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- EXQI League - Charleroi Sporting - Classement de EXQI League
Quel sera le visage zébré cette saison ?
Après la saison noire qu’il vient de vivre, le Sporting de Charleroi va tenter de retrouver ses esprits en Division 2. Une antichambre que le matricule 22 n’avait plus goûtée depuis 1985 et au sein de laquelle il ne compte pas s’éterniser. Pour son fantasque président, Abbas Bayat, l’objectif est simple : retrouver l’élite au plus vite.
Pourtant la saison à venir ne s’annonce pas des plus simples car être pointé parmi les favoris n’est jamais synonyme de sinécure en D2. Pour s’en convaincre, il suffit de constater les difficultés rencontrées par l’Antwerp ces dernières années… Il n’empêche, le président Bayat a opéré une véritable lessive à tous les niveaux. A commencer par le staff technique duquel Raymond Mommens a disparu, et où l’on notera le retour de Didier Beugnies qui dirigera l’équipe Espoirs. Tandis que le périlleux poste d’entraîneur a été confié à Jos Daerden. Entraîneur adjoint de Preud’homme à Twente la saison dernière, le limbourgeois a décidé de relever ce défi de taille. Un challenge qui ne fait pas peur à cet homme d’expérience, qui sera assisté de Tibor Balog et de Mario Notaro. Ce dernier s’occupera d’ailleurs d’analyser spécifiquement le jeu des adversaires zébrés.
Mais le plus grand nettoyage compte certainement parmi le noyau carolo, qui a fondu comme neige au soleil. Pas moins de vingt joueurs ont ainsi quitté le navire noir et blanc pour naviguer vers d’autres courants. Parmi ceux-ci, on notera quelques uns des pions majeurs du deuxième tour comme Dudu Biton (prêté à Cracovie), Tamir Cahalon (retourné en Israël), Alessandro Cordaro (parti à Malines), Hernan Losada (rentré au GBA via Anderlecht) ou encore le duo français Rudy Riou et Franck Signorino. Autant de noms qui seront très difficiles à remplacer.
Contraints de renforcer un noyau réduit à sa plus simple expression, les dirigeants et staff technique ont opté pour une stratégie de « réalisme financier ». En effet, terminé les folies du passé et engagements de jeunes promesses et/ou promotion de jeunes Espoirs vers le noyau A.
Voici secteur par secteur à quoi ressemblera le Sporting de Charleroi, version 2011-12 :
Gardiens :
C’est le duo Cyprien Baguette – Nemanja Dzodzo qui officiera dans la cage, avec un avantage pour ce dernier, qui a réalise de bonnes sorties amicales ces dernières semaines. En cas de pépins, le jeune Adrien Faidherbe viendra les suppléer.
Défenseurs :
Même si l’un ou l’autre renfort ne sont pas à exclure dans ce secteur (voir le récent test de Vergerolle), l’ossature défensive s’appuiera sur l’expérience d’éléments comme Ohayon, Martos et Dzinic. Ces derniers tenteront également d’alimenter le marquoir de temps à autre, comme ils l’ont fait en amicaux, contre respectivement Dudelange et Trabzonspor. A leurs côtés, le jeune Grégory Lazitch aura à souhait de prouver qu’il peut s’imposer au poste de back gauche. Une arrière garde qui pourra également compter sur les renforts de garçons comme Mijusko Bojovic (défenseur central monténégrin), Mourad Satli (français formé à Strasbourg) et surtout sur Christopher Verbist. Cet international belge – 19 ans provient du Standard de Liège espère éclater sous le maillot zébré.
Milieux :
Nul doute que l’animation viendra de garçons comme Onur Kaya ou Jérémy Serwy déjà en vue lors du défunt championnat. Dans ce secteur de jeu, on notera le retour d’Hervé Kage, prêté au Beitar Jerusalem la saison dernière. Dans un rôle de pare-choc, Jos Daerden espère profiter de l’expérience d’Ederson Tormena, à condition que le brésilien (ex Genk) soit épargné par les blessures. Un rôle où Kumedor apportera également sa pierre à l’édifice.
A côtés d’eux, quelques surprises pourraient venir de jeunes éléments comme Kenneth Houdret (auteur du but victorieux face à Eupen en préparation), Samuel Fabris (s’il retrouve le niveau qui était le sien avant sa grave blessure l’an dernier) ou encore Thibaut Delplanck.
Avants :
Ce secteur de jeu est encore en pleine construction et vient d’enregistrer plusieurs arrivées : Ivan Yagan (Lokeren), Matija Smrekar (un jeune croate qui débarque de Sedan et sur lequel Daerden fonde beaucoup d’Espoirs) et John Tshibumbu. L’ombre finlandaise dénommée Vuorinen fait toujours parti du noyau, mais retrouvera-t-il le niveau qui lui avait valu de décrocher une cape en équipe nationale ? Rien n’est moins sûr… et pour se prémunir de risques à ce niveau, le Sporting continue de chercher un autre renfort depuis que la piste Akgul a définitivement été abandonnée.
Conclusion :
Sur papier, le Sporting de Charleroi dispose d’un noyau capable de briguer les premières places de cette Division 2. Mais pour émerger de cette compétition au combien difficile, il conviendra d’aller au charbon et de se montrer efficaces pour retrouver la route qui mène vers la D1. Un parcours durant lequel le président Bayat aura également pour mission d’apporter stabilité et tranquillité.
L’orchestre zébré y parviendra-t-il ? Difficile à dire avant même que la compétition ne démarre, surtout avec un club comme Charleroi où tout est toujours possible. Mais c’est tout cas le mal que l’on souhaite au matricule 22.