Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Posté : 06 sept. 2012, 18:36
ACTIONS DES CHRETIENS POUR LA PROMOTION DE LA PAIX ET DU DEVELOPPEMENT
« ACPD- CAPD » GOMA
E-mail: e.muhima@yahoo.fr , acpd20007@gmail.com
Tél. : 00243 997 671 655, 00243 853 336 828, 00243823708256
GOMA NORD- KIVU
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
POINT DE VUE DES ‘’ACPD’ SUR LES RESOLUTIONS DES CONFERENCES SUR LE RECENT CONFLIT EN RDC SUITE AU M23.
Comme d’aucuns le savent, le sommet des Chefs d’Etats de la CIRGL tenu à Kampala le 08 août 2012 avait mis en place un sous-comité réunissant les Ministres de la défense de 7 pays ci-haut cités.
Ils avaient pour missions principales :
• d’arrêter des actions urgentes à mener afin que les combats cessent définitivement dans l’Est de la République Démocratique du Congo, et de permettre la consolidation de la paix, de la sécurité et de la stabilité ;
• de proposer des éléments précis sur l’opérationnalisation de la Force Internationale Neutre.
A l’issue des travaux, les décisions importantes ont concerné les 3 axes ci-après :
1. Des actions urgentes :
• Cessation immédiate des hostilités. Le M23 doit être informé qu’il doit arrêter immédiatement toutes ses activités militaires, y compris le recrutement, l’approvisionnement en armes et munitions. Il est demandé au Président en exercice de la CIRGL de bien vouloir instruire le M23 de retourner à ses positions du 30 juin 2012 ;
• Arrêt de toute activité anticonstitutionnelle du M23, dont l’installation de structures politiques et administratives parallèles, la nomination des Chefs de Secteurs Administratifs, le changement des Chefs coutumiers, le remplacement du drapeau national de la RDC et ses emblèmes ;
• Réévaluer l’Accord du 23 mars 2009 ;
• Mise en œuvre immédiate des activités du Mécanisme Conjoint de Vérification élargi. En dehors de la RDC et du Rwanda, ce mécanisme de vérification comprendra également deux représentants ou plus de chaque Etat membre du sous-comité des Ministres de la défense.
• Dans un délai de trois jours, à dater du 16 août 2012, un groupe d’Experts de la Défense sera établi pour développer les termes de référence du Mécanisme Conjoint de Vérification élargi.
• Il sera demandé à la MONUSCO de soutenir le travail du Mécanisme Conjoint de Vérification élargi.
2. Des éléments précis relatifs à la Force Internationale Neutre :
• La création d’une Force Internationale Neutre dotée d’un mandat de l’Union Africaine et de l’Organisation des Nations Unies, comprenant des troupes des pays africains, soutenue par l’Union Africaine et l’Organisation des Nations Unies et d’autres partenaires bilatéraux ou multilatéraux ;
• La force est chargée d’éradiquer le M23, les FDLR et toutes les autres forces négatives opérant dans l’Est de la RDC, ainsi que d’assurer le contrôle et la sécurisation des zones frontalières ;
• Sur la base d’une évaluation de la situation sécuritaire et humanitaire ainsi que de la zone géographique à couvrir, la taille de la Force devrait être celle d’une Brigade renforcée d’environ 4000 hommes au minimum. Une Equipe Technique Militaire d’Evaluation sera déployée sur le terrain pour vérification et avis ;
• Le calendrier d’opérationnalisation de la Force sera de trois mois au plus tard, à compter du jour de la tenue du Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CIRGL, prévu à Kampala, en septembre 2012 ;
• Sauf élément nouveau, la Force sera déployée dans quatre secteurs, à savoir : Beni-Ruwenzori, Rutshuru, Masisi-Walikale, et dans la Plaine de Ruzizi au Sud Kivu ;
3. En ce qui concerne le Centre Conjoint de fusion des Renseignements, les Chefs d’Etat-major Général et les Chefs de Services de Renseignement ont recommandé que :
• Le Centre soit renforcé afin qu’il puisse remplir totalement son mandat.
• La liste des destinataires des rapports du Centre soir réexaminée.
• La participation effective du Centre dans le Mécanisme Conjoint de Vérification élargi
Les conférences d’Addis-Abeba, de Kampala et de Goma ont débouché à une série des résolutions pour la fin des hostilités à l’Est de la RDC entre autres la création d’une force neutre composée de 4,000 hommes venus de toute l’Afrique hormis les pays impliqués dans le conflit donc la RDC, le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda et aussi obliger le M 23 de retourner à ses anciennes positions dont Bunagana et les collines de Runyoni et Mbuzi.
Dire au M23 de regagner ses anciennes positions équivaut à lui reconnaitre une portion de la partie de la Province du Nord Kivu. N’est-ce pas là le début de la balkanisation du pays ? Quel est ce médecin qui, au lieu d’appliquer le bistouri sur un abcès et le vider d’un coup du pus, dit au pus de se poster quelque part dans l’organisme. Ce pus ne constituera-t-il pas un cancer ?
NB : Au niveau des collines de Runyoni, Mbuzi et Chanzo, position tenue par le M23 est en intersection entre le Rwanda- l’Ouganda et la RD Congo. Pire encore est qu’il se trouve une faille ( tunnel ) utilisée par les mutins M23 et qui a des issues dans ces trois pays et c’est là que se cachent les mutins et leur permet une traversée clandestine et sans peine dans ces trois pays. Alors cette équation complique les actions des FARDC et de la MONUSCO quand chaque fois celles-ci les attaque, ils se cachent dans cette faille.
a- Mandat de l’ONU et de l’UNION AFRICANE
b- Taille : 4 000 hommes
c- Répartition : territoires de BENI, RUWENZORI, MASISI, RUTSHURU et WALIKALE et GOMA
Certes une bonne idée mais des inquiétudes qui planent dans le chef de tout homme avisé.
1-Quels chapitres des deux mandats ? Il serait aussi plausible de clarifier le caractère des mandats qui seront accordés aux forces neutres afin de bien mener leur travail de pacification sans cela, des changements perpétuels s’observeront tels les cas de la MONUSCO.
2-En moyenne combien d’hommes dans chaque entité ? Si l’on fait une répartition équitable, on aurait au moins une moyenne de 666 soldats. Le seul territoire de WALIKALE, le plus vaste de la Province ne saurait être sécurisé par une équipe aussi minime comme celle-ci. Il est à savoir que bien des brigades regorgent la Province du Nord Kivu et n’arrivent pas à comprimer l’activisme des groupes armés nationaux et étrangers dans la Province du Nord Kivu.
A en croire, d’avance, le résultat s’annonce nul pour des raisons suivantes :
• Ces forces sont nouvelles dans les milieux d’affectation et ne maîtrisent jamais le terrain or les groupes armés maîtrisent parfaitement ces endroits,
• De vastes étendues, des fois couvertes des forets et parcourues des grandes rivières,
• Les forces neutres ne connaissent pas les langues locales à l’instar des groupes armés qui ont même noué des relations matrimoniales avec certaines personnes de ces milieux,
• Les routes paraissent impraticables et il s’observe une rareté inouïe des aérodromes.
- Si l’on se réfère aux différentes opérations déjà amorcées dont KIMIA I et II dont les autorités déclarent avoir anéanti les combattants FDLR. Si cela est vrai, d’où proviennent alors ceux qui sèment la terreur, la panique et la désolation aux pauvres populations de la RDC en si peu de jours ?
- Pourquoi c’est seulement les ex réfugiés rwandais vivant en RDC qui se sont mus en FDLR à l’instar de ceux éparpillés dans d’autres pays ?
- Pourquoi dans toutes les conférences tenues par rapport à la nouvelle situation qui est récurrente au Nord Kivu, allusion n’a jamais été faite au retour des réfugiés rwandais vivant en RDC de même que les FDLR pire est que le gouvernement rwandais n’en entend pas parler,
- Ne voyons-nous pas que la tentative de balkanisation de la RDC ne fait que planer dans les confidences de la communauté Internationale ou soit la création d’un Hutu / Tutsiland ?
Ce questionnement nous pousse soulever 3 scénarios, bien entendu :
-scénario de la dérive autarcique,
-scénario de l’implosion-disparition et
-scénario de l’explosion-réduction.
1-SCENARION DE LA DERIVE AUTARCIQUE :
La trop longue absence du Gouvernement central dans les Provinces va accentuer la dérive en cours ; ce qui a pour conséquence la mise en place d’une fédération congolaise très souple au sein de laquelle les Provinces auront plus des relations politiques et économiques avec les pays limitrophes qu’avec le Pouvoir Central. Dans ce scénario, certaines Provinces comme le Katanga, les Kivu de même que la Province Orientale feraient sécession sans bain de sang, avec bien sûr, la complicité de certaines puissances comme la RSA, qui ne seraient pas hostiles à un rôle stabilisateur pour les riches Provinces de la RDC si elles en arrivaient également. Cette dérive autarcique et sécessionniste est la conséquence attendue au délabrement de l’Etat Central entamé au début des années 1960.
2-SCENARIO DE L’IMPLOSION-DISPARITION :
La situation du Nord-est avec le Rwanda et l’Ouganda s’aggrave. Le conflit Hutu-Tutsi déborde les frontières et l’on se voit confronté à une guerre régionale dans laquelle l’armée Congolaise mal équipée, mal payée et mal encadrée ne peut défendre le territoire national.
Les pertes des frontières sont réelles que ce soit de la faveur des uns comme des autres, les trois armées tutsi burundaise, rwandaise et ougandaise devraient dans un tel conflit avoir le dessus. Cette guerre régionale inciterait dès lors d’autres Provinces à faire sécession. Mais il est clair que les barons du régime ne laissent pas faire et que nous aurions alors une implosion totale de la RDC avec des foyers de guerres apparaissant au travers tout le pays, alors la RDC cesserait simplement d’exister.
3-SCENARIO DE L’EXPLOSION-REDUCTION :
Certains dirigeants de la RDC comprennent qu’ils n’ont aucune chance d’être au pouvoir, peuvent favoriser avec la complicité des dirigeants étrangers, le retour d’anciennes forces sous d’autres connotations, voire l’agression. Donc la RDC serait soumise à des attaques extérieures en règle sur une ou deux Provinces économiquement riches.
Comme dans le précédent scénario, l’armée de la RRDC serait incapable de réagir et serait alors mise devant un fait accompli. Une intervention étrangère pour rétablir la situation étant un fiat peu probable et les barons du régime n’ayant pas la capacité de réagir à une opération surprise militairement bien organisée, seraient mis devant une situation de fait. De cela, deux ou plusieurs Provinces deviendraient indépendantes et la RDC d’antan changerait de configuration et perdrait ainsi son rôle central dans la région des Grands Lacs. Et dans le meilleur des cas,un faible pouvoir confédératif serait ainsi installé, changeant pour ce faire, l’aspect politique, juridique et économique de la RDC et ainsi, selon les puissances occidentales, il perdra son rôle et à la place, il y aura un grand ’’no man’s land’’ vide pacifique de l’Etat Congolais en mettant en place plus de garde-fou pour la sauvegarde de ce vide.
Bien entendu, il va de soi que chacun de ces scénarios peut évoluer de façon différente. Cependant la pensée de ces puissances aurait été nette : soit la RDC deviendrait une énorme Somalie composée des factions rivales s’affrontant dans un scénario apocalyptique ; chacune d’elles étant soutenue et approvisionnée par les pays limitrophes ayant leurs propres intérêts. C’est donc l’implosion du Congo qui serait réduit à un ‘’ Etat sauvage’’ ou soit il pourra imploser dans sa forme actuelle par une invasion étrangère provoquant ainsi l’indépendance de certaines Provinces et ainsi en RDC, l’on assisterait à différentes formes de guerres qui mettraient en jeu l’Afrique Centrale ainsi que la Communauté Internationale.
Eu égard à cette analyse, nous suggérons certaines recommandations que voici :
Si réellement la Communauté Internationale a le souci de voir pacifiée la RDC, il est alors nécessaire de (d’) :
1-Elargir le mandat des forces de la MONUSCO en lui accordant d’appliquer le CHAPITRE VII de la Charte des Nations Unies car celles-ci :
• Celles-ci maîtrisent au moins le terrain à l’instar des forces neutres,
• Le besoins est urgent et impérieux car en attendant la mise en œuvre des forces nouvelles, les groupes armés et le M23 seront en train de développer d’autres stratégies et les crimes ne feront qu’accroître que nous qualifions de ‘’crimes de l’ombre’’ du fait d’être incontrôlés dans leurs milieux,
• Le rapport accablant par la MONUSCO fourni démontre combien leur accorder d’autres prérogatives, elles feraient mieux davantage.
2-Obliger le Rwanda et l’Ouganda de (d’) :
• Accepter le retour laborieux sans condition et à meilleur délai de leurs réfugiés,
• Accepter un dialogue avec ceux-là qui ont fui afin de fonder un Etat inclusif,
• Réparer les dommages causés en RDC.
Goma, le 21-08-2012
Pour l’ONG ACPD,
Me Edmond MUHIMA,
Directeur Général.
« ACPD- CAPD » GOMA
E-mail: e.muhima@yahoo.fr , acpd20007@gmail.com
Tél. : 00243 997 671 655, 00243 853 336 828, 00243823708256
GOMA NORD- KIVU
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
POINT DE VUE DES ‘’ACPD’ SUR LES RESOLUTIONS DES CONFERENCES SUR LE RECENT CONFLIT EN RDC SUITE AU M23.
Comme d’aucuns le savent, le sommet des Chefs d’Etats de la CIRGL tenu à Kampala le 08 août 2012 avait mis en place un sous-comité réunissant les Ministres de la défense de 7 pays ci-haut cités.
Ils avaient pour missions principales :
• d’arrêter des actions urgentes à mener afin que les combats cessent définitivement dans l’Est de la République Démocratique du Congo, et de permettre la consolidation de la paix, de la sécurité et de la stabilité ;
• de proposer des éléments précis sur l’opérationnalisation de la Force Internationale Neutre.
A l’issue des travaux, les décisions importantes ont concerné les 3 axes ci-après :
1. Des actions urgentes :
• Cessation immédiate des hostilités. Le M23 doit être informé qu’il doit arrêter immédiatement toutes ses activités militaires, y compris le recrutement, l’approvisionnement en armes et munitions. Il est demandé au Président en exercice de la CIRGL de bien vouloir instruire le M23 de retourner à ses positions du 30 juin 2012 ;
• Arrêt de toute activité anticonstitutionnelle du M23, dont l’installation de structures politiques et administratives parallèles, la nomination des Chefs de Secteurs Administratifs, le changement des Chefs coutumiers, le remplacement du drapeau national de la RDC et ses emblèmes ;
• Réévaluer l’Accord du 23 mars 2009 ;
• Mise en œuvre immédiate des activités du Mécanisme Conjoint de Vérification élargi. En dehors de la RDC et du Rwanda, ce mécanisme de vérification comprendra également deux représentants ou plus de chaque Etat membre du sous-comité des Ministres de la défense.
• Dans un délai de trois jours, à dater du 16 août 2012, un groupe d’Experts de la Défense sera établi pour développer les termes de référence du Mécanisme Conjoint de Vérification élargi.
• Il sera demandé à la MONUSCO de soutenir le travail du Mécanisme Conjoint de Vérification élargi.
2. Des éléments précis relatifs à la Force Internationale Neutre :
• La création d’une Force Internationale Neutre dotée d’un mandat de l’Union Africaine et de l’Organisation des Nations Unies, comprenant des troupes des pays africains, soutenue par l’Union Africaine et l’Organisation des Nations Unies et d’autres partenaires bilatéraux ou multilatéraux ;
• La force est chargée d’éradiquer le M23, les FDLR et toutes les autres forces négatives opérant dans l’Est de la RDC, ainsi que d’assurer le contrôle et la sécurisation des zones frontalières ;
• Sur la base d’une évaluation de la situation sécuritaire et humanitaire ainsi que de la zone géographique à couvrir, la taille de la Force devrait être celle d’une Brigade renforcée d’environ 4000 hommes au minimum. Une Equipe Technique Militaire d’Evaluation sera déployée sur le terrain pour vérification et avis ;
• Le calendrier d’opérationnalisation de la Force sera de trois mois au plus tard, à compter du jour de la tenue du Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CIRGL, prévu à Kampala, en septembre 2012 ;
• Sauf élément nouveau, la Force sera déployée dans quatre secteurs, à savoir : Beni-Ruwenzori, Rutshuru, Masisi-Walikale, et dans la Plaine de Ruzizi au Sud Kivu ;
3. En ce qui concerne le Centre Conjoint de fusion des Renseignements, les Chefs d’Etat-major Général et les Chefs de Services de Renseignement ont recommandé que :
• Le Centre soit renforcé afin qu’il puisse remplir totalement son mandat.
• La liste des destinataires des rapports du Centre soir réexaminée.
• La participation effective du Centre dans le Mécanisme Conjoint de Vérification élargi
Les conférences d’Addis-Abeba, de Kampala et de Goma ont débouché à une série des résolutions pour la fin des hostilités à l’Est de la RDC entre autres la création d’une force neutre composée de 4,000 hommes venus de toute l’Afrique hormis les pays impliqués dans le conflit donc la RDC, le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda et aussi obliger le M 23 de retourner à ses anciennes positions dont Bunagana et les collines de Runyoni et Mbuzi.
Dire au M23 de regagner ses anciennes positions équivaut à lui reconnaitre une portion de la partie de la Province du Nord Kivu. N’est-ce pas là le début de la balkanisation du pays ? Quel est ce médecin qui, au lieu d’appliquer le bistouri sur un abcès et le vider d’un coup du pus, dit au pus de se poster quelque part dans l’organisme. Ce pus ne constituera-t-il pas un cancer ?
NB : Au niveau des collines de Runyoni, Mbuzi et Chanzo, position tenue par le M23 est en intersection entre le Rwanda- l’Ouganda et la RD Congo. Pire encore est qu’il se trouve une faille ( tunnel ) utilisée par les mutins M23 et qui a des issues dans ces trois pays et c’est là que se cachent les mutins et leur permet une traversée clandestine et sans peine dans ces trois pays. Alors cette équation complique les actions des FARDC et de la MONUSCO quand chaque fois celles-ci les attaque, ils se cachent dans cette faille.
a- Mandat de l’ONU et de l’UNION AFRICANE
b- Taille : 4 000 hommes
c- Répartition : territoires de BENI, RUWENZORI, MASISI, RUTSHURU et WALIKALE et GOMA
Certes une bonne idée mais des inquiétudes qui planent dans le chef de tout homme avisé.
1-Quels chapitres des deux mandats ? Il serait aussi plausible de clarifier le caractère des mandats qui seront accordés aux forces neutres afin de bien mener leur travail de pacification sans cela, des changements perpétuels s’observeront tels les cas de la MONUSCO.
2-En moyenne combien d’hommes dans chaque entité ? Si l’on fait une répartition équitable, on aurait au moins une moyenne de 666 soldats. Le seul territoire de WALIKALE, le plus vaste de la Province ne saurait être sécurisé par une équipe aussi minime comme celle-ci. Il est à savoir que bien des brigades regorgent la Province du Nord Kivu et n’arrivent pas à comprimer l’activisme des groupes armés nationaux et étrangers dans la Province du Nord Kivu.
A en croire, d’avance, le résultat s’annonce nul pour des raisons suivantes :
• Ces forces sont nouvelles dans les milieux d’affectation et ne maîtrisent jamais le terrain or les groupes armés maîtrisent parfaitement ces endroits,
• De vastes étendues, des fois couvertes des forets et parcourues des grandes rivières,
• Les forces neutres ne connaissent pas les langues locales à l’instar des groupes armés qui ont même noué des relations matrimoniales avec certaines personnes de ces milieux,
• Les routes paraissent impraticables et il s’observe une rareté inouïe des aérodromes.
- Si l’on se réfère aux différentes opérations déjà amorcées dont KIMIA I et II dont les autorités déclarent avoir anéanti les combattants FDLR. Si cela est vrai, d’où proviennent alors ceux qui sèment la terreur, la panique et la désolation aux pauvres populations de la RDC en si peu de jours ?
- Pourquoi c’est seulement les ex réfugiés rwandais vivant en RDC qui se sont mus en FDLR à l’instar de ceux éparpillés dans d’autres pays ?
- Pourquoi dans toutes les conférences tenues par rapport à la nouvelle situation qui est récurrente au Nord Kivu, allusion n’a jamais été faite au retour des réfugiés rwandais vivant en RDC de même que les FDLR pire est que le gouvernement rwandais n’en entend pas parler,
- Ne voyons-nous pas que la tentative de balkanisation de la RDC ne fait que planer dans les confidences de la communauté Internationale ou soit la création d’un Hutu / Tutsiland ?
Ce questionnement nous pousse soulever 3 scénarios, bien entendu :
-scénario de la dérive autarcique,
-scénario de l’implosion-disparition et
-scénario de l’explosion-réduction.
1-SCENARION DE LA DERIVE AUTARCIQUE :
La trop longue absence du Gouvernement central dans les Provinces va accentuer la dérive en cours ; ce qui a pour conséquence la mise en place d’une fédération congolaise très souple au sein de laquelle les Provinces auront plus des relations politiques et économiques avec les pays limitrophes qu’avec le Pouvoir Central. Dans ce scénario, certaines Provinces comme le Katanga, les Kivu de même que la Province Orientale feraient sécession sans bain de sang, avec bien sûr, la complicité de certaines puissances comme la RSA, qui ne seraient pas hostiles à un rôle stabilisateur pour les riches Provinces de la RDC si elles en arrivaient également. Cette dérive autarcique et sécessionniste est la conséquence attendue au délabrement de l’Etat Central entamé au début des années 1960.
2-SCENARIO DE L’IMPLOSION-DISPARITION :
La situation du Nord-est avec le Rwanda et l’Ouganda s’aggrave. Le conflit Hutu-Tutsi déborde les frontières et l’on se voit confronté à une guerre régionale dans laquelle l’armée Congolaise mal équipée, mal payée et mal encadrée ne peut défendre le territoire national.
Les pertes des frontières sont réelles que ce soit de la faveur des uns comme des autres, les trois armées tutsi burundaise, rwandaise et ougandaise devraient dans un tel conflit avoir le dessus. Cette guerre régionale inciterait dès lors d’autres Provinces à faire sécession. Mais il est clair que les barons du régime ne laissent pas faire et que nous aurions alors une implosion totale de la RDC avec des foyers de guerres apparaissant au travers tout le pays, alors la RDC cesserait simplement d’exister.
3-SCENARIO DE L’EXPLOSION-REDUCTION :
Certains dirigeants de la RDC comprennent qu’ils n’ont aucune chance d’être au pouvoir, peuvent favoriser avec la complicité des dirigeants étrangers, le retour d’anciennes forces sous d’autres connotations, voire l’agression. Donc la RDC serait soumise à des attaques extérieures en règle sur une ou deux Provinces économiquement riches.
Comme dans le précédent scénario, l’armée de la RRDC serait incapable de réagir et serait alors mise devant un fait accompli. Une intervention étrangère pour rétablir la situation étant un fiat peu probable et les barons du régime n’ayant pas la capacité de réagir à une opération surprise militairement bien organisée, seraient mis devant une situation de fait. De cela, deux ou plusieurs Provinces deviendraient indépendantes et la RDC d’antan changerait de configuration et perdrait ainsi son rôle central dans la région des Grands Lacs. Et dans le meilleur des cas,un faible pouvoir confédératif serait ainsi installé, changeant pour ce faire, l’aspect politique, juridique et économique de la RDC et ainsi, selon les puissances occidentales, il perdra son rôle et à la place, il y aura un grand ’’no man’s land’’ vide pacifique de l’Etat Congolais en mettant en place plus de garde-fou pour la sauvegarde de ce vide.
Bien entendu, il va de soi que chacun de ces scénarios peut évoluer de façon différente. Cependant la pensée de ces puissances aurait été nette : soit la RDC deviendrait une énorme Somalie composée des factions rivales s’affrontant dans un scénario apocalyptique ; chacune d’elles étant soutenue et approvisionnée par les pays limitrophes ayant leurs propres intérêts. C’est donc l’implosion du Congo qui serait réduit à un ‘’ Etat sauvage’’ ou soit il pourra imploser dans sa forme actuelle par une invasion étrangère provoquant ainsi l’indépendance de certaines Provinces et ainsi en RDC, l’on assisterait à différentes formes de guerres qui mettraient en jeu l’Afrique Centrale ainsi que la Communauté Internationale.
Eu égard à cette analyse, nous suggérons certaines recommandations que voici :
Si réellement la Communauté Internationale a le souci de voir pacifiée la RDC, il est alors nécessaire de (d’) :
1-Elargir le mandat des forces de la MONUSCO en lui accordant d’appliquer le CHAPITRE VII de la Charte des Nations Unies car celles-ci :
• Celles-ci maîtrisent au moins le terrain à l’instar des forces neutres,
• Le besoins est urgent et impérieux car en attendant la mise en œuvre des forces nouvelles, les groupes armés et le M23 seront en train de développer d’autres stratégies et les crimes ne feront qu’accroître que nous qualifions de ‘’crimes de l’ombre’’ du fait d’être incontrôlés dans leurs milieux,
• Le rapport accablant par la MONUSCO fourni démontre combien leur accorder d’autres prérogatives, elles feraient mieux davantage.
2-Obliger le Rwanda et l’Ouganda de (d’) :
• Accepter le retour laborieux sans condition et à meilleur délai de leurs réfugiés,
• Accepter un dialogue avec ceux-là qui ont fui afin de fonder un Etat inclusif,
• Réparer les dommages causés en RDC.
Goma, le 21-08-2012
Pour l’ONG ACPD,
Me Edmond MUHIMA,
Directeur Général.