Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.ingeta.com/la-monusco-les-ch ... amentales/
La Monusco, les chancelleries occidentales et les libertés fondamentales
by INGETA on Feb 27, 2012 • 3:45 pm No Comments
Par Jean-Pierre Mbelu.
Une analyse assez poussée des derniers développements de l’actualité de notre pays nous pousse à croire davantage qu’il y a une redistribution des rôles entre les différents acteurs impliqués dans la guerre d’agression qui nous est livrée depuis 1996. Cette guerre est l’une des stratégies de la superclasse mondiale décidée à gouverner contre les peuples. Comprendre cela peut rendre efficaces nos actions émancipatrices de sa politique oppressive.
Le 16 février 2012, une manifestation des chrétiens et chrétiennes de Kinshasa a été réprimée par « une police » dressée contre nos populations. Des bombes lacrymogènes ont été jetées dans les églises. Des chrétiens et chrétiennes, des prêtes, des diacres, des religieux et des religieuses ont été arrêtés et puis, relâchés. A l’église St Joseph de Matonge (à Kalamu), l’intervention de la Monusco a permis aux chrétiens et chrétiennes séquestrés par « la police » de se tirer d’affaire. La même Monusco est intervenues pour que les personnes arrêtées puissent être relâchées.
Le 24 février 2012, Etienne Tshisekedi wa Mulumba a été invité à l’Ambassade de l’Allemagne où les Ambassadeurs Européens accrédités au Congo lui auraient demandé de présenter son plan de sortie de « la crise » où le pays est embourbé. Comment a-t-il fait pour arriver à cette Ambassade, lui qui est en résidence surveillée ? Les initiateurs de l’invitation doivent avoir demandé que la mesure soit levée momentanément. (Lire R. LUAULA, Les Européens invitent Tshisekedi à se tourner vers l’avenir, le président élu exige pour sa part que l’imperium soit rendu au peuple).
La répression de la manifestation du 16 février 2012 relève de la violation permanente des droits de l’homme et des libertés fondamentales au Congo. Depuis la guerre d’agression de 1996, la violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales relève du mode de gouvernement des « gouvernants » en place . Deux documents importants peuvent être consultés sur cette question. Il y a un livre (J.-P. BADIDIKE, Guerre et droits de l’homme en République Démocratique du Congo. Regard du Groupe Justice et Libération, Paris, L’Harmattan, 2009) et un rapport de la FIDH (République démocratique du Congo. La dérive autoritaire du régime, juillet 2009). Les différents rapports des experts de l’ONU (dont le rapport Mapping) peuvent être aussi consultés. Mais si nous évoquons le livre de Jean-Pierre Badidike et ses amis dans le contexte actuel, c’est parce qu’il traite de la redistribution des rôles entre les acteurs impliqués dans la guerre d’agression chez nous. Le rapport de la FIDH cite nommément « les acteurs apparents » et « les acteurs majeurs » n’y apparaissent pas.
Le 16 et le 24 février, une partie d’ « acteurs majeurs » a agi au grand jour. Il s’agit de la Monusco et des Ambassadeurs des pays Européens. La sortie de la Monusco a mis fin (momentanément) à la répression et ses membres ont évoqué le non-respect des libertés fondamentales et des droits de l’homme. Disons que si la Monusco voulait mettre fin au non-respect des libertés fondamentales et des droits de l’homme, elle y arriverait. Elle dispose de tous les rapports de ses experts et sait qui fait quoi. Traduire les criminels de guerre et les criminels contre l’humanité cités dans ses différents rapports devant le Tribunal Pénal International aurait constitué un signal fort pour notre pays.
Pourquoi n’arrive-t-elle pas à actionner les mécanismes juridiques contre ces criminels ? Instituer un Tribunal Pénal International pour le Congo serait une façon d’ouvrir une boîte de pandore : « les acteurs majeurs » restés dans l’ombre risquent d’être cités à comparaître. Aussi faut-il savoir que les multinationales impliquées dans la guerre d’agression contre notre pays ne répondent devant aucune juridiction à travers le monde. Mais il y a pire : « les acteurs majeurs » représentés par les Ambassadeurs Européens présents à Kinshasa participent à la lutte contre la démocratie dans leurs propres pays.
Dans les cercles restreints (Siècle, Bilderberg, Commission Trilatérale) où leurs chefs se rencontrent, ils parlent de plus en plus du retour au gouvernement représentatif selon les Pères fondateurs Américains : « Les fondateurs de la République américaine étaient profondément préoccupés de la question de savoir s’il était possible d’avoir en même temps un gouvernement démocratique et un système économique fondé sur la propriété individuelle. Comme James Madison l’expliquait, le plus grand danger pour une démocratie est que les citoyens s’organisent, se mobilisent, « s’instituent en factions » pour promouvoir la demande majoritaire de redistribution par rapport au droit à la propriété. » (Bernard Manin cité par C. DELOIRE et C. DUBOIS, Circus politicus, Paris, Albin Michel, 2012, p.37)
Lisons très bien cette citation : le retour au gouvernement représentatif en Occident selon les Pères fondateurs Américains est synonyme d’une lutte acharnée contre l’organisation et la mobilisation citoyenne. Dorénavant, plusieurs décisions sont prises par exemple au niveau du Conseil Européen sans que les parlements des pays concernés soient associés. La souveraineté politique et économique des ces pays en prend le coup. La Grèce n’a pas pu organiser un referendum populaire avant d’accepter les mesures d’austérité imposées par l’UE. A ce point nommé Circus politicus mérite d’être lu pour comprendre comment à Paris, à Bruxelles, au Luxembourg, à La Haye , à Genève, à Saint-Moritz, à San Francisco, etc. se mène une lutte pour la « neutralisation du suffrage universel par une superclasse invisible qui dispose des réseaux souterrains pour orienter la décision publique en contournant le suffrage universel. » (p.8)
Quand, après « des élections présidentielles et législatives volées » par « les gouvernants sortants » chez nous les Ambassadeurs Européens invitent Tshisekedi à se tourner vers l’avenir, ils obéissent à cette logique de la superclasse décidée à gouverner le monde sans l’avis des populations organisées et mobilisées comme un seul homme. Etablir le lien entre le cirque politique tel qu’il se mène en Europe et en Amérique et ses conséquences dans notre pays n’est pas évident. La pénétration des lieux de fabrication et de diffusion de l’idéologie dominante est l’un des préalables indispensables aux actions qui se veulent efficaces à court, moyen et long terme dans notre pays. Les minorités pensantes et organisées ont le devoir citoyen de ne pas déroger à cette exigence quelle que soit la longueur de la nuit dans laquelle notre pays est et sera plongée.
Répondre à cette exigence en permanence peut guérir de la haine de soi. Pour cause. Quand les réseaux souterrains de la superclasse susmentionnée ont fait leur boulot de neutralisation du suffrage universel, ils désignent, à travers leurs médias (dominants) quelques boucs émissaires sur lesquels les populations abusées peuvent verser leur colère. Souvent, les dictateurs ayant servi dans ces réseaux jouent ce rôle de boucs émissaires pourvu que « les acteurs majeurs » demeurent dans l’ombre. Quand ils ne diabolisent pas « leurs amis dictateurs », ils s’en prennent aux « patriotes-résistants ». Souvent, leur stratégie réussit parce que leurs médias sont les plus écoutés et/ou les plus lus.
Chez nous, ils ont utilisé un subterfuge très simple en soutenant que l’opposition a été battue à la présidentielle en 2012 parce qu’elle y est allée en ordre dispersé. A qui la faute ? A Tshisekedi. En 2006, l’opposition n’a pas gagné à l’élection présidentielle parce que l’UDPS n’y avait pas participé. A qui la faute ? A Tshisekedi. Ce discours officiel est accompagné d’un autre officieux : « En 2011, c’est Tshisekedi qui a gagné les élections. Mais nous ne pouvons pas travailler avec lui parce qu’il est imprévisible. » (Lire l’article D’Arnaud Zajtman intitulé Il est moins une à Kinshasa) Dès que le bouc émissaire est trouvé, le tour est joué et la colère des « bien pensants » se déverse sur lui. Dans l’ombre, « les acteurs majeurs » ricanent.
Ce bouc émissaire peut aussi être tout un peuple méprisé ou qui, à force d’être opprimé, en vient à se mépriser et cultiver de la haine à son propre endroit. Il s’accuse de tous les maux et/ou de tous les noms d’oiseaux. Cette haine ou ce mépris de soi peut le conduire aux solutions extrêmes, à la barbarie dont sont victimes ses bourreaux. Disons-le nous : « Un invariant semble être que pour parvenir à certains “actes” il est nécessaire que “l’autre”, l’ennemi, soit d’une forme d’humanité décrétée inférieure. Il n’est en réalité, nous le savons, qu’une seule civilisation et elle est humaine, dans sa complexité et ses noirceurs. La déconstruction de cette unicité d’évidence est le premier acte de toutes les guerres et la prémisse de toutes les horreurs qui se travestiront de l’argument de la culture, la religion ou la coutume de celui qui nous effraie avant même de nous menacer… »(Lire http://www.legrandsoir.info/pisser-sur- ... e-fin.html)
Le monde est en train de basculer vers « un racisme de troisième génération » dont témoignent ceux et celles qui, avalisant des résultats électoraux neutralisant le suffrage universel chez nous, crient aussitôt après que « les Africains ne sont pas mûrs pour la démocratie».
Le souhait serait que toutes les actions efficaces que nous voulons mener soient fondées sur une approche assez approfondie de la marche actuelle du monde et de « ses véritables cercles » de pouvoir. Comprendre par exemple les stratégies de la superclasse mondiale et de ses réseaux, c’est déjà agir. Ces stratégies arment pour la lutte contre plusieurs libertés fondamentales et certains acquis sociaux. Une analyse attentive de la situation de notre pays peut nous permettre de conclure à une redistribution des rôles dans la mise en œuvre de ces stratégies entre la Monusco , les chancelleries occidentales et certains criminels de guerre et criminels contre l’humanité opérant au sein des certaines institutions du pays.
Mettre petit à petit sur pied chez nous des contre-réseaux – animés par des « intellectuels subversifs » de tout bord- avec des objectifs précis à réaliser à court, moyen et long terme finira par porter du fruit. La superclasse dont nous parlons travaille avec ses réseaux depuis plusieurs décennies. C’est peut-être cela qui fait sa force. Mais face aux contre-réseaux massifs, elle finira par négocier sa survie.
L’horizon de notre lutte populaire est d’arriver à renverser le système néolibéral soutenu par cette superclasse. Dieu merci ! Nous ne sommes pas seuls à la livrer.
La Monusco, les chancelleries occidentales et les libertés fondamentales
by INGETA on Feb 27, 2012 • 3:45 pm No Comments
Par Jean-Pierre Mbelu.
Une analyse assez poussée des derniers développements de l’actualité de notre pays nous pousse à croire davantage qu’il y a une redistribution des rôles entre les différents acteurs impliqués dans la guerre d’agression qui nous est livrée depuis 1996. Cette guerre est l’une des stratégies de la superclasse mondiale décidée à gouverner contre les peuples. Comprendre cela peut rendre efficaces nos actions émancipatrices de sa politique oppressive.
Le 16 février 2012, une manifestation des chrétiens et chrétiennes de Kinshasa a été réprimée par « une police » dressée contre nos populations. Des bombes lacrymogènes ont été jetées dans les églises. Des chrétiens et chrétiennes, des prêtes, des diacres, des religieux et des religieuses ont été arrêtés et puis, relâchés. A l’église St Joseph de Matonge (à Kalamu), l’intervention de la Monusco a permis aux chrétiens et chrétiennes séquestrés par « la police » de se tirer d’affaire. La même Monusco est intervenues pour que les personnes arrêtées puissent être relâchées.
Le 24 février 2012, Etienne Tshisekedi wa Mulumba a été invité à l’Ambassade de l’Allemagne où les Ambassadeurs Européens accrédités au Congo lui auraient demandé de présenter son plan de sortie de « la crise » où le pays est embourbé. Comment a-t-il fait pour arriver à cette Ambassade, lui qui est en résidence surveillée ? Les initiateurs de l’invitation doivent avoir demandé que la mesure soit levée momentanément. (Lire R. LUAULA, Les Européens invitent Tshisekedi à se tourner vers l’avenir, le président élu exige pour sa part que l’imperium soit rendu au peuple).
La répression de la manifestation du 16 février 2012 relève de la violation permanente des droits de l’homme et des libertés fondamentales au Congo. Depuis la guerre d’agression de 1996, la violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales relève du mode de gouvernement des « gouvernants » en place . Deux documents importants peuvent être consultés sur cette question. Il y a un livre (J.-P. BADIDIKE, Guerre et droits de l’homme en République Démocratique du Congo. Regard du Groupe Justice et Libération, Paris, L’Harmattan, 2009) et un rapport de la FIDH (République démocratique du Congo. La dérive autoritaire du régime, juillet 2009). Les différents rapports des experts de l’ONU (dont le rapport Mapping) peuvent être aussi consultés. Mais si nous évoquons le livre de Jean-Pierre Badidike et ses amis dans le contexte actuel, c’est parce qu’il traite de la redistribution des rôles entre les acteurs impliqués dans la guerre d’agression chez nous. Le rapport de la FIDH cite nommément « les acteurs apparents » et « les acteurs majeurs » n’y apparaissent pas.
Le 16 et le 24 février, une partie d’ « acteurs majeurs » a agi au grand jour. Il s’agit de la Monusco et des Ambassadeurs des pays Européens. La sortie de la Monusco a mis fin (momentanément) à la répression et ses membres ont évoqué le non-respect des libertés fondamentales et des droits de l’homme. Disons que si la Monusco voulait mettre fin au non-respect des libertés fondamentales et des droits de l’homme, elle y arriverait. Elle dispose de tous les rapports de ses experts et sait qui fait quoi. Traduire les criminels de guerre et les criminels contre l’humanité cités dans ses différents rapports devant le Tribunal Pénal International aurait constitué un signal fort pour notre pays.
Pourquoi n’arrive-t-elle pas à actionner les mécanismes juridiques contre ces criminels ? Instituer un Tribunal Pénal International pour le Congo serait une façon d’ouvrir une boîte de pandore : « les acteurs majeurs » restés dans l’ombre risquent d’être cités à comparaître. Aussi faut-il savoir que les multinationales impliquées dans la guerre d’agression contre notre pays ne répondent devant aucune juridiction à travers le monde. Mais il y a pire : « les acteurs majeurs » représentés par les Ambassadeurs Européens présents à Kinshasa participent à la lutte contre la démocratie dans leurs propres pays.
Dans les cercles restreints (Siècle, Bilderberg, Commission Trilatérale) où leurs chefs se rencontrent, ils parlent de plus en plus du retour au gouvernement représentatif selon les Pères fondateurs Américains : « Les fondateurs de la République américaine étaient profondément préoccupés de la question de savoir s’il était possible d’avoir en même temps un gouvernement démocratique et un système économique fondé sur la propriété individuelle. Comme James Madison l’expliquait, le plus grand danger pour une démocratie est que les citoyens s’organisent, se mobilisent, « s’instituent en factions » pour promouvoir la demande majoritaire de redistribution par rapport au droit à la propriété. » (Bernard Manin cité par C. DELOIRE et C. DUBOIS, Circus politicus, Paris, Albin Michel, 2012, p.37)
Lisons très bien cette citation : le retour au gouvernement représentatif en Occident selon les Pères fondateurs Américains est synonyme d’une lutte acharnée contre l’organisation et la mobilisation citoyenne. Dorénavant, plusieurs décisions sont prises par exemple au niveau du Conseil Européen sans que les parlements des pays concernés soient associés. La souveraineté politique et économique des ces pays en prend le coup. La Grèce n’a pas pu organiser un referendum populaire avant d’accepter les mesures d’austérité imposées par l’UE. A ce point nommé Circus politicus mérite d’être lu pour comprendre comment à Paris, à Bruxelles, au Luxembourg, à La Haye , à Genève, à Saint-Moritz, à San Francisco, etc. se mène une lutte pour la « neutralisation du suffrage universel par une superclasse invisible qui dispose des réseaux souterrains pour orienter la décision publique en contournant le suffrage universel. » (p.8)
Quand, après « des élections présidentielles et législatives volées » par « les gouvernants sortants » chez nous les Ambassadeurs Européens invitent Tshisekedi à se tourner vers l’avenir, ils obéissent à cette logique de la superclasse décidée à gouverner le monde sans l’avis des populations organisées et mobilisées comme un seul homme. Etablir le lien entre le cirque politique tel qu’il se mène en Europe et en Amérique et ses conséquences dans notre pays n’est pas évident. La pénétration des lieux de fabrication et de diffusion de l’idéologie dominante est l’un des préalables indispensables aux actions qui se veulent efficaces à court, moyen et long terme dans notre pays. Les minorités pensantes et organisées ont le devoir citoyen de ne pas déroger à cette exigence quelle que soit la longueur de la nuit dans laquelle notre pays est et sera plongée.
Répondre à cette exigence en permanence peut guérir de la haine de soi. Pour cause. Quand les réseaux souterrains de la superclasse susmentionnée ont fait leur boulot de neutralisation du suffrage universel, ils désignent, à travers leurs médias (dominants) quelques boucs émissaires sur lesquels les populations abusées peuvent verser leur colère. Souvent, les dictateurs ayant servi dans ces réseaux jouent ce rôle de boucs émissaires pourvu que « les acteurs majeurs » demeurent dans l’ombre. Quand ils ne diabolisent pas « leurs amis dictateurs », ils s’en prennent aux « patriotes-résistants ». Souvent, leur stratégie réussit parce que leurs médias sont les plus écoutés et/ou les plus lus.
Chez nous, ils ont utilisé un subterfuge très simple en soutenant que l’opposition a été battue à la présidentielle en 2012 parce qu’elle y est allée en ordre dispersé. A qui la faute ? A Tshisekedi. En 2006, l’opposition n’a pas gagné à l’élection présidentielle parce que l’UDPS n’y avait pas participé. A qui la faute ? A Tshisekedi. Ce discours officiel est accompagné d’un autre officieux : « En 2011, c’est Tshisekedi qui a gagné les élections. Mais nous ne pouvons pas travailler avec lui parce qu’il est imprévisible. » (Lire l’article D’Arnaud Zajtman intitulé Il est moins une à Kinshasa) Dès que le bouc émissaire est trouvé, le tour est joué et la colère des « bien pensants » se déverse sur lui. Dans l’ombre, « les acteurs majeurs » ricanent.
Ce bouc émissaire peut aussi être tout un peuple méprisé ou qui, à force d’être opprimé, en vient à se mépriser et cultiver de la haine à son propre endroit. Il s’accuse de tous les maux et/ou de tous les noms d’oiseaux. Cette haine ou ce mépris de soi peut le conduire aux solutions extrêmes, à la barbarie dont sont victimes ses bourreaux. Disons-le nous : « Un invariant semble être que pour parvenir à certains “actes” il est nécessaire que “l’autre”, l’ennemi, soit d’une forme d’humanité décrétée inférieure. Il n’est en réalité, nous le savons, qu’une seule civilisation et elle est humaine, dans sa complexité et ses noirceurs. La déconstruction de cette unicité d’évidence est le premier acte de toutes les guerres et la prémisse de toutes les horreurs qui se travestiront de l’argument de la culture, la religion ou la coutume de celui qui nous effraie avant même de nous menacer… »(Lire http://www.legrandsoir.info/pisser-sur- ... e-fin.html)
Le monde est en train de basculer vers « un racisme de troisième génération » dont témoignent ceux et celles qui, avalisant des résultats électoraux neutralisant le suffrage universel chez nous, crient aussitôt après que « les Africains ne sont pas mûrs pour la démocratie».
Le souhait serait que toutes les actions efficaces que nous voulons mener soient fondées sur une approche assez approfondie de la marche actuelle du monde et de « ses véritables cercles » de pouvoir. Comprendre par exemple les stratégies de la superclasse mondiale et de ses réseaux, c’est déjà agir. Ces stratégies arment pour la lutte contre plusieurs libertés fondamentales et certains acquis sociaux. Une analyse attentive de la situation de notre pays peut nous permettre de conclure à une redistribution des rôles dans la mise en œuvre de ces stratégies entre la Monusco , les chancelleries occidentales et certains criminels de guerre et criminels contre l’humanité opérant au sein des certaines institutions du pays.
Mettre petit à petit sur pied chez nous des contre-réseaux – animés par des « intellectuels subversifs » de tout bord- avec des objectifs précis à réaliser à court, moyen et long terme finira par porter du fruit. La superclasse dont nous parlons travaille avec ses réseaux depuis plusieurs décennies. C’est peut-être cela qui fait sa force. Mais face aux contre-réseaux massifs, elle finira par négocier sa survie.
L’horizon de notre lutte populaire est d’arriver à renverser le système néolibéral soutenu par cette superclasse. Dieu merci ! Nous ne sommes pas seuls à la livrer.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
What message should SA take from the actions of the Congolese?
Publié le 27 février 2012
What message should SA take from the actions of the Congolese?
Monday 27 February 2012 16:18
Fritz Nganje, Researcher: Institute for Global Dialogue (SABC)
In the past few weeks, a group of Congolese citizens in South Africa, calling themselves ‘Combatants’, have unleashed a wave of violent attacks on individuals and property associated with the regime of President Joseph Kabila of the Democratic Republic of Congo (DRC). Among other violent actions and threats, the group is reported to have assaulted members of the official Congolese delegation attending a mining conference in Cape Town in early February 2012. They also allegedly ransacked the DRC embassy in Pretoria, destroyed office equipment and caused diplomats to go into hiding. The embassy has since reported the death of one of its staff as an indirect consequence of the incident. They also encamped outside the headquarters of the governing ANC in Johannesburg.
As condemnable as these actions may be, they are meant to send a strong message for South Africa in regard to its perceived complicity or lack of interest in the post-election stalemate in the DRC. The militancy of this group could best be interpreted as an escalation of protests that have accompanied the re-election of Joseph Kabila in an electoral contest that is widely regarded as flawed. It should be recalled that following the announcement of the November 2011 presidential elections by the DRC’s electoral commission, the Congolese in the diaspora have staged demonstrations in major cities across the world, including London, Brussels and Johannesburg, calling international attention to what they regard as an illegitimate attempt by Kabila to continue occupying the country’s presidency.
They argue that President Jacob Zuma’s government has been propping up Kabila’s regime .
As home to roughly half a million Congolese, most of whom are in the country as refugees or asylum-seekers, it should be expected that South Africa would become a major playground for the expression of popular dissatisfaction over the DRC’s recent elections. However, this only partly explains the sustained and radical nature of the protests in South Africa.
Much of the answer is found in the view held by many Congolese that South Africa has failed to use its influence in the region to further the democratisation process in the DRC. On the contrary, they argue that President Jacob Zuma’s government has been propping up Kabila’s regime, even to the point of being complicit in the alleged electoral fraud that has returned the incumbent to power. They point to the fact that Zuma’s nephew, Khulubuse, is a close business partner with Katumba Mwake, the wealthy businessman and Kabila’s advisor who is mentioned in a UN report into expropriation of wealth from the DRC mines.
Katumba passed away a fortnight ago in a plane crash. In this context, the militancy of the ‘Combatants’ on South African soil should not be read exclusively as an assault on Kabila and the symbols of his regime in South Africa, but also as a strong protest to the way South Africa has been conducting its affairs in resource-rich DRC. The role of its military in the distribution of ballot papers, many of which were leaked; the role of the battalion trained by South Africa in the violent crackdown on protesters; and the speed with which South Africa recognised Kabila’s disputed elections in contrast to its response to the disputed elections in the DRC raised suspicions amongst the Congolese. It is now thought by many that South Africa’s concerns about democratisation in the DRC has given way to economic interests.
The fact that South Africa clinched a deal on an Inga Dam project with the Kabila regime shortly before elections is used as evidence of this. It was a blunder for South Africa not to have seen how this move would be viewed in case of a post-electoral dispute, especially given its involvement in electoral assistance in the DRC. The arbitrary arrest of large numbers of Congolese refugees, with many picked up randomly in restaurants known to be frequented by the Congolese, as the South African media reported, created an image of South Africa doing the work of the Kabila regime, which was to suppress a yearning for democracy. South Africa should have instead headed the words of Nelson Mandela who in 1993 warned, “If we do not devote our energies to this continent, we too could fall victim to the forces that have brought ruin to its various parts”. The actions of the Congolese ‘Combatants’, as regrettable as they may be, are a vivid embodiment of Mandela’s warnings and should serve as a wake-up call to the South African Government and people. It is surely time for South Africa to interrogate its policies and actions in the DRC, being fully conscious of the fact that the peace and prosperity it so much cherishes and would do anything to promote also constitute the yearning of impoverished and hard-pressed millions in countries like the DRC.
If push comes to shove, it should rather err on the side of principle than economic expediency, the people rather than a regime whose president is in question, and democracy rather than dictatorship.
It is crucial for South Africa’s agenda not to be reduced to self-interested search for the dollar and euro through technical assistance. If this is a perception, then South Africa must dispel it in action rather than in words.
Fritz Nganje is a researcher at the Institute for Global Dialogue
Publié le 27 février 2012
What message should SA take from the actions of the Congolese?
Monday 27 February 2012 16:18
Fritz Nganje, Researcher: Institute for Global Dialogue (SABC)
In the past few weeks, a group of Congolese citizens in South Africa, calling themselves ‘Combatants’, have unleashed a wave of violent attacks on individuals and property associated with the regime of President Joseph Kabila of the Democratic Republic of Congo (DRC). Among other violent actions and threats, the group is reported to have assaulted members of the official Congolese delegation attending a mining conference in Cape Town in early February 2012. They also allegedly ransacked the DRC embassy in Pretoria, destroyed office equipment and caused diplomats to go into hiding. The embassy has since reported the death of one of its staff as an indirect consequence of the incident. They also encamped outside the headquarters of the governing ANC in Johannesburg.
As condemnable as these actions may be, they are meant to send a strong message for South Africa in regard to its perceived complicity or lack of interest in the post-election stalemate in the DRC. The militancy of this group could best be interpreted as an escalation of protests that have accompanied the re-election of Joseph Kabila in an electoral contest that is widely regarded as flawed. It should be recalled that following the announcement of the November 2011 presidential elections by the DRC’s electoral commission, the Congolese in the diaspora have staged demonstrations in major cities across the world, including London, Brussels and Johannesburg, calling international attention to what they regard as an illegitimate attempt by Kabila to continue occupying the country’s presidency.
They argue that President Jacob Zuma’s government has been propping up Kabila’s regime .
As home to roughly half a million Congolese, most of whom are in the country as refugees or asylum-seekers, it should be expected that South Africa would become a major playground for the expression of popular dissatisfaction over the DRC’s recent elections. However, this only partly explains the sustained and radical nature of the protests in South Africa.
Much of the answer is found in the view held by many Congolese that South Africa has failed to use its influence in the region to further the democratisation process in the DRC. On the contrary, they argue that President Jacob Zuma’s government has been propping up Kabila’s regime, even to the point of being complicit in the alleged electoral fraud that has returned the incumbent to power. They point to the fact that Zuma’s nephew, Khulubuse, is a close business partner with Katumba Mwake, the wealthy businessman and Kabila’s advisor who is mentioned in a UN report into expropriation of wealth from the DRC mines.
Katumba passed away a fortnight ago in a plane crash. In this context, the militancy of the ‘Combatants’ on South African soil should not be read exclusively as an assault on Kabila and the symbols of his regime in South Africa, but also as a strong protest to the way South Africa has been conducting its affairs in resource-rich DRC. The role of its military in the distribution of ballot papers, many of which were leaked; the role of the battalion trained by South Africa in the violent crackdown on protesters; and the speed with which South Africa recognised Kabila’s disputed elections in contrast to its response to the disputed elections in the DRC raised suspicions amongst the Congolese. It is now thought by many that South Africa’s concerns about democratisation in the DRC has given way to economic interests.
The fact that South Africa clinched a deal on an Inga Dam project with the Kabila regime shortly before elections is used as evidence of this. It was a blunder for South Africa not to have seen how this move would be viewed in case of a post-electoral dispute, especially given its involvement in electoral assistance in the DRC. The arbitrary arrest of large numbers of Congolese refugees, with many picked up randomly in restaurants known to be frequented by the Congolese, as the South African media reported, created an image of South Africa doing the work of the Kabila regime, which was to suppress a yearning for democracy. South Africa should have instead headed the words of Nelson Mandela who in 1993 warned, “If we do not devote our energies to this continent, we too could fall victim to the forces that have brought ruin to its various parts”. The actions of the Congolese ‘Combatants’, as regrettable as they may be, are a vivid embodiment of Mandela’s warnings and should serve as a wake-up call to the South African Government and people. It is surely time for South Africa to interrogate its policies and actions in the DRC, being fully conscious of the fact that the peace and prosperity it so much cherishes and would do anything to promote also constitute the yearning of impoverished and hard-pressed millions in countries like the DRC.
If push comes to shove, it should rather err on the side of principle than economic expediency, the people rather than a regime whose president is in question, and democracy rather than dictatorship.
It is crucial for South Africa’s agenda not to be reduced to self-interested search for the dollar and euro through technical assistance. If this is a perception, then South Africa must dispel it in action rather than in words.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
YOUYOU MUNTU-MOSI MET EN GARDE LES PERIPATETICIENS POLITIQUES CONGOLAIS
http://www.dailymotion.com/video/xp2fp3 ... olais_news
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
LA FORCE DU COURAGE D'UNE COMBATTANTE QUI A BRAVEE LA PEUR LES BALLES A KINSHASA UNE INFIRMIERE DE LA DIASPORA SUR LE CHAMP DE BATAILLE
http://www.dailymotion.com/video/xp32uh ... -de-l_news
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://kongolibre.over-blog.com/article ... 22323.html
Les masques tombent
A PROPOS DE LA VIDEO QUI DEGOMME LE MILIEU DE LA PROSTITUTION POLITIQUE AU CONGO, VOILA CE QUE REPOND Roger Lumbala A Youyou Muntu-mosi
"je ne suis pas surpris de voir le ridicule qui ne tue pas les quelques zélés congolais de la diaspora. qu'une femme comme celle la prend le kilos de mettre en garde des politiciens congolais? vraiment ou nous sommes nous descendus. plus libre que Roger lumbala il y en a combien au Congo? je mets au défi tous les congolais qui est ce congolais qui s'est battu et qui a mis ses moyens dans la campagne de tshisekedi de plus que roger lumbala? radio et télé privées a kinshasa et radio et telé privées a Mbuji-Mayi, toutes detruites par le pouvoir. suspendues jusqu'a aujourd'hui. je mets au defi qui est le congolais qui s'est battu dans la campagne de tshisekedi a kin comme roger lumbala? meme Alexis Mutanda de l'UDPS n'a pas mis ses moyens a la disposition de l'UDPS ni de Tshisekedi. pour que cette dame afongola yaye mbanga ya solo pona ko cite aussi le nom de roger lumbala en toute inpunité. elle n'a pas honte. c'est l'europe. roger lumbala meme dans ses reves les plus foux ne peut pas s'accoupler avec une telle merde pour qu'elle se donne le luxe de l'importuner. il faut savoir a qui vous avez a faire. l'homme qui est a kinshasa mais qui ne craint pas kabila. merde des gens qui soulagent leur conscience sur facebook avec les mensonges. combien de fois vous avez tué kabila sur facebook, combien de fois vous avez rendu lembert mende malade, combien de fois vous vehiculer les mensonges. c'est une nouvelle vie que vous vous etes choisie. vous avez tant souci de tshisekedi combien d'argent vous lui avez donné pour sa campagne? vous qui avez tant de souci pour tshisekedi combien sont descendus au congo pour battre sa campagne? vous qui aimiez tant tshisekedi combien viennent pour le liberer de sa residence surveillée? nous vous remercions pour les marches pacifiques a distance que vous menez mais il ne faut pas vous donner des pouvoirs sur des politiciens de l'opposition. cette dame traite roger lumbala de celui qui fait la politique du ventre, elle doit savoir que dans toute sa famille du coté maternel et paternel, personne ne peut egaler roger lumbala, c'est un noble, l'homme a respecter dans notre pays. la RLTV a été incendié qui a acheté une seule camera de plateau meme de repportage, qui a acheté l'emeteur ni le faisceau, l'emeteur coute 35000 euros et le faisceau 27000 euros qui a sorti l'argent pour ca mais Roger Lumbala remercie les congolais pour leur sympathie et qui ont contribué avec les moyens dont ils disposaient." A VOUS DE JUGER..
Suivez la video: http://www.dailymotion.com/video/xp2fp3 ... olais_news
Les masques tombent
A PROPOS DE LA VIDEO QUI DEGOMME LE MILIEU DE LA PROSTITUTION POLITIQUE AU CONGO, VOILA CE QUE REPOND Roger Lumbala A Youyou Muntu-mosi
"je ne suis pas surpris de voir le ridicule qui ne tue pas les quelques zélés congolais de la diaspora. qu'une femme comme celle la prend le kilos de mettre en garde des politiciens congolais? vraiment ou nous sommes nous descendus. plus libre que Roger lumbala il y en a combien au Congo? je mets au défi tous les congolais qui est ce congolais qui s'est battu et qui a mis ses moyens dans la campagne de tshisekedi de plus que roger lumbala? radio et télé privées a kinshasa et radio et telé privées a Mbuji-Mayi, toutes detruites par le pouvoir. suspendues jusqu'a aujourd'hui. je mets au defi qui est le congolais qui s'est battu dans la campagne de tshisekedi a kin comme roger lumbala? meme Alexis Mutanda de l'UDPS n'a pas mis ses moyens a la disposition de l'UDPS ni de Tshisekedi. pour que cette dame afongola yaye mbanga ya solo pona ko cite aussi le nom de roger lumbala en toute inpunité. elle n'a pas honte. c'est l'europe. roger lumbala meme dans ses reves les plus foux ne peut pas s'accoupler avec une telle merde pour qu'elle se donne le luxe de l'importuner. il faut savoir a qui vous avez a faire. l'homme qui est a kinshasa mais qui ne craint pas kabila. merde des gens qui soulagent leur conscience sur facebook avec les mensonges. combien de fois vous avez tué kabila sur facebook, combien de fois vous avez rendu lembert mende malade, combien de fois vous vehiculer les mensonges. c'est une nouvelle vie que vous vous etes choisie. vous avez tant souci de tshisekedi combien d'argent vous lui avez donné pour sa campagne? vous qui avez tant de souci pour tshisekedi combien sont descendus au congo pour battre sa campagne? vous qui aimiez tant tshisekedi combien viennent pour le liberer de sa residence surveillée? nous vous remercions pour les marches pacifiques a distance que vous menez mais il ne faut pas vous donner des pouvoirs sur des politiciens de l'opposition. cette dame traite roger lumbala de celui qui fait la politique du ventre, elle doit savoir que dans toute sa famille du coté maternel et paternel, personne ne peut egaler roger lumbala, c'est un noble, l'homme a respecter dans notre pays. la RLTV a été incendié qui a acheté une seule camera de plateau meme de repportage, qui a acheté l'emeteur ni le faisceau, l'emeteur coute 35000 euros et le faisceau 27000 euros qui a sorti l'argent pour ca mais Roger Lumbala remercie les congolais pour leur sympathie et qui ont contribué avec les moyens dont ils disposaient." A VOUS DE JUGER..
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Les Européens invitent Tshisekedi à se tourner vers l’avenir, le président élu exige pour sa part que l’impérium soit rendu au peuple
http://www.congoone.net/one/index.php?o ... &Itemid=27
Les Européens invitent Tshisekedi à se tourner vers l’avenir, le président élu exige pour sa part que l’impérium soit rendu au peuple
Écrit par Raymond LUAULA
Samedi, 25 Février 2012 21:09
Initialement annoncée à l’ambassade de l’Espagne à Kinshasa, la rencontre entre Etienne Tshisekedi et les ambassadeurs européens accrédités au Congo à démocratiser a plutôt eu lieu le vendredi 24 février courant à l’ambassade d’Allemagne. Curieuse rencontre, il faut le souligner d’emblée, quand on sait qu’Etienne Tshisekedi vit en résidence surveillée depuis les élections du 28 novembre dernier ! Nul doute que les hôtes de Tshisekedi avaient demandé à leurs protégés de la kabilie de lever le siège de Limete pour permettre à leur invité de les rejoindre.
Mais quel bon vent a amené Etienne Tshisekedi wa Mulumba à l’ambassade d’Allemagne ? Congoone a appris que la rencontre a été quelque peu surréaliste. Car, d’entrée de jeu, il a été demandé à Etienne Tshisekedi de présenter son schéma de sortie de crise dans laquelle la RDC s’est embourbée depuis la publication des résultats des élections présidentielles puis législatives.
Sans aller par le dos de la cuillère, Etienne Tshisekedi a mis en exergue la seule solution valable à ses yeux : que l’impérium soit rendu au peuple congolais qui l’exercera à travers le président qu’il a élu pour présider aux destinées de la nation en vue de restaurer la justice, la valeur travail, le respect des droits de l’homme à travers un leadership responsable.
Pour ceux qui savent lire entre les lignes, Etienne Tshisekedi continue à considérer qu’en dépit des irrégularités massives qui ont entaché les élections du 28 novembre 2011, il a gagné largement les élections. Car, le peuple congolais a placé sa confiance en sa personne et il ne lui rester plus qu’à être obéi par l’armée et la police pour qu’il dispose de la puissance publique, l’autre nom de l’impérium, en vue d’avoir l’effectivité du pouvoir.
Cette lecture des faits ne semble pas partagée par les Européens, à travers l’ambassadeur d’Allemagne à en croire notre source. On en veut pour preuve le fait qu’Etienne Tshisekedi a été plutôt invité à se tourner vers l’avenir, en l’occurrence les élections provinciales (hypothétiques) car c’est d’elles que sortiront le Sénat et les gouverneurs des provinces.
En d’autres termes, pour les Européens, Kabila et ses députés disposent de la légitimité politique nécessaire en dépit des fraudes massives qui ont vicié le processus électoral. Les élections à venir restent le seul correctif possible. Ce discours impérialiste, on s’en souviendra, était déjà tenu par les mêmes acteurs après la publication des résultats de l’élection présidentielle donnant Kabila gagnant devant Tshisekedi. Le « correctif » attendu aux législatives a consisté, pour Ngoy Mulunda, à donner une majorité plus que confortable à Kabila de sorte que les députés de l’opposition ne constituent nullement un quelconque contrepoids.
Même si par l’absurde, Tshisekedi souscrivait au « conseil » européen de se tourner vers l’avenir à travers les élections provinciales, quelle garantie le peuple congolais a-t-il pour se convaincre que cette fois sa volonté sera respectée par les imposteurs de la kabilie ? Aucune !
Il est tout de même utile de mettre en relief la concordance des vues entre Européens et Américains : les uns et les autres ne remettent pas en cause l’élection de Kabila et de sa nouvelle Assemblée nationale quand bien même ils ne doutent pas que les fraudes ont impacté les résultats. L’Amérique d’Obama pousse son outrecuidance jusqu’à exiger la formation d’un gouvernement inclusif, avec la participation de l’opposition qui n’aurait ainsi aucune alternative : soit elle se soumet, soit elle se saborde. Le résultat reste le même dans tous les cas.
Dans le même ordre d’idées, d’aucuns en Europe particulièrement les Belges ne s’offusquent pas de « conseiller » à l’opposition congolaise d’entamer des négociations avec le régime des Kabila. C’est le cas d’un ancien président du Mouvement Réformateur dont les accointances avec la kabilie sont un secret de polichinelle qui a eu l’honnêteté de confier, il y a peu, à des cadres de l’Udps que la communauté internationale est hypocrite et ne remettra pas en cause l’élection de Kabila. Dès lors, son conseil « amical » reste la négociation avec le pouvoir de Kinshasa en vue de participer au gouvernement dans l’intérêt du peuple congolais autrefois zaïrianisé.
Face à la nonchalance du peuple congolais, d’aucuns à l’Udps évoquent de plus en plus l’hypothèse d’une négociation et la nécessité de préparer un cahier des charges à cet effet. La raison invoquée est que la non violence a montré ses limites et qu’il serait illusoire de penser contraindre Kabila à respecter la volonté du peuple si on ne le chasse pas du pouvoir par les armes.
Evidemment que cette option est rejetée par Etienne Tshisekedi et nombre d’Udpsiens qui la considèrent comme une reconnaissance du hold-up électoral et donc une trahison du peuple congolais.
Quoi qu’il en soit, l’attentisme du peuple congolais dont le vote a été volé par la kabilie conforte les occidentaux dans leur conviction que Kabila peut rester au pouvoir en dépit des fraudes planifiées. Certains en arrivent jusqu’à considérer que les fraudes dénoncées par l’opposition seraient carrément imaginaires. C’est dans ce contexte qu’il faut lire l’intervention du MR Armand de Decker dans la Libre Belgique de ce samedi 25 février quand il soutient en rapport avec le prochain voyage de Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères, à Kinshasa : je constate que pour les élections récentes, il y a eu des déclarations catégoriques disant que ces élections ont été truquées. Rien n’est prouvé. Il serait très dangereux que la Belgique déclare que tout est faux, parce que la pression de la rue monterait alors que les choses sont relativement calmes dans la capitale aujourd’hui.
Ce qu’il faut en déduire est que le gentil peuple congolais ne conteste pas le hold-up électoral qui a maintenu Kabila au pouvoir et que donc il a les dirigeants qu’il mérite.
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Les Européens invitent Tshisekedi à se tourner vers l’avenir, le président élu exige pour sa part que l’impérium soit rendu au peuple
Écrit par Raymond LUAULA
Samedi, 25 Février 2012 21:09
Initialement annoncée à l’ambassade de l’Espagne à Kinshasa, la rencontre entre Etienne Tshisekedi et les ambassadeurs européens accrédités au Congo à démocratiser a plutôt eu lieu le vendredi 24 février courant à l’ambassade d’Allemagne. Curieuse rencontre, il faut le souligner d’emblée, quand on sait qu’Etienne Tshisekedi vit en résidence surveillée depuis les élections du 28 novembre dernier ! Nul doute que les hôtes de Tshisekedi avaient demandé à leurs protégés de la kabilie de lever le siège de Limete pour permettre à leur invité de les rejoindre.
Mais quel bon vent a amené Etienne Tshisekedi wa Mulumba à l’ambassade d’Allemagne ? Congoone a appris que la rencontre a été quelque peu surréaliste. Car, d’entrée de jeu, il a été demandé à Etienne Tshisekedi de présenter son schéma de sortie de crise dans laquelle la RDC s’est embourbée depuis la publication des résultats des élections présidentielles puis législatives.
Sans aller par le dos de la cuillère, Etienne Tshisekedi a mis en exergue la seule solution valable à ses yeux : que l’impérium soit rendu au peuple congolais qui l’exercera à travers le président qu’il a élu pour présider aux destinées de la nation en vue de restaurer la justice, la valeur travail, le respect des droits de l’homme à travers un leadership responsable.
Pour ceux qui savent lire entre les lignes, Etienne Tshisekedi continue à considérer qu’en dépit des irrégularités massives qui ont entaché les élections du 28 novembre 2011, il a gagné largement les élections. Car, le peuple congolais a placé sa confiance en sa personne et il ne lui rester plus qu’à être obéi par l’armée et la police pour qu’il dispose de la puissance publique, l’autre nom de l’impérium, en vue d’avoir l’effectivité du pouvoir.
Cette lecture des faits ne semble pas partagée par les Européens, à travers l’ambassadeur d’Allemagne à en croire notre source. On en veut pour preuve le fait qu’Etienne Tshisekedi a été plutôt invité à se tourner vers l’avenir, en l’occurrence les élections provinciales (hypothétiques) car c’est d’elles que sortiront le Sénat et les gouverneurs des provinces.
En d’autres termes, pour les Européens, Kabila et ses députés disposent de la légitimité politique nécessaire en dépit des fraudes massives qui ont vicié le processus électoral. Les élections à venir restent le seul correctif possible. Ce discours impérialiste, on s’en souviendra, était déjà tenu par les mêmes acteurs après la publication des résultats de l’élection présidentielle donnant Kabila gagnant devant Tshisekedi. Le « correctif » attendu aux législatives a consisté, pour Ngoy Mulunda, à donner une majorité plus que confortable à Kabila de sorte que les députés de l’opposition ne constituent nullement un quelconque contrepoids.
Même si par l’absurde, Tshisekedi souscrivait au « conseil » européen de se tourner vers l’avenir à travers les élections provinciales, quelle garantie le peuple congolais a-t-il pour se convaincre que cette fois sa volonté sera respectée par les imposteurs de la kabilie ? Aucune !
Il est tout de même utile de mettre en relief la concordance des vues entre Européens et Américains : les uns et les autres ne remettent pas en cause l’élection de Kabila et de sa nouvelle Assemblée nationale quand bien même ils ne doutent pas que les fraudes ont impacté les résultats. L’Amérique d’Obama pousse son outrecuidance jusqu’à exiger la formation d’un gouvernement inclusif, avec la participation de l’opposition qui n’aurait ainsi aucune alternative : soit elle se soumet, soit elle se saborde. Le résultat reste le même dans tous les cas.
Dans le même ordre d’idées, d’aucuns en Europe particulièrement les Belges ne s’offusquent pas de « conseiller » à l’opposition congolaise d’entamer des négociations avec le régime des Kabila. C’est le cas d’un ancien président du Mouvement Réformateur dont les accointances avec la kabilie sont un secret de polichinelle qui a eu l’honnêteté de confier, il y a peu, à des cadres de l’Udps que la communauté internationale est hypocrite et ne remettra pas en cause l’élection de Kabila. Dès lors, son conseil « amical » reste la négociation avec le pouvoir de Kinshasa en vue de participer au gouvernement dans l’intérêt du peuple congolais autrefois zaïrianisé.
Face à la nonchalance du peuple congolais, d’aucuns à l’Udps évoquent de plus en plus l’hypothèse d’une négociation et la nécessité de préparer un cahier des charges à cet effet. La raison invoquée est que la non violence a montré ses limites et qu’il serait illusoire de penser contraindre Kabila à respecter la volonté du peuple si on ne le chasse pas du pouvoir par les armes.
Evidemment que cette option est rejetée par Etienne Tshisekedi et nombre d’Udpsiens qui la considèrent comme une reconnaissance du hold-up électoral et donc une trahison du peuple congolais.
Quoi qu’il en soit, l’attentisme du peuple congolais dont le vote a été volé par la kabilie conforte les occidentaux dans leur conviction que Kabila peut rester au pouvoir en dépit des fraudes planifiées. Certains en arrivent jusqu’à considérer que les fraudes dénoncées par l’opposition seraient carrément imaginaires. C’est dans ce contexte qu’il faut lire l’intervention du MR Armand de Decker dans la Libre Belgique de ce samedi 25 février quand il soutient en rapport avec le prochain voyage de Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères, à Kinshasa : je constate que pour les élections récentes, il y a eu des déclarations catégoriques disant que ces élections ont été truquées. Rien n’est prouvé. Il serait très dangereux que la Belgique déclare que tout est faux, parce que la pression de la rue monterait alors que les choses sont relativement calmes dans la capitale aujourd’hui.
Ce qu’il faut en déduire est que le gentil peuple congolais ne conteste pas le hold-up électoral qui a maintenu Kabila au pouvoir et que donc il a les dirigeants qu’il mérite.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.congoone.net/one/index.php?o ... e&Itemid=2
Encore un mensonge éhonté et grotesque de la kabilie: la résidence imaginaire du président du bureau provisoire de l'assemblée nationale n'a pas été pillée!
Écrit par Raymond LUAULA
Vendredi, 24 Février 2012 22:47
C'est un mensonge de plus que la kabilie a servi au peuple congolais le mercredi 23 février courant en annonçant, par le biais de la très officielle Agence congolaise de presse, le saccage la veille à Madimba au Kongo Central de la résidence de Timothée Kombo Nkisi, président du bureau provisoire de l'Assemblée nationale.
A en croire l'Agence congolaise de presse, les inciviques qui ont saccagé la résidence de M. Kombo Nkisi reprochaient à ce dernier d'avoir accepté de siéger et de présider la session extraordinaire de l'Assemblée nationale alors que les partis de l'opposition avaient instruit leurs élus de ne pas siéger.
Seulement voilà! Bien qu'élu sur la liste de l'Union pour la démocratie et le progrès social dans la circonscription de Madimba, Timothée Kombo ne réside pas et n'a jamais résidé à Madimba. Ses deux résidences se trouvent à Matadi et Inkisi. L'information a été confirmée par l'Administreur du Territoire de Madimba, cité par la même Agence congolaise de presse dans son édition de ce vendredi 24 février 2012, qui a fait état de sa suprise d'apprendre que des inciviques auraient saccagé la résidence du président du bureau provisoire de l'assemblée nationale à Madimba.
En annonçant le saccage d'une résidence ficitve de Timothée Kombo à Madimba en vue de mettre en exergue l'intolérance de l'opposition, la kabilie s'est une fois de plus plantée et a donné encore la pleine mesure de sa félonie du peuple congolais. Non seulement que le régime policier et récalcitrant de Kinshasa se maintient au pouvoir à la suite d'une fraude électorale bien planifiée, mais il s'emploie avec un rare cynisme à faire croire que le bureau provisoire de l'Assemblée nationale issue des élections du 28 novembre 2011 est présidé par l'Udps ainsi que cela été rapporté par nombre d'organes de presse pré-payée kinsoise quand bien même ils étaient eux-mêmes convaincus du contraire.
Quant à Timothée Kombo Nkisi dont on sait à présent que le discours qu'il avait prononcé à l'ouverture de la fameuse session extraordinaire, consacrée essentiellement à la validation des mandats de nouveaux députés mal élus, a été écrit ailleurs, un parlementaire indiscret a confié à Congoone que l'élu de l'Udps à Madimba a été approché et substantiellement "motivé"par un émissaire de Kabila pour qu'il accepte de présider le bureau provisoire de l'Assemblée comme étant le plus âgé des députés.
A beau mentir qui vient de loin! Or, le député le plus âgé se trouve êtrre Charles Mwando Nsimba, élu de Moba, qui est né officiellement en 1936. Les bonzes de la kabilie pourraient arguer que Mwambo Mwando Nsimba étant ministre de la Défense, il ne pouvait présider le bureau provisoire de l'Assemblée nationale. Ce ne serait qu'une belle entourloupette quand on sait que Mwando, comme les autres ministres de la Kabilie désignés députés par Ngoy Mulunda, n'a pas renoncé à son mandat de député en attendant de savoir s'il sera reconduit dans le prochain gouvernement.
Dès lors, l'élu de Moba pouvait se mettre en congé au niveau du gouvernement en devenant en quelque sorte un ministre empêché pour présider le bureau provisoire de l'Assemblée nationale. Que non! Il fallait à tout prix flouer l'opinion en faisant croire que c'est l'Udps qui préside le bureau provisoire de l'assemblée nationale.
Soit!
Le mensonge du saccage de la résidence fictive de Timothée Kombo Nkisi à Madimba rappelle cet autre mensogne dont s'était rendu coupable Evariste Boshab, secrétaire général du PPRD et président du bureau sortant de l'Assemblée nationae qui, toute honte bue, avait convoqué les ambassadeurs acrrédités au Congo à démocratiser, le 16 novembre 2011, pour leur annoncer qu'un nommé Paul Bimba, cadre ficitf du PPRD, avait été assassiné à Barcelone par des "combattants" de l'opposition congolaise.
Mais c'était sans compter avec le démenti de Félix Costales Artied, ambassadeur du Royaume d'Espagne en RDC, qui publiera un communiqué deux jours après la sortie machiavélique de Boshab en soulignant "qu'aucun cas de mort violente d'un citoyen congolais n'avait été enregistré au cours de ces dernières semaines à Barcelone". Depuis lors, Boshab n' pas jugé utile de rappeler les ambassadeurs pour faire son mea culpa. Ainsi va la kabilie.
Raymond LUAULA
Encore un mensonge éhonté et grotesque de la kabilie: la résidence imaginaire du président du bureau provisoire de l'assemblée nationale n'a pas été pillée!
Écrit par Raymond LUAULA
Vendredi, 24 Février 2012 22:47
C'est un mensonge de plus que la kabilie a servi au peuple congolais le mercredi 23 février courant en annonçant, par le biais de la très officielle Agence congolaise de presse, le saccage la veille à Madimba au Kongo Central de la résidence de Timothée Kombo Nkisi, président du bureau provisoire de l'Assemblée nationale.
A en croire l'Agence congolaise de presse, les inciviques qui ont saccagé la résidence de M. Kombo Nkisi reprochaient à ce dernier d'avoir accepté de siéger et de présider la session extraordinaire de l'Assemblée nationale alors que les partis de l'opposition avaient instruit leurs élus de ne pas siéger.
Seulement voilà! Bien qu'élu sur la liste de l'Union pour la démocratie et le progrès social dans la circonscription de Madimba, Timothée Kombo ne réside pas et n'a jamais résidé à Madimba. Ses deux résidences se trouvent à Matadi et Inkisi. L'information a été confirmée par l'Administreur du Territoire de Madimba, cité par la même Agence congolaise de presse dans son édition de ce vendredi 24 février 2012, qui a fait état de sa suprise d'apprendre que des inciviques auraient saccagé la résidence du président du bureau provisoire de l'assemblée nationale à Madimba.
En annonçant le saccage d'une résidence ficitve de Timothée Kombo à Madimba en vue de mettre en exergue l'intolérance de l'opposition, la kabilie s'est une fois de plus plantée et a donné encore la pleine mesure de sa félonie du peuple congolais. Non seulement que le régime policier et récalcitrant de Kinshasa se maintient au pouvoir à la suite d'une fraude électorale bien planifiée, mais il s'emploie avec un rare cynisme à faire croire que le bureau provisoire de l'Assemblée nationale issue des élections du 28 novembre 2011 est présidé par l'Udps ainsi que cela été rapporté par nombre d'organes de presse pré-payée kinsoise quand bien même ils étaient eux-mêmes convaincus du contraire.
Quant à Timothée Kombo Nkisi dont on sait à présent que le discours qu'il avait prononcé à l'ouverture de la fameuse session extraordinaire, consacrée essentiellement à la validation des mandats de nouveaux députés mal élus, a été écrit ailleurs, un parlementaire indiscret a confié à Congoone que l'élu de l'Udps à Madimba a été approché et substantiellement "motivé"par un émissaire de Kabila pour qu'il accepte de présider le bureau provisoire de l'Assemblée comme étant le plus âgé des députés.
A beau mentir qui vient de loin! Or, le député le plus âgé se trouve êtrre Charles Mwando Nsimba, élu de Moba, qui est né officiellement en 1936. Les bonzes de la kabilie pourraient arguer que Mwambo Mwando Nsimba étant ministre de la Défense, il ne pouvait présider le bureau provisoire de l'Assemblée nationale. Ce ne serait qu'une belle entourloupette quand on sait que Mwando, comme les autres ministres de la Kabilie désignés députés par Ngoy Mulunda, n'a pas renoncé à son mandat de député en attendant de savoir s'il sera reconduit dans le prochain gouvernement.
Dès lors, l'élu de Moba pouvait se mettre en congé au niveau du gouvernement en devenant en quelque sorte un ministre empêché pour présider le bureau provisoire de l'Assemblée nationale. Que non! Il fallait à tout prix flouer l'opinion en faisant croire que c'est l'Udps qui préside le bureau provisoire de l'assemblée nationale.
Soit!
Le mensonge du saccage de la résidence fictive de Timothée Kombo Nkisi à Madimba rappelle cet autre mensogne dont s'était rendu coupable Evariste Boshab, secrétaire général du PPRD et président du bureau sortant de l'Assemblée nationae qui, toute honte bue, avait convoqué les ambassadeurs acrrédités au Congo à démocratiser, le 16 novembre 2011, pour leur annoncer qu'un nommé Paul Bimba, cadre ficitf du PPRD, avait été assassiné à Barcelone par des "combattants" de l'opposition congolaise.
Mais c'était sans compter avec le démenti de Félix Costales Artied, ambassadeur du Royaume d'Espagne en RDC, qui publiera un communiqué deux jours après la sortie machiavélique de Boshab en soulignant "qu'aucun cas de mort violente d'un citoyen congolais n'avait été enregistré au cours de ces dernières semaines à Barcelone". Depuis lors, Boshab n' pas jugé utile de rappeler les ambassadeurs pour faire son mea culpa. Ainsi va la kabilie.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
kie kie kie kie kie kie kie kie...
Bande de menteurs !!
"Quant à Timothée Kombo Nkisi dont on sait à présent que le discours qu'il avait prononcé à l'ouverture de la fameuse session extraordinaire, consacrée essentiellement à la validation des mandats de nouveaux députés mal élus, a été écrit ailleurs, un parlementaire indiscret a confié à Congoone que l'élu de l'Udps à Madimba a été approché et substantiellement "motivé"par un émissaire de Kabila pour qu'il accepte de présider le bureau provisoire de l'Assemblée comme étant le plus âgé des députés.
A beau mentir qui vient de loin! Or, le député le plus âgé se trouve êtrre Charles Mwando Nsimba, élu de Moba, qui est né officiellement en 1936. Les bonzes de la kabilie pourraient arguer que Mwambo Mwando Nsimba étant ministre de la Défense, il ne pouvait présider le bureau provisoire de l'Assemblée nationale. Ce ne serait qu'une belle entourloupette quand on sait que Mwando, comme les autres ministres de la Kabilie désignés députés par Ngoy Mulunda, n'a pas renoncé à son mandat de député en attendant de savoir s'il sera reconduit dans le prochain gouvernement.
Dès lors, l'élu de Moba pouvait se mettre en congé au niveau du gouvernement en devenant en quelque sorte un ministre empêché pour présider le bureau provisoire de l'Assemblée nationale. Que non! Il fallait à tout prix flouer l'opinion en faisant croire que c'est l'Udps qui préside le bureau provisoire de l'assemblée nationale.
Soit!
Le mensonge du saccage de la résidence fictive de Timothée Kombo Nkisi à Madimba rappelle cet autre mensogne dont s'était rendu coupable Evariste Boshab, secrétaire général du PPRD et président du bureau sortant de l'Assemblée nationae qui, toute honte bue, avait convoqué les ambassadeurs acrrédités au Congo à démocratiser, le 16 novembre 2011, pour leur annoncer qu'un nommé Paul Bimba, cadre ficitf du PPRD, avait été assassiné à Barcelone par des "combattants" de l'opposition congolaise."
Bande de menteurs !!
"Quant à Timothée Kombo Nkisi dont on sait à présent que le discours qu'il avait prononcé à l'ouverture de la fameuse session extraordinaire, consacrée essentiellement à la validation des mandats de nouveaux députés mal élus, a été écrit ailleurs, un parlementaire indiscret a confié à Congoone que l'élu de l'Udps à Madimba a été approché et substantiellement "motivé"par un émissaire de Kabila pour qu'il accepte de présider le bureau provisoire de l'Assemblée comme étant le plus âgé des députés.
A beau mentir qui vient de loin! Or, le député le plus âgé se trouve êtrre Charles Mwando Nsimba, élu de Moba, qui est né officiellement en 1936. Les bonzes de la kabilie pourraient arguer que Mwambo Mwando Nsimba étant ministre de la Défense, il ne pouvait présider le bureau provisoire de l'Assemblée nationale. Ce ne serait qu'une belle entourloupette quand on sait que Mwando, comme les autres ministres de la Kabilie désignés députés par Ngoy Mulunda, n'a pas renoncé à son mandat de député en attendant de savoir s'il sera reconduit dans le prochain gouvernement.
Dès lors, l'élu de Moba pouvait se mettre en congé au niveau du gouvernement en devenant en quelque sorte un ministre empêché pour présider le bureau provisoire de l'Assemblée nationale. Que non! Il fallait à tout prix flouer l'opinion en faisant croire que c'est l'Udps qui préside le bureau provisoire de l'assemblée nationale.
Soit!
Le mensonge du saccage de la résidence fictive de Timothée Kombo Nkisi à Madimba rappelle cet autre mensogne dont s'était rendu coupable Evariste Boshab, secrétaire général du PPRD et président du bureau sortant de l'Assemblée nationae qui, toute honte bue, avait convoqué les ambassadeurs acrrédités au Congo à démocratiser, le 16 novembre 2011, pour leur annoncer qu'un nommé Paul Bimba, cadre ficitf du PPRD, avait été assassiné à Barcelone par des "combattants" de l'opposition congolaise."
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.congoone.net/one/index.php?o ... e&Itemid=2
Qui a le Congo (RD) contrôle l’Afrique et le monde ( ?)
Écrit par Jean-Pierre Mbelu
Jeudi, 15 Décembre 2011 21:15
Quand nous traitons de la question électorale chez nous, nous la réduisons à sa dimension politique. Nous oublions qu’elle a aussi une dimension géostratégique et géopolitique importante. Contrairement aux apparences, à travers les élections de novembre 2011, la confrontation entre le Brics (le Brésil, la Russie , l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud) et l’Occident s’est imposé comme un enjeu de taille. De temps en temps, les deux blocs jouent leur entente du le dos du peuple Congolais et au profit des élites compradores.
Depuis les années 1990, une troisième guerre mondiale larvée a débuté dans la région des Grands Lacs. Le contrôle de cette région et de ses richesses du sol et du sous-sol constitue un enjeu stratégique majeur. Qui a le Congo et toutes ses matières premières stratégiques contrôle l’Afrique et le monde. La guerre de basse intensité qui se mène dans cette partie du continent africain entretient un marionnettisme préjudiciable pour le devenir de toute l’Afrique. Les pays voisins participant à cette guerre de prédation remettent aux calendes grecques l’unification de l’Afrique. Ceux qui n’y participent pas en obéissant à leurs parrains de l’Est et/ou de l’Ouest ne font pas mieux : ils n’arrivent peut-être pas à comprendre que dans un monde où les alliances se tissent entre les grands ensembles tenant à dominer le monde, des actions minables menées par de petits pays africains séparément ne sortiront pas notre continent de son état actuel de réservoir de matières premières du reste du monde.
Contrairement aux apparences, les élections du 28, 29 et 30 novembre et les conflits violents qu’elles ont suscités participent de la lancinante troisième guerre mondiale. A voir les choses de plus près et intelligemment, deux camps sont en train de se dessiner et de devenir visibles : le camp de l’Occident et celui de l’Orient. Ces deux camps se font mutuellement pression et essaient de trouver, de temps en temps, un terrain d’entente sur lequel le peuple Congolais serait le plus grand perdant. Il y a d’une part, les USA et leurs alliés ; et d’autres part, la Chine , l’Inde, l’Afrique du Sud, la Russie , l’Iran et leurs alliés. Bref, il y a la confrontation entre le Brics et l’Occident.
Mais par ce temps de crise économico-financière (et beaucoup plus anthropologique), la mise sur pied des terrains d’entente entre les deux blocs se fait sur le dos du peuple Congolais.
Ses marches, ses cris, ses manifestations aux allures « souverainistes » et « nationalistes » vont à l’encontre de la donne économico-financière actuelle. Elle est une question de vie ou de mort pour des nations « civilisées » aux ordres du marché et piétinant le droit humanitaire international. Pour dire les choses autrement, dans cette confrontation, la loi de la jungle l’emporte sur le droit et la justice. (Nos compatriotes peuvent être tués comme des mouches pour une coalition de plusieurs armées et mercenaires africains sans que cela ne puisse émouvoir grand monde !)
Il devient un peu gênant que cette question hautement stratégique ne fasse pas partie des débats actuels des forces politiques congolaises. C’est vrai, l’opposition congolaise essaie, tant que faire se peut d’opter, pour le respect du droit. Mais elle donne l’impression de se laisser prendre dans le piège de la confrontation quand elle appelle les pyromanes au secours.
Elle donne l’impression de ne pas comprendre que les nations « civilisées » aux ordres du marché ont, dans leur immense majorité, renoncé aux valeurs démocratiques de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Elles ont opté pour la concurrence et la compétitivité tendant à faire de l’autre, de l’adversaire, un ennemi à abattre. La violence sévissant dans notre pays est (aussi) une expression de la domination de la logique du marché dans les cœurs et les esprits de plusieurs d’entre nous. Alliés des marchands, nous avons renoncé à la politique en tant qu’art de l’édification de la cité par la parole échangée ; par la palabre. Alliés des marchands, ils nous arrivent d’aligner plusieurs monologues sans possibilité d’ouverture au dialogue et au désaccord fondateur. Tel est le spectacle auquel nous assistons présentement au pays : il y a d’une part les gouvernants sortants et d’autre part, l’opposition politique plurielle. Chaque groupe confectionne ses monologues de son côté. Et au milieu, il y a les corps diplomatiques. Ces deux groupes communiquent en passant par les diplomates et/ou les médias. Ils donnent l’impression de faire fi du fait que plusieurs de ces diplomates conduisent les politiques marchandes de leurs pays !
C’est vrai, il est difficile que « la palabre africaine » fonctionne sur fond d’un système néolibéral miné par le concurrence et la compétitivité. Mais ce qui est difficile n’est pas impossible. ( La Belgique a réussi, après plus de 500 jours après ses dernières élections, à mettre sur pied un gouvernement fédéral.) A ce point nommé, la question de la qualité de nos élites peut se poser. Sont-elles capables de dépassement de leurs ego et de sacrifice pour que la cause d’un autre Congo triomphe ? Savent-elles comme procéder pour éviter de jouer le jeu des marchands, toutes tendances confondues, cherchant à assouvir leur soif de domination du monde en réduisant notre pays à un simple réservoir de matières premières ?
Les élections du mois de novembre devraient nous pousser à approfondir les questions géostratégiques et géopolitiques face auxquelles notre pays est confronté. Elles n’ont pas été qu’une question politique. Les multiples interventions des « alliés marchands » ont prouvé qu’elles ont aussi été une question de géopolitique et de géostratégie. De la prise en compte de cette triple dimension de ces élections dépendra l’avenir proche et lointain de notre pays.
L’implication des masses populaires du Congo debout dans la compréhension de cette triple dimension de ces élections pourrait, à la longue, participer de la réinvention d’un autre Congo.
Le chemin paraît encore un peu long. A force de persévérance, nous y arriverons. A moins que la troisième guerre mondiale débutée chez nous dans les années 90 ne s’intensifie et ne conduise à la destruction massive de deux grands blocs susmentionnés et leurs alliés.
Qui a le Congo (RD) contrôle l’Afrique et le monde ( ?)
Écrit par Jean-Pierre Mbelu
Jeudi, 15 Décembre 2011 21:15
Quand nous traitons de la question électorale chez nous, nous la réduisons à sa dimension politique. Nous oublions qu’elle a aussi une dimension géostratégique et géopolitique importante. Contrairement aux apparences, à travers les élections de novembre 2011, la confrontation entre le Brics (le Brésil, la Russie , l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud) et l’Occident s’est imposé comme un enjeu de taille. De temps en temps, les deux blocs jouent leur entente du le dos du peuple Congolais et au profit des élites compradores.
Depuis les années 1990, une troisième guerre mondiale larvée a débuté dans la région des Grands Lacs. Le contrôle de cette région et de ses richesses du sol et du sous-sol constitue un enjeu stratégique majeur. Qui a le Congo et toutes ses matières premières stratégiques contrôle l’Afrique et le monde. La guerre de basse intensité qui se mène dans cette partie du continent africain entretient un marionnettisme préjudiciable pour le devenir de toute l’Afrique. Les pays voisins participant à cette guerre de prédation remettent aux calendes grecques l’unification de l’Afrique. Ceux qui n’y participent pas en obéissant à leurs parrains de l’Est et/ou de l’Ouest ne font pas mieux : ils n’arrivent peut-être pas à comprendre que dans un monde où les alliances se tissent entre les grands ensembles tenant à dominer le monde, des actions minables menées par de petits pays africains séparément ne sortiront pas notre continent de son état actuel de réservoir de matières premières du reste du monde.
Contrairement aux apparences, les élections du 28, 29 et 30 novembre et les conflits violents qu’elles ont suscités participent de la lancinante troisième guerre mondiale. A voir les choses de plus près et intelligemment, deux camps sont en train de se dessiner et de devenir visibles : le camp de l’Occident et celui de l’Orient. Ces deux camps se font mutuellement pression et essaient de trouver, de temps en temps, un terrain d’entente sur lequel le peuple Congolais serait le plus grand perdant. Il y a d’une part, les USA et leurs alliés ; et d’autres part, la Chine , l’Inde, l’Afrique du Sud, la Russie , l’Iran et leurs alliés. Bref, il y a la confrontation entre le Brics et l’Occident.
Mais par ce temps de crise économico-financière (et beaucoup plus anthropologique), la mise sur pied des terrains d’entente entre les deux blocs se fait sur le dos du peuple Congolais.
Ses marches, ses cris, ses manifestations aux allures « souverainistes » et « nationalistes » vont à l’encontre de la donne économico-financière actuelle. Elle est une question de vie ou de mort pour des nations « civilisées » aux ordres du marché et piétinant le droit humanitaire international. Pour dire les choses autrement, dans cette confrontation, la loi de la jungle l’emporte sur le droit et la justice. (Nos compatriotes peuvent être tués comme des mouches pour une coalition de plusieurs armées et mercenaires africains sans que cela ne puisse émouvoir grand monde !)
Il devient un peu gênant que cette question hautement stratégique ne fasse pas partie des débats actuels des forces politiques congolaises. C’est vrai, l’opposition congolaise essaie, tant que faire se peut d’opter, pour le respect du droit. Mais elle donne l’impression de se laisser prendre dans le piège de la confrontation quand elle appelle les pyromanes au secours.
Elle donne l’impression de ne pas comprendre que les nations « civilisées » aux ordres du marché ont, dans leur immense majorité, renoncé aux valeurs démocratiques de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Elles ont opté pour la concurrence et la compétitivité tendant à faire de l’autre, de l’adversaire, un ennemi à abattre. La violence sévissant dans notre pays est (aussi) une expression de la domination de la logique du marché dans les cœurs et les esprits de plusieurs d’entre nous. Alliés des marchands, nous avons renoncé à la politique en tant qu’art de l’édification de la cité par la parole échangée ; par la palabre. Alliés des marchands, ils nous arrivent d’aligner plusieurs monologues sans possibilité d’ouverture au dialogue et au désaccord fondateur. Tel est le spectacle auquel nous assistons présentement au pays : il y a d’une part les gouvernants sortants et d’autre part, l’opposition politique plurielle. Chaque groupe confectionne ses monologues de son côté. Et au milieu, il y a les corps diplomatiques. Ces deux groupes communiquent en passant par les diplomates et/ou les médias. Ils donnent l’impression de faire fi du fait que plusieurs de ces diplomates conduisent les politiques marchandes de leurs pays !
C’est vrai, il est difficile que « la palabre africaine » fonctionne sur fond d’un système néolibéral miné par le concurrence et la compétitivité. Mais ce qui est difficile n’est pas impossible. ( La Belgique a réussi, après plus de 500 jours après ses dernières élections, à mettre sur pied un gouvernement fédéral.) A ce point nommé, la question de la qualité de nos élites peut se poser. Sont-elles capables de dépassement de leurs ego et de sacrifice pour que la cause d’un autre Congo triomphe ? Savent-elles comme procéder pour éviter de jouer le jeu des marchands, toutes tendances confondues, cherchant à assouvir leur soif de domination du monde en réduisant notre pays à un simple réservoir de matières premières ?
Les élections du mois de novembre devraient nous pousser à approfondir les questions géostratégiques et géopolitiques face auxquelles notre pays est confronté. Elles n’ont pas été qu’une question politique. Les multiples interventions des « alliés marchands » ont prouvé qu’elles ont aussi été une question de géopolitique et de géostratégie. De la prise en compte de cette triple dimension de ces élections dépendra l’avenir proche et lointain de notre pays.
L’implication des masses populaires du Congo debout dans la compréhension de cette triple dimension de ces élections pourrait, à la longue, participer de la réinvention d’un autre Congo.
Le chemin paraît encore un peu long. A force de persévérance, nous y arriverons. A moins que la troisième guerre mondiale débutée chez nous dans les années 90 ne s’intensifie et ne conduise à la destruction massive de deux grands blocs susmentionnés et leurs alliés.
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
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Elections 2011 en RDC : rôle prophétique de l’Eglise catholique
Écrit par Abbé José MPUNDU
Lundi, 05 Décembre 2011 19:54
La plupart des rapports que nous entendons sur les élections du 28 novembre 2011 en RDC, qu’ils viennent des missions d’observations tant internationales que nationales, disent pratiquement la même chose. En résumé, ils disent ceci : « Les élections, d’une manière générale, se sont bien déroulées selon les normes universelles, hormis quelques irrégularités observées par ci par là et des cas de violence avec mort d’hommes, irrégularités qui ne peuvent pas influencer les résultats des urnes ». Ces irrégularités, expliquent les uns et les autres, sont à mettre dans le compte d’une mauvaise préparation ou d’une négligence ou encore d’un manque de professionnalisme de la part des agents de la CENI. Presque tous terminent par inviter les candidats et le peuple à accepter le verdict des urnes qui sera connu le 6 décembre à l’occasion de la proclamation des résultats provisoires par le Président de la CENI.
Ces rapports sont manifestement idéologiquement orientés. Derrière ces rapports officiels obéissant à une certaine idéologie se cache la vraie réalité de nos élections. Pour moi, cette vérité du scrutin du 28 novembre pourrait se résumer en ces termes : des élections bâclées avec une volonté délibérée de tricher dans un climat de violence organisée.
Elections bâclées
Durant les cinq années de la législature qui s’achève, nous n’avons pas vu dans le budget de l’Etat une rubrique concernant la préparation des échéances électorales prévues par la constitution du pays.
Bien plus, la mise en place de la CENI qui devait remplacer la CEI s’est faite tardivement et on dirait dans la précipitation et sous une certaine pression tant interne qu’externe. La loi organique portant organisation et fonctionnement de la dite CENI porte en elle les germes du débâcle électoral que nous sommes en train de vivre. En effet, comment espérer avoir une commission nationale électorale indépendante lorsque celle-ci est composée par les politiciens qui vont concourir aux élections et que la majorité au pouvoir soit aussi majoritaire dans le bureau de cette institution ? Comment avoir confiance en une institution qui n’a d’indépendance que le nom ?
Le calendrier établi et annoncé par la CENI n’a pas été respecté. En effet, à part la date du 28 novembre qui a été maintenue à tout prix, les autres opérations ont toutes connues un grand retard qui normalement devait amener à repousser la date de la tenue du scrutin. Par conséquent, les élections se sont tenues malgré le fait que le matériel électoral n’ait pas été déployé dans tous les centres de vote.
Tout s’est passé dans un climat de précipitation comme si les élections étaient un but en soi et qu’il fallait les tenir même dans le désordre.
Volonté délibérée de tricher
Cette volonté de tricher ou de manipuler le processus électoral en faveur d’un candidat a commencé avec la révision cavalière de la constitution en réduisant le
nombre de tour du scrutin à un seul tour. Une révision constitutionnelle qui n’a pas fait l’objet d’un référendum populaire et qui a été réalisée dans un climat de corruption avérée.
La révision du fichier électoral a été aussi réalisée dans le même climat de laisser-aller. On a parlé des doublons, des omissions, de la remise des cartes d’électeurs à des enfants, à des policiers et militaires ainsi qu’à des étrangers. La résistance opposée par la CENI à la demande d’un audit du fichier électoral s’inscrit dans le même cadre d’une volonté de tricher.
Durant le déroulement du scrutin, la présence des bulletins de vote déjà cochés en faveur d’un candidat est une preuve de cette volonté de tricher. On ne peut pas parler ici d’une simple irrégularité. Comment ces bulletins se sont-ils retrouvés entre les mains de ces particuliers ? Qui les leur a donnés ?
L’exclusion ou la mise à l’écart de certains témoins des bureaux de vote ainsi que l’enlèvement de certaines urnes par des éléments armés pour des destinations inconnues sont aussi autant des preuves de fraude électorale.
Elections dans un climat de violence organisée
Déjà dans la période préélectorale, avant même la campagne électorale, nous avons observé des scènes de violence de la part de deux camps : la majorité et l’opposition. Nous noterons par exemple la destruction méchante voire l’incendie des sièges des partis ou des chaînes de télévision… des morts d’homme… Pendant la campagne et surtout le dernier jour de la campagne à Kinshasa, nous avons assisté à des scènes de grande violence.
Le jour même de la tenue du scrutin, on a enregistré des morts d’homme dans différents coins de la capitale et du pays. Et cela de la part de la population et de la part des éléments armés sous contrôle du pouvoir finissant.
Tous ces éléments que nous venons d’évoquer montre clairement, nous n’avons pas eu de vraies élections. Comme en 2006, nous nous sommes retrouvés dans une mascarade d’élections n’ayant pour seul objectif de donner une légitimité interne à celui qui a déjà été choisi par les « faiseurs de rois » dans nos pays du Tiers du monde et particulièrement en Afrique. D’où la manipulation non seulement des résultats mais aussi de l’opinion tant nationale qu’internationale pour l’acceptation du « verdict » des urnes. Un verdict que nous savons à l’avance truqué et trafiqué en faveur d’un candidat. Avec comme conséquence, comme en Côte d’Ivoire, la guerre civile.
Que devrait être le rôle de l’Eglise dans cette situation ?
L’Eglise qui a participé activement à ce processus en s’investissant d’abord dans un grand travail d’éducation civique et électorale et ensuite dans l’observation des opérations du scrutin en déployant 30.000 observateurs à travers tout le territoire national, a le devoir de veiller à la proclamation de vrais résultats des élections. Au regard de ce qui se prépare, nous pouvons dire qu’il n’y a que la hiérarchie d l’Eglise catholique qui peut éviter au pays un second hold-up électoral et un coup d’état organisé qui pourrait déboucher à un bain de sang.
Aussi, nous croyons que notre Eglise pourrait s’inspirer de ce qui s’était passé aux Philippines à l’époque du président Marcos. En effet, après avoir triché aux élections, le président Marcos s’est proclamé vainqueur aux élections qui l’opposait à Madame Cori Aquino. C’est le Cardinal Sin, d’heureuse mémoire, qui a pris son courage prophétique à deux mains pour proclamer, à partir de la Radio Veritas , les vrais résultats des élections. A la suite de cette proclamation, les américains ont envoyé un hélicoptère pour prendre Marcos et l’ont amené aux USA où il est allé en exil.
Les évêques de la CENCO auront-ils ce même courage prophétique qui a animé le Cardinal Sin ? C’est le souhait et l’attente de tout le peuple congolais.
Fait à Kinshasa, le 3 décembre 2011
Abbé José MPUNDU
Prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa
Tél. : +243997030932 ou +243818133765
Elections 2011 en RDC : rôle prophétique de l’Eglise catholique
Écrit par Abbé José MPUNDU
Lundi, 05 Décembre 2011 19:54
La plupart des rapports que nous entendons sur les élections du 28 novembre 2011 en RDC, qu’ils viennent des missions d’observations tant internationales que nationales, disent pratiquement la même chose. En résumé, ils disent ceci : « Les élections, d’une manière générale, se sont bien déroulées selon les normes universelles, hormis quelques irrégularités observées par ci par là et des cas de violence avec mort d’hommes, irrégularités qui ne peuvent pas influencer les résultats des urnes ». Ces irrégularités, expliquent les uns et les autres, sont à mettre dans le compte d’une mauvaise préparation ou d’une négligence ou encore d’un manque de professionnalisme de la part des agents de la CENI. Presque tous terminent par inviter les candidats et le peuple à accepter le verdict des urnes qui sera connu le 6 décembre à l’occasion de la proclamation des résultats provisoires par le Président de la CENI.
Ces rapports sont manifestement idéologiquement orientés. Derrière ces rapports officiels obéissant à une certaine idéologie se cache la vraie réalité de nos élections. Pour moi, cette vérité du scrutin du 28 novembre pourrait se résumer en ces termes : des élections bâclées avec une volonté délibérée de tricher dans un climat de violence organisée.
Elections bâclées
Durant les cinq années de la législature qui s’achève, nous n’avons pas vu dans le budget de l’Etat une rubrique concernant la préparation des échéances électorales prévues par la constitution du pays.
Bien plus, la mise en place de la CENI qui devait remplacer la CEI s’est faite tardivement et on dirait dans la précipitation et sous une certaine pression tant interne qu’externe. La loi organique portant organisation et fonctionnement de la dite CENI porte en elle les germes du débâcle électoral que nous sommes en train de vivre. En effet, comment espérer avoir une commission nationale électorale indépendante lorsque celle-ci est composée par les politiciens qui vont concourir aux élections et que la majorité au pouvoir soit aussi majoritaire dans le bureau de cette institution ? Comment avoir confiance en une institution qui n’a d’indépendance que le nom ?
Le calendrier établi et annoncé par la CENI n’a pas été respecté. En effet, à part la date du 28 novembre qui a été maintenue à tout prix, les autres opérations ont toutes connues un grand retard qui normalement devait amener à repousser la date de la tenue du scrutin. Par conséquent, les élections se sont tenues malgré le fait que le matériel électoral n’ait pas été déployé dans tous les centres de vote.
Tout s’est passé dans un climat de précipitation comme si les élections étaient un but en soi et qu’il fallait les tenir même dans le désordre.
Volonté délibérée de tricher
Cette volonté de tricher ou de manipuler le processus électoral en faveur d’un candidat a commencé avec la révision cavalière de la constitution en réduisant le
nombre de tour du scrutin à un seul tour. Une révision constitutionnelle qui n’a pas fait l’objet d’un référendum populaire et qui a été réalisée dans un climat de corruption avérée.
La révision du fichier électoral a été aussi réalisée dans le même climat de laisser-aller. On a parlé des doublons, des omissions, de la remise des cartes d’électeurs à des enfants, à des policiers et militaires ainsi qu’à des étrangers. La résistance opposée par la CENI à la demande d’un audit du fichier électoral s’inscrit dans le même cadre d’une volonté de tricher.
Durant le déroulement du scrutin, la présence des bulletins de vote déjà cochés en faveur d’un candidat est une preuve de cette volonté de tricher. On ne peut pas parler ici d’une simple irrégularité. Comment ces bulletins se sont-ils retrouvés entre les mains de ces particuliers ? Qui les leur a donnés ?
L’exclusion ou la mise à l’écart de certains témoins des bureaux de vote ainsi que l’enlèvement de certaines urnes par des éléments armés pour des destinations inconnues sont aussi autant des preuves de fraude électorale.
Elections dans un climat de violence organisée
Déjà dans la période préélectorale, avant même la campagne électorale, nous avons observé des scènes de violence de la part de deux camps : la majorité et l’opposition. Nous noterons par exemple la destruction méchante voire l’incendie des sièges des partis ou des chaînes de télévision… des morts d’homme… Pendant la campagne et surtout le dernier jour de la campagne à Kinshasa, nous avons assisté à des scènes de grande violence.
Le jour même de la tenue du scrutin, on a enregistré des morts d’homme dans différents coins de la capitale et du pays. Et cela de la part de la population et de la part des éléments armés sous contrôle du pouvoir finissant.
Tous ces éléments que nous venons d’évoquer montre clairement, nous n’avons pas eu de vraies élections. Comme en 2006, nous nous sommes retrouvés dans une mascarade d’élections n’ayant pour seul objectif de donner une légitimité interne à celui qui a déjà été choisi par les « faiseurs de rois » dans nos pays du Tiers du monde et particulièrement en Afrique. D’où la manipulation non seulement des résultats mais aussi de l’opinion tant nationale qu’internationale pour l’acceptation du « verdict » des urnes. Un verdict que nous savons à l’avance truqué et trafiqué en faveur d’un candidat. Avec comme conséquence, comme en Côte d’Ivoire, la guerre civile.
Que devrait être le rôle de l’Eglise dans cette situation ?
L’Eglise qui a participé activement à ce processus en s’investissant d’abord dans un grand travail d’éducation civique et électorale et ensuite dans l’observation des opérations du scrutin en déployant 30.000 observateurs à travers tout le territoire national, a le devoir de veiller à la proclamation de vrais résultats des élections. Au regard de ce qui se prépare, nous pouvons dire qu’il n’y a que la hiérarchie d l’Eglise catholique qui peut éviter au pays un second hold-up électoral et un coup d’état organisé qui pourrait déboucher à un bain de sang.
Aussi, nous croyons que notre Eglise pourrait s’inspirer de ce qui s’était passé aux Philippines à l’époque du président Marcos. En effet, après avoir triché aux élections, le président Marcos s’est proclamé vainqueur aux élections qui l’opposait à Madame Cori Aquino. C’est le Cardinal Sin, d’heureuse mémoire, qui a pris son courage prophétique à deux mains pour proclamer, à partir de la Radio Veritas , les vrais résultats des élections. A la suite de cette proclamation, les américains ont envoyé un hélicoptère pour prendre Marcos et l’ont amené aux USA où il est allé en exil.
Les évêques de la CENCO auront-ils ce même courage prophétique qui a animé le Cardinal Sin ? C’est le souhait et l’attente de tout le peuple congolais.
Fait à Kinshasa, le 3 décembre 2011
Abbé José MPUNDU
Prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa
Tél. : +243997030932 ou +243818133765
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