La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
ACTIONS DES CHRETIENS POUR LA PROMOTION DE LA PAIX ET DU DEVELOPPEMENT
« ACPD- CAPD » GOMA
E-mail: e.muhima@yahoo.fr , acpd20007@gmail.com
Tél. : 00243 997 671 655, 00243 853 336 828, 00243823708256
GOMA NORD- KIVU
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
POINT DE VUE DES ‘’ACPD’ SUR LES RESOLUTIONS DES CONFERENCES SUR LE RECENT CONFLIT EN RDC SUITE AU M23.
Comme d’aucuns le savent, le sommet des Chefs d’Etats de la CIRGL tenu à Kampala le 08 août 2012 avait mis en place un sous-comité réunissant les Ministres de la défense de 7 pays ci-haut cités.
Ils avaient pour missions principales :
• d’arrêter des actions urgentes à mener afin que les combats cessent définitivement dans l’Est de la République Démocratique du Congo, et de permettre la consolidation de la paix, de la sécurité et de la stabilité ;
• de proposer des éléments précis sur l’opérationnalisation de la Force Internationale Neutre.
A l’issue des travaux, les décisions importantes ont concerné les 3 axes ci-après :
1. Des actions urgentes :
• Cessation immédiate des hostilités. Le M23 doit être informé qu’il doit arrêter immédiatement toutes ses activités militaires, y compris le recrutement, l’approvisionnement en armes et munitions. Il est demandé au Président en exercice de la CIRGL de bien vouloir instruire le M23 de retourner à ses positions du 30 juin 2012 ;
• Arrêt de toute activité anticonstitutionnelle du M23, dont l’installation de structures politiques et administratives parallèles, la nomination des Chefs de Secteurs Administratifs, le changement des Chefs coutumiers, le remplacement du drapeau national de la RDC et ses emblèmes ;
• Réévaluer l’Accord du 23 mars 2009 ;
• Mise en œuvre immédiate des activités du Mécanisme Conjoint de Vérification élargi. En dehors de la RDC et du Rwanda, ce mécanisme de vérification comprendra également deux représentants ou plus de chaque Etat membre du sous-comité des Ministres de la défense.
• Dans un délai de trois jours, à dater du 16 août 2012, un groupe d’Experts de la Défense sera établi pour développer les termes de référence du Mécanisme Conjoint de Vérification élargi.
• Il sera demandé à la MONUSCO de soutenir le travail du Mécanisme Conjoint de Vérification élargi.
2. Des éléments précis relatifs à la Force Internationale Neutre :
• La création d’une Force Internationale Neutre dotée d’un mandat de l’Union Africaine et de l’Organisation des Nations Unies, comprenant des troupes des pays africains, soutenue par l’Union Africaine et l’Organisation des Nations Unies et d’autres partenaires bilatéraux ou multilatéraux ;
• La force est chargée d’éradiquer le M23, les FDLR et toutes les autres forces négatives opérant dans l’Est de la RDC, ainsi que d’assurer le contrôle et la sécurisation des zones frontalières ;
• Sur la base d’une évaluation de la situation sécuritaire et humanitaire ainsi que de la zone géographique à couvrir, la taille de la Force devrait être celle d’une Brigade renforcée d’environ 4000 hommes au minimum. Une Equipe Technique Militaire d’Evaluation sera déployée sur le terrain pour vérification et avis ;
• Le calendrier d’opérationnalisation de la Force sera de trois mois au plus tard, à compter du jour de la tenue du Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CIRGL, prévu à Kampala, en septembre 2012 ;
• Sauf élément nouveau, la Force sera déployée dans quatre secteurs, à savoir : Beni-Ruwenzori, Rutshuru, Masisi-Walikale, et dans la Plaine de Ruzizi au Sud Kivu ;
3. En ce qui concerne le Centre Conjoint de fusion des Renseignements, les Chefs d’Etat-major Général et les Chefs de Services de Renseignement ont recommandé que :
• Le Centre soit renforcé afin qu’il puisse remplir totalement son mandat.
• La liste des destinataires des rapports du Centre soir réexaminée.
• La participation effective du Centre dans le Mécanisme Conjoint de Vérification élargi
Les conférences d’Addis-Abeba, de Kampala et de Goma ont débouché à une série des résolutions pour la fin des hostilités à l’Est de la RDC entre autres la création d’une force neutre composée de 4,000 hommes venus de toute l’Afrique hormis les pays impliqués dans le conflit donc la RDC, le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda et aussi obliger le M 23 de retourner à ses anciennes positions dont Bunagana et les collines de Runyoni et Mbuzi.
Dire au M23 de regagner ses anciennes positions équivaut à lui reconnaitre une portion de la partie de la Province du Nord Kivu. N’est-ce pas là le début de la balkanisation du pays ? Quel est ce médecin qui, au lieu d’appliquer le bistouri sur un abcès et le vider d’un coup du pus, dit au pus de se poster quelque part dans l’organisme. Ce pus ne constituera-t-il pas un cancer ?
NB : Au niveau des collines de Runyoni, Mbuzi et Chanzo, position tenue par le M23 est en intersection entre le Rwanda- l’Ouganda et la RD Congo. Pire encore est qu’il se trouve une faille ( tunnel ) utilisée par les mutins M23 et qui a des issues dans ces trois pays et c’est là que se cachent les mutins et leur permet une traversée clandestine et sans peine dans ces trois pays. Alors cette équation complique les actions des FARDC et de la MONUSCO quand chaque fois celles-ci les attaque, ils se cachent dans cette faille.
a- Mandat de l’ONU et de l’UNION AFRICANE
b- Taille : 4 000 hommes
c- Répartition : territoires de BENI, RUWENZORI, MASISI, RUTSHURU et WALIKALE et GOMA
Certes une bonne idée mais des inquiétudes qui planent dans le chef de tout homme avisé.
1-Quels chapitres des deux mandats ? Il serait aussi plausible de clarifier le caractère des mandats qui seront accordés aux forces neutres afin de bien mener leur travail de pacification sans cela, des changements perpétuels s’observeront tels les cas de la MONUSCO.
2-En moyenne combien d’hommes dans chaque entité ? Si l’on fait une répartition équitable, on aurait au moins une moyenne de 666 soldats. Le seul territoire de WALIKALE, le plus vaste de la Province ne saurait être sécurisé par une équipe aussi minime comme celle-ci. Il est à savoir que bien des brigades regorgent la Province du Nord Kivu et n’arrivent pas à comprimer l’activisme des groupes armés nationaux et étrangers dans la Province du Nord Kivu.
A en croire, d’avance, le résultat s’annonce nul pour des raisons suivantes :
• Ces forces sont nouvelles dans les milieux d’affectation et ne maîtrisent jamais le terrain or les groupes armés maîtrisent parfaitement ces endroits,
• De vastes étendues, des fois couvertes des forets et parcourues des grandes rivières,
• Les forces neutres ne connaissent pas les langues locales à l’instar des groupes armés qui ont même noué des relations matrimoniales avec certaines personnes de ces milieux,
• Les routes paraissent impraticables et il s’observe une rareté inouïe des aérodromes.
- Si l’on se réfère aux différentes opérations déjà amorcées dont KIMIA I et II dont les autorités déclarent avoir anéanti les combattants FDLR. Si cela est vrai, d’où proviennent alors ceux qui sèment la terreur, la panique et la désolation aux pauvres populations de la RDC en si peu de jours ?
- Pourquoi c’est seulement les ex réfugiés rwandais vivant en RDC qui se sont mus en FDLR à l’instar de ceux éparpillés dans d’autres pays ?
- Pourquoi dans toutes les conférences tenues par rapport à la nouvelle situation qui est récurrente au Nord Kivu, allusion n’a jamais été faite au retour des réfugiés rwandais vivant en RDC de même que les FDLR pire est que le gouvernement rwandais n’en entend pas parler,
- Ne voyons-nous pas que la tentative de balkanisation de la RDC ne fait que planer dans les confidences de la communauté Internationale ou soit la création d’un Hutu / Tutsiland ?
Ce questionnement nous pousse soulever 3 scénarios, bien entendu :
-scénario de la dérive autarcique,
-scénario de l’implosion-disparition et
-scénario de l’explosion-réduction.
1-SCENARION DE LA DERIVE AUTARCIQUE :
La trop longue absence du Gouvernement central dans les Provinces va accentuer la dérive en cours ; ce qui a pour conséquence la mise en place d’une fédération congolaise très souple au sein de laquelle les Provinces auront plus des relations politiques et économiques avec les pays limitrophes qu’avec le Pouvoir Central. Dans ce scénario, certaines Provinces comme le Katanga, les Kivu de même que la Province Orientale feraient sécession sans bain de sang, avec bien sûr, la complicité de certaines puissances comme la RSA, qui ne seraient pas hostiles à un rôle stabilisateur pour les riches Provinces de la RDC si elles en arrivaient également. Cette dérive autarcique et sécessionniste est la conséquence attendue au délabrement de l’Etat Central entamé au début des années 1960.
2-SCENARIO DE L’IMPLOSION-DISPARITION :
La situation du Nord-est avec le Rwanda et l’Ouganda s’aggrave. Le conflit Hutu-Tutsi déborde les frontières et l’on se voit confronté à une guerre régionale dans laquelle l’armée Congolaise mal équipée, mal payée et mal encadrée ne peut défendre le territoire national.
Les pertes des frontières sont réelles que ce soit de la faveur des uns comme des autres, les trois armées tutsi burundaise, rwandaise et ougandaise devraient dans un tel conflit avoir le dessus. Cette guerre régionale inciterait dès lors d’autres Provinces à faire sécession. Mais il est clair que les barons du régime ne laissent pas faire et que nous aurions alors une implosion totale de la RDC avec des foyers de guerres apparaissant au travers tout le pays, alors la RDC cesserait simplement d’exister.
3-SCENARIO DE L’EXPLOSION-REDUCTION :
Certains dirigeants de la RDC comprennent qu’ils n’ont aucune chance d’être au pouvoir, peuvent favoriser avec la complicité des dirigeants étrangers, le retour d’anciennes forces sous d’autres connotations, voire l’agression. Donc la RDC serait soumise à des attaques extérieures en règle sur une ou deux Provinces économiquement riches.
Comme dans le précédent scénario, l’armée de la RRDC serait incapable de réagir et serait alors mise devant un fait accompli. Une intervention étrangère pour rétablir la situation étant un fiat peu probable et les barons du régime n’ayant pas la capacité de réagir à une opération surprise militairement bien organisée, seraient mis devant une situation de fait. De cela, deux ou plusieurs Provinces deviendraient indépendantes et la RDC d’antan changerait de configuration et perdrait ainsi son rôle central dans la région des Grands Lacs. Et dans le meilleur des cas,un faible pouvoir confédératif serait ainsi installé, changeant pour ce faire, l’aspect politique, juridique et économique de la RDC et ainsi, selon les puissances occidentales, il perdra son rôle et à la place, il y aura un grand ’’no man’s land’’ vide pacifique de l’Etat Congolais en mettant en place plus de garde-fou pour la sauvegarde de ce vide.
Bien entendu, il va de soi que chacun de ces scénarios peut évoluer de façon différente. Cependant la pensée de ces puissances aurait été nette : soit la RDC deviendrait une énorme Somalie composée des factions rivales s’affrontant dans un scénario apocalyptique ; chacune d’elles étant soutenue et approvisionnée par les pays limitrophes ayant leurs propres intérêts. C’est donc l’implosion du Congo qui serait réduit à un ‘’ Etat sauvage’’ ou soit il pourra imploser dans sa forme actuelle par une invasion étrangère provoquant ainsi l’indépendance de certaines Provinces et ainsi en RDC, l’on assisterait à différentes formes de guerres qui mettraient en jeu l’Afrique Centrale ainsi que la Communauté Internationale.
Eu égard à cette analyse, nous suggérons certaines recommandations que voici :
Si réellement la Communauté Internationale a le souci de voir pacifiée la RDC, il est alors nécessaire de (d’) :
1-Elargir le mandat des forces de la MONUSCO en lui accordant d’appliquer le CHAPITRE VII de la Charte des Nations Unies car celles-ci :
• Celles-ci maîtrisent au moins le terrain à l’instar des forces neutres,
• Le besoins est urgent et impérieux car en attendant la mise en œuvre des forces nouvelles, les groupes armés et le M23 seront en train de développer d’autres stratégies et les crimes ne feront qu’accroître que nous qualifions de ‘’crimes de l’ombre’’ du fait d’être incontrôlés dans leurs milieux,
• Le rapport accablant par la MONUSCO fourni démontre combien leur accorder d’autres prérogatives, elles feraient mieux davantage.
2-Obliger le Rwanda et l’Ouganda de (d’) :
• Accepter le retour laborieux sans condition et à meilleur délai de leurs réfugiés,
• Accepter un dialogue avec ceux-là qui ont fui afin de fonder un Etat inclusif,
• Réparer les dommages causés en RDC.
Goma, le 21-08-2012
Pour l’ONG ACPD,
Me Edmond MUHIMA,
Directeur Général.
« ACPD- CAPD » GOMA
E-mail: e.muhima@yahoo.fr , acpd20007@gmail.com
Tél. : 00243 997 671 655, 00243 853 336 828, 00243823708256
GOMA NORD- KIVU
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
POINT DE VUE DES ‘’ACPD’ SUR LES RESOLUTIONS DES CONFERENCES SUR LE RECENT CONFLIT EN RDC SUITE AU M23.
Comme d’aucuns le savent, le sommet des Chefs d’Etats de la CIRGL tenu à Kampala le 08 août 2012 avait mis en place un sous-comité réunissant les Ministres de la défense de 7 pays ci-haut cités.
Ils avaient pour missions principales :
• d’arrêter des actions urgentes à mener afin que les combats cessent définitivement dans l’Est de la République Démocratique du Congo, et de permettre la consolidation de la paix, de la sécurité et de la stabilité ;
• de proposer des éléments précis sur l’opérationnalisation de la Force Internationale Neutre.
A l’issue des travaux, les décisions importantes ont concerné les 3 axes ci-après :
1. Des actions urgentes :
• Cessation immédiate des hostilités. Le M23 doit être informé qu’il doit arrêter immédiatement toutes ses activités militaires, y compris le recrutement, l’approvisionnement en armes et munitions. Il est demandé au Président en exercice de la CIRGL de bien vouloir instruire le M23 de retourner à ses positions du 30 juin 2012 ;
• Arrêt de toute activité anticonstitutionnelle du M23, dont l’installation de structures politiques et administratives parallèles, la nomination des Chefs de Secteurs Administratifs, le changement des Chefs coutumiers, le remplacement du drapeau national de la RDC et ses emblèmes ;
• Réévaluer l’Accord du 23 mars 2009 ;
• Mise en œuvre immédiate des activités du Mécanisme Conjoint de Vérification élargi. En dehors de la RDC et du Rwanda, ce mécanisme de vérification comprendra également deux représentants ou plus de chaque Etat membre du sous-comité des Ministres de la défense.
• Dans un délai de trois jours, à dater du 16 août 2012, un groupe d’Experts de la Défense sera établi pour développer les termes de référence du Mécanisme Conjoint de Vérification élargi.
• Il sera demandé à la MONUSCO de soutenir le travail du Mécanisme Conjoint de Vérification élargi.
2. Des éléments précis relatifs à la Force Internationale Neutre :
• La création d’une Force Internationale Neutre dotée d’un mandat de l’Union Africaine et de l’Organisation des Nations Unies, comprenant des troupes des pays africains, soutenue par l’Union Africaine et l’Organisation des Nations Unies et d’autres partenaires bilatéraux ou multilatéraux ;
• La force est chargée d’éradiquer le M23, les FDLR et toutes les autres forces négatives opérant dans l’Est de la RDC, ainsi que d’assurer le contrôle et la sécurisation des zones frontalières ;
• Sur la base d’une évaluation de la situation sécuritaire et humanitaire ainsi que de la zone géographique à couvrir, la taille de la Force devrait être celle d’une Brigade renforcée d’environ 4000 hommes au minimum. Une Equipe Technique Militaire d’Evaluation sera déployée sur le terrain pour vérification et avis ;
• Le calendrier d’opérationnalisation de la Force sera de trois mois au plus tard, à compter du jour de la tenue du Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CIRGL, prévu à Kampala, en septembre 2012 ;
• Sauf élément nouveau, la Force sera déployée dans quatre secteurs, à savoir : Beni-Ruwenzori, Rutshuru, Masisi-Walikale, et dans la Plaine de Ruzizi au Sud Kivu ;
3. En ce qui concerne le Centre Conjoint de fusion des Renseignements, les Chefs d’Etat-major Général et les Chefs de Services de Renseignement ont recommandé que :
• Le Centre soit renforcé afin qu’il puisse remplir totalement son mandat.
• La liste des destinataires des rapports du Centre soir réexaminée.
• La participation effective du Centre dans le Mécanisme Conjoint de Vérification élargi
Les conférences d’Addis-Abeba, de Kampala et de Goma ont débouché à une série des résolutions pour la fin des hostilités à l’Est de la RDC entre autres la création d’une force neutre composée de 4,000 hommes venus de toute l’Afrique hormis les pays impliqués dans le conflit donc la RDC, le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda et aussi obliger le M 23 de retourner à ses anciennes positions dont Bunagana et les collines de Runyoni et Mbuzi.
Dire au M23 de regagner ses anciennes positions équivaut à lui reconnaitre une portion de la partie de la Province du Nord Kivu. N’est-ce pas là le début de la balkanisation du pays ? Quel est ce médecin qui, au lieu d’appliquer le bistouri sur un abcès et le vider d’un coup du pus, dit au pus de se poster quelque part dans l’organisme. Ce pus ne constituera-t-il pas un cancer ?
NB : Au niveau des collines de Runyoni, Mbuzi et Chanzo, position tenue par le M23 est en intersection entre le Rwanda- l’Ouganda et la RD Congo. Pire encore est qu’il se trouve une faille ( tunnel ) utilisée par les mutins M23 et qui a des issues dans ces trois pays et c’est là que se cachent les mutins et leur permet une traversée clandestine et sans peine dans ces trois pays. Alors cette équation complique les actions des FARDC et de la MONUSCO quand chaque fois celles-ci les attaque, ils se cachent dans cette faille.
a- Mandat de l’ONU et de l’UNION AFRICANE
b- Taille : 4 000 hommes
c- Répartition : territoires de BENI, RUWENZORI, MASISI, RUTSHURU et WALIKALE et GOMA
Certes une bonne idée mais des inquiétudes qui planent dans le chef de tout homme avisé.
1-Quels chapitres des deux mandats ? Il serait aussi plausible de clarifier le caractère des mandats qui seront accordés aux forces neutres afin de bien mener leur travail de pacification sans cela, des changements perpétuels s’observeront tels les cas de la MONUSCO.
2-En moyenne combien d’hommes dans chaque entité ? Si l’on fait une répartition équitable, on aurait au moins une moyenne de 666 soldats. Le seul territoire de WALIKALE, le plus vaste de la Province ne saurait être sécurisé par une équipe aussi minime comme celle-ci. Il est à savoir que bien des brigades regorgent la Province du Nord Kivu et n’arrivent pas à comprimer l’activisme des groupes armés nationaux et étrangers dans la Province du Nord Kivu.
A en croire, d’avance, le résultat s’annonce nul pour des raisons suivantes :
• Ces forces sont nouvelles dans les milieux d’affectation et ne maîtrisent jamais le terrain or les groupes armés maîtrisent parfaitement ces endroits,
• De vastes étendues, des fois couvertes des forets et parcourues des grandes rivières,
• Les forces neutres ne connaissent pas les langues locales à l’instar des groupes armés qui ont même noué des relations matrimoniales avec certaines personnes de ces milieux,
• Les routes paraissent impraticables et il s’observe une rareté inouïe des aérodromes.
- Si l’on se réfère aux différentes opérations déjà amorcées dont KIMIA I et II dont les autorités déclarent avoir anéanti les combattants FDLR. Si cela est vrai, d’où proviennent alors ceux qui sèment la terreur, la panique et la désolation aux pauvres populations de la RDC en si peu de jours ?
- Pourquoi c’est seulement les ex réfugiés rwandais vivant en RDC qui se sont mus en FDLR à l’instar de ceux éparpillés dans d’autres pays ?
- Pourquoi dans toutes les conférences tenues par rapport à la nouvelle situation qui est récurrente au Nord Kivu, allusion n’a jamais été faite au retour des réfugiés rwandais vivant en RDC de même que les FDLR pire est que le gouvernement rwandais n’en entend pas parler,
- Ne voyons-nous pas que la tentative de balkanisation de la RDC ne fait que planer dans les confidences de la communauté Internationale ou soit la création d’un Hutu / Tutsiland ?
Ce questionnement nous pousse soulever 3 scénarios, bien entendu :
-scénario de la dérive autarcique,
-scénario de l’implosion-disparition et
-scénario de l’explosion-réduction.
1-SCENARION DE LA DERIVE AUTARCIQUE :
La trop longue absence du Gouvernement central dans les Provinces va accentuer la dérive en cours ; ce qui a pour conséquence la mise en place d’une fédération congolaise très souple au sein de laquelle les Provinces auront plus des relations politiques et économiques avec les pays limitrophes qu’avec le Pouvoir Central. Dans ce scénario, certaines Provinces comme le Katanga, les Kivu de même que la Province Orientale feraient sécession sans bain de sang, avec bien sûr, la complicité de certaines puissances comme la RSA, qui ne seraient pas hostiles à un rôle stabilisateur pour les riches Provinces de la RDC si elles en arrivaient également. Cette dérive autarcique et sécessionniste est la conséquence attendue au délabrement de l’Etat Central entamé au début des années 1960.
2-SCENARIO DE L’IMPLOSION-DISPARITION :
La situation du Nord-est avec le Rwanda et l’Ouganda s’aggrave. Le conflit Hutu-Tutsi déborde les frontières et l’on se voit confronté à une guerre régionale dans laquelle l’armée Congolaise mal équipée, mal payée et mal encadrée ne peut défendre le territoire national.
Les pertes des frontières sont réelles que ce soit de la faveur des uns comme des autres, les trois armées tutsi burundaise, rwandaise et ougandaise devraient dans un tel conflit avoir le dessus. Cette guerre régionale inciterait dès lors d’autres Provinces à faire sécession. Mais il est clair que les barons du régime ne laissent pas faire et que nous aurions alors une implosion totale de la RDC avec des foyers de guerres apparaissant au travers tout le pays, alors la RDC cesserait simplement d’exister.
3-SCENARIO DE L’EXPLOSION-REDUCTION :
Certains dirigeants de la RDC comprennent qu’ils n’ont aucune chance d’être au pouvoir, peuvent favoriser avec la complicité des dirigeants étrangers, le retour d’anciennes forces sous d’autres connotations, voire l’agression. Donc la RDC serait soumise à des attaques extérieures en règle sur une ou deux Provinces économiquement riches.
Comme dans le précédent scénario, l’armée de la RRDC serait incapable de réagir et serait alors mise devant un fait accompli. Une intervention étrangère pour rétablir la situation étant un fiat peu probable et les barons du régime n’ayant pas la capacité de réagir à une opération surprise militairement bien organisée, seraient mis devant une situation de fait. De cela, deux ou plusieurs Provinces deviendraient indépendantes et la RDC d’antan changerait de configuration et perdrait ainsi son rôle central dans la région des Grands Lacs. Et dans le meilleur des cas,un faible pouvoir confédératif serait ainsi installé, changeant pour ce faire, l’aspect politique, juridique et économique de la RDC et ainsi, selon les puissances occidentales, il perdra son rôle et à la place, il y aura un grand ’’no man’s land’’ vide pacifique de l’Etat Congolais en mettant en place plus de garde-fou pour la sauvegarde de ce vide.
Bien entendu, il va de soi que chacun de ces scénarios peut évoluer de façon différente. Cependant la pensée de ces puissances aurait été nette : soit la RDC deviendrait une énorme Somalie composée des factions rivales s’affrontant dans un scénario apocalyptique ; chacune d’elles étant soutenue et approvisionnée par les pays limitrophes ayant leurs propres intérêts. C’est donc l’implosion du Congo qui serait réduit à un ‘’ Etat sauvage’’ ou soit il pourra imploser dans sa forme actuelle par une invasion étrangère provoquant ainsi l’indépendance de certaines Provinces et ainsi en RDC, l’on assisterait à différentes formes de guerres qui mettraient en jeu l’Afrique Centrale ainsi que la Communauté Internationale.
Eu égard à cette analyse, nous suggérons certaines recommandations que voici :
Si réellement la Communauté Internationale a le souci de voir pacifiée la RDC, il est alors nécessaire de (d’) :
1-Elargir le mandat des forces de la MONUSCO en lui accordant d’appliquer le CHAPITRE VII de la Charte des Nations Unies car celles-ci :
• Celles-ci maîtrisent au moins le terrain à l’instar des forces neutres,
• Le besoins est urgent et impérieux car en attendant la mise en œuvre des forces nouvelles, les groupes armés et le M23 seront en train de développer d’autres stratégies et les crimes ne feront qu’accroître que nous qualifions de ‘’crimes de l’ombre’’ du fait d’être incontrôlés dans leurs milieux,
• Le rapport accablant par la MONUSCO fourni démontre combien leur accorder d’autres prérogatives, elles feraient mieux davantage.
2-Obliger le Rwanda et l’Ouganda de (d’) :
• Accepter le retour laborieux sans condition et à meilleur délai de leurs réfugiés,
• Accepter un dialogue avec ceux-là qui ont fui afin de fonder un Etat inclusif,
• Réparer les dommages causés en RDC.
Goma, le 21-08-2012
Pour l’ONG ACPD,
Me Edmond MUHIMA,
Directeur Général.
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://blog.lesoir.be/colette-braeckman ... questions/
Colette Braeckman
La guerre du Kivu en sept questions
1. Quelles sont les causes lointaines du malaise ?Mal élu à la suite du scrutin contesté de novembre 2011, le président Kabila, affaibli, a été mis sous pression : les défenseurs des droits de l’homme et les Occidentaux ont exigé l’arrestation immédiate du général Bosco Ntaganda, qui dirigeait les forces armées congolaises à l’Est du pays. Inculpé par la Cour pénale internationale, Ntaganda ne se contentait pas de combattre les FDLR (rebelles hutus hostiles au Rwanda), il garantissait aussi la pérennité de « circuits parallèles », commerciaux et militaires, en liaison avec le Rwanda. Dans un premier temps, Katumba Mwanke, le conseiller spécial de Kabila, négocia avec Kigali la mise hors circuit de Bosco Ntaganda. Mais après la mort accidentelle de Katumba, en février, Kinshasa, soucieux de donner des gages à une opinion publique qui dénonçait la main mise rwandaise sur le Kivu, voulut aller plus loin et muter ailleurs dans le pays les « ex-rebelles », des Tutsis congolais pour la plupart, mais ces derniers refusèrent leur transfert et préparèrent la mutinerie.
2. Quel fut l’enchaînement de la guerre ? Au lieu de négocier avec les mécontents qui refusaient d’être déplacés dans d’autres provinces et réclamaient de meilleures soldes et la reconnaissance de leurs grades, Kinshasa choisit la manière forte. L’armée concentra à Goma l’essentiel de ses moyens et, dans un premier temps, les rebelles furent mis en échec dans le Masisi, une place forte des Tutsis congolais, qu’ils réussirent à quitter à la faveur d’un cessez le feu ordonné par Kinshasa alors que la victoire était à portée de mains. Quelques centaines d’hommes se replièrent en direction des frontières du Rwanda et de l’Ouganda, dans le parc des Virunga et à Bunagana.
3. Quel fut le rôle du Rwanda et dans quel intérêt ? « Parrain » de l’accord d’intégration des rebelles au sein de l’armée congolaise en 2009, le Rwanda avait gardé, via Bosco Ntaganda et son successeur potentiel, Sultani Makenga, -qui prit la tête des mutins- des relais militaires, politiques et économiques au Nord Kivu. Via ces anciens rebelles, placés à des postes de commandement, ce « réseau pro Kigali » s’était étendu de l’Ituri (Grand Nord) jusqu’aux limites du Katanga. La volonté affichée par Kinshasa de démanteler ces circuits parallèles, cette « armée dans l’armée », s’ajoutant à la militarisation de Goma ne pouvait pas laisser le Rwanda sans réaction. Malgré les démentis répétés, l’implication de l’armée rwandaise aux côtés des mutins, révélée par un rapport de l’ONU, est une évidence pour de nombreux témoins et services de renseignement.
4. Qui sont les « mutins » du M23 ? Quelques centaines ’hommes au départ, mus par des revendications corporatistes, se sont transformés en force militaire et politique qui a pris le contrôle de la ville de Rutshuru et d’une large portion du Nord Kivu, l’armée gouvernementale, mis en échec, s’avérant incapable de la déloger. Capitalisant sur l’inquiétude des Tutsis congolais, sur la déception générale à l’encontre de Kinshasa, sur les frustrations des forces armées congolaises mal dirigées et minées par les dissensions et les rivalités, les mutins ont constitué un « bureau politique » et ils exigent des négociations au plus haut niveau, jusqu’à présent refusées par Kinshasa et déconseillées par Didier Reynders, même si elles finiront par apparaître comme inévitables. Quant aux populations du Nord Kivu, -Tutsis congolais mis à part- elles exècrent et fuient ces hommes qui pratiquent des recrutements forcés, sont considérés comme des supplétifs du Rwanda et comptent en leurs rangs de nombreux criminels, assez pour remplir un charter en direction de la Cour pénale internationale…Les mutins comptent aussi sur des relais dans d’autres provinces, le colonel Tshibangu au Kasaï par exemple, des ex-rebelles qui avaient été intégrés dans l’armée congolaise à la faveur des accords déjà conclus en 2002 mais sont aujourd’hui soupçonnés de n’avoir jamais réellement rompu leurs anciennes allégeances.
5. Les mutins sont-ils la seule source de violence ? Hélas non. La concentration de l’effort militaire sur Goma a dégarni tous les autres fronts du Kivu et permis la résurgence de nombreux groupes armés : les Hutus rwandais FDLR, ennemis de Kigali, ont reconquis des positions, plusieurs groupes Mai Mai hostiles aux Rwandais, comme les Raia Mutomboki se sont lancés dans des massacres d’une violence extrême, d’autres groupes d’origine ougandaise ou burundaise ont repris vigueur ; le désastre humanitaire est total, les déplacés se comptent par centaines de milliers. La reconquête des deux Kivu et leur pacification par Kinshasa s’annonce de plus en plus difficile, d’autant que les Casques bleus onusiens opèrent largement en deça de leur mandat, même s’ils appuient les forces gouvernementales et entendent empêcher la prise de Goma. Le déploiement d’une « force neutre » composés de soldats africains demeure hypothétique .
6. 6. Les sanctions économiques à l’encontre du Rwanda seront-elles efficaces ? PProbablement pas, car elles n’étaient que symboliques, les Britanniques ayant déjà annoncé le rétablissement d’une aide momentanément suspendue. D’autres moyens de pression existent :des mesures ciblées, des blâmes et des exclusions, humiliants pour l’amour propre de l’ancien « enfant chéri » de l’aide internationale. L’offensive diplomatique menée avec succès par Kinshasa pousse Kigali à embarrasser le président Kabila, en révélant que des troupes rwandaises –sous uniforme congolais !- étaient demeurées au Nord Kivu depuis 2009 et viennent d’être spectaculairement retirées.
7. De Kabila ou de Kagame, qui est le plus menacé ? Malgré ses succès et son prestige, la base de pouvoir de Kagame rétrécit, la répression et le contrôle s’intensifient (même Internet est surveillé), les arrestations d’opposants se multiplient mais la capacité d’organisation du Front patriotique rwandais demeure intacte et, en réponse aux sanctions, un fonds national de solidarité a été lancé. Au Congo par contre, en plus des élections contestées, les échecs essuyés au Kivu par une armée minée par les trahisons internes et la désorganisation ont éclaboussé la personne du président Kabila. Il est désormais accusé de « haute trahison » par une opposition qui n’a pas réussi à faire échec au prochain sommet de la francophonie et le Premier Ministre Matata Mponyo qui veut créer une nouvelle armée et lutter contre la corruption est le dernier à pouvoir sauver la mise. La seule « chance » de ces deux présidents qui accomplissent chacun leur deuxième et en principe dernier mandat c’est que les « faiseurs de rois » ne leur ont pas –encore- trouvé de successeur…
Colette Braeckman
La guerre du Kivu en sept questions
1. Quelles sont les causes lointaines du malaise ?Mal élu à la suite du scrutin contesté de novembre 2011, le président Kabila, affaibli, a été mis sous pression : les défenseurs des droits de l’homme et les Occidentaux ont exigé l’arrestation immédiate du général Bosco Ntaganda, qui dirigeait les forces armées congolaises à l’Est du pays. Inculpé par la Cour pénale internationale, Ntaganda ne se contentait pas de combattre les FDLR (rebelles hutus hostiles au Rwanda), il garantissait aussi la pérennité de « circuits parallèles », commerciaux et militaires, en liaison avec le Rwanda. Dans un premier temps, Katumba Mwanke, le conseiller spécial de Kabila, négocia avec Kigali la mise hors circuit de Bosco Ntaganda. Mais après la mort accidentelle de Katumba, en février, Kinshasa, soucieux de donner des gages à une opinion publique qui dénonçait la main mise rwandaise sur le Kivu, voulut aller plus loin et muter ailleurs dans le pays les « ex-rebelles », des Tutsis congolais pour la plupart, mais ces derniers refusèrent leur transfert et préparèrent la mutinerie.
2. Quel fut l’enchaînement de la guerre ? Au lieu de négocier avec les mécontents qui refusaient d’être déplacés dans d’autres provinces et réclamaient de meilleures soldes et la reconnaissance de leurs grades, Kinshasa choisit la manière forte. L’armée concentra à Goma l’essentiel de ses moyens et, dans un premier temps, les rebelles furent mis en échec dans le Masisi, une place forte des Tutsis congolais, qu’ils réussirent à quitter à la faveur d’un cessez le feu ordonné par Kinshasa alors que la victoire était à portée de mains. Quelques centaines d’hommes se replièrent en direction des frontières du Rwanda et de l’Ouganda, dans le parc des Virunga et à Bunagana.
3. Quel fut le rôle du Rwanda et dans quel intérêt ? « Parrain » de l’accord d’intégration des rebelles au sein de l’armée congolaise en 2009, le Rwanda avait gardé, via Bosco Ntaganda et son successeur potentiel, Sultani Makenga, -qui prit la tête des mutins- des relais militaires, politiques et économiques au Nord Kivu. Via ces anciens rebelles, placés à des postes de commandement, ce « réseau pro Kigali » s’était étendu de l’Ituri (Grand Nord) jusqu’aux limites du Katanga. La volonté affichée par Kinshasa de démanteler ces circuits parallèles, cette « armée dans l’armée », s’ajoutant à la militarisation de Goma ne pouvait pas laisser le Rwanda sans réaction. Malgré les démentis répétés, l’implication de l’armée rwandaise aux côtés des mutins, révélée par un rapport de l’ONU, est une évidence pour de nombreux témoins et services de renseignement.
4. Qui sont les « mutins » du M23 ? Quelques centaines ’hommes au départ, mus par des revendications corporatistes, se sont transformés en force militaire et politique qui a pris le contrôle de la ville de Rutshuru et d’une large portion du Nord Kivu, l’armée gouvernementale, mis en échec, s’avérant incapable de la déloger. Capitalisant sur l’inquiétude des Tutsis congolais, sur la déception générale à l’encontre de Kinshasa, sur les frustrations des forces armées congolaises mal dirigées et minées par les dissensions et les rivalités, les mutins ont constitué un « bureau politique » et ils exigent des négociations au plus haut niveau, jusqu’à présent refusées par Kinshasa et déconseillées par Didier Reynders, même si elles finiront par apparaître comme inévitables. Quant aux populations du Nord Kivu, -Tutsis congolais mis à part- elles exècrent et fuient ces hommes qui pratiquent des recrutements forcés, sont considérés comme des supplétifs du Rwanda et comptent en leurs rangs de nombreux criminels, assez pour remplir un charter en direction de la Cour pénale internationale…Les mutins comptent aussi sur des relais dans d’autres provinces, le colonel Tshibangu au Kasaï par exemple, des ex-rebelles qui avaient été intégrés dans l’armée congolaise à la faveur des accords déjà conclus en 2002 mais sont aujourd’hui soupçonnés de n’avoir jamais réellement rompu leurs anciennes allégeances.
5. Les mutins sont-ils la seule source de violence ? Hélas non. La concentration de l’effort militaire sur Goma a dégarni tous les autres fronts du Kivu et permis la résurgence de nombreux groupes armés : les Hutus rwandais FDLR, ennemis de Kigali, ont reconquis des positions, plusieurs groupes Mai Mai hostiles aux Rwandais, comme les Raia Mutomboki se sont lancés dans des massacres d’une violence extrême, d’autres groupes d’origine ougandaise ou burundaise ont repris vigueur ; le désastre humanitaire est total, les déplacés se comptent par centaines de milliers. La reconquête des deux Kivu et leur pacification par Kinshasa s’annonce de plus en plus difficile, d’autant que les Casques bleus onusiens opèrent largement en deça de leur mandat, même s’ils appuient les forces gouvernementales et entendent empêcher la prise de Goma. Le déploiement d’une « force neutre » composés de soldats africains demeure hypothétique .
6. 6. Les sanctions économiques à l’encontre du Rwanda seront-elles efficaces ? PProbablement pas, car elles n’étaient que symboliques, les Britanniques ayant déjà annoncé le rétablissement d’une aide momentanément suspendue. D’autres moyens de pression existent :des mesures ciblées, des blâmes et des exclusions, humiliants pour l’amour propre de l’ancien « enfant chéri » de l’aide internationale. L’offensive diplomatique menée avec succès par Kinshasa pousse Kigali à embarrasser le président Kabila, en révélant que des troupes rwandaises –sous uniforme congolais !- étaient demeurées au Nord Kivu depuis 2009 et viennent d’être spectaculairement retirées.
7. De Kabila ou de Kagame, qui est le plus menacé ? Malgré ses succès et son prestige, la base de pouvoir de Kagame rétrécit, la répression et le contrôle s’intensifient (même Internet est surveillé), les arrestations d’opposants se multiplient mais la capacité d’organisation du Front patriotique rwandais demeure intacte et, en réponse aux sanctions, un fonds national de solidarité a été lancé. Au Congo par contre, en plus des élections contestées, les échecs essuyés au Kivu par une armée minée par les trahisons internes et la désorganisation ont éclaboussé la personne du président Kabila. Il est désormais accusé de « haute trahison » par une opposition qui n’a pas réussi à faire échec au prochain sommet de la francophonie et le Premier Ministre Matata Mponyo qui veut créer une nouvelle armée et lutter contre la corruption est le dernier à pouvoir sauver la mise. La seule « chance » de ces deux présidents qui accomplissent chacun leur deuxième et en principe dernier mandat c’est que les « faiseurs de rois » ne leur ont pas –encore- trouvé de successeur…
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7513
A propos de l’interview du ministre de la Défense du Rwanda au journal belge Le Soir
Le général James Kabarebe, alors chef d’état-major de l’armée rwandaise. Photo d’archives
Le droit de nier son soutien au terrorisme du M23 au Kivu, et l’obligation de respecter la dignité des victimes.
1. Justification de la réaction.
Dans son interview exclusive, du 29 août 2012, intitulée : « Les Quatre vérités de James Kabarebe, ministre de la Défense du Rwanda», accordée à Madame Colette Braeckman, M. Kabarebe fait une série de déclarations qui appelle une mise au point citoyenne du peuple de la région des grands lacs africains.
La présente analyse ne discute pas ses opinions et jugement de valeurs portés sur ses homologues congolais. Elle considère exclusivement la dimension qui devrait bénéficier d’un éclaircissement en faveur du peuple congolais et par extension de celui de toute la région. Elle répond au devoir de remémorer l’opinion publique des faits historiques, afin que les «quatre vérités» de Kabarebe correspondent effectivement à une réalité vérifiable.
Pour ce faire, la réflexion tient compte de : (i) L’obligation de respecter la dignité des victimes d’abus des droits humains que tend à vouloir bafouer l’intention de dérouter l’opinion publique de la vérité ; (ii) Le droit à la parole des citoyens de la région des grands lacs : L’exigence faite aux dirigeants de respecter les valeurs morales, implique la surveillance de leurs discours publics ; (iii) Le besoin de vérité en soi : L’interview du ministre rwandais ne corrobore pas des faits qui sont d’ailleurs du domaine public.
Cependant, deux de ses observations sont récurrentes : (i) sa conclusion qui dit que «c’est aux Congolais qu’il appartient de trouver les solutions à leurs problèmes». Et (ii) l’accumulation massive d’erreurs dans la stratégie militaire qui rend nulle toute action de protection de la population civile congolaise. Cette question relevée dans son jugement sur la mauvaise gestion des FARDC , est réellement au cœur du problème interne en République démocratique du Congo (RDC). Son questionnement est partagé : « Comment pouvez-vous envoyer des troupes en opération en leur donnant seulement une poignée de haricots secs ! […] On ne peut pas dire que l’armée congolaise a échoué à battre le M23, […] ; dans les conditions où ils se trouvent, ils ne tueraient même pas un rat… » .
2. Analyse de la première allégation.
La première allégation prétend que depuis 2009, «le Rwanda tente d’aider la RDC à résoudre le problème du CNDP, ce qui avait débouché sur l’arrestation du général Laurent Nkundabatware et la mise à l’écart de beaucoup d’autres groupes armés ».
D’entrer de jeu de son interview, M. Kabarabe prétend vouloir aider la RDC, quand tous ses actes observés depuis près de quinze années tendent à déstabiliser ce pays. Au vu de l’analyse ci-dessous, on peut déduire que cette interview s’inscrit dans la stratégie de diversion de l’opinion générale qui désapprouve unanimement l’entreprise du Rwanda en RDC qui ne correspond aucunement à une aide à résoudre ses problèmes.
Certains faits rappellent que le Rwanda allègue toujours le contraire de la réalité. Tenez. Quand le ministre Kabarebe dirigeait en personne des troupes de l’AFDL dites «rébellion zaïroise», en 1996, et celles du RCD en 1998 ; le Rwanda disait toujours que c’était l’affaire des congolais qu’il aidait à résoudre. Quand en juillet 2002, il signait un accord de retrait de ses troupes de la RDC, le président Kagame niait constamment leur présence au Congo. Le 31 août 2012, il vient d’annoncer le retrait des troupes dont la date d’entrée n’est pas connue.
Des troupes au départ rwandaises restent dans les institutions de la RDC sous couvert des fausses identités et des noms d’emprunt sonnant congolais. Tel est le cas de Makenga et Nkunda dont les vrais noms sont respectivement Ruzandiza et Nkundabatware. Le Rwanda les utilise quand bon lui semble comme éléments « undercover » (agents secrets agissant sous couvert) qui répondent de l’External Security Organisation (ESO) et le Directorate of Military Intelligence (DMI) , les deux services extérieurs d’intelligence militaire.
Le mouvement terroriste du M23 répond à la logique de l’action de déstabilisation qui soutenait l’opération menée à Bukavu en mai et juin 2004, sous la direction du général Laurent Nkundabatware et le colonel Jules Mutebusi.
3. Couverture légale
En vertu de la constitution rwandaise du 04 juin 2003, les personnes d’origine rwandaise vivant en RDC sont considérées comme des Rwandais. L’article 7 stipule que « […] La nationalité rwandaise d’origine ne peut être retirée; [...] Les Rwandais ou leurs descendants qui, entre le premier novembre 1959 et le 31 décembre 1994, ont perdu la nationalité rwandaise suite à l’acquisition d’une nationalité étrangère sont d’office réintégrés dans la nationalité rwandaise, s’ils reviennent s’installer au Rwanda».
Cette couverture légale avait permis au Colonel Jules Mutebusi de rentrer séjourner allégrement au Rwanda après les activités militaires décriées à Bukavu, en juin 2004. Le Rwanda le considérant comme son citoyen l’avait arrêté à Kigali, en décembre 2007. C’est sur cette même base légale qu’en 2009, le gouvernement rwandais avait arrêté et continue à détenir le général Nkundabatware à Kabuga, dans la banlieue Est de Kigali.
Les faits sociologiques précédents le droit, l’attachement à la patrie rwandaise avait permis à Nkundabatware de servir comme officier de l’Armée patriotique rwandaise (APR) de 1992 à 1998 .
4. Analyse de la deuxième allégation.
Le ministre rwandais prétend que « de 2009 au mois d’avril 2012, il n’y avait pas eu de problème de sécurité dans l’Est de la RDC. Le Rwanda avait aidé à résoudre le problème du CNDP en appuyant l’intégration de ses soldats dans l’armée gouvernementale, de même que les militaires d’une dizaine d’autres groupes armés. Mais par la suite, la gestion de cette situation aurait du être l’affaire des Congolais eux-mêmes… »
Les troupes du CNDP précipitées dans les FARDC sont restées loyales à leurs structures et commandements rebelles commettant davantage d’abus des droits humains contre la population civile. Elles viennent de se détacher instamment et dans leur totalité pour reprendre des activités criminelles sous le M23.
L’entrée des troupes rwandaises en RDC, pour entre autres faciliter cette intégration et procéder aux opérations Umoja Wetu, Kimia I et Kimia II, n’avait fait qu’empirer la situation politique et sécuritaire dans le pays. Elle avait débuté par la violation des procédures légales internes à la RDC qui avait créé une crise au plus haut niveau des institutions nationales.
A lire les rapports des ONG basées au Kivu a la période évoquée par cette allégation du ministre rwandais, on constate que la question sécuritaire était de grande préoccupation, comme le confirme Pole Institute qui faisait le bilan en octobre 2009 : « l’objectif affiché des opérations Umoja Wetu, à savoir, celui de traquer et de mettre les FDLR hors d’état de nuire fut un échec au regard de la récupération du terrain par les FDLR au Nord-Kivu et des représailles violentes exercées par les rebelles rwandais sur les populations locales dans les deux Kivu.
Pour reprendre la métaphore d’un paysan de Kibumba, ‘ les forces conjointes rwando-congolaises ont éventré une ruche d’abeilles. Ces dernières irritées et furieuses s’attaquent violement aux populations locales sans défense qui ne savent plus à quel saint se vouer’. Les cris d’alarme des populations subissant les représailles des FDLR contrastent fort avec le sentiment de satisfaction et le triomphalisme des gouvernements congolais et rwandais ». [...]
Les opérations militaires contre les FDLR dans le Sud-Kivu connues sous le nom de « Kimia II », menées cette fois par les « FARDC intégrées » avec l’appui logistique de la MONUC rencontrent une opposition farouche des FDLR renforcées par certains éléments des FNL burundais. Le chapelet des personnes tuées ou violées, des maisons brûlées, des autorités locales prises en otage, et des camps des déplacés internes, ne cesse de s’allonger. Contrairement aux opérations conjointes rwando-congolaises au Nord-Kivu où finalement il y aurait eu très peu d affrontements militaires réels, les FDLR dans le Sud-Kivu se sont engagées dans des combats atroces contre les FARDC et le rapport de force bascule souvent d un côté comme de l’autre » . […]
Le « Centre pour la gouvernance » de juillet 2012 démontre que le mixage vanté par le Rwanda a été à la base d’une « chaine de commandement parallèle » dirigeait par des officiers Ex-CNDP au sein des FARDC. Cette structure contrôlait des forces militaires dans le district de l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Ce sont ces officiers qui sont restés de connivence avec des Think Tank déstabilisateurs de la RDC qui suivent des mots d’ordre de « mutinerie » ou de « défection ».
Une politique saine appelle un courage à prendre des décisions positives pour des solutions réelles et effectives. L’appui du Rwanda au mixage consistait en une transplantation intégrale des troupes du CNDP qui lui font allégeance au sein des FARDC. Une préparation technique et politique est requise pour toute aide destinée à résoudre un problème d’intégration des forces qui sont encore hostiles entre elles. Elle exige le vetting (une sélection des bons soldats) et la permission à ceux qui veulent rejoindre la vie civile à quitter les rangs. La concertation des institutions publiques compétentes et la planification législative renforce le pouvoir de l’Etat et le contrôle citoyen.
5. Analyse de la troisième allégation.
Le troisième commentaire porte sur le refus du Rwanda d’arrêter le général Bosco Ntaganda. Le ministre répondait à madame Braeckman que : « la communauté internationale, qui exige l’arrestation de ce dernier, dispose au Congo d’une force de paix onusienne de 20.000 hommes dotés de tanks, d’hélicoptères, de forces spéciales se trouvant en partie à Goma, en face de chez Bosco. Le Rwanda répond que cette arrestation n’est pas son affaire, et que Bosco était un officier congolais très proche du président Kabila. Ils avaient fait de curieux business ensemble notamment l’histoire de cet avion chargé d’or intercepté à Goma » […]
S’il est vrai que Bosco Ntaganda soit un officier des FARDC, il devrait en être autant pour le Général Nkundabatware. Tous deux anciens officiers de l’Armée patriotique rwandaise (APR) .Tous deux nommés par le même décret présidentiel signé le 11 décembre 2004 par le Président Kabila. Dans les deux cas, la force onusienne de 20.000 hommes est toujours présente. Il y a lieu de se demander le mobile du Rwanda à choisir d’arrêter Nkundabatware, premier Président du CNDP et se refuser d’arrêter l’autre General congolais, Ntaganda héritier du CNDP.
6. Les défis d’un leadership régional.
En se moquant devant la face du monde de l’incapacité du gouvernement de Kinshasa à protéger sa population contre ses propres activités illégales et autres actes cyniques constitutifs des crimes internationaux ; le ministre rwandais de la défense expose les limites politiques du président Paul Kagame. Il démontre l’incapacité pour le Rwanda de jouer un quelconque leadership positif dans la région des grands lacs africains, face à cette faillite de l’Etat congolais.
Le Rwanda qui avait pris le pouvoir à Kinshasa par l’entremise de l’AFDL, depuis 1997, et qui prétend avoir des moyens d’aider la RDC ou d’influencer le régime du président Joseph Kabila, n’est pas à mesure de développer et conduire une vision régionale qui lui serait favorable sans massacrer la population civile congolaise et abuser de l’appui militaire dont il bénéficie des Etats-Unis d’Amérique et autres pays occidentaux.
Après près de quinze années de contrôle sur la RDC, le Rwanda échoue de quitter la politique militariste de projeter son développement sur la base «des butins des guerres» à amasser fortuitement en RDC.
La cruauté pratiquée sur la population civile congolaise qui l’incite inutilement à la haine contre le peuple rwandais explique l’absence de vision claire ni politique régionale de développement dans le chef du président Paul Kagame.
Les citoyens de la région des grands lacs africains, les églises et universités devraient travailler à influencer l’avènement des régimes civils et démocratiques qui travailleraient pour le bien être du peuple de la région, promouvoir les valeurs de paix et de justice, et protéger la population civile contre les massifs violations des droits humains qui se perpétuent actuellement dans la région.
Bien d’organisations internationales désapprouvent la politique actuelle du Rwanda en RDC. Elle va à l’encontre de la promotion des bonnes pratiques en faveur de l’humanité ; des valeurs des droits humains, de la justice et de la paix. Elle dessert l’intégration régionale, la coopération entre Etats pour le développement économique de l’Afrique.
Le Rwanda gagnerait à changer radicalement ses pratiques cyniques vis-à-vis du peuple congolais tel qu’il lui est demandé par la société civile congolaise, la SADC, l’Union Africaine et le Conseil de sécurité des nations unies.
7. Rappel historique
En 1996, encore Lieutenant Colonel, Kabarebe avait dirigé des troupes rwandaises qui avaient envahis la RDC.
A l’issue de cette guerre, il s’était porté à la tête de l’armée congolaise comme chef d’état major general des FAC, de mai 1997 à juillet 1998.
Le 02 août 1998, quand la RDC avait demandé le rapatriement des troupes au Rwanda, il avait dirigé une opération terroriste qui l’avait conduit à occuper le barrage d’Inga et la station de pompage interrompant la fourniture de l’eau et de l’électricité à plus de huit millions de personnes dans la ville de Kinshasa.
En tant que chef d’état major adjoint et plus tard chef d’état major général de l’Armée patriotique rwandaise (APR) ; il avait dirigé des opérations des troupes rwandaises (en août 1999, mai et juin 2000) contre l’armée ougandaise à Kisangani, dans la dispute du contrôle des mines de diamants.
Tshiswaka Masoka Hubert, Kinshasa le 06.09.2012
© Congoindépendant 2003-2012
A propos de l’interview du ministre de la Défense du Rwanda au journal belge Le Soir
Le général James Kabarebe, alors chef d’état-major de l’armée rwandaise. Photo d’archives
Le droit de nier son soutien au terrorisme du M23 au Kivu, et l’obligation de respecter la dignité des victimes.
1. Justification de la réaction.
Dans son interview exclusive, du 29 août 2012, intitulée : « Les Quatre vérités de James Kabarebe, ministre de la Défense du Rwanda», accordée à Madame Colette Braeckman, M. Kabarebe fait une série de déclarations qui appelle une mise au point citoyenne du peuple de la région des grands lacs africains.
La présente analyse ne discute pas ses opinions et jugement de valeurs portés sur ses homologues congolais. Elle considère exclusivement la dimension qui devrait bénéficier d’un éclaircissement en faveur du peuple congolais et par extension de celui de toute la région. Elle répond au devoir de remémorer l’opinion publique des faits historiques, afin que les «quatre vérités» de Kabarebe correspondent effectivement à une réalité vérifiable.
Pour ce faire, la réflexion tient compte de : (i) L’obligation de respecter la dignité des victimes d’abus des droits humains que tend à vouloir bafouer l’intention de dérouter l’opinion publique de la vérité ; (ii) Le droit à la parole des citoyens de la région des grands lacs : L’exigence faite aux dirigeants de respecter les valeurs morales, implique la surveillance de leurs discours publics ; (iii) Le besoin de vérité en soi : L’interview du ministre rwandais ne corrobore pas des faits qui sont d’ailleurs du domaine public.
Cependant, deux de ses observations sont récurrentes : (i) sa conclusion qui dit que «c’est aux Congolais qu’il appartient de trouver les solutions à leurs problèmes». Et (ii) l’accumulation massive d’erreurs dans la stratégie militaire qui rend nulle toute action de protection de la population civile congolaise. Cette question relevée dans son jugement sur la mauvaise gestion des FARDC , est réellement au cœur du problème interne en République démocratique du Congo (RDC). Son questionnement est partagé : « Comment pouvez-vous envoyer des troupes en opération en leur donnant seulement une poignée de haricots secs ! […] On ne peut pas dire que l’armée congolaise a échoué à battre le M23, […] ; dans les conditions où ils se trouvent, ils ne tueraient même pas un rat… » .
2. Analyse de la première allégation.
La première allégation prétend que depuis 2009, «le Rwanda tente d’aider la RDC à résoudre le problème du CNDP, ce qui avait débouché sur l’arrestation du général Laurent Nkundabatware et la mise à l’écart de beaucoup d’autres groupes armés ».
D’entrer de jeu de son interview, M. Kabarabe prétend vouloir aider la RDC, quand tous ses actes observés depuis près de quinze années tendent à déstabiliser ce pays. Au vu de l’analyse ci-dessous, on peut déduire que cette interview s’inscrit dans la stratégie de diversion de l’opinion générale qui désapprouve unanimement l’entreprise du Rwanda en RDC qui ne correspond aucunement à une aide à résoudre ses problèmes.
Certains faits rappellent que le Rwanda allègue toujours le contraire de la réalité. Tenez. Quand le ministre Kabarebe dirigeait en personne des troupes de l’AFDL dites «rébellion zaïroise», en 1996, et celles du RCD en 1998 ; le Rwanda disait toujours que c’était l’affaire des congolais qu’il aidait à résoudre. Quand en juillet 2002, il signait un accord de retrait de ses troupes de la RDC, le président Kagame niait constamment leur présence au Congo. Le 31 août 2012, il vient d’annoncer le retrait des troupes dont la date d’entrée n’est pas connue.
Des troupes au départ rwandaises restent dans les institutions de la RDC sous couvert des fausses identités et des noms d’emprunt sonnant congolais. Tel est le cas de Makenga et Nkunda dont les vrais noms sont respectivement Ruzandiza et Nkundabatware. Le Rwanda les utilise quand bon lui semble comme éléments « undercover » (agents secrets agissant sous couvert) qui répondent de l’External Security Organisation (ESO) et le Directorate of Military Intelligence (DMI) , les deux services extérieurs d’intelligence militaire.
Le mouvement terroriste du M23 répond à la logique de l’action de déstabilisation qui soutenait l’opération menée à Bukavu en mai et juin 2004, sous la direction du général Laurent Nkundabatware et le colonel Jules Mutebusi.
3. Couverture légale
En vertu de la constitution rwandaise du 04 juin 2003, les personnes d’origine rwandaise vivant en RDC sont considérées comme des Rwandais. L’article 7 stipule que « […] La nationalité rwandaise d’origine ne peut être retirée; [...] Les Rwandais ou leurs descendants qui, entre le premier novembre 1959 et le 31 décembre 1994, ont perdu la nationalité rwandaise suite à l’acquisition d’une nationalité étrangère sont d’office réintégrés dans la nationalité rwandaise, s’ils reviennent s’installer au Rwanda».
Cette couverture légale avait permis au Colonel Jules Mutebusi de rentrer séjourner allégrement au Rwanda après les activités militaires décriées à Bukavu, en juin 2004. Le Rwanda le considérant comme son citoyen l’avait arrêté à Kigali, en décembre 2007. C’est sur cette même base légale qu’en 2009, le gouvernement rwandais avait arrêté et continue à détenir le général Nkundabatware à Kabuga, dans la banlieue Est de Kigali.
Les faits sociologiques précédents le droit, l’attachement à la patrie rwandaise avait permis à Nkundabatware de servir comme officier de l’Armée patriotique rwandaise (APR) de 1992 à 1998 .
4. Analyse de la deuxième allégation.
Le ministre rwandais prétend que « de 2009 au mois d’avril 2012, il n’y avait pas eu de problème de sécurité dans l’Est de la RDC. Le Rwanda avait aidé à résoudre le problème du CNDP en appuyant l’intégration de ses soldats dans l’armée gouvernementale, de même que les militaires d’une dizaine d’autres groupes armés. Mais par la suite, la gestion de cette situation aurait du être l’affaire des Congolais eux-mêmes… »
Les troupes du CNDP précipitées dans les FARDC sont restées loyales à leurs structures et commandements rebelles commettant davantage d’abus des droits humains contre la population civile. Elles viennent de se détacher instamment et dans leur totalité pour reprendre des activités criminelles sous le M23.
L’entrée des troupes rwandaises en RDC, pour entre autres faciliter cette intégration et procéder aux opérations Umoja Wetu, Kimia I et Kimia II, n’avait fait qu’empirer la situation politique et sécuritaire dans le pays. Elle avait débuté par la violation des procédures légales internes à la RDC qui avait créé une crise au plus haut niveau des institutions nationales.
A lire les rapports des ONG basées au Kivu a la période évoquée par cette allégation du ministre rwandais, on constate que la question sécuritaire était de grande préoccupation, comme le confirme Pole Institute qui faisait le bilan en octobre 2009 : « l’objectif affiché des opérations Umoja Wetu, à savoir, celui de traquer et de mettre les FDLR hors d’état de nuire fut un échec au regard de la récupération du terrain par les FDLR au Nord-Kivu et des représailles violentes exercées par les rebelles rwandais sur les populations locales dans les deux Kivu.
Pour reprendre la métaphore d’un paysan de Kibumba, ‘ les forces conjointes rwando-congolaises ont éventré une ruche d’abeilles. Ces dernières irritées et furieuses s’attaquent violement aux populations locales sans défense qui ne savent plus à quel saint se vouer’. Les cris d’alarme des populations subissant les représailles des FDLR contrastent fort avec le sentiment de satisfaction et le triomphalisme des gouvernements congolais et rwandais ». [...]
Les opérations militaires contre les FDLR dans le Sud-Kivu connues sous le nom de « Kimia II », menées cette fois par les « FARDC intégrées » avec l’appui logistique de la MONUC rencontrent une opposition farouche des FDLR renforcées par certains éléments des FNL burundais. Le chapelet des personnes tuées ou violées, des maisons brûlées, des autorités locales prises en otage, et des camps des déplacés internes, ne cesse de s’allonger. Contrairement aux opérations conjointes rwando-congolaises au Nord-Kivu où finalement il y aurait eu très peu d affrontements militaires réels, les FDLR dans le Sud-Kivu se sont engagées dans des combats atroces contre les FARDC et le rapport de force bascule souvent d un côté comme de l’autre » . […]
Le « Centre pour la gouvernance » de juillet 2012 démontre que le mixage vanté par le Rwanda a été à la base d’une « chaine de commandement parallèle » dirigeait par des officiers Ex-CNDP au sein des FARDC. Cette structure contrôlait des forces militaires dans le district de l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Ce sont ces officiers qui sont restés de connivence avec des Think Tank déstabilisateurs de la RDC qui suivent des mots d’ordre de « mutinerie » ou de « défection ».
Une politique saine appelle un courage à prendre des décisions positives pour des solutions réelles et effectives. L’appui du Rwanda au mixage consistait en une transplantation intégrale des troupes du CNDP qui lui font allégeance au sein des FARDC. Une préparation technique et politique est requise pour toute aide destinée à résoudre un problème d’intégration des forces qui sont encore hostiles entre elles. Elle exige le vetting (une sélection des bons soldats) et la permission à ceux qui veulent rejoindre la vie civile à quitter les rangs. La concertation des institutions publiques compétentes et la planification législative renforce le pouvoir de l’Etat et le contrôle citoyen.
5. Analyse de la troisième allégation.
Le troisième commentaire porte sur le refus du Rwanda d’arrêter le général Bosco Ntaganda. Le ministre répondait à madame Braeckman que : « la communauté internationale, qui exige l’arrestation de ce dernier, dispose au Congo d’une force de paix onusienne de 20.000 hommes dotés de tanks, d’hélicoptères, de forces spéciales se trouvant en partie à Goma, en face de chez Bosco. Le Rwanda répond que cette arrestation n’est pas son affaire, et que Bosco était un officier congolais très proche du président Kabila. Ils avaient fait de curieux business ensemble notamment l’histoire de cet avion chargé d’or intercepté à Goma » […]
S’il est vrai que Bosco Ntaganda soit un officier des FARDC, il devrait en être autant pour le Général Nkundabatware. Tous deux anciens officiers de l’Armée patriotique rwandaise (APR) .Tous deux nommés par le même décret présidentiel signé le 11 décembre 2004 par le Président Kabila. Dans les deux cas, la force onusienne de 20.000 hommes est toujours présente. Il y a lieu de se demander le mobile du Rwanda à choisir d’arrêter Nkundabatware, premier Président du CNDP et se refuser d’arrêter l’autre General congolais, Ntaganda héritier du CNDP.
6. Les défis d’un leadership régional.
En se moquant devant la face du monde de l’incapacité du gouvernement de Kinshasa à protéger sa population contre ses propres activités illégales et autres actes cyniques constitutifs des crimes internationaux ; le ministre rwandais de la défense expose les limites politiques du président Paul Kagame. Il démontre l’incapacité pour le Rwanda de jouer un quelconque leadership positif dans la région des grands lacs africains, face à cette faillite de l’Etat congolais.
Le Rwanda qui avait pris le pouvoir à Kinshasa par l’entremise de l’AFDL, depuis 1997, et qui prétend avoir des moyens d’aider la RDC ou d’influencer le régime du président Joseph Kabila, n’est pas à mesure de développer et conduire une vision régionale qui lui serait favorable sans massacrer la population civile congolaise et abuser de l’appui militaire dont il bénéficie des Etats-Unis d’Amérique et autres pays occidentaux.
Après près de quinze années de contrôle sur la RDC, le Rwanda échoue de quitter la politique militariste de projeter son développement sur la base «des butins des guerres» à amasser fortuitement en RDC.
La cruauté pratiquée sur la population civile congolaise qui l’incite inutilement à la haine contre le peuple rwandais explique l’absence de vision claire ni politique régionale de développement dans le chef du président Paul Kagame.
Les citoyens de la région des grands lacs africains, les églises et universités devraient travailler à influencer l’avènement des régimes civils et démocratiques qui travailleraient pour le bien être du peuple de la région, promouvoir les valeurs de paix et de justice, et protéger la population civile contre les massifs violations des droits humains qui se perpétuent actuellement dans la région.
Bien d’organisations internationales désapprouvent la politique actuelle du Rwanda en RDC. Elle va à l’encontre de la promotion des bonnes pratiques en faveur de l’humanité ; des valeurs des droits humains, de la justice et de la paix. Elle dessert l’intégration régionale, la coopération entre Etats pour le développement économique de l’Afrique.
Le Rwanda gagnerait à changer radicalement ses pratiques cyniques vis-à-vis du peuple congolais tel qu’il lui est demandé par la société civile congolaise, la SADC, l’Union Africaine et le Conseil de sécurité des nations unies.
7. Rappel historique
En 1996, encore Lieutenant Colonel, Kabarebe avait dirigé des troupes rwandaises qui avaient envahis la RDC.
A l’issue de cette guerre, il s’était porté à la tête de l’armée congolaise comme chef d’état major general des FAC, de mai 1997 à juillet 1998.
Le 02 août 1998, quand la RDC avait demandé le rapatriement des troupes au Rwanda, il avait dirigé une opération terroriste qui l’avait conduit à occuper le barrage d’Inga et la station de pompage interrompant la fourniture de l’eau et de l’électricité à plus de huit millions de personnes dans la ville de Kinshasa.
En tant que chef d’état major adjoint et plus tard chef d’état major général de l’Armée patriotique rwandaise (APR) ; il avait dirigé des opérations des troupes rwandaises (en août 1999, mai et juin 2000) contre l’armée ougandaise à Kisangani, dans la dispute du contrôle des mines de diamants.
Tshiswaka Masoka Hubert, Kinshasa le 06.09.2012
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Présence des troupes rwandaises en RDC: l’UDPS accuse Joseph Kabila de haute trahison
publié il y a 9 minutes, | Denière mise à jour le 6 septembre, 2012 à 8:20 | sous Actualité, Kinshasa, La Une, Politique.
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a accusé, ce jeudi 6 septembre, le Président de la République de «haute trahison» et exigé de le déférer devant la justice congolaise. Le parti d’Etienne Tshisekedi reproche à Joseph Kabila d’avoir «signé des accords secrets avec le président Paul Kagame» du Rwanda. Le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, a nié l’existence de tels accords, accusant à son tour l’UDPS de faire la propagande de Kigali.
Pour l’UDPS, Kinshasa a caché au peuple l’information relative à la présence des troupes rwandaises sur le sol congolais, faisant croire qu’elles s’étaient retirées.
«L’UDPS constate que le pays a été tout simplement trahi. Le maintien sur le territoire national d’une armée étrangère à l’insu du peuple congolais constitue une complicité avérée de Monsieur Kabila», a affirmé le secrétaire général intérimaire de l’UDPS, Bruno Mavungu, lisant la déclaration de son parti devant la presse au siège de l’UDPS à Kinshasa/Limete.
Il a rappelé les déclarations du gouvernement rwandais faisant état du retrait, le 31 août, de ses forces spéciales basées à Rutshuru depuis 2011 «en vertu des accords secrets entre Kabila et Kagame soigneusement scellés et cachés au peuple congolais».
Bruno Mavungu a indiqué que ces accords mettent en cause l’intégrité de la RDC:
«Aujourd’hui, il se relève que ces accords secrets gérés dans une totale opacité compromettent dangereusement l’unité nationale, l’intégrité nationale et la souveraineté nationale. Alors que les voix qui s’étaient élevées pour le dénoncer ont été étouffées dans l’œuf.»
«Propagande de James Kabarebe»
Pour sa part, Lambert Mende a démenti un quelconque accord secret qui aurait été signé par les présidents Kabila et Kagame. Il a soutenu que l’UDPS se servait de l’agression de la RDC par le Rwanda pour ses propres intérêts:
«L’UDPS nous a habitué à tirer profit de tout événement, même des calamités naturelles. Nous avons entendu l’UDPS dire que le M23 [rébellion qui sévit au Nord-Kivu depuis mai] a été créé parce qu’on a volé la victoire électorale à Monsieur Tshisekedi. Quelle surprise d’apprendre que c’est Kabila qui aurait signé un accord secret, dont on ne dit pas à quoi il consiste et à quelle date il aurait été signé!».
Lambert Mende a estimé qu’en le faisant, le parti d’Etienne Tshisekedi participe à la propagande de Kigali:
«Tshisekedi et ses hommes deviennent les agents de propagande de James Kabarebe [ministre de la Défense rwandais], qui tente d’opposer les Congolais entre eux, alors que nous l’avons déjà dénoncé. Je démens de manière catégorique l’éventualité d’un accord secret. Nous avons le Rwanda comme agresseur et nous l’avons dénoncé.»
La déclaration de l’UPDS est intervenue deux jours après celle d’un groupe d’autres partis de l’opposition politique congolaise. Ces derniers ont demandé au Parlement de déclencher le mécanisme de mise en accusation du président Joseph Kabila pour « haute trahison ». Faisant allusion à la rébellion du M23 créée au Nord-Kivu depuis le mois de mai dernier, ces partis considèrent que «la complicité du pouvoir en place avec les agresseurs [de la RDC] est totalement est établie».
De son côté, la Majorité présidentielle estime qu’une initiative de mise en accusation du président Kabila pour « haute trahison » relève des « calculs de mauvais goût de la part de l’opposition qui cherche à refaire son unité, au détriment de la cohésion nationale».
Présence des troupes rwandaises en RDC: l’UDPS accuse Joseph Kabila de haute trahison
publié il y a 9 minutes, | Denière mise à jour le 6 septembre, 2012 à 8:20 | sous Actualité, Kinshasa, La Une, Politique.
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a accusé, ce jeudi 6 septembre, le Président de la République de «haute trahison» et exigé de le déférer devant la justice congolaise. Le parti d’Etienne Tshisekedi reproche à Joseph Kabila d’avoir «signé des accords secrets avec le président Paul Kagame» du Rwanda. Le porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, a nié l’existence de tels accords, accusant à son tour l’UDPS de faire la propagande de Kigali.
Pour l’UDPS, Kinshasa a caché au peuple l’information relative à la présence des troupes rwandaises sur le sol congolais, faisant croire qu’elles s’étaient retirées.
«L’UDPS constate que le pays a été tout simplement trahi. Le maintien sur le territoire national d’une armée étrangère à l’insu du peuple congolais constitue une complicité avérée de Monsieur Kabila», a affirmé le secrétaire général intérimaire de l’UDPS, Bruno Mavungu, lisant la déclaration de son parti devant la presse au siège de l’UDPS à Kinshasa/Limete.
Il a rappelé les déclarations du gouvernement rwandais faisant état du retrait, le 31 août, de ses forces spéciales basées à Rutshuru depuis 2011 «en vertu des accords secrets entre Kabila et Kagame soigneusement scellés et cachés au peuple congolais».
Bruno Mavungu a indiqué que ces accords mettent en cause l’intégrité de la RDC:
«Aujourd’hui, il se relève que ces accords secrets gérés dans une totale opacité compromettent dangereusement l’unité nationale, l’intégrité nationale et la souveraineté nationale. Alors que les voix qui s’étaient élevées pour le dénoncer ont été étouffées dans l’œuf.»
«Propagande de James Kabarebe»
Pour sa part, Lambert Mende a démenti un quelconque accord secret qui aurait été signé par les présidents Kabila et Kagame. Il a soutenu que l’UDPS se servait de l’agression de la RDC par le Rwanda pour ses propres intérêts:
«L’UDPS nous a habitué à tirer profit de tout événement, même des calamités naturelles. Nous avons entendu l’UDPS dire que le M23 [rébellion qui sévit au Nord-Kivu depuis mai] a été créé parce qu’on a volé la victoire électorale à Monsieur Tshisekedi. Quelle surprise d’apprendre que c’est Kabila qui aurait signé un accord secret, dont on ne dit pas à quoi il consiste et à quelle date il aurait été signé!».
Lambert Mende a estimé qu’en le faisant, le parti d’Etienne Tshisekedi participe à la propagande de Kigali:
«Tshisekedi et ses hommes deviennent les agents de propagande de James Kabarebe [ministre de la Défense rwandais], qui tente d’opposer les Congolais entre eux, alors que nous l’avons déjà dénoncé. Je démens de manière catégorique l’éventualité d’un accord secret. Nous avons le Rwanda comme agresseur et nous l’avons dénoncé.»
La déclaration de l’UPDS est intervenue deux jours après celle d’un groupe d’autres partis de l’opposition politique congolaise. Ces derniers ont demandé au Parlement de déclencher le mécanisme de mise en accusation du président Joseph Kabila pour « haute trahison ». Faisant allusion à la rébellion du M23 créée au Nord-Kivu depuis le mois de mai dernier, ces partis considèrent que «la complicité du pouvoir en place avec les agresseurs [de la RDC] est totalement est établie».
De son côté, la Majorité présidentielle estime qu’une initiative de mise en accusation du président Kabila pour « haute trahison » relève des « calculs de mauvais goût de la part de l’opposition qui cherche à refaire son unité, au détriment de la cohésion nationale».
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Kabarebe, l’ONU et l’histoire immédiate de la sous-région des Grands Lacs
ingetaSeptember 4, 2012Analyses & commentaires, Politique & sociétéNo Comments
Par Jean-Pierre Mbelu, analyste politique.
Il serait tentant de ne pas lire l’interview que James Kabarebe a accordée à Colette Braeckman à Kigali le 29 août 2012. De toutes les façons, elle revient sur plusieurs lieux communs. Néanmoins, lire cette interview peut avoir l’avantage d’aider à approfondir le modus operandi des escadrons de la mort travaillant autour de Paul Kagame et les liens qu’ils ont noués avec les élites compradores Congolaises. Dieu merci ! Leurs noms sont cités. Lire cette interview peut aussi nous permettre de voir comment lesdits escadrons de la mort réécrivent l’histoire de la sous-région des Grands Lacs en victimisation les Congolais(es) et en entretenant l’amnésie collective. Aussi, avant d’aborder l’interview elle-même, serait-il important de lire la présentation sommaire que Colette Braeckman fait de James Kabarebe. C’est comme si les médias dominants participaient de la falsification de l’histoire…
Le 29 août 2012, Colette Braeckman a réussi à interviewer l’un des escadrons de la mort de Kigali des années 90, James Kabarebe. Cette interview est précédée d’une présentation sommaire de cet officier du FPR par la journaliste Belge. Elle écrit : « Compagnon de Paul Kagame depuis la création du Front Patriotique rwandais (FPR) à la fin des années 80, chef d’état major puis ministre de la défense, le général Kabarebe joua aussi un rôle de premier plan au Congo : en 1996, lorsqu’éclata la première guerre qui mena à la chute du président Mobutu et au démantèlement des camps de réfugiés hutus, c’est lui qui mena l’offensive jusque Kinshasa. Devenu président en mai 1997, Laurent Désiré Kabila nomma Kabarebe au poste de chef d’état major. En 1998, brouillé avec son ancien allié, l’officier rwandais mit sur orbite la rébellion du RCD Goma, ouvertement soutenue à l’époque par les forces rwandaises et il lança un raid audacieux sur la base aérienne de Kitona (Bas Congo). Connaissant parfaitement le Congo, qu’il a traversé de bout en bout, familier de tous ses acteurs (y compris le président Kabila lui-même) James Kabarebe fut aussi l’inspirateur des accords conclus le 23 mars 2009 entre le pouvoir de Kinshasa et des soldats rebelles conduits par le général Laurent Nkunda. »
Cette présentation de l’actuel Ministre de la Défense du Rwanda mérite un minimum d’attention. Elle ne dit pas expressément que cet officier du FPR est impliqué dans les crimes de guerre, dans les crimes contre l’humanité et dans d’autres actes pouvant s’apparenter au génocide comme l’indiquent plusieurs rapports des experts de l’ONU publiés sur la situation humanitaire de la sous-région des Grands Lacs. Cette présentation ne souligne pas non plus qu’un mandat d’arrêt national et international a été livré contre James Kabarebe et 39 de ses co-criminels par le juge Espagnol Fernando Andreu Merelles à l’issue d’une longue enquête menée sur l’assassinat des ressortissants Espagnols au Rwanda après les évènements de 1994.
Et quand, dans cette interview, James Kabarebe soutient que tout commence en 2009, il torpille l’histoire. Quand il dit : « Pour retracer la genèse de l’histoire, il faut remonter aux accords conclus en 2009 et savoir que, jusqu’au lendemain des élections au Congo et jusqu’au mois d’avril 2012, il n’y a pas eu de problème », il dit une contre-vérité ; la guerre d’agression dans notre pays est permanente depuis 1996. Elle a été entretenue par l’infiltration des officiers Rwandais et d’autres mercenaires fidèles au Rwanda dont ceux du RCD Goma. Colette Braeckman en témoigne dans cette présentation quand elle note ce qui suit : « En 1998, brouillé avec son ancien allié, l’officier rwandais mit sur orbite la rébellion du RCD Goma, ouvertement soutenue à l’époque par les forces rwandaises et il lança un raid audacieux sur la base aérienne de Kitona (Bas Congo). » (Pour rappel, l’actuel interlocuteur de James Kabarebe à Kinshasa, Lambert Mende Omalanga, est un membre du RCD GOMA).
Les rébellions soutenues par le Rwanda et opérant dans notre pays ont participé et participent encore de l’affaiblissement interne des institutions et structures étatiques Congolaises pour faciliter l’exploitation éhontée des matières premières du sol et du sous-sol Congolais. (Cela avec la complicité des élites compradores Congolaises, les ONG humanitaires et la Monusco. Nous y reviendrons.) Après le RCD Goma, le Rwanda de James Kabarebe et de Paul Kagame a monté le CNDP et facilité son intégration dans l’armée avec comme objectif principal l’occupation de la partie orientale de notre pays. « En 2009, avoue James Kabarebe, nous avions aidé à résoudre le problème du CNDP en appuyant l’intégration de ses soldats dans l’armée gouvernementale… ». Pour rappel, le CNDP est aussi devenu membre de la Majorité dite Présidentielle et soutien de Joseph Kabila. Et il est une émanation du RCD.
Toutes ces deux rébellions ont obéi au même modus operandi : entretenir le gangstérisme économique et humanitaire pour intégrer les institutions et les structures étatiques congolaises afin de les affaiblir de l’intérieur et rendre le pays corvéable à souhait. Et quand James Kabarebe soutient dans ladite interview « qu’au Congo il n’y a ni gouvernement ni armée, seulement un grand vide », il dévoile un secret de polichinelle sans révéler la part des rébellions créées et soutenues par son pays et ses parrains dans cet évidement. Il joue à la politique d’autruche. Il cache le côté cynique du sale boulot auquel il participe. Et quand, malgré toutes les preuves de son implication et de celle de son pays aux côtés du M23 (émanation du CNDP) évoquées par Colette Braeckman et il parle des mensonges et des manipulations orchestrés par « ses protégés de Kinshasa », il croit que tous les Congolais sont des amnésiques.
Il dit peut-être sa part de vérité en répondant à cette question de Colette Braeckman : « Tous ces constats étant faits, la pression étant mise sur le Rwanda, quelles sont les pistes de solution ? ». James Kabarebe répond : « Rwanda n’est pas sous pression. Croyez vous vraiment que les Nations unies pourraient mettre le Rwanda sous pression ? C’est un non sens. Même les sanctions ne nous effraient pas, elles ne signifient rien… »
Pourquoi les Nations Unies ne pourraient-elles pas mettre le Rwanda sous pression ? D’abord, parce qu’elles font partie, avec le Rwanda, du jeu. James Kabarebe revient sur certains lieux communs en indiquant l’implication des agents de la Monusco dans le trafic des matières premières. «La Monusco, dit-il, a été au Congo durant plus de dix ans, et elle n’a rien résolu. Elle fait du business avec les FDLR, fait commerce avec l’or, le coltan, nous savons tout cela. »
Ensuite, il décrie leurs accointances avec Bosco Ntaganda, un criminel recherché par la CPI. « Pour ce qui concerne Bosco Ntaganda, explique-t-il, nous avons rappelé que la communauté internationale, qui exigeait l’arrestation de ce dernier, disposait au Congo d’une force de paix onusienne de 20.000 dotés de tanks, d’hélicoptères, de forces spéciales, une force se trouvant en partie à Goma, en face de chez Bosco. Avec lui, les officiers jouaient au tennis, ils fréquentaient les mêmes boîtes de nuit, les mêmes bars et restaurants. Pourquoi ne se sont ils pas chargés de l’arrêter, pourquoi nous ont-ils demandé de le faire ? » (Cette citation, bien que trahissant un lieu commun, montre aussi le côté rusé de James Kabarebe. Il fait de la Monusco la complice des FDLR pour justifier les accusations de manipulation et de fabrication des preuves des experts de l’ONU, protecteurs, selon lui, eux aussi des FDLR, ces « forces négatives » que Kigali combat. James Kabarebe fait comme si Kigali ne travaillait pas à « la reconversion de certaines FDLR » en ses escadrons de la mort !)
Enfin, les Nations Unies ne pourraient pas mettre la pression sur le Rwanda pour une raison majeure : la guerre de basse intensité contre le Congo et dans laquelle le Rwanda intervient est aussi une guerre secrète de la politique et de la justice internationale comme dirait Florence Hartmann. En effet, dans Paix et châtiment. (Les guerres secrètes de la politique et de la justice internationales), avec des preuves à l’appui, Florence Hartmann montre (entre autres) comment le FPR auquel appartient James Kabarebe jouit du soutien indéfectible des USA et de la Grande-Bretagne, membres permanents du Conseil de Sécurité. Pour avoir osé réclamer certains membres du FPR impliqués dans des crimes contre l’humanité qu’eux-mêmes avaient reconnus en répondent devant le Tribunal Pénal International pour le Rwanda, le chef de Florence Hartmann, Carla Del Ponte, a été éjecté de son poste de procureure de ce Tribunal.
Aussi, le Rwanda n’a-t-il pas été signataire du statut instituant la CPI sous l’instigation de G. W. Bush. (Ainsi peut-il se permettre d’être le protecteur des officiers du FPR ayant infiltré l’armée congolaise et ayant commis des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité sur le sol congolais. Nkunda et Ntaganda sont des exemples éloquents.) Il serait important d’écouter les dissidents du FPR comme les membres du CNR (Conseil National Rwandais) et d’autres opposants du pays de Mille Collines. Cela nous permettrait de relativiser certains propos de l’actuel Ministre de la Défense Rwandais.
Il serait aussi important de reprendre, à des moments comme ceux-ci, le petit documentaire qui est sur le site Internet Ingeta. Il est intitulé : « Le conflit au Congo. La vérité dévoilée ». Il facilite la compréhension de la désinvolture de James Kabarebe et nous évite, à nous Congolais, de tomber dans l’amnésie et d’être vite contents. (à suivre)
Mbelu Babanya Kabudi
Kabarebe, l’ONU et l’histoire immédiate de la sous-région des Grands Lacs
ingetaSeptember 4, 2012Analyses & commentaires, Politique & sociétéNo Comments
Par Jean-Pierre Mbelu, analyste politique.
Il serait tentant de ne pas lire l’interview que James Kabarebe a accordée à Colette Braeckman à Kigali le 29 août 2012. De toutes les façons, elle revient sur plusieurs lieux communs. Néanmoins, lire cette interview peut avoir l’avantage d’aider à approfondir le modus operandi des escadrons de la mort travaillant autour de Paul Kagame et les liens qu’ils ont noués avec les élites compradores Congolaises. Dieu merci ! Leurs noms sont cités. Lire cette interview peut aussi nous permettre de voir comment lesdits escadrons de la mort réécrivent l’histoire de la sous-région des Grands Lacs en victimisation les Congolais(es) et en entretenant l’amnésie collective. Aussi, avant d’aborder l’interview elle-même, serait-il important de lire la présentation sommaire que Colette Braeckman fait de James Kabarebe. C’est comme si les médias dominants participaient de la falsification de l’histoire…
Le 29 août 2012, Colette Braeckman a réussi à interviewer l’un des escadrons de la mort de Kigali des années 90, James Kabarebe. Cette interview est précédée d’une présentation sommaire de cet officier du FPR par la journaliste Belge. Elle écrit : « Compagnon de Paul Kagame depuis la création du Front Patriotique rwandais (FPR) à la fin des années 80, chef d’état major puis ministre de la défense, le général Kabarebe joua aussi un rôle de premier plan au Congo : en 1996, lorsqu’éclata la première guerre qui mena à la chute du président Mobutu et au démantèlement des camps de réfugiés hutus, c’est lui qui mena l’offensive jusque Kinshasa. Devenu président en mai 1997, Laurent Désiré Kabila nomma Kabarebe au poste de chef d’état major. En 1998, brouillé avec son ancien allié, l’officier rwandais mit sur orbite la rébellion du RCD Goma, ouvertement soutenue à l’époque par les forces rwandaises et il lança un raid audacieux sur la base aérienne de Kitona (Bas Congo). Connaissant parfaitement le Congo, qu’il a traversé de bout en bout, familier de tous ses acteurs (y compris le président Kabila lui-même) James Kabarebe fut aussi l’inspirateur des accords conclus le 23 mars 2009 entre le pouvoir de Kinshasa et des soldats rebelles conduits par le général Laurent Nkunda. »
Cette présentation de l’actuel Ministre de la Défense du Rwanda mérite un minimum d’attention. Elle ne dit pas expressément que cet officier du FPR est impliqué dans les crimes de guerre, dans les crimes contre l’humanité et dans d’autres actes pouvant s’apparenter au génocide comme l’indiquent plusieurs rapports des experts de l’ONU publiés sur la situation humanitaire de la sous-région des Grands Lacs. Cette présentation ne souligne pas non plus qu’un mandat d’arrêt national et international a été livré contre James Kabarebe et 39 de ses co-criminels par le juge Espagnol Fernando Andreu Merelles à l’issue d’une longue enquête menée sur l’assassinat des ressortissants Espagnols au Rwanda après les évènements de 1994.
Et quand, dans cette interview, James Kabarebe soutient que tout commence en 2009, il torpille l’histoire. Quand il dit : « Pour retracer la genèse de l’histoire, il faut remonter aux accords conclus en 2009 et savoir que, jusqu’au lendemain des élections au Congo et jusqu’au mois d’avril 2012, il n’y a pas eu de problème », il dit une contre-vérité ; la guerre d’agression dans notre pays est permanente depuis 1996. Elle a été entretenue par l’infiltration des officiers Rwandais et d’autres mercenaires fidèles au Rwanda dont ceux du RCD Goma. Colette Braeckman en témoigne dans cette présentation quand elle note ce qui suit : « En 1998, brouillé avec son ancien allié, l’officier rwandais mit sur orbite la rébellion du RCD Goma, ouvertement soutenue à l’époque par les forces rwandaises et il lança un raid audacieux sur la base aérienne de Kitona (Bas Congo). » (Pour rappel, l’actuel interlocuteur de James Kabarebe à Kinshasa, Lambert Mende Omalanga, est un membre du RCD GOMA).
Les rébellions soutenues par le Rwanda et opérant dans notre pays ont participé et participent encore de l’affaiblissement interne des institutions et structures étatiques Congolaises pour faciliter l’exploitation éhontée des matières premières du sol et du sous-sol Congolais. (Cela avec la complicité des élites compradores Congolaises, les ONG humanitaires et la Monusco. Nous y reviendrons.) Après le RCD Goma, le Rwanda de James Kabarebe et de Paul Kagame a monté le CNDP et facilité son intégration dans l’armée avec comme objectif principal l’occupation de la partie orientale de notre pays. « En 2009, avoue James Kabarebe, nous avions aidé à résoudre le problème du CNDP en appuyant l’intégration de ses soldats dans l’armée gouvernementale… ». Pour rappel, le CNDP est aussi devenu membre de la Majorité dite Présidentielle et soutien de Joseph Kabila. Et il est une émanation du RCD.
Toutes ces deux rébellions ont obéi au même modus operandi : entretenir le gangstérisme économique et humanitaire pour intégrer les institutions et les structures étatiques congolaises afin de les affaiblir de l’intérieur et rendre le pays corvéable à souhait. Et quand James Kabarebe soutient dans ladite interview « qu’au Congo il n’y a ni gouvernement ni armée, seulement un grand vide », il dévoile un secret de polichinelle sans révéler la part des rébellions créées et soutenues par son pays et ses parrains dans cet évidement. Il joue à la politique d’autruche. Il cache le côté cynique du sale boulot auquel il participe. Et quand, malgré toutes les preuves de son implication et de celle de son pays aux côtés du M23 (émanation du CNDP) évoquées par Colette Braeckman et il parle des mensonges et des manipulations orchestrés par « ses protégés de Kinshasa », il croit que tous les Congolais sont des amnésiques.
Il dit peut-être sa part de vérité en répondant à cette question de Colette Braeckman : « Tous ces constats étant faits, la pression étant mise sur le Rwanda, quelles sont les pistes de solution ? ». James Kabarebe répond : « Rwanda n’est pas sous pression. Croyez vous vraiment que les Nations unies pourraient mettre le Rwanda sous pression ? C’est un non sens. Même les sanctions ne nous effraient pas, elles ne signifient rien… »
Pourquoi les Nations Unies ne pourraient-elles pas mettre le Rwanda sous pression ? D’abord, parce qu’elles font partie, avec le Rwanda, du jeu. James Kabarebe revient sur certains lieux communs en indiquant l’implication des agents de la Monusco dans le trafic des matières premières. «La Monusco, dit-il, a été au Congo durant plus de dix ans, et elle n’a rien résolu. Elle fait du business avec les FDLR, fait commerce avec l’or, le coltan, nous savons tout cela. »
Ensuite, il décrie leurs accointances avec Bosco Ntaganda, un criminel recherché par la CPI. « Pour ce qui concerne Bosco Ntaganda, explique-t-il, nous avons rappelé que la communauté internationale, qui exigeait l’arrestation de ce dernier, disposait au Congo d’une force de paix onusienne de 20.000 dotés de tanks, d’hélicoptères, de forces spéciales, une force se trouvant en partie à Goma, en face de chez Bosco. Avec lui, les officiers jouaient au tennis, ils fréquentaient les mêmes boîtes de nuit, les mêmes bars et restaurants. Pourquoi ne se sont ils pas chargés de l’arrêter, pourquoi nous ont-ils demandé de le faire ? » (Cette citation, bien que trahissant un lieu commun, montre aussi le côté rusé de James Kabarebe. Il fait de la Monusco la complice des FDLR pour justifier les accusations de manipulation et de fabrication des preuves des experts de l’ONU, protecteurs, selon lui, eux aussi des FDLR, ces « forces négatives » que Kigali combat. James Kabarebe fait comme si Kigali ne travaillait pas à « la reconversion de certaines FDLR » en ses escadrons de la mort !)
Enfin, les Nations Unies ne pourraient pas mettre la pression sur le Rwanda pour une raison majeure : la guerre de basse intensité contre le Congo et dans laquelle le Rwanda intervient est aussi une guerre secrète de la politique et de la justice internationale comme dirait Florence Hartmann. En effet, dans Paix et châtiment. (Les guerres secrètes de la politique et de la justice internationales), avec des preuves à l’appui, Florence Hartmann montre (entre autres) comment le FPR auquel appartient James Kabarebe jouit du soutien indéfectible des USA et de la Grande-Bretagne, membres permanents du Conseil de Sécurité. Pour avoir osé réclamer certains membres du FPR impliqués dans des crimes contre l’humanité qu’eux-mêmes avaient reconnus en répondent devant le Tribunal Pénal International pour le Rwanda, le chef de Florence Hartmann, Carla Del Ponte, a été éjecté de son poste de procureure de ce Tribunal.
Aussi, le Rwanda n’a-t-il pas été signataire du statut instituant la CPI sous l’instigation de G. W. Bush. (Ainsi peut-il se permettre d’être le protecteur des officiers du FPR ayant infiltré l’armée congolaise et ayant commis des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité sur le sol congolais. Nkunda et Ntaganda sont des exemples éloquents.) Il serait important d’écouter les dissidents du FPR comme les membres du CNR (Conseil National Rwandais) et d’autres opposants du pays de Mille Collines. Cela nous permettrait de relativiser certains propos de l’actuel Ministre de la Défense Rwandais.
Il serait aussi important de reprendre, à des moments comme ceux-ci, le petit documentaire qui est sur le site Internet Ingeta. Il est intitulé : « Le conflit au Congo. La vérité dévoilée ». Il facilite la compréhension de la désinvolture de James Kabarebe et nous évite, à nous Congolais, de tomber dans l’amnésie et d’être vite contents. (à suivre)
Mbelu Babanya Kabudi
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://afrique.kongotimes.info/afrique/ ... -kivu.html
Retour des tutsi au Rwanda : C'est la solution à la guerre aux Kivu
06/09/2012 15:36:00KongoTimes!
La communauté tutsi, tout au moins son élite, n’a jamais été prête pour l’intégration. Ce qui conforte la thèse de la recherche du Tutsiland qui se grefferait sur le territoire congolais au détriment, cela va de soi, du Kivu. Depuis l’indépendance, toutes les solutions préconisées se révèlent inadéquates. Nous pensons qu’il y en a une qui mérite d’être mise sur la table des négociations puisque jamais envisagée jusqu'à présent : le retour à la mère patrie, le Rwanda. Dans 10, 20 ou 30 ans, Paul Kagame ne sera toujours pas là, et même si par miracle il restait à son poste, la position de la communauté internationale aura évolué. Donc, c’est maintenant ou jamais ! Maintenant ou jamais d’autant plus qu’avec le cycle des guerres qu’elle entretient dans sa terre de transplantation, la communauté tutsi congolaise est en train de se priver de la confiance des Congolais non tutsi. Sur l’échelle de 70 millions d’habitants que compte la RDC, les 300.000 Tutsi sont 230 fois moins ! Donc, 1 Tutsi devra affronter la colère ou la méfiance de 230 Congolais.
LE RETOUR AU RWANDA DE LA COMMUNAUTÉ TUTSI CONGOLAISE EST UNE SOLUTION A ENVISAGER
Afdl en 1996, Rcd en 1998, Upc en 2002, Mutebusi en 2004, Cndp en 2007, M.23 en 2012 : tous ces épisodes sanglants ont en commun la protection de la communauté tutsi congolaise transplantée du Rwanda au Congo-Belge par la Belgique à l’époque coloniale. Ils ont fait près de 5 millions de morts en terre congolaise au cours de ces 15 dernières années.
Une fois à la tête du pays, Mobutu Sese Seko, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila ont posé, chacun, des actes encourageants dans le sens de favoriser l’intégration de cette communauté dans l’espace national.
Mais à chaque tentative de tendre la main à cette communauté, chacun a failli se faire arracher le bras. D’ailleurs, Mobutu et L-D. Kabila sont morts pour causes directes et indirectes de leur ouverture aux Tutsi. Joseph Kabila pourrait perdre sa vie sinon le pouvoir.
La déduction tient alors de la logique suivante : la communauté tutsi, tout au moins son élite, n’a jamais été prête pour l’intégration. Ce qui conforte la thèse de la recherche du Tutsiland qui se grefferait sur le territoire congolais au détriment, cela va de soi, du Kivu.
Depuis l’indépendance, toutes les solutions préconisées se révèlent inadéquates.
Nous pensons qu’il y en a une qui mérite d’être mise sur la table des négociations puisque jamais envisagée jusqu'à présent : le retour à la mère patrie, le Rwanda.
Evalués à 2.825.000, les Tutsi de la région des Grands Lacs sont, au dernier recensement, 1.207.000 au Burundi, 1.044.000 au Rwanda, 297.000 en RDC, 213.000 en Tanzanie et 64.000 en Ouganda.
C’est peut-être cynique d’y penser et de le dire, mais le plaidoyer pour le retour à la mère patrie se fonde sur le génocide de 1994.
Voici une vingtaine d’années que le chiffre avancé pour ce crime est de 800.000 Tutsi (et Hutu modérés) tués. Même si la proportionnelle n’a jamais été établie, on sait au moins que la communauté la plus touchée (d’où le génocide) est celle regroupant celle des Tutsi.
Dès lors qu’elle s’estime en insécurité permanente en RDC, la communauté tutsi congolaise (297.000 âmes) trouverait bien sa place dans son pays d’origine.
Sa chance, elle la tient de la présence de Paul Kagame à la tête du Rwanda actuellement. Demain, ce sera trop tard.
Voici en quoi consiste demain : à l’image de l’Afrique du Sud où la majorité démographique est détenue par la communauté noire (comme aux Etats-Unis où elle est détenue par la communauté blanche), le Rwanda finira, par le jeu démocratique libre fondé sur le principe « un homme, une voix », par revoir la communauté hutu (85 % de la population) reprendre le pouvoir.
Dans 10, 20 ou 30 ans, Paul Kagame ne sera toujours pas là, et même si par miracle il restait à son poste, la position de la communauté internationale aura évolué. Donc, c’est maintenant ou jamais !
Maintenant ou jamais d’autant plus qu’avec le cycle des guerres qu’elle entretient dans sa terre de transplantation, la communauté tutsi congolaise est en train de se priver de la confiance des Congolais non tutsi. Sur l’échelle de 70 millions d’habitants que compte la RDC, les 300.000 Tutsi sont 230 fois moins ! Donc, 1 Tutsi devra affronter la colère ou la méfiance de 230 Congolais. Il ne s’y sentira jamais en sécurité absolue.
D’aucuns pensent que la protection de cette minorité passe par la création d’un Tutsiland sur le sol congolais. En fait, pour dire vrai par la balkanisation du Congo, car personne de sensé ne voit ce pays survivre à cette greffe.
On peut déjà en être sûr : le Katanga, le Bas-Congo et les deux Kasaï – où l’option du fédéralisme est plus prononcée depuis l’indépendance qu’à l’Equateur, en Province Orientale, au Nord Kivu, au Sud Kivu et au Bandundu défenseurs de l’unitarisme – saisiraient l’occasion pour s’autodéterminer.
Mais, la protection de la minorité tusti congolaise ne sera pas garantie pour autant. Pour la bonne et simple raison que le Tutsiland sera un Etat entouré par une communauté hutu profondément frustrée, présente en RDC, en Ouganda, au Rwanda même et au Burundi, donc largement majoritaire.
Dans la même logique, ce serait une erreur que de croire dans la protection de la minorité tutsi congolaise à partir d’un Kivu redécoupé. Ce Kivu-là est constitué du Nord Kivu (59.483 km² pour 5.800.000 habitants) et du Sud Kivu (65.070 km² pour 4.650.000). Devant un danger commun, ils vont faire bloc avec un Etat qui aura une superficie de 124.553 km² pour une population de 10.450.000 habitants. En soustrayant la communauté tutsi congolaise, c’est un peuple de près de 10.000.000 d’habitants dressés comme un seul homme contre les 1.344.000 Tutsi du Rwanda et de la RDC réunis ! Avec son gouvernement central à Goma ou à Bukavu, le nouvel Etat du Kivu aura ses institutions de la République, son armée, sa police, ses services de sécurité. Il n’attendrait plus un ordre lent en provenance de Kinshasa.
Cet Etat-là, blessé dans sa chair à cause de la greffe Tutsiland, s’estimera en droit de récupérer par tous les moyens son territoire. Et son combat sera légitime. Paul Kagame ne sera certainement plus là pour affronter l'ire des Kivutiens. James Kabarebe ou Louise Mishikwabo ne saurait y faire face.
Comme on peut s’en rendre compte, le retour des Tutsi de la RDC en mère patrie relève de l’évidence. C'est la solution idoine qui puisse leur être proposée. La communauté hutu du Rwanda n’y trouvera rien à redire puisque ces Tutsi sont partis du Rwanda par la volonté de la puissance coloniale et sont en droit d’y rentrer par leur propre volonté.
La mutinerie du M.23 et le soupçon du soutien du Rwanda évoqué maintenant à haute voix par la communauté internationale créent l’occasion de lancer ce débat. A quelque chose, malheur est bon, dit-on.
En se livrant à la surenchère avec la nouvelle revendication sur la vérité des urnes alors qu’au départ, il était question uniquement de l’application de l’Accord de Goma, le M.23 fait diversion. Le Rcd, l’Upc, le Cndp se sont livrés à la même diversion pour appâter l’opposition politique congolaise. Et celle-ci est chaque fois tombée dans les panneaux.
Il est à espérer des Congolais qu’ils ne se tromperont plus de lutte ni d’adversaire en cherchant l’ennemi dans leurs rangs.
En faisant de leur retour en mère patrie l’objectif premier de leurs revendications, les Tutsi congolais changeront le cours de l’histoire.
Déjà, pour se rassurer des bonnes dispositions de Paul Kagame à leur égard, ils pourraient proposer aux Nations Unies ou à l'Union africaine un référendum de réintégration.
Si le régime rwandais encourage la réintégration, c’est qu’il est prêt pour leur retour à la mère patrie. S'il s'y oppose, c'est qu’il n’a jamais voulu d’eux. C'est la preuve par neuf que Paul Kagame les instrumentalise pour les faire haïr des Congolais.
La Communauté internationale ne va nullement leur reprocher l’initiative du retour au Rwanda, au risque de confirmer elle-même sa complicité.
C'est le moment pour le leadership tutsi congolais de mettre Kigali à l'épreuve de la vérité. Au lieu de s'en tenir à des stratagèmes de tourner en rond, les personnalités tutsi congolaises comme Moïse Nyarugabo, Bizima Kahara, Azarias Ruberwa, Désiré Kamanzi etc. devraient envisager la solution du Grand Retour.
Bruxelles, le 18 août 2012
Pierre Péan
Retour des tutsi au Rwanda : C'est la solution à la guerre aux Kivu
06/09/2012 15:36:00KongoTimes!
La communauté tutsi, tout au moins son élite, n’a jamais été prête pour l’intégration. Ce qui conforte la thèse de la recherche du Tutsiland qui se grefferait sur le territoire congolais au détriment, cela va de soi, du Kivu. Depuis l’indépendance, toutes les solutions préconisées se révèlent inadéquates. Nous pensons qu’il y en a une qui mérite d’être mise sur la table des négociations puisque jamais envisagée jusqu'à présent : le retour à la mère patrie, le Rwanda. Dans 10, 20 ou 30 ans, Paul Kagame ne sera toujours pas là, et même si par miracle il restait à son poste, la position de la communauté internationale aura évolué. Donc, c’est maintenant ou jamais ! Maintenant ou jamais d’autant plus qu’avec le cycle des guerres qu’elle entretient dans sa terre de transplantation, la communauté tutsi congolaise est en train de se priver de la confiance des Congolais non tutsi. Sur l’échelle de 70 millions d’habitants que compte la RDC, les 300.000 Tutsi sont 230 fois moins ! Donc, 1 Tutsi devra affronter la colère ou la méfiance de 230 Congolais.
LE RETOUR AU RWANDA DE LA COMMUNAUTÉ TUTSI CONGOLAISE EST UNE SOLUTION A ENVISAGER
Afdl en 1996, Rcd en 1998, Upc en 2002, Mutebusi en 2004, Cndp en 2007, M.23 en 2012 : tous ces épisodes sanglants ont en commun la protection de la communauté tutsi congolaise transplantée du Rwanda au Congo-Belge par la Belgique à l’époque coloniale. Ils ont fait près de 5 millions de morts en terre congolaise au cours de ces 15 dernières années.
Une fois à la tête du pays, Mobutu Sese Seko, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila ont posé, chacun, des actes encourageants dans le sens de favoriser l’intégration de cette communauté dans l’espace national.
Mais à chaque tentative de tendre la main à cette communauté, chacun a failli se faire arracher le bras. D’ailleurs, Mobutu et L-D. Kabila sont morts pour causes directes et indirectes de leur ouverture aux Tutsi. Joseph Kabila pourrait perdre sa vie sinon le pouvoir.
La déduction tient alors de la logique suivante : la communauté tutsi, tout au moins son élite, n’a jamais été prête pour l’intégration. Ce qui conforte la thèse de la recherche du Tutsiland qui se grefferait sur le territoire congolais au détriment, cela va de soi, du Kivu.
Depuis l’indépendance, toutes les solutions préconisées se révèlent inadéquates.
Nous pensons qu’il y en a une qui mérite d’être mise sur la table des négociations puisque jamais envisagée jusqu'à présent : le retour à la mère patrie, le Rwanda.
Evalués à 2.825.000, les Tutsi de la région des Grands Lacs sont, au dernier recensement, 1.207.000 au Burundi, 1.044.000 au Rwanda, 297.000 en RDC, 213.000 en Tanzanie et 64.000 en Ouganda.
C’est peut-être cynique d’y penser et de le dire, mais le plaidoyer pour le retour à la mère patrie se fonde sur le génocide de 1994.
Voici une vingtaine d’années que le chiffre avancé pour ce crime est de 800.000 Tutsi (et Hutu modérés) tués. Même si la proportionnelle n’a jamais été établie, on sait au moins que la communauté la plus touchée (d’où le génocide) est celle regroupant celle des Tutsi.
Dès lors qu’elle s’estime en insécurité permanente en RDC, la communauté tutsi congolaise (297.000 âmes) trouverait bien sa place dans son pays d’origine.
Sa chance, elle la tient de la présence de Paul Kagame à la tête du Rwanda actuellement. Demain, ce sera trop tard.
Voici en quoi consiste demain : à l’image de l’Afrique du Sud où la majorité démographique est détenue par la communauté noire (comme aux Etats-Unis où elle est détenue par la communauté blanche), le Rwanda finira, par le jeu démocratique libre fondé sur le principe « un homme, une voix », par revoir la communauté hutu (85 % de la population) reprendre le pouvoir.
Dans 10, 20 ou 30 ans, Paul Kagame ne sera toujours pas là, et même si par miracle il restait à son poste, la position de la communauté internationale aura évolué. Donc, c’est maintenant ou jamais !
Maintenant ou jamais d’autant plus qu’avec le cycle des guerres qu’elle entretient dans sa terre de transplantation, la communauté tutsi congolaise est en train de se priver de la confiance des Congolais non tutsi. Sur l’échelle de 70 millions d’habitants que compte la RDC, les 300.000 Tutsi sont 230 fois moins ! Donc, 1 Tutsi devra affronter la colère ou la méfiance de 230 Congolais. Il ne s’y sentira jamais en sécurité absolue.
D’aucuns pensent que la protection de cette minorité passe par la création d’un Tutsiland sur le sol congolais. En fait, pour dire vrai par la balkanisation du Congo, car personne de sensé ne voit ce pays survivre à cette greffe.
On peut déjà en être sûr : le Katanga, le Bas-Congo et les deux Kasaï – où l’option du fédéralisme est plus prononcée depuis l’indépendance qu’à l’Equateur, en Province Orientale, au Nord Kivu, au Sud Kivu et au Bandundu défenseurs de l’unitarisme – saisiraient l’occasion pour s’autodéterminer.
Mais, la protection de la minorité tusti congolaise ne sera pas garantie pour autant. Pour la bonne et simple raison que le Tutsiland sera un Etat entouré par une communauté hutu profondément frustrée, présente en RDC, en Ouganda, au Rwanda même et au Burundi, donc largement majoritaire.
Dans la même logique, ce serait une erreur que de croire dans la protection de la minorité tutsi congolaise à partir d’un Kivu redécoupé. Ce Kivu-là est constitué du Nord Kivu (59.483 km² pour 5.800.000 habitants) et du Sud Kivu (65.070 km² pour 4.650.000). Devant un danger commun, ils vont faire bloc avec un Etat qui aura une superficie de 124.553 km² pour une population de 10.450.000 habitants. En soustrayant la communauté tutsi congolaise, c’est un peuple de près de 10.000.000 d’habitants dressés comme un seul homme contre les 1.344.000 Tutsi du Rwanda et de la RDC réunis ! Avec son gouvernement central à Goma ou à Bukavu, le nouvel Etat du Kivu aura ses institutions de la République, son armée, sa police, ses services de sécurité. Il n’attendrait plus un ordre lent en provenance de Kinshasa.
Cet Etat-là, blessé dans sa chair à cause de la greffe Tutsiland, s’estimera en droit de récupérer par tous les moyens son territoire. Et son combat sera légitime. Paul Kagame ne sera certainement plus là pour affronter l'ire des Kivutiens. James Kabarebe ou Louise Mishikwabo ne saurait y faire face.
Comme on peut s’en rendre compte, le retour des Tutsi de la RDC en mère patrie relève de l’évidence. C'est la solution idoine qui puisse leur être proposée. La communauté hutu du Rwanda n’y trouvera rien à redire puisque ces Tutsi sont partis du Rwanda par la volonté de la puissance coloniale et sont en droit d’y rentrer par leur propre volonté.
La mutinerie du M.23 et le soupçon du soutien du Rwanda évoqué maintenant à haute voix par la communauté internationale créent l’occasion de lancer ce débat. A quelque chose, malheur est bon, dit-on.
En se livrant à la surenchère avec la nouvelle revendication sur la vérité des urnes alors qu’au départ, il était question uniquement de l’application de l’Accord de Goma, le M.23 fait diversion. Le Rcd, l’Upc, le Cndp se sont livrés à la même diversion pour appâter l’opposition politique congolaise. Et celle-ci est chaque fois tombée dans les panneaux.
Il est à espérer des Congolais qu’ils ne se tromperont plus de lutte ni d’adversaire en cherchant l’ennemi dans leurs rangs.
En faisant de leur retour en mère patrie l’objectif premier de leurs revendications, les Tutsi congolais changeront le cours de l’histoire.
Déjà, pour se rassurer des bonnes dispositions de Paul Kagame à leur égard, ils pourraient proposer aux Nations Unies ou à l'Union africaine un référendum de réintégration.
Si le régime rwandais encourage la réintégration, c’est qu’il est prêt pour leur retour à la mère patrie. S'il s'y oppose, c'est qu’il n’a jamais voulu d’eux. C'est la preuve par neuf que Paul Kagame les instrumentalise pour les faire haïr des Congolais.
La Communauté internationale ne va nullement leur reprocher l’initiative du retour au Rwanda, au risque de confirmer elle-même sa complicité.
C'est le moment pour le leadership tutsi congolais de mettre Kigali à l'épreuve de la vérité. Au lieu de s'en tenir à des stratagèmes de tourner en rond, les personnalités tutsi congolaises comme Moïse Nyarugabo, Bizima Kahara, Azarias Ruberwa, Désiré Kamanzi etc. devraient envisager la solution du Grand Retour.
Bruxelles, le 18 août 2012
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.apareco-rdc.com/a-la-une/act ... shasa.html
Un bataillon rwandais à Kinshasa pour "sécuriser" la Francophonie
Alors que le Vuvuzela Mende Omalanga distrait le peuple congolais avec une illusion d’attaque contre le Rwanda, son maître, l’usurpateur rwandais Hyppolite Kanambe s’arrange dans l’ombre de la nuit pour faire venir ses frères rwandais à Kinshasa pour garantir la sécurité de Kinshasa en vue d’assurer la « bonne tenue » du prochain sommet de la Francophonie à Kinshasa. Deux officiers supérieurs congolais patriotes viennent d’alerter la rédaction de L’ŒIL DU PATRIOTE pour signaler l’arrivée à Kinshasa d’un bataillon d’élite rwandais bien équipé, venu épauler les unités d’élites françaises pour garantir la sécurité du président français et la bonne tenue du sommet de la Francophonie. Debout La Jeunesse Zairoise comédie de Kanambe et Kagamé ne s’arrête pas là. Au moment où Kigali annonce urbis et orbi le « retrait » des troupes rwandaises oubliées en RDC depuis 2009, des officiers supérieurs patriotes congolais nous signalent l’arrivée et le déploiement à Rutshuru depuis quatre jours de plusieurs centaines d’officiers et soldats rwandais aux côtes des officiers du M23. Au même moment, des éléments de l’armée ougandaise ont investi la cité de Kiwanja dont les habitants, les autochtones congolais, sont tous chassés de leur terre natale.
Comme l’a dit haut et fort le président de l’APARECO, le peuple congolais ne doit pas se laisser prendre dans la mise en scène d’Hyppolite Kanambe et de son mentor et frère Paul Kagamé qui offre aux Congolais une piteuse scène de ménage d’un époux et d’une épouse qui s’accusent mutuellement d’infidélité. Les Kinois ne doivent plus se laisser berner par les propos belliqueux du griot Mende qui a littéralement, pour ne pas dire littérairement, endossé le discours de l’APARECO dénonçant le rôle du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC. Tiens donc , où sont passés tous ceux qui disaient hier qu’Honoré Ngbanda affabulait ?
Mende peut-il dire aux Congolais quand a-t-il découvert cette vérité désormais historique ? Peut-il affirmer au peuple congolais que tout le temps où il a séjourné à Goma au sein du RCD comme ministre de l’information et qu’il faisait la navette entre Goma et Kigali pour recevoir personnellement les instructions de Paul Kagamé, il ignorait le rôle du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC ?
Et que dire de l’opposition congolaise ? Maintenant que le peuple congolais a compris le véritable rôle de l’imposteur rwandais se faisant appeler « Joseph Kabila », ceux qui se disent « élus du peuple » au vu de la gravité de la situation, vont-ils réellement aller jusqu’au bout de la procédure visant à faire condamner Kanambe pour haute trahison ? Au peuple congolais d’en juger, l’heure de vérité a sonné : à chacun de prendre ses responsabilités.
Paris, le 7 Septembre 2012
Candide OKEKE
Un bataillon rwandais à Kinshasa pour "sécuriser" la Francophonie
Alors que le Vuvuzela Mende Omalanga distrait le peuple congolais avec une illusion d’attaque contre le Rwanda, son maître, l’usurpateur rwandais Hyppolite Kanambe s’arrange dans l’ombre de la nuit pour faire venir ses frères rwandais à Kinshasa pour garantir la sécurité de Kinshasa en vue d’assurer la « bonne tenue » du prochain sommet de la Francophonie à Kinshasa. Deux officiers supérieurs congolais patriotes viennent d’alerter la rédaction de L’ŒIL DU PATRIOTE pour signaler l’arrivée à Kinshasa d’un bataillon d’élite rwandais bien équipé, venu épauler les unités d’élites françaises pour garantir la sécurité du président français et la bonne tenue du sommet de la Francophonie. Debout La Jeunesse Zairoise comédie de Kanambe et Kagamé ne s’arrête pas là. Au moment où Kigali annonce urbis et orbi le « retrait » des troupes rwandaises oubliées en RDC depuis 2009, des officiers supérieurs patriotes congolais nous signalent l’arrivée et le déploiement à Rutshuru depuis quatre jours de plusieurs centaines d’officiers et soldats rwandais aux côtes des officiers du M23. Au même moment, des éléments de l’armée ougandaise ont investi la cité de Kiwanja dont les habitants, les autochtones congolais, sont tous chassés de leur terre natale.
Comme l’a dit haut et fort le président de l’APARECO, le peuple congolais ne doit pas se laisser prendre dans la mise en scène d’Hyppolite Kanambe et de son mentor et frère Paul Kagamé qui offre aux Congolais une piteuse scène de ménage d’un époux et d’une épouse qui s’accusent mutuellement d’infidélité. Les Kinois ne doivent plus se laisser berner par les propos belliqueux du griot Mende qui a littéralement, pour ne pas dire littérairement, endossé le discours de l’APARECO dénonçant le rôle du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC. Tiens donc , où sont passés tous ceux qui disaient hier qu’Honoré Ngbanda affabulait ?
Mende peut-il dire aux Congolais quand a-t-il découvert cette vérité désormais historique ? Peut-il affirmer au peuple congolais que tout le temps où il a séjourné à Goma au sein du RCD comme ministre de l’information et qu’il faisait la navette entre Goma et Kigali pour recevoir personnellement les instructions de Paul Kagamé, il ignorait le rôle du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC ?
Et que dire de l’opposition congolaise ? Maintenant que le peuple congolais a compris le véritable rôle de l’imposteur rwandais se faisant appeler « Joseph Kabila », ceux qui se disent « élus du peuple » au vu de la gravité de la situation, vont-ils réellement aller jusqu’au bout de la procédure visant à faire condamner Kanambe pour haute trahison ? Au peuple congolais d’en juger, l’heure de vérité a sonné : à chacun de prendre ses responsabilités.
Paris, le 7 Septembre 2012
Candide OKEKE
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Muzee-Veritas dit :
6 septembre, 2012 à 9:40
========= 3 types de TRAITRES en RDC ===========
1) Les politiciens qui avaient désigné J.K. en 2001 pour remplacer L.D. Kabila;
2) Joseph Kabila qui ne sert pas les intérêts congolais;
3) L’entourage actuel de JK qui est là pour piller mais pas gouverner
6 septembre, 2012 à 9:40
========= 3 types de TRAITRES en RDC ===========
1) Les politiciens qui avaient désigné J.K. en 2001 pour remplacer L.D. Kabila;
2) Joseph Kabila qui ne sert pas les intérêts congolais;
3) L’entourage actuel de JK qui est là pour piller mais pas gouverner
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.ingeta.com/la-jeunesse-du-no ... nt-kabila/
La jeunesse du Nord-Kivu lance un grave défi au Président Kabila !
ingetaSeptember 7, 2012News & alertes, Politique & sociétéNo Comments
Par Jean-Mobert N’Senga.
Au moment où s’ouvre à Kampala, ce jeudi, le deuxième Sommet de la CIRGL sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, plusieurs dizaines de jeunes intellectuels de Goma ont manifesté pacifiquement ce mercredi 5 août 2012 à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, essentiellement pour scander leur farouche opposition à l’idée de déployer une force internationale “neutre” dans leur contrée. Ces jeunes, qui ne s’identifient à aucune organisation, aucune association, aucun courant politique ou idéologique, disent avoir en commun une “révolte débordante” due à la fois à la situation des guerres à répétition dans leur pays et leur province, au laxisme du gouvernement, et à l’inaction de la communauté internationale, représentée à leurs yeux par la MONUSCO.
Ils arboraient des cartons pendant au cou sur lesquels on pouvait lire : “non à une force internationale de trop !”. Ils demandent au Président Joseph Kabila, dont ils rappellent qu’il est le “Commandant suprême des FARDC”, de “nettoyer” la chaîne de commandement des FARDC, d’améliorer leur condition sociale et de leur doter de moyens matériels et techniques adaptés au défi de la sécurisation des frontières de l’Est de la RDC. Ils exigent en particulier, en les nommant – chose plutôt audacieuse – que le Chef d’Etat-major générale des FARDC, le Lieutenant-Général Didier Etumba, et le Commandant de la Force terrestre, le Général Gabriel Amisi Kumba dit “Tango Four” soient démis de leurs fonctions et remplacés par “des officiers plus compétents et loyaux à la République”, ajoutant qu’ “il n’en manque pas !”.
Ces jeunes reprochent à ces généraux de l’armée nationale congolaise d’avoir montré suffisamment leurs limites à accomplir les devoirs de leurs charges, “à en juger aux résultats sur terrain”. Astuce plutôt réussie, si l’on sait que d’autres congolais accusent purement et simplement le Général Amisi Kumba d’être un “traître à la solde des ennemis du peuple congolais”. Plusieurs organisations de la société civile congolaise ont déjà demandé, de façon confidentielle, sa mise à l’écart, mais toujours sans succès.
La MONUSCO n’est pas épargnée : ces jeunes révoltés l’accusent d’être elle aussi laxiste, et d’assister religieusement au saccage de la RDC alors qu’elle est censée ramener la paix (ou y contribuer substantiellement). Ils rappellent que la MONUSCO dépense chaque minute la somme indécente de plus ou moins 2 500 dollars américains (soit près de 4 millions de dollars par jour); qu’elle est présente en RDC depuis plus de 12 ans, “sous le Chapitre VII”, et que malgré tout la paix se fait toujours attendre, spécialement dans les provinces du Kivu. Tout en rappelant leur conscience de la primauté de la responsabilité du gouvernement à assurer la paix et la sécurité, ces jeunes demandent que la MONUSCO applique immédiatement le Chapitre VII et oeuvre réellement à ramener la paix.
Ce mouvement anonyme qui se veut révolutionnaire n’en est pas à sa première démonstration. A la mi-août dernier, ces mêmes jeunes (alors moins nombreux que ce mercredi) étaient parvenus à déjouer les mécanismes de sécurité déployés autour de l’hôtel où se tenait la réunion du sous-comité des ministres de la défense de la CIRGL, et avaient manifesté leur opposition à la force internationale neutre. Chaque jour qui passe, le mouvement gagne le coeur de nombreux jeunes et semble susciter en même temps beaucoup de sympathie de la part des habitants de la ville de Goma. Le mouvement va-t-il faire tâche d’huile ? Il est encore trop tôt de le dire. Mais ce qui est sûr, c’est que ces jeunes montrent une énergie étonnante et inédite dans leur lutte, et semblent déterminés à la mener jusqu’au bout.
En demandant nommément et publiquement la mise à l’écart de ces hauts commandants des FARDC, ils viennent de briser un tabou, et de lancer au président Kabila un grave défi, mais de manière très ingénieuse : s’il s’obstine à garder ces officiers, c’est lui-même qui pourrait être leur prochaine cible !
Or, il n’est pas sûr qu’il les suivent. Si l’opposition, qui a déjà évoqué la mise en accusation du Chef de l’Etat pour haute trahison, vient à s’allier la société civile et les forces vives de la nation dans cette requête, il est fort à parier que le pouvoir de Kabila subisse de sérieux coups dans les prochains jours…
Ci-après le message intégral de ces jeunes. Il est intitulé :
“Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement ;
Nous en avons ASSEZ de ces guerres qui, depuis tant d’années, prennent nos vies et celles de ceux qui nous sont chers, accaparent nos biens, bafouent notre dignité, et détruisent nos espoirs.
Nous en avons ASSEZ de la guerre, quelles qu’en soient les motivations, les méthodes ou les protagonistes : nous voulons la paix. Et nous la voulons MAINTENANT !
Cependant, nous n’approuvons pas et n’accepterons pas le déploiement d’une « force internationale neutre », telle que vous êtes entrain de l’envisager au niveau de la Conférence internationale sur la Région des Grands-Lacs :
- D’abord parce que ce serait une force de trop, dans une région déjà sur militarisée, où l’on dénombre beaucoup d’autres forces (MONUSCO, AFRICOM, FARDC, sans parler des nombreuses forces négatives comme le M23, les Maï-Maï, les FDLR, etc.) ;
- Ensuite parce que comme vous en êtes conscient, il sera difficile, long et coûteux de mettre en œuvre cette nouvelle force. Or, nous avons déjà assez attendu, assez souffert, et nous sommes au bout de notre patience. Vous avez peut-être tout votre temps, mais les groupes armés qui nous tuent, nous violent, incendient nos habitations, et conquièrent nos villages, eux ne nous ferons pas de répit en attendant gentiment que cette force incertaine vienne les défaire ;
- Enfin parce que même si par quelque magie, et après on ne sait combien de temps, cette « force internationale neutre » venait à être déployée, elle ne fera rien de mieux que la MONUSCO qui « observe » nos malheurs depuis tant d’années déjà ; elle ne produira pas de meilleurs « résultats » que les opérations conjointes menées avec le Rwanda. Qui plus est, elle risque de s’installer dans la durée, comme celles qui l’ont précédée.
Nous ne voulons donc pas d’une force autre que les FORCES ARMEES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO. Tout ce que nous vous demandons de faire c’est de :
1.Assainir la chaîne de commandement de nos forces de sécurité (armée, police, renseignement). A ce sujet, nous exigeons que le Chef d’Etat-Major Général , le Lieutenant-Général Didier Etumba et le Chef d’Etat-major de la Force terrestre, le Général Gabriel Amisi Kumba dit « Tango Four » et tous les officiers de leur acabit soient immédiatement démis de leurs fonctions et remplacés par des officiers plus compétents et loyaux (la République n’en manque pas !), parce qu’à n’en juger qu’à leurs résultats, ils ont lamentablement failli à leur mission, et humilié les hommes sous leur commandement ainsi que tout le peuple congolais ;
2.Une fois le commandement des FARDC et des autres forces de sécurité assaini, mettez-les dans des conditions humaines décentes et dotez-les rapidement de moyens matériels, techniques et financiers suffisants, afin qu’ils soient en mesure de donner le meilleur d’eux-mêmes pour libérer la Nation de tous les groupes armés et des agresseurs. C’est de cette seule manière que l’intégrité territoriale et la souveraineté de notre pays seront rétablies rapidement et maintenues de façon durable. C’est non seulement une solution plus efficace et plus rationnelle, mais aussi une option qui respecte notre dignité en tant que Nation.
Tout en vous rappelant que la défense de notre pays ne revient pas à des pays tiers ou à la « communauté internationale », nous vous demandons d’insister auprès du Conseil de sécurité des Nations-Unies pour que le Chapitre VII de la Charte soit effectivement appliqué, et que la MONUSCO exécute effectivement son mandat, ou se retire carrément.
Comprenez, Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement, notre révolte légitime.”
La jeunesse du Nord-Kivu lance un grave défi au Président Kabila !
ingetaSeptember 7, 2012News & alertes, Politique & sociétéNo Comments
Par Jean-Mobert N’Senga.
Au moment où s’ouvre à Kampala, ce jeudi, le deuxième Sommet de la CIRGL sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, plusieurs dizaines de jeunes intellectuels de Goma ont manifesté pacifiquement ce mercredi 5 août 2012 à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, essentiellement pour scander leur farouche opposition à l’idée de déployer une force internationale “neutre” dans leur contrée. Ces jeunes, qui ne s’identifient à aucune organisation, aucune association, aucun courant politique ou idéologique, disent avoir en commun une “révolte débordante” due à la fois à la situation des guerres à répétition dans leur pays et leur province, au laxisme du gouvernement, et à l’inaction de la communauté internationale, représentée à leurs yeux par la MONUSCO.
Ils arboraient des cartons pendant au cou sur lesquels on pouvait lire : “non à une force internationale de trop !”. Ils demandent au Président Joseph Kabila, dont ils rappellent qu’il est le “Commandant suprême des FARDC”, de “nettoyer” la chaîne de commandement des FARDC, d’améliorer leur condition sociale et de leur doter de moyens matériels et techniques adaptés au défi de la sécurisation des frontières de l’Est de la RDC. Ils exigent en particulier, en les nommant – chose plutôt audacieuse – que le Chef d’Etat-major générale des FARDC, le Lieutenant-Général Didier Etumba, et le Commandant de la Force terrestre, le Général Gabriel Amisi Kumba dit “Tango Four” soient démis de leurs fonctions et remplacés par “des officiers plus compétents et loyaux à la République”, ajoutant qu’ “il n’en manque pas !”.
Ces jeunes reprochent à ces généraux de l’armée nationale congolaise d’avoir montré suffisamment leurs limites à accomplir les devoirs de leurs charges, “à en juger aux résultats sur terrain”. Astuce plutôt réussie, si l’on sait que d’autres congolais accusent purement et simplement le Général Amisi Kumba d’être un “traître à la solde des ennemis du peuple congolais”. Plusieurs organisations de la société civile congolaise ont déjà demandé, de façon confidentielle, sa mise à l’écart, mais toujours sans succès.
La MONUSCO n’est pas épargnée : ces jeunes révoltés l’accusent d’être elle aussi laxiste, et d’assister religieusement au saccage de la RDC alors qu’elle est censée ramener la paix (ou y contribuer substantiellement). Ils rappellent que la MONUSCO dépense chaque minute la somme indécente de plus ou moins 2 500 dollars américains (soit près de 4 millions de dollars par jour); qu’elle est présente en RDC depuis plus de 12 ans, “sous le Chapitre VII”, et que malgré tout la paix se fait toujours attendre, spécialement dans les provinces du Kivu. Tout en rappelant leur conscience de la primauté de la responsabilité du gouvernement à assurer la paix et la sécurité, ces jeunes demandent que la MONUSCO applique immédiatement le Chapitre VII et oeuvre réellement à ramener la paix.
Ce mouvement anonyme qui se veut révolutionnaire n’en est pas à sa première démonstration. A la mi-août dernier, ces mêmes jeunes (alors moins nombreux que ce mercredi) étaient parvenus à déjouer les mécanismes de sécurité déployés autour de l’hôtel où se tenait la réunion du sous-comité des ministres de la défense de la CIRGL, et avaient manifesté leur opposition à la force internationale neutre. Chaque jour qui passe, le mouvement gagne le coeur de nombreux jeunes et semble susciter en même temps beaucoup de sympathie de la part des habitants de la ville de Goma. Le mouvement va-t-il faire tâche d’huile ? Il est encore trop tôt de le dire. Mais ce qui est sûr, c’est que ces jeunes montrent une énergie étonnante et inédite dans leur lutte, et semblent déterminés à la mener jusqu’au bout.
En demandant nommément et publiquement la mise à l’écart de ces hauts commandants des FARDC, ils viennent de briser un tabou, et de lancer au président Kabila un grave défi, mais de manière très ingénieuse : s’il s’obstine à garder ces officiers, c’est lui-même qui pourrait être leur prochaine cible !
Or, il n’est pas sûr qu’il les suivent. Si l’opposition, qui a déjà évoqué la mise en accusation du Chef de l’Etat pour haute trahison, vient à s’allier la société civile et les forces vives de la nation dans cette requête, il est fort à parier que le pouvoir de Kabila subisse de sérieux coups dans les prochains jours…
Ci-après le message intégral de ces jeunes. Il est intitulé :
“Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement ;
Nous en avons ASSEZ de ces guerres qui, depuis tant d’années, prennent nos vies et celles de ceux qui nous sont chers, accaparent nos biens, bafouent notre dignité, et détruisent nos espoirs.
Nous en avons ASSEZ de la guerre, quelles qu’en soient les motivations, les méthodes ou les protagonistes : nous voulons la paix. Et nous la voulons MAINTENANT !
Cependant, nous n’approuvons pas et n’accepterons pas le déploiement d’une « force internationale neutre », telle que vous êtes entrain de l’envisager au niveau de la Conférence internationale sur la Région des Grands-Lacs :
- D’abord parce que ce serait une force de trop, dans une région déjà sur militarisée, où l’on dénombre beaucoup d’autres forces (MONUSCO, AFRICOM, FARDC, sans parler des nombreuses forces négatives comme le M23, les Maï-Maï, les FDLR, etc.) ;
- Ensuite parce que comme vous en êtes conscient, il sera difficile, long et coûteux de mettre en œuvre cette nouvelle force. Or, nous avons déjà assez attendu, assez souffert, et nous sommes au bout de notre patience. Vous avez peut-être tout votre temps, mais les groupes armés qui nous tuent, nous violent, incendient nos habitations, et conquièrent nos villages, eux ne nous ferons pas de répit en attendant gentiment que cette force incertaine vienne les défaire ;
- Enfin parce que même si par quelque magie, et après on ne sait combien de temps, cette « force internationale neutre » venait à être déployée, elle ne fera rien de mieux que la MONUSCO qui « observe » nos malheurs depuis tant d’années déjà ; elle ne produira pas de meilleurs « résultats » que les opérations conjointes menées avec le Rwanda. Qui plus est, elle risque de s’installer dans la durée, comme celles qui l’ont précédée.
Nous ne voulons donc pas d’une force autre que les FORCES ARMEES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO. Tout ce que nous vous demandons de faire c’est de :
1.Assainir la chaîne de commandement de nos forces de sécurité (armée, police, renseignement). A ce sujet, nous exigeons que le Chef d’Etat-Major Général , le Lieutenant-Général Didier Etumba et le Chef d’Etat-major de la Force terrestre, le Général Gabriel Amisi Kumba dit « Tango Four » et tous les officiers de leur acabit soient immédiatement démis de leurs fonctions et remplacés par des officiers plus compétents et loyaux (la République n’en manque pas !), parce qu’à n’en juger qu’à leurs résultats, ils ont lamentablement failli à leur mission, et humilié les hommes sous leur commandement ainsi que tout le peuple congolais ;
2.Une fois le commandement des FARDC et des autres forces de sécurité assaini, mettez-les dans des conditions humaines décentes et dotez-les rapidement de moyens matériels, techniques et financiers suffisants, afin qu’ils soient en mesure de donner le meilleur d’eux-mêmes pour libérer la Nation de tous les groupes armés et des agresseurs. C’est de cette seule manière que l’intégrité territoriale et la souveraineté de notre pays seront rétablies rapidement et maintenues de façon durable. C’est non seulement une solution plus efficace et plus rationnelle, mais aussi une option qui respecte notre dignité en tant que Nation.
Tout en vous rappelant que la défense de notre pays ne revient pas à des pays tiers ou à la « communauté internationale », nous vous demandons d’insister auprès du Conseil de sécurité des Nations-Unies pour que le Chapitre VII de la Charte soit effectivement appliqué, et que la MONUSCO exécute effectivement son mandat, ou se retire carrément.
Comprenez, Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs les membres du gouvernement, notre révolte légitime.”
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.apareco-rdc.com/a-la-une/act ... -2012.html
GRAND DEBAT
RDC : Rébellion(s) ou Libération ?
________________________________________________________
Les militaires congolais rejoignent-ils enfin le camp de la résistance ?
____________________________________________________________
Ce Samedi 8 Septembre 2012 A 21H (heure de Kinshasa)
La Radio TV Bendele recevra le Général JOHN TSHIBANGU
et l’un des représentants de son mouvement . ____________________________________________________
Un rendez-vous à ne pas manquer et à suivre sur
www.radiotvbendele.com ou www.studiortb.com
GRAND DEBAT
RDC : Rébellion(s) ou Libération ?
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Les militaires congolais rejoignent-ils enfin le camp de la résistance ?
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