La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Affaire Roger Lumbala: Version de son garde-corps à partir de la France
sept 09, 2012 by congomikili.com
CONGOMIKILI.COM D’après le gouvernement de Kinshasa, Roger Lumbala avait été interpellé au Burundi alors qu’il venait du Rwanda. Voici la version de son garde-corps (qui était avec lui à Bujumbura) à son arrivée à Paris. Suivez ces images !
http://www.congomikili.com/affaire-roge ... la-france/
sept 09, 2012 by congomikili.com
CONGOMIKILI.COM D’après le gouvernement de Kinshasa, Roger Lumbala avait été interpellé au Burundi alors qu’il venait du Rwanda. Voici la version de son garde-corps (qui était avec lui à Bujumbura) à son arrivée à Paris. Suivez ces images !
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://kongolibre.over-blog.com/article ... 35559.html
Lundi 10 septembre 2012
LA VÉRITÉ DOIT ENFIN ÉCLATER (RWANDA LE 06 AVRIL 1994)
http://www.france-rwanda.info/article-l ... 53306.html
"Nous avons lutté pendant des années contre un dictateur et nous avons mis au pouvoir un tyran"
19 Mars 2012
Dans la région Africaine des Grands Lacs, les rumeurs vont bon train au sujet du général Kayumba Nyamwasa et du colonel Patrick Karegeya, deux anciens collaborateurs de haut niveau de Paul Kagame qui se sont retournés contre lui, qui prépareraient une nouvelle guerre. Mais personne ne semble vraiment savoir quels sont réellement les plans de ce duo. Kayumba et Karegeya ont eu un entretien exclusif avec MO* : 'Nous sommes devenus des proies pour les tueurs de Kagame. Nous savons trop, beaucoup trop ! Et pour cette raison il veut nous faire taire.'
Le duo jouit toujours encore d’une grande considération dans l’armée Rwandaise. Kayumba était un des généraux ayant le plus de succès. Il était apprécié par les troupes pour son approche franche et généreuse. Des années durant, Karegeya a dirigé les services externes de renseignements de Kagame et était connu à Kigali comme un ‘Bourguignon’ ferme et bien documenté, qui se sentait à l’aise dans tous les milieux. Tous deux ont fui le Rwanda et trouvé asile en Afrique du Sud. L’année dernière, Kayumba a échappé de justesse à un attentat perpétré selon lui sur ordre de Kagame.
Officiellement, les autorités Sud-Africaines ont défendu à Kayumba de donner des interviews parce qu’un procès est en cours contre les auteurs de l’attentat. Il ne parlera donc pas de cela. Mais Karegeya le peut. Ensemble avec quelques autres figures marquantes du Front Patriotique Rwandais (FPR) tels Gérard Gahima, l’ancien procureur-général du Rwanda, ils ont fondé un nouveau parti politique : le ‘Congrès National Rwandais’ (CNR). Et cette organisation n’a qu’un seul but : faire tomber Kagame et rétablir la démocratie au Rwanda.
Les Sud-Africains sont visiblement ennuyés par leur présence. 'Le Rwanda n’est pour eux qu’un petit pays qui représente peu du point de vue économique', nous dit un académicien Sud-Africain ayant encore été dans le passé un conseiller de Kagame. 'Mais à Johannesburg, chacun sait quelle misère il a provoqué au Congo. Pour cette raison, il peut exercer des pressions sur notre gouvernement pour faire taire le duo. Mais d’autre part, l’Afrique du Sud connaît une plus grande liberté de presse que les autres pays Africains et les tribunaux fonctionnent ici de manière équitable. Donc le gouvernement doit quand même tolérer la présence de Kayumba et Karegeya.'
La rencontre physique avec Kayumba ne dure que quelques minutes et se limite à une courte visite de courtoisie. Par contre, nous pouvons parler avec lui des heures durant via Skype. D’autre part, Karegeya ne reçoit le plus souvent ses hôtes que dans des restaurants ouverts et très fréquentés où ses gardes de corps peuvent le tenir à l’œil. Malgré le fait que Kayumba a reçu une balle dans le ventre l’année dernière et a dû rester à l’hôpital durant des mois, il a l’air en pleine santé maintenant. Mais pour le rencontrer, il faut le connaître personnellement. Je reste 6 jours dans le pays et j’ai l’impression que je suis constamment suivi. Visiblement, pour les autorités, cet attentat envers le général en est un de trop.
Qu’est-ce qui a échoué entre vous deux et Kagame? Vous étiez son bras gauche et Kayumba son bras droit.
Photo Patrick Karegeya
Patrick Karegeya: Nous étions très proches de Kagame et nous nous connaissions déjà depuis l’armée Ougandaise. Nous faisions partie du groupe d’officiers Rwandais préparant l’invasion du Rwanda et organisions la résistance au président Habyarimana. Kagame dirigeait les services de renseignements de Museveni. Moi-même j’étais lieutenant dans l’armée de Museveni et d’autres camarades occupaient des postes élevés dans cette armée.
Museveni nous avait toujours promis que, si nous l’aidions à le mettre au pouvoir, il nous aiderait à délivrer le Rwanda. Nous n’avions pas non plus de problèmes personnels avec Kagame. Le FPR dont nous faisions tous partie, avait été fondé par des camarades plus anciens tels Fred Rwigema, Peter Baingana et Chris Bunyenyezi. Mais il y avait aussi d’autres camarades comme Sam Kaka, Steven Ndugue et naturellement aussi Kayumba Nyamwasa.
Le plus souvent, nous nous réunissions dans ma maison de Kampala.
Fred Rwigema est tombé au cours de la première invasion du Rwanda en 1990 et plus tard aussi Bunyenyezi. Ainsi Kagame a-t-il pu en tirer profit et avoir la haute main sur l’organisation. Il était un excellent stratège. Rwigema avait plus de charisme, mais Kagame était un technocrate très dur qui a apporté de la structure à l’organisation. Au début, nous étions d’avis que cette approche dure était nécessaire pour délivrer le pays plus rapidement et le ramener en vitesse de croisière. N’oublions pas que, au cours de la guerre et du génocide qui a suivi, des centaines de milliers de membres de nos familles et notre clan ont été tués. Nous devions donc réagir efficacement.
Pendant que les extrémistes Hutus se réorganisaient au Congo fin 1994 et début 1995 pour à nouveau déstabiliser notre pays, un gouvernement d’union nationale avait été installé dans lequel siégeaient aussi bien des Hutus modérés que des membres de notre organisation. Et nous espérions tous que celui-ci allait tirer le pays de l’ornière et rétablir la démocratie.
Les leaders des Hutus modérés qui siégeaient dans ce gouvernement ont été éliminés ou habilement manœuvrés les uns contre les autres par des figures ayant juré fidélité à Kagame. La presse a été muselée avec pour argument que le nouveau régime n’admettrait pas de journaux haineux ou des radios comme la Radio Mille Collines. Pour laisser croire à l’étranger qu’un système juridique équitable serait mis en place, les tribunaux gacaca sont nés et les élections qui ont suivi, ont été chaque fois manipulées et contrôlées par les fidèles de Kagame.
Moi-même, j’étais à la tête des services externes de renseignements du pays. C’était mon travail de rassembler des renseignements sur nos ennemis à l’étranger ou sur des étrangers qui espionnaient notre pays. Parfois Kagame donnait l’ordre d’ouvrir un dossier contre des personnes totalement innocentes. En réalité, il voulait simplement les faire taire.
Kayumba Nyamwasa: Pendant les premières années après le génocide, j’ai assez vite compris que nous avions combattu pour chasser un dictateur, mais placé au pouvoir un nouveau despote. Parce que je connaissais Kagame aussi bien et depuis si longtemps, je pensais encore au début qu’on pouvait lui faire entendre raison. Mais il a commencé à réagir de plus en plus durement et radicalement à mes remarques.
Après le génocide, nous avons encore vécu des années très mouvementées au Rwanda : les extrémistes Hutus se réorganisaient au Congo et le pays devait être reconstruit à partir de zéro. Par la suite, la guerre a éclaté au Congo et nous avons dû tenir tête à des attaques des extrémistes Hutus venant du Congo. Nous avons donc concentré notre attention sur ces problèmes.
Mais vu d’ici, on peut dire que Kagame a fait habilement usage de la situation pour renforcer sa position. Nous savions tous qu’il ne pourrait jamais gagner les élections avec plus de 90% des voix sans tricher et sans mettre ses opposants politiques hors jeu. Les officiers qui obéissaient à ses ordres sans broncher étaient récompensés. Ceux qui osaient contredire le grand chef étaient poursuivis, envoyés au front ou assassinés.
Patrick Karegeya: En 2001, j’en ai eu marre d’écrire des rapports chaque fois contestés par Kagame. C’était mon travail de rédiger les rapports aussi objectivement que possible et de décrire les faits tels qu’ils étaient réellement. Kagame avait besoin d’arguments pour continuer à pouvoir justifier ses guerres au Congo et je le contredisais. Nous n’étions pas non plus d’accord sur d’autres choses.
Donc en 2001, j’ai été le voir pour lui dire que je voulais arrêter. Je lui ai dit que je voulais devenir homme d’affaires, que je resterais disponible pour des missions ponctuelles, mais que je ne voulais plus m’occuper à temps complet de mon travail à la tête des services externes de renseignements. Je n’ai jamais eu de réponse à cela et c’est en 2004 que les ennuis ont commencé.
J’ai été accusé de désobéissance et arrêté. Au début j’ai été retenu incommunicado pendant un certain nombre de mois. Ma femme et mes enfants ne savaient même pas où j’étais, ni où j’étais enfermé. On a alors construit une prison spéciale rien que pour moi à la caserne de Kanombe, près de l’aérodrome. Ensuite, ma femme a pu me rendre visite une heure par semaine. J’y suis resté 3 ans. Et pendant ce temps, je ne parlais à personne.
Puis subitement, j’ai été relâché. Quelques officiers amis m’ont raconté que Kagame voulait m’éliminer. J’ai donc pris la décision de me mettre en sécurité en fuyant le pays. Et j’ai abouti en Afrique du Sud.
Kayumba Nyamwasa: En 2001, Kagame a voulu mettre de côté le chef de staff de l’armée. Je n’étais pas d’accord avec lui, car cet homme n’avait rien fait de mal. Je n’étais pas non plus d’accord avec la manière dont il voulait traiter Pasteur Bizimungu, le leader des Hutus modérés et alors Président du pays. Bizimungu avait aussi osé contredire Kagame et cela ne lui plaisait pas. De plus, le général craignait, qu’aux prochaines élections, Bizimungu n’engrange trop de voix.
J’ai été parler à Bizimungu, l’homme n’avait rien à se reprocher. Il était président du pays et donc par principe au-dessus de Kagame, alors stafchef de l’armée et plus tard aussi responsable de quelques postes ministériels mineurs. Mais nous savions tous que, en coulisse, il voulait contrôler tout le pays. Avec le prétexte que Bizimungu avait parlé avec les FDLR et nourrissait des pensées extrémistes, l’homme a été arrêté.
J’ai dit à Kagame qu’il avait fait une grave erreur et nous nous sommes disputés. Comme j’avais tellement de soutien dans l’armée, j’ai été épargné et envoyé en stage dans l’armée Britannique. J’y suis resté un an. Ensuite il a essayé de me mettre sur une voie de garage en me nommant ambassadeur en Inde. J’y ai eu assez de temps pour réfléchir. J’ai décidé de rentrer une dernière fois encore au pays pour lui parler. N’oubliez pas que nous nous connaissions depuis très longtemps. Mais cela aussi a échoué. C’est pourquoi j’ai fui à l’étranger. Finalement j’ai abouti en Afrique du Sud. Par la suite, nous avons encore été accusés de désertion et de haute trahison. Mais nous avons été bien reçus ici.
Comment Kagame a-t-il pu réussir à monopoliser votre affaire? Il n’était alors tout de même pas le seul dirigeant du FPR et vous auriez aussi pu intervenir plus tôt.
Patrick Karegeya: En effet ! Nous avons fait une faute énorme ! Mais encore une fois : au cours des années qui ont suivi le génocide, nous étions très occupés à remettre le pays sur les rails et à le protéger de nos ennemis.
Nous pouvons aussi encore parler longuement sur la guerre au Congo. Mais c’est et ça restera un fait que si nous n’avions pas envahi le Congo, les Hutus modérés et les Tutsis de ce pays auraient vraisemblablement tous été tués. Après le génocide, le Président Mobutu n’avait plus de contrôle sur les provinces du Kivu. Il existait des plans pour éliminer les Banyamulenge et chasser les Tutsis de Masisi. Et cela, nous ne pouvions pas le tolérer. Nous voyions pourtant bien que Kagame était en train de réduire sa base de pouvoir et qu’il éliminait un à un tous ses opposants. Mais nous voulions résoudre ce problème après avoir mis la situation du Congo sous contrôle.
Les anciens dirigeants du FPR comme Fred Rwigema et Chris Bunyenyezi jouissaient d’une beaucoup plus grande considération dans l’armée que Kagame. L’homme n’était pas populaire parmi les soldats et tous en avaient peur. Il savait donc très bien qu’il ne pouvait consolider sa position que par la main de fer. Et il a continué à faire ainsi. Mais cela a été de mal en pis : au début il écoutait encore. Mais maintenant, il règne sur le pays comme un vrai despote. Les quelques officiers qui le soutiennent encore, ont tous les mains couvertes de sang. Ils lui racontent des choses qu’il aime entendre.
Il y a quelques jours, il a encore placé quatre officiers supérieurs aux arrêts. Tous des officiers de la première heure qui ont fait des affaires louches au Congo, qui ont fait le sale travail pour Kagame au pays et qui lui sont entièrement dévoués. Mais pour les contrôler, il doit parfois leur taper sur les doigts. Ainsi il les monte les uns contre les autres et entretemps peut rester assis sur son trône. Il a aussi essayé de nous criminaliser tous. Moi-même, je ne suis pas recherché à l’étranger pour crimes contre l’humanité, mais Kayumba bien. D’autres, comme Joseph Nzabamwita et Dan Munyuza aussi. Pourtant la plupart des crimes ont été commis par de vrais fidèles de Kagame, comme Jack Nziza. Nous refusions de laisser assassiner des camarades. Nziza le faisait avec grand plaisir, parce qu’il pouvait ainsi se mettre en valeur auprès de Kagame
Beaucoup de choses se sont produites derrière notre dos et souvent nous l’apprenions quand il était trop tard. Jusqu’il y a peu de temps, Dan Munyuza a été le chef des services de renseignements militaire DMI (‘Division Military Intelligence’). Il y a quelques années, il avait déjà mentionné que Kayumba serait un bon successeur à Kagame. Car il avait travaillé longtemps avec Kayumba et ils s’entendaient bien. Kagame lui a dit qu’il serait tué s’il n’obéissait pas. Après cet incident, Munyuza a été envoyé au Darfour auprès des troupes Rwandaises de la force de paix Africaine. Et c’est seulement l’année dernière qu’il a été réhabilité entièrement.
Kagame lui a donné l’ordre de nous éliminer. Il en existe des preuves ! Les entretiens que lui et Nziza ont eu avec les tueurs à gages ont été enregistrés et sont maintenant disponibles sur You Tube. Cette sorte de généraux sont complètement en son pouvoir : ils ne peuvent pas fuir à l’étranger, car ils y seraient arrêtés directement pour crimes contre l’humanité. Et s’ils n’obéissent pas, ils seront éliminés. Munyuza a donc dû suivre les ordres de Kagame.
Le noyau d’officiers fidèles autour de Kagame est tellement restreint et fragile que l’on peut dire qu’il règne sur le pays comme un véritable despote. Et cela c’est très dangereux.
Mais si vous étiez vous-même à la tête des services externes de renseignements entre 1994 et 2004, vous êtes vous-même aussi responsable des assassinats des opposants à l’étranger. Vous ne pouvez tout de même pas dire que vous n’en saviez rien?
Patrick Karegeya: Croyez-moi pourtant bien ! Ces missions étaient exécutées derrière notre dos et nous l’apprenions le plus souvent seulement lorsque les attentats avaient été perpétrés.
Ainsi l’ancien ministre Seth Sendashonga a été assassiné au Kenya. Les vrais auteurs de tels attentats ne sont pas à rechercher bien loin, ils sont tous l’œuvre de Jack Nziza, le pitbull de Kagame. Nos raisons principales pour sortir du système sont évidentes : nous ne voulions plus rien avoir à faire avec ça. Les pratiques maffieuses ne sont pas pour nous. Une des raisons pour lesquelles Kagame veut nous éliminer, est le fait que nous savons trop. Il sait très bien que, lorsque nous témoignerons contre lui et ses sbires, il sera condamné. C’est alors seulement que nous en présenterons les preuves.
Kayumba Nyamwasa: Vous touchez le nœud du problème ! Moi-même, je suis recherché en Espagne et en France pour crimes contre l’humanité. En Espagne, je suis recherché pour un attentat contre 3 coopérants Espagnols et je suis aussi accusé d’avoir participé au tir sur l’avion d’Habyarimana.
Je dois encore rester quelques temps ici en Afrique du Sud pour le procès en cours contre les 6 accusés de l’attentat contre moi. Ils ont reçu de l’argent de collaborateurs de Kagame pour me tuer. Je dois témoigner en mars. Mais ensuite je veux aller en Espagne pour parler aux juges. Je n’ai rien à cacher, bien au contraire ! Et je comprends très bien que je dois d’abord me faire innocenter avant de pouvoir mener une opposition efficace contre Kagame.
Ce que je ne comprends pas très bien dans l’appareil judiciaire Français, c’est que les inspecteurs de police ne viennent pas me trouver ici. D’après ce que l’on dit, ils ne veulent parler avec moi que si j’ai quelque chose de sensé à leur dire. Mais comment peuvent-ils m’accuser d’un méfait s’ils croient déjà maintenant que je n’en sais rien ?
Il est grand temps que la vérité éclate. Kagame sait qu’il sera condamné quand nous témoignerons contre lui. C’est pour cela qu’il veut nous tuer. Les hommes qui m’ont descendu ici en Afrique du Sud étaient des tueurs à gages. J’ai regardé le tireur droit dans les yeux ! Il n’avait pas d’émotion et pour lui, c’est un job comme beaucoup d’autres. Entretemps, quelques témoins principaux ont aussi été achetés dans cette affaire. Ils ont retiré leurs déclarations antérieures. Vous pouvez nous accuser de n’avoir pas agis plus rapidement contre Kagame. Mais nous n’étions pas d’accord avec son approche. Il n’y aura jamais de paix au Rwanda si ces vérités ne sont pas mises en lumière.
Il y a beaucoup à dire sur l’attentat contre l’avion d’ Habyarimana qui a provoqué le début du génocide. Vous prétendez que Kagame en est aussi responsable.
Patrick Karegeya: Nous le savons tous. Le génocide était en pleine préparation et le MRND, le mouvement extrémiste Hutu au pouvoir alors, avait pris les mesures nécessaires pour mettre le pays sans dessus dessous. Mais il est sûr qu’il y aurait eu beaucoup moins de victimes innocentes si Habyarimana avait encore vécu. Il n’aurait jamais permis que les Interhamwes tuent aussi massivement. Tous les officiers supérieurs du FPR savent que Kagame en a donné l’ordre. Nous en présenterons aussi les preuves nécessaires très bientôt. Il est encore trop tôt maintenant. L’affaire doit encore être examinée plus en profondeur et si nous parlons trop de cela, d’autres témoins principaux risquent aussi de disparaître.
De plus, on ne sait jamais avec les juges Français : Kagame a envoyé une taupe en France pour tester l’appareil judiciaire Français. Cette personne, ex-collaborateur du FPR, était recherchée en France pour crimes contre l’humanité. Les Français n’ont pourtant pas pu la poursuivre. Plus grave encore : le rôle joué par l’armée française et le gouvernement Français au Rwanda risquait d’être révélé. N’oubliez pas que les Français avaient entrainé les Interhamwes et qu’ils ont continué à soutenir le régime d’Habyarimana encore bien après le génocide.(???) Sous l’œil vigilant des ‘légionnaires’ des milliers de Tutsis et Hutus modérés ont encore été tués. Kagame avait gagné.
Pour le moment, les Français sont de nouveau amis avec lui. Rose Kabuye, la dame qui a joué le rôle de taupe, a été accueillie en héroïne à son retour au Rwanda. Cela alors qu’elle et son mari avaient dépassé les bornes et s’étaient eux-mêmes fait si mal voir que Kagame les avait rejetés. L’aventure en France est venue pour elle comme un cadeau du ciel. Je dois le dire : Kagame est un fin renard !
Kayumba Nyamwasa: Maintenant vous savez pourquoi nous nous détournons de Kagame. Vous ne pouvez pas régner sur un pays avec une main de fer et nous ne voulions pas être complices.
L’auteur publie cet article sous un pseudonyme pour ne pas mettre en danger sa famille et ses amis au Rwanda.
Lundi 10 septembre 2012
LA VÉRITÉ DOIT ENFIN ÉCLATER (RWANDA LE 06 AVRIL 1994)
http://www.france-rwanda.info/article-l ... 53306.html
"Nous avons lutté pendant des années contre un dictateur et nous avons mis au pouvoir un tyran"
19 Mars 2012
Dans la région Africaine des Grands Lacs, les rumeurs vont bon train au sujet du général Kayumba Nyamwasa et du colonel Patrick Karegeya, deux anciens collaborateurs de haut niveau de Paul Kagame qui se sont retournés contre lui, qui prépareraient une nouvelle guerre. Mais personne ne semble vraiment savoir quels sont réellement les plans de ce duo. Kayumba et Karegeya ont eu un entretien exclusif avec MO* : 'Nous sommes devenus des proies pour les tueurs de Kagame. Nous savons trop, beaucoup trop ! Et pour cette raison il veut nous faire taire.'
Le duo jouit toujours encore d’une grande considération dans l’armée Rwandaise. Kayumba était un des généraux ayant le plus de succès. Il était apprécié par les troupes pour son approche franche et généreuse. Des années durant, Karegeya a dirigé les services externes de renseignements de Kagame et était connu à Kigali comme un ‘Bourguignon’ ferme et bien documenté, qui se sentait à l’aise dans tous les milieux. Tous deux ont fui le Rwanda et trouvé asile en Afrique du Sud. L’année dernière, Kayumba a échappé de justesse à un attentat perpétré selon lui sur ordre de Kagame.
Officiellement, les autorités Sud-Africaines ont défendu à Kayumba de donner des interviews parce qu’un procès est en cours contre les auteurs de l’attentat. Il ne parlera donc pas de cela. Mais Karegeya le peut. Ensemble avec quelques autres figures marquantes du Front Patriotique Rwandais (FPR) tels Gérard Gahima, l’ancien procureur-général du Rwanda, ils ont fondé un nouveau parti politique : le ‘Congrès National Rwandais’ (CNR). Et cette organisation n’a qu’un seul but : faire tomber Kagame et rétablir la démocratie au Rwanda.
Les Sud-Africains sont visiblement ennuyés par leur présence. 'Le Rwanda n’est pour eux qu’un petit pays qui représente peu du point de vue économique', nous dit un académicien Sud-Africain ayant encore été dans le passé un conseiller de Kagame. 'Mais à Johannesburg, chacun sait quelle misère il a provoqué au Congo. Pour cette raison, il peut exercer des pressions sur notre gouvernement pour faire taire le duo. Mais d’autre part, l’Afrique du Sud connaît une plus grande liberté de presse que les autres pays Africains et les tribunaux fonctionnent ici de manière équitable. Donc le gouvernement doit quand même tolérer la présence de Kayumba et Karegeya.'
La rencontre physique avec Kayumba ne dure que quelques minutes et se limite à une courte visite de courtoisie. Par contre, nous pouvons parler avec lui des heures durant via Skype. D’autre part, Karegeya ne reçoit le plus souvent ses hôtes que dans des restaurants ouverts et très fréquentés où ses gardes de corps peuvent le tenir à l’œil. Malgré le fait que Kayumba a reçu une balle dans le ventre l’année dernière et a dû rester à l’hôpital durant des mois, il a l’air en pleine santé maintenant. Mais pour le rencontrer, il faut le connaître personnellement. Je reste 6 jours dans le pays et j’ai l’impression que je suis constamment suivi. Visiblement, pour les autorités, cet attentat envers le général en est un de trop.
Qu’est-ce qui a échoué entre vous deux et Kagame? Vous étiez son bras gauche et Kayumba son bras droit.
Photo Patrick Karegeya
Patrick Karegeya: Nous étions très proches de Kagame et nous nous connaissions déjà depuis l’armée Ougandaise. Nous faisions partie du groupe d’officiers Rwandais préparant l’invasion du Rwanda et organisions la résistance au président Habyarimana. Kagame dirigeait les services de renseignements de Museveni. Moi-même j’étais lieutenant dans l’armée de Museveni et d’autres camarades occupaient des postes élevés dans cette armée.
Museveni nous avait toujours promis que, si nous l’aidions à le mettre au pouvoir, il nous aiderait à délivrer le Rwanda. Nous n’avions pas non plus de problèmes personnels avec Kagame. Le FPR dont nous faisions tous partie, avait été fondé par des camarades plus anciens tels Fred Rwigema, Peter Baingana et Chris Bunyenyezi. Mais il y avait aussi d’autres camarades comme Sam Kaka, Steven Ndugue et naturellement aussi Kayumba Nyamwasa.
Le plus souvent, nous nous réunissions dans ma maison de Kampala.
Fred Rwigema est tombé au cours de la première invasion du Rwanda en 1990 et plus tard aussi Bunyenyezi. Ainsi Kagame a-t-il pu en tirer profit et avoir la haute main sur l’organisation. Il était un excellent stratège. Rwigema avait plus de charisme, mais Kagame était un technocrate très dur qui a apporté de la structure à l’organisation. Au début, nous étions d’avis que cette approche dure était nécessaire pour délivrer le pays plus rapidement et le ramener en vitesse de croisière. N’oublions pas que, au cours de la guerre et du génocide qui a suivi, des centaines de milliers de membres de nos familles et notre clan ont été tués. Nous devions donc réagir efficacement.
Pendant que les extrémistes Hutus se réorganisaient au Congo fin 1994 et début 1995 pour à nouveau déstabiliser notre pays, un gouvernement d’union nationale avait été installé dans lequel siégeaient aussi bien des Hutus modérés que des membres de notre organisation. Et nous espérions tous que celui-ci allait tirer le pays de l’ornière et rétablir la démocratie.
Les leaders des Hutus modérés qui siégeaient dans ce gouvernement ont été éliminés ou habilement manœuvrés les uns contre les autres par des figures ayant juré fidélité à Kagame. La presse a été muselée avec pour argument que le nouveau régime n’admettrait pas de journaux haineux ou des radios comme la Radio Mille Collines. Pour laisser croire à l’étranger qu’un système juridique équitable serait mis en place, les tribunaux gacaca sont nés et les élections qui ont suivi, ont été chaque fois manipulées et contrôlées par les fidèles de Kagame.
Moi-même, j’étais à la tête des services externes de renseignements du pays. C’était mon travail de rassembler des renseignements sur nos ennemis à l’étranger ou sur des étrangers qui espionnaient notre pays. Parfois Kagame donnait l’ordre d’ouvrir un dossier contre des personnes totalement innocentes. En réalité, il voulait simplement les faire taire.
Kayumba Nyamwasa: Pendant les premières années après le génocide, j’ai assez vite compris que nous avions combattu pour chasser un dictateur, mais placé au pouvoir un nouveau despote. Parce que je connaissais Kagame aussi bien et depuis si longtemps, je pensais encore au début qu’on pouvait lui faire entendre raison. Mais il a commencé à réagir de plus en plus durement et radicalement à mes remarques.
Après le génocide, nous avons encore vécu des années très mouvementées au Rwanda : les extrémistes Hutus se réorganisaient au Congo et le pays devait être reconstruit à partir de zéro. Par la suite, la guerre a éclaté au Congo et nous avons dû tenir tête à des attaques des extrémistes Hutus venant du Congo. Nous avons donc concentré notre attention sur ces problèmes.
Mais vu d’ici, on peut dire que Kagame a fait habilement usage de la situation pour renforcer sa position. Nous savions tous qu’il ne pourrait jamais gagner les élections avec plus de 90% des voix sans tricher et sans mettre ses opposants politiques hors jeu. Les officiers qui obéissaient à ses ordres sans broncher étaient récompensés. Ceux qui osaient contredire le grand chef étaient poursuivis, envoyés au front ou assassinés.
Patrick Karegeya: En 2001, j’en ai eu marre d’écrire des rapports chaque fois contestés par Kagame. C’était mon travail de rédiger les rapports aussi objectivement que possible et de décrire les faits tels qu’ils étaient réellement. Kagame avait besoin d’arguments pour continuer à pouvoir justifier ses guerres au Congo et je le contredisais. Nous n’étions pas non plus d’accord sur d’autres choses.
Donc en 2001, j’ai été le voir pour lui dire que je voulais arrêter. Je lui ai dit que je voulais devenir homme d’affaires, que je resterais disponible pour des missions ponctuelles, mais que je ne voulais plus m’occuper à temps complet de mon travail à la tête des services externes de renseignements. Je n’ai jamais eu de réponse à cela et c’est en 2004 que les ennuis ont commencé.
J’ai été accusé de désobéissance et arrêté. Au début j’ai été retenu incommunicado pendant un certain nombre de mois. Ma femme et mes enfants ne savaient même pas où j’étais, ni où j’étais enfermé. On a alors construit une prison spéciale rien que pour moi à la caserne de Kanombe, près de l’aérodrome. Ensuite, ma femme a pu me rendre visite une heure par semaine. J’y suis resté 3 ans. Et pendant ce temps, je ne parlais à personne.
Puis subitement, j’ai été relâché. Quelques officiers amis m’ont raconté que Kagame voulait m’éliminer. J’ai donc pris la décision de me mettre en sécurité en fuyant le pays. Et j’ai abouti en Afrique du Sud.
Kayumba Nyamwasa: En 2001, Kagame a voulu mettre de côté le chef de staff de l’armée. Je n’étais pas d’accord avec lui, car cet homme n’avait rien fait de mal. Je n’étais pas non plus d’accord avec la manière dont il voulait traiter Pasteur Bizimungu, le leader des Hutus modérés et alors Président du pays. Bizimungu avait aussi osé contredire Kagame et cela ne lui plaisait pas. De plus, le général craignait, qu’aux prochaines élections, Bizimungu n’engrange trop de voix.
J’ai été parler à Bizimungu, l’homme n’avait rien à se reprocher. Il était président du pays et donc par principe au-dessus de Kagame, alors stafchef de l’armée et plus tard aussi responsable de quelques postes ministériels mineurs. Mais nous savions tous que, en coulisse, il voulait contrôler tout le pays. Avec le prétexte que Bizimungu avait parlé avec les FDLR et nourrissait des pensées extrémistes, l’homme a été arrêté.
J’ai dit à Kagame qu’il avait fait une grave erreur et nous nous sommes disputés. Comme j’avais tellement de soutien dans l’armée, j’ai été épargné et envoyé en stage dans l’armée Britannique. J’y suis resté un an. Ensuite il a essayé de me mettre sur une voie de garage en me nommant ambassadeur en Inde. J’y ai eu assez de temps pour réfléchir. J’ai décidé de rentrer une dernière fois encore au pays pour lui parler. N’oubliez pas que nous nous connaissions depuis très longtemps. Mais cela aussi a échoué. C’est pourquoi j’ai fui à l’étranger. Finalement j’ai abouti en Afrique du Sud. Par la suite, nous avons encore été accusés de désertion et de haute trahison. Mais nous avons été bien reçus ici.
Comment Kagame a-t-il pu réussir à monopoliser votre affaire? Il n’était alors tout de même pas le seul dirigeant du FPR et vous auriez aussi pu intervenir plus tôt.
Patrick Karegeya: En effet ! Nous avons fait une faute énorme ! Mais encore une fois : au cours des années qui ont suivi le génocide, nous étions très occupés à remettre le pays sur les rails et à le protéger de nos ennemis.
Nous pouvons aussi encore parler longuement sur la guerre au Congo. Mais c’est et ça restera un fait que si nous n’avions pas envahi le Congo, les Hutus modérés et les Tutsis de ce pays auraient vraisemblablement tous été tués. Après le génocide, le Président Mobutu n’avait plus de contrôle sur les provinces du Kivu. Il existait des plans pour éliminer les Banyamulenge et chasser les Tutsis de Masisi. Et cela, nous ne pouvions pas le tolérer. Nous voyions pourtant bien que Kagame était en train de réduire sa base de pouvoir et qu’il éliminait un à un tous ses opposants. Mais nous voulions résoudre ce problème après avoir mis la situation du Congo sous contrôle.
Les anciens dirigeants du FPR comme Fred Rwigema et Chris Bunyenyezi jouissaient d’une beaucoup plus grande considération dans l’armée que Kagame. L’homme n’était pas populaire parmi les soldats et tous en avaient peur. Il savait donc très bien qu’il ne pouvait consolider sa position que par la main de fer. Et il a continué à faire ainsi. Mais cela a été de mal en pis : au début il écoutait encore. Mais maintenant, il règne sur le pays comme un vrai despote. Les quelques officiers qui le soutiennent encore, ont tous les mains couvertes de sang. Ils lui racontent des choses qu’il aime entendre.
Il y a quelques jours, il a encore placé quatre officiers supérieurs aux arrêts. Tous des officiers de la première heure qui ont fait des affaires louches au Congo, qui ont fait le sale travail pour Kagame au pays et qui lui sont entièrement dévoués. Mais pour les contrôler, il doit parfois leur taper sur les doigts. Ainsi il les monte les uns contre les autres et entretemps peut rester assis sur son trône. Il a aussi essayé de nous criminaliser tous. Moi-même, je ne suis pas recherché à l’étranger pour crimes contre l’humanité, mais Kayumba bien. D’autres, comme Joseph Nzabamwita et Dan Munyuza aussi. Pourtant la plupart des crimes ont été commis par de vrais fidèles de Kagame, comme Jack Nziza. Nous refusions de laisser assassiner des camarades. Nziza le faisait avec grand plaisir, parce qu’il pouvait ainsi se mettre en valeur auprès de Kagame
Beaucoup de choses se sont produites derrière notre dos et souvent nous l’apprenions quand il était trop tard. Jusqu’il y a peu de temps, Dan Munyuza a été le chef des services de renseignements militaire DMI (‘Division Military Intelligence’). Il y a quelques années, il avait déjà mentionné que Kayumba serait un bon successeur à Kagame. Car il avait travaillé longtemps avec Kayumba et ils s’entendaient bien. Kagame lui a dit qu’il serait tué s’il n’obéissait pas. Après cet incident, Munyuza a été envoyé au Darfour auprès des troupes Rwandaises de la force de paix Africaine. Et c’est seulement l’année dernière qu’il a été réhabilité entièrement.
Kagame lui a donné l’ordre de nous éliminer. Il en existe des preuves ! Les entretiens que lui et Nziza ont eu avec les tueurs à gages ont été enregistrés et sont maintenant disponibles sur You Tube. Cette sorte de généraux sont complètement en son pouvoir : ils ne peuvent pas fuir à l’étranger, car ils y seraient arrêtés directement pour crimes contre l’humanité. Et s’ils n’obéissent pas, ils seront éliminés. Munyuza a donc dû suivre les ordres de Kagame.
Le noyau d’officiers fidèles autour de Kagame est tellement restreint et fragile que l’on peut dire qu’il règne sur le pays comme un véritable despote. Et cela c’est très dangereux.
Mais si vous étiez vous-même à la tête des services externes de renseignements entre 1994 et 2004, vous êtes vous-même aussi responsable des assassinats des opposants à l’étranger. Vous ne pouvez tout de même pas dire que vous n’en saviez rien?
Patrick Karegeya: Croyez-moi pourtant bien ! Ces missions étaient exécutées derrière notre dos et nous l’apprenions le plus souvent seulement lorsque les attentats avaient été perpétrés.
Ainsi l’ancien ministre Seth Sendashonga a été assassiné au Kenya. Les vrais auteurs de tels attentats ne sont pas à rechercher bien loin, ils sont tous l’œuvre de Jack Nziza, le pitbull de Kagame. Nos raisons principales pour sortir du système sont évidentes : nous ne voulions plus rien avoir à faire avec ça. Les pratiques maffieuses ne sont pas pour nous. Une des raisons pour lesquelles Kagame veut nous éliminer, est le fait que nous savons trop. Il sait très bien que, lorsque nous témoignerons contre lui et ses sbires, il sera condamné. C’est alors seulement que nous en présenterons les preuves.
Kayumba Nyamwasa: Vous touchez le nœud du problème ! Moi-même, je suis recherché en Espagne et en France pour crimes contre l’humanité. En Espagne, je suis recherché pour un attentat contre 3 coopérants Espagnols et je suis aussi accusé d’avoir participé au tir sur l’avion d’Habyarimana.
Je dois encore rester quelques temps ici en Afrique du Sud pour le procès en cours contre les 6 accusés de l’attentat contre moi. Ils ont reçu de l’argent de collaborateurs de Kagame pour me tuer. Je dois témoigner en mars. Mais ensuite je veux aller en Espagne pour parler aux juges. Je n’ai rien à cacher, bien au contraire ! Et je comprends très bien que je dois d’abord me faire innocenter avant de pouvoir mener une opposition efficace contre Kagame.
Ce que je ne comprends pas très bien dans l’appareil judiciaire Français, c’est que les inspecteurs de police ne viennent pas me trouver ici. D’après ce que l’on dit, ils ne veulent parler avec moi que si j’ai quelque chose de sensé à leur dire. Mais comment peuvent-ils m’accuser d’un méfait s’ils croient déjà maintenant que je n’en sais rien ?
Il est grand temps que la vérité éclate. Kagame sait qu’il sera condamné quand nous témoignerons contre lui. C’est pour cela qu’il veut nous tuer. Les hommes qui m’ont descendu ici en Afrique du Sud étaient des tueurs à gages. J’ai regardé le tireur droit dans les yeux ! Il n’avait pas d’émotion et pour lui, c’est un job comme beaucoup d’autres. Entretemps, quelques témoins principaux ont aussi été achetés dans cette affaire. Ils ont retiré leurs déclarations antérieures. Vous pouvez nous accuser de n’avoir pas agis plus rapidement contre Kagame. Mais nous n’étions pas d’accord avec son approche. Il n’y aura jamais de paix au Rwanda si ces vérités ne sont pas mises en lumière.
Il y a beaucoup à dire sur l’attentat contre l’avion d’ Habyarimana qui a provoqué le début du génocide. Vous prétendez que Kagame en est aussi responsable.
Patrick Karegeya: Nous le savons tous. Le génocide était en pleine préparation et le MRND, le mouvement extrémiste Hutu au pouvoir alors, avait pris les mesures nécessaires pour mettre le pays sans dessus dessous. Mais il est sûr qu’il y aurait eu beaucoup moins de victimes innocentes si Habyarimana avait encore vécu. Il n’aurait jamais permis que les Interhamwes tuent aussi massivement. Tous les officiers supérieurs du FPR savent que Kagame en a donné l’ordre. Nous en présenterons aussi les preuves nécessaires très bientôt. Il est encore trop tôt maintenant. L’affaire doit encore être examinée plus en profondeur et si nous parlons trop de cela, d’autres témoins principaux risquent aussi de disparaître.
De plus, on ne sait jamais avec les juges Français : Kagame a envoyé une taupe en France pour tester l’appareil judiciaire Français. Cette personne, ex-collaborateur du FPR, était recherchée en France pour crimes contre l’humanité. Les Français n’ont pourtant pas pu la poursuivre. Plus grave encore : le rôle joué par l’armée française et le gouvernement Français au Rwanda risquait d’être révélé. N’oubliez pas que les Français avaient entrainé les Interhamwes et qu’ils ont continué à soutenir le régime d’Habyarimana encore bien après le génocide.(???) Sous l’œil vigilant des ‘légionnaires’ des milliers de Tutsis et Hutus modérés ont encore été tués. Kagame avait gagné.
Pour le moment, les Français sont de nouveau amis avec lui. Rose Kabuye, la dame qui a joué le rôle de taupe, a été accueillie en héroïne à son retour au Rwanda. Cela alors qu’elle et son mari avaient dépassé les bornes et s’étaient eux-mêmes fait si mal voir que Kagame les avait rejetés. L’aventure en France est venue pour elle comme un cadeau du ciel. Je dois le dire : Kagame est un fin renard !
Kayumba Nyamwasa: Maintenant vous savez pourquoi nous nous détournons de Kagame. Vous ne pouvez pas régner sur un pays avec une main de fer et nous ne voulions pas être complices.
L’auteur publie cet article sous un pseudonyme pour ne pas mettre en danger sa famille et ses amis au Rwanda.
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.reveil-fm.com/index.php/2012 ... -congolais
Joseph Kabila 100% Raïs équivaut à Joseph Kabila 100 % coupable de haute trahison contre le peuple congolais!
Par Freddy Mulongo, lundi 10 septembre 2012 à 16:02 :: radio :: #2850 :: rss
Dans ses investigations, notre consoeur Virginie Baofa à Paris revient sur la culpabilité de Joseph Kabila pour haute trahison. Elle revèle que c'est depuis mars 2009 que Jean Kalama-Ilunga, le Coordonnateur du Front Civil de Résistance Populaire assène et accuse Jo Ka de trahir le Congo. Il n' y a pas d'opposition en République démocratique du Congo. Les seuls opposants à la dictature totalitaire de Joseph Kabila sont des résistants-patriotes-combattants. Ceux qui siègent à la mangeoire, au Palais du Peuple, qui se sont augmentés des salaires mirobolants de 6 800$ à 13 600$ alors que les fonctionnaires sont impayés, ceux qui singent et récupèrent le language de la résistance congolaise pour tenter de se donner bonne conscience alors qu'ils soutiennent le régime des Joséphistes-Mobutistes, n'ont rien d'opposants. L'étau se resserre autour de Joseph Kabila coupable de haute trahison! Lambert Mende fait une tentative désespérée de disculper l'imposteur Joseph Kabila, de sa complicité avérée des dirigeants rwandais pour la déstabilisation de la RDC! Lambert Mende ment comme il respire lorsqu'il s'en prend au Rwanda sans impliquer Joseph Kabila, coupable de haute trahison contre le peuple congolais! En fouillant dans les archives, j'ai trouvé une intervieuw intitulée "Pour sauver le Congo, Joseph Kabila ne doit pas se présenter comme candidat" de Réveil FM International avec Jean Kalama-Ilunga, aujourd'hui Coordonnateur au directoire national du Front Civil de Résistance Populaire! Dans cette intervieuw datée du 8 novembre 2010, Jean Kalama-Ilunga avait déjà pointé du doigt cette haute trahison et mis en exergue la soumission avérée de Joseph Kabila au pouvoir rwandais et voici l'extrait d'une de ses réponses qui résume cette évidence sur la haute trahison que Mende tente désespérément de masquer:
Joseph Kabila 100% Raïs équivaut à Joseph Kabila 100 % coupable de haute trahison contre le peuple congolais!
Jean Kalama-Ilunga (8 novembre 2010): ''....En tout état de cause, les vrais conseillers qui sont écoutés par Joseph Kabila sont occultes! Il s’agit des criminels au pouvoir au Rwanda : Paul Kagame et James Kabarebe! C’est une évidence aujourd’hui et je ne m’en voile pas la face : le leadership qui pilote la RDCongo derrière le masque qu’est Joseph Kabila, est détenu par ces tueurs tutsi au pouvoir au Rwanda! C’est inacceptable! Il ressort, par ailleurs, que l’institution présidence de la République est non seulement prise en otage, elle est complètement noyautée du fait de cette soumission avérée de Joseph Kabila au pouvoir criminel rwandais! Il est l’allié des ennemis du peuple congolais donc, contre la République Démocratique du Congo!....''
Après le point de presse de Lambert Mende du lundi 03 septembre 2012 à son cabinet, apparement, pour répondre aux déclarations du criminel rwandais James Kabarebe, j'ai pu joindre Jean Kalama-Ilunga qui a suivi de bout en bout cette unième gesticulation médiatique de Lambert Mende pour lui demander ce qu'il en pense:
Jean Kalama-Ilunga, Coordonnateur du Front Civil de Résistance Populaire. Photo Réveil FM, archives.
Jean Kalama-Ilunga: "J'ai éclaté de rire en entendant Lambert Mende Omalanga, dans son élément de ''changeur de casaque''! Comme par enchantement, Lambert Mende s'est transformé en tribun de la résistance contre le Rwanda, en faisant du copier-coller du discours de notre résistance, pour disculper Joseph Kabila coupable 100% de haute trahison! Effectivement, cette singerie de Mende pour se faire passer pour résistant- patriote -combattant de la 25e heure n'a aucune crédibilité! Les crimes de Joseph Kabila contre le peuple congolais sont indissociables des crimes du pouvoir rwandais contre la RDC! Vouloir éluder cette évidence comme tente de faire Mende, est une insulte indécente à l'encontre du peuple congolais!
Jean Kalama-Ilunga: ''S'agissant de Diomi Ndongala, je renvois Lambert Mende à l'histoire de la RDC qui nous renseigne, précisément, qu' en janvier 1961, peu après l'assassinat de Patrice Emery Lumumba près de l'aéroport de la Luano à Lubumbashi, les médias de l'époque au Katanga avaient annoncé que Patrice Emery Lumumba et ses compagnons Mpolo et Okito, s'étaient évadés, qu'ils avaient pris la ''poudre d'escampette'', qu'ils étaient en ''cavale''! Tout le monde sait aujourd'hui dans quelles circonstance et conditions Patrice Emery Lumumba et ses compagnons avaient été assassinés!
L'histoire récente de l'assassinat du résistant-patriote-combattant Armand Tungulu Mudiandambu abattu à bout portant par Joseph Kabila, en personne, pour lui avoir jeté une pierre, le même mercredi 29 septembre 2010 est une illustration d'un machiavélisme abject!
Un scénario machiavélique semblable fut mis en place: le jeudi 30 septembre 2010, le collabo Jean Marie Kassamba annonça que Tungulu est entre les mains de la justice, j'avais personnellement applaudi ce geste annoncé! Mais le Samedi 02 octobre 2010, le collabo qui fait fonction de Procureur général de la république annonça la mort de Tungulu, par suicide avec un oreiller, alors que ce dernier était abattu par balle, par Joseph Kabila, le mercredi 29 septembre 2010 à Kingakati!
Par ailleurs, nous avons tous en mémoire et assisté à l'idiote mise en scène de ces officiers de la police nationale collabos autour de l'assassinat de Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana dans les bureaux de l'inspectorat général de la police nationale!
De qui veut-il se moquer Lambert Mende en disant que Diomi est en ''cavale ''? Si un jour, après ''le sommet de la francophonie'', le pouvoir usurpateur annonce, la mort d'Eugène Diomi Ndongala, suivez mon regard vers ce que je viens de dire!
Jean Kalama-Ilunga: '' Quant à l'armée et le système de la défense et de sécurité, Lambert Mende n'y connait rien! Cela se voit bien lorsqu'il s'entremêle les lacets pour dissimuler la totale responsabilité de son patron Joseph Kabila!
Pour que mes compatriotes se rendent compte et comprennent l'entourloupe de Joseph Kabila et ses affidés, notre devoir est de leur apporter des éclaircissements, avec pédagogie sur les zones d'ombre entretenues pour masquer la haute trahison contre de l'imposteur contre notre pays! Le questionnement, ci-après, peut éclairer les congolais sur la fragilisation délibérée des FARDC infiltrées à tous les échelons et sur les faits avérés de délits judiciaires de haute trahison de l'imposteur Joseph Kabila!
A ce sujet et pour donner la preuve que l'histoire et l'avenir nous donne raison et un sens à notre lutte qui est juste, voici ce que j'ai dit sur la haute trahison de Joseph Kabila dans l'intervieuw intitulée ''les 10 questions à Jean Kalama-Ilunga'' publiée le 16 mars 2009 sur Réveil FM International :
Jean Kalama-Ilunga: (16 mars 2009)….''L’acte unilatéral de haute trahison avérée posé par le Président Joseph "Kabila" en faisant entrer sur notre territoire congolais 3 brigades de l’armée rwandaise, théoriquement évaluées à prés de 12000 soldats sur décision et arrangement personnel, est inacceptable, même si sur la forme, on veut faire croire à l’opinion par les manipulations médiatiques que c’était la condition sine qua non pour la ’’paix’’. Une ’’paix bidouillée’’ qui consacre la victoire de la trahison, de l’impunité, de la corruption, du crime.''...
1. Qui avait signé les décrets de nomination des officiers rwandais tutsi sur les postes stratégiques après avoir écarté, traitreusement les officiers congolais patriotes, pourtant formés et compétents? Joseph Kabila!
2. Qui avait autorisé aux miliciens rwandais tutsi de Kundabatware CNDP, aujourdhui M23 de porter les uniformes des forces armées congolaises de la RDC, pour masquer la présence rwandaise à l'Est de notre pays? Joseph Kabila!
3. Qui avait bloqué et refusé carrément l'extradition à la CPI du criminel rwandais Bosco Ntangada sous prétexte qu'il était une garantie pour la paix à l'Est? Qui l'avait nommé général des FARDC et lui avait garanti l'immunité totale sur le territoire national?Joseph Kabila!
4. Qui avait exigé l'adoption de ce mouvement controversé criminel rwandais CNDP dans la soit disant ''majorité présidentielle'' pour leur infiltration à l'assemblée nationale de la RDC? Joseph Kabila!
Cette liste de trahisons de l'imposteur Joseph Kabila contre le peuple congolais n'est pas exhaustive! Les langues doivent se délier pour confondre l'imposteur Joseph Kabila et pour exorciser les congolais de l'envoutement dans lequel ce dernier et ses affidés collabos les enferment pour les empêcher de voir!
Jean Kalama-Ilunga: '' Le Front Civil de Résistance Populaire est bien positionné sur la voie du changement désiré et maîtrisé en RDC, changement qui doit commencer par la libération totale de nos institutions prises en otage pour servir les intérêts de pouvoir de l'usurpateur Joseph Kabila, en plus, 100% coupable de haute trahison, en le chassant, légalement et légitimement , du pouvoir par tous les moyens!
Cet acte majeur qui va se réaliser très bientôt, est conforme aux articles 63 et 64 de la Constitution! Le Front Civil de Résistance Populaire appelle solennellement les forces vives de la RDC de se mobiliser autour de l'action de libération engagée par notre mouvement offensif pour le véritable changement!
La République Démocratique du Congo n'est pas la propriété privée de Joseph Kabila pour qu'il s'autorise n'importe quoi! L'appel est adressé aux officiers de l'armée et de la police humiliés et trahis, aux travailleurs du public comme du secteur privé , aux chômeurs , aux étudiants, aux marchands..., à tous les congolais qui veulent se battre pour le Congo, de prendre contact le Front Civil de Résistance Populaire pour la suite de l'action frontcivilrdc@hotmail.com ! Ingeta!
L'usurpateur traitre Joseph Kabila et ses affidés collabos sont aux abois! Ils ne savent plus à quel saint s'en remettre! Le ''go'' pour sa capture effective vif ou mort, de préférence vif, arrive, à grande vitesse!
Que les agents congolais des services de sécurité sachent que, non seulement, ils n'ont jamais été rémunérés à leur juste valeur mais, en ayant travaillé et en continuant à travailler pour Joseph Kabila, ils travaillent pour les rwandais! Tout pays agressé a le droit de déclarer la guerre au pays agresseur, pourquoi Joseph Kabila ne s'est-il jamais, personnellement, exprimé pour condamner, en terme clair, le Rwanda, ni déclarer la guerre à ce pays agresseur ni couper les relations diplomatiques par le retour de l'ambassadeur congolais au Rwanda ni ordonner le renvoi de l'ambassadeur Rwandais dans son pays?
Propos recueillis par Virginie Baofa, le 4 septembre 2012.
Joseph Kabila 100% Raïs équivaut à Joseph Kabila 100 % coupable de haute trahison contre le peuple congolais!
Par Freddy Mulongo, lundi 10 septembre 2012 à 16:02 :: radio :: #2850 :: rss
Dans ses investigations, notre consoeur Virginie Baofa à Paris revient sur la culpabilité de Joseph Kabila pour haute trahison. Elle revèle que c'est depuis mars 2009 que Jean Kalama-Ilunga, le Coordonnateur du Front Civil de Résistance Populaire assène et accuse Jo Ka de trahir le Congo. Il n' y a pas d'opposition en République démocratique du Congo. Les seuls opposants à la dictature totalitaire de Joseph Kabila sont des résistants-patriotes-combattants. Ceux qui siègent à la mangeoire, au Palais du Peuple, qui se sont augmentés des salaires mirobolants de 6 800$ à 13 600$ alors que les fonctionnaires sont impayés, ceux qui singent et récupèrent le language de la résistance congolaise pour tenter de se donner bonne conscience alors qu'ils soutiennent le régime des Joséphistes-Mobutistes, n'ont rien d'opposants. L'étau se resserre autour de Joseph Kabila coupable de haute trahison! Lambert Mende fait une tentative désespérée de disculper l'imposteur Joseph Kabila, de sa complicité avérée des dirigeants rwandais pour la déstabilisation de la RDC! Lambert Mende ment comme il respire lorsqu'il s'en prend au Rwanda sans impliquer Joseph Kabila, coupable de haute trahison contre le peuple congolais! En fouillant dans les archives, j'ai trouvé une intervieuw intitulée "Pour sauver le Congo, Joseph Kabila ne doit pas se présenter comme candidat" de Réveil FM International avec Jean Kalama-Ilunga, aujourd'hui Coordonnateur au directoire national du Front Civil de Résistance Populaire! Dans cette intervieuw datée du 8 novembre 2010, Jean Kalama-Ilunga avait déjà pointé du doigt cette haute trahison et mis en exergue la soumission avérée de Joseph Kabila au pouvoir rwandais et voici l'extrait d'une de ses réponses qui résume cette évidence sur la haute trahison que Mende tente désespérément de masquer:
Joseph Kabila 100% Raïs équivaut à Joseph Kabila 100 % coupable de haute trahison contre le peuple congolais!
Jean Kalama-Ilunga (8 novembre 2010): ''....En tout état de cause, les vrais conseillers qui sont écoutés par Joseph Kabila sont occultes! Il s’agit des criminels au pouvoir au Rwanda : Paul Kagame et James Kabarebe! C’est une évidence aujourd’hui et je ne m’en voile pas la face : le leadership qui pilote la RDCongo derrière le masque qu’est Joseph Kabila, est détenu par ces tueurs tutsi au pouvoir au Rwanda! C’est inacceptable! Il ressort, par ailleurs, que l’institution présidence de la République est non seulement prise en otage, elle est complètement noyautée du fait de cette soumission avérée de Joseph Kabila au pouvoir criminel rwandais! Il est l’allié des ennemis du peuple congolais donc, contre la République Démocratique du Congo!....''
Après le point de presse de Lambert Mende du lundi 03 septembre 2012 à son cabinet, apparement, pour répondre aux déclarations du criminel rwandais James Kabarebe, j'ai pu joindre Jean Kalama-Ilunga qui a suivi de bout en bout cette unième gesticulation médiatique de Lambert Mende pour lui demander ce qu'il en pense:
Jean Kalama-Ilunga, Coordonnateur du Front Civil de Résistance Populaire. Photo Réveil FM, archives.
Jean Kalama-Ilunga: "J'ai éclaté de rire en entendant Lambert Mende Omalanga, dans son élément de ''changeur de casaque''! Comme par enchantement, Lambert Mende s'est transformé en tribun de la résistance contre le Rwanda, en faisant du copier-coller du discours de notre résistance, pour disculper Joseph Kabila coupable 100% de haute trahison! Effectivement, cette singerie de Mende pour se faire passer pour résistant- patriote -combattant de la 25e heure n'a aucune crédibilité! Les crimes de Joseph Kabila contre le peuple congolais sont indissociables des crimes du pouvoir rwandais contre la RDC! Vouloir éluder cette évidence comme tente de faire Mende, est une insulte indécente à l'encontre du peuple congolais!
Jean Kalama-Ilunga: ''S'agissant de Diomi Ndongala, je renvois Lambert Mende à l'histoire de la RDC qui nous renseigne, précisément, qu' en janvier 1961, peu après l'assassinat de Patrice Emery Lumumba près de l'aéroport de la Luano à Lubumbashi, les médias de l'époque au Katanga avaient annoncé que Patrice Emery Lumumba et ses compagnons Mpolo et Okito, s'étaient évadés, qu'ils avaient pris la ''poudre d'escampette'', qu'ils étaient en ''cavale''! Tout le monde sait aujourd'hui dans quelles circonstance et conditions Patrice Emery Lumumba et ses compagnons avaient été assassinés!
L'histoire récente de l'assassinat du résistant-patriote-combattant Armand Tungulu Mudiandambu abattu à bout portant par Joseph Kabila, en personne, pour lui avoir jeté une pierre, le même mercredi 29 septembre 2010 est une illustration d'un machiavélisme abject!
Un scénario machiavélique semblable fut mis en place: le jeudi 30 septembre 2010, le collabo Jean Marie Kassamba annonça que Tungulu est entre les mains de la justice, j'avais personnellement applaudi ce geste annoncé! Mais le Samedi 02 octobre 2010, le collabo qui fait fonction de Procureur général de la république annonça la mort de Tungulu, par suicide avec un oreiller, alors que ce dernier était abattu par balle, par Joseph Kabila, le mercredi 29 septembre 2010 à Kingakati!
Par ailleurs, nous avons tous en mémoire et assisté à l'idiote mise en scène de ces officiers de la police nationale collabos autour de l'assassinat de Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana dans les bureaux de l'inspectorat général de la police nationale!
De qui veut-il se moquer Lambert Mende en disant que Diomi est en ''cavale ''? Si un jour, après ''le sommet de la francophonie'', le pouvoir usurpateur annonce, la mort d'Eugène Diomi Ndongala, suivez mon regard vers ce que je viens de dire!
Jean Kalama-Ilunga: '' Quant à l'armée et le système de la défense et de sécurité, Lambert Mende n'y connait rien! Cela se voit bien lorsqu'il s'entremêle les lacets pour dissimuler la totale responsabilité de son patron Joseph Kabila!
Pour que mes compatriotes se rendent compte et comprennent l'entourloupe de Joseph Kabila et ses affidés, notre devoir est de leur apporter des éclaircissements, avec pédagogie sur les zones d'ombre entretenues pour masquer la haute trahison contre de l'imposteur contre notre pays! Le questionnement, ci-après, peut éclairer les congolais sur la fragilisation délibérée des FARDC infiltrées à tous les échelons et sur les faits avérés de délits judiciaires de haute trahison de l'imposteur Joseph Kabila!
A ce sujet et pour donner la preuve que l'histoire et l'avenir nous donne raison et un sens à notre lutte qui est juste, voici ce que j'ai dit sur la haute trahison de Joseph Kabila dans l'intervieuw intitulée ''les 10 questions à Jean Kalama-Ilunga'' publiée le 16 mars 2009 sur Réveil FM International :
Jean Kalama-Ilunga: (16 mars 2009)….''L’acte unilatéral de haute trahison avérée posé par le Président Joseph "Kabila" en faisant entrer sur notre territoire congolais 3 brigades de l’armée rwandaise, théoriquement évaluées à prés de 12000 soldats sur décision et arrangement personnel, est inacceptable, même si sur la forme, on veut faire croire à l’opinion par les manipulations médiatiques que c’était la condition sine qua non pour la ’’paix’’. Une ’’paix bidouillée’’ qui consacre la victoire de la trahison, de l’impunité, de la corruption, du crime.''...
1. Qui avait signé les décrets de nomination des officiers rwandais tutsi sur les postes stratégiques après avoir écarté, traitreusement les officiers congolais patriotes, pourtant formés et compétents? Joseph Kabila!
2. Qui avait autorisé aux miliciens rwandais tutsi de Kundabatware CNDP, aujourdhui M23 de porter les uniformes des forces armées congolaises de la RDC, pour masquer la présence rwandaise à l'Est de notre pays? Joseph Kabila!
3. Qui avait bloqué et refusé carrément l'extradition à la CPI du criminel rwandais Bosco Ntangada sous prétexte qu'il était une garantie pour la paix à l'Est? Qui l'avait nommé général des FARDC et lui avait garanti l'immunité totale sur le territoire national?Joseph Kabila!
4. Qui avait exigé l'adoption de ce mouvement controversé criminel rwandais CNDP dans la soit disant ''majorité présidentielle'' pour leur infiltration à l'assemblée nationale de la RDC? Joseph Kabila!
Cette liste de trahisons de l'imposteur Joseph Kabila contre le peuple congolais n'est pas exhaustive! Les langues doivent se délier pour confondre l'imposteur Joseph Kabila et pour exorciser les congolais de l'envoutement dans lequel ce dernier et ses affidés collabos les enferment pour les empêcher de voir!
Jean Kalama-Ilunga: '' Le Front Civil de Résistance Populaire est bien positionné sur la voie du changement désiré et maîtrisé en RDC, changement qui doit commencer par la libération totale de nos institutions prises en otage pour servir les intérêts de pouvoir de l'usurpateur Joseph Kabila, en plus, 100% coupable de haute trahison, en le chassant, légalement et légitimement , du pouvoir par tous les moyens!
Cet acte majeur qui va se réaliser très bientôt, est conforme aux articles 63 et 64 de la Constitution! Le Front Civil de Résistance Populaire appelle solennellement les forces vives de la RDC de se mobiliser autour de l'action de libération engagée par notre mouvement offensif pour le véritable changement!
La République Démocratique du Congo n'est pas la propriété privée de Joseph Kabila pour qu'il s'autorise n'importe quoi! L'appel est adressé aux officiers de l'armée et de la police humiliés et trahis, aux travailleurs du public comme du secteur privé , aux chômeurs , aux étudiants, aux marchands..., à tous les congolais qui veulent se battre pour le Congo, de prendre contact le Front Civil de Résistance Populaire pour la suite de l'action frontcivilrdc@hotmail.com ! Ingeta!
L'usurpateur traitre Joseph Kabila et ses affidés collabos sont aux abois! Ils ne savent plus à quel saint s'en remettre! Le ''go'' pour sa capture effective vif ou mort, de préférence vif, arrive, à grande vitesse!
Que les agents congolais des services de sécurité sachent que, non seulement, ils n'ont jamais été rémunérés à leur juste valeur mais, en ayant travaillé et en continuant à travailler pour Joseph Kabila, ils travaillent pour les rwandais! Tout pays agressé a le droit de déclarer la guerre au pays agresseur, pourquoi Joseph Kabila ne s'est-il jamais, personnellement, exprimé pour condamner, en terme clair, le Rwanda, ni déclarer la guerre à ce pays agresseur ni couper les relations diplomatiques par le retour de l'ambassadeur congolais au Rwanda ni ordonner le renvoi de l'ambassadeur Rwandais dans son pays?
Propos recueillis par Virginie Baofa, le 4 septembre 2012.
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.lepotentielonline.com/1091-l ... is-en-etau
Le M23 et le Rwanda pris en étau
Publié le mardi 11 septembre 2012 22:06
Accusés de crimes de guerre par Human Rights Watch
Le M23 et le Rwanda pris en étau
Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) sont aux abois. Pas étonnant qu’ils s’empressent à demander des négociations avec Kinshasa sous la médiation de l’Ougandais Museveni. Il y a panique à bord. Dans un rapport publié hier mardi 11 septembre, Human Rights Watch est monté au créneau en accusant le M23 et son complice, le Rwanda, des crimes de guerre. L’aventure du M23 et du Rwanda pourrait donc se terminer devant la Cour pénale internationale.
Les rebelles du M23 et le Rwanda, son principal soutien, sont dans le collimateur des organisations internationales de défense des droits de l’Homme. Human Rights Watch est la première à annoncer les couleurs. Dans un rapport publié hier mardi 11 septembre, Human Rights Watch accuse le M23 et son complice, le Rwanda, de commettre des crimes, classifiés comme crimes de guerre, dans leur aventure dans la partie Est de la RDC.
Les rebelles qui sévissent dans l’Est de la RDC sont responsables de crimes de guerre commis à grande échelle, y compris des exécutions sommaires, des viols et des recrutements de force, a déclaré, à cet effet, Human Rights Watch. Trente-trois personnes exécutées étaient de jeunes hommes et des garçons qui avaient tenté de quitter les rangs des rebelles.
Certaines autorités rwandaises, soutient-elle, pourraient être considérées comme complices de crimes de guerre en raison de l’appui militaire continu qu’elles apportent aux forces du M23, a ajouté Human Rights Watch. L’armée rwandaise a déployé ses troupes dans l’Est de la RD Congo pour appuyer directement les rebelles du M23 dans des opérations militaires.
Human Rights Watch a basé ses affirmations sur des entretiens, menés de mai à septembre, avec 190 personnes : des victimes congolaises et rwandaises, des membres de familles de victimes, des témoins, des autorités locales, ainsi que des combattants et anciens combattants du M23.
« Les rebelles du M23 sont en train de commettre une horrible série de nouvelles atrocités dans l’Est de la RD Congo », a déclaré Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior à la division Afrique de Human Rights Watch. « Les commandants du M23 devraient être contraints de rendre des comptes pour ces crimes, et les autorités rwandaises qui soutiennent les commandants responsables d’exactions pourraient être traduits en justice pour complicité de ces crimes ».
Le M23 est un groupe armé composé de militaires qui ont participé à une mutinerie dans les rangs de l’armée nationale congolaise en avril et mai 2012. Les chefs les plus gradés de ce groupe ont la réputation bien établie d’avoir commis de graves violations des droits humains à l’égard des civils. En juin, la Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a désigné cinq des dirigeants du M23 comme étant « parmi les pires auteurs de violations des droits humains en RDC, voire même dans le monde ».
Parmi eux se trouvent le général Bosco Ntaganda, qui fait l’objet de deux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans le district d’Ituri, et le colonel Sultani Makenga, qui est impliqué dans le recrutement d’enfants et dans plusieurs massacres dans l’Est de la RD Congo.
Se basant sur ses propres recherches, Human Rights Watch a documenté le recrutement de force par les rebelles du M23 d’au moins 137 jeunes hommes et garçons dans le territoire de Rutshuru, dans l’Est de la RDC, depuis juillet. La plupart ont été enlevés à leur domicile, au marché ou alors qu’ils se rendaient à leurs champs. Au moins sept d’entre eux avaient moins de 15 ans.
Des témoins ont affirmé à Human Rights Watch qu’au moins 33 nouvelles recrues et d’autres combattants du M23 avaient été sommairement exécutés alors qu’ils essayaient de s’enfuir. Certains ont été ligotés et abattus devant les autres recrues à titre d’avertissement.
Le M23 se défend
Les chefs du M23 ont nié que leurs troupes ou eux-mêmes aient commis des crimes. Dans un entretien le 8 août avec Human Rights Watch, l’un d’eux, le colonel Makenga, a démenti les allégations de recrutements de force et d’exécutions sommaires, affirmant que ceux qui rejoignaient leurs rangs le faisaient volontairement. « Nous recrutons nos frères, pas par la force mais parce qu’ils veulent aider leurs grands frères …. C’est leur décision », a-t-il dit.
Le conflit armé dans l'Est de la RD Congo tombe dans le champ d'application du droit international humanitaire ou des lois de la guerre, y compris l'article 3 et le protocole II des Conventions de Genève de 1949, qui interdisent les exécutions sommaires, les viols, les recrutements forcés, et d'autres exactions. Les graves violations des lois de la guerre commises délibérément ou par imprudence constituent des crimes de guerre. Les commandants peuvent être tenus responsables pénalement pour des crimes de guerre commis par leurs forces s'ils savaient ou auraient dû savoir que de tels crimes étaient commis et ont failli à leur obligation de les empêcher ou de punir leurs auteurs.
Un Groupe d'experts de l'ONU chargé de superviser l'application de l'embargo sur les armes et de surveiller les violations des sanctions en RD Congo a présenté de manière indépendante des éléments de preuve convaincants d'un soutien rwandais aux rebelles du M23. Ses constatations ont été publiées dans une annexe de 48 pages au rapport intérimaire du Groupe d'experts en juin 2012. Le gouvernement rwandais a nié ces allégations.
Le Comité des sanctions de l'ONU devrait immédiatement chercher à obtenir des informations supplémentaires sur les chefs du M23 et sur les officiers de l'armée rwandaise nommés par le Groupe d'experts, dans l'optique de l'adoption de sanctions ciblées à leur encontre, a estimé Human Rights Watch.
La reprise des hostilités entre le M23, l'armée congolaise et divers autres groupes armés a entraîné le déplacement de plus de 220 000 civils qui ont fui leurs maisons pour chercher refuge dans d'autres zones en RD Congo ou au-delà des frontières de l'Ouganda et du Rwanda.
Le M23 et le Rwanda pris en étau
Publié le mardi 11 septembre 2012 22:06
Accusés de crimes de guerre par Human Rights Watch
Le M23 et le Rwanda pris en étau
Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) sont aux abois. Pas étonnant qu’ils s’empressent à demander des négociations avec Kinshasa sous la médiation de l’Ougandais Museveni. Il y a panique à bord. Dans un rapport publié hier mardi 11 septembre, Human Rights Watch est monté au créneau en accusant le M23 et son complice, le Rwanda, des crimes de guerre. L’aventure du M23 et du Rwanda pourrait donc se terminer devant la Cour pénale internationale.
Les rebelles du M23 et le Rwanda, son principal soutien, sont dans le collimateur des organisations internationales de défense des droits de l’Homme. Human Rights Watch est la première à annoncer les couleurs. Dans un rapport publié hier mardi 11 septembre, Human Rights Watch accuse le M23 et son complice, le Rwanda, de commettre des crimes, classifiés comme crimes de guerre, dans leur aventure dans la partie Est de la RDC.
Les rebelles qui sévissent dans l’Est de la RDC sont responsables de crimes de guerre commis à grande échelle, y compris des exécutions sommaires, des viols et des recrutements de force, a déclaré, à cet effet, Human Rights Watch. Trente-trois personnes exécutées étaient de jeunes hommes et des garçons qui avaient tenté de quitter les rangs des rebelles.
Certaines autorités rwandaises, soutient-elle, pourraient être considérées comme complices de crimes de guerre en raison de l’appui militaire continu qu’elles apportent aux forces du M23, a ajouté Human Rights Watch. L’armée rwandaise a déployé ses troupes dans l’Est de la RD Congo pour appuyer directement les rebelles du M23 dans des opérations militaires.
Human Rights Watch a basé ses affirmations sur des entretiens, menés de mai à septembre, avec 190 personnes : des victimes congolaises et rwandaises, des membres de familles de victimes, des témoins, des autorités locales, ainsi que des combattants et anciens combattants du M23.
« Les rebelles du M23 sont en train de commettre une horrible série de nouvelles atrocités dans l’Est de la RD Congo », a déclaré Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior à la division Afrique de Human Rights Watch. « Les commandants du M23 devraient être contraints de rendre des comptes pour ces crimes, et les autorités rwandaises qui soutiennent les commandants responsables d’exactions pourraient être traduits en justice pour complicité de ces crimes ».
Le M23 est un groupe armé composé de militaires qui ont participé à une mutinerie dans les rangs de l’armée nationale congolaise en avril et mai 2012. Les chefs les plus gradés de ce groupe ont la réputation bien établie d’avoir commis de graves violations des droits humains à l’égard des civils. En juin, la Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Navi Pillay, a désigné cinq des dirigeants du M23 comme étant « parmi les pires auteurs de violations des droits humains en RDC, voire même dans le monde ».
Parmi eux se trouvent le général Bosco Ntaganda, qui fait l’objet de deux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans le district d’Ituri, et le colonel Sultani Makenga, qui est impliqué dans le recrutement d’enfants et dans plusieurs massacres dans l’Est de la RD Congo.
Se basant sur ses propres recherches, Human Rights Watch a documenté le recrutement de force par les rebelles du M23 d’au moins 137 jeunes hommes et garçons dans le territoire de Rutshuru, dans l’Est de la RDC, depuis juillet. La plupart ont été enlevés à leur domicile, au marché ou alors qu’ils se rendaient à leurs champs. Au moins sept d’entre eux avaient moins de 15 ans.
Des témoins ont affirmé à Human Rights Watch qu’au moins 33 nouvelles recrues et d’autres combattants du M23 avaient été sommairement exécutés alors qu’ils essayaient de s’enfuir. Certains ont été ligotés et abattus devant les autres recrues à titre d’avertissement.
Le M23 se défend
Les chefs du M23 ont nié que leurs troupes ou eux-mêmes aient commis des crimes. Dans un entretien le 8 août avec Human Rights Watch, l’un d’eux, le colonel Makenga, a démenti les allégations de recrutements de force et d’exécutions sommaires, affirmant que ceux qui rejoignaient leurs rangs le faisaient volontairement. « Nous recrutons nos frères, pas par la force mais parce qu’ils veulent aider leurs grands frères …. C’est leur décision », a-t-il dit.
Le conflit armé dans l'Est de la RD Congo tombe dans le champ d'application du droit international humanitaire ou des lois de la guerre, y compris l'article 3 et le protocole II des Conventions de Genève de 1949, qui interdisent les exécutions sommaires, les viols, les recrutements forcés, et d'autres exactions. Les graves violations des lois de la guerre commises délibérément ou par imprudence constituent des crimes de guerre. Les commandants peuvent être tenus responsables pénalement pour des crimes de guerre commis par leurs forces s'ils savaient ou auraient dû savoir que de tels crimes étaient commis et ont failli à leur obligation de les empêcher ou de punir leurs auteurs.
Un Groupe d'experts de l'ONU chargé de superviser l'application de l'embargo sur les armes et de surveiller les violations des sanctions en RD Congo a présenté de manière indépendante des éléments de preuve convaincants d'un soutien rwandais aux rebelles du M23. Ses constatations ont été publiées dans une annexe de 48 pages au rapport intérimaire du Groupe d'experts en juin 2012. Le gouvernement rwandais a nié ces allégations.
Le Comité des sanctions de l'ONU devrait immédiatement chercher à obtenir des informations supplémentaires sur les chefs du M23 et sur les officiers de l'armée rwandaise nommés par le Groupe d'experts, dans l'optique de l'adoption de sanctions ciblées à leur encontre, a estimé Human Rights Watch.
La reprise des hostilités entre le M23, l'armée congolaise et divers autres groupes armés a entraîné le déplacement de plus de 220 000 civils qui ont fui leurs maisons pour chercher refuge dans d'autres zones en RD Congo ou au-delà des frontières de l'Ouganda et du Rwanda.
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Le Ministre BAHATI du Congo échappe de justesse au Bataillon DRAGON de Liège !
http://www.congomikili.com/le-ministre- ... %E2%80%8F/
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Bishop Elysée parle de l 'actualité Politique, et archive Etienne Kabila
http://www.congomikili.com/bishop-elyse ... ne-kabila/
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Le Président national de l’APARECO accepte de travailler avec le Général John TSHIBANGU !
http://www.apareco-rdc.com/a-la-une/le- ... olais.html
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Le traitre "Kabila" engage le pays dans des négociations avec la nébuleuse rwandaise "M23", après nous avoir bassiné que "jamais il ne négocierait avec eux" !!
http://www.la-croix.com/Actualite/S-inf ... -13-852884
EXCLUSIF
Ouverture de négociations entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23
Selon nos informations, des représentants du président Kabila se rendent ce jeudi 13 septembre à Kampala pour rencontrer les rebelles.
(PHIL MOORE / AFP)
Une délégation du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) doit se rendre ce jeudi 13 septembre à Kampala (Ouganda) pour rencontrer les représentants du mouvement rebelle M23 «pour examiner la possibilité d’un dénouement pacifique de la crise qui les opposent» . C’est ce qu’a indiqué à La Croix un responsable du M23.
Selon lui, le président «Joseph Kabila a accepté notre proposition d’entamer des négociations, ce qu’il refusait jusqu’ici» . Il l’a fait savoir aux rebelles par l’intermédiaire du président Ougandais Yoweri Museveni, qui avait été mandaté pour jouer le rôle d’intermédiaire entre les deux parties par les chefs d’États de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), réunis du 7 au 8 septembre à Kampala.
La province du Nord-Kivu (dans l’Est du plus grand pays d’Afrique) s’est de nouveau embrasée depuis le mois d'avril 2012 avec l’apparition de ce mouvement armé, composé de mutins de l’armée congolaise. Les combats ont fait près de 300 000 déplacés, dont 57 000 ont fui au Rwanda ou en Ouganda voisins.
Laurent Larcher
http://www.la-croix.com/Actualite/S-inf ... -13-852884
EXCLUSIF
Ouverture de négociations entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23
Selon nos informations, des représentants du président Kabila se rendent ce jeudi 13 septembre à Kampala pour rencontrer les rebelles.
(PHIL MOORE / AFP)
Une délégation du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) doit se rendre ce jeudi 13 septembre à Kampala (Ouganda) pour rencontrer les représentants du mouvement rebelle M23 «pour examiner la possibilité d’un dénouement pacifique de la crise qui les opposent» . C’est ce qu’a indiqué à La Croix un responsable du M23.
Selon lui, le président «Joseph Kabila a accepté notre proposition d’entamer des négociations, ce qu’il refusait jusqu’ici» . Il l’a fait savoir aux rebelles par l’intermédiaire du président Ougandais Yoweri Museveni, qui avait été mandaté pour jouer le rôle d’intermédiaire entre les deux parties par les chefs d’États de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), réunis du 7 au 8 septembre à Kampala.
La province du Nord-Kivu (dans l’Est du plus grand pays d’Afrique) s’est de nouveau embrasée depuis le mois d'avril 2012 avec l’apparition de ce mouvement armé, composé de mutins de l’armée congolaise. Les combats ont fait près de 300 000 déplacés, dont 57 000 ont fui au Rwanda ou en Ouganda voisins.
Laurent Larcher
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Tutsi Congolais invention de Mende ou réalité ? Réponse d'un professeur d'histoire Congolais
http://www.youtube.com/watch?v=T1XXPrlg ... r_embedded
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7528
Mise en accusation du président J. Kabila : Le débat public est la voie à privilégier
"Joseph Kabila" lors de la cérémonie de prestation de serment le 16 décembre 2012.
1. Introduction
Les représentants du peuple congolais reprennent les travaux parlementaires dans une session ordinaire, ce samedi 15 septembre 2012. Ils ont entre autres priorités à l’ordre du jour : La loi budgétaire. Cependant, les bénéficiaires de cette loi ont d’autres priorités : la paix, la sécurité et l’intégrité territoriale.
L’occupation d’une partie du territoire, l’assujettissement de la population et des crimes graves qui s’y commettent est d’une gravité qui énerve la Constitution. Il se pose des questions sur les dispositions prises par le Président de la République pour résoudre le problème et rendre compte à la nation, en dehors de la communication faite à la presse fin juin 2012.
La stratégie militaire en place expose la population civile à la cruauté de l’ennemi et permet à ce dernier de porter atteinte à l’intégrité territoriale. Une série de faits démontre une mauvaise foi dans la gestion des FARDC, ainsi que le manque de considération pour la RDC notamment dans la gestion obscure des relations avec le Rwanda qui brade les intérêts sécuritaires et économiques du peuple congolais.
Quelles sont les responsabilités ?
Les parlementaires pourront-ils suivre la voix qui demande la mise en accusation du Président Joseph Kabila, afin d’éclairer l’opinion sur cette question qui n’a fait que trop durer ?
L’article 5 de la Constitution congolaise dispose que « la souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce directement par voie de référendum ou d’élections et indirectement par ses représentants. […] ». Elle rappelle en même temps que le souverain primaire individuellement ou collectivement détient le pouvoir et le devoir d’agir quand la nation est en danger : « Tout Congolais à le droit et le devoir sacré de défendre le pays et son intégrité territoriale face à une menace ou à une agression extérieure […] » (article 63).
En définitive, sans indiquer ni délimiter les moyens d’actions, l’article 64 fait devoir à « tout Congolais [a le devoir] de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui […] exerce le pouvoir en violation des dispositions de la présente Constitution. »
2. Contexte et justification de la réflexion
La présente réflexion participe au débat public sur la mise en accusation pour haute trahison du président Joseph Kabila. Elle s’inscrit dans la logique de la série d’opinions qui se veulent d’influencer l’éducation aux droits civils et politiques. Ces opinions sont publiées dans des journaux paraissant à Kinshasa, rassemblées désormais sur le blog http://tshiswaka.blogvie.com/ dont les plus récentes recommandent de suivre des voies légales pour toute conquête de pouvoir en République Démocratique du Congo (RDC).
L’analyse relève de l’angle des défenseurs des droits humains qui portent souvent des jugements sur des faits, en se servant des principes, pratiques et valeurs morales qui fondent le droit international humanitaire et les droits humains. L’engagement pour la promotion et la défense des droits fondamentaux leur permet de prendre position contre des abus, exiger des réparations et faire des recommandations, en vue d’obtenir justice pour les victimes ainsi que de prévenir d’autres violations des droits humains.
Au regard de l’ampleur des abus des droits humains érigés en norme quotidienne, la RDC se retrouve dans une situation où réfléchir à des nouvelles initiatives de participation politique devient une obligation pour le parlement, où ne pas les envisager est inexcusable. Quand le gouvernement ne sait pas défendre les droits du peuple constamment violés, le retrait des mandats publics devient pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
Dans cette perspective, la présente réflexion entend pousser les animateurs d’organisations de la société civile à réfléchir aux nouvelles stratégies d’exiger le respect des droits humains, une meilleure protection de la population, la paix, la justice et l’intégrité territoriale.
Des partis politiques de l’opposition appellent au déclenchement de la procédure de mise en accusation du chef de l’Etat. Si la solution à la crise passe par là, celle-ci devrait être bien étudiée par des centres de recherche en droit public, sérieusement envisagée par des groupes de réflexions sur les droits civils et politiques, soutenue par des organisations de la société civile et des églises.
3. Situation de la population du Nord-Kivu
Monsieur Manishimwe Nshimiyimana Rwahinage, chef de localité Rumangabo, en Groupement Kisigari, dans la chefferie de Bwisha, a été abattu vers 19 heures, dans la nuit du 04 au 05 septembre 2012. Selon des antennes d’ONG des droits humains du Nord-Kivu basées a Rutshuru, des éléments du groupe terroriste M23 avaient investi son domicile et lui avaient logé des balles dans la poitrine. « Ce chef de localité avait payé le prix de sa loyauté au Gouvernement et le M23 considérait qu’il n’était jamais acquis à leur cause », conclut le rapport. Ce sort est réservé à tous ceux qui croient à la paix et la justice, sous le territoire contrôlé par le groupe terroriste.
Cet extrait est arrivé au même moment que les nouvelles du Sud-Kivu du 02 septembre matin, renseignant qu’au front de Kamanyola, Monsieur Bagaza Ngandu Manase, « démobilisé Hutu rwandais », revenait du Rwanda avec sept autres combattants Hutu qu’il dirigeait vers Mutarule, afin de renforcer le groupe M23 dirigé par Bedi Rusagura, dans la plaine de la Ruzizi. Sur son passage, il avait aussi fait des victimes civiles et militaires.
Depuis avril 2012, la population civile des provinces du Nord et Sud-Kivu, en RDC, est de nouveau en proie au mouvement terroriste dénommé M23, soutenu par le Rwanda, dont le leadership est constitué d’officiers révoqués des Forces armés de la RDC (FARDC) , anciens membres des « groupes rebelles » dénommés Congres National pour la Défense du Peuple (CNDP) et Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD).
Ce mouvement du M23 occupe le territoire de Rutshuru, aggrave la souffrance de la population, en se livrant aux massives violations des droits humains. Il intimide la population la contraignant aux déplacements massifs, créant ainsi une crise humanitaire. Il recrute de force des enfants, déstabilise les pouvoirs publics et détruit les structures fondamentales mises en place .
Dans son rapport publié le 11 septembre 2012, Human Rights Watch (HRW) détaille des crimes de guerre et des sévices d’une terrible brutalité commis par ce groupe terroriste. Le rapport atteste que depuis juin, M23 avait tué de sang froid au moins 15 civils et par balles une jeune femme de 25 ans enceinte de trois mois, parce qu’elle résistait au viol. Deux autres femmes sont mortes des blessures de viol. Au moins 46 femmes et une fille de 8 ans ont été violées. Le groupe avait attaqué des civils au village Chengerero, brulé vive au carburant une femme après l’avoir voilée. Des autorités locales, des chefs coutumiers, des journalistes, des défenseurs des droits humains et d’autres personnes qui se sont élevés contre les violations des droits humains commis par le M23 ont été pris pour cible. Au moins 600 jeunes ont été recrutés de force. Plus de 220.000 personnes ont fui ces atrocités et vivent sans abris. Toutes ces atrocités ne sont pas restées sans réaction de l’opinion publique. 33 recrues qui essayaient de fuir ont été sommairement exécutées.
Les souffrances de la population congolaise habitant la Province-Orientale, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Nord du Katanga n’ont jamais été allégées. Elles sont en générale l’œuvre des mêmes acteurs qui agissent dans la région depuis 1996. Ils opéraient d’abord sous couvert de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), ensuite sous le RCD qui s’était transforme en CNDP, avant de devenir M23.
4. Réactions
Au regard de la perte de contrôle sur le territoire de Rutshuru par les FARDC et des violations des droits humains toujours croissantes ; des medias congolais, des organisations de la société civile, la diaspora ainsi que des églises congolaises ont fait appel aux hommes épris de paix et de bonne foi, aux institutions régionales et internationales pour intervenir en faveur de la population civile.
L’église Catholique avait organisé une marche de protestation dans toutes les provinces de la RDC et avec les autres chefs religieux, ils ont réuni plus d’un million de signatures qu’ils ont remis au Secrétaire Général des Nations Unies , afin de conjurer la balkanisation de la RDC.
Il est unanime aujourd’hui que le pays est amputé du territoire de Rutshuru par le M23. L’agression extérieure est constatée par le Président de la République et toute la communauté nationale. Les partis politiques, les organisations de la société civile ainsi que les institutions publiques (par la voie du gouvernement) l’on fait savoir à la communauté internationale.
Sur cette base, un groupe de partis politiques de l’opposition mettent à charge du président Joseph Kabila des faits constitutifs de haute trahison susceptibles de motiver le déclenchement de la procédure de sa mise en accusation . Ils envisagent de saisir le parlement pour déclencher le mécanisme prévu par la Constitution en cas de « haute trahison », puisqu’ils considèrent que «la complicité avec les agresseurs est totalement établie» en sa charge, quoi qu’il jouisse encore de la présomption d’innocence que seule la Cour constitutionnelle, sollicitée à cet effet, pourrait soit infirmée soit confirmée.
Les arguments avancés sont :
(i) La guerre contre la RDC dont on déplore des graves violations des droits humains et des crimes de guerre, a comme élément déclencheur un accord secret signé, le 23 mars 2009, entre le gouvernement de la République et le CNDP.
(ii) L’accord ainsi conclu l’a été en violation des normes internationales, des dispositions pertinentes de la Constitution et des lois congolaises . Et que le Président en étant au courant n’a pris aucune disposition pour empêcher ou limiter ses méfaits sur la population, ni en communiquer le contenu au peuple.
(iii) Cet accord qui brade les intérêts du pays, est aussi à la base de l’entrée des militaires rwandais sur le territoire congolais pour y faire la guerre contre des rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) .
(iv) La collaboration illégale avec l’armée rwandaise et le financement des opérations militaires contre des groupes rebelles rwandais sur le territoire congolais a causé beaucoup de massacres et autres graves violations des droits humains contre la population civile congolaise.
(v) Le gouvernement n’a reconnu la présence de ces forces rwandaises et leurs actes d’agression qu’en août 2012, après la dénonciation par des ONG, le groupe d’experts des Nations Unies et l’aveu du Rwanda.
(vi) Cette collaboration, d’après les accusations du gouvernement contre le Rwanda, a fini par asseoir un mouvement rebelle à Rutshuru où il terrorise, commet des crimes de guerre et autres graves violations des droits humains.
(vii) Face au Rwanda et au M23, le Président Joseph Kabila sollicite des forces étrangères pour venir aider la RDC, sans se référer au parlement, ni proclamer l’état d’urgence.
Les faits ci-haut soulèvent entre autres des questions de manque d’actions et d’absence de responsabilité dans la gestion de l’armée. Ils relèvent que le gouvernement de la RDC dirigé par le président Joseph Kabila ne sait plus organiser les troupes pour protéger la population congolaise contre des exactions du M23 et le Rwanda, ainsi que des entrées intempestives des rebelles rwandais sur le territoire congolais.
Conformément au pouvoir que lui reconnait l’article 83 de la constitution, « le Président de la République est le commandant suprême des Forces armées. Il préside le Conseil supérieur de la défense» et devrait prendre des mesures nécessaires, sur un ton clair, face à l’amputation du territoire de Rutshuru par le M23, les crimes qui s’y commettent contre la population civile et l’agression du Rwanda.
5. Position du gouvernement face au M23 et l’agression rwandaise.
Le président Joseph Kabila accuse le Rwanda d’actes d’agression et indirectement, par le M23 interposé, de la déstabilisation de l’Etat. Le porte-parole du gouvernement allègue que l’armée rwandaise avait profité du retrait de « ses officiers de renseignement » pour « exfiltrer quelques-uns de ses éléments entrés en RDC pour attaquer les FARDC aux côtés du groupe pro-rwandais M23 ”.
Face à la gravité du problème, le Président Joseph Kabila a sollicité, en juillet 2012, une force « neutre » à l’Union Africaine que la Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL) présidée par l’Ouganda s’engage à mettre sur pied.
Il a demandé, en août 2012, au Conseil de Sécurité des Nations Unies d’étendre le mandat des forces de maintien de la paix pour agir directement contre le M23. Il est à rappeler que la MONUSCO se dit venir en appui au gouvernement pour la protection de la population civile et ne peut se battre pour défendre l’intégrité territoriale qui relève du gouvernement.
Il a déclenché l’opération de recrutement des jeunes, amorcée au mois d’août 2012 qui ne mobilise pas de citoyens congolais qui estiment que « les militaires ne sont pas bien traités » .
Des officiels congolais au sommet du gouvernement font souvent état de cette mauvaise gestion de l’armée. D’aucuns affirment que les militaires congolais au front sont mal entretenus et ne se battent presque plus. « L’armée congolaise a été souvent confrontée aux problèmes de manque de ration alimentaire et de détournements. Six militaires sont morts de faim en 2006 à Kamina. Adolphe Muzito, ancien Premier ministre, avait dénoncé en 2008 les détournements des fonds et des rations destinés aux militaires engagés au front dans la province du Nord-Kivu. Ses dénonciations avaient été confirmées quelque temps après. La mission des Nations unies en RDC a dépensé entre janvier et octobre 2009 près de 4 millions de dollars américains pour la ration alimentaire des militaires congolais engagés dans la guerre dans l’Est du pays. En 2008, la société civile de Mahagi (Province Orientale) avait dénoncé la prise en charge obligatoire de la ration des militaires de la force navale par la population locale. La même situation a été observée à Nyabiondo au Nord-Kivu en 2006 » .
Le ministre rwandais de la Défense qui dit bien connaitre les FARDC s’en moque en alléguant qu’ils «ne peuvent même pas tuer un rat» . Et le rapport du réseau des ONG sur la reforme du secteur de sécurité, cosigné par 13 organisations congolaises et internationales, intitulé : «RDC : Prendre position sur la réforme du secteur de la sécurité» conclut que le gouvernement ne veut pas d’une armée professionnelle et efficace.
6. Réaction du Rwanda face à l’accusation d’agression.
Le Rwanda nie toute allégation d’agression. Son ministre de la Défense, M. James Kabarebe avait révélé à cet effet, le 29 août 2012, que plus de 350 troupes rwandaises étaient en RDC, depuis 2009, avec le consentement du gouvernement congolais.
Rnanews.com souligne que ces forces ont été financées par le gouvernement congolais et portaient l’uniforme des FARDC pendant ces trois années de séjour dans le Nord-Kivu.
L’ambassade du Rwanda en RDC distribue aux journalistes congolais, par internet, des images (Youtube) qui montrent des officiels congolais dont le colonel Yav embrassant des officiers rwandais partant de la RDC, en uniforme des FARDC.
7. Des obligations du Président de la République.
A travers un suffrage universel, le Président de la République reçoit un mandat public du peuple d’une durée de cinq ans, une seule fois renouvelable. Il lui est fait l’obligation de rendre compte de l’accomplissement de ce mandat soit en s’adressant à la nation directement soit par l’entremise des deux chambres réunies, conformément à l’article 77 qui stipule que «le Président de la République adresse des messages à la Nation ; Il communique avec les Chambres du Parlement par des messages qu’il lit ou fait lire et qui ne donnent lieu à aucun débat ; Il prononce, une fois l’an, devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, un discours sur l’état de la Nation ».
La fonction du président l’oblige à jurer, conformément à l’article 74, «devant Dieu et la nation : […] - d’observer et de défendre la Constitution et les lois de la République ; - de maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire ; - de sauvegarder l’unité nationale ; […] ».
L’article 85 enjoint impérativement au Président de la République, lorsque des circonstances graves menacent, d’une manière immédiate, l’indépendance ou l’intégrité du territoire national ou qu’elles provoquent l’interruption du fonctionnement régulier des institutions, « de proclamer l’état d’urgence ou l’état de siège, après concertation avec le Premier ministre et les Présidents des deux Chambres, conformément aux articles 144 et 145 de la présente Constitution ». Il en informe la nation par un message. […]
8. Qu’en est-il de la Haute Trahison du Chef de l’Etat ?
Le dictionnaire wikipedia définit la trahison comme « le fait d’abandonner, de livrer à ses ennemis ou de tromper la confiance d’un groupe, d’une personne et/ou de principes (moraux, ou autres) ». Il y a différents degrés dans la trahison, le point commun est de briser une loyauté . L’acte ou l’action méritant la qualification de haute trahison est un crime qui consiste en une extrême déloyauté à l’égard de son pays ou de ses institutions.
Dans cette approche profane, la trahison contre le peuple congolais ou sa constitution sera comprise comme l’un quelconque des actes suivants: (i) Le fait d’abandonner à ses ennemis… ; (ii) le fait de livrer à ses ennemis …; (iii) le fait de tromper la confiance du peuple congolais… ; (iv) le fait de briser la loyauté du peuple congolais.
Une discussion de juristes conclut qu’il n’y a pas de définition juridique de Haute trahison. Seulement, parfois, une énumération non limitative des cas d’ouverture quand ce chef d’inculpation est explicitement prévu. Son champ semble couvrir au moins les deux domaines suivants : l’attentat à la sûreté de l’État et l’intelligence avec l’ennemi.
L’article 165 de la Constitution définit la Haute Trahison comme suit : « Sans préjudice des autres dispositions de la présente Constitution, il y a haute trahison lorsque le Président de la République a violé intentionnellement la Constitution ou lorsque lui ou le Premier ministre sont reconnus auteurs, co-auteurs ou complices de violations graves et caractérisées des Droits de l’Homme, de cession d’une partie du territoire national […] ».
Le Code pénal ordinaire congolais donne certains éléments constitutifs de la trahison dans les articles qui vont de 182 à 186, citant notamment le fait
«d’entretenir l’intelligence avec une puissance étrangère, livrer les ouvrages de la défense, provoquer la désertion, la démoralisation des militaires».
Le Colonel Laurent Mutata Luaba analyse la trahison en se fondant sur l’article 128 du Code pénal militaire du 18 novembre 2002. A la page 636 et 637 de son livre, il fait référence à l’atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation notamment l’indépendance, l’intégrité territoriale, les moyens de sa défense et la sauvegarde de la population. Il considère les éléments suivants dans la définition : « le fait de livrer à une puissance étrangère […] soit des troupes appartenant aux FARDC, soit tout ou partie du territoire nationale, […] entretenir des intelligences avec une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou avec leurs agents, en vue de susciter des hostilités ou des actes d’agression contre la République, […] livrer ou rendre accessibles à une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou de leurs agents des renseignements, procédés, objets, documents, données informatisées ou fichiers dont l’exploitation, la divulgation ou la réunion est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation » .
L’article 163 de la Constitution congolaise institue la Cour Constitutionnelle (dont la Cour Suprême de Justice fait encore office) comme « la juridiction pénale du Chef de l’Etat et du Premier ministre dans les cas et conditions prévus par la Constitution. » C’est elle finalement qui apprécie la mise en accusation du Président pour Haute Trahison, en vertu de l’article 164 qui dit que la « la Cour constitutionnelle est le juge pénal du Président de la République et du Premier ministre pour des infractions politiques de haute trahison, […] ».
Si les partis politiques et autres associations peuvent trouver un quelconque acte de haute trahison dans le chef du président Kabila, « la décision de poursuites ainsi que la mise en accusation du Président de la République sont votées à la majorité des deux tiers des membres du Parlement composant le Congrès suivant la procédure prévue par le Règlement intérieur », conformément a l’article 166 de la constitution.
Les exemples de haute trahison les plus simples sont : participer à une guerre contre son propre pays, la collusion avec une puissance étrangère, le complot visant par exemple la tentative de coup d’État ou l’assassinat du chef d’État, la sédition et l’insurrection.
Il y a deux exemples de mise en accusation des chefs d’Etats africains. (i) Le Président nigérian Goodluck Jonathan, qui a survécu à l’accusation de juillet 2012 pour mauvaise performance dans l’exécution budgétaire en milieu de l’exercice 2012. (ii) Le Président sud africain, M. Thabo Mbeki, mise en accusation, en septembre 2008, pour son interférence dans les affaires judiciaires qui opposaient le ministère public contre le vice-président d’alors, M. Jacob Zuma. Le Juge de la Cour Suprême de Justice d’Afrique du Sud avait mis en cause le président Mbeki que son parti avait par la suite démis de ses fonctions de Président du parti politique, le Congres National Africain (ANC) et de celles du Président de la République Sud-africaine.
Aux Etats-Unis, la Constitution stipule a son article deuxième, section 4 que "Le président, Le vice-président et tous les hauts fonctionnaires civils des Etats Unis seront demis de leurs fonctions par la procédure de mise en accusation (Impeachment) et condamnation pour trahison, corruption ou autres crimes graves ». Sur cette base, deux présidents étaient mis en accusation: Le Président Richard Nixon, pour le scandale de Watergate et président Bill Clinton, pour le scandale d’une union extraconjugale, considérée comme une immoralité.
9. Conclusion
La déception des partis politiques et des organisations de la société civile de défense des droits humains est perceptible à travers la presse nationale et internationale. Lorsqu’on «google» la phrase «Le Président Joseph Kabila accusé de haute trahison», on reçoit des milliers de résultats commentés en diverses langues, sur tous les cinq continents. Ce qui montre qu’on attend beaucoup du parlement.
Il est à noter cependant qu’en recourant au droit positif congolais et plus précisément à la Constitution, au Code pénal ordinaire et au Code pénal militaire, l’appel à la « légalité » pourra connaitre des difficultés liées (i) au fait que les politiciens ne font pas confiance à la Cour suprême de justice (CSJ) pour des grandes questions comme celle-ci , et (ii) à la configuration du Parlement qui est telle qu’il sera difficile de réunir le quorum de 2/3 qu’exige la Constitution pour mettre le Président de la République en accusation.
Pour ce faire, la Majorité au pouvoir à besoin de courage politique exceptionnel pour débattre de la question en fonction de la continuité des institutions politiques et militaires, afin de répondre aux besoins fondamentaux de la population. La Majorité doit prendre des précautions pour que le remplacement éventuel du président Joseph Kabila se fasse comme ce fut le cas avec le président Thabo Mbeki et ne puisse empirer la situation de la population et du territoire national.
De leur coté, les organisations politiques, celles de promotion des droits humains et de la démocratie sont encouragées à poursuivre cette procédure comme seule voie recommandable, et ne pas envisager l’usage de la force des armes qui causerait davantage de dégâts humains et matériels. La nation congolaise doit finalement tirer des leçons du passé douloureux qui avait abouti à la sagesse d’instaurer des principes démocratiques.
La solution à cette situation ne concerne pas seulement les partis politiques. Elle doit réveiller le sens de responsabilité citoyenne individuelle de chacun des congolais qui souffrent de ce mode de vie qui n’a rien d’humain. Une vie dans laquelle des millions de membres de la communauté sont réduits aux statistiques de survivants des massacres et viols pendant des années ; des déplacés fuyant dans la brousse, dans un état de peur constante du groupe terroriste du M23, sans abris et exposés à toute forme d’intempérie.
Quelle que soit l’issue de la procédure, la démarche démontre au moins deux choses : (i) que du point de vue de la morale et de la compréhension générale de la « trahison » , le seuil minimal de confiance entre le président Joseph Kabila et le peuple congolais est sérieusement entamée ; et (ii) que politiquement, la RDC a besoin d’une solution à cette situation qui ne permette pas au chef de l’Etat de procéder à une quelconque reforme de l’armée, la police et autres services de sécurité nationale. Reformes pourtant nécessaires à la protection de la population et l’intégrité territoriale.
La procédure de mise en accusation du président Kabila devant les institutions politiques et judiciaires prévues par la Constitution est l’expression démocratique que des partis politiques et organisations de la société civile appellent de leur vœu.
Tshiswaka Masoka Hubert, Kinshasa, le 13 septembre 2012.
© Congoindépendant 2003-2012
Mise en accusation du président J. Kabila : Le débat public est la voie à privilégier
"Joseph Kabila" lors de la cérémonie de prestation de serment le 16 décembre 2012.
1. Introduction
Les représentants du peuple congolais reprennent les travaux parlementaires dans une session ordinaire, ce samedi 15 septembre 2012. Ils ont entre autres priorités à l’ordre du jour : La loi budgétaire. Cependant, les bénéficiaires de cette loi ont d’autres priorités : la paix, la sécurité et l’intégrité territoriale.
L’occupation d’une partie du territoire, l’assujettissement de la population et des crimes graves qui s’y commettent est d’une gravité qui énerve la Constitution. Il se pose des questions sur les dispositions prises par le Président de la République pour résoudre le problème et rendre compte à la nation, en dehors de la communication faite à la presse fin juin 2012.
La stratégie militaire en place expose la population civile à la cruauté de l’ennemi et permet à ce dernier de porter atteinte à l’intégrité territoriale. Une série de faits démontre une mauvaise foi dans la gestion des FARDC, ainsi que le manque de considération pour la RDC notamment dans la gestion obscure des relations avec le Rwanda qui brade les intérêts sécuritaires et économiques du peuple congolais.
Quelles sont les responsabilités ?
Les parlementaires pourront-ils suivre la voix qui demande la mise en accusation du Président Joseph Kabila, afin d’éclairer l’opinion sur cette question qui n’a fait que trop durer ?
L’article 5 de la Constitution congolaise dispose que « la souveraineté nationale appartient au peuple. Tout pouvoir émane du peuple qui l’exerce directement par voie de référendum ou d’élections et indirectement par ses représentants. […] ». Elle rappelle en même temps que le souverain primaire individuellement ou collectivement détient le pouvoir et le devoir d’agir quand la nation est en danger : « Tout Congolais à le droit et le devoir sacré de défendre le pays et son intégrité territoriale face à une menace ou à une agression extérieure […] » (article 63).
En définitive, sans indiquer ni délimiter les moyens d’actions, l’article 64 fait devoir à « tout Congolais [a le devoir] de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui […] exerce le pouvoir en violation des dispositions de la présente Constitution. »
2. Contexte et justification de la réflexion
La présente réflexion participe au débat public sur la mise en accusation pour haute trahison du président Joseph Kabila. Elle s’inscrit dans la logique de la série d’opinions qui se veulent d’influencer l’éducation aux droits civils et politiques. Ces opinions sont publiées dans des journaux paraissant à Kinshasa, rassemblées désormais sur le blog http://tshiswaka.blogvie.com/ dont les plus récentes recommandent de suivre des voies légales pour toute conquête de pouvoir en République Démocratique du Congo (RDC).
L’analyse relève de l’angle des défenseurs des droits humains qui portent souvent des jugements sur des faits, en se servant des principes, pratiques et valeurs morales qui fondent le droit international humanitaire et les droits humains. L’engagement pour la promotion et la défense des droits fondamentaux leur permet de prendre position contre des abus, exiger des réparations et faire des recommandations, en vue d’obtenir justice pour les victimes ainsi que de prévenir d’autres violations des droits humains.
Au regard de l’ampleur des abus des droits humains érigés en norme quotidienne, la RDC se retrouve dans une situation où réfléchir à des nouvelles initiatives de participation politique devient une obligation pour le parlement, où ne pas les envisager est inexcusable. Quand le gouvernement ne sait pas défendre les droits du peuple constamment violés, le retrait des mandats publics devient pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
Dans cette perspective, la présente réflexion entend pousser les animateurs d’organisations de la société civile à réfléchir aux nouvelles stratégies d’exiger le respect des droits humains, une meilleure protection de la population, la paix, la justice et l’intégrité territoriale.
Des partis politiques de l’opposition appellent au déclenchement de la procédure de mise en accusation du chef de l’Etat. Si la solution à la crise passe par là, celle-ci devrait être bien étudiée par des centres de recherche en droit public, sérieusement envisagée par des groupes de réflexions sur les droits civils et politiques, soutenue par des organisations de la société civile et des églises.
3. Situation de la population du Nord-Kivu
Monsieur Manishimwe Nshimiyimana Rwahinage, chef de localité Rumangabo, en Groupement Kisigari, dans la chefferie de Bwisha, a été abattu vers 19 heures, dans la nuit du 04 au 05 septembre 2012. Selon des antennes d’ONG des droits humains du Nord-Kivu basées a Rutshuru, des éléments du groupe terroriste M23 avaient investi son domicile et lui avaient logé des balles dans la poitrine. « Ce chef de localité avait payé le prix de sa loyauté au Gouvernement et le M23 considérait qu’il n’était jamais acquis à leur cause », conclut le rapport. Ce sort est réservé à tous ceux qui croient à la paix et la justice, sous le territoire contrôlé par le groupe terroriste.
Cet extrait est arrivé au même moment que les nouvelles du Sud-Kivu du 02 septembre matin, renseignant qu’au front de Kamanyola, Monsieur Bagaza Ngandu Manase, « démobilisé Hutu rwandais », revenait du Rwanda avec sept autres combattants Hutu qu’il dirigeait vers Mutarule, afin de renforcer le groupe M23 dirigé par Bedi Rusagura, dans la plaine de la Ruzizi. Sur son passage, il avait aussi fait des victimes civiles et militaires.
Depuis avril 2012, la population civile des provinces du Nord et Sud-Kivu, en RDC, est de nouveau en proie au mouvement terroriste dénommé M23, soutenu par le Rwanda, dont le leadership est constitué d’officiers révoqués des Forces armés de la RDC (FARDC) , anciens membres des « groupes rebelles » dénommés Congres National pour la Défense du Peuple (CNDP) et Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD).
Ce mouvement du M23 occupe le territoire de Rutshuru, aggrave la souffrance de la population, en se livrant aux massives violations des droits humains. Il intimide la population la contraignant aux déplacements massifs, créant ainsi une crise humanitaire. Il recrute de force des enfants, déstabilise les pouvoirs publics et détruit les structures fondamentales mises en place .
Dans son rapport publié le 11 septembre 2012, Human Rights Watch (HRW) détaille des crimes de guerre et des sévices d’une terrible brutalité commis par ce groupe terroriste. Le rapport atteste que depuis juin, M23 avait tué de sang froid au moins 15 civils et par balles une jeune femme de 25 ans enceinte de trois mois, parce qu’elle résistait au viol. Deux autres femmes sont mortes des blessures de viol. Au moins 46 femmes et une fille de 8 ans ont été violées. Le groupe avait attaqué des civils au village Chengerero, brulé vive au carburant une femme après l’avoir voilée. Des autorités locales, des chefs coutumiers, des journalistes, des défenseurs des droits humains et d’autres personnes qui se sont élevés contre les violations des droits humains commis par le M23 ont été pris pour cible. Au moins 600 jeunes ont été recrutés de force. Plus de 220.000 personnes ont fui ces atrocités et vivent sans abris. Toutes ces atrocités ne sont pas restées sans réaction de l’opinion publique. 33 recrues qui essayaient de fuir ont été sommairement exécutées.
Les souffrances de la population congolaise habitant la Province-Orientale, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Nord du Katanga n’ont jamais été allégées. Elles sont en générale l’œuvre des mêmes acteurs qui agissent dans la région depuis 1996. Ils opéraient d’abord sous couvert de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), ensuite sous le RCD qui s’était transforme en CNDP, avant de devenir M23.
4. Réactions
Au regard de la perte de contrôle sur le territoire de Rutshuru par les FARDC et des violations des droits humains toujours croissantes ; des medias congolais, des organisations de la société civile, la diaspora ainsi que des églises congolaises ont fait appel aux hommes épris de paix et de bonne foi, aux institutions régionales et internationales pour intervenir en faveur de la population civile.
L’église Catholique avait organisé une marche de protestation dans toutes les provinces de la RDC et avec les autres chefs religieux, ils ont réuni plus d’un million de signatures qu’ils ont remis au Secrétaire Général des Nations Unies , afin de conjurer la balkanisation de la RDC.
Il est unanime aujourd’hui que le pays est amputé du territoire de Rutshuru par le M23. L’agression extérieure est constatée par le Président de la République et toute la communauté nationale. Les partis politiques, les organisations de la société civile ainsi que les institutions publiques (par la voie du gouvernement) l’on fait savoir à la communauté internationale.
Sur cette base, un groupe de partis politiques de l’opposition mettent à charge du président Joseph Kabila des faits constitutifs de haute trahison susceptibles de motiver le déclenchement de la procédure de sa mise en accusation . Ils envisagent de saisir le parlement pour déclencher le mécanisme prévu par la Constitution en cas de « haute trahison », puisqu’ils considèrent que «la complicité avec les agresseurs est totalement établie» en sa charge, quoi qu’il jouisse encore de la présomption d’innocence que seule la Cour constitutionnelle, sollicitée à cet effet, pourrait soit infirmée soit confirmée.
Les arguments avancés sont :
(i) La guerre contre la RDC dont on déplore des graves violations des droits humains et des crimes de guerre, a comme élément déclencheur un accord secret signé, le 23 mars 2009, entre le gouvernement de la République et le CNDP.
(ii) L’accord ainsi conclu l’a été en violation des normes internationales, des dispositions pertinentes de la Constitution et des lois congolaises . Et que le Président en étant au courant n’a pris aucune disposition pour empêcher ou limiter ses méfaits sur la population, ni en communiquer le contenu au peuple.
(iii) Cet accord qui brade les intérêts du pays, est aussi à la base de l’entrée des militaires rwandais sur le territoire congolais pour y faire la guerre contre des rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) .
(iv) La collaboration illégale avec l’armée rwandaise et le financement des opérations militaires contre des groupes rebelles rwandais sur le territoire congolais a causé beaucoup de massacres et autres graves violations des droits humains contre la population civile congolaise.
(v) Le gouvernement n’a reconnu la présence de ces forces rwandaises et leurs actes d’agression qu’en août 2012, après la dénonciation par des ONG, le groupe d’experts des Nations Unies et l’aveu du Rwanda.
(vi) Cette collaboration, d’après les accusations du gouvernement contre le Rwanda, a fini par asseoir un mouvement rebelle à Rutshuru où il terrorise, commet des crimes de guerre et autres graves violations des droits humains.
(vii) Face au Rwanda et au M23, le Président Joseph Kabila sollicite des forces étrangères pour venir aider la RDC, sans se référer au parlement, ni proclamer l’état d’urgence.
Les faits ci-haut soulèvent entre autres des questions de manque d’actions et d’absence de responsabilité dans la gestion de l’armée. Ils relèvent que le gouvernement de la RDC dirigé par le président Joseph Kabila ne sait plus organiser les troupes pour protéger la population congolaise contre des exactions du M23 et le Rwanda, ainsi que des entrées intempestives des rebelles rwandais sur le territoire congolais.
Conformément au pouvoir que lui reconnait l’article 83 de la constitution, « le Président de la République est le commandant suprême des Forces armées. Il préside le Conseil supérieur de la défense» et devrait prendre des mesures nécessaires, sur un ton clair, face à l’amputation du territoire de Rutshuru par le M23, les crimes qui s’y commettent contre la population civile et l’agression du Rwanda.
5. Position du gouvernement face au M23 et l’agression rwandaise.
Le président Joseph Kabila accuse le Rwanda d’actes d’agression et indirectement, par le M23 interposé, de la déstabilisation de l’Etat. Le porte-parole du gouvernement allègue que l’armée rwandaise avait profité du retrait de « ses officiers de renseignement » pour « exfiltrer quelques-uns de ses éléments entrés en RDC pour attaquer les FARDC aux côtés du groupe pro-rwandais M23 ”.
Face à la gravité du problème, le Président Joseph Kabila a sollicité, en juillet 2012, une force « neutre » à l’Union Africaine que la Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL) présidée par l’Ouganda s’engage à mettre sur pied.
Il a demandé, en août 2012, au Conseil de Sécurité des Nations Unies d’étendre le mandat des forces de maintien de la paix pour agir directement contre le M23. Il est à rappeler que la MONUSCO se dit venir en appui au gouvernement pour la protection de la population civile et ne peut se battre pour défendre l’intégrité territoriale qui relève du gouvernement.
Il a déclenché l’opération de recrutement des jeunes, amorcée au mois d’août 2012 qui ne mobilise pas de citoyens congolais qui estiment que « les militaires ne sont pas bien traités » .
Des officiels congolais au sommet du gouvernement font souvent état de cette mauvaise gestion de l’armée. D’aucuns affirment que les militaires congolais au front sont mal entretenus et ne se battent presque plus. « L’armée congolaise a été souvent confrontée aux problèmes de manque de ration alimentaire et de détournements. Six militaires sont morts de faim en 2006 à Kamina. Adolphe Muzito, ancien Premier ministre, avait dénoncé en 2008 les détournements des fonds et des rations destinés aux militaires engagés au front dans la province du Nord-Kivu. Ses dénonciations avaient été confirmées quelque temps après. La mission des Nations unies en RDC a dépensé entre janvier et octobre 2009 près de 4 millions de dollars américains pour la ration alimentaire des militaires congolais engagés dans la guerre dans l’Est du pays. En 2008, la société civile de Mahagi (Province Orientale) avait dénoncé la prise en charge obligatoire de la ration des militaires de la force navale par la population locale. La même situation a été observée à Nyabiondo au Nord-Kivu en 2006 » .
Le ministre rwandais de la Défense qui dit bien connaitre les FARDC s’en moque en alléguant qu’ils «ne peuvent même pas tuer un rat» . Et le rapport du réseau des ONG sur la reforme du secteur de sécurité, cosigné par 13 organisations congolaises et internationales, intitulé : «RDC : Prendre position sur la réforme du secteur de la sécurité» conclut que le gouvernement ne veut pas d’une armée professionnelle et efficace.
6. Réaction du Rwanda face à l’accusation d’agression.
Le Rwanda nie toute allégation d’agression. Son ministre de la Défense, M. James Kabarebe avait révélé à cet effet, le 29 août 2012, que plus de 350 troupes rwandaises étaient en RDC, depuis 2009, avec le consentement du gouvernement congolais.
Rnanews.com souligne que ces forces ont été financées par le gouvernement congolais et portaient l’uniforme des FARDC pendant ces trois années de séjour dans le Nord-Kivu.
L’ambassade du Rwanda en RDC distribue aux journalistes congolais, par internet, des images (Youtube) qui montrent des officiels congolais dont le colonel Yav embrassant des officiers rwandais partant de la RDC, en uniforme des FARDC.
7. Des obligations du Président de la République.
A travers un suffrage universel, le Président de la République reçoit un mandat public du peuple d’une durée de cinq ans, une seule fois renouvelable. Il lui est fait l’obligation de rendre compte de l’accomplissement de ce mandat soit en s’adressant à la nation directement soit par l’entremise des deux chambres réunies, conformément à l’article 77 qui stipule que «le Président de la République adresse des messages à la Nation ; Il communique avec les Chambres du Parlement par des messages qu’il lit ou fait lire et qui ne donnent lieu à aucun débat ; Il prononce, une fois l’an, devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, un discours sur l’état de la Nation ».
La fonction du président l’oblige à jurer, conformément à l’article 74, «devant Dieu et la nation : […] - d’observer et de défendre la Constitution et les lois de la République ; - de maintenir son indépendance et l’intégrité de son territoire ; - de sauvegarder l’unité nationale ; […] ».
L’article 85 enjoint impérativement au Président de la République, lorsque des circonstances graves menacent, d’une manière immédiate, l’indépendance ou l’intégrité du territoire national ou qu’elles provoquent l’interruption du fonctionnement régulier des institutions, « de proclamer l’état d’urgence ou l’état de siège, après concertation avec le Premier ministre et les Présidents des deux Chambres, conformément aux articles 144 et 145 de la présente Constitution ». Il en informe la nation par un message. […]
8. Qu’en est-il de la Haute Trahison du Chef de l’Etat ?
Le dictionnaire wikipedia définit la trahison comme « le fait d’abandonner, de livrer à ses ennemis ou de tromper la confiance d’un groupe, d’une personne et/ou de principes (moraux, ou autres) ». Il y a différents degrés dans la trahison, le point commun est de briser une loyauté . L’acte ou l’action méritant la qualification de haute trahison est un crime qui consiste en une extrême déloyauté à l’égard de son pays ou de ses institutions.
Dans cette approche profane, la trahison contre le peuple congolais ou sa constitution sera comprise comme l’un quelconque des actes suivants: (i) Le fait d’abandonner à ses ennemis… ; (ii) le fait de livrer à ses ennemis …; (iii) le fait de tromper la confiance du peuple congolais… ; (iv) le fait de briser la loyauté du peuple congolais.
Une discussion de juristes conclut qu’il n’y a pas de définition juridique de Haute trahison. Seulement, parfois, une énumération non limitative des cas d’ouverture quand ce chef d’inculpation est explicitement prévu. Son champ semble couvrir au moins les deux domaines suivants : l’attentat à la sûreté de l’État et l’intelligence avec l’ennemi.
L’article 165 de la Constitution définit la Haute Trahison comme suit : « Sans préjudice des autres dispositions de la présente Constitution, il y a haute trahison lorsque le Président de la République a violé intentionnellement la Constitution ou lorsque lui ou le Premier ministre sont reconnus auteurs, co-auteurs ou complices de violations graves et caractérisées des Droits de l’Homme, de cession d’une partie du territoire national […] ».
Le Code pénal ordinaire congolais donne certains éléments constitutifs de la trahison dans les articles qui vont de 182 à 186, citant notamment le fait
«d’entretenir l’intelligence avec une puissance étrangère, livrer les ouvrages de la défense, provoquer la désertion, la démoralisation des militaires».
Le Colonel Laurent Mutata Luaba analyse la trahison en se fondant sur l’article 128 du Code pénal militaire du 18 novembre 2002. A la page 636 et 637 de son livre, il fait référence à l’atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation notamment l’indépendance, l’intégrité territoriale, les moyens de sa défense et la sauvegarde de la population. Il considère les éléments suivants dans la définition : « le fait de livrer à une puissance étrangère […] soit des troupes appartenant aux FARDC, soit tout ou partie du territoire nationale, […] entretenir des intelligences avec une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou avec leurs agents, en vue de susciter des hostilités ou des actes d’agression contre la République, […] livrer ou rendre accessibles à une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou de leurs agents des renseignements, procédés, objets, documents, données informatisées ou fichiers dont l’exploitation, la divulgation ou la réunion est de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation » .
L’article 163 de la Constitution congolaise institue la Cour Constitutionnelle (dont la Cour Suprême de Justice fait encore office) comme « la juridiction pénale du Chef de l’Etat et du Premier ministre dans les cas et conditions prévus par la Constitution. » C’est elle finalement qui apprécie la mise en accusation du Président pour Haute Trahison, en vertu de l’article 164 qui dit que la « la Cour constitutionnelle est le juge pénal du Président de la République et du Premier ministre pour des infractions politiques de haute trahison, […] ».
Si les partis politiques et autres associations peuvent trouver un quelconque acte de haute trahison dans le chef du président Kabila, « la décision de poursuites ainsi que la mise en accusation du Président de la République sont votées à la majorité des deux tiers des membres du Parlement composant le Congrès suivant la procédure prévue par le Règlement intérieur », conformément a l’article 166 de la constitution.
Les exemples de haute trahison les plus simples sont : participer à une guerre contre son propre pays, la collusion avec une puissance étrangère, le complot visant par exemple la tentative de coup d’État ou l’assassinat du chef d’État, la sédition et l’insurrection.
Il y a deux exemples de mise en accusation des chefs d’Etats africains. (i) Le Président nigérian Goodluck Jonathan, qui a survécu à l’accusation de juillet 2012 pour mauvaise performance dans l’exécution budgétaire en milieu de l’exercice 2012. (ii) Le Président sud africain, M. Thabo Mbeki, mise en accusation, en septembre 2008, pour son interférence dans les affaires judiciaires qui opposaient le ministère public contre le vice-président d’alors, M. Jacob Zuma. Le Juge de la Cour Suprême de Justice d’Afrique du Sud avait mis en cause le président Mbeki que son parti avait par la suite démis de ses fonctions de Président du parti politique, le Congres National Africain (ANC) et de celles du Président de la République Sud-africaine.
Aux Etats-Unis, la Constitution stipule a son article deuxième, section 4 que "Le président, Le vice-président et tous les hauts fonctionnaires civils des Etats Unis seront demis de leurs fonctions par la procédure de mise en accusation (Impeachment) et condamnation pour trahison, corruption ou autres crimes graves ». Sur cette base, deux présidents étaient mis en accusation: Le Président Richard Nixon, pour le scandale de Watergate et président Bill Clinton, pour le scandale d’une union extraconjugale, considérée comme une immoralité.
9. Conclusion
La déception des partis politiques et des organisations de la société civile de défense des droits humains est perceptible à travers la presse nationale et internationale. Lorsqu’on «google» la phrase «Le Président Joseph Kabila accusé de haute trahison», on reçoit des milliers de résultats commentés en diverses langues, sur tous les cinq continents. Ce qui montre qu’on attend beaucoup du parlement.
Il est à noter cependant qu’en recourant au droit positif congolais et plus précisément à la Constitution, au Code pénal ordinaire et au Code pénal militaire, l’appel à la « légalité » pourra connaitre des difficultés liées (i) au fait que les politiciens ne font pas confiance à la Cour suprême de justice (CSJ) pour des grandes questions comme celle-ci , et (ii) à la configuration du Parlement qui est telle qu’il sera difficile de réunir le quorum de 2/3 qu’exige la Constitution pour mettre le Président de la République en accusation.
Pour ce faire, la Majorité au pouvoir à besoin de courage politique exceptionnel pour débattre de la question en fonction de la continuité des institutions politiques et militaires, afin de répondre aux besoins fondamentaux de la population. La Majorité doit prendre des précautions pour que le remplacement éventuel du président Joseph Kabila se fasse comme ce fut le cas avec le président Thabo Mbeki et ne puisse empirer la situation de la population et du territoire national.
De leur coté, les organisations politiques, celles de promotion des droits humains et de la démocratie sont encouragées à poursuivre cette procédure comme seule voie recommandable, et ne pas envisager l’usage de la force des armes qui causerait davantage de dégâts humains et matériels. La nation congolaise doit finalement tirer des leçons du passé douloureux qui avait abouti à la sagesse d’instaurer des principes démocratiques.
La solution à cette situation ne concerne pas seulement les partis politiques. Elle doit réveiller le sens de responsabilité citoyenne individuelle de chacun des congolais qui souffrent de ce mode de vie qui n’a rien d’humain. Une vie dans laquelle des millions de membres de la communauté sont réduits aux statistiques de survivants des massacres et viols pendant des années ; des déplacés fuyant dans la brousse, dans un état de peur constante du groupe terroriste du M23, sans abris et exposés à toute forme d’intempérie.
Quelle que soit l’issue de la procédure, la démarche démontre au moins deux choses : (i) que du point de vue de la morale et de la compréhension générale de la « trahison » , le seuil minimal de confiance entre le président Joseph Kabila et le peuple congolais est sérieusement entamée ; et (ii) que politiquement, la RDC a besoin d’une solution à cette situation qui ne permette pas au chef de l’Etat de procéder à une quelconque reforme de l’armée, la police et autres services de sécurité nationale. Reformes pourtant nécessaires à la protection de la population et l’intégrité territoriale.
La procédure de mise en accusation du président Kabila devant les institutions politiques et judiciaires prévues par la Constitution est l’expression démocratique que des partis politiques et organisations de la société civile appellent de leur vœu.
Tshiswaka Masoka Hubert, Kinshasa, le 13 septembre 2012.
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