Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.apareco-rdc.com/91-flash/399 ... cohen.html
L'UDPS répond à l'ambassadeur COHEN...
Il est pénible d’entendre l’Ambassadeur Herman Cohen tirer une conclusion contradictoire avec les prémices de la réalité. Après avoir reconnu qu’il y a eu fraude et même des fraudes ridicules, il tire la conclusion selon laquelle elles n’ont eu aucune incidence sur le classement final. Cela est une indication que ce qui s’est passé en RDC n’est pas le fait du peuple congolais, mais c’est l’application d’une volonté venue de l’extérieur. Quoi d’étonnant que le peuple congolais puisse dire que la communauté internationale lui a volé sa victoire et les élections n’étaient qu’une piètre couverture, donc un piège tissé de fil blanc et destiné à pousser M. Tshisekedi à légitimer une mascarade qui, en réalité, s’est retournée contre ses commanditaires et contre les hommes au pouvoir à Kinshasa.Qu’est-ce qu’on fait d’un fraudeur? On le sanctionne par la déchéance et on le traduit devant la justice.
Aux Etats-Unis, quand on découvre qu’un athlète avait frauduleusement gagné un titre, on le dépouille de son titre et on le met devant la justice. Cela est arrivé avec l’athlète Marion Jones qui, non seulement a été dépouillée de ses titres, mais a dû purger une peine de prison. L’ancien gourverneur de l’Illinois, Rod Blagojevich, vient de se voir condamné à 14 ans de prison.
La loi électorale prévoit tout cela en RDC. Mais la volonté de la communauté internationale fait de nos lois des chiffons. Nous savons pourquoi. La colonisation du Congo continue et les maîtres du monde utilisent la corruption pour dominer des peuples.
En outre, l’Ambassadeur Cohen affirme qu’en Afrique, un Chef d’Etat qui organise les élections, ne le fait pas pour les perdre. Donc, l’Afrique est une exception en matière d’élections pendant qu’en Occident, un président en exercice n’est jamais assuré d’être réélu. Aux Etats-Unis on connaît des présidents qui n’ont fait qu’un terme. C’était le cas des Présidents Ford, Carter et Bush père.
Quand c’est l’Afrique, la règle change.
Cela rappelle une émission que l’Ambassadeur Cohen avait animée sur code 243 au cours de laquelle il avait affirmé que Kabila gagnerait les élections. Ce n’est pas étonnant que cela se soit réalisé, même avec une montagne de fraudes.
Laissez-nous terminer sur une note du lointain passé. Dans les années quatre-vingt-dix, M. Cohen au service du dictateur Mobutu avait défiguré la réalité en accusant M. Tshisekedi d’entretenir une milice. Il était la caisse de résonnance de son client Mobutu. Il n’est donc pas étonnant qu’il y ait des dessous de cartes très lourds dans ce qui se passe au Congo.
C’est une bonne chose de le savoir et M. Cohen qui n’a pas de restrictions administratives dit à haute voix ce qui se dit dans les coulisses du pouvoir.
Mais, cette fois, nous ne laisserons pas passer l’imposture.
L'UDPS répond à l'ambassadeur COHEN...
Il est pénible d’entendre l’Ambassadeur Herman Cohen tirer une conclusion contradictoire avec les prémices de la réalité. Après avoir reconnu qu’il y a eu fraude et même des fraudes ridicules, il tire la conclusion selon laquelle elles n’ont eu aucune incidence sur le classement final. Cela est une indication que ce qui s’est passé en RDC n’est pas le fait du peuple congolais, mais c’est l’application d’une volonté venue de l’extérieur. Quoi d’étonnant que le peuple congolais puisse dire que la communauté internationale lui a volé sa victoire et les élections n’étaient qu’une piètre couverture, donc un piège tissé de fil blanc et destiné à pousser M. Tshisekedi à légitimer une mascarade qui, en réalité, s’est retournée contre ses commanditaires et contre les hommes au pouvoir à Kinshasa.Qu’est-ce qu’on fait d’un fraudeur? On le sanctionne par la déchéance et on le traduit devant la justice.
Aux Etats-Unis, quand on découvre qu’un athlète avait frauduleusement gagné un titre, on le dépouille de son titre et on le met devant la justice. Cela est arrivé avec l’athlète Marion Jones qui, non seulement a été dépouillée de ses titres, mais a dû purger une peine de prison. L’ancien gourverneur de l’Illinois, Rod Blagojevich, vient de se voir condamné à 14 ans de prison.
La loi électorale prévoit tout cela en RDC. Mais la volonté de la communauté internationale fait de nos lois des chiffons. Nous savons pourquoi. La colonisation du Congo continue et les maîtres du monde utilisent la corruption pour dominer des peuples.
En outre, l’Ambassadeur Cohen affirme qu’en Afrique, un Chef d’Etat qui organise les élections, ne le fait pas pour les perdre. Donc, l’Afrique est une exception en matière d’élections pendant qu’en Occident, un président en exercice n’est jamais assuré d’être réélu. Aux Etats-Unis on connaît des présidents qui n’ont fait qu’un terme. C’était le cas des Présidents Ford, Carter et Bush père.
Quand c’est l’Afrique, la règle change.
Cela rappelle une émission que l’Ambassadeur Cohen avait animée sur code 243 au cours de laquelle il avait affirmé que Kabila gagnerait les élections. Ce n’est pas étonnant que cela se soit réalisé, même avec une montagne de fraudes.
Laissez-nous terminer sur une note du lointain passé. Dans les années quatre-vingt-dix, M. Cohen au service du dictateur Mobutu avait défiguré la réalité en accusant M. Tshisekedi d’entretenir une milice. Il était la caisse de résonnance de son client Mobutu. Il n’est donc pas étonnant qu’il y ait des dessous de cartes très lourds dans ce qui se passe au Congo.
C’est une bonne chose de le savoir et M. Cohen qui n’a pas de restrictions administratives dit à haute voix ce qui se dit dans les coulisses du pouvoir.
Mais, cette fois, nous ne laisserons pas passer l’imposture.
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KUM @ Sylvain 09/01/2012 13:19:06
Pas un seul Congolais serieux ne considere cette mascarade comme etant une election. C’est du theatre pure et simple. A present, l’heure est aux actions visant la prise en charge des Congolais par eux-memes, ainsi toutes ces rhetoriques venant d’un Obama, d’un Sarkozy, ou d’un Herman Cohen (perimé) n’ont plus aucune importance pour nous Congolais
Pas un seul Congolais serieux ne considere cette mascarade comme etant une election. C’est du theatre pure et simple. A present, l’heure est aux actions visant la prise en charge des Congolais par eux-memes, ainsi toutes ces rhetoriques venant d’un Obama, d’un Sarkozy, ou d’un Herman Cohen (perimé) n’ont plus aucune importance pour nous Congolais
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Sylvain 09/01/2012 13:07:05
L’imposture continue
Jaynet Kabila élue députée à Kalemie?
Mais quid de se son nom jumelle?Son frère Kabange et elle..Jaynet La preuve est là.Imposture
L’imposture continue
Jaynet Kabila élue députée à Kalemie?
Mais quid de se son nom jumelle?Son frère Kabange et elle..Jaynet La preuve est là.Imposture
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.la-croix.com/Actualite/S-inf ... -09-755737
En République démocratique du Congo, la censure s’abat sur les médias
Les entraves à la liberté de presse se sont accentuées depuis les élections contestées du 28 novembre, à l’issue desquelles le président sortant, Joseph Kabila, a été déclaré vainqueur.
Avec la coupure pendant plus d’une semaine de RFI, qui a finalement pu émettre à nouveau lundi 9 janvier, le débat a pris un tournant international.
Avec cet article
Pourquoi les coûts des quotidiens nationaux augmentent
Rue89 va devenir une filiale du « Nouvel Observateur »
Ladislas de Hoyos, ancien présentateur du journal de TF1, est décédé
L’Union européenne s’inquiète d’« irrégularités » relevées lors des élections au RD-Congo
« L’étau se resserre chaque jour un peu plus autour des médias. » L’ONG congolaise Journaliste en danger, partenaire de Reporters sans frontières, vient de publier son rapport 2011. Et, fort inquiète, elle lance un « appel urgent » au pouvoir de la République démocratique du Congo pour « stopper l’escalade de la répression qui s’abat sur la presse depuis la crise postélectorale ».
La crise a éclaté dans ce vaste pays d’Afrique centrale après les élections présidentielle et législatives de novembre 2011. Le chef de l’État sortant, Joseph Kabila, a été proclamé vainqueur du scrutin à un tour avec 48,95 % des voix.
Mais plusieurs États, les observateurs nationaux et étrangers et le gagnant lui-même ont évoqué des irrégularités plus ou moins importantes. Aussi, l’opposant Étienne Tshisekedi, deuxième avec officiellement 32,33 %, s’est autoproclamé « président élu ».
RAPPORT ACCABLANT
Déterminé, l’homme de 79 ans avait annoncé qu’il prêterait « serment » le 23 décembre au stade des Martyrs, le plus grand de la capitale Kinshasa. Son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a diffusé un tract confirmant l’« investiture » – information reprise notamment par Radio France Internationale (RFI), qui avait déjà été totalement interrompue de juillet 2009 à octobre 2010 pour avoir « démoralisé » l’armée.
La nouvelle sanction n’a pas tardé. Les autorités ont coupé par intermittence le signal de la radio. Motif : RFI a diffusé les « itinéraires » d’une « action totalement illégale » et « de nature à perturber l’ordre public ». Pour Journaliste en danger (JED), cet incident est symptomatique. Son rapport publié fin décembre évoque « au moins 160 cas d’atteintes diverses à la liberté de la presse, dont près de la moitié enregistrée pendant la période électorale » allant d’octobre à décembre.
Le bilan mentionne également un journaliste tué en juin à Kirumba, dans l’est du pays, 42 incarcérations ou interpellations, 57 menaces ou agressions, 43 cas de censure et d’entrave à la circulation de l’information et 17 cas de pressions. L’ONG dénonce plus précisément « des attaques armées contre des maisons de presse » et « l’interdiction des émissions et la fermeture des médias proches de l’opposition ».
MOBILISATION INTERNATIONALE
Malgré ces alertes, des médias sont toujours « tracassés » et les autorités ont pris une nouvelle « mesure conservatoire » contre RFI, lui reprochant de faire du « sensationnalisme » en relayant des appels à la « haine » et à la « violence ». La mesure devait durer du 1er au 3 janvier et le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, jugé proche du pouvoir par plusieurs ONG, a été saisi pour rendre une décision « définitive ».
En fin de semaine dernière, le média était toujours coupé sans raison rendue publique et, selon JED, une radio communautaire du Katanga (sud-est) a été fermée jeudi 5 janvier pour quarante-cinq jours après diffusion de « programmes de RFI ».
Encore le même jour, l’affaire a pris un tournant international. La France a réaffirmé son « attachement (…) à la liberté de la presse et de l’information » et les États-Unis ont exhorté l’ex-colonie belge à rétablir « immédiatement » le signal de RFI.
Même appel chez l’ONG congolaise Voix des sans-voix, qui a en outre reproché à Kinshasa de chercher à « véhiculer la pensée unique et les thèses qui encensent les dirigeants du pays », avant de rappeler les « énormes préjudices » causés à la population, RFI étant « l’une des chaînes internationales suivies (…) surtout dans les villages où aucune chaîne de télévision ou de radio congolaise n’est captée ».
Lundi 9 janvier au matin, RFI est redevenue accessible aux Congolais. « Moi, j’écoutais à partir du signal de Brazzaville », confie Frédéric, un Kinois d’une quarantaine d’années. Mais quelques jours auparavant, c’était encore impossible : la fréquence de la capitale de l’autre Congo, sur la rive opposée du fleuve, était également brouillée.
HABIBOU BANGRE, à Kinshasa
En République démocratique du Congo, la censure s’abat sur les médias
Les entraves à la liberté de presse se sont accentuées depuis les élections contestées du 28 novembre, à l’issue desquelles le président sortant, Joseph Kabila, a été déclaré vainqueur.
Avec la coupure pendant plus d’une semaine de RFI, qui a finalement pu émettre à nouveau lundi 9 janvier, le débat a pris un tournant international.
Avec cet article
Pourquoi les coûts des quotidiens nationaux augmentent
Rue89 va devenir une filiale du « Nouvel Observateur »
Ladislas de Hoyos, ancien présentateur du journal de TF1, est décédé
L’Union européenne s’inquiète d’« irrégularités » relevées lors des élections au RD-Congo
« L’étau se resserre chaque jour un peu plus autour des médias. » L’ONG congolaise Journaliste en danger, partenaire de Reporters sans frontières, vient de publier son rapport 2011. Et, fort inquiète, elle lance un « appel urgent » au pouvoir de la République démocratique du Congo pour « stopper l’escalade de la répression qui s’abat sur la presse depuis la crise postélectorale ».
La crise a éclaté dans ce vaste pays d’Afrique centrale après les élections présidentielle et législatives de novembre 2011. Le chef de l’État sortant, Joseph Kabila, a été proclamé vainqueur du scrutin à un tour avec 48,95 % des voix.
Mais plusieurs États, les observateurs nationaux et étrangers et le gagnant lui-même ont évoqué des irrégularités plus ou moins importantes. Aussi, l’opposant Étienne Tshisekedi, deuxième avec officiellement 32,33 %, s’est autoproclamé « président élu ».
RAPPORT ACCABLANT
Déterminé, l’homme de 79 ans avait annoncé qu’il prêterait « serment » le 23 décembre au stade des Martyrs, le plus grand de la capitale Kinshasa. Son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a diffusé un tract confirmant l’« investiture » – information reprise notamment par Radio France Internationale (RFI), qui avait déjà été totalement interrompue de juillet 2009 à octobre 2010 pour avoir « démoralisé » l’armée.
La nouvelle sanction n’a pas tardé. Les autorités ont coupé par intermittence le signal de la radio. Motif : RFI a diffusé les « itinéraires » d’une « action totalement illégale » et « de nature à perturber l’ordre public ». Pour Journaliste en danger (JED), cet incident est symptomatique. Son rapport publié fin décembre évoque « au moins 160 cas d’atteintes diverses à la liberté de la presse, dont près de la moitié enregistrée pendant la période électorale » allant d’octobre à décembre.
Le bilan mentionne également un journaliste tué en juin à Kirumba, dans l’est du pays, 42 incarcérations ou interpellations, 57 menaces ou agressions, 43 cas de censure et d’entrave à la circulation de l’information et 17 cas de pressions. L’ONG dénonce plus précisément « des attaques armées contre des maisons de presse » et « l’interdiction des émissions et la fermeture des médias proches de l’opposition ».
MOBILISATION INTERNATIONALE
Malgré ces alertes, des médias sont toujours « tracassés » et les autorités ont pris une nouvelle « mesure conservatoire » contre RFI, lui reprochant de faire du « sensationnalisme » en relayant des appels à la « haine » et à la « violence ». La mesure devait durer du 1er au 3 janvier et le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, jugé proche du pouvoir par plusieurs ONG, a été saisi pour rendre une décision « définitive ».
En fin de semaine dernière, le média était toujours coupé sans raison rendue publique et, selon JED, une radio communautaire du Katanga (sud-est) a été fermée jeudi 5 janvier pour quarante-cinq jours après diffusion de « programmes de RFI ».
Encore le même jour, l’affaire a pris un tournant international. La France a réaffirmé son « attachement (…) à la liberté de la presse et de l’information » et les États-Unis ont exhorté l’ex-colonie belge à rétablir « immédiatement » le signal de RFI.
Même appel chez l’ONG congolaise Voix des sans-voix, qui a en outre reproché à Kinshasa de chercher à « véhiculer la pensée unique et les thèses qui encensent les dirigeants du pays », avant de rappeler les « énormes préjudices » causés à la population, RFI étant « l’une des chaînes internationales suivies (…) surtout dans les villages où aucune chaîne de télévision ou de radio congolaise n’est captée ».
Lundi 9 janvier au matin, RFI est redevenue accessible aux Congolais. « Moi, j’écoutais à partir du signal de Brazzaville », confie Frédéric, un Kinois d’une quarantaine d’années. Mais quelques jours auparavant, c’était encore impossible : la fréquence de la capitale de l’autre Congo, sur la rive opposée du fleuve, était également brouillée.
HABIBOU BANGRE, à Kinshasa
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
JamesBond 007 January 8, 2012 at 6:13 pm
Canada
FLASH!!!! FLASH!!! FLASH!!!
Je suis présentement dans la ville de Toronto pour enquêter sur des renseignements que mes taupes m’ont fait parvenir.
Le nouveau patron de la VSV dénommé Rostin Manketa aurait rencontré en catimini son Excellence Mr. James Entwhistle pour discuter d’une opération appelée WHISTLEBLOWER (version française: LANCEUR D’ALERTE).
Tous les chefs d’antenne de pays occidentaux basés à Kinshasa sont tous unanimes que les généraux congolais de “souche” prépareraient un coup de force contre son Excellence Joseph Kabila Kabange, ce qui risquerait de replonger la RDcongo dans une autre crise de légitimité.
Affaires à suivre….
Canada
FLASH!!!! FLASH!!! FLASH!!!
Je suis présentement dans la ville de Toronto pour enquêter sur des renseignements que mes taupes m’ont fait parvenir.
Le nouveau patron de la VSV dénommé Rostin Manketa aurait rencontré en catimini son Excellence Mr. James Entwhistle pour discuter d’une opération appelée WHISTLEBLOWER (version française: LANCEUR D’ALERTE).
Tous les chefs d’antenne de pays occidentaux basés à Kinshasa sont tous unanimes que les généraux congolais de “souche” prépareraient un coup de force contre son Excellence Joseph Kabila Kabange, ce qui risquerait de replonger la RDcongo dans une autre crise de légitimité.
Affaires à suivre….
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Etat – Eglise : le choc frontal
Par Le Potentiel
Ce n’est pas encore l’épreuve de force entre l’Etat et l’Eglise catholique. Mais c’est comme si c’était déjà cela tant les relations sont tendues entre les deux parties. La pomme de discorde demeure sans conteste la recherche de la vérité autour des élections de novembre 2011. Les prochains jours s’annoncent déterminants entre les deux parties si jamais elles campaient sur leur position. Le choc frontal est inévitable.
Samedi 6 janvier, à la paroisse Saint Joseph de Matonge, archevêché de Kinshasa, l’Eglise catholique de Kinshasa a célébré une messe. Messe de la «Paix» en cet instant crucial de notre pays en plein processus électoral.
Célébration eucharistique dans la recherche de la justice, de la vérité au lendemain du vote du 28 novembre 2011 pour replacer la République démocratique du Congo sur le parcours du progrès. Livrant ses impressions sur le déroulement des élections 2011, l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya avait déclaré que «les résultats de ces élections ne reflétaient ni la vérité ni la justice».
Prise de position qui n’a pas du tout rencontré l’approbation de principaux animateurs des institutions nationales. Ils ont vu là un parti pris flagrant de la part de l’Eglise catholique qui aurait outrepassé ses fonctions ecclésiastiques et ses responsabilités. Elle ne serait plus cette «Eglise » au milieu du village. Il s’en est suivi une véritable diatribe, soutenue parfois par des propos irresponsables débités par des personnes non qualifiées.
La célébration eucharistique de ce samedi 6 janvier a donc été une opportunité de plus pour retenir qu’entre l’Etat et l’Eglise catholique du Congo, les relations ne sont plus au beau fixe. Que l’on vient de s’engager dans un affrontement ouvert si jamais aucune des parties ne se montrait flexible. Une épreuve de force sur fond de la recherche de la vérité tant les deux parties affirment haut et fort détenir la vérité.
C’est dans cet ordre d’idées que l’Eglise catholique a promis de rendre publique, demain mercredi 11 janvier, une autre déclaration des Evêques en conclave depuis lundi 9 janvier. Cette déclaration sera certainement suivie par une autre. En effet, «tous les mémorandums des chrétiens reçus par les Evêques de toutes les provinces de la RDC seront étudiés afin que les chrétiens puissent avoir une ligne de conduite cohérente à retenir pour défendre la Vérité et la Justice », a-t-on retenu au cours de cette messe de la paroisse Saint Joseph de Matonge.
Du côté de l’Etat, on n’entend pas se laisser faire. L’on s’en tient à la «légalité ». Les résultats des élections ayant été promulgués par la CENI et confirmés par la Cour suprême de justice, le président de la République élu ayant prêté serment, les lois du pays ont été respectées. Les faits étant accomplis, il y a lieu de les admettre.
EVOLUTION EN DENTS DE SCIE
Depuis les temps antiques, l’Eglise et l’Etat ont souvent incarné la pyramide du pouvoir. Quand les armées allaient en guerre, l’Eglise bénissait les expéditions guerrières. Mais le plus souvent aussi, l’Etat et l’Eglise se brouillaient quand les intérêts divergeaient.
En RDC, l’on n’est pas au premier bras de fer entre l’Eglise catholique et l’Etat. Une évolution en dents. Aux temps forts de la IIème République, le Maréchal Mobutu a eu maille à partir avec le Cardinal Malula. Si la pomme de discorde était apparemment la politique de recours à l’authenticité, l’Eglise catholique s’accrochait au «bien- être de la population, par une politique de vérité ». Le régime Mobutu croyait dur comme fer en sa politique, à sa vérité, jusqu’ à diriger par défi. Toutefois, les deux parties avaient fini par trouver un terrain d’entente de la façon que l’on sait.
Aux temps forts de la Conférence nationale souveraine, l’Eglise catholique s’était également mise en exergue. La date du 16 février 1992 est entrée dans l’histoire tant elle marque l’une des étapes importantes du processus de la démocratie avec la «Marche des chrétiens».
Après les élections de 2006, le défunt Cardinal Frédéric Etsou avait émis ses impressions négatives sur le déroulement de ces élections. Il avait insisté sur la vérité des urnes. Comme si l’histoire n’est qu’un perpétuel recommencement, le cardinal Monsengwo est aujourd’hui au front face au régime de Kinshasa.
SEMAINE DETERMINANTE
La semaine qui vient de commencer s’annonce riche en rebondissements : bras de fer, désaccord, choc frontal (c’est selon), entre l’Etat et l’Eglise. Les relations entre les deux parties ne sont pas du tout au beau fixe. Cet état des lieux intervient à un moment délicat de ce processus électoral.
Quant à la CENI, elle tient, jusqu’à preuve du contraire, rendre publics les résultats des législatives ce 13 janvier. Dans exactement trois jours. Si entre-temps, l’Eglise catholique rendait publique sa «vérité» après le conclave des Evêques, il est un fait indéniable que cette nouvelle bousculerait l’ordre des choses. Si dans la foulée, les Experts internationaux faisaient l’économie du rapport de leur mission, la moisson risquerait d’être abondante au plan politique. Et la «crise politique» irait en s’enracinant.
Dans un cas comme dans l’autre, il faudra s’attendre à un rebondissement de la situation politique tant en RDC que sur le plan international. L’avenir reste suspendu aux résultats des législatives 2011. Insécurité à l’Est de la RDC Beni : la Société civile accuse les ADF/Nalu de trois enlèvements
Le 26 décembre, un paysan de Mayi Moya a été enlevé dans son champ à 10 Km de son village par ces rebelles ougandais. Son corps a été retrouvé quelques jours plus tard. A la mi-décembre, un religieux de l’église catholique a été enlevé dans sa paroisse à Beni-ville, avant d’être relâché. Le week-end du samedi 7 au dimanche 8 janvier, c’est le gérant d’une ferme au Nord du Ruwenzori qui a été enlevé. Ses ravisseurs, qui réclamaient une rançon de 50 000 dollars américains au départ, l’ont finalement relâché moyennant le paiement de 10 000 dollars.
Pour la coordination de la Société civile du Nord-Kivu, ces enlèvements sont des représailles de ces rebelles qui sont acculés par des opérations des FARDC. Selon la même source, l’insécurité est aussi entretenue dans ce territoire par des bandes de criminels et des groupes armés locaux, notamment des Maï-Maï qui sillonnent la région, commettant des crimes pour des raisons pécuniaires ou par vengeance.
La Société civile du Nord-Kivu demande aux autorités militaires d’évaluer l’impact de différentes opérations militaires menées dans cette région et de renforcer la sécurité de la population.
Le porte-parole des opérations Ruwenzori, le colonel Célestin Ngeleka, reconnaît cette situation. Il indique que des démarches sont entreprises pour demander aux populations de ne pas collaborer avec les groupes armés.
En outre, au Sud-Kivu, quatre personnes ont été tuées et huit autres blessées, dimanche 8 janvier, dans deux attaques attribuées à des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) à Fizi et à Walungu.
Selon les autorités locales, un camion de marque Fuso, en provenance de Baraka vers Masisi avec vingt passagers à bord, est tombé dans une embuscade tendue au niveau de la localité de Lukinga, en pleine journée, par ces rebelles rwandais.
Des sources proches de la Société civile de Baraka indiquent que les assaillants ont mitraillé le véhicule tuant quatre personnes et blessant cinq autres. Trois blessés sont internés à l’hôpital de Fizi et deux autres ont été acheminés à Lulimba. Les rebelles rwandais auraient aussi ravi l’arme et la tenue militaire d’un major des FARDC qui faisait partie des passagers.
Dans la nuit de dimanche à lundi, les FDLR ont attaqué la localité de Lubimbe, sur l’axe Bukavu-Shabunda dans le territoire de Walungu. Des habitants de la localité font état de trois personnes gravement blessées.
Les assaillants ont brûlé trois maisons dans le village, avant d’être repoussés par une milice d’autodéfense populaire, les Raia Mutomboki. Ils se sont finalement enfuis vers Chirambo, en chefferie de Nindja. Les blessés ont été évacués à Nzibira pour recevoir des soins.
Les responsables de la Société civile de Walungu et de Fizi déplorent ce regain d’insécurité causé par les FDLR dans leurs territoires. Ils demandent aux autorités de sécuriser les populations civiles. Radiookapi.net
Par Le Potentiel
Ce n’est pas encore l’épreuve de force entre l’Etat et l’Eglise catholique. Mais c’est comme si c’était déjà cela tant les relations sont tendues entre les deux parties. La pomme de discorde demeure sans conteste la recherche de la vérité autour des élections de novembre 2011. Les prochains jours s’annoncent déterminants entre les deux parties si jamais elles campaient sur leur position. Le choc frontal est inévitable.
Samedi 6 janvier, à la paroisse Saint Joseph de Matonge, archevêché de Kinshasa, l’Eglise catholique de Kinshasa a célébré une messe. Messe de la «Paix» en cet instant crucial de notre pays en plein processus électoral.
Célébration eucharistique dans la recherche de la justice, de la vérité au lendemain du vote du 28 novembre 2011 pour replacer la République démocratique du Congo sur le parcours du progrès. Livrant ses impressions sur le déroulement des élections 2011, l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya avait déclaré que «les résultats de ces élections ne reflétaient ni la vérité ni la justice».
Prise de position qui n’a pas du tout rencontré l’approbation de principaux animateurs des institutions nationales. Ils ont vu là un parti pris flagrant de la part de l’Eglise catholique qui aurait outrepassé ses fonctions ecclésiastiques et ses responsabilités. Elle ne serait plus cette «Eglise » au milieu du village. Il s’en est suivi une véritable diatribe, soutenue parfois par des propos irresponsables débités par des personnes non qualifiées.
La célébration eucharistique de ce samedi 6 janvier a donc été une opportunité de plus pour retenir qu’entre l’Etat et l’Eglise catholique du Congo, les relations ne sont plus au beau fixe. Que l’on vient de s’engager dans un affrontement ouvert si jamais aucune des parties ne se montrait flexible. Une épreuve de force sur fond de la recherche de la vérité tant les deux parties affirment haut et fort détenir la vérité.
C’est dans cet ordre d’idées que l’Eglise catholique a promis de rendre publique, demain mercredi 11 janvier, une autre déclaration des Evêques en conclave depuis lundi 9 janvier. Cette déclaration sera certainement suivie par une autre. En effet, «tous les mémorandums des chrétiens reçus par les Evêques de toutes les provinces de la RDC seront étudiés afin que les chrétiens puissent avoir une ligne de conduite cohérente à retenir pour défendre la Vérité et la Justice », a-t-on retenu au cours de cette messe de la paroisse Saint Joseph de Matonge.
Du côté de l’Etat, on n’entend pas se laisser faire. L’on s’en tient à la «légalité ». Les résultats des élections ayant été promulgués par la CENI et confirmés par la Cour suprême de justice, le président de la République élu ayant prêté serment, les lois du pays ont été respectées. Les faits étant accomplis, il y a lieu de les admettre.
EVOLUTION EN DENTS DE SCIE
Depuis les temps antiques, l’Eglise et l’Etat ont souvent incarné la pyramide du pouvoir. Quand les armées allaient en guerre, l’Eglise bénissait les expéditions guerrières. Mais le plus souvent aussi, l’Etat et l’Eglise se brouillaient quand les intérêts divergeaient.
En RDC, l’on n’est pas au premier bras de fer entre l’Eglise catholique et l’Etat. Une évolution en dents. Aux temps forts de la IIème République, le Maréchal Mobutu a eu maille à partir avec le Cardinal Malula. Si la pomme de discorde était apparemment la politique de recours à l’authenticité, l’Eglise catholique s’accrochait au «bien- être de la population, par une politique de vérité ». Le régime Mobutu croyait dur comme fer en sa politique, à sa vérité, jusqu’ à diriger par défi. Toutefois, les deux parties avaient fini par trouver un terrain d’entente de la façon que l’on sait.
Aux temps forts de la Conférence nationale souveraine, l’Eglise catholique s’était également mise en exergue. La date du 16 février 1992 est entrée dans l’histoire tant elle marque l’une des étapes importantes du processus de la démocratie avec la «Marche des chrétiens».
Après les élections de 2006, le défunt Cardinal Frédéric Etsou avait émis ses impressions négatives sur le déroulement de ces élections. Il avait insisté sur la vérité des urnes. Comme si l’histoire n’est qu’un perpétuel recommencement, le cardinal Monsengwo est aujourd’hui au front face au régime de Kinshasa.
SEMAINE DETERMINANTE
La semaine qui vient de commencer s’annonce riche en rebondissements : bras de fer, désaccord, choc frontal (c’est selon), entre l’Etat et l’Eglise. Les relations entre les deux parties ne sont pas du tout au beau fixe. Cet état des lieux intervient à un moment délicat de ce processus électoral.
Quant à la CENI, elle tient, jusqu’à preuve du contraire, rendre publics les résultats des législatives ce 13 janvier. Dans exactement trois jours. Si entre-temps, l’Eglise catholique rendait publique sa «vérité» après le conclave des Evêques, il est un fait indéniable que cette nouvelle bousculerait l’ordre des choses. Si dans la foulée, les Experts internationaux faisaient l’économie du rapport de leur mission, la moisson risquerait d’être abondante au plan politique. Et la «crise politique» irait en s’enracinant.
Dans un cas comme dans l’autre, il faudra s’attendre à un rebondissement de la situation politique tant en RDC que sur le plan international. L’avenir reste suspendu aux résultats des législatives 2011. Insécurité à l’Est de la RDC Beni : la Société civile accuse les ADF/Nalu de trois enlèvements
Le 26 décembre, un paysan de Mayi Moya a été enlevé dans son champ à 10 Km de son village par ces rebelles ougandais. Son corps a été retrouvé quelques jours plus tard. A la mi-décembre, un religieux de l’église catholique a été enlevé dans sa paroisse à Beni-ville, avant d’être relâché. Le week-end du samedi 7 au dimanche 8 janvier, c’est le gérant d’une ferme au Nord du Ruwenzori qui a été enlevé. Ses ravisseurs, qui réclamaient une rançon de 50 000 dollars américains au départ, l’ont finalement relâché moyennant le paiement de 10 000 dollars.
Pour la coordination de la Société civile du Nord-Kivu, ces enlèvements sont des représailles de ces rebelles qui sont acculés par des opérations des FARDC. Selon la même source, l’insécurité est aussi entretenue dans ce territoire par des bandes de criminels et des groupes armés locaux, notamment des Maï-Maï qui sillonnent la région, commettant des crimes pour des raisons pécuniaires ou par vengeance.
La Société civile du Nord-Kivu demande aux autorités militaires d’évaluer l’impact de différentes opérations militaires menées dans cette région et de renforcer la sécurité de la population.
Le porte-parole des opérations Ruwenzori, le colonel Célestin Ngeleka, reconnaît cette situation. Il indique que des démarches sont entreprises pour demander aux populations de ne pas collaborer avec les groupes armés.
En outre, au Sud-Kivu, quatre personnes ont été tuées et huit autres blessées, dimanche 8 janvier, dans deux attaques attribuées à des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) à Fizi et à Walungu.
Selon les autorités locales, un camion de marque Fuso, en provenance de Baraka vers Masisi avec vingt passagers à bord, est tombé dans une embuscade tendue au niveau de la localité de Lukinga, en pleine journée, par ces rebelles rwandais.
Des sources proches de la Société civile de Baraka indiquent que les assaillants ont mitraillé le véhicule tuant quatre personnes et blessant cinq autres. Trois blessés sont internés à l’hôpital de Fizi et deux autres ont été acheminés à Lulimba. Les rebelles rwandais auraient aussi ravi l’arme et la tenue militaire d’un major des FARDC qui faisait partie des passagers.
Dans la nuit de dimanche à lundi, les FDLR ont attaqué la localité de Lubimbe, sur l’axe Bukavu-Shabunda dans le territoire de Walungu. Des habitants de la localité font état de trois personnes gravement blessées.
Les assaillants ont brûlé trois maisons dans le village, avant d’être repoussés par une milice d’autodéfense populaire, les Raia Mutomboki. Ils se sont finalement enfuis vers Chirambo, en chefferie de Nindja. Les blessés ont été évacués à Nzibira pour recevoir des soins.
Les responsables de la Société civile de Walungu et de Fizi déplorent ce regain d’insécurité causé par les FDLR dans leurs territoires. Ils demandent aux autorités de sécuriser les populations civiles. Radiookapi.net
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
RDC : le dilemme des «amis du Congo»
Par Le Potentiel
En dépit d'irrégularités et de fraudes dénoncées par plusieurs observateurs internationaux, Joseph Kabila qui a complété 10 ans de mandat présidentiel dont 5 par intérim, a été proclamé « élu » par la Commission électorale à l’issue du scrutin de novembre 2011. S’estimant victime d’un hold up électoral, Étienne Tshisekedi, principal leader de l’opposition, s’est à son tour proclamé « président élu par le peuple ». A l’évidence : une crise postélectorale couve en RDC. Les «amis du Congo» (Belgique, France, États-Unis), dont les ambassadeurs ont assisté sous une armada d’engins de guerre (!) à la prestation de serment du président sortant, font visiblement face à un dilemme : trouver une solution conforme aux règles démocratiques fondamentales ou faire «la politique de l’autruche», en laissant ce pays plonger dans une phase d’inconstitutionnalité du pouvoir et d’instabilité politique avec tous les risques socioéconomiques imaginables.
Pourquoi les soupçons de fraudes et de « vol » sont-ils si évoqués par une grande partie de la population et de l’opposition ? Premièrement, dépossédé de ses droits fondamentaux pendant des décennies et reconnu pour sa servitude à « l’opium du peuple » sinon à l’équation Congolais = BMW (Beer, Money & Music, Women), le Congolais moyen s’est, depuis lors, affranchi. Il a suivi, crayon et portable à la main, les différentes péripéties du scrutin ; il a entendu et lu les réserves émises sans ambiguïté par la Mission d’Observation Électorale de l’UE mais aussi par le Centre Carter sur la crédibilité des résultats non fondés sur « les procès-verbaux établis sur les lieux mêmes des opérations de vote » ; il a enfin assisté à la grossière parodie de jugement rendu par la Cour suprême de justice (consolidée par des magistrats nommés par Kabila à la veille des élections), suite à une plainte déposée par l’opposition.
En outre, la majorité des gens refuse d’admettre que les Congolais aient pu faire le choix de reconduire une équipe qui a érigé la corruption en système au sommet de l’État. Avec une note de 2 sur 10 de l’Indice de Perception de la Corruption (Transparency International), la RDC se maintient au 168ème rang sur un total de 182 pays. Une position justifiée entre autres par l’opacité entourant la signature des contrats miniers avec les Chinois, les contrats léonins avec des firmes multinationales étayés par le parlementaire britannique Eric Joyce, etc.(1)
Enfin, exception faite de quelques personnalités, telles que Christine Lagarde, patronne du FMI ou Charles Tannock (2), porte-parole des affaires étrangères au Parlement européen, qui se sont prononcés, l’une pour un État de droit en RDC et l’autre pour le respect de la volonté du peuple, il est inconcevable que l’Occident ait gardé un silence glacial face à la répression dans le sang des manifestants désarmés avant, pendant et après les élections (3).
En définitive, les élections sont un moment d’évaluation de l’action d’un gouvernement sortant. Or, l’analyse chiffrée à partir de faits incontestables (taux de chômage, ratio dépenses en santé/PIB...) – que tout économiste objectif peut faire –, révèle un bilan plutôt négatif du gouvernement sortant au vu des atouts dont il disposait.
Selon la figure 1, la RDC s’est remise, depuis 2002, sur le chemin de la croissance grâce au programme de stabilisation macroéconomique supervisé par le FMI. En 2010, elle a pu obtenir un allègement du fardeau de sa dette dont le stock est passé de 13,7 milliards de dollars (124% du PIB) à 2,8 milliards (25%). Cependant, malgré cette évolution positive, le salarié moyen (tout comme l’exploitant agricole) attend toujours de voir les effets de ces « performances » rejaillir dans son panier de consommation. Sans doute, dans un pays où, selon le syndicat des enseignants, 90 % de la masse salariale va à la classe politique, cela dénote clairement une double défaillance : institutionnelle et de gouvernance.
L’inexistence d’un mécanisme institutionnel de redistribution équitable de revenu et d’un système judiciaire fort, pouvant sévir les cas de corruption et de détournements des fonds publics, constituent une contrainte majeure à une croissance durable et soutenue qui pourrait, à long terme, améliorer les conditions matérielles des gens.
Enfin, le véritable défi que l’équipe sortante n’a pas su relever en 10 ans de mandat est celui de créer les conditions structurelles et institutionnelles d’une croissance endogène basée sur l’action des PME dynamiques, créatrices des produits à haute valeur ajoutée et donc d’emplois rémunérateurs pouvant extirper progressivement de la pauvreté les 70% de la population active en chômage endémique. Son échec ici est patent. Le climat des affaires est non seulement pourri par les activités prédatrices d’une élite dirigeante aliénée mais en plus il s’est détérioré : la RDC occupe la 178ème place au Doing Business (en baisse), et la 172ème (en baisse aussi) pour la liberté économique selon le Wall Street Journal.
Et pourtant, en dépit de ce bilan, l’Occident fait l’autruche. La question est de savoir pourquoi on doit comprendre que sa critique sur le non respect de la démocratie et sur la violation des libertés humaines serait à géométrie variable, en ce sens qu’elle dépendrait non pas de l’aspiration des peuples à se doter d’un État de droit, mais des intérêts géostratégiques occidentaux ?
Par Remy K. Katshingu, Professeur d’économie au Collège de Saint-Jérôme, Canada.
Par Le Potentiel
En dépit d'irrégularités et de fraudes dénoncées par plusieurs observateurs internationaux, Joseph Kabila qui a complété 10 ans de mandat présidentiel dont 5 par intérim, a été proclamé « élu » par la Commission électorale à l’issue du scrutin de novembre 2011. S’estimant victime d’un hold up électoral, Étienne Tshisekedi, principal leader de l’opposition, s’est à son tour proclamé « président élu par le peuple ». A l’évidence : une crise postélectorale couve en RDC. Les «amis du Congo» (Belgique, France, États-Unis), dont les ambassadeurs ont assisté sous une armada d’engins de guerre (!) à la prestation de serment du président sortant, font visiblement face à un dilemme : trouver une solution conforme aux règles démocratiques fondamentales ou faire «la politique de l’autruche», en laissant ce pays plonger dans une phase d’inconstitutionnalité du pouvoir et d’instabilité politique avec tous les risques socioéconomiques imaginables.
Pourquoi les soupçons de fraudes et de « vol » sont-ils si évoqués par une grande partie de la population et de l’opposition ? Premièrement, dépossédé de ses droits fondamentaux pendant des décennies et reconnu pour sa servitude à « l’opium du peuple » sinon à l’équation Congolais = BMW (Beer, Money & Music, Women), le Congolais moyen s’est, depuis lors, affranchi. Il a suivi, crayon et portable à la main, les différentes péripéties du scrutin ; il a entendu et lu les réserves émises sans ambiguïté par la Mission d’Observation Électorale de l’UE mais aussi par le Centre Carter sur la crédibilité des résultats non fondés sur « les procès-verbaux établis sur les lieux mêmes des opérations de vote » ; il a enfin assisté à la grossière parodie de jugement rendu par la Cour suprême de justice (consolidée par des magistrats nommés par Kabila à la veille des élections), suite à une plainte déposée par l’opposition.
En outre, la majorité des gens refuse d’admettre que les Congolais aient pu faire le choix de reconduire une équipe qui a érigé la corruption en système au sommet de l’État. Avec une note de 2 sur 10 de l’Indice de Perception de la Corruption (Transparency International), la RDC se maintient au 168ème rang sur un total de 182 pays. Une position justifiée entre autres par l’opacité entourant la signature des contrats miniers avec les Chinois, les contrats léonins avec des firmes multinationales étayés par le parlementaire britannique Eric Joyce, etc.(1)
Enfin, exception faite de quelques personnalités, telles que Christine Lagarde, patronne du FMI ou Charles Tannock (2), porte-parole des affaires étrangères au Parlement européen, qui se sont prononcés, l’une pour un État de droit en RDC et l’autre pour le respect de la volonté du peuple, il est inconcevable que l’Occident ait gardé un silence glacial face à la répression dans le sang des manifestants désarmés avant, pendant et après les élections (3).
En définitive, les élections sont un moment d’évaluation de l’action d’un gouvernement sortant. Or, l’analyse chiffrée à partir de faits incontestables (taux de chômage, ratio dépenses en santé/PIB...) – que tout économiste objectif peut faire –, révèle un bilan plutôt négatif du gouvernement sortant au vu des atouts dont il disposait.
Selon la figure 1, la RDC s’est remise, depuis 2002, sur le chemin de la croissance grâce au programme de stabilisation macroéconomique supervisé par le FMI. En 2010, elle a pu obtenir un allègement du fardeau de sa dette dont le stock est passé de 13,7 milliards de dollars (124% du PIB) à 2,8 milliards (25%). Cependant, malgré cette évolution positive, le salarié moyen (tout comme l’exploitant agricole) attend toujours de voir les effets de ces « performances » rejaillir dans son panier de consommation. Sans doute, dans un pays où, selon le syndicat des enseignants, 90 % de la masse salariale va à la classe politique, cela dénote clairement une double défaillance : institutionnelle et de gouvernance.
L’inexistence d’un mécanisme institutionnel de redistribution équitable de revenu et d’un système judiciaire fort, pouvant sévir les cas de corruption et de détournements des fonds publics, constituent une contrainte majeure à une croissance durable et soutenue qui pourrait, à long terme, améliorer les conditions matérielles des gens.
Enfin, le véritable défi que l’équipe sortante n’a pas su relever en 10 ans de mandat est celui de créer les conditions structurelles et institutionnelles d’une croissance endogène basée sur l’action des PME dynamiques, créatrices des produits à haute valeur ajoutée et donc d’emplois rémunérateurs pouvant extirper progressivement de la pauvreté les 70% de la population active en chômage endémique. Son échec ici est patent. Le climat des affaires est non seulement pourri par les activités prédatrices d’une élite dirigeante aliénée mais en plus il s’est détérioré : la RDC occupe la 178ème place au Doing Business (en baisse), et la 172ème (en baisse aussi) pour la liberté économique selon le Wall Street Journal.
Et pourtant, en dépit de ce bilan, l’Occident fait l’autruche. La question est de savoir pourquoi on doit comprendre que sa critique sur le non respect de la démocratie et sur la violation des libertés humaines serait à géométrie variable, en ce sens qu’elle dépendrait non pas de l’aspiration des peuples à se doter d’un État de droit, mais des intérêts géostratégiques occidentaux ?
Par Remy K. Katshingu, Professeur d’économie au Collège de Saint-Jérôme, Canada.
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En perspective d’un nouveau Congo
La NSCC appelle les Congolais à s’engager pour la vérité, la justice et la paix
Par Le Potentiel
La Nouvelle Société civile congolaise (NSCC) a appelé, le dimanche 8 janvier 2012, les Congolais à prendre l’engagement d’être artisans du nouveau Congo où la vérité, la justice et la paix pour tous sans discrimination est la règle.
Au cours d’une rencontre organisée à Barumbu, le coordonnateur national de la NSCC, Jonas Tshiombela, a d’abord stigmatisé la souffrance du peuple congolais dans son vécu quotidien, ce qui interpelle tous et nécessite un engagement particulier de la part de tout un chacun. Il a ensuite déploré le fait que quatre-vingts ans de colonisation, plus de cinquante ans d’indépendance et de néocolonialisme des Congolais par d’autres Congolais, plusieurs gouvernements se sont succédé sans réellement résoudre le problème du Congo et des Congolais ; qu’aucune lueur d’espoir n’est perceptible à l’horizon. «Selon ma foi, le bout du tunnel n’est pas pour demain», a-t-il rassuré. Pour Jonas Tshiombela, chaque Congolais a une part de responsabilité dans la situation on ne peut plus inquiétante.
«Sinon comment expliquer que les Congolais assistent impuissamment au pillage des richesses de leur pays comme s’il était question d’un autre peuple, alors qu’il s’agit d’eux-mêmes. Nous sommes à la fois sujets, acteurs et bénéficiaires de notre sort de demain, c’est maintenant qu’il faut agir et bien agir», a déclaré le coordonnateur national de la NSCC. Comment en sommes-nous arrivés là ? Difficile de répondre.
Par ailleurs, l’orateur a dressé un tableau très sombre où il a énuméré plusieurs Congo dans un Congo, à savoir «Le Congo d’en haut et celui d’en bas, le Congo des pauvres et le Congo des riches ; le Congo où l’appareil judiciaire est au service des individus au détriment de la grande majorité pauvre. Notre pays est à la croisée des chemins, entre la vie et la mort, entre la lumière et la l’obscurité, entre la justice et l’injustice, entre la vérité et le mensonge, et enfin, entre la paix et l’explosion».
Dialogue et tolérance
Et comme si cela ne suffisait pas, il a fait observer : «Si nous considérons que le pouvoir politique ne se justifie que par son utilité sociale, il est dès lors concevable que si les détenteurs du pouvoir font montre d’une incapacité à assumer les prérogatives qui leur sont dévolues et ne peuvent , en conséquence, assurer les droits sociaux de leurs concitoyens, ils devraient, en toute logique, rendre le tablier. Ainsi, ne devraient briguer un mandat politique que les personnalités s’estimant capables de garantir les droits sociaux de la population. Dans le cas contraire, ils devraient s’abstenir».
Face à cet état de choses, le coordonnateur national de la NSCC a recommandé : «Unissons-nous autour de la vérité, de la paix et de justice. Par voie de dialogue et tolérance, nous y parviendrons. Surmontons nos divergences au nom de l’intérêt supérieur de notre beau et convoité pays». Pour sa part, ce réseau des revendications citoyennes s’engage à se battre pour défendre les intérêts du Congo et des Congolais, et cela jusqu’au sacrifice suprême. En plus, elle portera haut la voix de la grande masse silencieuse vivant dans le dénuement total ne sachant pas à quel saint se vouer.
«N’ayons pas peur, quelle que soit la durée de la nuit, le soleil apparaîtra, nos pieds bientôt dans ce Congo-là (Congo nouveau : ndlr). Mieux vaut mourir pour avoir dit la vérité qui sauve que de vivre avec des mensonges qui tuent. Le nouveau Congo, c’est maintenant avec moi, si pas moi, qui d’autres ? », a, en ces termes, encouragé Jonas Tshiombela. Comme on peut le constater, pour la NSCC, 2012 est une année de grands bouleversements, de rétablissement de la vérité, de la justice et de la paix au Congo.
Bienvenu Ipan
La NSCC appelle les Congolais à s’engager pour la vérité, la justice et la paix
Par Le Potentiel
La Nouvelle Société civile congolaise (NSCC) a appelé, le dimanche 8 janvier 2012, les Congolais à prendre l’engagement d’être artisans du nouveau Congo où la vérité, la justice et la paix pour tous sans discrimination est la règle.
Au cours d’une rencontre organisée à Barumbu, le coordonnateur national de la NSCC, Jonas Tshiombela, a d’abord stigmatisé la souffrance du peuple congolais dans son vécu quotidien, ce qui interpelle tous et nécessite un engagement particulier de la part de tout un chacun. Il a ensuite déploré le fait que quatre-vingts ans de colonisation, plus de cinquante ans d’indépendance et de néocolonialisme des Congolais par d’autres Congolais, plusieurs gouvernements se sont succédé sans réellement résoudre le problème du Congo et des Congolais ; qu’aucune lueur d’espoir n’est perceptible à l’horizon. «Selon ma foi, le bout du tunnel n’est pas pour demain», a-t-il rassuré. Pour Jonas Tshiombela, chaque Congolais a une part de responsabilité dans la situation on ne peut plus inquiétante.
«Sinon comment expliquer que les Congolais assistent impuissamment au pillage des richesses de leur pays comme s’il était question d’un autre peuple, alors qu’il s’agit d’eux-mêmes. Nous sommes à la fois sujets, acteurs et bénéficiaires de notre sort de demain, c’est maintenant qu’il faut agir et bien agir», a déclaré le coordonnateur national de la NSCC. Comment en sommes-nous arrivés là ? Difficile de répondre.
Par ailleurs, l’orateur a dressé un tableau très sombre où il a énuméré plusieurs Congo dans un Congo, à savoir «Le Congo d’en haut et celui d’en bas, le Congo des pauvres et le Congo des riches ; le Congo où l’appareil judiciaire est au service des individus au détriment de la grande majorité pauvre. Notre pays est à la croisée des chemins, entre la vie et la mort, entre la lumière et la l’obscurité, entre la justice et l’injustice, entre la vérité et le mensonge, et enfin, entre la paix et l’explosion».
Dialogue et tolérance
Et comme si cela ne suffisait pas, il a fait observer : «Si nous considérons que le pouvoir politique ne se justifie que par son utilité sociale, il est dès lors concevable que si les détenteurs du pouvoir font montre d’une incapacité à assumer les prérogatives qui leur sont dévolues et ne peuvent , en conséquence, assurer les droits sociaux de leurs concitoyens, ils devraient, en toute logique, rendre le tablier. Ainsi, ne devraient briguer un mandat politique que les personnalités s’estimant capables de garantir les droits sociaux de la population. Dans le cas contraire, ils devraient s’abstenir».
Face à cet état de choses, le coordonnateur national de la NSCC a recommandé : «Unissons-nous autour de la vérité, de la paix et de justice. Par voie de dialogue et tolérance, nous y parviendrons. Surmontons nos divergences au nom de l’intérêt supérieur de notre beau et convoité pays». Pour sa part, ce réseau des revendications citoyennes s’engage à se battre pour défendre les intérêts du Congo et des Congolais, et cela jusqu’au sacrifice suprême. En plus, elle portera haut la voix de la grande masse silencieuse vivant dans le dénuement total ne sachant pas à quel saint se vouer.
«N’ayons pas peur, quelle que soit la durée de la nuit, le soleil apparaîtra, nos pieds bientôt dans ce Congo-là (Congo nouveau : ndlr). Mieux vaut mourir pour avoir dit la vérité qui sauve que de vivre avec des mensonges qui tuent. Le nouveau Congo, c’est maintenant avec moi, si pas moi, qui d’autres ? », a, en ces termes, encouragé Jonas Tshiombela. Comme on peut le constater, pour la NSCC, 2012 est une année de grands bouleversements, de rétablissement de la vérité, de la justice et de la paix au Congo.
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Baromètre de la conjoncture économique : la peur gagne le monde des affaires
Par Faustin Kuediasala
Les chefs d’entreprises n’ont pas encore repris confiance. Jusqu’en décembre 2011, ils se sont montrés très sensibles à la reprise de l’activité économique. La peur semble avoir gagné tous les secteurs de l’économie nationale.
Deux phénomènes ont sensiblement affecté le moral des chefs d’entreprises à la fin de l’année 2011. Outre le spectre des élections du 28 novembre 2011 qui ont fortement influencé les décisions des hommes d’affaires, la crise qui menace actuellement les grandes économies occidentales a également eu des effets dans la prise des décisions des opérateurs économiques au mois de décembre dernier.
C’est ce qui ressort de la dernière livraison du baromètre de la conjoncture économique de la Banque centrale du Congo sur base d’un sondage d’opinions des chefs d’entreprises mené par la direction générale de la Politique monétaire et des opérations bancaires (PMOB) de l’Institut d’émission.
L’activité économique de la RDC dans son ensemble est actuellement affectée par une psychose de peur due principalement au spectre de récession qui plane sur les principaux partenaires commerciaux de la zone euro et des Etats-Unis. C’est l’essentiel des conclusions tirées par la Banque centrale du Congo, indique un communiqué diffusé en fin de semaine et portant la signature de Jean-Louis Kayembe wa Kayembe, directeur général de la PMOB.
Ainsi, en dehors de la peur née depuis un temps par le fait de l’approche des élections de novembre dernier, les analystes de la BCC pensent que le ralentissement spontané de l’activité économique observé en décembre 2011 et qui s’est traduit par la détérioration significative de la confiance des chefs d’entreprises congolais participant au sondage d’opinions de l’Institut d’émission s’expliquent par la vague d’incertitudes qui plane au niveau de grandes économies occidentales.
Suivant les opinions recueillies auprès des chefs d’entreprises, la BCC a enregistré un solde global brut d’opinions situé à - 27% en décembre 2011 contre 5,7% en novembre dernier.
De l’avis de la Direction générale de la PMOB de la BCC, c’est «pour la toute première fois au cours de l’année passée» que les chefs d’entreprises ont affiché un «pessimisme notable» au mois de décembre 2011. Par ailleurs, la BCC estime que ce sentiment d’inquiétude est la résultante de la conjoncture «moins favorable» et des perspectives «incertaines» de l’économie nationale. Sans le dire vraiment, l’Institut d’émission fait sans doute référence à la crise politique, encore latente, issue des contestations des résultats des élections du 28 novembre 2011.
ANALYSE SECTORIELLE
La peur qui a gagné le monde des affaires en décembre dernier n’a pas épargné aucun secteur. Des industries extractives jusqu’au secteur de la construction en passant par les industries manufacturières et le secteur des services, tous n’ont pas caché leur crainte face à la détérioration de la conjoncture économique.
Même si dans les industries extractives, les chefs d’entreprises n’ont pas perdu toute leur confiance, leur moral a été sensiblement entamé. Au cours de la période sous revue, l’opinion des entrepreneurs miniers a reculé significativement pour s’établir à 3% contre 31,3% en novembre 2011.
Même constat aussi dans les industries manufacturières où le pessimisme a gagné du terrain en décembre dernier, mettant fin à l’enthousiasme et à l’optimisme des mois précédents. Dans ce secteur, le solde brut d’opinions, indique l’Institut d’émission, a nettement fléchi, se fixant sous le seuil de zéro, soit - 15,9% contre 15,4% un mois auparavant.
Le secteur des services, généralement épargné par toutes les vagues qui secouent la conjoncture économique congolaise, n’a pas fait exception. Dans ce secteur, la confiance des chefs d’entreprises s’est nettement détériorée en décembre 2011. Le solde d’opinion a chuté de manière drastique jusqu’à – 66,7% contre 18,2% le mois précédent
Vent de panique aussi dans le secteur de la construction où la baisse sensible des commandes à la suite d’un tassement des investissements s’est traduit par une baisse de la confiance des opérateurs du secteur. Le pessimisme a été cependant relatif dans le moral des opérateurs de ce secteur En effet, le solde d’opinions qui s’est situé à – 53,9% a sensiblement remonté pour atteindre la barre quoique négative de – 22,6%.
Par Faustin Kuediasala
Les chefs d’entreprises n’ont pas encore repris confiance. Jusqu’en décembre 2011, ils se sont montrés très sensibles à la reprise de l’activité économique. La peur semble avoir gagné tous les secteurs de l’économie nationale.
Deux phénomènes ont sensiblement affecté le moral des chefs d’entreprises à la fin de l’année 2011. Outre le spectre des élections du 28 novembre 2011 qui ont fortement influencé les décisions des hommes d’affaires, la crise qui menace actuellement les grandes économies occidentales a également eu des effets dans la prise des décisions des opérateurs économiques au mois de décembre dernier.
C’est ce qui ressort de la dernière livraison du baromètre de la conjoncture économique de la Banque centrale du Congo sur base d’un sondage d’opinions des chefs d’entreprises mené par la direction générale de la Politique monétaire et des opérations bancaires (PMOB) de l’Institut d’émission.
L’activité économique de la RDC dans son ensemble est actuellement affectée par une psychose de peur due principalement au spectre de récession qui plane sur les principaux partenaires commerciaux de la zone euro et des Etats-Unis. C’est l’essentiel des conclusions tirées par la Banque centrale du Congo, indique un communiqué diffusé en fin de semaine et portant la signature de Jean-Louis Kayembe wa Kayembe, directeur général de la PMOB.
Ainsi, en dehors de la peur née depuis un temps par le fait de l’approche des élections de novembre dernier, les analystes de la BCC pensent que le ralentissement spontané de l’activité économique observé en décembre 2011 et qui s’est traduit par la détérioration significative de la confiance des chefs d’entreprises congolais participant au sondage d’opinions de l’Institut d’émission s’expliquent par la vague d’incertitudes qui plane au niveau de grandes économies occidentales.
Suivant les opinions recueillies auprès des chefs d’entreprises, la BCC a enregistré un solde global brut d’opinions situé à - 27% en décembre 2011 contre 5,7% en novembre dernier.
De l’avis de la Direction générale de la PMOB de la BCC, c’est «pour la toute première fois au cours de l’année passée» que les chefs d’entreprises ont affiché un «pessimisme notable» au mois de décembre 2011. Par ailleurs, la BCC estime que ce sentiment d’inquiétude est la résultante de la conjoncture «moins favorable» et des perspectives «incertaines» de l’économie nationale. Sans le dire vraiment, l’Institut d’émission fait sans doute référence à la crise politique, encore latente, issue des contestations des résultats des élections du 28 novembre 2011.
ANALYSE SECTORIELLE
La peur qui a gagné le monde des affaires en décembre dernier n’a pas épargné aucun secteur. Des industries extractives jusqu’au secteur de la construction en passant par les industries manufacturières et le secteur des services, tous n’ont pas caché leur crainte face à la détérioration de la conjoncture économique.
Même si dans les industries extractives, les chefs d’entreprises n’ont pas perdu toute leur confiance, leur moral a été sensiblement entamé. Au cours de la période sous revue, l’opinion des entrepreneurs miniers a reculé significativement pour s’établir à 3% contre 31,3% en novembre 2011.
Même constat aussi dans les industries manufacturières où le pessimisme a gagné du terrain en décembre dernier, mettant fin à l’enthousiasme et à l’optimisme des mois précédents. Dans ce secteur, le solde brut d’opinions, indique l’Institut d’émission, a nettement fléchi, se fixant sous le seuil de zéro, soit - 15,9% contre 15,4% un mois auparavant.
Le secteur des services, généralement épargné par toutes les vagues qui secouent la conjoncture économique congolaise, n’a pas fait exception. Dans ce secteur, la confiance des chefs d’entreprises s’est nettement détériorée en décembre 2011. Le solde d’opinion a chuté de manière drastique jusqu’à – 66,7% contre 18,2% le mois précédent
Vent de panique aussi dans le secteur de la construction où la baisse sensible des commandes à la suite d’un tassement des investissements s’est traduit par une baisse de la confiance des opérateurs du secteur. Le pessimisme a été cependant relatif dans le moral des opérateurs de ce secteur En effet, le solde d’opinions qui s’est situé à – 53,9% a sensiblement remonté pour atteindre la barre quoique négative de – 22,6%.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.udps.org/index.php?option=co ... &Itemid=90
Destins croisés des deux pays meurtris par les intérêts géostratégiques des puissances coloniales
04 Janvier 2012
Les victoires électorales volées de Tshisekedi (UDPS) et du Front Islamique du Salut (FIS) algérien en 1992
Jean-Jacques WONDO OMANYUNDU
Bien que souvent comparaison n’est pas raison, il m’a semblé utile de m’attarder quelque peu sur ces similitudes qui doivent appeler plus d’un à la réflexion, si pas à la raison.
La première similitude est d’ordre historique, plus précisément colonial
.
Le passé noir de la colonisation de peuplement française en Algérie et celui de la colonisation d’exploitation belge en RDC ont eu comme point de convergence celui de laisser deux pays marqués par une instabilité politique intérieure quasi permanente. Malgré leurs accessions respectives douloureuses à l’indépendance, les puissances coloniales, notamment la France pour l’Algérie et la Belgique pour la RDC, n’ont cessé de garder une main mise lourde dans la conduite de la politique intérieure de ces pays, particulièrement riches en ressources énergétiques et naturelles. C’est ainsi par exemple pour le Congo, la Force Publique avait pour principal rôle de répondre à la demande des agents de l'État chargés d'assurer la rentabilité économique du territoire et de garantir l’exploitation des ressources naturelles du Congo au profit de la métropole et des économies des pays industrialisés; notamment par la sécurisation de l'exploitation du caoutchouc et de l'ivoire.
Il est clair que sous colonialisme Français en Algérie et sous occupation congolaise par le Roi Léopold II, puis la colonisation Belge au Congo, ces deux pays ont connu mort d'homme par centaines de milliers. Les peuples de ces deux pays les plus vastes du continent africain ont bien payé un lourd tribut à la conquête de leur accession à l’indépendance ou à la guerre de libération pour le cas algérien. Il y en eut entreprise d’abrutissement, de conditionnement et d’asservissement du peuple, soit par leur évangélisation, soit par la brutalité commise par les colons à leur égard. Ces pays ont été victimes des politiques de dépossession des terres et ressources naturelles. Il est aujourd’hui admis par tous que la colonisation y a bien été une entreprise de spoliation massive des terres et des richesses.
Les colonisations française et Belges, respectivement en Algérie et au Congo, ont laissé derrière elles un passé sombre peuplé de crimes en tous genres, de massacres, de violences et atrocités infrahumaines que l’on peut ranger sous la catégorie de Crimes contre l’humanité, voire de génocide, et de zones sombres. La colonisation française a tué, a écrasé l’Arabe et le Berbère, les indigènes, au nom d'une Algérie française (Chrétienne), c'est-à-dire au non de (son) Dieu. De même que le Roi Léopold II a laissé un Congo, au nom de la civilisation chrétienne, dépeuplé, mutilé du fait des crimes contre l’humanité pratiqués systématiquement à grande échelle au profit de l’exploitation des ressources naturelles de ce pays. Cette même entreprise destructrice fut poursuivie par les colons belges avec des villages entiers qui furent incendiés et des mains coupées à des individus qui contrevenaient aux règles imposées par le colonisateur.
La deuxième similitude est celle de la période postcoloniale
.
L’ingérence des puissances colonisatrices s’est poursuivie après les Indépendances respectives de ces deux pays et s’est surtout caractérisée par le maintien au pouvoir des dirigeants autocrates extravertis, au service des intérêts géostratégiques des puissances hégémoniques occidentales. Ainsi, installé au pouvoir à la suite de l’indépendance le FLN algérien excella dans le mimétisme politique, administratif et répressif du pouvoir colonisateur français. Le FLN lui aussi pratiqua comme le colonisateur français l'art de la spoliation de l’Algérie sous différents prétextes, notamment la politique des nationalisations (même celles des faillites des entreprises françaises ...). Un air de ressemblance à s’y méprendre avec la politique menée par le régime de Mobutu jusqu’en 1997. L’AFDL de Laurent-Désiré, n’excella pas non plus dans la recherche d’une Indépendance totale du Congo. Son avènement s’accompagna jusqu’à ce jour à une politique de sous-traitance de la RDC au profit des intérêts politico-financiers et sécuritaires Ougandais et Rwandais où le nommé Joseph Kabila a servi sous les drapeaux. Il est évident que pour ces pays, le maintien par tous les moyens de cet ex-soldat du FPR à la tête de l’Etat Congolais est une aubaine; notamment pour les multinationales occidentales qui profitent du système
maffieux et de spoliation des ressources de la RDC, mis en place au départ de Kigali et de Kampala et garanti par ce nébuleux personnage de mère tutsie selon une télévision suisse.
Le troisième point de convergence et non le moindre : Et puis vinrent les élections de tout blocage politique.
L’histoire sociopolitique de la l’Algérie pourrait apporter beaucoup de matières de réflexion aux analystes et observateurs de la scène politique RD Congolaise.
Janvier 1992 - L'Algérie semble paralysée. Les scrutins présidentiel, législatif, local, ont fait état de la victoire électorale du Front islamique du salut (FIS) en janvier 1992. Cela ouvrit la porte à 6 années d’instabilité sécuritaire et politique qui plongèrent davantage ce pays déjà exsangue dans le chaos. Jeudi 26 décembre 1991, vingt ans plutôt qu’en RDC… Comment oublier cette date? Celle du début d’une décennie noire, d’événements terribles et de traumatismes profonds. Ce jour-là, au premier tour des premières élections législatives pluralistes qu’a connu l’Algérie depuis Son Indépendance, le FIS, aujourd’hui dissous, rafle la mise. Il obtient 188 sièges (47,4% des voix) contre 25 pour le Front des forces socialistes (FFS) et 15 pour l’ex-parti unique, le Front de libération nationale (FLN). Avec plus de 140 ballotages favorables, le parti est même pratiquement assuré de remporter la majorité absolue à l’issue du second tour prévu à la mi-janvier. Le 26 décembre ou jour de «l’urne fatale» selon un journal proche de l’extrême-gauche algérienne et opposé à la tenue d’élections dont on connaît la suite. Le 11 janvier 1992, le président Chadli Bendjedid, acculé par l’armée, est forcé de démissionner. Le scrutin est annulé. Les violences commencent presqu’aussitôt. Une nuit cauchemardesque tombe sur l’Algérie.
Extrapolée à l’actuelle crise électorale congolaise, cette question d’actualité amène plus d’un à une réflexion approfondie, exempte de toute subjectivité idéologique et partisane. Ce qui se passa en Algérie en 1992 n’est ni plus ni moins assimilé par bon nombre de politistes et intellectuels algériens à un coup d'État qui a pour conséquence d’entrainer ce pays dans une spirale de violence civile et terroriste sans précédent, dont le pays continue à souffrir à ce jour, malgré la relative stabilité précaire systémique instaurée par Aziz Boutefllika.
Une ressemblance difficile à cacher d’autant qu’en Algérie de 1992 et en RDC de 2011-2012, La Communauté Internationale ménage les régimes faussaires et fraudeurs et ne demande pas de procéder à la validation des résultats originaux issus des urnes. Pire encore, cette même Communauté Internationale ne semble se préoccuper des multiples violations des droits de l’homme commis par les régimes Bouteflika et Kabila, ni s’engage EXPLICITEMENT à contraindre le régime non élu de Kabila à faire cesser les massacres contre les populations civiles usant de leur droit constitutionnel de liberté de manifester et d’expression à la suite de ces élections volées. Ce, malgré les rapports très accablants des organisations comme Voix des Sans Voix, International Crisis Group, Amnesty International et Human Right Watch…
L’annulation des élections algériennes en signe de hold up électoral contre la victoire du FIS ouvrit la voie à une période d’instabilité dont le pouvoir installé de facto en place avec l’aval tacite de la Communauté Internationale ne réussit à tirer profit pour reconstruire le pays. L'Algérie stagna durant ces années de turbulence politique dans l'attentisme. La poursuite de la violence dans ce pays n'est pas étrangère à cette situation électorale mal cernée et mal négociée par la Communauté Internationale. Un Occident qui devint d’ailleurs l’un des théâtres d’opération de cette vague de violence. C’est le cas de la prise d’otages du vol d’air bus Alger-Paris du 24 au 26 décembre 1994 par quatre membres du commando du Groupe Islamique Armé (GIA : la branche armée du FIS). En dépit des promesses des responsables politiques maintes fois réitérées « d'éradiquer la violence », chaque jour qui passa voit s'allonger la liste des victimes, au rythme d'une dizaine par jour. Ce climat politique délétère y est resté très figé, tendu et crispé durant presqu’une décennie.
Faut-il croire le principe selon lequel « toutes choses étant égales par ailleurs » que le cas congolais, puisque les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets, s’inscrit dans la même logique sociopolitique algérienne ? Surtout dans un pays où le régime promet en vain de sécuriser le pays alors qu’il signe des pactes politiques avec ces faiseurs de guerre (Bosco Ntaganda recherché par la CPI) à l’Est? Et qu’il faudrait s’attendre, malgré le calme trompeur précaire apparent, à de graves bouleversements politiques en RDC si le contentieux électoral, qu’il soit présidentiel ou législatif, n’est pas correctement vidé de sa substance dans son fond et dans sa forme par un règlement politique intérieur et international efficace de cette crise, où vraisemblablement celui qui prétend être porté à la tête du pays, J. Kabila, ne jouit pas de la légitimité politique suffisante devant lui assurer un minimum de consensus dans le cadre du contrat social de gouvernance tel que voulu par la théorie de Rousseau et qui consacre le principe de « souveraineté populaire » ?
La prestation de serment de Kabila dans une sorte de bastion militaire, à l’écart de la population, contrastant avec celle du Président Tshisekedi, reclus manu militari dans la résidence mais accompagné d’une certaine effervescence populaire manifeste dans la capitale et autres provinces du pays, sont des signes qui ne peuvent tromper sur les dangers qui guettent la période postélectorale que nous avions eu par le passé à alerter l’opinion tant nationale qu’internationale dans le cadre de nos analyses et autres interventions. Les dangers que nous présentions quasi certains en cas d’un président mal élu du fait d’un mode de scrutin insidieux (un tour). Quid alors dans le cas actuel, où certaines voix silencieuses proches de Kabila nous confirment la débâcle électorale de leur candidat, en qualifiant degrossier, les fraudes et les tricheries électorales orchestrées par le régime de Kabila (le ministre de l’intérieur sortant Adolphe Lumanu, le cabinet parallèle dirigé par Katumba Mwanke en collusion avec le président de l’Assemblée Nationale Evariste Boshab) avec la bénédiction pastorale de l’oncle de Kabila, Mr Mulunda Ngoy. Quelle est alors la marge de légitimité politique d’un président à défaut d’être mal élu est NON ELU ? Un président qui, plus est, se trouve dans une sorte d’isolement diplomatique à force de s’obstiner à refuser de suivre les recommandations de différents rapports d’observation des experts tant nationaux qu’internationaux ?
Refuser de prendre en considération cette situation pré-explosive revient irrationnellement à fermer les yeux aux éléments du rapport de la mission d’observation de la SADC qui dans un communiqué diffusé le 15 décembre 2011 n’est pas allé par le dos de la cuillère pour dénoncer les irrégularités et fraudes préméditées en déclarant sans ambages que les élections présidentielles et législatives congolaises ne se sont déroulées ni selon les principes et lignes directrices de la SADC, ni selon la loi électorale, compromettant ainsi leur crédibilité. La tension politique qui en résulte, conclut le CONG-SADC, pourrait, en cas d’incidents violents, entrainer un désastre pour la SADC, l’Afrique Centrale et l’Afrique toute entière.
La question que tout analyste ou observateur de la scène politique sérieux doit se poser est celle de savoir non comment Mr. Kabila compte s’imposer au pouvoir mais bien
pour combien de temps pourra-t-il encore s’y accrocher, avec l’aide d’une partie de l’armée et de la police sous payée, à la tête de la RDC et qui pourraient à tout instant faire allégeance au Président Tshisekedi en lui donnant l’imperium qui lui fait actuellement défaut ? Si la situation interne cache difficilement le semblant de stabilité en RDC, les événements constatés à l’extérieur de la RDC tendent à montrer que la frontière de l’embrasement n’est pas loin d’être franchi. Jamais le peuple congolais de la diaspora - que certains lobbies internationaux, notamment l’ambassadeur belge Dominique Struye de Swielande, à la solde du régime de Kabila et ses laudateurs politiques dont le schizophrène politique Mende dont le « caméléonage » politique résume bien l’état mental de ce propagandiste anachronique avec la réalité politique de la RDC, veulent faire croire à l’opinion internationale – n’a été aussi engagée patriotiquement. Un mouvement social et national de contestation du déroulement du processus électoral qui transcende les clivages idéologiques, politiques, ethniques, sociaux et religieux, au-delà de l’UDPS, et qui est porté par l’ensemble du Peuple congolais qui ne veut ni plus ni moins que SA VOLONTE exprimée aux URNES soit respectée. Ce mouvement amplifié aujourd’hui n’est pas une émanation de l’UDPS qui a toujours prêché la « non violence ». Il trouve ses prémisses dès 2006. Et l’on peut citer les cas de « She Okitundu », battu et dénudé par les combattants/résistants de Londres en octobre 2006 alors que Tshisekedi avait décidé de boycotter les élections ou le cas du député MLC travesti vers l’AMP Yves Kisombe ayant subi le même sort à Londres en 2009. Il est très important de rappeler à l’opinion publique internationale, prompte à mordre à l’hameçon mensonger et schizophrénique de Mende, que ce qui se passe aujourd’hui au niveau de la di aspora congolaise devient un problème national qui transcende l’UDPS à qui le régime faussaire de Kabila cherche par tous les subterfuges à faire porter indûment la responsabilité.
Les événements du weekend da la Saint Sylvestre en l’encontre du président du Sénat, Léon Kengo Wa Dondo, sont de nature à témoigner de l’état d’esprit qu’affiche une certaine frange de la diaspora congolaise, qui relaye le ressentiment de la majorité du peuple congolais, jusqu’à présent contenu par les hommes armés de Kabila en RDC. Un peuple qui se sent dépossédé de son vote. Aux assassinats, tueries et crimes commis par le régime de Kabila contre ses contestataires, certains congolais de la diaspora ont opté coup pour coup pour la même voie de la violence dans l’espoir de faire justice à leurs compatriotes vivant au pays et réduits au silence par le régime oppressif de Kabila. On constate par ailleurs des prémisses dans les Kasaï où la police est régulièrement attaquée par la population. Tout cela constitue des signaux d’alerte qui doivent être pris au sérieux !
Si en Algérie, la confiscation de la victoire électorale du FIS a ouvert la voie à la violence civile, au terrorisme, à combien plus forte raison, le climat de printemps arabe aidant, la tricherie et le coup de force électoraux du régime de Kabila et ses parrains régionaux, et le silence complice de la Communauté Internationale n’entraineraient-ils pas une vague de violence et d’instabilité sans précédent que la Communauté Internationale se refuse de prévenir malgré ces signes annonciateurs de l’implosion qui risque d’embraser la RDC.
Si la première décennie de ce siècle a été marquée par le terrorisme islamique et arabe, il est fort à craindre, selon les analystes et experts avisés, que la deuxième décennie du 21ème siècle voiel’accélération du terrorisme subsaharien du fait de la mal gouvernance souvent tacitement soutenue par l’Occident, de l’absence de leadership des dirigeants imposés contre la volonté populaire, de la déstructuration des tissus socioéconomiques induits par la mal gouvernance et la corruption exponentielle de ces dirigeants, l’extrême pauvreté, la misère sociale galopante et la non prise en compte des revendications populaires. C’est le cas des élections congolaises où le peuple nourrit un sentiment de frustration du fait que sa volonté exprimée dans les urnes ait été volée. Un peuple qui se dit vivre encore 5 années sous la coupe d’un régime irresponsable et kleptocrate qui n’a que faire du vécu social de ses concitoyens à qui il continue indécemment de promettre un mirage social alors que la fracture sociale entre une caste de privilégiées et la majorité de la population ne fait que s’accentuer sans émouvoir la communauté internationale dont certains de ses représentants en RDC ne cessent de tirer profit financier et autres avantages sociaux personnels de cet « establishment ». Tout cela n’aura sans doute pour effet que d’amener une certaine frange sociale, désespérée, se sentant condamnée et qui n’a plus rien à perdre à trouver dans les actes de terrorisme leur seule voie d’issue et d’expression.
Cela se vérifie peu à peu avec les mouvements AQMI en Afrique Subsaharienne et les milices Shebab qui sévissent depuis la corne d’Afrique et qui se seraient même signalées aux portes de la RDC. Des milices qui seraient tentés de convaincre ces populations clochardisées et abandonnées par l’Etat congolais d’épouser leur cause en signe d’autodéfense. Les craintes de cette menace se situent principalement au niveau du ralliement par les « Mollahs » des populations vulnérables, à la doctrine chiite. Certes la RDC est en majorité constituée des populations chrétiennes, mais la pauvreté grandissante, la crise économique, le chômage qui touche près de 80% des jeunes, sont des vecteurs catalyseurs de l’endoctrinement. En effet, depuis quelques années, les Mollahs iraniens écument les quartiers pauvres des capitales africaines afin de recruter des « futurs kamikazes». Et l’attitude irresponsable des autorités congolaises, incapables de contrôler les 9.000 km de frontières avec les pays voisins laisse dubitatif, et ne rassure surtout pas quant à la capacité de ce pays de contrer cette menace qui se fait de plus en plus pressante. (Martin Lutter MBitta, Radio Kan-Kan.com Guinée, 25/02/2010). A titre d’illustration, en RDC, dans la partie septentrionale, à la frontière avec le Soudan et le long de la frontière ougandaise, des maquis originaires de ces pays se sont implantés, profitant de l’absence presque totale de contrôle du régime de Kinshasa sur la région pour opérer en toute impunité. C’est le cas de l’ADF (Alliance of Democratic), une guérilla multiethnique ougandaise à dominante fondamentaliste musulmane, mal enracinée dans la région frontalière où elle opère, qui préfère donc s’appuyer sur ses bases arrière en RDC. Elle y survit en bonne partie grâce à l’appui du régime islamiste soudanais, opposé au président ougandais, Yoweri Museveni. Elle pourrait profiter du désespoir du peuple à la suite des élections truquées pour amplifier son action dans la sous-région. Une menace qui doit être prise au sérieux par les analystes de la crise électorale et politique congolaise.
Il faut à tout prix respecter le vote du peuple congolais.
J’étais réticent à la tenue de ces élections du moment que le mode de scrutin présidentiel a été insidieusement modifié pour organiser une élection light visant à légitimer une personne dans un pays post-conflit où les élections à deux tours avaient pour motivation de consacrer un président élu à la majorité absolue. Question de cimenter la cohésion sociale et nationale acquise au prix des rébellions et d’une longue période d’instabilité politique. Toutefois, j’ai toujours pensé que, dès lors qu’elles avaient été organisées, il était nécessaire d’en respecter les règles du jeu et de condamner tous les contrevenants. Pour moi, le fait pour la CENI de falsifier les résultats électoraux et d’organiser les fraudes (car si les bulletins de vote ont été retrouvés chez des personnes privées, c’est que la CENI censée garantir la sécurité de ces bulletins y a joué un rôle actif) et le fait pour la Cour suprême de Justice de se comporter pire que des enfants de la maternelle en n’usant pas de son devoir constitutionnel d’indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif auquel est attachée la CENI, ne peut que déboucher à l’explosion. Hélas, c’est bien ce qui va sans doute se passer d’après les informations à ma disposition.
Cette falsification du scrutin du 28 novembre 2011 et la légèreté avec laquelle la Communauté Internationale semble traiter cette crise ouvrent la boîte de Pandore. Si en Algérie, la confiscation de la victoire électorale du FIS a offert aux islamistes le statut de victimes à qui le système a volé leur victoire électorale. Il en va de même pour la victoire du président Tshisekedi volée par Kabila et la falsification des résultats des élections législatives au profit des élus de sa famille politique. En privant Tshisekedi et des élus de l’opposition de leur victoire électorale, on conforte davantage leur légitimité politique et populaire et on produit un effet inverse à celui recherché par le régime de Kabila, qui n’aura plus que le recours à la répression politique comme seul instrument pour asseoir son autorité. Ce qui va davantage l’affaiblir et rompre définitivement toute possibilité de pacte social avec le peuple au point que la situation deviendra insupportable même pour la Communauté Internationale qui risque, au travers des actions de la diaspora congolaise de partout, subir le contrecoup des dérives du régime kabiliste. Et cette Communauté controversée finira par ne plus avoir d’autre choix que de lâcher ce « boy politique » encombrant comme elle le fit avant lui avec Mobutu, Moubarak ou Kadhafi qu’ils ont tour à tour chouchouté puis évincé indignement.
La question de faire parler la VERITE DES URNES me paraît capitale si l’on veut à tout prix résoudre durablement la crise électorale congolaise. Je me vois obligé de préciser mon propos. Je ne suis pas un adepte de la violence politique. Mais en tant qu’analyste politique je peux tout-à-fait comprendre « ces actes de violence » comme signe de frustration d’un Peuple éprouvant le sentiment d’être toujours trompé. J’insiste que j’ai toujours estimé que l’on ne doit pas mépriser le choix d’un peuple qui a fait preuve d’un sens très élevé de civisme et de responsabilité en se mobilisant en masse pour décider de son futur, notamment par le choix de son président, fut-il celui qui ne plait pas à une certaine Communauté Internationale.
Aujourd’hui, il faut applaudir la démocratie tunisienne issue d’une révolution pure à 100% contrairement à la révolution inachevée de l’Egypte et la non-révolution en Libye. Certes, la position politique et populaire est difficile face à Ennahdha mais, au moins, ce parti ne va-t-il pas camper dans le rôle de victime et il est désormais redevable de ses actions devant son peuple. Je suis persuadé, mutatis mutandis, qu’un TSHISEKEDI au pouvoir, souvent diabolisé à tort par une certaine presse occidentale comme étant un nationaliste, un inconnu conflictuel et un extrémiste avec qui on ne peut rien traiter , pourrait tout autant être « désapprouvé » par le, peuple congolais politiquement éveillé qui vient de sanctionner les kulunas (délinquants) politiques au sommet de l’Etat, si le leader maximo et l’UDPS n’arrivent pas à tenir ses promesses résumées dans le slogan emballant« Le Peuple D’abord », notamment dans le domaine socio-économique et en matière de bonne gouvernance. L’erreur stratégique politique est de vouloir confiner le leader de l’UDPS dans le rôle de victime. Plus on le fait plus le peuple victimisé avec tous ses enfants des quartiers populaires, tous ses démunis dans des coins perdus du Congo, tous ses fonctionnaires clochardisés, tous ses militaires laissés-pour-compte, toutes ses populations pauvres par les différents régimes souvent connivents avec l’Occident sympathiseront davantage avec sa cause et s’identifieront dans son combat qui est loin d’être achevé. Pour s’en rendre compte, il suffit de constater que le combat politique mené par celui qui est désormais considéré par ses compatriotes comme un Patrimoine Nationaln’a pris aucune ride, 32 ans après la création de son parti l’UDPS. Et aussi longtemps que l’on ne permettra pas au président Tshisekedi de faire valoir ses droits politiques en RDC, son parti UDPS continuera à occuper le haut du pavé de l’actualité politique en se présentant comme un réceptacle de tous les rejetés paupérisés par les régimes kleptocratiques qui se succéderont à la tête de la RDC. Une situation récurrente qui fera que ce pays ne connaîtra presque jamais une longue période d’apaisement politique.
Ainsi, on ne peut prétendre normaliser la situation politique en RDC aujourd’hui sans que les organisateurs des élections, le régime de Kabila (Ministre de l’Intérieur), la CENI et la CSJ fassent devant le peuple un mea culpa à propos de ce rapt électoral qui risque de démolir le pays dans les mois à venir. C’est une question de sursaut patriotique pour eux d’adopter un profil bas, telles ces voix de son régime qui commencent timidement à reconnaitre leur défaite électorale. Une attitude courageusevisant à favoriser la cohésion nationale d’autant qu’une faute avouée est à moitié pardonnée dit-on et surtout qu’il n’y a que des IMBECILES qui ne changent pas d’avis.
Cela rejoint l’homélie de noël de l’archevêque de Kinshasa, le Cardinal Monsengwo lorsqu’il souligne que la paix puisse régner entre les hommes dans l’unité, la réconciliation, la justice et la vérité. Il n’y a pas de paix sans la justice ni la vérité. La vérité fait que cette justice soit authentique et véridique. La paix des hommes qui s’obtient sans la justice est illusoire et éphémère, dit Benoît XVI. La justice des hommes qui ne prend pas sa source dans la réconciliation par la vérité de l’amour. C’estl’amour de la vérité. Des mots qui constituent des préalables à toute stabilité politique en RDC. D’autant que le Cardinal, dans la conférence de presse qui a suivi sa communication où il avait déclaré, sur base des chiffres recueillis par 30.000 observateurs de l’Eglise Catholique, que Tshisekedi avait recueilli plus des voix que Kabila, a livré une information selon laquelle Kabila esquivait carrément tous ses appels, en refusant de décrocher son téléphone lorsqu’il l’appelait. Après mille et une tentatives de joindre Kabila, il a, de guerre lasse, fini par passer le message à un de ses proche conseiller. En une seule phrase, il lui a dit : «Dites au président ceci : est-ce qu’il est fier des résultats que la CENI vient de donner-là ?»
Malheureusement, dans la jungle tropicale congolaise au sommet des institutions, la vertu a laissé libre cours aux antivaleurs, à l’immoralité et à la débauche politiques ! Hélas, ce n’est pas avec un soldat formé dès son âge de kadogo à l’école de tueries et de massacres des civils sans état d’âme du FPR de Kagame, que l’on peut entretenir un brin d’illusion ou espérer la repentance ou le retour à l’ordre électoral et constitutionnel violé et bafoué par Kabila.
Il ne reste plus qu’au Peuple Congolais de continuer à se prendre en charge et à s’assumer.
Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Analyste politique freelance
Janvier 2012
Destins croisés des deux pays meurtris par les intérêts géostratégiques des puissances coloniales
04 Janvier 2012
Les victoires électorales volées de Tshisekedi (UDPS) et du Front Islamique du Salut (FIS) algérien en 1992
Jean-Jacques WONDO OMANYUNDU
Bien que souvent comparaison n’est pas raison, il m’a semblé utile de m’attarder quelque peu sur ces similitudes qui doivent appeler plus d’un à la réflexion, si pas à la raison.
La première similitude est d’ordre historique, plus précisément colonial
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Le passé noir de la colonisation de peuplement française en Algérie et celui de la colonisation d’exploitation belge en RDC ont eu comme point de convergence celui de laisser deux pays marqués par une instabilité politique intérieure quasi permanente. Malgré leurs accessions respectives douloureuses à l’indépendance, les puissances coloniales, notamment la France pour l’Algérie et la Belgique pour la RDC, n’ont cessé de garder une main mise lourde dans la conduite de la politique intérieure de ces pays, particulièrement riches en ressources énergétiques et naturelles. C’est ainsi par exemple pour le Congo, la Force Publique avait pour principal rôle de répondre à la demande des agents de l'État chargés d'assurer la rentabilité économique du territoire et de garantir l’exploitation des ressources naturelles du Congo au profit de la métropole et des économies des pays industrialisés; notamment par la sécurisation de l'exploitation du caoutchouc et de l'ivoire.
Il est clair que sous colonialisme Français en Algérie et sous occupation congolaise par le Roi Léopold II, puis la colonisation Belge au Congo, ces deux pays ont connu mort d'homme par centaines de milliers. Les peuples de ces deux pays les plus vastes du continent africain ont bien payé un lourd tribut à la conquête de leur accession à l’indépendance ou à la guerre de libération pour le cas algérien. Il y en eut entreprise d’abrutissement, de conditionnement et d’asservissement du peuple, soit par leur évangélisation, soit par la brutalité commise par les colons à leur égard. Ces pays ont été victimes des politiques de dépossession des terres et ressources naturelles. Il est aujourd’hui admis par tous que la colonisation y a bien été une entreprise de spoliation massive des terres et des richesses.
Les colonisations française et Belges, respectivement en Algérie et au Congo, ont laissé derrière elles un passé sombre peuplé de crimes en tous genres, de massacres, de violences et atrocités infrahumaines que l’on peut ranger sous la catégorie de Crimes contre l’humanité, voire de génocide, et de zones sombres. La colonisation française a tué, a écrasé l’Arabe et le Berbère, les indigènes, au nom d'une Algérie française (Chrétienne), c'est-à-dire au non de (son) Dieu. De même que le Roi Léopold II a laissé un Congo, au nom de la civilisation chrétienne, dépeuplé, mutilé du fait des crimes contre l’humanité pratiqués systématiquement à grande échelle au profit de l’exploitation des ressources naturelles de ce pays. Cette même entreprise destructrice fut poursuivie par les colons belges avec des villages entiers qui furent incendiés et des mains coupées à des individus qui contrevenaient aux règles imposées par le colonisateur.
La deuxième similitude est celle de la période postcoloniale
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L’ingérence des puissances colonisatrices s’est poursuivie après les Indépendances respectives de ces deux pays et s’est surtout caractérisée par le maintien au pouvoir des dirigeants autocrates extravertis, au service des intérêts géostratégiques des puissances hégémoniques occidentales. Ainsi, installé au pouvoir à la suite de l’indépendance le FLN algérien excella dans le mimétisme politique, administratif et répressif du pouvoir colonisateur français. Le FLN lui aussi pratiqua comme le colonisateur français l'art de la spoliation de l’Algérie sous différents prétextes, notamment la politique des nationalisations (même celles des faillites des entreprises françaises ...). Un air de ressemblance à s’y méprendre avec la politique menée par le régime de Mobutu jusqu’en 1997. L’AFDL de Laurent-Désiré, n’excella pas non plus dans la recherche d’une Indépendance totale du Congo. Son avènement s’accompagna jusqu’à ce jour à une politique de sous-traitance de la RDC au profit des intérêts politico-financiers et sécuritaires Ougandais et Rwandais où le nommé Joseph Kabila a servi sous les drapeaux. Il est évident que pour ces pays, le maintien par tous les moyens de cet ex-soldat du FPR à la tête de l’Etat Congolais est une aubaine; notamment pour les multinationales occidentales qui profitent du système
maffieux et de spoliation des ressources de la RDC, mis en place au départ de Kigali et de Kampala et garanti par ce nébuleux personnage de mère tutsie selon une télévision suisse.
Le troisième point de convergence et non le moindre : Et puis vinrent les élections de tout blocage politique.
L’histoire sociopolitique de la l’Algérie pourrait apporter beaucoup de matières de réflexion aux analystes et observateurs de la scène politique RD Congolaise.
Janvier 1992 - L'Algérie semble paralysée. Les scrutins présidentiel, législatif, local, ont fait état de la victoire électorale du Front islamique du salut (FIS) en janvier 1992. Cela ouvrit la porte à 6 années d’instabilité sécuritaire et politique qui plongèrent davantage ce pays déjà exsangue dans le chaos. Jeudi 26 décembre 1991, vingt ans plutôt qu’en RDC… Comment oublier cette date? Celle du début d’une décennie noire, d’événements terribles et de traumatismes profonds. Ce jour-là, au premier tour des premières élections législatives pluralistes qu’a connu l’Algérie depuis Son Indépendance, le FIS, aujourd’hui dissous, rafle la mise. Il obtient 188 sièges (47,4% des voix) contre 25 pour le Front des forces socialistes (FFS) et 15 pour l’ex-parti unique, le Front de libération nationale (FLN). Avec plus de 140 ballotages favorables, le parti est même pratiquement assuré de remporter la majorité absolue à l’issue du second tour prévu à la mi-janvier. Le 26 décembre ou jour de «l’urne fatale» selon un journal proche de l’extrême-gauche algérienne et opposé à la tenue d’élections dont on connaît la suite. Le 11 janvier 1992, le président Chadli Bendjedid, acculé par l’armée, est forcé de démissionner. Le scrutin est annulé. Les violences commencent presqu’aussitôt. Une nuit cauchemardesque tombe sur l’Algérie.
Extrapolée à l’actuelle crise électorale congolaise, cette question d’actualité amène plus d’un à une réflexion approfondie, exempte de toute subjectivité idéologique et partisane. Ce qui se passa en Algérie en 1992 n’est ni plus ni moins assimilé par bon nombre de politistes et intellectuels algériens à un coup d'État qui a pour conséquence d’entrainer ce pays dans une spirale de violence civile et terroriste sans précédent, dont le pays continue à souffrir à ce jour, malgré la relative stabilité précaire systémique instaurée par Aziz Boutefllika.
Une ressemblance difficile à cacher d’autant qu’en Algérie de 1992 et en RDC de 2011-2012, La Communauté Internationale ménage les régimes faussaires et fraudeurs et ne demande pas de procéder à la validation des résultats originaux issus des urnes. Pire encore, cette même Communauté Internationale ne semble se préoccuper des multiples violations des droits de l’homme commis par les régimes Bouteflika et Kabila, ni s’engage EXPLICITEMENT à contraindre le régime non élu de Kabila à faire cesser les massacres contre les populations civiles usant de leur droit constitutionnel de liberté de manifester et d’expression à la suite de ces élections volées. Ce, malgré les rapports très accablants des organisations comme Voix des Sans Voix, International Crisis Group, Amnesty International et Human Right Watch…
L’annulation des élections algériennes en signe de hold up électoral contre la victoire du FIS ouvrit la voie à une période d’instabilité dont le pouvoir installé de facto en place avec l’aval tacite de la Communauté Internationale ne réussit à tirer profit pour reconstruire le pays. L'Algérie stagna durant ces années de turbulence politique dans l'attentisme. La poursuite de la violence dans ce pays n'est pas étrangère à cette situation électorale mal cernée et mal négociée par la Communauté Internationale. Un Occident qui devint d’ailleurs l’un des théâtres d’opération de cette vague de violence. C’est le cas de la prise d’otages du vol d’air bus Alger-Paris du 24 au 26 décembre 1994 par quatre membres du commando du Groupe Islamique Armé (GIA : la branche armée du FIS). En dépit des promesses des responsables politiques maintes fois réitérées « d'éradiquer la violence », chaque jour qui passa voit s'allonger la liste des victimes, au rythme d'une dizaine par jour. Ce climat politique délétère y est resté très figé, tendu et crispé durant presqu’une décennie.
Faut-il croire le principe selon lequel « toutes choses étant égales par ailleurs » que le cas congolais, puisque les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets, s’inscrit dans la même logique sociopolitique algérienne ? Surtout dans un pays où le régime promet en vain de sécuriser le pays alors qu’il signe des pactes politiques avec ces faiseurs de guerre (Bosco Ntaganda recherché par la CPI) à l’Est? Et qu’il faudrait s’attendre, malgré le calme trompeur précaire apparent, à de graves bouleversements politiques en RDC si le contentieux électoral, qu’il soit présidentiel ou législatif, n’est pas correctement vidé de sa substance dans son fond et dans sa forme par un règlement politique intérieur et international efficace de cette crise, où vraisemblablement celui qui prétend être porté à la tête du pays, J. Kabila, ne jouit pas de la légitimité politique suffisante devant lui assurer un minimum de consensus dans le cadre du contrat social de gouvernance tel que voulu par la théorie de Rousseau et qui consacre le principe de « souveraineté populaire » ?
La prestation de serment de Kabila dans une sorte de bastion militaire, à l’écart de la population, contrastant avec celle du Président Tshisekedi, reclus manu militari dans la résidence mais accompagné d’une certaine effervescence populaire manifeste dans la capitale et autres provinces du pays, sont des signes qui ne peuvent tromper sur les dangers qui guettent la période postélectorale que nous avions eu par le passé à alerter l’opinion tant nationale qu’internationale dans le cadre de nos analyses et autres interventions. Les dangers que nous présentions quasi certains en cas d’un président mal élu du fait d’un mode de scrutin insidieux (un tour). Quid alors dans le cas actuel, où certaines voix silencieuses proches de Kabila nous confirment la débâcle électorale de leur candidat, en qualifiant degrossier, les fraudes et les tricheries électorales orchestrées par le régime de Kabila (le ministre de l’intérieur sortant Adolphe Lumanu, le cabinet parallèle dirigé par Katumba Mwanke en collusion avec le président de l’Assemblée Nationale Evariste Boshab) avec la bénédiction pastorale de l’oncle de Kabila, Mr Mulunda Ngoy. Quelle est alors la marge de légitimité politique d’un président à défaut d’être mal élu est NON ELU ? Un président qui, plus est, se trouve dans une sorte d’isolement diplomatique à force de s’obstiner à refuser de suivre les recommandations de différents rapports d’observation des experts tant nationaux qu’internationaux ?
Refuser de prendre en considération cette situation pré-explosive revient irrationnellement à fermer les yeux aux éléments du rapport de la mission d’observation de la SADC qui dans un communiqué diffusé le 15 décembre 2011 n’est pas allé par le dos de la cuillère pour dénoncer les irrégularités et fraudes préméditées en déclarant sans ambages que les élections présidentielles et législatives congolaises ne se sont déroulées ni selon les principes et lignes directrices de la SADC, ni selon la loi électorale, compromettant ainsi leur crédibilité. La tension politique qui en résulte, conclut le CONG-SADC, pourrait, en cas d’incidents violents, entrainer un désastre pour la SADC, l’Afrique Centrale et l’Afrique toute entière.
La question que tout analyste ou observateur de la scène politique sérieux doit se poser est celle de savoir non comment Mr. Kabila compte s’imposer au pouvoir mais bien
pour combien de temps pourra-t-il encore s’y accrocher, avec l’aide d’une partie de l’armée et de la police sous payée, à la tête de la RDC et qui pourraient à tout instant faire allégeance au Président Tshisekedi en lui donnant l’imperium qui lui fait actuellement défaut ? Si la situation interne cache difficilement le semblant de stabilité en RDC, les événements constatés à l’extérieur de la RDC tendent à montrer que la frontière de l’embrasement n’est pas loin d’être franchi. Jamais le peuple congolais de la diaspora - que certains lobbies internationaux, notamment l’ambassadeur belge Dominique Struye de Swielande, à la solde du régime de Kabila et ses laudateurs politiques dont le schizophrène politique Mende dont le « caméléonage » politique résume bien l’état mental de ce propagandiste anachronique avec la réalité politique de la RDC, veulent faire croire à l’opinion internationale – n’a été aussi engagée patriotiquement. Un mouvement social et national de contestation du déroulement du processus électoral qui transcende les clivages idéologiques, politiques, ethniques, sociaux et religieux, au-delà de l’UDPS, et qui est porté par l’ensemble du Peuple congolais qui ne veut ni plus ni moins que SA VOLONTE exprimée aux URNES soit respectée. Ce mouvement amplifié aujourd’hui n’est pas une émanation de l’UDPS qui a toujours prêché la « non violence ». Il trouve ses prémisses dès 2006. Et l’on peut citer les cas de « She Okitundu », battu et dénudé par les combattants/résistants de Londres en octobre 2006 alors que Tshisekedi avait décidé de boycotter les élections ou le cas du député MLC travesti vers l’AMP Yves Kisombe ayant subi le même sort à Londres en 2009. Il est très important de rappeler à l’opinion publique internationale, prompte à mordre à l’hameçon mensonger et schizophrénique de Mende, que ce qui se passe aujourd’hui au niveau de la di aspora congolaise devient un problème national qui transcende l’UDPS à qui le régime faussaire de Kabila cherche par tous les subterfuges à faire porter indûment la responsabilité.
Les événements du weekend da la Saint Sylvestre en l’encontre du président du Sénat, Léon Kengo Wa Dondo, sont de nature à témoigner de l’état d’esprit qu’affiche une certaine frange de la diaspora congolaise, qui relaye le ressentiment de la majorité du peuple congolais, jusqu’à présent contenu par les hommes armés de Kabila en RDC. Un peuple qui se sent dépossédé de son vote. Aux assassinats, tueries et crimes commis par le régime de Kabila contre ses contestataires, certains congolais de la diaspora ont opté coup pour coup pour la même voie de la violence dans l’espoir de faire justice à leurs compatriotes vivant au pays et réduits au silence par le régime oppressif de Kabila. On constate par ailleurs des prémisses dans les Kasaï où la police est régulièrement attaquée par la population. Tout cela constitue des signaux d’alerte qui doivent être pris au sérieux !
Si en Algérie, la confiscation de la victoire électorale du FIS a ouvert la voie à la violence civile, au terrorisme, à combien plus forte raison, le climat de printemps arabe aidant, la tricherie et le coup de force électoraux du régime de Kabila et ses parrains régionaux, et le silence complice de la Communauté Internationale n’entraineraient-ils pas une vague de violence et d’instabilité sans précédent que la Communauté Internationale se refuse de prévenir malgré ces signes annonciateurs de l’implosion qui risque d’embraser la RDC.
Si la première décennie de ce siècle a été marquée par le terrorisme islamique et arabe, il est fort à craindre, selon les analystes et experts avisés, que la deuxième décennie du 21ème siècle voiel’accélération du terrorisme subsaharien du fait de la mal gouvernance souvent tacitement soutenue par l’Occident, de l’absence de leadership des dirigeants imposés contre la volonté populaire, de la déstructuration des tissus socioéconomiques induits par la mal gouvernance et la corruption exponentielle de ces dirigeants, l’extrême pauvreté, la misère sociale galopante et la non prise en compte des revendications populaires. C’est le cas des élections congolaises où le peuple nourrit un sentiment de frustration du fait que sa volonté exprimée dans les urnes ait été volée. Un peuple qui se dit vivre encore 5 années sous la coupe d’un régime irresponsable et kleptocrate qui n’a que faire du vécu social de ses concitoyens à qui il continue indécemment de promettre un mirage social alors que la fracture sociale entre une caste de privilégiées et la majorité de la population ne fait que s’accentuer sans émouvoir la communauté internationale dont certains de ses représentants en RDC ne cessent de tirer profit financier et autres avantages sociaux personnels de cet « establishment ». Tout cela n’aura sans doute pour effet que d’amener une certaine frange sociale, désespérée, se sentant condamnée et qui n’a plus rien à perdre à trouver dans les actes de terrorisme leur seule voie d’issue et d’expression.
Cela se vérifie peu à peu avec les mouvements AQMI en Afrique Subsaharienne et les milices Shebab qui sévissent depuis la corne d’Afrique et qui se seraient même signalées aux portes de la RDC. Des milices qui seraient tentés de convaincre ces populations clochardisées et abandonnées par l’Etat congolais d’épouser leur cause en signe d’autodéfense. Les craintes de cette menace se situent principalement au niveau du ralliement par les « Mollahs » des populations vulnérables, à la doctrine chiite. Certes la RDC est en majorité constituée des populations chrétiennes, mais la pauvreté grandissante, la crise économique, le chômage qui touche près de 80% des jeunes, sont des vecteurs catalyseurs de l’endoctrinement. En effet, depuis quelques années, les Mollahs iraniens écument les quartiers pauvres des capitales africaines afin de recruter des « futurs kamikazes». Et l’attitude irresponsable des autorités congolaises, incapables de contrôler les 9.000 km de frontières avec les pays voisins laisse dubitatif, et ne rassure surtout pas quant à la capacité de ce pays de contrer cette menace qui se fait de plus en plus pressante. (Martin Lutter MBitta, Radio Kan-Kan.com Guinée, 25/02/2010). A titre d’illustration, en RDC, dans la partie septentrionale, à la frontière avec le Soudan et le long de la frontière ougandaise, des maquis originaires de ces pays se sont implantés, profitant de l’absence presque totale de contrôle du régime de Kinshasa sur la région pour opérer en toute impunité. C’est le cas de l’ADF (Alliance of Democratic), une guérilla multiethnique ougandaise à dominante fondamentaliste musulmane, mal enracinée dans la région frontalière où elle opère, qui préfère donc s’appuyer sur ses bases arrière en RDC. Elle y survit en bonne partie grâce à l’appui du régime islamiste soudanais, opposé au président ougandais, Yoweri Museveni. Elle pourrait profiter du désespoir du peuple à la suite des élections truquées pour amplifier son action dans la sous-région. Une menace qui doit être prise au sérieux par les analystes de la crise électorale et politique congolaise.
Il faut à tout prix respecter le vote du peuple congolais.
J’étais réticent à la tenue de ces élections du moment que le mode de scrutin présidentiel a été insidieusement modifié pour organiser une élection light visant à légitimer une personne dans un pays post-conflit où les élections à deux tours avaient pour motivation de consacrer un président élu à la majorité absolue. Question de cimenter la cohésion sociale et nationale acquise au prix des rébellions et d’une longue période d’instabilité politique. Toutefois, j’ai toujours pensé que, dès lors qu’elles avaient été organisées, il était nécessaire d’en respecter les règles du jeu et de condamner tous les contrevenants. Pour moi, le fait pour la CENI de falsifier les résultats électoraux et d’organiser les fraudes (car si les bulletins de vote ont été retrouvés chez des personnes privées, c’est que la CENI censée garantir la sécurité de ces bulletins y a joué un rôle actif) et le fait pour la Cour suprême de Justice de se comporter pire que des enfants de la maternelle en n’usant pas de son devoir constitutionnel d’indépendance vis-à-vis du pouvoir exécutif auquel est attachée la CENI, ne peut que déboucher à l’explosion. Hélas, c’est bien ce qui va sans doute se passer d’après les informations à ma disposition.
Cette falsification du scrutin du 28 novembre 2011 et la légèreté avec laquelle la Communauté Internationale semble traiter cette crise ouvrent la boîte de Pandore. Si en Algérie, la confiscation de la victoire électorale du FIS a offert aux islamistes le statut de victimes à qui le système a volé leur victoire électorale. Il en va de même pour la victoire du président Tshisekedi volée par Kabila et la falsification des résultats des élections législatives au profit des élus de sa famille politique. En privant Tshisekedi et des élus de l’opposition de leur victoire électorale, on conforte davantage leur légitimité politique et populaire et on produit un effet inverse à celui recherché par le régime de Kabila, qui n’aura plus que le recours à la répression politique comme seul instrument pour asseoir son autorité. Ce qui va davantage l’affaiblir et rompre définitivement toute possibilité de pacte social avec le peuple au point que la situation deviendra insupportable même pour la Communauté Internationale qui risque, au travers des actions de la diaspora congolaise de partout, subir le contrecoup des dérives du régime kabiliste. Et cette Communauté controversée finira par ne plus avoir d’autre choix que de lâcher ce « boy politique » encombrant comme elle le fit avant lui avec Mobutu, Moubarak ou Kadhafi qu’ils ont tour à tour chouchouté puis évincé indignement.
La question de faire parler la VERITE DES URNES me paraît capitale si l’on veut à tout prix résoudre durablement la crise électorale congolaise. Je me vois obligé de préciser mon propos. Je ne suis pas un adepte de la violence politique. Mais en tant qu’analyste politique je peux tout-à-fait comprendre « ces actes de violence » comme signe de frustration d’un Peuple éprouvant le sentiment d’être toujours trompé. J’insiste que j’ai toujours estimé que l’on ne doit pas mépriser le choix d’un peuple qui a fait preuve d’un sens très élevé de civisme et de responsabilité en se mobilisant en masse pour décider de son futur, notamment par le choix de son président, fut-il celui qui ne plait pas à une certaine Communauté Internationale.
Aujourd’hui, il faut applaudir la démocratie tunisienne issue d’une révolution pure à 100% contrairement à la révolution inachevée de l’Egypte et la non-révolution en Libye. Certes, la position politique et populaire est difficile face à Ennahdha mais, au moins, ce parti ne va-t-il pas camper dans le rôle de victime et il est désormais redevable de ses actions devant son peuple. Je suis persuadé, mutatis mutandis, qu’un TSHISEKEDI au pouvoir, souvent diabolisé à tort par une certaine presse occidentale comme étant un nationaliste, un inconnu conflictuel et un extrémiste avec qui on ne peut rien traiter , pourrait tout autant être « désapprouvé » par le, peuple congolais politiquement éveillé qui vient de sanctionner les kulunas (délinquants) politiques au sommet de l’Etat, si le leader maximo et l’UDPS n’arrivent pas à tenir ses promesses résumées dans le slogan emballant« Le Peuple D’abord », notamment dans le domaine socio-économique et en matière de bonne gouvernance. L’erreur stratégique politique est de vouloir confiner le leader de l’UDPS dans le rôle de victime. Plus on le fait plus le peuple victimisé avec tous ses enfants des quartiers populaires, tous ses démunis dans des coins perdus du Congo, tous ses fonctionnaires clochardisés, tous ses militaires laissés-pour-compte, toutes ses populations pauvres par les différents régimes souvent connivents avec l’Occident sympathiseront davantage avec sa cause et s’identifieront dans son combat qui est loin d’être achevé. Pour s’en rendre compte, il suffit de constater que le combat politique mené par celui qui est désormais considéré par ses compatriotes comme un Patrimoine Nationaln’a pris aucune ride, 32 ans après la création de son parti l’UDPS. Et aussi longtemps que l’on ne permettra pas au président Tshisekedi de faire valoir ses droits politiques en RDC, son parti UDPS continuera à occuper le haut du pavé de l’actualité politique en se présentant comme un réceptacle de tous les rejetés paupérisés par les régimes kleptocratiques qui se succéderont à la tête de la RDC. Une situation récurrente qui fera que ce pays ne connaîtra presque jamais une longue période d’apaisement politique.
Ainsi, on ne peut prétendre normaliser la situation politique en RDC aujourd’hui sans que les organisateurs des élections, le régime de Kabila (Ministre de l’Intérieur), la CENI et la CSJ fassent devant le peuple un mea culpa à propos de ce rapt électoral qui risque de démolir le pays dans les mois à venir. C’est une question de sursaut patriotique pour eux d’adopter un profil bas, telles ces voix de son régime qui commencent timidement à reconnaitre leur défaite électorale. Une attitude courageusevisant à favoriser la cohésion nationale d’autant qu’une faute avouée est à moitié pardonnée dit-on et surtout qu’il n’y a que des IMBECILES qui ne changent pas d’avis.
Cela rejoint l’homélie de noël de l’archevêque de Kinshasa, le Cardinal Monsengwo lorsqu’il souligne que la paix puisse régner entre les hommes dans l’unité, la réconciliation, la justice et la vérité. Il n’y a pas de paix sans la justice ni la vérité. La vérité fait que cette justice soit authentique et véridique. La paix des hommes qui s’obtient sans la justice est illusoire et éphémère, dit Benoît XVI. La justice des hommes qui ne prend pas sa source dans la réconciliation par la vérité de l’amour. C’estl’amour de la vérité. Des mots qui constituent des préalables à toute stabilité politique en RDC. D’autant que le Cardinal, dans la conférence de presse qui a suivi sa communication où il avait déclaré, sur base des chiffres recueillis par 30.000 observateurs de l’Eglise Catholique, que Tshisekedi avait recueilli plus des voix que Kabila, a livré une information selon laquelle Kabila esquivait carrément tous ses appels, en refusant de décrocher son téléphone lorsqu’il l’appelait. Après mille et une tentatives de joindre Kabila, il a, de guerre lasse, fini par passer le message à un de ses proche conseiller. En une seule phrase, il lui a dit : «Dites au président ceci : est-ce qu’il est fier des résultats que la CENI vient de donner-là ?»
Malheureusement, dans la jungle tropicale congolaise au sommet des institutions, la vertu a laissé libre cours aux antivaleurs, à l’immoralité et à la débauche politiques ! Hélas, ce n’est pas avec un soldat formé dès son âge de kadogo à l’école de tueries et de massacres des civils sans état d’âme du FPR de Kagame, que l’on peut entretenir un brin d’illusion ou espérer la repentance ou le retour à l’ordre électoral et constitutionnel violé et bafoué par Kabila.
Il ne reste plus qu’au Peuple Congolais de continuer à se prendre en charge et à s’assumer.
Jean-Jacques Wondo Omanyundu
Analyste politique freelance
Janvier 2012
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