Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
manzmbi December 22, 2011 at 11:41 am
Netherlands manzmbi says: December 22, 2011 at 11:19 am Netherlands
BANDEKO NA KOLOBA MINGI TÉ BINO MOKO BOYEBI REALITE YANGO
KASI NA BA RECHERCHES NASALI BA RESULTA NA YA NGO YANGO OYO
NUMERO YA MIYIBI BA ASSASSIN WANA YA NGO OYO:
KANAMBE IPOLYTE:00243-999900003
:00243-999999999
SIFA(MAMAN) :00243-990178979
KITUTU :00243-818100053
GÉNERAL BANZA :00243-815550744
F-KALOMBO :00243-818105060
MOGALO :00243-998232570
:00243-812065064.
PEUPLES CONGOLAIS OYO EZAlI TANGO YAKO UTILISE BA MOYEN NYOSO TOZALI NA YA NGO PONA KO REPRENDRE LIBERTÉ NA BISO.NZAMBE AZALA NA BISO AZALA PE NA MABELE NA BISO,TOUT ME HOMMAGE POUR LA FAMILLES DE CÉDRICK
NZAMBÉ AKAMBA YE MALAMU O MBOKA NA YE.
COMBATANT JUSQU’A LA MORT!.
Netherlands manzmbi says: December 22, 2011 at 11:19 am Netherlands
BANDEKO NA KOLOBA MINGI TÉ BINO MOKO BOYEBI REALITE YANGO
KASI NA BA RECHERCHES NASALI BA RESULTA NA YA NGO YANGO OYO
NUMERO YA MIYIBI BA ASSASSIN WANA YA NGO OYO:
KANAMBE IPOLYTE:00243-999900003
:00243-999999999
SIFA(MAMAN) :00243-990178979
KITUTU :00243-818100053
GÉNERAL BANZA :00243-815550744
F-KALOMBO :00243-818105060
MOGALO :00243-998232570
:00243-812065064.
PEUPLES CONGOLAIS OYO EZAlI TANGO YAKO UTILISE BA MOYEN NYOSO TOZALI NA YA NGO PONA KO REPRENDRE LIBERTÉ NA BISO.NZAMBE AZALA NA BISO AZALA PE NA MABELE NA BISO,TOUT ME HOMMAGE POUR LA FAMILLES DE CÉDRICK
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Encore une tentative de meurtre en "kabilie"...
Presse congolaise menacé: attentat contre Papa Lemba Lemba de Molière TV
DECEMBER 22, 2011 8:14 AM 26 COMMENTAIRES
Les journalistes sont en danger à Kinshasa, le gouvernement veut obliger à toutes les chaines de Kinshasa de devenir Digital Congo, RTNC, ou tele 50. Pour avoir passé certains reportages qui n’ont pas plu à certaines personnes, une tentative d’assassinat contre Papa Lemba Lemba de Molière TV mardi soir. Kombo ya république démocratique, il faut to garder yango vraiment ?…No comment, suivez ces images !
http://congomikili.com/presse-congolais ... re-tv.html
Presse congolaise menacé: attentat contre Papa Lemba Lemba de Molière TV
DECEMBER 22, 2011 8:14 AM 26 COMMENTAIRES
Les journalistes sont en danger à Kinshasa, le gouvernement veut obliger à toutes les chaines de Kinshasa de devenir Digital Congo, RTNC, ou tele 50. Pour avoir passé certains reportages qui n’ont pas plu à certaines personnes, une tentative d’assassinat contre Papa Lemba Lemba de Molière TV mardi soir. Kombo ya république démocratique, il faut to garder yango vraiment ?…No comment, suivez ces images !
http://congomikili.com/presse-congolais ... re-tv.html
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
walikale December 22, 2011 at 11:19 am
Belgium
jacques ndjoli adame 3 millions de dol pona a saboter tshisekedi.cop ereveser babomi maryus ngangwale po alingaki koloba.njoli ayebi tina ya liwa wana.thomas luhaka pe ayebi makambo yango.adam bombole arevesé olive lembe ke apesaki ye 800.000 dol pona atiela vieux le peuple d’abord libaya mais esimbi te.sikoyo ba affaire oyo eyebani adam bombole akeba na poussiere po ba kabila blague te.mais TATA NZAMBE YA MPUNGU akosukisa bango.ba mbanga na bango wana ekokangama.na bana NZAMBE te.eyokani
Belgium
jacques ndjoli adame 3 millions de dol pona a saboter tshisekedi.cop ereveser babomi maryus ngangwale po alingaki koloba.njoli ayebi tina ya liwa wana.thomas luhaka pe ayebi makambo yango.adam bombole arevesé olive lembe ke apesaki ye 800.000 dol pona atiela vieux le peuple d’abord libaya mais esimbi te.sikoyo ba affaire oyo eyebani adam bombole akeba na poussiere po ba kabila blague te.mais TATA NZAMBE YA MPUNGU akosukisa bango.ba mbanga na bango wana ekokangama.na bana NZAMBE te.eyokani
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Triste: Enterrement du martyr Héro Cedrick Nianza, il a donné sa vie pour l’ état de droit
http://congomikili.com/triste-enterreme ... droit.html
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Mwana CFA December 22, 2011 at 12:52 pm
Ireland
EMBARGO ECONOMIC DE LA DIASPORA. PLUS JAMAIS DES CONTENAIRES, PLUS DE BILOKOS, PLUS DE TAXI BUS, BA AGENCE YA BA CAR ET BA COLLIS EZOKANGAMA, BOYCOTT DE WESTERN UNION. KANAMBE ET ZACHARIE DOIVENT SENTIR LE POIDS DE NOURRIR LES CONGOLAIS SANS EMPLOIS.KANAMBE N’A PAS DROIT DE DIRIGER CE PAYS. SVP RESPECTONS CET EMBARGO COMME LE PEUPLE VA COMMENCER A TABASSER LES FRANCIS KALOMBO ET COMPAGNON. INGETAAAAA!!!!
Ireland
EMBARGO ECONOMIC DE LA DIASPORA. PLUS JAMAIS DES CONTENAIRES, PLUS DE BILOKOS, PLUS DE TAXI BUS, BA AGENCE YA BA CAR ET BA COLLIS EZOKANGAMA, BOYCOTT DE WESTERN UNION. KANAMBE ET ZACHARIE DOIVENT SENTIR LE POIDS DE NOURRIR LES CONGOLAIS SANS EMPLOIS.KANAMBE N’A PAS DROIT DE DIRIGER CE PAYS. SVP RESPECTONS CET EMBARGO COMME LE PEUPLE VA COMMENCER A TABASSER LES FRANCIS KALOMBO ET COMPAGNON. INGETAAAAA!!!!
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Deuil d’ un papa combattant tué par les militaires de Kabila le 26 nov, il a laissé 11 enfants
http://congomikili.com/deuil-d-un-papa- ... fants.html
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Jacquemain SHABANI, Secrétaire général de l'UDPS, à "Regard sur"...
http://www.congonumber1.com/v1/videos/?id=&a=1562
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://leplus.nouvelobs.com/contributio ... sives.html
Modifié le 22-12-2011 à 16h07
République démocratique du Congo : présidentielle bafouée et fraudes massives
LE PLUS. Il rempile pour un deuxième mandat de président de la RDC. Joseph Kabila a prêté serment mardi, après avoir remporté 48,95% des suffrages. Vraiment remporté ? Des observateurs nationaux et internationaux dénoncent de nombreuses irrégularités. Henri Bula, ancien journaliste congolais, fait de même.
> Par Henri Bula Ex-journaliste en RDC
Edité par Hélène Decommer
La levée de boucliers médiatiques des observateurs nationaux et internationaux ainsi que celle, naturelle, de l’opposition politique congolaise face aux résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pose le problème de la crédibilité, de la transparence et de la traçabilité des résultats annoncés.
Joseph Kabila durant la cérémonie d'investiture de son 2e mandat, le 20/12/12 à Kinshasa (GWENN DUBOURTHOUMIEU/AFP)
Bien évidement, ces observateurs, comme la Fondation Carter ou la Mission d’Observation de l'UE, étaient peu nombreux. La méthode d’échantillonnage utilisée pose problème. Mais soit nous sommes face à des irrégularités massives, soit les observateurs ont du flair pour se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment.
La situation explosive, comme l’a déclaré Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangère, était prévisible au regard d’un processus électoral marqué par deux phénomènes récurrents : la violation permanente de la loi électorale par les acteurs censés la garantir et la mise en place d’un processus de fraude tous azimuts. Explications.
Les électeurs débordants
Bien en amont, au moment de l’enrôlement des électeurs, deux astuces ont principalement été utilisées par la CENI afin de polluer le fichier électoral. D’une part, elle a enrôlé des personnes non autorisées par la loi, comme par exemple les mineurs, à la stupéfaction des observateurs de l’Union européenne qui l’ont constaté le jour du vote.
D’autre part, elle a procédé à la multiplication de cartes d’électeurs pour une seule et même personne. C’est la fameuse affaire des doublons dont plus de 2 millions ont été reconnus par la CENI (voir cette vidéo à 8min50) après que l’affaire a été mise sur la place publique par l’ONG APROCED. Cette dernière qui, à la suite d’une étude sur le fichier de quatre provinces sur onze, a estimé le nombre de doublons à 3,6 millions. Drôle de comportement de la CENI qui, malgré l’aveu et le fait de jurer de les avoir effacés du fichier électoral, reprend le même chiffre de 32 millions d’électeurs inscrits au final, alors que le nombre réel serait de moins de 29 millions. Un dernier chiffre plus en phase avec la pyramide des âges de la RDC.
Face à cette anomalie flagrante, l’opposition politique a organisé plusieurs marches hebdomadaires afin d’auditer le serveur central de gestion du fichier électoral. Après quatre marches, cinq morts, plusieurs arrestations et les pressions de la communauté internationale, la CENI a concédé que le dépouillement et l’affichage des résultats se fassent dans chaque bureau, à la fin des opérations de vote le jour du scrutin.
Le serveur central ne sera plus du tout utilisé selon les propres déclarations du président de la CENI. Après coup, le raccourci peut forcément se faire entre ces 3 millions d’électeurs fictifs et la constatation faite par les observateurs de l’Union Européenne sur les 3,2 millions d’électeurs ayant voté par dérogation, c'est-à-dire en dehors de leur bureau de vote attitré.
Les bureaux fictifs
L’autre revendication des marches hebdomadaires concernait la publication de la cartographie des bureaux de vote un mois avant le début de la campagne électorale, comme le stipule la loi électorale. Elle n’a pas été respectée par le CENI. A trois jours du scrutin, la cartographie n'avait par exemple pas été communiquée à 50.000 électeurs du Nord-Kivu, prenant ainsi de court les candidats et les observateurs dans le déploiement de leurs témoins.
Malgré cette annonce tardive, des bureaux de vote fictifs ou encore au profil particulier ont été découverts. Il y a les bureaux situés à des adresses qui n’existent pas, ceux situés bizarrement chez des particuliers ou encore ceux situés dans des lieux n’offrant pas les capacités d’accueil. C’est notamment le cas d’une école où l’on annonce une quinzaine de bureaux de vote alors qu’il n’existe que 6 salles de classes. Plusieurs médias locaux ont constaté et relevé l’existence de ces bureaux fictifs bien avant le jour du scrutin.
Une Congolaise en train de voter, dans le district de Matonge, le 28/11/11 (JEROME DELAY/AP/SIPA)
Pire, le jour même du scrutin, dans un centre de vote où la CENI annonce 32 bureaux de vote, seuls 12 ont été effectifs, les autres fictifs. La stratégie de fraude mise en place en amont a été simple : créer des bureaux de votes fictifs où ont été stockées les voix des électeurs fictifs.
Les bulletins pré-marqués
Cependant, pour qu’un tel système fonctionne, il est nécessaire d’avoir des bulletins de vote, de préférence pré-marqués, pour prouver le cas échéant la réalité du vote des fictifs. Aussi incroyable que cela puisse paraître, des bulletins de vote pré-marqués circulaient déjà dans le pays avant même le jour du scrutin. Certains auraient été découverts chez des membres de la majorité présidentielle, d’autres auraient été interceptés lors des tentatives de bourrage d’urnes le jour du scrutin et plusieurs auraient pris des destinations inconnues.
Si la CENI réfute être à l’origine de l’édition de ces bulletins de vote pré-marqués, ses explications n’ont pas été convaincantes pour justifier l’arrivée, à son nom, d’un lot de plusieurs millions de bulletins de vote au lendemain du jour de l’élection. Prévenue par des membres de la diaspora congolais d’Afrique du Sud, l’opposition politique a informé la Mission de Nation Unies au Congo (MONUSCO) qui n’a pu saisir que le stock arrivé sur Kinshasa. Celui arrivé à Lubumbashi, dans l’Est du pays, s’étant déjà évaporé dans la nature.
Le lendemain, toujours sous la pression des Congolais qui ont fait le guet dans la zone de fret de l’aéroport Oliver Tambo de Johannesburg, les autorités sud-africaines ont bloqué un nouvel envoi de bulletins de vote.
L’apartheid de la campagne
Le fait que des moyens de l’Etat soient, d’une part, mis à la disposition d’un candidat en violation de la loi électorale et, d’autre part, mis en place pour empêcher les autres candidats de faire campagne, peut être interprété comme une forme de fraude électorale. La neutralité de l’Etat et de son administration dans le processus électoral sert à garantir l’équité entre les candidats en compétition. La réalité a été tout autre en RDC.
D’un côté, il y a eu le président sortant Joseph Kabila qui, contrairement à ce que prescrit la loi, a fait campagne avec les moyens logistiques de l’Etat. Il a fait placarder ses affiches sur les édifices publics et a bénéficié de 86% du temps d’antenne à la télévision nationale en dehors de la trentaine de chaînes de télévision totalement acquises à sa cause.
De l’autre côté, il y avait l’opposition politique, représentée par plusieurs candidats, et dont les chaînes de télévision supportrices ont vu leur signal d’émission illégalement interrompu par les autorités sans aucune explication. Ils se sont vus privés, en dernière minute, du dernier jour de la campagne à Kinshasa sur décision du gouverneur de la ville, à la fois directeur de campagne pour Kinshasa du candidat Kabila.
Du coup, le bilan de cette dernière journée de campagne à Kinshasa a été de 18 morts, dont une majorité tuée à bout portant par la garde présidentielle selon le rapport de l’ONG Human Rights Watch, de nombreux blessés par balle et brûlure.
Trois jours de vote
Face à la désorganisation manifeste de la CENI et sous pression de la population excitée, le scrutin s’est finalement déroulé sur trois jours. En effet, plusieurs bureaux de vote dans le pays n’avaient pas été dotés de l’ensemble du matériel électoral le jour du scrutin. D’autres avaient des bulletins où ne figuraient pas le candidat Tshisekedi suite à un "problème de découpe" selon la CENI. Quelques incidents ont été relevés mais ce sont surtout les tentatives d’introduction de bulletins de vote pré-marqués et l’exclusion des témoins qui ont fait monter la tension dans certains bureaux.
Un supporter d'Etienne Tshisekedi brandissant des bulletins qu'il dit truqués, à Kinshasa le 28/11/11 (Jerome Delay/AP/Sipa)
A l’issue des votes, les dépouillements se sont généralement bien déroulés à travers le pays, malgré les quelques interventions de policiers et militaires pour chasser les observateurs et témoins de candidats ou encore arracher les urnes. Cependant, dès le lendemain du scrutin, quatre candidats à l’élection présidentielle ont demandé l’annulation de celui-ci à cause des nombreuses irrégularités constatées.
Les principaux candidats ont quant à eux estimé que cela n’en valait pas la peine dans l’immédiat, étant donné qu’ils avaient en leur possession un maximum de procès verbaux des résultats de bureaux de vote. La forte tendance sortie des résultats compilés par les états majors des différents candidats à la présidentielle a montré une avance significative d’Etienne Tshisekedi. C’est ainsi que la quasi-totalité des autres candidats ont rapidement rejeté le résultat officiel. De même, l’Eglise Catholique, forte de ses 30.000 observateurs sur terrain, et par la voix du Cardinal Monsengwo, l’archevêque de Kinshasa, a affirmé que l'opposant Etienne Tshisekedi avait obtenu plus de voix que Joseph Kabila.
Des résultats abracadabrantesques
Malgré le système de fraude mis en place avant, pendant et après le scrutin, la vérité est têtue. Comme dit le proverbe : "Vous pouvez tout faire et amener un cheval à la rivière mais vous n’arriverez jamais à le forcer à boire." Et les électeurs congolais ont majoritairement refusé de donner leur voix à Joseph Kabila.
La seule solution pour la CENI et son président a été ressortir le miraculeux serveur central pour publier des résultats abracadabrantesques et mettre en exécution leurs énièmes manœuvres. De même, les membres de la CENI ont refusé, contrairement à la loi, que les témoins et observateurs participent au processus de transfert, de compilation et de vérification des résultats au sein de leurs locaux.
La série de publications des résultats partiels a été perçue comme une provocation car elle s’est, une fois encore, faite en violation de la loi. Ceux-ci auraient dû être publiés en mentionnant les bureaux de vote compilés. L’exercice tourne à la pantalonnade lorsque, comme le raconte l’archevêque de Kinshasa, le président de la CENI annonce le 9 décembre que le candidat Tshisekedi a obtenu 5.863.748 voix sur plus de 18 millions d’électeurs, alors que 3 jours auparavant, le même candidat avait obtenu, toujours selon la même source, 5.927.728 voix sur plus de 17 millions de voix. A force de le manipuler, le logiciel a fini par cracher les vérités de la fraude.
Le logiciel qui parle
Dans sa publication finale, la CENI a présenté les résultats par bureaux de vote sous forme de fiches informatisées au lieu d’utiliser les scans des procès verbaux des bureaux de vote. Au vu du désordre constaté dans les centres de compilation de la CENI, il est judicieux de se demander si la CENI a bel et bien une majorité des procès verbaux.
Officiellement, plus de 4.800 procès verbaux de bureaux de vote sont déjà portés disparu, soit environ 1,6 millions d’électeurs. De même, d’un point de vue de la statistique générale du processus, on constate un fort taux de participation dans les circonscriptions des provinces dites "favorables" au président sortant. Alors que le taux général est de 58 %, dans plusieurs de ces circonscriptions le taux de participation est de 100% et le candidat Kabila obtient 99%.
Le summum est atteint dans la circonscription de Manono avec 197.202 votants, 100,14% de taux de participation et 99,98% pour le candidat Kabila. Il doit s’agir des petites erreurs concédées et auxquelles a fait allusion le président sortant lors d’une récente interview. Cependant, l’élection de 2011 a remis en cause ces fameuses provinces dites "favorables" au président sortant.
Au Katanga par exemple, les résultats de plusieurs bureaux de vote, dépouillés le jour du scrutin, donnaient le candidat Tshisekedi largement vainqueur. De même, dans la circonscription de l’Ituri, c’est le candidat Kamerhe qui était en tête dans plusieurs bureaux de vote. Bizarrement, le logiciel de la CENI en a décidé autrement.
Modifié le 22-12-2011 à 16h07
République démocratique du Congo : présidentielle bafouée et fraudes massives
LE PLUS. Il rempile pour un deuxième mandat de président de la RDC. Joseph Kabila a prêté serment mardi, après avoir remporté 48,95% des suffrages. Vraiment remporté ? Des observateurs nationaux et internationaux dénoncent de nombreuses irrégularités. Henri Bula, ancien journaliste congolais, fait de même.
> Par Henri Bula Ex-journaliste en RDC
Edité par Hélène Decommer
La levée de boucliers médiatiques des observateurs nationaux et internationaux ainsi que celle, naturelle, de l’opposition politique congolaise face aux résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pose le problème de la crédibilité, de la transparence et de la traçabilité des résultats annoncés.
Joseph Kabila durant la cérémonie d'investiture de son 2e mandat, le 20/12/12 à Kinshasa (GWENN DUBOURTHOUMIEU/AFP)
Bien évidement, ces observateurs, comme la Fondation Carter ou la Mission d’Observation de l'UE, étaient peu nombreux. La méthode d’échantillonnage utilisée pose problème. Mais soit nous sommes face à des irrégularités massives, soit les observateurs ont du flair pour se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment.
La situation explosive, comme l’a déclaré Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangère, était prévisible au regard d’un processus électoral marqué par deux phénomènes récurrents : la violation permanente de la loi électorale par les acteurs censés la garantir et la mise en place d’un processus de fraude tous azimuts. Explications.
Les électeurs débordants
Bien en amont, au moment de l’enrôlement des électeurs, deux astuces ont principalement été utilisées par la CENI afin de polluer le fichier électoral. D’une part, elle a enrôlé des personnes non autorisées par la loi, comme par exemple les mineurs, à la stupéfaction des observateurs de l’Union européenne qui l’ont constaté le jour du vote.
D’autre part, elle a procédé à la multiplication de cartes d’électeurs pour une seule et même personne. C’est la fameuse affaire des doublons dont plus de 2 millions ont été reconnus par la CENI (voir cette vidéo à 8min50) après que l’affaire a été mise sur la place publique par l’ONG APROCED. Cette dernière qui, à la suite d’une étude sur le fichier de quatre provinces sur onze, a estimé le nombre de doublons à 3,6 millions. Drôle de comportement de la CENI qui, malgré l’aveu et le fait de jurer de les avoir effacés du fichier électoral, reprend le même chiffre de 32 millions d’électeurs inscrits au final, alors que le nombre réel serait de moins de 29 millions. Un dernier chiffre plus en phase avec la pyramide des âges de la RDC.
Face à cette anomalie flagrante, l’opposition politique a organisé plusieurs marches hebdomadaires afin d’auditer le serveur central de gestion du fichier électoral. Après quatre marches, cinq morts, plusieurs arrestations et les pressions de la communauté internationale, la CENI a concédé que le dépouillement et l’affichage des résultats se fassent dans chaque bureau, à la fin des opérations de vote le jour du scrutin.
Le serveur central ne sera plus du tout utilisé selon les propres déclarations du président de la CENI. Après coup, le raccourci peut forcément se faire entre ces 3 millions d’électeurs fictifs et la constatation faite par les observateurs de l’Union Européenne sur les 3,2 millions d’électeurs ayant voté par dérogation, c'est-à-dire en dehors de leur bureau de vote attitré.
Les bureaux fictifs
L’autre revendication des marches hebdomadaires concernait la publication de la cartographie des bureaux de vote un mois avant le début de la campagne électorale, comme le stipule la loi électorale. Elle n’a pas été respectée par le CENI. A trois jours du scrutin, la cartographie n'avait par exemple pas été communiquée à 50.000 électeurs du Nord-Kivu, prenant ainsi de court les candidats et les observateurs dans le déploiement de leurs témoins.
Malgré cette annonce tardive, des bureaux de vote fictifs ou encore au profil particulier ont été découverts. Il y a les bureaux situés à des adresses qui n’existent pas, ceux situés bizarrement chez des particuliers ou encore ceux situés dans des lieux n’offrant pas les capacités d’accueil. C’est notamment le cas d’une école où l’on annonce une quinzaine de bureaux de vote alors qu’il n’existe que 6 salles de classes. Plusieurs médias locaux ont constaté et relevé l’existence de ces bureaux fictifs bien avant le jour du scrutin.
Une Congolaise en train de voter, dans le district de Matonge, le 28/11/11 (JEROME DELAY/AP/SIPA)
Pire, le jour même du scrutin, dans un centre de vote où la CENI annonce 32 bureaux de vote, seuls 12 ont été effectifs, les autres fictifs. La stratégie de fraude mise en place en amont a été simple : créer des bureaux de votes fictifs où ont été stockées les voix des électeurs fictifs.
Les bulletins pré-marqués
Cependant, pour qu’un tel système fonctionne, il est nécessaire d’avoir des bulletins de vote, de préférence pré-marqués, pour prouver le cas échéant la réalité du vote des fictifs. Aussi incroyable que cela puisse paraître, des bulletins de vote pré-marqués circulaient déjà dans le pays avant même le jour du scrutin. Certains auraient été découverts chez des membres de la majorité présidentielle, d’autres auraient été interceptés lors des tentatives de bourrage d’urnes le jour du scrutin et plusieurs auraient pris des destinations inconnues.
Si la CENI réfute être à l’origine de l’édition de ces bulletins de vote pré-marqués, ses explications n’ont pas été convaincantes pour justifier l’arrivée, à son nom, d’un lot de plusieurs millions de bulletins de vote au lendemain du jour de l’élection. Prévenue par des membres de la diaspora congolais d’Afrique du Sud, l’opposition politique a informé la Mission de Nation Unies au Congo (MONUSCO) qui n’a pu saisir que le stock arrivé sur Kinshasa. Celui arrivé à Lubumbashi, dans l’Est du pays, s’étant déjà évaporé dans la nature.
Le lendemain, toujours sous la pression des Congolais qui ont fait le guet dans la zone de fret de l’aéroport Oliver Tambo de Johannesburg, les autorités sud-africaines ont bloqué un nouvel envoi de bulletins de vote.
L’apartheid de la campagne
Le fait que des moyens de l’Etat soient, d’une part, mis à la disposition d’un candidat en violation de la loi électorale et, d’autre part, mis en place pour empêcher les autres candidats de faire campagne, peut être interprété comme une forme de fraude électorale. La neutralité de l’Etat et de son administration dans le processus électoral sert à garantir l’équité entre les candidats en compétition. La réalité a été tout autre en RDC.
D’un côté, il y a eu le président sortant Joseph Kabila qui, contrairement à ce que prescrit la loi, a fait campagne avec les moyens logistiques de l’Etat. Il a fait placarder ses affiches sur les édifices publics et a bénéficié de 86% du temps d’antenne à la télévision nationale en dehors de la trentaine de chaînes de télévision totalement acquises à sa cause.
De l’autre côté, il y avait l’opposition politique, représentée par plusieurs candidats, et dont les chaînes de télévision supportrices ont vu leur signal d’émission illégalement interrompu par les autorités sans aucune explication. Ils se sont vus privés, en dernière minute, du dernier jour de la campagne à Kinshasa sur décision du gouverneur de la ville, à la fois directeur de campagne pour Kinshasa du candidat Kabila.
Du coup, le bilan de cette dernière journée de campagne à Kinshasa a été de 18 morts, dont une majorité tuée à bout portant par la garde présidentielle selon le rapport de l’ONG Human Rights Watch, de nombreux blessés par balle et brûlure.
Trois jours de vote
Face à la désorganisation manifeste de la CENI et sous pression de la population excitée, le scrutin s’est finalement déroulé sur trois jours. En effet, plusieurs bureaux de vote dans le pays n’avaient pas été dotés de l’ensemble du matériel électoral le jour du scrutin. D’autres avaient des bulletins où ne figuraient pas le candidat Tshisekedi suite à un "problème de découpe" selon la CENI. Quelques incidents ont été relevés mais ce sont surtout les tentatives d’introduction de bulletins de vote pré-marqués et l’exclusion des témoins qui ont fait monter la tension dans certains bureaux.
Un supporter d'Etienne Tshisekedi brandissant des bulletins qu'il dit truqués, à Kinshasa le 28/11/11 (Jerome Delay/AP/Sipa)
A l’issue des votes, les dépouillements se sont généralement bien déroulés à travers le pays, malgré les quelques interventions de policiers et militaires pour chasser les observateurs et témoins de candidats ou encore arracher les urnes. Cependant, dès le lendemain du scrutin, quatre candidats à l’élection présidentielle ont demandé l’annulation de celui-ci à cause des nombreuses irrégularités constatées.
Les principaux candidats ont quant à eux estimé que cela n’en valait pas la peine dans l’immédiat, étant donné qu’ils avaient en leur possession un maximum de procès verbaux des résultats de bureaux de vote. La forte tendance sortie des résultats compilés par les états majors des différents candidats à la présidentielle a montré une avance significative d’Etienne Tshisekedi. C’est ainsi que la quasi-totalité des autres candidats ont rapidement rejeté le résultat officiel. De même, l’Eglise Catholique, forte de ses 30.000 observateurs sur terrain, et par la voix du Cardinal Monsengwo, l’archevêque de Kinshasa, a affirmé que l'opposant Etienne Tshisekedi avait obtenu plus de voix que Joseph Kabila.
Des résultats abracadabrantesques
Malgré le système de fraude mis en place avant, pendant et après le scrutin, la vérité est têtue. Comme dit le proverbe : "Vous pouvez tout faire et amener un cheval à la rivière mais vous n’arriverez jamais à le forcer à boire." Et les électeurs congolais ont majoritairement refusé de donner leur voix à Joseph Kabila.
La seule solution pour la CENI et son président a été ressortir le miraculeux serveur central pour publier des résultats abracadabrantesques et mettre en exécution leurs énièmes manœuvres. De même, les membres de la CENI ont refusé, contrairement à la loi, que les témoins et observateurs participent au processus de transfert, de compilation et de vérification des résultats au sein de leurs locaux.
La série de publications des résultats partiels a été perçue comme une provocation car elle s’est, une fois encore, faite en violation de la loi. Ceux-ci auraient dû être publiés en mentionnant les bureaux de vote compilés. L’exercice tourne à la pantalonnade lorsque, comme le raconte l’archevêque de Kinshasa, le président de la CENI annonce le 9 décembre que le candidat Tshisekedi a obtenu 5.863.748 voix sur plus de 18 millions d’électeurs, alors que 3 jours auparavant, le même candidat avait obtenu, toujours selon la même source, 5.927.728 voix sur plus de 17 millions de voix. A force de le manipuler, le logiciel a fini par cracher les vérités de la fraude.
Le logiciel qui parle
Dans sa publication finale, la CENI a présenté les résultats par bureaux de vote sous forme de fiches informatisées au lieu d’utiliser les scans des procès verbaux des bureaux de vote. Au vu du désordre constaté dans les centres de compilation de la CENI, il est judicieux de se demander si la CENI a bel et bien une majorité des procès verbaux.
Officiellement, plus de 4.800 procès verbaux de bureaux de vote sont déjà portés disparu, soit environ 1,6 millions d’électeurs. De même, d’un point de vue de la statistique générale du processus, on constate un fort taux de participation dans les circonscriptions des provinces dites "favorables" au président sortant. Alors que le taux général est de 58 %, dans plusieurs de ces circonscriptions le taux de participation est de 100% et le candidat Kabila obtient 99%.
Le summum est atteint dans la circonscription de Manono avec 197.202 votants, 100,14% de taux de participation et 99,98% pour le candidat Kabila. Il doit s’agir des petites erreurs concédées et auxquelles a fait allusion le président sortant lors d’une récente interview. Cependant, l’élection de 2011 a remis en cause ces fameuses provinces dites "favorables" au président sortant.
Au Katanga par exemple, les résultats de plusieurs bureaux de vote, dépouillés le jour du scrutin, donnaient le candidat Tshisekedi largement vainqueur. De même, dans la circonscription de l’Ituri, c’est le candidat Kamerhe qui était en tête dans plusieurs bureaux de vote. Bizarrement, le logiciel de la CENI en a décidé autrement.
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Remy KASHAMA
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Je viens d'expédier cette lettre à l'Union Européenne, via leur site.
Kinshasa, le 22 Novembre 2011.
A Monsieur le Président de l’Union Européenne
A Bruxelles
Objet : Validation par l’UE de la fraude électorale en RDC
Monsieur le Président,
Je me permets de vous saisir ce jour, en tant que citoyen congolais, pour exprimer l’indignation et la frustration éprouvées par la majorité de notre peuple à la suite de la « validation » quelque peu hâtive, par votre institution, du scrutin présidentiel RDCongolais du 28 Novembre 2011 entaché, de l’avis général, des fraudes, violences et irrégularités.
Ainsi que le soulignent les rapports de vos propres experts et ceux des organismes spécialisés et indépendants aussi bien nationaux qu’internationaux, ce scrutin était tout sauf transparent et crédible. Pire, il procède, à en croire l’église catholique de la RDC qui a déployé pas moins de 30.000 observateurs sur terrain, d’une grossière falsification des résultats qui a transformé le perdant en vainqueur.
Ces faits sont notoires et certainement connus de vous.
Que malgré cela, vous décidiez de les « banaliser » et de prendre acte d’une investiture procédant d’une telle imposture, voilà qui surprend et plonge tout un peuple dans l’émoi. Car, ce faisant, vous donnez un très mauvais signal à nos politiques qui, désormais, se confortent dans l’idée que dans la quête du pouvoir en Afrique seule la fin justifie les moyens.
Il suffit donc, entend-on aujourd’hui, d’être malin et roublard et mettre rapidement le monde entier devant un fait accompli pour se hisser au sommet de l’Etat malgré la triche et la fraude.
Ceci est inacceptable et ne peut aucunement, quelles qu’en soient les raisons, justifier la position adoptée par votre organisation aujourd’hui.
Pour moins que ça la Cote d’Ivoire a pu bénéficier d’une implication sans pareille de l’Union Européenne et de la communauté internationale (en général) dont la fermeté a permis à la vérité des urnes de triompher…Le prix en était, certes, élevé, mais la justice a fini par passer. Pourquoi deux poids deux mesures ?
La faute de Monsieur Tshisekedi, vainqueur réel des élections du 28 Novembre, serait-elle de n’avoir pas pris les armes ??? Faut-il toujours que le sang coule à flot pour émouvoir la communauté internationale ??? Le peuple congolais a-t-il eu tort de croire en la démocratie ???
Je suis conscient des difficultés d’ordre pratique qui inclinent certainement l’Union Européenne, (tant que la stabilité et la « paix mondiale » ne sont pas forcément menacées) à vouloir vite tourner la page RDCongolaise et se consacrer à autre chose, mais je crois qu’il s’agit là d’une erreur de stratégie. Car, vous ne ferez que différer ces difficultés qui vont vous rattraper tôt ou tard. Autant les affronter aujourd’hui et les vider une bonne fois pour toutes.
De grâce, Monsieur le Président, ne tombez pas dans cette facilité. Exigez de nos politiques la même rigueur et les mêmes standards que ceux admis dans vos pays.
Quel crédit accorderiez-vous à un pouvoir issu d’une fraude ? Vous ne pouvez pas d’une part exiger de nos dirigeants l’observance des règles de bonne gouvernance et de probité dans la gestion de la respublica et d’autre part, accepter l’émergence d’un leadership issu et assis justement sur la corruption et la fraude. La fraude, enseigne-t-on, corrompt TOUT.
Voila pourquoi, je vous en conjure, Monsieur le président, évitez ce raccourci. Rejetez avec la dernière énergie ce pouvoir fantoche et prenez la peine et le temps de faire triompher la vérité et la justice.
Je vous en remercie.
R. KASHAMA.
Avocat.
Kinshasa, le 22 Novembre 2011.
A Monsieur le Président de l’Union Européenne
A Bruxelles
Objet : Validation par l’UE de la fraude électorale en RDC
Monsieur le Président,
Je me permets de vous saisir ce jour, en tant que citoyen congolais, pour exprimer l’indignation et la frustration éprouvées par la majorité de notre peuple à la suite de la « validation » quelque peu hâtive, par votre institution, du scrutin présidentiel RDCongolais du 28 Novembre 2011 entaché, de l’avis général, des fraudes, violences et irrégularités.
Ainsi que le soulignent les rapports de vos propres experts et ceux des organismes spécialisés et indépendants aussi bien nationaux qu’internationaux, ce scrutin était tout sauf transparent et crédible. Pire, il procède, à en croire l’église catholique de la RDC qui a déployé pas moins de 30.000 observateurs sur terrain, d’une grossière falsification des résultats qui a transformé le perdant en vainqueur.
Ces faits sont notoires et certainement connus de vous.
Que malgré cela, vous décidiez de les « banaliser » et de prendre acte d’une investiture procédant d’une telle imposture, voilà qui surprend et plonge tout un peuple dans l’émoi. Car, ce faisant, vous donnez un très mauvais signal à nos politiques qui, désormais, se confortent dans l’idée que dans la quête du pouvoir en Afrique seule la fin justifie les moyens.
Il suffit donc, entend-on aujourd’hui, d’être malin et roublard et mettre rapidement le monde entier devant un fait accompli pour se hisser au sommet de l’Etat malgré la triche et la fraude.
Ceci est inacceptable et ne peut aucunement, quelles qu’en soient les raisons, justifier la position adoptée par votre organisation aujourd’hui.
Pour moins que ça la Cote d’Ivoire a pu bénéficier d’une implication sans pareille de l’Union Européenne et de la communauté internationale (en général) dont la fermeté a permis à la vérité des urnes de triompher…Le prix en était, certes, élevé, mais la justice a fini par passer. Pourquoi deux poids deux mesures ?
La faute de Monsieur Tshisekedi, vainqueur réel des élections du 28 Novembre, serait-elle de n’avoir pas pris les armes ??? Faut-il toujours que le sang coule à flot pour émouvoir la communauté internationale ??? Le peuple congolais a-t-il eu tort de croire en la démocratie ???
Je suis conscient des difficultés d’ordre pratique qui inclinent certainement l’Union Européenne, (tant que la stabilité et la « paix mondiale » ne sont pas forcément menacées) à vouloir vite tourner la page RDCongolaise et se consacrer à autre chose, mais je crois qu’il s’agit là d’une erreur de stratégie. Car, vous ne ferez que différer ces difficultés qui vont vous rattraper tôt ou tard. Autant les affronter aujourd’hui et les vider une bonne fois pour toutes.
De grâce, Monsieur le Président, ne tombez pas dans cette facilité. Exigez de nos politiques la même rigueur et les mêmes standards que ceux admis dans vos pays.
Quel crédit accorderiez-vous à un pouvoir issu d’une fraude ? Vous ne pouvez pas d’une part exiger de nos dirigeants l’observance des règles de bonne gouvernance et de probité dans la gestion de la respublica et d’autre part, accepter l’émergence d’un leadership issu et assis justement sur la corruption et la fraude. La fraude, enseigne-t-on, corrompt TOUT.
Voila pourquoi, je vous en conjure, Monsieur le président, évitez ce raccourci. Rejetez avec la dernière énergie ce pouvoir fantoche et prenez la peine et le temps de faire triompher la vérité et la justice.
Je vous en remercie.
R. KASHAMA.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Daniel Ngoy Mulunda Nyanga, un "escroc" en gestation jusqu'aux élections du 28 novembre...devenu depuis lors "criminel justiciable"...Lui, c'est au minimum la prison à vie qui l'attend...
http://www.jeuneafrique.com/Article/ART ... ubles.html
RDC : Daniel Ngoy Mulunda, un pasteur en eaux troubles
22/12/2011 à 16h:45 Par Christophe Boisbouvier
Séducteur-né, le patron de la Ceni congolaise, Daniel Ngoy Mulunda, n’est jamais avare de belles paroles, mais elles ne se traduisent pas toujours dans les actes.
« Un honnête homme », disent ses fidèles. « Un escroc », réplique Tshisekedi… Avec sa faconde et ses accents de sincérité, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda – 52 ans, marié, quatre enfants – est un séducteur hors norme. Né en République démocratique du Congo (RDC) à Lubumbashi dans une famille originaire du nord du Katanga, comme celle de Joseph Kabila, le jeune Ngoy Mulunda est élevé par un père méthodiste. À Kinshasa, un missionnaire américain le remarque. L’archevêque sud-africain Desmond Tutu cherche une tête bien faite pour animer la jeunesse de la Conférence des Églises de toute l’Afrique, la Ceta, dont le siège est à Nairobi. Il organise un concours. Sur dix-huit candidats, Ngoy Mulunda est retenu. Sûr qu’il a fait un malheur à l’oral… Puis il décroche deux mastères aux États-Unis…
Négociateur
À la chute de Mobutu, en 1997, le pasteur est déjà un Congolais en vue dans la diaspora. Son atout maître, c’est l’empathie. À coups de confidences, il sait mettre en confiance ses interlocuteurs. Très vite, à partir de 2001, Joseph Kabila en fait l’un de ses émissaires secrets pour monter l’attelage « 1 + 4 » qui dirigera la transition jusqu’en 2006 (un président, quatre vice-présidents).
En 2003, il est de ceux qui convainquent le chef rebelle Azarias Ruberwa et l’homme d’affaires Moïse Katumbi de revenir à Kinshasa ou à Lubumbashi. Il est moins heureux avec Étienne Tshisekedi. Un cadre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Jean-Joseph Mukendi, se souvient : « À l’époque, Tshisekedi était en Afrique du Sud. Mulunda est venu le voir, lui a juré que Kabila était d’accord pour qu’il devienne vice-président. On ne l’a plus jamais revu. » On devine le regard suspicieux du vieux Tshisekedi le jour où Ngoy Mulunda est venu lui faire l’article. Entre les deux hommes, la brouille ne date pas d’aujourd’hui.
Le pasteur est-il l’un des membres fondateurs du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de Joseph Kabila ? Dans un entretien au Soft (26 septembre 2005), il s’en vante : « Regardez sur la liste des membres fondateurs du PPRD. Mon nom y figure. » Aujourd’hui, il dément énergiquement : « Je n’ai jamais été membre fondateur. Je n’ai jamais signé. Donnez-moi la preuve. » Qui croire du Mulunda de 2005 ou de celui de 2011 ? Ce qui est sûr, c’est que le pasteur a voté Kabila en 2006. Il ne s’en cache pas.
Habileté
Ces dernières années, il a l’habileté de prendre du champ. Opérations « Arme contre vélo » ou « Arme contre 100 dollars »… L’homme crée une ONG, le Programme œcuménique de paix, transformation des conflits et réconciliation (Parec). Avec ses talents de prédicateur, il bat les estrades du Katanga, du Nord-Kivu et de l’Ituri pour récupérer des milliers d’armes. Au début de cette année, dès qu’il est nommé à la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), il en enfile la veste et la casquette d’agent et tente de rassurer l’opposition en mettant en avant son sens du dialogue et s’engage : « La stabilisation des résultats va se faire par les témoins. S’il y a 62 000 bureaux de vote, il faut au moins 62 000 témoins. La Ceni n’est pas là pour préparer une fraude massive, mais pour faire de bonnes élections. »
Le problème, c’est que, lors du dépouillement des élections du 28 novembre, beaucoup de témoins ne peuvent pas témoigner. « Au Katanga, dans le Sud-Kivu, dans la Province-Orientale, à Kinshasa, les observateurs et les témoins des partis politiques ont été empêchés d’observer l’ensemble des étapes de la compilation des résultats », affirme la mission de l’Union européenne. De la parole aux actes, les chemins du pasteur sont parfois sinueux.
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : RDC : Daniel Ngoy Mulunda, un pasteur en eaux troubles | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
http://www.jeuneafrique.com/Article/ART ... ubles.html
RDC : Daniel Ngoy Mulunda, un pasteur en eaux troubles
22/12/2011 à 16h:45 Par Christophe Boisbouvier
Séducteur-né, le patron de la Ceni congolaise, Daniel Ngoy Mulunda, n’est jamais avare de belles paroles, mais elles ne se traduisent pas toujours dans les actes.
« Un honnête homme », disent ses fidèles. « Un escroc », réplique Tshisekedi… Avec sa faconde et ses accents de sincérité, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda – 52 ans, marié, quatre enfants – est un séducteur hors norme. Né en République démocratique du Congo (RDC) à Lubumbashi dans une famille originaire du nord du Katanga, comme celle de Joseph Kabila, le jeune Ngoy Mulunda est élevé par un père méthodiste. À Kinshasa, un missionnaire américain le remarque. L’archevêque sud-africain Desmond Tutu cherche une tête bien faite pour animer la jeunesse de la Conférence des Églises de toute l’Afrique, la Ceta, dont le siège est à Nairobi. Il organise un concours. Sur dix-huit candidats, Ngoy Mulunda est retenu. Sûr qu’il a fait un malheur à l’oral… Puis il décroche deux mastères aux États-Unis…
Négociateur
À la chute de Mobutu, en 1997, le pasteur est déjà un Congolais en vue dans la diaspora. Son atout maître, c’est l’empathie. À coups de confidences, il sait mettre en confiance ses interlocuteurs. Très vite, à partir de 2001, Joseph Kabila en fait l’un de ses émissaires secrets pour monter l’attelage « 1 + 4 » qui dirigera la transition jusqu’en 2006 (un président, quatre vice-présidents).
En 2003, il est de ceux qui convainquent le chef rebelle Azarias Ruberwa et l’homme d’affaires Moïse Katumbi de revenir à Kinshasa ou à Lubumbashi. Il est moins heureux avec Étienne Tshisekedi. Un cadre de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Jean-Joseph Mukendi, se souvient : « À l’époque, Tshisekedi était en Afrique du Sud. Mulunda est venu le voir, lui a juré que Kabila était d’accord pour qu’il devienne vice-président. On ne l’a plus jamais revu. » On devine le regard suspicieux du vieux Tshisekedi le jour où Ngoy Mulunda est venu lui faire l’article. Entre les deux hommes, la brouille ne date pas d’aujourd’hui.
Le pasteur est-il l’un des membres fondateurs du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) de Joseph Kabila ? Dans un entretien au Soft (26 septembre 2005), il s’en vante : « Regardez sur la liste des membres fondateurs du PPRD. Mon nom y figure. » Aujourd’hui, il dément énergiquement : « Je n’ai jamais été membre fondateur. Je n’ai jamais signé. Donnez-moi la preuve. » Qui croire du Mulunda de 2005 ou de celui de 2011 ? Ce qui est sûr, c’est que le pasteur a voté Kabila en 2006. Il ne s’en cache pas.
Habileté
Ces dernières années, il a l’habileté de prendre du champ. Opérations « Arme contre vélo » ou « Arme contre 100 dollars »… L’homme crée une ONG, le Programme œcuménique de paix, transformation des conflits et réconciliation (Parec). Avec ses talents de prédicateur, il bat les estrades du Katanga, du Nord-Kivu et de l’Ituri pour récupérer des milliers d’armes. Au début de cette année, dès qu’il est nommé à la présidence de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), il en enfile la veste et la casquette d’agent et tente de rassurer l’opposition en mettant en avant son sens du dialogue et s’engage : « La stabilisation des résultats va se faire par les témoins. S’il y a 62 000 bureaux de vote, il faut au moins 62 000 témoins. La Ceni n’est pas là pour préparer une fraude massive, mais pour faire de bonnes élections. »
Le problème, c’est que, lors du dépouillement des élections du 28 novembre, beaucoup de témoins ne peuvent pas témoigner. « Au Katanga, dans le Sud-Kivu, dans la Province-Orientale, à Kinshasa, les observateurs et les témoins des partis politiques ont été empêchés d’observer l’ensemble des étapes de la compilation des résultats », affirme la mission de l’Union européenne. De la parole aux actes, les chemins du pasteur sont parfois sinueux.
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