Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Posté : 04 avr. 2012, 09:29
chidap a écrit :La vraie Démocratie !Joseph Kabila boude l’investiture de Macky Sall
Une semaine après le second tour de l’élection présidentielle sénégalaise, Macky Sall, nouveau président du Sénégal a prêté serment hier lundi 2 Avril 2012. Une cérémonie d’investiture organisée à Dakar, en présence d’une quinzaine de chefs d’Etat africains dont ceux de Burkina Faso, Côte d4Ivoire, Nigeria, Congo-Brazzaville et de la Guinée Equatoriale.
Quant au président de la Rd Congo, Joseph Kabila, il a été le grand absent à cette cérémonie d’investiture de son homologue sénégalais, élu dans des conditions acceptées par tous. Cela contrairement à Joseph Kabila dont l’élection continue à être contestée par plusieurs Congolais et une partie de la communauté internationale.
La cérémonie d’investiture de Macky Sall a eu lieu dans la matinée, sous un chapiteau installé dans les jardins de l’hôtel King Fand Palace, situé dans le quartier résidentiel des Almadies.
Dans un communiqué lu la veille à la télévision nationale, le président élu, Macky Sall, a affirmé qu’il veut organiser une cérémonie dans « le strict cadre de la solennité républicaine et la sobriété requise par la situation du pays ».
La cérémonie d’investiture du nouveau président sénégalais a suscité l’admiration des Congolais tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger qui ont vu cette manifestation se dérouler en présence de plusieurs dirigeants africains et européens contrairement à ce qui s’était passé en RDC lors de l’investiture de Joseph Kabila sous les grilles de chars et aux côtés d’un seul chef de l’Etat, le Zimbabwéen Robert Gabriel Mugabe.
Même le voisin le plus proche, le Congolais Denis Sassou Nguesso n’avait pas fait déplacement pour assister à l’investiture de Joseph Kabila. Mais hier, Denis Sassou a assisté à la cérémonie d’investiture de Macky Sall, à Dakar, aux côtés de l’Ivoirien Alassane Ouattara ou encore du Ghanéen John Atta-Mills. Même Alain Juppé, ministre français des Affaires Etrangères, a fait le déplacement. Invité aussi à cette cérémonie d’investiture, le candidat socialiste français François Hollande a été représenté par Lionel Jospin.
Selon les règles du protocole d’Etat, Macky Sall a prêté serment devant les cinq sages du Conseil constitutionnel. Puis il s’est rendu au palais présidentiel, où il a eu des entretiens en privé avec le président sortant, Abdoulaye Wade, avant de procéder à la passation de pouvoir.
RDC, 52 ans après l’indépendance sans remise et reprise
La RDC va célébrer le 30 juin prochain les 52 ans depuis son accession à l’indépendance. Mais cette cérémonie aura lieu dans un moment critique où le pays est plongé dans une crise aigue née des élections controversées du 28 novembre dernier.
Il est aussi regrettable de constater que 52 ans après l’indépendance, le pays de Lumumba n’a jamais organisé de cérémonie de remise et reprise où un président sortant passe le pouvoir au président élu comme les Sénégalais l’ont vécu hier. Mais depuis l’indépendance jusqu’à ce jour, les présidents qui ont dirigé la RDC sont passés au pouvoir par des moyens non démocratiques comme les coups d’Etat.
Les élections censées être le moyen le plus démocratique pour accéder au pouvoir sont considérées aujourd’hui au regard des scrutins de triste mémoire du 28 novembre dernier comme une farce étant donné que les animateurs de l’institution qui gère les élections sont de mèche avec les tenants du pouvoir en place qui veulent s’éterniser aux affaires.
Mais les Sénégalais ont montré de quoi ils sont capables en réussissant là où les Congolais ont échoué. C’est pourquoi le dimanche dernier, une demi-heure après la clôture du scrutin au Sénégal, radios et télévisions ont commencé à égrener les résultats, livrés en direct par leurs correspondants, depuis les bureaux de vote. De Podor à Ziguinchor, de Louga à Tambacounda, les chiffres pleuvaient, et chaque citoyen pouvait faire lui-même ses comptes. On passait de Saint-Louis à Bruxelles, de Kaolack à Libreville, de Thiès à Paris, de Kolda à Malabo… au rythme du choix des Sénégalais, dans une transparence qui ne laissait aucune chance à des manipulations douteuses.
Au Congo Kinshasa par contre, les médias ont été pris en otage par la Commission Electorale Nationale indépendante (CENI) et le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), organe de régulation des médias que dirige Abbé Bosco Bahala avec sa phrase magique « La Ceni reste la seule institution habilité à proclamer les résultats ». D’où la coupure brusque de signal de RLTV et CFTV.
Au Sénégal, peu après la fin des opérations électorales à 21h30, les présentateurs ont livré la dépêche de la délivrance : « le président Abdoulaye Wade vient d’appeler Macky Sall au téléphone pour le féliciter de sa victoire ». Le profond soupir a été alors entendu pousser par le peuple sénégalais partout en Afrique, et même au-delà des mers. Quel soulagement ! Quel bonheur ! Ce qui a donné à certains Congolais l’envie de devenir Sénégalais !
Le dimanche 25 mars 2012 restera un grand jour dans l’histoire du peuple sénégalais. Respect ! Profond respect pour ce peuple, qui ne peut imaginer quel immense service il vient de rendre à l’Afrique.