La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

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Patshoosket
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

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Premiers tirs dans Goma, la bataille de la ville a-t-elle commencé ?

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Plusieurs interlocuteurs, depuis le centre de Goma, signalent la proximité de tirs dans la ville de l’est du Congo. Après une matinée d’accalmie, il semble que des combats se soient rapprochés du centre-ville. Une source fait même état de tirs de l’armée congolaise en direction du Rwanda voisin (la frontière se trouve à la sortie est de la ville). Le matin, des chars congolais avaient été rassemblés dans Goma, sans doute avec des renforts venus du Sud-Kivu, si ce qu’affirment certaines sources locales bien informées est vrai.

Mais la nuit précédente, un avocat influent de la ville qui rentrait chez lui était tombé nez à nez avec des groupes de soldats qui n’appartenaient de toute évidence pas à l’armée régulière. En clair, un détachement de rebelles qui s’infiltraient dans la ville, ou l’une des unités d’ex-rebelles qui ont été intégrées dans l’armée, n’a pas rejoint la rébellion, mais est resté pour cette raison cantonné dans Goma, fortement suspecté d’attendre une occasion comme celle-ci pour « révéler » ses intentions et unir ses forces à celles du M23.

L’étendue de ces infiltrations est impossible à estimer, mais les premiers tirs montrent que la bataille de Goma pourrait finalement avoir lieu.
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Patshoosket
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Les 4 vérités de Roger Lumbala

Par La Rédaction
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Dans une longue interview accordée à Afrikarabia, l’opposant Roger Lumbala dénonce la responsabilité de Joseph Kabila dans le retour de la guerre à l’Est de la République démocratique du Congo. Roger Lumbala l’accuse également de financer l’opposant rwandais Faustin Kayumba pour s’affranchir de la tutelle de Paul Kagame. Un jeu dangereux qui plonge, selon lui, la RDC dans un nouveau conflit.

Roger Lumbala revient de loin. Début septembre, l’opposant congolais est brièvement arrêté par les services de renseignements burundais à Bujumbura. Soupçonné de conspiration contre le régime de Joseph Kabila et de collaboration avec la rébellion du M23, Roger Lumbala échappe aux officiers de renseignements congolais venus le chercher par avion et réussit à se réfugier dans l’ambassade d’Afrique du Sud. Comme aucune charge ne pèse sur lui au Burundi, Lumbala regagne finalement Paris le 16 septembre 2012, où il rejoint sa famille. Le député Lumbala est ensuite convoqué par l’Assemblée nationale congolaise pour venir s’expliquer. Il demande à Kinshasa de garantir sa sécurité… en vain. Persuadé d’avoir échappé au pire, Roger Lumbala vit maintenant en exil à Paris, où nous l’avons rencontré.

- Afrikarabia : Dans une lettre adressée à l’Assemblée nationale congolaise (consultable ici) vous tenez pour responsable Joseph Kabila de l’insécurité qui règne en République démocratique du Congo. Vous dites même, que selon vous, il a organiser l’instabilité du pays. De quels éléments disposez-vous pour dire cela ?

- Roger Lumbala :
On dit que assumer des responsabilités dont on a pas la compétence est un crime. Aujourd’hui Joseph Kabila n’est pas en mesure d’imposer l’autorité de l’Etat et d’assumer ses responsabilités. Il a une responsabilité toute particulière dans ce qui se passe à l’Est de la République démocratique du Congo. Au mois d’avril, Bosco Ntaganda m’appelle pour me solliciter et me demande d’aller discuter avec lui à Goma. Il s’agit d’une vielle connaissance lorsque nous étions au RCD-N. Il y avait à l’époque Laurent Nkunda, Makenga et les autres… ils nous respectaient beaucoup. Il m’appelle et je réponds positivement, car à l’époque il se passait déjà des choses à l’Est. Etant républicain, j’ai tenté d’appeler le président de l’Assemblée nationale (Aubin Minaku, ndlr), qui n’a pas répondu. Le nouveau ministre de l’intérieur n’est pas mon ami (Richard Muyej, ndlr). Je ne peux donc pas aller vers lui pour lui raconter de telles confidences. J’ai donc appelé Adolphe Lumanu, l’ancien ministre de l’intérieur, en présence de Bosco Ntaganda par téléphone, pour qu’il écoute l’entretien. Lumanu m’a dit qu’il devait appeler le président de la République pour lui exposer le problème car il s’agissait d’une mission délicate. Le chef de l’Etat lui a déconseillé et a demandé à Lumanu de me dire de ne pas aller à Goma. J’ai trouvé cela un peu bizarre. C’est ensuite Ntaganda qui m’appelle pour me dire que Joseph Kabila l’a appelé pour lui demander de ne pas me recevoir. Etrange ? Si on revient un peu en arrière : Bosco Ntaganda est recherché par la Cour pénale internationale (CPI). Joseph Kabila déclare que pour des raisons de sécurité et de paix en RDC, il ne peut pas livrer Ntaganda. Et donc, il laisse Ntaganda dans le territoire de Rutshuru, là où celui-ci avait ses hommes. Voilà comme Joseph Kabila a renforcé Bosco Ntaganda. Ntaganda avait déjà prit de l’argent à la banque centrale de Goma. Il a ensuite arrêté un avion qui allait chercher de l’or avec de vrai-faux dollars… personne n’a rien dit… pas même le chef de l’Etat. Voilà comment Joseph Kabila alimente Bosco Ntaganda en argent, en armes et en munitions.

- Afrikarabia : Vous dites que Joseph Kabila joue double-jeu ?

- Roger Lumbala : Non, il est complice ! Sachant que Bosco Ntaganda est recherché par la CPI, Joseph Kabila refuse de le livrer, ne veut pas le déplacer, le maintient dans son fief avec ses soldats et l’alimente en argent ! Après sa réélection très controversée de novembre 2011, la pression internationale s’est accrue sur Joseph Kabila : « tu dois livrer Bosco Ntaganda », lui dit-on. Kabila prend contact et se retrouve avec Bosco Ntaganda et Paul Kagame (le président du Rwanda voisin, ndlr). Kabila expose son problème et explique qu’il a « une chape de plomb sur la tête ». Il propose de ne pas arrêter Bosco Ntaganda pour le livrer à la Cour pénale internationale, mais de le garder pour le juger en République démocratique du Congo. Paul Kagame dit « non » et Bosco Ntaganda dit « non » en disant que « ce n’était pas cela le contrat ». Et c’est donc à partir de ce moment là que débute les hostilités au Nord-Kivu. C’est pour cela que je dis que Joseph Kabila est responsable de ce qui se passe à l’Est de la République démocratique du Congo.

- Afrikarabia : Dans votre lettre à l’Assemblée nationale, vous dites aussi que Joseph Kabila financerait l’opposition rwandaise, en versant de l’argent au général rwandais Faustin Kayumba, actuellement en exil en Afrique du Sud ?

- Roger Lumbala : Joseph Kabila joue au jeu du chat et de la souris. Depuis 2003, Joseph Kabila verse une « prime de guerre » à Paul Kagame par l’intermédiaire de Katumba Mwamke (son plus proche conseiller, décédé le 12 février 2012, ndlr). C’est une prime pour l’aide de Kagame dans la résolution de la crise de 2003 : 25 millions de dollars chaque année. Aujourd’hui, Kabila cherche à se débarrasser de Kagame et surtout ne veut plus payer cette somme. Que fait-il ? Il décide de soutenir l’opposition rwandaise. C’est pour cela qu’Augustin Katumba Mwamke entre en contact avec le général Faustin Kayumba Nyamwasa, qui a d’ailleurs échappé à un attentat en Afrique du Sud (le 19 juin 2010, ndlr). Ils se sont rencontrés plus de 5 fois. Joseph Kabila veut donc rééquilibrer ses relations avec Kagame en soutenant l’opposition rwandaise. Joseph Kabila est aussi en « alliance » avec le pouvoir hutu du président burundais Nkurunziza. Dans cette région, on sait qu’il y a une animosité viscérale entre hutu et tutsi. C’est pour cette raison que Kayumba, qui est hutu, est soutenu pour Nkurunziza, qui est lui aussi hutu, contre Kagame le tutsi. Joseph Kabila est aussi en relation avec Agathon Rwasa (des FNL, en lutte contre le pouvoir burundais, ndlr) et Pascaline Kampayano… on n’y comprend plus rien, tout cela fait de la « bouillabaisse ».
Cela explique tout de même la position du Rwanda qui pense que, lorsque vous êtes avec ses ennemis, vous devenez son ennemi. C’est ainsi que le Rwanda… (ça je ne sais pas si on peut le dire, car eux-mêmes ne le disent pas, c’est comme cela qu’ils)… tolère (voila l’expression que je peux utiliser), c’est pourquoi le Rwanda tolère le va et vient du groupe de Bosco Ntaganda (le M23, ndlr) à sa frontière.

- Afrikarabia : On peut dire que le président Joseph Kabila essaie aujourd’hui de s’affranchir de la tutelle rwandaise ?


- Roger Lumbala : C’est exactement cela. En faisant du Rwanda le diable agresseur, Kabila peut faire oublier au peuple congolais qu’il a été mal élu. Le peuple est tombé dans ce panneau là, avec la communauté internationale. Cette communauté internationale qui peut d’une certaine manière reconnaître le régime de Joseph Kabila, par le simple fait que son pays est agressé par le Rwanda. Alors que c’est Joseph Kabila qui est à l’origine de ces troubles.

- Afrikarabia : Le gouvernement vous a soupçonné de « haute trahison » et de travailler avec les rebelles de M23. Etes-vous proche de cette rébellion ?

- Roger Lumbala : Est-ce que le gouvernement m’accuse d’empêcher les FARDC de se battre ? Je ne suis ni chef d’Etat major des forces congolaises, ni ministre de l’Intérieur, ni celui des Renseignements. Dans le cas où j’aurais été en relation avec le M23, qui a empêché les FARDC de se battre ? Je ne suis qu’un élément de « distraction ». Ma chaîne de télévision a été incendiée (RLTV, ndlr), le signal des deux chaînes a été coupé, on a tiré sur ma résidence à Mbuji Mayi… tout cela montre à quel point le régime de monsieur Kabila cherche à abattre Roger Lumbala. Toutes ces accusations qui sont portées contre moi… c’est parce que je suis de l’opposition.
Pour répondre à votre question, je n’ai pas aujourd’hui de relations directes ou indirectes avec le M23. Cela ne veut pas dire que je ne connais pas les acteurs du M23. Je connais beaucoup de monde, Joseph Kabila le sait très bien. Je connais Paul Kagame, James Kabarebe (ministre rwandais de la défense, ndlr)… j’ai travaillé avec eux de 1998 à 2003 (lors de la deuxième guerre congolaise, ndlr). Mais je ne me suis intéressé aux problèmes de l’Est qu’après l’appel téléphonique de Bosco Ntaganda (en avril 2012, ndlr).

- Afrikarabia : Le gouvernement congolais vous accuse également de soutenir la rébellion du colonel John Tshibangu au Kasaï-Oriental. Quelles sont vos relations avec John Tshibangu ?

- Roger Lumbala : Est-ce que John Tshibangu est en rébellion ou bien a fait défection ?

- Afrikarabia : Il a d’abord fait défection de l’armée régulière avec certains de ses hommes le 16 août 2012, puis a ensuite été accusé par Kinshasa d’être entré en rébellion…

- Roger Lumbala : … mais il n’a jamais fait la rébellion ! John Tshibangu n’a jamais pris un iota de territoire…

- Afrikarabia : A un moment donné, on a entendu dire qu’il avait pris la ville de Kabeya Kamwanga ?

- Roger Lumbala : Non, il n’a jamais rien pris. Rien n’a jamais été confirmé. Concernant John Tshibangu, il faut faire la différence entre la rébellion et la défection. Combien de militaire congolais font défection chaque jour en République démocratique du Congo ? Des milliers. Pourquoi la défection de Tshibangu intéresse beaucoup plus le pouvoir ? Parce que cela se passe dans le Kasaï… chez Etienne Tshisekedi… et chez Roger Lumbala (tous les deux sont originaires de cette province et dans l’opposition politique, ndlr). Une fois de plus, le pouvoir fait de la « distraction » pour masquer son incompétence sur le terrain.

- Afrikarabia : En cherchant sur internet, on trouve des personnes qui disent que vous étiez à Bujumbura pour chercher des armes pour John Tshibangu. Est-ce vrai ?

- Roger Lumbala : Il y a beaucoup d’extrapolation. Quand je suis allé à Bujumbura, je suis allé ensuite à Uvira et à Fizi (au Sud-Kivu, ndlr) puis je suis en revenu à Bujumbura. A aucun moment, les autorités burundaises n’ont déclaré que j’avais des armes. Sinon, j’aurais été arrêté par les autorités burundaises.

- Afrikarabia : Quelles sont vos relations avec John Tshibangu, que vous connaissez ?

- Roger Lumbala : John Tshibangu, je le connais effectivement très bien. Il était avec nous au RCD. Monsieur Tshibangu est le commandant en second de la 5ème région militaire au Kasaï. Il se trouve qu’il vient à Kinshasa avec sa femme qui avait une grossesse difficile. Personne n’a voulu l’aider à l’Etat major général. Tshibangu vient me voir et me dit : « grand frère, si tu ne m’aides pas mon épouse va mourir ». Je lui ai donné 2000$ et lui m’a donné en gage un document d’une parcelle qui lui appartenait. Monsieur Tshibangu a donc pu soigner son épouse. A partir de ce moment là, il y a eu cassure avec l’autorité militaire et John Tshibangu. L’autorité qui n’arrive pas à lui donner de l’argent pour soigner sa femme lui demande d’aller se battre à l’Est ! Au Kasaï, Tshibangu rencontre un autre problème. Il s’agit du général Obed, un militaire d’expression rwandophone, comme on dit (tutsi, ndlr). Les hommes d’Obed sont les mieux équipés, les mieux nourris, les mieux payés par rapport aux FARDC (armée régulière, dont les hommes d’Obed, d’ex rebelles sont censés faire partie, ndlr). Les hommes d’Obed vivent en vase clos, sont bien nourris, font des fêtes et reçoivent les visites presque quotidiennes du général, alors que John Tshibangu, son second, n’a même pas accès au campement… Qu’est-ce que cela veut dire ?

- Afrikarabia : Vous dites que c’est l’une des raisons de sa défection en août dernier ?

- Roger Lumbala : John Tshibangu a fait beaucoup de rapports là-dessus… et personne ne l’a jamais écouté ! Quand Obed apprend que Tshibangu fait des rapports, il fait lui aussi son propre rapport et Kinshasa exige alors qu’Obed ramène Tshibangu à Kinshasa, manu militari !

- Afrikarabia : Le M23, John Tshibangu et Roger Lumbala, s’ils ne collaborent pas ensemble, ont un objectif commun : pousser au départ le président Joseph Kabila. Vous pourriez vous retrouver tous les 3 si les événements venaient à mal tourner pour le président congolais ?

- Roger Lumbala : Non, pas du tout. Je suis dans une démarche démocratique. Je suis élu (Roger Lumbala est député national, ndlr), même réélu. Mais l’article 64 de notre constitution dit que le peuple congolais doit faire barrage à l’individu ou le groupe d’individus qui s’impose par la force…

- Afrikarabia : … c’est exactement ce que dit John Tshibangu pour justifier sa défection.

- Roger Lumbala : Si John Tshibangu, qui est militaire, veut utiliser l’armée pour faire barrage à Joseph Kabila… il est dans la constitution.

- Afrikarabia : On sait très bien qu’après les militaires, vient toujours le temps de la politique. Vous serez de ceux-là ?

- Roger Lumbala : Je suis un politique en vue… parmi les autres. Par mon travail, je me distingue. Je fais une politique active. On dit souvent que, quand l’arbre monte, il attrape beaucoup de vent…

- Afrikarabia : Aujourd’hui, vous êtes en exil à Paris car votre sécurité n’est pas assurée à Kinshasa. Comment envisagez-vous votre avenir politique ? Que comptez-vous faire ?

- Roger Lumbala : L’opposition. Je vais continuer dans l’opposition jusqu’à ce que le peuple congolais pousse Kabila à partir.

- Afrikarabia : Depuis Paris ?

- Roger Lumbala : Je suis à Paris, mais cela ne m’empêche pas d’aller dans d’autres pays pour aller solliciter des soutiens. Moi, je veux que le peuple congolais prenne ses responsabilités. Je ne veux pas que ce soit Roger Lumbala, le M23 ou John Tshibangu… je veux que le peuple congolais puisse faire comprendre à monsieur Joseph Kabila qu’il n’a pas été élu. D’ailleurs, nous sommes satisfait du comportement affiché par le président François Hollande, qui a bien montré à Joseph Kabila qu’il ne pouvait pas le considérer comme son homologue.

Propos recueillis par Christophe RIGAUD – Afrikarabia

Photo : Roger Lumbala à Paris – Novembre 2012 © Ch. Rigaud http://www.afrikarabia.com

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Ilunga
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http://www.ingeta.com/comment-goma-est- ... llent-pas/



Comment Goma est tombé, pourquoi les FARDC ne se rebellent pas.
ingetaNovember 21, 2012Politique & société, TribuneNo Comments



L’analyste politique, Jean-Jacques Wondo, actualise son analyse détaillée prémonitoire qui décryptait pourquoi Kabila a ordonné aux éléments de la composante aérienne des FARDC de quitter Goma pour battre retraite vers Bukavu.

Chers lecteurs,

L’analyse “Kabila ordonne aux FARDC de quitter Goma!”, rediffusée hier dans les fora a été effectuée de manière prémonitoire le 29 juillet 2012.
Contacté ce jour, l’analyste politique Jean-Jacques Wondo tient à réitérer que ce qui s’est passé en fin juillet s’est encore refait ce jeudi 15 novembre 2012 au Nord-Kivu. En effet, pendant que l’aviation congolaise appuyée par les Forces de la Monusco et une meilleure coordination des unités terrestres, pour la plupart venues de l’Ouest du pays, avaient mis en déroute le M23 et causé d’énormes pertes dans les rangs des renforts rwandais qui venaient appuyer leurs alliés du M23 par les flancs, les commandants FARDC de l’offensive ont reçu un ordre émanant directement de leur commandant suprême, Monsieur Kabila Joseph, de stopper les bombardements et l’assaut unilatéralement comme en fin juillet et de battre retraite. L’ennemi était à ce moment repoussé à plus de 60 Km de Goma alors qu’il occupait une position initiale de 30 km. Cette trêve, jusque là incomprise dans les rangs des patriotes FARDC et de la Monusco a permis aux envahisseurs de se réorganiser et réoccuper les positions abandonnées et surtout de se renforcer militairement avec l’appui d’au-moins deux bataillons d’unités motorisées et blindées de la RDF (Rwanda defense Forces).
Les pertes humaines dans le rang ennemi étaient telles que pour le Rwanda, seul un assaut efficace final était la seule issue pour régler autrement cette crise. C’est ce qui explique la chute hier de Goma. Quant à l’inaction de la MONUSCO, l’analyste politique et militaire, (notons qu’il est diplômé de l’Ecole Royale militaire Belge, en plus d’être criminologue et d’avoir une maîtrise en sciences politiques de l’ULB), nous explique qu’à la suite de la décision venue de monsieur Joseph Kabila ordonnant aux FARDC et la MONUSCO un cessez-le-feu unilatéral, la MONUSCO était en colère et les responsables opérationnels ont dit, puisqu’il en est ainsi, il faut laisser alors à Kabila seul l’option et la responsabilité de proposer d’autres pistes d’actions militaires et qu’ils n’interviendraient plus pour être court-circuité par la suite. D’où, leur inaction lors de l’entrée des M23 et rwandais à Goma. C’est ainsi que Kabila fera le choix de proposer le commandement de la défense de Goma au chef d’Etat-major de la Force Terrestre, Gabriel Amisi dit “Tango Four”, un ancien milicien du RCD, la mère biologique du CNDP d’où est issue le M23, nous précise Mr Wondo. Il insiste sur le fait que Amisi Gabriel a été un des proches de Nkundabatware Laurent. Or le récent rapport que l’ONU compte publier indique que Laurent Nkundabatware a apporté une expertise militaire et tactique, comme conseiller au M23 et continue à entretenir des liens avec Makenga et Ntaganda Bosco, le véritable chef de cette rébellion. L’analyste précise encore que, suite aux nombreux contacts pris avec son réseau à Goma, c’est Amisi Tango Four qui a ordonné aux FARDC déployées pour la défense de Goma de battre à nouveau retraite vers Sake, situé à environ 27 Km à l’Ouest de Goma.
C’est ce qui a facilité la chute de Goma, sans pratiquement une farouche défense. Cela a suscité un mécontentement d’une partie des FARDC qui n’a pas apprécié cette décision de sa hiérarchie et qui a échangé des coups de feu avec l’autre partie qui repliait vers Saké et il y a également eu des tirs en l’air. Plusieurs habitants pourront le témoigner en temps voulu, le temps que l’émotion laisse la place à la raison, dit-il. Entre-temps, Amisi a été évacué par la voie aérienne vers Bukavu où il se trouve avec le ministre de la Défense. Ce dernier ayant essuyé à son tour des tirs à Kavumu et c’est grâce à la MONUSCO qu’il doit sa vie sauve. Le Chef d’EMG Didier Etumba est jusque là absent. L’analyse note par ailleurs une similitude, toutes proportions gardées, entre la chute de Goma et celle de Kinshasa le 17 mai 1997 et suivant toujours les mêmes procédés tactiques (qu’en 1996-97) de bouclage de la ville accompagné par des tirs de mortiers et d’artillerie pour semer la panique et le choc psychologique au sein de la population et couper les unités congolaises des possibilités de ravitaillement externe afin de faire tomber la ville, déjà infiltrée comme un fruit mûr.
Quant aux compatriotes qui se posent la question pourquoi les FARDC ne désobéissent pas aux ordres manifestemment illégaux et anticonstitutionnels, l’analyste répond qu’une cellule stratégique à laquelle il fait partie y travaille d’arrache-pied depuis quelques temps. Le militaire congolais est à l’image du civil congolais dont on a volé les élections en novembre 2011 et incapable de révendiquer dans la rue sa victoire confisquée. Pis encore, ces militaires sont dans leur majorité des ramassis dont souvent la société ne veut plus, et qui nécessitent une profonde conscientisation autant patriotique que le civil. D’autant que la plupart de ces militaires leur ont dit qu’ils obéissent d’abord au chef (fidélité au chef) et non à la loi telle qu’apprise dans leurs formations. Il rassure que ce travail s’effectue déja avec des groupes différents d’officiers et sous-officiers aux Kivu et à Kinshasa jusqu’à ce qu’une masse critique soit constituée et puisse renverser le rapport de forces sur le terrain. C’est ce qui explique par exemple l’évitement des FARDC par Kabila et son absence sur le front car conscient du mécontentement généralisé dans les rangs. Il demande également à la population qui est au contact avec les militaires et policiers: que chacun le fasse à son niveau et c’est un devoir patriotique si nous voulons sauver le Congo. Certains congolais le font déjà sur-place au Congo mais il nous faut une masse critique consistante.
Il précise que Kabila a perdu tout contact avec les FARDC congolais et ne compte plus que sur sa G.R., d’ailleurs en déroute, certains mercenaires étrangers et les éléments de la Brigade Kindu postée à Kibomango pour sa survie politique et éventuellement mettre Kinshasa à feu et à sang. Il informe enfin que selon ses contacts dans le milieu de renseignement FARDC et d’autres informations interceptées dans les milieux du M23, Bukavu serait la prochaine cible visée par le Rwanda. Le Sud-Kivu est presque sans défense aujourd’hui car les militaires envoyés insidieusement en renfort à Goma se sont évanouis dans la nature. Un subtile stratagème visant à donner l’impression de renforcer Goma lorsque les carottes étaient déjà cuites pour vider le Sud Kivu et laisser la voie royale au M23 et le Rwanda de venir s’y investir. D’ailleurs une radio burundaise qui a interviewé Makenga a relayé cette information qui relève de l’ancienne stratégie de l’AFDL: annoncer d’avance la prochaine ville cible pour y semer la panique et affaiblir psychologiquement la résistance civile et militaire. Et si rien n’est fait d’ici là, ce sera ainsi.
Il demande enfin à toute la population de s’organiser autour des personnes capables encore de rassembler les militaires et le peuple congolais. Il cite le nom de l’ex-Général de corps d’armée Paul MUKOBO Mundende qui dispose encore d’une certaine notorieté, malgré son âge (mais la guerre est dabord question d’intelligence, stratégie, tactique bien conçue et articulée) auprès des 2/3 des ex-FAZ incorporées aux FARDC. Le Congo est arrivé au moment où la population doit exiger dans la rue et les médias le retour des vrais militaires, concentrés sur l’art de la guerre et non attirés par des intérêts et l’enrichissement personnels. Et le Génarl Mukobo est l’un des rares, si pas le seul qui peut fédérer en ce moment l’Armée et la Nation Congolaise. Il a un esprit très républicain de l’armée et n’est pas attiré par une expérience politique. Il ne pense qu’Armée à longueur de journées et c’est un officier général qui a toujours été proche de ses troupes que des politiciens, allant même refuser des cadeaux et avantages sociaux et financiers de corruption morale lui proposée par Mobutu via Likulia, par exemple en disant à Mobutu que cet argent pourrait servir aux troupes qu’il clochardisait. D’où ses ennuis. On peut aussi trouver d’autres militaires au Congo pour l’accompagner dane cette tâche. L’analyste cite le prédesseur d’Etumba, le Général Kayembe Mbanakula, qui a ouvertement refusé devant Joseph Kabila, de cautionner l’opération Umoja Wetu en 2009. D’où ses déboires et son remplacement par le général Etumba comme figurant alors que c’est le policier Numbi et encore Amisi Tango Four qui ont conçu cette opération dont les résultats finaux sont là: la prise de Goma. Notons que ce général n’a jamais eu d’ambition d’être président de la République. Son seul combat et unique motivation est de donner un jour à l’armée congolaise ses titres de noblesse d’une armée républicaine accoucheuse de l’Etat et défenseur de la Nation. Il a des projets concrets vu qu’il connaît très bien le terrain militaire, les militaires et la psychologie sociale du Congo et il tient, pour l’espace de temps de vie qui lui reste encore, à léguer aux générations futures, une armée dont le pays, la région et le momnde entier en seront fiers.
L’analyste interpelle enfin TOUTE la classe politique congolaise entière à faire bloc autour des valeurs de la nation en danger pour exiger la destitution de Kabila pour faits de haute Trahison et incapacité constitutionnelle de mener convenablement les troupes FARDC au combat. Toute la classe politique congolaise, les Etudiants, les intellectuels et la population congolaise dans son ensemble et pour l’intérêt suprême de la Nation, doivent exiger comme cela fut le cas en 1996 lorsque la population a exigé le retour de Mahele, toutes proportions gardées, le retour du général MUKOBO à la tête des armées et les mains libres pour opérer de vraies réformes structurelles et opérationnelles des FARDC.

JJW
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Message par Patshoosket »

Quel pays ?

http://direct.cd/2012/11/21/images-excl ... s-m23.html

Quel peuple assoiffé d'argent ?
Ils risque de se faire exterminer et finalement laisser ces trois enfants et femme tant aimée
Ci dessous!

http://direct.cd/2012/11/21/temoignage- ... logie.html
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Message par Ilunga »

Jean-Pierre Mbelu: «les mensonges du M23 et la rencontre Kagame et Kabila»

http://vimeo.com/54026375
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Message par Ilunga »

http://www.jeuneafrique.com/actu/201211 ... pendu.html


RDC: accusé de trafic d'armes, le patron de l'armée de terre suspendu

22/11/2012 à 20h:08 | AFP


Le général Gabriel Amisi, chef d'état-major de l'armée de terre de la République démocratique du Congo (RDC), a été suspendu de ses fonctions après avoir été cité dans un rapport de l'ONU l'accusant d'être impliqué dans un trafic d'armes destinées à divers groupes armés, a annoncé jeudi le gouvernement.
Il s'agit d'une mesure provisoire prise par le président congolais Joseph Kabila qui a ordonné au gouvernement de mener une "enquête approfondie afin de déterminer les responsabilités dans ce trafic illégal et criminel", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, au cours d'une conférence de presse à Kinshasa.
La suspension du patron des forces terrestres congolaises intervient alors que l'armée a subi un sérieux revers en échouant à repousser les rebelles du M23 qui ont pris sans résistance, mardi, la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu dans l'est du pays.
Selon le rapport des experts des Nations unies sur la RDC cité par M. Mende, "les forces armées congolaises continuent d'être la proie de réseaux criminels qui permettent aux officiers supérieurs de s'enrichir par l'emprise sur les ressources naturelles et la contrebande, notamment le trafic d'ivoire mené par les groupes armés" actifs dans l'est du pays.
Toujours selon le porte-parole, le général Amisi "contrôlait un réseau de distribution de munitions de chasse à des braconniers et des groupes armés".
Les chef de la force terrestre est soupçonné d'avoir fourni 300 fusils d'assaut AK47 au groupe armée "Nuyatura", mis en cause récemment dans l'assassinat de plusieurs centaines de civils, selon M. Mende.
D'autres officiers de grade inférieurs sont également cités dans le rapport des experts de l'ONU, a-t-il ajouté.
Selon M. Mende, le trafic d'armes "se déploie jusqu'au Congo Brazzaville où les munitions sont achetées avant d'être acheminées clandestinement jusqu'à Kinshasa puis transportées à l'est, notamment par des membres de la famille du général Amisi".
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Message par Ilunga »

http://www.ingeta.com/mining-industry-p ... ilas-fall/

Mining industry predicts Kabila’s fall
ingetaNovember 22, 2012Analyses & commentaires, Ce que disent les médias, News & alertes, RD CongoNo Comments


Source : Mining.com
Frik Els | November 21, 2012

Fighters from the M23 militia which captured the strategically all-important city of Goma in the mineral-rich east of the Democratic Republic of Congo this week have now vowed to take over the entire country.
According to press reports nearly 3,000 Congolese army soldiers and police defected to the rebels in Goma on Tuesday and M23 is preparing to take their fight all the way to Kinshasa.
While M23′s success in the East of the country the size of Western Europe has definitely shown up the weakness of DRC president Joseph Kabila’s government, threats to the regime based 1,500 kilometres to the West lie closer to home.
“Kabila will likely be removed from office via military coup or violent transfer of power should protests in major cities escalate and last longer than one week, according to a report from Exclusive Analysis, a UK-based political risk consultancy with 1,200 analysts and sources spread across the globe.
“Over the past 24 hours, violent protests have taken place in Kisangani, Kindu, Bunia and Kinshasa. In case such protests continue for longer than a week and security forces fail to put down outbreaks of unrest in Kinshasa, the risk to President Kabila’s government will increase significantly,” Head of Africa Forecasting Natznet Tesfay said.
“A key indicator for a military coup or violent transfer of power would be mutinies by Republican Guards stationed in Kinshasa and public statements by key officials condemning Kabila’s loss of Goma,” she continued.
“The M23 rebel group is likely to deploy towards Bukavu. This could trigger retaliatory attacks by rival armed groups and raise collateral risks to mining operations. In the likely event of an eventual UN deployment to retake Goma, collateral risks to mining and energy operations in North Kivu and Ituri will significantly increase,” according to Tesfay.
“Over the next few weeks there will be a high risk of violent confrontations within Goma as the FARDC [the Congolese army] reportedly armed local youths before fleeing. This is likely to trigger vigilante attacks on ethnic Tutsis and Rwandans,” she continued.
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

Message par Ilunga »

Omer N'kamba: «je lance appel au soulèvement non populaire coulée chasser Kabila du Pouvoir»

http://vimeo.com/54021980
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