Lloyd, tout s’accélère pour vous depuis quelques mois, avec le passage de La Trinité à la réserve de l’OGC Nice, et ces premières sélections avec les Panthères du Gabon. Quelles sont aujourd’hui vos ambitions en club comme en équipe nationale ?
J’aimerais jouer en Ligue 1 dans un avenir proche. C’est mon objectif. Au niveau de la sélection, j’espère être titulaire dans l’équipe qui jouera la CAN à domicile, en 2012.
Que savez-vous de la RD Congo, qui sera votre adversaire en amical mercredi ? Pas grand-chose, honnêtement. Je sais juste qu’il y a dans cette équipe un ami, qui joue dans mon club, à Nice : Larrys Mabiala. Il a commencé à me chambrer. Il croit qu’il va me battre. Je lui ai dit qu’il s’était trompé de match ! Ce serait bien pour le Gabon de gagner à nouveau. On attend une victoire depuis le mois d’août…
Vous avez signé à l’OGC Nice afin d’y renforcer l’équipe réserve, qui est en difficulté en CFA 2...
Je vais me battre pour que la réserve se maintienne. Si on y arrive, j’aurais aidé à remplir l’objectif, et ce sera bénéfique pour la suite de ma carrière.
A Drancy, mercredi dernier en 8èmes de finale de la Coupe de France, vous avez fait votre première apparition avec l’équipe professionnelle du Gym. Comment avez-vous vécu ce moment-là ?
C’était plus dur que si on avait joué une Ligue 1. Au niveau de la vivacité, de l’intensité, c’était très élevé. J’ai pris un gros tampon d’ailleurs (il sourit).
Quels conseils Eric Roy, l’entraîneur de l’équipe première, vous donne-t-il ?
Un seul mot : travail. Le coach me dit de ne rien lâcher, les efforts payent. Voilà son message.
En sélection gabonaise, vous êtes dirigés par Gernot Rohr et José Cobos, qui connaissent bien l’OGC Nice en général et Eric Roy en particulier. Cela vous aide-t-il ?
Oui, c’est grâce à cela que j’ai été découvert. Le staff n’a aucun mal à avoir des renseignements à mon sujet, cela me pousse à être d’autant plus sérieux. Je peux aussi en parler avec Eric Mouloungui, qui n'est pas là pour ce rassemblement.
Vous intégrez sur le tard un club professionnel. Quel a été votre parcours jusqu’alors ?
Je suis originaire d’Arles. J’ai commencé le foot assez tard, vers l’âge de 11 ou 12 ans, à Martigues. En pré-honneur, en équipe 4 puis 3. A 17 ans, j’étais surclassé, je jouais avec les 18 ans nationaux, j’ai même fait quelques rentrées en National. En 2009, je devais aller à Fréjus, qui m’avait mis à l’essai. Mais ça ne s’est pas fait. Le club était en pleine fusion avec Saint-Raphaël, ils n’avaient plus de place pour moi dans leur effectif. J’étais découragé. Je me suis dit que j’allais arrêter le football. J’avais eu le bac, je voulais reprendre mes études de comptabilité.
C’est alors que le club de La Trinité est venu vous relancer…
Oui. J’ai de la famille à Nice, dont un cousin qui joue à La Trinité. Il m’a proposé de venir. J’ai accepté, je n’avais pas grand-chose à perdre. J’ai commencé en PH 1ère. Un an plus tard, j’étais en CFA 2, Nice et le Gabon sont venus me chercher…
Vous êtes un milieu axial. Dans quel registre êtes-vous le meilleur ?
Je me verrais plus en tant que relayeur, capable de sortir le ballon proprement et de bien orienter le jeu.
Avec La Trinité, vous vous illustriez aussi par un grand nombre de buts marqués. D’où vous vient ce sens du but ?
Ce qui me fait marquer, c’est la rage ! J’ai en moi cette envie d’aller sur tous les ballons, ça m’aide à être efficace dans la surface de but. J’ai acquis cette envie à La Trinité. Avant, je ne l’avais pas.
Quelle relation entretenez-vous avec le Gabon, pays dont vous portez les couleurs ?
Je suis né à Arles, mais ma mère est port-gentillaise.
Etes-vous déjà allé là-bas ?
Pas encore, mais je compte bien le faire cet été !
http://www.footafrica365.fr/interviews/ ... CAN-.shtml