Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Posté : 19 mars 2012, 11:52
«Joseph KABILA» : Un chef d’Etat sans vision !
19/03/2012 04:19:00KongoTimes!
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KABILA DEGAGE - Manif a Paris
Pendant que la population congolaise désespère de ne pouvoir satisfaire ses besoins vitaux (sécurité des personnes et des biens, emploi, eau, électricité, santé, éducation, mobilité etc.), le président "mal réélu", lui, semble n’avoir pas capté cinq sur cinq le vote-sanction exprimé le 28 novembre dernier. Il tient mordicus à son "péché mignon" qui consiste à privilégier les "infrastructures" en lieu et place de l’Homme. "Joseph" entend "poursuivre et accélérer la construction des infrastructures". Pour lui, "sans infrastructures efficaces, la lutte contre la pauvreté est vouée à l’échec". "Parallèlement au développement des infrastructures, le gouvernement se montrera particulièrement soucieux de la vie sociale du citoyen congolais". L’objectif, selon lui, serait de faire entrer le Congo-Kinshasa dans le petit cercle des "pays émergents".
Selon l’Agence congolaise de presse (ACP), l’Informateur Charles Mwando Nsimba entame ce lundi 19 mars des rencontres avec des représentants du MLC et de l’UDPS. L’ancien ministre de la Défense nationale a déjà pris langue avec une soixantaine de "partis et regroupements proches de la Majorité présidentielle". L’échange a porté "sur la taille, le programme et le profil des membres du futur gouvernement". Membre de la "Majorité présidentielle", l’Unafec Kyungu wa Kumwanza se dit favorable à "un gouvernement ouvert à toutes les tendances". Un avis balayé d’un revers de la main par l’Udeco Baudouin Banza Mukalay Sungu. Les analystes, eux, paraissent réservés à l’idée de voir des représentants des forces de l’opposition entrer dans le prochain exécutif national. Au motif qu’aucune réforme ne serait possible dans un "système kabiliste" devenu semblable à un "miroir déformant".
"Je travaillerai donc avec tous les compatriotes qui ont la passion du Congo". Ce bout de phrase romantique contenu dans l’allocution prononcée le 20 décembre dernier par "Joseph Kabila", lors de sa prestation de serment, est jugée, à tort ou à raison, comme une expression de la "volonté d’ouverture" aux forces de l’opposition. Nombreux seraient ainsi des opposants disposés à "dialoguer" avec l’informateur qui poursuit ses consultations.
Désigné il y a déjà une dizaine de jours, Charles Mwando Nsimba a déjà reçu les représentants des partis appartenant à la mouvance kabiliste. Outre le parti dominant le Pprd (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie), il a rencontré les représentants du Msr (Mouvement Social pour le Renouveau) du conseiller spécial en matière de sécurité Pierre Lumbi Okongo, de la CCU (Convention des Congolais Unis) de Lambert Mende Omalanga, le Parti lumumbiste unifié (Palu) d’Antoine Gizenga. Mwando a reçu également les députés dits "indépendants" et des femmes députées nouvellement élues lesquelles ont signifié à l’Informateur leur décision de rejoindre la "Majorité présiderntielle". Présidentde la "Scode" (Solidarité congolaise pour le développement), Jean Claude Muyambo a été reçu également.
«Il faut un gouvernement d’ouverture qui prête attention à toutes les tendances du pays». C’est la déclaration faite par le président sortant de l’Assemblée provinciale du Katanga, le très imprévisible Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Président de l’Unafec (Union des nationalistes fédéralistes congolais), Kyungu - qui avait promis au président-candidat "Kabila" un score de 99% dans l’ex-Shaba - se dit "favorable à un gouvernement ouvert". Pour lui, le prochain exécutif national devrait "intégrer toutes les tendances politiques du pays". Il aurait confié sa pensée à Mwando. Kyungu qui s’est découvert une "vocation sociale" ne s’est pas arrêté là. Il aurait également souhaité voir le poste de Premier ministre occupé par un "rassembleur" qui formerait un gouvernement soucieux "de rencontrer toutes les préoccupations de la population". Prenant le contre-pied du président de l’Unafec, l’Udeco Banza Mukalay Sungu met un bémol : «Il n’est pas nécessaire d’avoir un gouvernement d’ouverture pour garantir la cohésion nationale».
"Miroir déformant"
Selon l’agenda de l’Informateur, Mwando entame, dès ce lundi 19 mars, des rencontres avec des représentants du MLC (Mouvement de Libération du Congo) de Jean-Pierre Bemba Gombo et de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Les chefs traditionnels seraient également attendus. Dans un communiqué "officieux" publié le 5 février dernier sous la signature du MLC Jean-Jacques Mbungani Mbanda, la formation politique chère au "Chairman" clamait haut et fort le refus de "toute alliance avec Joseph Kabila". L’auteur du communiqué tançait au passage "certains cadres" non-autrement identifiés présentés comme étant des "assoiffés de pouvoir". Qu’en pense l’UDPS? Ici, on reste ouvert au dialogue. Sauf que personne n’entend transiger que "Tshitshi est le président élu".
Questions : les forces de l’opposition devraient-elles faire leur entrée dans un éventuel "gouvernement d’ouverture"? "Non !, commente notre chroniqueur Nkwa Ngolo Nzoso. Le système mis en place par "Joseph Kabila" est tellement mauvais que le meilleur expert serait incapable de donner le meilleur de lui-même. Ce système est assimilable à un miroir déformant dans la mesure où le chef de l’Etat se considère au-dessus des lois et en droit de se permettre n’importe quoi". Nkwa Ngolo d’ajouter : "L’expérience montre clairement que l’intérêt général n’a jamais été au centre des proccupations de l’homme qui trône à la tête du pays." Comme pour tempérer son opinion, notre interlocuteur de préciser que les forces de l’opposition ne peuvent accepter de "gouverner avec les kabilistes" que pour autant que les deux parties conviennent "au préalable" d’une sorte de "programme commun". Ce dernier avis est partagé par un analyste qui a requis l’anonymat. "Oui, l’opposition doit entrer au gouvernement parce que la situation politique paraît bloquée, enchaîne un autre analyste. Ma réponse serait négative si cette entrée dans l’exécutif se limiterait à jouer les faire-valoir face à un gouvernement parallèle installé à la Présidence de la République". Ancien secrétaire d’Etat à l’Information, Vincent Nzuzi Mulamba se dit "favorable" à la mise sur pied d’un "gouvernement d’union nationale". Pour lui, ce serait l’occasion pour l’opposition de faire de "l’entrisme" au sens troskyste du terme. "Il s’agit de miner de l’intérieur le système installé il y a quinze ans par l’AFDL", précise-t-il.
Un chef d’Etat "sans vision"
Entrer au gouvernement pour quoi faire? Toute la question est là! Dans son speech du 20 décembre dernier, "Joseph Kabila" a présenté son "programme politique". "Mon projet de société intitulé «La Révolution de la modernité», annonçait-il, vise à faire de la République démocratique du Congo, un pool d’intelligence et de savoir-faire, un vivier de la nouvelle citoyenneté et de la classe moyenne, un grenier agricole, une puissance énergétique et environnementale, une terre de paix et de mieux-être, une puissance régionale au cœur de l’Afrique, l’objectif ultime étant l’émergence de notre pays". Pendant que la population congolaise désespère de ne pouvoir satisfaire ses besoins vitaux (sécurité des personnes et des biens, emploi, eau, électricité, santé, éducation, mobilité etc.), le président "mal réélu", lui, semble n’avoir pas capté cinq sur cinq le vote-sanction exprimé le 28 novembre dernier. Il tient mordicus à son "péché mignon" qui consiste à privilégier les "infrastructures" en lieu et place de l’Homme. "Joseph" entend "poursuivre et accélérer la construction des infrastructures". Pour lui, "sans infrastructures efficaces, la lutte contre la pauvreté est vouée à l’échec". "Parallèlement au développement des infrastructures, le gouvernement se montrera particulièrement soucieux de la vie sociale du citoyen congolais". L’objectif, selon lui, serait de faire entrer le Congo-Kinshasa dans le petit cercle des "pays émergents".
Pendant que l’Informateur Mwando poursuit ses consultations, un économiste s’est dit "préoccupé" de voir le Congo démocratique fonctionner sans budget pour l’exercice 2012 en plein mois de mars. "Au-delà des dépenses et des ressources, dit-il, un budget est avant tout le reflet d’une vision. Une ambition nationale. Le fait que l’Etat congolais n’ait pas de budget au mois de mars finissant prouve que les autorités en place n’ont aucune ambition pour le pays. Elles dépensent l’argent public sans objectifs précis et sans couverture légale". Notre interlocuteur de conclure : "Les forces de l’opposition commettraient une grave erreur en acceptant la main tendue d’un pouvoir kabiliste aux abois. Un pouvoir dont l’incompétence a fini par réduire l’Etat congolais à fonctionner au jour le jour à l’image d’une échoppe...".
Baudouin Amba Wetshi
19/03/2012 04:19:00KongoTimes!
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KABILA DEGAGE - Manif a Paris
Pendant que la population congolaise désespère de ne pouvoir satisfaire ses besoins vitaux (sécurité des personnes et des biens, emploi, eau, électricité, santé, éducation, mobilité etc.), le président "mal réélu", lui, semble n’avoir pas capté cinq sur cinq le vote-sanction exprimé le 28 novembre dernier. Il tient mordicus à son "péché mignon" qui consiste à privilégier les "infrastructures" en lieu et place de l’Homme. "Joseph" entend "poursuivre et accélérer la construction des infrastructures". Pour lui, "sans infrastructures efficaces, la lutte contre la pauvreté est vouée à l’échec". "Parallèlement au développement des infrastructures, le gouvernement se montrera particulièrement soucieux de la vie sociale du citoyen congolais". L’objectif, selon lui, serait de faire entrer le Congo-Kinshasa dans le petit cercle des "pays émergents".
Selon l’Agence congolaise de presse (ACP), l’Informateur Charles Mwando Nsimba entame ce lundi 19 mars des rencontres avec des représentants du MLC et de l’UDPS. L’ancien ministre de la Défense nationale a déjà pris langue avec une soixantaine de "partis et regroupements proches de la Majorité présidentielle". L’échange a porté "sur la taille, le programme et le profil des membres du futur gouvernement". Membre de la "Majorité présidentielle", l’Unafec Kyungu wa Kumwanza se dit favorable à "un gouvernement ouvert à toutes les tendances". Un avis balayé d’un revers de la main par l’Udeco Baudouin Banza Mukalay Sungu. Les analystes, eux, paraissent réservés à l’idée de voir des représentants des forces de l’opposition entrer dans le prochain exécutif national. Au motif qu’aucune réforme ne serait possible dans un "système kabiliste" devenu semblable à un "miroir déformant".
"Je travaillerai donc avec tous les compatriotes qui ont la passion du Congo". Ce bout de phrase romantique contenu dans l’allocution prononcée le 20 décembre dernier par "Joseph Kabila", lors de sa prestation de serment, est jugée, à tort ou à raison, comme une expression de la "volonté d’ouverture" aux forces de l’opposition. Nombreux seraient ainsi des opposants disposés à "dialoguer" avec l’informateur qui poursuit ses consultations.
Désigné il y a déjà une dizaine de jours, Charles Mwando Nsimba a déjà reçu les représentants des partis appartenant à la mouvance kabiliste. Outre le parti dominant le Pprd (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie), il a rencontré les représentants du Msr (Mouvement Social pour le Renouveau) du conseiller spécial en matière de sécurité Pierre Lumbi Okongo, de la CCU (Convention des Congolais Unis) de Lambert Mende Omalanga, le Parti lumumbiste unifié (Palu) d’Antoine Gizenga. Mwando a reçu également les députés dits "indépendants" et des femmes députées nouvellement élues lesquelles ont signifié à l’Informateur leur décision de rejoindre la "Majorité présiderntielle". Présidentde la "Scode" (Solidarité congolaise pour le développement), Jean Claude Muyambo a été reçu également.
«Il faut un gouvernement d’ouverture qui prête attention à toutes les tendances du pays». C’est la déclaration faite par le président sortant de l’Assemblée provinciale du Katanga, le très imprévisible Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Président de l’Unafec (Union des nationalistes fédéralistes congolais), Kyungu - qui avait promis au président-candidat "Kabila" un score de 99% dans l’ex-Shaba - se dit "favorable à un gouvernement ouvert". Pour lui, le prochain exécutif national devrait "intégrer toutes les tendances politiques du pays". Il aurait confié sa pensée à Mwando. Kyungu qui s’est découvert une "vocation sociale" ne s’est pas arrêté là. Il aurait également souhaité voir le poste de Premier ministre occupé par un "rassembleur" qui formerait un gouvernement soucieux "de rencontrer toutes les préoccupations de la population". Prenant le contre-pied du président de l’Unafec, l’Udeco Banza Mukalay Sungu met un bémol : «Il n’est pas nécessaire d’avoir un gouvernement d’ouverture pour garantir la cohésion nationale».
"Miroir déformant"
Selon l’agenda de l’Informateur, Mwando entame, dès ce lundi 19 mars, des rencontres avec des représentants du MLC (Mouvement de Libération du Congo) de Jean-Pierre Bemba Gombo et de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Les chefs traditionnels seraient également attendus. Dans un communiqué "officieux" publié le 5 février dernier sous la signature du MLC Jean-Jacques Mbungani Mbanda, la formation politique chère au "Chairman" clamait haut et fort le refus de "toute alliance avec Joseph Kabila". L’auteur du communiqué tançait au passage "certains cadres" non-autrement identifiés présentés comme étant des "assoiffés de pouvoir". Qu’en pense l’UDPS? Ici, on reste ouvert au dialogue. Sauf que personne n’entend transiger que "Tshitshi est le président élu".
Questions : les forces de l’opposition devraient-elles faire leur entrée dans un éventuel "gouvernement d’ouverture"? "Non !, commente notre chroniqueur Nkwa Ngolo Nzoso. Le système mis en place par "Joseph Kabila" est tellement mauvais que le meilleur expert serait incapable de donner le meilleur de lui-même. Ce système est assimilable à un miroir déformant dans la mesure où le chef de l’Etat se considère au-dessus des lois et en droit de se permettre n’importe quoi". Nkwa Ngolo d’ajouter : "L’expérience montre clairement que l’intérêt général n’a jamais été au centre des proccupations de l’homme qui trône à la tête du pays." Comme pour tempérer son opinion, notre interlocuteur de préciser que les forces de l’opposition ne peuvent accepter de "gouverner avec les kabilistes" que pour autant que les deux parties conviennent "au préalable" d’une sorte de "programme commun". Ce dernier avis est partagé par un analyste qui a requis l’anonymat. "Oui, l’opposition doit entrer au gouvernement parce que la situation politique paraît bloquée, enchaîne un autre analyste. Ma réponse serait négative si cette entrée dans l’exécutif se limiterait à jouer les faire-valoir face à un gouvernement parallèle installé à la Présidence de la République". Ancien secrétaire d’Etat à l’Information, Vincent Nzuzi Mulamba se dit "favorable" à la mise sur pied d’un "gouvernement d’union nationale". Pour lui, ce serait l’occasion pour l’opposition de faire de "l’entrisme" au sens troskyste du terme. "Il s’agit de miner de l’intérieur le système installé il y a quinze ans par l’AFDL", précise-t-il.
Un chef d’Etat "sans vision"
Entrer au gouvernement pour quoi faire? Toute la question est là! Dans son speech du 20 décembre dernier, "Joseph Kabila" a présenté son "programme politique". "Mon projet de société intitulé «La Révolution de la modernité», annonçait-il, vise à faire de la République démocratique du Congo, un pool d’intelligence et de savoir-faire, un vivier de la nouvelle citoyenneté et de la classe moyenne, un grenier agricole, une puissance énergétique et environnementale, une terre de paix et de mieux-être, une puissance régionale au cœur de l’Afrique, l’objectif ultime étant l’émergence de notre pays". Pendant que la population congolaise désespère de ne pouvoir satisfaire ses besoins vitaux (sécurité des personnes et des biens, emploi, eau, électricité, santé, éducation, mobilité etc.), le président "mal réélu", lui, semble n’avoir pas capté cinq sur cinq le vote-sanction exprimé le 28 novembre dernier. Il tient mordicus à son "péché mignon" qui consiste à privilégier les "infrastructures" en lieu et place de l’Homme. "Joseph" entend "poursuivre et accélérer la construction des infrastructures". Pour lui, "sans infrastructures efficaces, la lutte contre la pauvreté est vouée à l’échec". "Parallèlement au développement des infrastructures, le gouvernement se montrera particulièrement soucieux de la vie sociale du citoyen congolais". L’objectif, selon lui, serait de faire entrer le Congo-Kinshasa dans le petit cercle des "pays émergents".
Pendant que l’Informateur Mwando poursuit ses consultations, un économiste s’est dit "préoccupé" de voir le Congo démocratique fonctionner sans budget pour l’exercice 2012 en plein mois de mars. "Au-delà des dépenses et des ressources, dit-il, un budget est avant tout le reflet d’une vision. Une ambition nationale. Le fait que l’Etat congolais n’ait pas de budget au mois de mars finissant prouve que les autorités en place n’ont aucune ambition pour le pays. Elles dépensent l’argent public sans objectifs précis et sans couverture légale". Notre interlocuteur de conclure : "Les forces de l’opposition commettraient une grave erreur en acceptant la main tendue d’un pouvoir kabiliste aux abois. Un pouvoir dont l’incompétence a fini par réduire l’Etat congolais à fonctionner au jour le jour à l’image d’une échoppe...".
Baudouin Amba Wetshi