Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Posté : 23 déc. 2011, 22:26
http://www.culturecongolaise.net/?p=9167
Le président élu a prêté serment
23 décembre, 2011
Le président élu, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, a prêté serment de fidélité à la République et devant le peuple congolais vendredi 23 décembre 2011 à 15h00 à Kinshasa/Limete. Il n’a pu le faire au stade des martyrs bouclé par des chars de combat. Dans la matinée, les forces de l’ordre étaient massivement déployées aux abords du stade des Martyrs, dispersant avec des tirs de gaz lacrymogène la population qui tentait de se regrouper. Qu’à cela ne tienne, l’icône du Congo n’a pas reculé, il a pris le peuple congolais à témoin de sa prise de pouvoir par ce geste symbolique. Avant la prestation, son directeur de cabinet, Albert Moleka, a lu une déclaration affirmant que la RDC passait « du régime oligarchique animé par M. Kabila et sa suite à celui, réellement démocratique, où le peuple congolais s’est choisi un président de la République par la voie des urnes ».M. Tshisekedi a ensuite prêté serment la main droite levée et la gauche sur une bible. Ce geste hautement symbolique s’est accompli malgré l’ignominie du régime sortant qui a essayé de l’empêcher par des chars de combat, de tirs à balles réelles, de grenades lacrymogènes, de matraques. Le domicile du président Tshisekedi a été illégalement encerclé. Ce déploiement des forces armées et de la police sur toute l’étendue de la capitale n’a pas eu raison de la détermination des Kinois. La militarisation de la capitale fait partie du mode de gouvernement de Kabila. Il veut instaurer la terreur. Plusieurs répressions sanglantes. Un jeune homme tué par étouffement à Matete à la suite d’un jet de grenade lacrymogène. Un autre tué par balle à la 1ière rue Limete.
Au centre du pays, la ville de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) a connu une journée morne. La plupart d’écoles, bureaux de l’administration publique et marchés sont restés fermés. La population affirme observer l’évolution de la situation au cours de la journée. A la base: l’annonce de la prestation de serment ce vendredi au stade des Martyrs d’Etienne Tshisekedi, président élu par le peuple lors de la présidentielle du 28 novembre dernier. Les écoles qui avaient ouvert ont renvoyé les élèves avant l’heure. Même situation dans les institutions universitaires où les étudiants venus tôt ce matin ont été contraints de rentrer à la maison. Rares sont ces entreprises qui ont ouvert les portes. Les compagnies de télécommunication n’ont pas enregistré de la clientèle habituelle. A la Fonction publique, quelques agents étaient à peine visibles. L’un d’eux a justifié l’absence de ses collègues par la prestation de serment d’Etienne Tshisekedi. «Les gens ont peur des balles perdues, des tracasseries des policiers. C’est pourquoi ils se sont retenus», a-t-il déclaré.
En Belgique, la communauté congolaise est venue à Anvers contester le résultat les résultats de Ngoy Mulunda et fêter la victoire d’Etienne Tshisekedi. Pour une fois les Congolais ne manifestent pas à Matongé mais à Anvers. Et le lieu de la manifestation n’a pas été choisi au hasard : Anvers parce la Flandre est plus favorable à cause du peuple congolais que Bruxelles ou que la Wallonie dont les dirigeants sont des farouches défenseurs du candidat malheureux Joseph Kabila. Le choix d’Anvers n’est pas seulement pro-flamand, il peut aussi être interprété comme anti-francophone. Et les manifestants l’ont exprimé, en français par de vibrants « Vive la Flandre », mais aussi en néerlandais. La manifestation s’est déroulée sans incident parce qu’il n’y a pas eu de provocation policière contrairement à Bruxelles où des policiers, à l’image des policiers de Kabila, tabassent les manifestants.
L’absence de réaction de la communauté internationale encourage indirectement la violence en RDC.
Ali Kalonga (avec Radio Okapi et Belga)
Le président élu a prêté serment
23 décembre, 2011
Le président élu, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, a prêté serment de fidélité à la République et devant le peuple congolais vendredi 23 décembre 2011 à 15h00 à Kinshasa/Limete. Il n’a pu le faire au stade des martyrs bouclé par des chars de combat. Dans la matinée, les forces de l’ordre étaient massivement déployées aux abords du stade des Martyrs, dispersant avec des tirs de gaz lacrymogène la population qui tentait de se regrouper. Qu’à cela ne tienne, l’icône du Congo n’a pas reculé, il a pris le peuple congolais à témoin de sa prise de pouvoir par ce geste symbolique. Avant la prestation, son directeur de cabinet, Albert Moleka, a lu une déclaration affirmant que la RDC passait « du régime oligarchique animé par M. Kabila et sa suite à celui, réellement démocratique, où le peuple congolais s’est choisi un président de la République par la voie des urnes ».M. Tshisekedi a ensuite prêté serment la main droite levée et la gauche sur une bible. Ce geste hautement symbolique s’est accompli malgré l’ignominie du régime sortant qui a essayé de l’empêcher par des chars de combat, de tirs à balles réelles, de grenades lacrymogènes, de matraques. Le domicile du président Tshisekedi a été illégalement encerclé. Ce déploiement des forces armées et de la police sur toute l’étendue de la capitale n’a pas eu raison de la détermination des Kinois. La militarisation de la capitale fait partie du mode de gouvernement de Kabila. Il veut instaurer la terreur. Plusieurs répressions sanglantes. Un jeune homme tué par étouffement à Matete à la suite d’un jet de grenade lacrymogène. Un autre tué par balle à la 1ière rue Limete.
Au centre du pays, la ville de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) a connu une journée morne. La plupart d’écoles, bureaux de l’administration publique et marchés sont restés fermés. La population affirme observer l’évolution de la situation au cours de la journée. A la base: l’annonce de la prestation de serment ce vendredi au stade des Martyrs d’Etienne Tshisekedi, président élu par le peuple lors de la présidentielle du 28 novembre dernier. Les écoles qui avaient ouvert ont renvoyé les élèves avant l’heure. Même situation dans les institutions universitaires où les étudiants venus tôt ce matin ont été contraints de rentrer à la maison. Rares sont ces entreprises qui ont ouvert les portes. Les compagnies de télécommunication n’ont pas enregistré de la clientèle habituelle. A la Fonction publique, quelques agents étaient à peine visibles. L’un d’eux a justifié l’absence de ses collègues par la prestation de serment d’Etienne Tshisekedi. «Les gens ont peur des balles perdues, des tracasseries des policiers. C’est pourquoi ils se sont retenus», a-t-il déclaré.
En Belgique, la communauté congolaise est venue à Anvers contester le résultat les résultats de Ngoy Mulunda et fêter la victoire d’Etienne Tshisekedi. Pour une fois les Congolais ne manifestent pas à Matongé mais à Anvers. Et le lieu de la manifestation n’a pas été choisi au hasard : Anvers parce la Flandre est plus favorable à cause du peuple congolais que Bruxelles ou que la Wallonie dont les dirigeants sont des farouches défenseurs du candidat malheureux Joseph Kabila. Le choix d’Anvers n’est pas seulement pro-flamand, il peut aussi être interprété comme anti-francophone. Et les manifestants l’ont exprimé, en français par de vibrants « Vive la Flandre », mais aussi en néerlandais. La manifestation s’est déroulée sans incident parce qu’il n’y a pas eu de provocation policière contrairement à Bruxelles où des policiers, à l’image des policiers de Kabila, tabassent les manifestants.
L’absence de réaction de la communauté internationale encourage indirectement la violence en RDC.
Ali Kalonga (avec Radio Okapi et Belga)