailleurs de fonds étrangers. Surtout, elle ne devrait rien cacher au sujet de ses difficultés techniques à dresser, un fichier électoral « inclusif » et transparent, à respecter le calendrier électoral publié peu après l'entrée en fonction des membres de son bureau, bref à tenir des élections présidentielle et législatives nationales cette année.

La connaissance des problèmes logistiques, techniques, matériels et financiers auxquels elle est confrontée et la recherche d'une solution consensuelle pour leur résolution auraient le mérite de sceller un nouveau pacte politique et social, de nature à éviter au Congo un processus électoral à l'ivoirienne. Ce serait l'occasion ou jamais, pour la CENI, de rassurer tout le monde quant à la fiabilité des données de l'enrôlement et la garantie que les pannes et autres caprices techniques des kits électoraux ne pourraient pas avoir pour conséquence' future, de faire disparaître les résultats des scrutins. Le pire des torts que la Ceni pourrait causer à la République, c'est de continuer à soutenir que tout va bien alors que les contentieux préélectoraux s'accumulent.

Kimp


Source : Le Phare

Re: La gestion du serveur de la CENI

Posté : 17 août 2011, 17:32
par Ilunga
Rien ne va plus à la CENI: Guerre ouverte entre Ndjoli et Ngoyi Mulunda

Regardez ce document qui l'atteste !

http://www.udps.be/beluxx//viewtopic.ph ... 2153#p2604

Re: La gestion du serveur de la CENI

Posté : 17 août 2011, 18:27
par Erka
Je ne connais pas ce que sont les pratiques professionnelles en matière de conception de logiciels dans le reste du monde à l’exception de l’Amérique du Nord, lieu où j’ai étudié et travaillé dans ce domaine. Ici, il est essentiel que ce soit dans le privé ou dans le public que le fonctionnement d’un logiciel soit expliqué dans divers documents pondus au fil des étapes de développement de celui-ci. Ceci selon l’audience envers laquelle celui-ci est destiné. Par audience, j’entends les propriétaires, les utilisateurs du logiciel (moins aux courants des aspects techniques) ainsi que tout autre intervenant plus exposé aux aspects techniques de celui-ci.

L’application ou les applications utilisées par la CENI ne sont pas sorties de la cuisse de Jupiter. Il doit y avoir de la documentation quelque part qui décrit ce qui est fait par ces applications en plus du code source. La pratique dans le domaine public ici est de conférer un caractère légal à ces documents dans le cas où une société privée a été le concepteur du système qui sera utilisé par l’État ou un de ses organismes. S’il y a une fonctionnalité qui doit être corrigée ou améliorée, il est obligatoire de vérifier la documentation existante qui fait office de contrat légal pour voir si les changements à faire ne sont pas en contradiction avec la documentation décrivant le logiciel, documentation qui en même temps lie les 2 parties.

Où je veux en venir avec tout ceci?

ZETES, je suppose que c’est cela la bonne orthographe de la compagnie ayant conçu le système informatique utilisé par la CENI, doit avoir de la documentation décrivant toutes ses applications et les configurations minimales du matériel utilisé par la CENI pour le bon fonctionnement de ses applications. Je suppose aussi que ZETES a remis tous ces éléments à la CENI. Et celle-ci par transparence doit les rendre disponibles aux experts des partis politiques pour un suivi des capacités des outils ZETES et sous condition d’avoir fourni aux partis d’opposition les rapports de transactions, de permettre à ces organisations de vérifier la fiabilité des opérations d’enregistrement des électeurs. Idéalement chaque bureau d’enregistrement devrait avoir un soft et hard copy des personnes enregistrées. Ces éléments seront à comparer plus tard avec la liste finale nettoyée de tous les doublons ou personne qui n’est pas supposée se faire enregistrer.
Et tenant compte du contexte de défaillance de l’état civil en RDC, la liste finale devra être affichée dans tous les bureaux de vote.

Agir autrement équivaudrait à avoir des intentions malsaines, c.à.d. tricher, discréditant ainsi le pouvoir organisateur de ces élections. Cela nous le savons déjà. Voilà pourquoi notre souhait est que ce pouvoir puisse dégager quel que soit le cas de figure.