Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition

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Erka
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Erka »

Objet : Ma « contribution » au projet de sécession si l’élu du peuple prend le pouvoir au Congo.

1. C’est avec une multitude de points d’interrogation en moi que j’ai lu le niveau de de raisonnement qui transparait dans la lettre dite de la diaspora Katangaise, ou vous menacez, éhontés, que si Tshisekedi est élu, le Katanga ira en sécession. Je voudrais remettre vos pendules à l’heure : vous ne représentez nullement l’opinion Katangaise. Vous êtes une poignée de personnes parmi lesquelles se sont infiltrés les rwandais, pour signer l’arrêt de mort de ce grand pays qui est le nôtre : le Congo.

2. Dans votre déposition vous fustigiez le fait que les Kasaiens se sont accaparés des postes juteux à la Gécamines etc. J’aimerai vous remettre à l’ordre : quand les belges sont arrivés au Katanga, les Kasaiens n’enviaient pas notre province (fut-elle riche), car ils se contentaient de leur Kasai où ils vivaient tranquillement. Posez-vous la question : pourquoi les belges se sont-ils tournés vers le Kasai à la recherche de la main d’œuvre? N’est-ce pas un coup de massue sur les populations Katangaises que l’homme blanc a de facto considérées comme des paresseux et des soulards? Connaissez-vous l’histoire? Pensez-vous que les Kasaiens sont venus au Katanga pour y chercher à manger? NON. Prenez quelques minutes pour lire l’histoire : dans les annales du CEPSE, vous trouverez clairement que les minoteries de Kakontwe étaient ravitaillées avec le maϊs provenant du Kasai. Lorsque le projet de la GCM-DEV a échoué avec fracas, ce sont les trafiquants du Kasai qui ont commencé à approvisionner la GCM et la SNCC en maϊs acheté en Zambie dans le Coperbeld (Mulacom etc).

3. Les vrais fossoyeurs du Katanga ce sont les belges(en s’attaquant au facteur humain que nous sommes puis plus tard en planifiant la sécession katangaise) qui ne voyaient rien d’autre que notre cuivre et notre cobalt. C’est souvent ces étrangers qui falsifient l’histoire et le cours normal des événements car ils se connaissent pour être des malhonnêtes et pilleurs. Pour preuve, juste après l’indépendance du pays, ils ont concocté la sécession de notre chère province, le Katanga. Ils ont utilisé quelque fils du pays pour trouver un bouc émissaire dans nos frères kasaiens par une propagande haineuse. J’aimerai vous signaler que le Kasai regorge des diamants de toutes catégories (seule richesse naturelle qui fait du Botswana un pays plus développé que le nôtre), mais le Kasai est aussi un scandale agricole : seules les infrastructures manquent suite à l’absence de volonté politique du système mobutien qui a suivi. Savez-vous que le Kasai possède des gisements de pétrole, de fer et de cuivre dans son sous-sol? Ce sont les étrangers qui vous troublent et vous dressent contre vos frères pour mieux vous avoir et vous exploiter! Votre lettre est rédigée en un français plus ou moins acceptable à part quelques fautes de frappe, ce qui montre que j’ai affaire à des personnes instruites mais quel genre d’élite intellectuelle seriez-vous? Imbue de tribalisme? Vous avez affiché des photos sur votre site : à part J. Sendwe et Tchombé parmi les regrettés, j’ajouterai Mzee Kabila pour son courage (bien que tardif) et M. Katumbi pour être un jeune home ouvert aux idées progressistes. … Et les autres dont je n’ai pas grand-chose à dire… les hommes intègres comme Kimba victime de la mascarade orchestrée par les étrangers utilisant quelques fils du Katanga comme c’est souvent le cas.

4. Puis viennent vos demi-dieux (demi-dieux parce que vous les adorez alors que leurs mains sont entachées de sang pendant que leur origine ne se trouve même pas au Katanga : Kyungu, un angolais d’origine portugaise venu au Katanga comme refugié, Munongo, un Mwenda-Msiri de Tanzanie, qui s’est installé à Bunkeya Bwa Ntondo). Vos demi-dieux sont caractérisées par une xénophobie infernale à l’endroit des Kasaiens (Munongo « kifyakiyo » pour balayer les kasaiens dans les années 60, Kyungu dans les années 90 « djuu ya kubatelemusha kwabo, les bilulu »!) :par obéissance aveugle au mot d’ordre de ces renards, nous les Katangais, avons dépossédé les kasaiens de leurs biens, violé et tué des milliers, oubliant que les kasaiens venus chez-nous, ont construit des maisons et monté des entreprises au Katanga, donnant de l’emploi aux jeunes Katangais qui n’auraient pas pu en obtenir des belges. J’apprécie aussi Mzee Kabila pour avoir chassé le dictateur, bien qu’il l’ait fait maladroitement en faisant appel aux troupes ougando-burundo-rwando-angolaises, mais de toutes les façons il n’avait pas de choix; mais plus tard il a compris le jeu et a voulu se débarrasser des imposteurs exactement comme le fit Tchombe! Malheureusement, la vie du Mzee a été écourtée par une action directe ou indirecte des rwandais et de leur rejeton qui présentement occupe (j’en ai très honte) le siège du président au Congo. Encore une fois un fils du Katanga(Kapend) est bouc émissaire, pour diviser les katangais et asseoir un étranger Hyppolite avec la bénédiction de Kyungu, un autre étranger, tous fossoyeurs du Katanga. Toujours le même scenario.

5. Tchombé n’a-t-il pas quelque mérite? Quoiqu’il eût fait des erreurs - comme la plupart des politiciens ont été forcés de commettre des fautes contre leur propre sens du patriotisme, à cause de la déformation des informations volontairement entretenue expressément par la machine de la mort anglo-saxonne (rappelez-vous, par exemple, que lorsque Lumumba mourrait, cette presse propagandiste a mis à la une : « Lumumba en fuite au Katanga est tué par les villageois Katangais »! Pourtant on sait que les belges l’ont tué car ils l’ont avoué eux-mêmes) - en coalisant avec les fossoyeurs belges jusqu’à accepter d’achever Lumumba sur le sol katangais, et en s’offrant comme outil nécessaire à l’ accomplissement des desseins des belges(l’autre instrument des belges était Mobutu bien sûr) et encourager la sécession de notre « riche » province qui était totalement dans l’intérêt des belges et de la fameuse anglo-américaine Union Minière, Tchombé donc a compris le jeu des blancs et il a immédiatement décidé de mettre fin à la sécession et de rejoindre le Congo. Devenu premier ministre à Kinshasa, Tchombé s’est attaqué de prime abord au problème des étrangers qui envahissent le pays et spolient illégalement nos richesses: Tchombé ne s’est pas attaqué aux kasaiens mais il s’est attaqué aux rwandais et les a fait partir chez eux. Les plus crédibles fils et filles du Katanga sont ceux et celles qui, en dépit de erreurs antérieures, ont eu le courage de se remettre en question pour revenir au bon chemin afin de rejoindre les intérêts supérieurs de la nation entière. Ceci est valable pour n’importe quel autre citoyen et l’histoire est faite de plusieurs exemples similaires.

6. Connaissez-vous l’histoire? Aujourd’hui vous prenez un rwandais et vous le nommez « fils du Katanga »; mais on ne devient pas fils du Katanga par nomination : honte. Je ne me reconnais pas en vous : vous trahissez le Katanga. Que cherchent les rwandais au Katanga et dans tout l’est du pays? Détacher le Katanga(n’est-ce pas l’agenda belge de sécession qui refait surface? Et vous en êtes les artisans? Encore? Avez-vous reçu quelques pots de vin? Oui, je le sais et j’avais rejeté en son temps cette sollicitation corruptrice alors que vous autres vous l’ avez acceptée, oubliant l’histoire sombre du Katangais traitre de son pays) et tout l’Est (Kivu) pour l’annexer au Rwanda ou pour transiger de façon privilégiée avec le Rwanda au profit de ce dernier, bref une balkanisation et un morcellement du pays, et par conséquent son affaiblissement, le tout dans l’intérêt des occidentaux et aucun bénéfice pour les congolais. L’histoire vous suivra parce que vous n’avez pas de vision. Le Congo sera toujours uni et exempt de tribalisme et du « provincisme », supportez ce terme, je vous en prie!

7. Savez-vous qu’avec la sécession, le Katanga sera enclavé et que la voie de sortie de sa richesse pour exportation serait davantage compliquée, surtout au cas où l’Angola se montre capricieuse comme c’est le cas aujourd’hui(cette Angola qui a déjà levé la hache de guerre contre nous en arrachant, avec l’aide de Joseph Kabila, un territoire reconnu comme appartenant au Congo. L’acheminement serait par la Zambie jusqu’à JHB(un chemin très long pour atteindre l’océan et les marches occidentaux ou asiatiques? Mais la presse zambienne affirme chaque jour que Kabila Joseph est d’origine rwandaise et qu’il a assassiné son père adoptif pour prendre la place de ce dernier à la présidence : serez-vous contents la Zambie? Voyez-vous que le Katanga sans le Congo sera problématique : Un Congo fort développera et finalisera les infrastructures comme le fameux plan BCK jusqu’à l’océan Atlantique(Katanga – Kasai-Bandundu-Kinshasa-Bas-Congo) sans plus jamais s’agenouiller devant les caprices des pays voisins s’il faut importer ou exporter nos marchandises. Toutes les provinces ont besoin les unes des autres. Compris? Ne léchez pas n’importe quel dieu chassé du ciel depuis les temps immémoriaux! Que les sécessionnistes et tribalistes du Katanga sachent qu’ils nous font honte et que potentiellement, des provinces comme l’Équateur ou la Province Orientale sont de loin supérieures au Katanga en superficie et en richesses naturelles. Une fois les infrastructures (routes, communication etc.) installées, ces provinces boucleront la bouche du Katanga et vos tribalistes que vous adorez fuiront vers ces provinces. D’ailleurs ils vous trahissent en faisant le commerce avec les kasaiens pendant qu’ils vous ordonnaient de chasser ces derniers: hypocrites!

8. Que cherche votre demi-dieu Kyungu? Séparer les Katangais car il ne voit pas le bien du katangais, mais son propre intérêt personnel. Pourquoi séparer les katangais? Pour mieux les dominer et mieux piller : rappelle-vous, par exemple, du fameux commerce du cobalt, des scories, de l’uranium et des mitrailles (commerce initié et encouragé par ce fameux Kyungu, alors gouverneur du Katanga de sinistre mémoire) dans lequel il était le seul gagnant des millions des dollars résultant du pillage de ce marché noir entre lui et l’Afrique du Sud : qu’en avez-vous gagné? Nous les Katangais nous en sommes revenus mains bredouilles : ce gouverneur qui nous a dominés et saignés (je peux dire qui nous a aveuglés et ensorcelés) était le seul à distribuer les autorisations aux « chanceux » Katangais pour faire ce commerce frauduleux; mais comme la plupart d’entre nous sommes honnêtes et n’en voulaient pas, Kyungu stimulait et insultait les Katangais par ces paroles : « minakupa autorisation ya kutafuta mitrailles, weye un’enda kuuzisha autorisation ile ku ba bilulu, c’est quelle race ça, les katangais! Batoto ya mama, vous êtes quelle race? Toujours en arrière pendant que les autres s’enrichissent! » (traduit littéralement : « je vous distribue des autorisations pour le commerce des mitrailles et vous autres vous allez les vendre aux insectes kasaiens! Quelle race êtes-vous, Katangais, enfants de ma mère?!!! ». Il avait raison : nous étions une race différente de la sienne car lui il était Kimbundu d’Angola, fils des portugais et les Bimbundu se considéraient comme des blancs au Katanga et donc supérieurs aux Katangais! En tant que Katangais je me suis senti humilié par les paroles d’un gouverneur étranger et incivique, incitant les gens à voler les ressources de la GCM et de la SNCC. Malgré la flagrante dilapidation des richesses katangaises, il y eut des Katangais naïfs et traitres, comme toujours, pour le suivre dans son arrogance et son débordement!

9. J’ai vu ces moutons de Panurge (nos frères qui ont inconditionnellement obéi à cette séduction) arracher les fils (câbles) du caténaire (pour les vendre frauduleusement en Afrique du Sud), avec la bénédiction du gouverneur, immobilisant ainsi les trains électriques entiers sur le tronçon L’shi-Kamina, sans comprendre qu’ils plongent l’économie du Katanga dans un trou sans fond! D’autres se sont même permis de couper les lignes haute tension venant des barrages hydroélectriques de Delcomunes et de Marinel : il y a même eu des chutes des poteaux électriques et des cas graves d’électrocutions! Combien de biens de grande valeur et flambant neufs -comme des groupes électrogènes de grand voltage tout neufs – ont été détournés par Kyungu et vendus frauduleusement à Johannesburg sous l’appellation des mitrailles de Kuyngu? Ce pillage instutionalisé du Katanga a fait le bonheur de quelques Katangais qui se sont enrichis avec les biens mal acquis au moment où Tshisekedi, le premier ministre élu à la Conférence Nationale Souveraine ressuscitait les dossiers de biens mal acquis : comprenez-vous pourquoi Nguz et Kyungu ne pouvaient pas supporter cet élu? Mais le prix est aujourd’hui amère à avaler, dur à payer : La Gécamines est tombée et ne se relèvera jamais, à cause de ce « mutoto ya mama », venu pour nous duper! Seuls les étrangers ou les gens sans moral ni pudeur en sont capables!

10. Effrontément, vous oserez imputer la mort de la Gécamines au Kasaiens mais ceux-ci étaient déjà chassés de chez-nous : leurs ingénieurs ont été remplacés par les illettrés venus de nos villages grâce à Kyungu qui leur avait promis des postes de cadres au-lieu de les encadrer dans les activités champêtres à la campagne. C’est cela que vous appelez un gouverneur, à qui vous obéissiez comme à un dieu, jusqu’à vous salir en tuant et expropriant les innocents. Honte! Le Katangais est connu pour être honnête, mais il a un défaut d’être docile comme un mouton qui ne reconnait pas son maitre et Créateur: il va obéir à n’importe qui. Il adore n’importe qui! Rappelez-vous de la chanson « Dja lelo» (certainement que tout le Zaïre d’alors avait chanté et dansé mais pour le Katanga c’était le paroxysme!). Il sympathise avec les étrangers de tout bord, mais rejette et hait ses frères kasaiens. Or les kasaiens et les katangais sont appelles à vivre ensemble, l’histoire est claire. N’obéissez pas au principe du machiavélisme. Rappelez-vous que les Romains étaient étrangers dans les territoires conquis mais ils utilisaient ce principe (« divide et impera » : diviser pour régner) afin de dilapider les richesses de ces territoires. C’est ce que Kyungu (un étranger dont nous reconnaissons seulement la mère) a fait car il connaissait l’efficacité de ce principe. Il existe des lignes de pensée simplement très décevantes alors que nous sommes au 21e siècle!

11. Vous ne savez pas à quel point je suis éberlué lorsque moi, un Luba du Katanga, né dans le Haut-Lomami, lorsque j’entends les déclarations comme celle-ci : « Sisi baLuba tunabamba Katanga. Katanga ni yetu, baSanga, baHemba na ba Kandembo habawezi kutuchezeya, baLamba ndjoo kikolopo tû…. Tuko natawala pa ba kaRund etc. ». Ces déclarations m’ont révolté et détaché de ces faux katangais (qui servent à accomplir les plans des étrangers sur nous); ce genre de personnes parlaient aussi de régner sur ce qu’ils appelaient « le Katanga utile ». Donc nous les Luba, sommes perçus comme « profiteurs » du Katanga utile, ce Katanga des kaRund, des Tchokwe, des Sanga et des Ndembo, des Bemba et des Lamba. Un jour, alors que nous contemplions les Kasaiens rentrer chez eux à partir d’une gare, un de mes grands amis Rund me dit : fais attention avec nos frères Luba, ils sont pires que les Kasaiens; ils sont très malicieux et veulent dominer sur nous (bien sûr, mon ami ne savait pas qui j’étais!). Les Luba, à cause de leurs ambitions sont perçus par les autres Katangais comme des parasites dans le Katanga utile (donc du Haut-Katanga minier), ils viennent donc seulement pour régner ou dominer sur les autres Katangais. Or sachez-le, tout le Katanga-quoi?- tout le Congo est utile. Seules les infrastructures feront la différence.

12. Ne vous laissez pas tromper par les infrastructures installées et construites par les belges suite aux circonstances dictées par l’urgence des deux guerres mondiales suivies de la guerre froide, bien longtemps après la conférence de Berlin qui vous a doté des frontières arbitraires, les belges craignant que les gisements du Haut Katanga ne soient ravis par les Britanniques qui exploitaient déjà le même filon cuprifère dans la Rhodésie du Nord voisine. Sachez-le bien toutes les provinces de ce pays sont immensément riches et leurs richesses ne sont pas encore entamées mais celle du Katanga s’épuisent déjà. Il nous faut un Congo uni est plus fort pour nous, au-lieu d’un Katanga isolé. Un Katanga isolé est dominé par le rwandais, par Kyungu et par les étrangers profiteurs, alors Joseph, un fils adoptif qui a tué son père adoptif katangais, sera au-dessus de vous! C’est dommage et nullement souhaitable!

13. Pire encore vous avez mis sur la liste le nom et la photo de Joseph « Kabila », le faut Kabila, comme un Katangais : vous avez sali ma province, mon Katanga chéri, avec cet imposteur. Parce que le Katanga est divisé : que cherchez-vous? Que les kasaiens partent où? Au Congo? « Si Tshisekedi est voté le Katanga va en sécession »! Vos paroles! Quelle honte? Je ne suis pas dans l’UDPS mais le projet de société de l’UDPS est le seul dans lequel chaque Katangais et chaque Congolais se retrouvent facilement.

14. Ce ne sont pas les gens de l’UDPS qui ont voté Tshisekedi mais c’est tous les congolais qui l’ont voté, ayant mare de la misère de se faire diriger par nos fossoyeurs contre notre volonté. On ne va pas en sécession à cause d’un homme, simplement parce que son visage ou sa tête ne vous plait pas. Dans la démocratie et avec un peu de civisme, on ne s’attache pas aux individus mais on s’attache aux idéologies, aux idéaux. Tshisekedi n’a rien fait de mal au Katanga, mais Kyungu a pillé notre province avec le dessein de dominer sur les kaNdembo, le kaRund etc. Et ça ce n’est pas juste : les kasaiens étaient un obstacle aux ambitions malveillantes de Kyungu. Nous avons assisté, impuissants, rappelez-vous, aux actes très honteux qu’ont subis les kasaiens au Katanga dans les années 60 et 90, ici même, dans leur propre pays. Je voudrais vous informer qu’à l’époque 1990 je me suis rendu au Kasai : là aussi un gouverneur mobutiste (comme Kuyngu, un mobutiste) du nom de Bashala K.W. M. avait reçu les ordres du Marechal d’évacuer tous les Katangais vivant au Kasai (oui, ne restez pas ignorants : il y a beaucoup de Katangais qui font les business au Kasai et tous peuvent confirmer ce que j’écris ici), et ce gouverneur a voulu s’exécuter mais s’est butté à une barrière infranchissable : la courageuse population du Kasai.

15. Le peuple kasaien a eu la bravoure de rejeter les billets de cinq millions (que Kyungu a accepté de Mobutu et imposé au Katanga pour plaire au Marechal, ruinant l’économie déjà moribonde de la province du Katanga). Les kasaiens quant à eux ont refusé d’acheter la bière du Katanga dont la vente enrichissait Kyungu et ont courageusement répondu : « ici au Kasai, nos frères Katangais sont chez eux, nous n’obéiront pas au mobutisme ». En tant qu’homme instruit, et civilisé, le gouverneur kasaien a respecté le verdict du peuple. Je suis témoin de cela, j’étais présent, malgré une certaine presse disant que le diamant du kasai aille aux Kasaiens, tentant de manipuler l’opinion kasaienne.

16. De même les kasaiens ne sont pas responsables de la non-scolarisation des katangais (comme vous l’avez étalé dans votre lettre-ignorance), à moins que vous ne soyez jamais passés sur le banc de l’université! Sachez seulement que les kasasiens étaient soumis à un quota plus sévère (donc presque pas de place accessible pour eux aux universités) que celui du Katanga et de toutes les autres provinces du pays et qu’en plus, il n’y avait aucune université construite sur les deux kasai. En quoi notre bas taux de scolarité est-il imputable aux kasaiens? Devinons la cause! Avant de terminer je vous pose quelques questions de réflexion. …

17. Que dirons-nous à nos enfants? Si un kasaien t’a injurié ou volé tes biens, faut-il le tuer? Non! Assigne-le en justice! C’est pour cela que nous avons besoin d’un État de droit … mais les tueries ou la sécession ou le mauvais choix politique ni une jalousie chronique ne résoudront pas ce problème, parce que même parmi les katangais il y a des traitres, des voleurs, des arrogants et des malfaiteurs : aucun peuple n’en est exempt! Que dirons-nous à nos enfants? Que nous avons persécuté nos frères kasaiens pour quelle raison? Que nous n’avons pas voulu de Tshisekedi parce qu’il est kasaien et que nous avons accepté Joseph Kabila (quoiqu’ impliqué dans la mort du Mzee) parce que ce dernier est rwandais? Que nous avons préféré un rwandais à la place d’un frère simplement parce que celui-ci est originaire du Kasai? Que nous allons en sécession parce qu’un président kasaien est élu au Congo? Quelle bassesse? Que dirons-nous à nos enfants? Ma série des questions continue …

18. Toute la diaspora congolaise du monde entier est unie et marche pour montrer leur couleur et leur choix; et vous ou êtes-vous? Sortez aussi pour montrer votre soutien aux assassins comme Joseph (je suis très sûr que si Mzee avait la chance de vivre plus longtemps, il n’allait pas manquer de découvrir la fourberie de ce garçon. Jules César avait aussi été tué car trahi par Brutus, son fils adoptif!). Sortez si votre cause est juste! N’est-ce pas vous êtes de la diaspora? Sortez aussi! Combien êtes-vous contre un président kasaien dans ce Congo? Avez-vous reçu encore l’argent du sang humain? Quelques dizaines de dollars?

19. Voici mon dernier mot : J’aime ma province, j’aime mon pays le Congo, j’aime TOUT le peuple congolais y-compris ce président kasaien (pour le moment il n’est plus kasaien : il est congolais comme-moi). Que vive mon CONGO, uni et fort où je pourrai un jour voyager du Sud au Nord, de l’Est à l’Ouest sans être inquiété ni par le tribalisme, ni par les étrangers infiltrés, ni par leurs milices ni par les brigands, ni même pas par l’état des routes. Réfléchissez! De par son histoire, son peuple, ses richesses grandes et petites, ses provinces, sa position géostratégique, bref son patrimoine, le Congo est un lion redoutable sur l’échiquier international : cessons de le mutiler! Construisons-le pour en être fier un jour! On a souvent besoin d’un plus petit que soi!

Merci.

Kilufya Mbuya.
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Mayloshi-forever
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Mayloshi-forever »

Dans l'optique d'une éventuelle sessession (je ne dis pas que c'est mon avis, c'est juste pour réagir à ce que Erka vient de poster).

Tout n'est pas faux dans ce qu'il dit, mais il y a des choses à redire:
Erka a écrit : 7. Savez-vous qu’avec la sécession, le Katanga sera enclavé et que la voie de sortie de sa richesse pour exportation serait davantage compliquée, surtout au cas où l’Angola se montre capricieuse comme c’est le cas aujourd’hui(cette Angola qui a déjà levé la hache de guerre contre nous en arrachant, avec l’aide de Joseph Kabila, un territoire reconnu comme appartenant au Congo. L’acheminement serait par la Zambie jusqu’à JHB(un chemin très long pour atteindre l’océan et les marches occidentaux ou asiatiques? Mais la presse zambienne affirme chaque jour que Kabila Joseph est d’origine rwandaise et qu’il a assassiné son père adoptif pour prendre la place de ce dernier à la présidence : serez-vous contents la Zambie?
Déjà dans les années 80, Le circuit vers Durban coûtait excessivement moins cher que celui de matadi. Ce problème n'en est pas vraiment un, parce que Zimbabwe, Zambie, Botswana, Malawi... sont aussi enclavés. Et pourtant ils sont mieux. Donc cet argument ne tient pas, à mon avis. Il y a 3 voies d'acheminement vers Durban: Voie ferrée (j'ai d'ailleurs en 2003 conçu un système informatisé de suivi des THI qui sont les wagons citernes de la SNCC de leur déplacement de l'Afr du Sud à Lubumbashi), Voie routière (je suis en train de concevoir un système de suivi informatisé des convois d'importations/exportations Afr du Sud - RDC pour notre entreprise) et voie aérienne. Si l'Afrique du Sud elle - même arrive à importer et à avoir des marchés de l'occident et de l'Asie, c'est que nous le pouvons, également. Donc, je ne suis pas d'accord avec cet argument.

Pour ce qui est de l'Angola, tout le problème est dans la diplomatie. Le monde actuel exige une bonne diplomatie.
Erka a écrit :Voyez-vous que le Katanga sans le Congo sera problématique : Un Congo fort développera et finalisera les infrastructures comme le fameux plan BCK jusqu’à l’océan Atlantique(Katanga – Kasai-Bandundu-Kinshasa-Bas-Congo) sans plus jamais s’agenouiller devant les caprices des pays voisins s’il faut importer ou exporter nos marchandises.
Oui, ce plan est ambitieux, c'est vrai. ça fera par exemple beaucoup d'emplois et d'activites dans plusieurs provinces, mais il faut le faire. Et il faut évaluer combien ça coûte. Moi perso je penche pour la voie routière. Si ça reste au niveau de projet (comme à notre habitude dans ce pays), là comprennez que ça fait tâche. On va vous parler de projet, vous acquiescez tous, mais après e komi longue histoire. Les années passent, tout le monde se tait, entretemps vous êtes en difficulté. Moi perso ça me déplait de voir que pour aller à Mbuji Mayi, à Kinshasa, j'ai plus de difficultés que pour aller à Lusaka, Dar-es-Salaam, Jo'bourg ou Dubai!
Erka a écrit :Toutes les provinces ont besoin les unes des autres. Compris? Ne léchez pas n’importe quel dieu chassé du ciel depuis les temps immémoriaux! Que les sécessionnistes et tribalistes du Katanga sachent qu’ils nous font honte et que potentiellement, des provinces comme l’Équateur ou la Province Orientale sont de loin supérieures au Katanga en superficie et en richesses naturelles. Une fois les infrastructures (routes, communication etc.) installées, ces provinces boucleront la bouche du Katanga et vos tribalistes que vous adorez fuiront vers ces provinces. D’ailleurs ils vous trahissent en faisant le commerce avec les kasaiens pendant qu’ils vous ordonnaient de chasser ces derniers: hypocrites!
Que les infrastructures commencent par venir d'abord. Mais je suis totalement d'accord avec ça. D'ailleurs j'ai toujours dit que la province d'Equateur était pour moi la province potentiellement la plus riche (gisement de Petrole, Coton...). Mais si par richesse naturelle, il compte sur les forets (bois), je me pose la question sur la sécheresse et l'effet de serre qui s'abat sur ce monde (sachez que dans 20 ans il fera 6 degrés plus chaud qu'actuellement).
Erka a écrit : car lui il était Kimbundu d’Angola, fils des portugais et les Bimbundu se considéraient comme des blancs au Katanga et donc supérieurs aux Katangais!
Ah bon? Je n'ai pas le même sentiment avec ma belle famille, célèbre clan de bimbundu vivant ici au Katanga...
Erka a écrit :9. J’ai vu ces moutons de Panurge (nos frères qui ont inconditionnellement obéi à cette séduction) arracher les fils (câbles) du caténaire (pour les vendre frauduleusement en Afrique du Sud), avec la bénédiction du gouverneur, immobilisant ainsi les trains électriques entiers sur le tronçon L’shi-Kamina, sans comprendre qu’ils plongent l’économie du Katanga dans un trou sans fond! D’autres se sont même permis de couper les lignes haute tension venant des barrages hydroélectriques de Delcomunes et de Marinel : il y a même eu des chutes des poteaux électriques et des cas graves d’électrocutions! Combien de biens de grande valeur et flambant neufs -comme des groupes électrogènes de grand voltage tout neufs – ont été détournés par Kyungu et vendus frauduleusement à Johannesburg sous l’appellation des mitrailles de Kuyngu? Ce pillage instutionalisé du Katanga a fait le bonheur de quelques Katangais qui se sont enrichis avec les biens mal acquis au moment où Tshisekedi, le premier ministre élu à la Conférence Nationale Souveraine ressuscitait les dossiers de biens mal acquis : comprenez-vous pourquoi Nguz et Kyungu ne pouvaient pas supporter cet élu? Mais le prix est aujourd’hui amère à avaler, dur à payer : La Gécamines est tombée et ne se relèvera jamais, à cause de ce « mutoto ya mama », venu pour nous duper! Seuls les étrangers ou les gens sans moral ni pudeur en sont capables!
Celui qui a posté cet article ne serait - il pas un fan de Tshisekedi par hasard?
Erka a écrit :10. Effrontément, vous oserez imputer la mort de la Gécamines au Kasaiens mais ceux-ci étaient déjà chassés de chez-nous : leurs ingénieurs ont été remplacés par les illettrés venus de nos villages grâce à Kyungu qui leur avait promis des postes de cadres au-lieu de les encadrer dans les activités champêtres à la campagne.


SUr ce dossier aussi il y a aussi à redire! La GCM n'est pas morte à cause de Kasaiens ou de Katangais, mais parce que la mine de KTO s'est noyée en 1990. C'etait là le début de la mort de la GCM. J'ai même les stats de production de l'époque. c'est depuis 1992 que la production a sensiblement chuté (jusqu'au cinquième). Et les troubles ont commencé une année plus tard! On finira par dire aussi que le pillage de 1991 c'est a cause des troubles katangais - kasaiens, que la guerre de 6 jours en 1978 c'est pour les mêmes raisons, à cette allure.

Deuxièmement, je suis témoin occulaire. Mon père, à son retour de Belgique, n'a jamais pu être engagé à tel point qu'il dût changer son nom pour que ça sonne kasaien, mais c'etait trop tard. Plusieurs personnes étaient dans ce cas ici. Ce n'est pas très faux cette histoire. Mais c'est vrai qu'il y avait quand même beaucoup de parresseux au Katanga. Pour passer cadre ce n'etait pas évident quand on n'etait pas kasaien, à la GCM. Surtout pendant la gouvernance de Mulenda Mbo.

Troisièmement, des illetrés ont remplacé les cadres kasaiens? Vous en êtes sûrs???? Il y a eu une vague d'engagement en 1994-1995, la majorité venait de polytech ou ISTA Kinshasa, d'autres d'ailleurs et c'est durant cette période là que mon père eut aussi l'occasion d'être engagé à la GCM.
Erka a écrit : 12. Ne vous laissez pas tromper par les infrastructures installées et construites par les belges suite aux circonstances dictées par l’urgence des deux guerres mondiales suivies de la guerre froide, bien longtemps après la conférence de Berlin qui vous a doté des frontières arbitraires, les belges craignant que les gisements du Haut Katanga ne soient ravis par les Britanniques qui exploitaient déjà le même filon cuprifère dans la Rhodésie du Nord voisine. Sachez-le bien toutes les provinces de ce pays sont immensément riches et leurs richesses ne sont pas encore entamées mais celle du Katanga s’épuisent déjà.
Physiquement et géologiquement, les richesses du sous sol du Katanga ne peuvent commencer à s'épuiser qu'après un siècle et demi. La GCM n'exploitait meme pas 10% du potentiel du sous sol. Le comble c'est que même les remblées mis de coté contiennent des molécules qui se reproduisent et deviendront des minerais riches plus tard. Quand on parle de scandale géologique, ce n'est pas superficiellement. Les gisements du sous sol des provinces Kasai, Katanga, Kivu, Oriental... sont comme un stock en réserve des minerais pour le reste du monde. On peut avoir même des milliers d'exploitant ici, il y en aura toujours pour au moins 50 ans. Ici à Kolwezi par exemple, les creuseurs artisanaux ramassent presque le sable par terre! Et il y a encore beaucoup de sites exploitables!

Mais pour les infrastructures, oui c'est vrai. Le Katanga a seulement la chance d'avoir hérité sans efforts ces infrastructures. Suffisait d'être là au bon moment. Aucun mérite.
Erka a écrit :Je ne suis pas dans l’UDPS mais le projet de société de l’UDPS est le seul dans lequel chaque Katangais et chaque Congolais se retrouvent facilement.
Je peux avoir ce projet là? Parce que je le cherche. Sur les quelques points que l'on m'a donné, je ne l'ai pas trouvé si spécial. L'élaboration des projets, ce n'est pas compliqué pour les congolais, a priori. Mais l'élaboration de projets réalistes, c'est là le probleme.
Pour ceux qui ne l'ont pas remarqué, je suis gaucher.

"La forteresse des tyrans, c'est l'inertie des peuples"...
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Ilunga »

ERKA,

Ce Monsieur est honnête et sait faire la part des choses...Il appelle un chat un chat et dénonce les agissements des Kyungu qui trompent certains katangais...Cette prise de position fera date, à n'en point douter...
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http://www.apareco-rdc.com/87-fil-info/ ... ielle.html



24 morts depuis l'annonce des résultats du scrutin présidentiel...



Un soldat de l'armée congolaise donne un coup de pied à Fabien Mutomb, vice-président provincial de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), lors d’une intervention brutale de l’armée et de la police visant à disperser une manifestation pacifique à Lubumbashi, le 14 décembre 2011.
(Kinshasa, le 22 décembre 2011) – Les forces de sécurité congolaises ont tué au moins 24 personnes et placé en détention arbitraire des dizaines d’autres depuis le 9 décembre 2011, date à laquelle le président Joseph Kabila a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle controversée, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Le gouvernement doit mettre un terme immédiat aux attaques et aux arrestations arbitraires effectuées par les forces de sécurité contre les partisans de l’opposition et la population locale dans un effort apparent pour empêcher toute protestation contre les résultats controversés des élections, a rapporté Human Rights Watch.Human Rights Watch a constaté que parmi les personnes tuées se trouvaient des militants et des partisans, ainsi que des personnes interpelées dans la rue, ou même dans leurs maisons. Human Rights Watch a été informé de dizaines d’autres attaques et meurtres commis par les forces de sécurité. L’organisation a lancé des recherches pour confirmer ces derniers faits et poursuit ses enquêtes.« Depuis que Joseph Kabila a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle, les forces de sécurité ont tiré sur des petites foules, apparemment pour empêcher la tenue de manifestations contre le résultat de l’élection », a déclaré Anneke Van Woudenberg, chercheuse senior sur l’Afrique à Human Rights Watch. « Ces manœuvres sanglantes contribuent à fragiliser le processus électoral et donnent l’impression que le gouvernement ne reculera devant rien pour rester au pouvoir. »Joseph Kabila, le président sortant, a été investi à Kinshasa, capitale de la RD Congo, le 20 décembre suite à une élection qui a été fortement critiquée par les observateurs nationaux et internationaux des élections comme manquant de crédibilité et de transparence. Le 16 décembre, la Cour Suprême nommée par Joseph Kabila a rejeté la demande de l’opposition qui souhaitait l’annulation du vote pour cause d’allégations de fraude.Les incidents liés à des exactions commises après les élections par les forces de sécurité ont été documentés par sept membres de Human Rights Watch dans le cadre d’une collaboration avec 17 activistes des droits humains congolais répartis dans tout le pays après avoir reçu une formation d’observateurs pour les élections. Human Rights Watch a interrogé 86 témoins, dont des victimes et des membres de leurs familles, et a en outre rassemblé des informations provenant d’autres sources.Human Rights Watch a recueilli de nombreux témoignages au sujet d’incidents au cours lesquels des membres de la Garde Républicaine attachés à la sécurité présidentielle, la police et d’autres forces de sécurité ont tiré sur des groupes de personnes dans la rue qui avaient peut-être manifesté contre le résultat des élections, se préparaient à manifester, ou étaient de simples passants. Au cours d’autres incidents, des personnes soupçonnées d’être des partisans de l’opposition ont été prises pour cibles et tuées.Au moins 24 personnes ont été tuées par les forces de sécurité entre le 9 et le 14 décembre, dont 20 à Kinshasa, 2 dans le Nord-Kivu et 2 dans la province du Kasaï Occidental. Human Rights Watch a aussi documenté un incident au cours duquel un groupe de jeunes à Kinshasa a jeté des pierres sur un prêtre qui a par la suite succombé à ses blessures.Il semblerait que la police et d’autres forces de sécurité masquent l’étendue des meurtres en enlevant rapidement les corps, a déclaré Human Rights Watch. Plusieurs sources ont informé Human Rights Watch que le gouvernement avait donné pour instruction aux hôpitaux et aux morgues de ne pas fournir d’informations concernant le nombre de morts, ni de détails sur les individus blessés par balles aux membres de leurs familles, aux groupes de défense des droits humains ou au personnel des Nations Unies, entre autres. Certaines familles ont retrouvé les corps de leurs êtres chers dans des morgues situées loin de Kinshasa, ce qui indiquerait que des corps sont transportés jusque dans des zones excentrées.Human Rights Watch a établi que les forces de sécurité ont aussi bloqué par la force des tentatives lancées par des groupes d’opposition afin d’organiser des manifestations pacifiques contre les irrégularités liées aux élections et arrêté un certain nombre d’organisateurs sous des accusations fallacieuses de menace à la sécurité de l’État. La Garde Républicaine, qui n’est pas autorisée à arrêter des civils, a appréhendé des partisans de l’opposition et les a placés dans des lieux de détention illégaux dans le Camp Tshatshi, base de la Garde à Kinshasa, et au Palais de Marbre, un des palais présidentiels. Certains détenus ont souffert de mauvais traitements.« Le fait que les forces de sécurité aient ouvert le feu sans aucun état d’âme sur des manifestants pacifiques et des passants illustre de façon brutale jusqu’où le gouvernement est capable d’aller pour réduire au silence les voix dissidentes », a expliqué Anneke Van Woudenberg. « Les Nations Unies et les partenaires internationaux de la RD Congo devraient exiger de toute urgence que le gouvernement reprenne le contrôle de ses forces de sécurité. »La Garde Républicaine est constituée d’environ 12 000 soldats dont la principale tâche est d’assurer la sécurité du président. Au regard de la loi congolaise, la Garde Républicaine n’a pas le pouvoir d’arrêter ni de détenir des civils, ni d’assurer la sécurité lors des élections. Les forces de police de la RD Congo sont responsables de la sécurité et du maintien de l’ordre public durant les élections. Le chef de la police nationale, le Général Charles Bisengimana, peut demander l’assistance de l’armée congolaise régulière si ses propres forces ne sont plus capables d’assurer le maintien de l’ordre public, mais pas celle de la Garde Républicaine.Le Général Bisengimana a affirmé à Human Rights Watch qu’il n’avait pas demandé de l’aide à l’armée pour maintenir l’ordre public dans Kinshasa, et qu’il ne prévoyait pas la nécessité de le faire dans un futur proche. Il n’a pas été en mesure d’expliquer à Human Rights Watch pourquoi des soldats de la Garde Républicaine se trouvaient déployés sur une telle étendue dans tout Kinshasa, y compris dans des lieux où il n’y avait aucun bâtiment présidentiel à garder. Il a ajouté que la Garde Républicaine ne dépendait pas de son autorité ni de son contrôle.« La Garde Républicaine n’est pas autorisée à arrêter des civils congolais et à les maintenir dans des lieux de détention illégaux », a conclu Anneke Van Woudenberg. « Le gouvernement devrait ordonner la libération immédiate des toutes les personnes détenues, et entreprendre une enquête impartiale afin d’établir les responsabilités en ce qui concerne ces arrestations illégales et les mauvais traitements infligés aux détenus. »Meurtres à Kinshasa
C’est à Kinshasa que les attaques à motivation politique menées par les forces de sécurité suite à l’élection ont été les plus sévères, là où le candidat leader de l’opposition, Etienne Tshisekedi, du Parti de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a réalisé de très bons scores aux scrutins.Les forces de sécurité congolaises, dont la Garde Républicaine et la police, ont été déployées en grand nombre dans toute la ville en prévision de l’annonce des résultats provisionnels des élections le 9 décembre par la commission électorale indépendante, la CENI. Des témoins ont rapporté à Human Rights Watch que ce jour-là et les suivants, les forces en question ont tiré au hasard sur des petites foules de gens qui s’étaient rassemblés et sur d’autres qui avaient tenté de quitter leurs maisons. Les soldats ont aussi ouvert le feu sur des individus soupçonnés de pillage. Au cours de certains incidents, les forces de sécurité ont spécifiquement visé et tué des personnes soupçonnées d’être des partisans de l’opposition. Les attaques ont eu lieu dans les communes de Ngaliema, Ngiri Ngiri, Kinsenso, Selembao, Lemba, Kalamu, Limete et Kimbanseke dans Kinshasa, tuant au moins 20 personnes, dont 4 jeunes garçons, 5 femmes et 11 hommes, et en blessant de nombreuses autres.Peu de temps après l’annonce des résultats de l’élection, le 9 décembre, une foule de personnes s’est rassemblée dans les rues pour manifester dans le quartier de Barré, dans la commune de Ngaliema. Aux environs de 17 heures, la police est arrivée et a tiré dans la foule pour disperser les manifestants. Tandis que les gens s’éparpillaient, certains se sont réfugiés à l’extérieur de la maison de Fany Nsimba, une femme de 21 ans. Lorsque Fany Nsimba et sa nièce de 8 ans sont sorties pour voir ce qui se passait, elles se sont toutes les deux trouvées sous le feu de la police. Fany Nsimba est morte quelques minutes plus tard. Sa nièce est toujours hospitalisée et récupère d’une blessure par balle au niveau du torse.Dans la commune de Kimbanseke, le matin du 10 décembre, des jeunes ont érigé des barricades sur l’une des avenues principales suite à l’annonce de la victoire de Joseph Kabila aux élections. Lorsque les policiers sont arrivés pour ôter les barrages, certains manifestants leur ont jeté des pierres. La police a répondu par des tirs de gaz lacrymogène et de balles réelles sur les manifestants et d’autres passants. Un garçon de 15 ans qui était sorti de chez lui pour aller chercher son téléphone portable, en train de se recharger, et qui, selon certains témoins, avait une pierre à la main, a été tué par balle. Un conducteur de bus de 30 ans a aussi été tué par ces tirs.Indignés par la réponse disproportionnée de la police, un groupe de jeunes est entré par effraction dans un poste de police local et y a mis le feu, dérobant des armes et des meubles. Dans l’après-midi, la police a continué à tirer à balles réelles sur les manifestants à Kimbanseke, étendant même leurs tirs jusque dans les petites rues qui partaient de l’avenue où les barrages avaient été érigés. La mère d’une famille de sept enfants, âgée de 45 ans, a été tuée par une balle perdue alors qu’elle passait la tête à sa porte pour vérifier qu’aucun de ses enfants ne se trouvait dehors.Au cours des jours qui ont suivi, la police a pris comme prétexte le cambriolage du poste de police pour effectuer des rafles nocturnes dans le quartier, allant de porte en porte et arrêtant des jeunes au hasard, tout en volant des téléphones et de l’argent lors des fouilles pour retrouver les armes volées.Dans la commune de Bandalungwa, le 9 décembre en fin d’après-midi, la police a ouvert le feu sur une foule de gens rassemblés sur l’avenue Kimbondo pour manifester contre la victoire de Joseph Kabila. Au moins deux personnes ont été touchées par des tirs de balles. Le lendemain matin, un garçon de 13 ans, Bijou Luvuwala, qui se tenait devant sa maison dans le quartier de Kimbangu, dans la commune de Kalamu, a été tué par un tir de policiers qui passaient devant chez lui en voiture.Le même jour, sur l’avenue Pinzi, dans la commune de Bandalungwa, un garçon de 14 ans est sorti de sa maison au moment où un camion militaire passait devant. Un témoin qui se tenait un peu plus bas sur la route a rapporté à Human Rights Watch qu’il avait vu les forces de sécurité dans le camion tirer et blesser le garçon.À plusieurs occasions, des forces de sécurité de l’État ont tiré ou procédé à des arrestations arbitraires sur des personnes qui se trouvaient par hasard devant le siège de l’UDPS ou devant la résidence toute proche d’Etienne Tshisekedi dans la commune de Limete, à Kinshasa.Le 10 décembre, la police est passée en roulant devant le siège de l’UDPS à Kinshasa et a tiré sur une foule de personnes qui se tenaient devant. Un homme de 23 ans a rapporté à Human Rights Watch qu’il avait reçu un tir dans la jambe, mais qu’avec d’autres blessés ils avaient trop peur d’aller à l’hôpital, où ils risqueraient d’être poursuivis par les autorités qui recherchent des partisans de l’UDPS.Arrestations arbitraires à Kinshasa
Les forces de sécurité, tout particulièrement les soldats de la Garde Républicaine et la police, ont aussi procédé à des arrestations arbitraires et à des rafles maison par maison dans les communes de Ngaliema, Lingwala, Kintambo, Limete, Kimbanseke, Selembao et Kalamu à Kinshasa. Au cours des attaques, ils ont souvent pillé les logements et accusé leurs victimes d’être contre Joseph Kabila.Les soldats de la Garde Républicaine ont emmené les personnes arrêtées au Camp Tshatshi, la base militaire de la Garde Républicaine, et au Palais de Marbre, l’une des résidences présidentielles officielles à Kinshasa surveillées par la Garde Républicaine. Aucun de ces endroits ne correspond à un lieu de détention officiel. Au moins 30 personnes ont été détenues là-bas depuis le 9 décembre, selon Human Rights Watch qui a interrogé les personnes qui ont été relâchées ainsi que d’autres témoins.Un partisan d’Etienne Tshisekedi, qui habite dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, a raconté à Human Rights Watch qu’aux environs de 17 heures, le 9 décembre, après l’annonce des résultats provisoires des élections, des soldats de la Garde Républicaine avaient effectué une rafle dans sa maison. Les soldats l’ont battu, ainsi que son fils de 19 ans, et ont crié à sa famille : « Cette fois-ci, on va vous piétiner comme les tomates ! » Ils sont ensuite partis avec son fils, qui a été emmené au Camp Tshatshi.Des anciens détenus du Camp Tshatshi interrogés par Human Rights Watch ont expliqué que de nombreux prisonniers ont été déshabillés, aspergés d’eau froide puis battus à plusieurs reprises par des soldats de la Garde Républicaine, notamment au moyen de battes en bois recouvertes de clous. Ils ont dit que les soldats les accusaient d’être contre Joseph Kabila.Un ancien détenu a raconté que les soldats leur ont crié : « Vous les Kasaïens [faisant référence aux habitants de la région de Kasaï, d’où est originaire Etienne Tshisekedi], vous allez voir. Vous voulez faire partir Kabila facilement, mais lui, il est venu au pouvoir avec le sang. On va vous éliminer tous. »Un témoin a rapporté que trois détenus au Camp Tshatshi ont été exécutés la nuit du 9 décembre. Le témoin a expliqué que les trois hommes n’avaient pas de papiers d’identité et ont été accusés d’être des rebelles par les soldats de la Garde Républicaine. Il a ajouté que les victimes ont été attachées à un arbre et qu’on leur a tiré dans le dos à bout portant l’une après l’autre.Au Palais de Marbre, un certain nombre de détenus ont été emprisonnés et battus près de la piscine. Un détenu interrogé par Human Rights Watch après qu’il s’est échappé, a décrit comment il avait été arrêté chez lui en pleine nuit à la suite de la publication des résultats des élections le 9 décembre et emmené au palais. Il a raconté qu’il avait été jeté dans la piscine, toujours menotté, et qu’on l’avait forcé à rester dans l’eau sale pendant plusieurs heures pendant que les soldats de la Garde Républicaine buvaient de l’alcool et urinaient sur lui. Il a ajouté que les soldats lui lançaient des railleries et lui disaient qu’il allait bientôt être exécuté parce qu’il avait fait campagne pour Etienne Tshisekedi.Les soldats de la Garde Républicaine ont arrêté un autre homme alors qu’il était assis devant son petit magasin dans la commune de Ngaliema le matin du 10 décembre. Il a plus tard raconté à Human Rights Watch que les soldats l’ont attrapé, l’ont emmené dans leur camion au Palais de Marbre et lui ont dit qu’ils allaient retrouver la trace de tous les jeunes responsables des soulèvements de la veille. Il a été sévèrement battu tandis qu’il était en détention et finalement libéré le 12 décembre, après que sa famille ait versé un pot-de-vin aux gardes.La police a aussi arrêté et gardé en détention des dizaines de personnes, les accusant d’être responsables de désordre public, vol, incendie volontaire et incitation à la désobéissance civile. Nombre d’entre elles sont toujours détenues arbitrairement sans chef d’accusation en violation du droit congolais et international.Tôt le matin du 8 décembre, deux hommes âgés ont été arrêtés au cours de rafles par les forces de sécurité à leurs domiciles dans le quartier de Mbamu, dans la commune de Limete à Kinshasa. Les forces de sécurité les ont emmenés au centre de détention militaire du Camp Kokolo, où ils sont encore détenus à ce jour. Leurs familles ont expliqué que ceux qui gardaient les détenus leur avaient dit que les hommes étaient prisonniers parce qu’ils étaient des responsables du parti UDPS. Les familles ont indiqué qu’un des hommes était membre du parti politique PALU, qui fait partie de l’alliance présidentielle de Joseph Kabila, et que l’autre était un musicien qui ne porte aucun intérêt à la politique.Violences commises par l’opposition
Le parti de l’UDPS affiche une longue tradition d’opposition pacifique, bien que certains partisans de l’UDPS, ainsi que d’autres personnes, aient été impliquées dans des actes sporadiques de trouble de l’ordre public et de violence suite à l’annonce des résultats des élections, lors desquels ils ont par exemple brûlé des pneus, lancé des pierres sur les policiers, attaqué des postes de police, pillé des magasins et érigé des barricades. Plusieurs officiers de police ont été blessés.Le 9 décembre, un groupe de personnes soupçonnées de soutenir l’opposition a attaqué une église kimbanguiste dans la commune de Selembao à Kinshasa. Un pasteur de cette église, Mbunga Tusevo, a été passé à tabac et est décédé le lendemain. En RD Congo, l’Église Kimbanguiste est perçue comme ayant soutenu Joseph Kabila au cours de l’élection présidentielle. L’une des principales églises kimbanguistes de la commune de Kasavubu a été utilisée comme lieu de détention pour les personnes arrêtées le 9 décembre avant qu’elles ne soient transférées au Camp Kokolo ou au Camp Tshatshi.Actes de répression contre l’opposition ailleurs en RD Congo
Le gouvernement a également commis des exactions à l’encontre des partisans de l’opposition et des tentatives d’étouffement des manifestations dans d’autres endroits de la RD Congo. La nuit du 9 décembre, dans le village de Bunyangula près de Kiwanja, dans la province du Nord-Kivu, des soldats de l’armée congolaise ont tiré sur Willy Wabo et l’ont tué dans sa maison. Willy Wabo était un activiste de la société civile membre du parti du leader de l’opposition Vital Kamerhe, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC). Un témoin a expliqué que l’un des attaquants a appelé Willy Wabo par son nom depuis l’extérieur puis a tiré sur lui à au moins deux reprises à travers une fenêtre alors qu’il tentait d’appeler un ami à la hâte. Le témoin a indiqué que les soldats ont crié que d’autres membres et candidats de l’UNC seraient pourchassés de la même manière.Dans la semaine qui a précédé sa mort, Willy Wabo avait dénoncé des irrégularités dans les élections sur les stations de radio locales, en mentionnant de façon spécifique les efforts des soldats armés pour bloquer l’accès d’un bureau de vote à des électeurs à Katwiguru et la présence de soldats dans un autre bureau de vote à Kiwanja. Human Rights Watch a découvert qu’ailleurs dans le Nord-Kivu, des soldats en uniforme et en civil avaient cherché à intimider des électeurs pour les pousser à voter pour Joseph Kabila.Dans la ville de Goma, dans le Nord-Kivu, des autorités locales ont fait usage de la force pour mettre fin à une tentative des leaders des partis de l’opposition, l’UDPS et l’UNC, d’organisation d’une manifestation le 13 décembre afin de protester contre la réélection de Joseph Kabila et les fraudes électorales supposées. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des coups pour disperser un petit groupe de manifestants pacifiques qui s’étaient rassemblés au rond-point de Signers aux environs de 10 heures. Un manifestant de 28 ans, Patient Chibike Birindwa, a été agressé par la police et s’est effondré ; il est décédé le lendemain, le 14 décembre. Des témoins ont raconté à Human Rights Watch que Birindwa leur avait affirmé avoir été maintenu au sol de force par la police au cours de la manifestation et frappé à plusieurs reprises au niveau de la poitrine, du ventre et du dos. Plus tard dans la journée, il s’est plaint auprès d’amis des blessures à sa poitrine. Des représentants du gouvernement ont prétendu au cours d’entretiens avec la presse que Patient Chibike Birindwa était décédé d’une crise cardiaque, sans aucune relation avec les blessures qu’il aurait pu avoir reçues lors de la manifestation. Un autre manifestant a également été blessé.Au cours de la même manifestation, la police a arrêté cinq des membres de l’UDPS et de l’UNC qui l’avaient organisée, même si ceux-ci avaient donné un préavis de manifestation comme le requiert la loi congolaise. Au cours d’une déclaration la veille de la manifestation, le maire de Goma, Jean Maliaseme Busanya, a refusé aux organisateurs le droit de manifester, en invoquant le fait que quiconque souhaitait contester les résultats de l’élection présidentielle devait communiquer ses doléances à la Cour Suprême dans les 48 heures qui suivaient la publication des résultats électoraux. Les cinq organisateurs arrêtés ont été accusés d’avoir fait peser une menace sur la sécurité de l’État et d’avoir publié des informations visant à fragiliser l’ordre public. Dans sa déclaration, le maire a effectivement confondu les modalités pour pouvoir mener une action légale contre les résultats de vote, lesquelles sont limitées dans le temps, avec la liberté d’expression, laquelle n’est pas soumise à ce genre de limite.La police et les soldats ont également étouffé des manifestations à Bukavu et Lubumbashi. À Bukavu, le matin du 13 décembre, la police a dispersé des manifestants appartenant à l’opposition en les frappant avec des matraques et ont arrêté Eustache Nsimba, un avocat qui avait tenté de convaincre la police de ne pas mettre fin à la manifestation. Il a plus tard été libéré. Une manifestation visant à protester contre l’investiture de Joseph Kabila le 20 décembre a aussi été étouffée.Le 14 décembre, à Lubumbashi, des soldats armés de fusils d’assaut militaires et de lance-roquettes (RGP) ont empêché par la force un groupe d’une trentaine de membres et partisans de l’UDPS de manifester. Les soldats ont entouré les manifestants et les ont menacés avec leurs armes ; ils ont aussi battu et roué de coups de pied l’un des organisateurs, Fabien Mutomb, ainsi que d’autres personnes.La police et d’autres forces de sécurité ont aussi déployé leurs effectifs en grand nombre pour patrouiller dans les rues de Mbuji-Mayi, Mwene-Ditu, Kananga et Tshikapa, dans les provinces du Kasaï Oriental et du Kasaï Occidental, villes qui ont toutes voté majoritairement en faveur d’Étienne Tshisekedi.La ville de Mbuji-Mayi est soumise à un couvre-feu depuis le 2 décembre. Les habitants et les activistes de la société civile interrogés par Human Rights Watch ont déclaré que le couvre-feu masquait en réalité de nombreux incidents au cours desquels les forces de sécurité avait fait usage de techniques d’intimidation, d’arrestations arbitraires et de pillage. Des dizaines de civils, dont un bon nombre de partisans de l’UDPS, ont été maintenus en détention du 9 au 12 décembre. Certains ont plus tard été accusés d’avoir lancé une rébellion, insulté les autorités de l’État et détruit des biens. Certains détenus ont affirmé avoir été maltraités. À une occasion, un officier de police a lancé un réservoir de gaz lacrymogène dans un espace clos près du quartier général de la police dans lequel près de 40 personnes étaient détenues.Au moins deux hommes ont été tués par les forces de sécurité à Kananga, dans la province du Kasaï Oriental, les 9 et 11 décembre. L’une des victimes a été tuée par balle au cours d’une manifestation.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Lobilo »

Il est maintenant connu et reconnu internationalement que la richesse a fini de se définir par rapport aux matières premières, notamment celles du sous-sol. La situation de beaucoup de pays qui n'en ont pas, ou presque, le démontre: Suisse, Japon et bien d'autres. Aujourd'hui, c'est les services, la bonne politique économique, la bonne gouvernance, etc. plus qu'hier les matières premières qui font avancer les économies. Et les services, la politique... c'est la cervelle, puisque c'est le produit de la créativité. La preuve aussi, la RDC avec son soi-disant scandale géologique est même derrière le Niger sur le classement mondial. Il est donc une grave erreur de penser que si le Congo venait à se démanteler, les provinces sans minerais (il n'en existe même pas) seront pauvres. Et puisque les matières du sous-sol gardent tout de même leur importance, un Katanga séparé du reste du Congo emporterait avec lui une bonne poignée des problèmes que nous connaissons aujourd'hui et laisserait les autres provinces un peu plus tranquile.. Et le Kivu deviendra esclave du Rwanda mais la vie normalement continuera partout.
Donc, s'il vous plait, trompez les villageois qui "ne sont pas trop philosophe pour raisonner de travers". Personnellement moi, du Bdd, je n'ai pas peur d'une balkanisation qui rendrait certaines provinces pauvres et ferait le bonheur d'une autre.
Au contraire!
L'avenir n'est que la répétition des évéments du passé!
Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Ilunga »

http://www.apareco-rdc.com/63-kiosque/3 ... ns-en.html



A PROPOS DES ARTICLES DE LA PRESSE BELGE SUR LA RDC - PARLONS-EN



Chers Compatriotes,

Nous voulons dans les lignes qui suivent mettre en surface certains passages repris par les journalistes belges des quotidien flamand De Morgen et francophone La Libre Belgique.
Sous le titre "Kabila leggt af met Mugabe als getuige" : Kabila prête serment avec Mugabe comme témoin, L'auteur de l'article fait une brève comparaison entre les prestations de serment de 2006 et 2011.
Alors qu'en 2006, la Belgique a mobilisé un avion Airbus rempli d'une forte délégation composée de la presse et des hauts dignitaires belges, parmi lesquels le 1er Ministre Guy verhofsttadt, le ministre des affaires étrangères Karel De Gucht, le ministre de la défense André Flahaut, le ministre de la coopération et développement Armand de Decker et le commissaire européen à la coopération au développement Louis Michel. Alors qu'à l'opposé la cérémonie de prestation de serment de cette année a été vide et a vu les Etats partenaires de la RDC dépêcher leurs représentants SANS SCRUPULE à Kinshasa.
A l'opposé de 2006, les Etats ont délégué leurs représentants de second rang, exception faite de je cite: laprésence du "DICTATOR ROBERT MUGABE", écrit le journaliste.
Le fait que les présidents comme Kagame et Dos Santos aient envoyé leur chat (expression flamande désignant une personne de moindre importance) doit être pour Kabila une contradiction (ou un désavoeu) par rapport au grand format qu'il veut se donner.
Le discours de Kabila était pauvre, sobre et très peu innovant et entouré uniquement de quelques milliers de ses fanatiques.
La crédibilité du nouveau mandat de Kabila est diminuée et compromise à cause des élections présidentielles gravement entachées d'irrégularités.
Autre différence par rapport à 2006, la cérémonie de 2011 s'est déroulée dans un climat très tendu avec une Garde Républicaine déployée dans la capitale avec une dizaine de chars...
S'agissant de l'implication de l'ANR dans la réélection frauduleuse de Kabila, le quotidien flamand De Morgen ne va pas du dos de la cuillère en détaillant les instructions mentionnées dans ce document, signé par le Directeur Provincial de l'ANR à Kinshasa, le Professeur Jules KATUMBWE BIN MUTINDI.
Des instructions ordonnant à tous les collaborateurs de l'ANR la mission de contribuer ACTIVEMENT aux victoires électorales de Joseph Kabila et de sa famille politique. Une sorte de vade mecum détaillé dans lequel toutes les stratéfgies d'espionnage depuis la préparation jusqu'à l'exécution des opérations électorales sont détaillées et affinées.
les officiers de renseignement ont reçu la mission expresse d'INFILTRER les ambassades étrangères et les missions de l'ONU en vue de détecter les OPPOSANTS qui prennent contact avec des diplomates.
Le jouranliste parle de "INFILTRATIE". "Alle ambassades moeten geïnfiltreerd..." (TOUTES les ambassades DOIVENT être INFILTREES).
Des pratiques qualifiées par le journaliste comme interdites par la Convention de Vienne de 1961 qui régit les relations consulaires, en matière d'inviolabilité des ambassades.
Le journaliste approfondit son analyse en extrapollant ces faits vers l'Ambassade Belge en RDC en écrivant avec inquiétude: "Bien que l'Ambassade de Belgique n'a pas été explicitement mentionnée, IL EST TRES PLAUSIBLE AUSSI que l'Ambassadeur Belge Dominique STRUYE de SWILANDE et SES COLLABORATEURS aient été SURVEILLES".

(Notre commentaire JJ Wondo: Ce qui ne semble surprendre une certaine opinion congolaise qui a souvent qualifié les positions de cet ambassadeur ainsi que de Mr Meece de la Monusco assez complaisantes avec le régime de Kabila)
dans les cadres des actions que nous menons en Belgique et en Europe, nous comptons interpeller les autorités belges, dans un mémo en cours de finalisation, sur cette affaire afin que toute la lumière soit faite et une enquête indépendante soit menée pour éclairer l'opinion congolaise de la diaspora (dont la plupart sont des citoyens contribuables en Belgique) sur le niveau supposé d'infiltration de l'ambassadeur belge en RDC et ses collaborateurs. En ce compris, ANALYSER EN PROFONDEUR toutes les PROCEDURES impliquant leurs prises de position ou leurs recommandations au Gouvernement Belge dans le cadre de la politique Belge vis-à-vis de la RDC. Question de nous assurer que certaines prises de position de la Belgique par rapport à la politique congolaise n'ont pas été directement ou indirectement dictées par LES EFFETS DE CETTE EVENTUELLE INFILTRATION de l'ambassade par l'ANR. Voilà une question qui risque d'embarrasser plus d'un dans la crise congolaise. La même démarche sera également menée auprès des autres institutions internationales comme la Monusco, L'UNion Européenne...Malgré des menaces très explicites que nous subissons ces derniers jours!
Quant à Marie-France Cros de la Libre Belgique, elle avance que l'investiture de Jopseph Kabila a été à l'image de l'élection qui l'a précédée PEU GLORIEUSE. Elle a ainsi noté que le cortège de Kabila a traversé le quartier populaire de Kintambo DANS UNE INDIFFERENCE TOTALE, à l'issue d'une cérémonie où, les Occidentaux n'étaient représentés, au mieux, que par leurs ambassadeurs. L'investiture a également été BOUDEE par ses PAIRS AFRICAINS, à l'UNIQUE EXCEPTION du Zimbabwéen MUGABE, qui avait déclenché une SAGLANTE REPRESSION pour se MAINTENIR AU POUVOIR lors de la présidentielle de 2008 (Notre commentaire: qui s'assemble se ressemble surtout que les similitudes sont là)
La journaliste poursuit à propos de cette cérémonie vide:
C'est que le flot continuel de révélations sur l'AMPLEUR DDES FRAUDES ELECTORALES au Congo FAIT SCANDALE, voire SUCITE DES TENSIONS dans les pays voisins.
Ainsi
alors que l'Afrique du sud - POIDS lOURDS de la SADC (Communauté des pays d'Afrique australe, dont est membre le Congo-Kinshasa,) avait jugé la semaine dernière que l'élection dans ce pays avait été "OK", le principal regroupement d'ONG de la région, le CONG-SADC, a diffusé un COMMUNIQUE daté de Gaboronne (Botswana), le 15 déc 2011, CRITIQUANT les IIREGULARITES DU PROCESSUS: accès inégal aux médias, circulation de bulletins de vote avant le jour des scrutins, bulletins ince,diés, listes électorales incomplètes - parfois les NOMS ONT DISPARU LE JOUR DU VOTE bien qu'ils y aient figuré dans les jours précédents, NOTENT LES OBSERVATEURS de l'Afrique Australe - BORRAGES D'URNES, violation du secret du vote, INCITATION A VOTER POUR Joesp Kabila edans les queues d'attente le jour du vote, REFOULEMENT DES OBSERVATEURS lors du dépouillement, IRREGULARITES lors de la TRNSMISSION DES RESULTATS à la CENI, Usage DISPROPORTIONNE DE LA FORCE lors de la répression des manifestations de prostetation, FERMETURES MUSCLEE d'organes de presse jugés pro-opposition.
Et L'ONG CONG-SADC de conclure:
"De ces ponits, il ressort que les récentes élections en RDC n,e se sont déroulées ni selon les PRINCIPES ET LIGNES DIRECTRICES de la SADC, Ni SELON LA LOI ELECTORALE CONGOLAISE, COMPROMETTANT ainsi leur CREDIBILITE".
LA TENSION POLITIQUE qui en résulte, conclut le CONG-SADC, pourrait , en cas d'incidents violents, entraîner "UN DESASTRE POUR LA SADC, l'AFRIQUE CENTRALE et l'AFRIQUE TOUTE ENTIERE".
La journaliste de poursuiver que les informations en provenance de Kinshasa continuent à faire état d'une REPRESSION DE LA PROSTETATION CONTRE LES FRAUDES...
Dans un autre titre: Résultats électoraux: mathématiques congolaises, Mme CROS montre comment la CENI a JONGLE avec les scores à Lubumbashi. Les DETAILS sur les fraudes perpétrés lors du comptage des votes par la CENI continuent à AFFLUER "n se basant sur les chiffres publiés par le parti du candidat Vital Kamerhe. Les comparaisons de l'UNC montrent des DIFFERENES CONSIDERABLES entre les résultats affichés sdur les bureaux de vote et ceux, officiels, de la Ceni, DIFFERENCE SYSTEMATIQUEMENT en FAVEUR de Kabila et en DEFAVEUR de Tshisekedi au Katanga, Vital kamerhe au KIVU.
C'est au Katanga, poursuit-elle, que les différences sont les plus EBOURRIFANTES- et l'UNC a d'autant plus de mérite à les diffuser que les résultats affichés sur les bureaux de vote sont souvent MOINS FLATTEURS pour KAMERHE que la version concoctée par la Ceni.
A Kinshasa, note un observateur interrogé par " La LIBRE BELGIQUE", la Ceni a SYSTEMATIQUEMENT FAIT DISPARAÎTRE DEUX BUREAUX par CENTRE de VOTE - généralement des bureaux où étaient affichés des scores importants pour Tshisekedi. Les résultats de 2200 BUREAUX de vote ont ete PERDUS dans la CAPITALE, 122 à Mbuji-Mayi- DEUX fiefs du viel opposant- et environ 2000 dans le reste du pays, conclut LA FOUINEUSE Marie-France CROS.
Tout ceci appelle à aucun commentaire!
Jean-Jacques Wondo
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Message par Ilunga »

Lobilo a écrit :


"Il est maintenant connu et reconnu internationalement que la richesse a fini de se définir par rapport aux matières premières, notamment celles du sous-sol. La situation de beaucoup de pays qui n'en ont pas, ou presque, le démontre: Suisse, Japon et bien d'autres. Aujourd'hui, c'est les services, la bonne politique économique, la bonne gouvernance, etc. plus qu'hier les matières premières qui font avancer les économies. Et les services, la politique... c'est la cervelle, puisque c'est le produit de la créativité. La preuve aussi, la RDC avec son soi-disant scandale géologique est même derrière le Niger sur le classement mondial. Il est donc une grave erreur de penser que si le Congo venait à se démanteler, les provinces sans minerais (il n'en existe même pas) seront pauvres. Et puisque les matières du sous-sol gardent tout de même leur importance, un Katanga séparé du reste du Congo emporterait avec lui une bonne poignée des problèmes que nous connaissons aujourd'hui et laisserait les autres provinces un peu plus tranquile.. Et le Kivu deviendra esclave du Rwanda mais la vie normalement continuera partout.
Donc, s'il vous plait, trompez les villageois qui "ne sont pas trop philosophe pour raisonner de travers". Personnellement moi, du Bdd, je n'ai pas peur d'une balkanisation qui rendrait certaines provinces pauvres et ferait le bonheur d'une autre.
Au contraire!"









Comme le Nobel Gary BECKER l'a démontré, c'est effectivement le "capital humain" qui explique le niveau de développement d'un pays, son rang dans le monde...Mais qd on a des "intellos de pacotille" formés par des hurluberlus comme les Ngoy Mulunda ou qui soutiennent la méthodologie et les pratiques électorales de ce faux pasteur, quoi de moins étonnant que notre pays soit au dernier rang du monde selon l'indice IDH du PNUD...
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Ilunga »

DES PREUVES IRREFUTABLES SUR LA TRICHERIE EHONTEE DE JOSEPH KABILA PAR VITAL KAMERHE. UN TRICHEUR NE JOKA !

http://www.dailymotion.com/video/xn63e4 ... ser_widget
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Ilunga »

http://journalchretien.net/21188-Est-ce ... congolaise



Le peuple congolais décidé de prendre son destin en main

Est ce bien le début de la révolution congolaise ?

la lutte de la légitimité entre Etienne Tshisekedi et Joseph Kabila

jeudi 22 décembre 2011, par Jean Paul BWANA , pasteur évangéliste

RESEAU SOCIAL CHRETIEN FRANCOPHONE
L’évidence est là : l’opposition a gagné des élections mais en raison de la confiscation de l’armée, de la police, des services de renseignement et de l’administration territoriale par un camp d’usurpateurs prêt à réprimer toute contestation dans le sang, l’opposition est en difficulté pour se faire entendre ou faire valoir ses droits.




Davantage des voix s’élèvent à travers la communauté congolaise pour cogiter sur la forme de la lutte à mener en vue de permettre le respect de l’ordre constitutionnel au sommet de l’Etat.

Si les partisans de l’ordre ancien ont festoyé lors de leur fameuse prestation du serment du président sortant mais qui, au vu des PV et des résultats affichés sur les différents bureaux de vote, est tout, sauf le choix de la majorité des électeurs, les intellectuels, les ONG des droits de l’homme, les organes de presse, les structures de la société civile réfléchissent pour faire aboutir la révolution congolaise dans la paix et dans le strict respect des droits de l’homme.

Les partisans de l’approche du respect des résultats sortis des urnes et donnant Etienne Tshisekedi vainqueur des dernières présidentielles se sont donnés rendez vous demain vendredi à 10h00 au stade de martyrs de Kinshasa afin de permettre au peuple congolais d’installer l’heureux élu sur le fauteuil présidentiel.

Et tout le monde sait pertinemment bien que tous ces mercenaires étrangers venus à la rescousse de Joseph Kabila ont la gâchette facile. Tuer le peuple congolais n’est rien pour eux car servant des intérêts étrangers. Généralement un mercenaire n’a pas d’état d’âme, ce qui compte pour lui c’est de remplir son contrat et empocher son magot !

Les différents rapports des ONG des droits de l’homme internationaux ont eu à dénombrer vingt quatre (24) morts depuis l’annonce des résultats contestés de la CENI, et ce en plus des dix huit d’avant. (Voir rapports Human Right, International Crisis Group et FIDH). Le sang du peuple congolais ne cesse de couler. Et ce matin une des victimes de la barbarie de ces mercenaires interrogée sur RFI a parlé de l’administration de la torture dont il a été victime dans un de camps des éléments de la garde présidentielle. Et pire, il a signalé avoir été piqué par ces bandits, ce qui poussent certaines personnes aux méthodes rwandaises portant sur l’administration du poison ou du virus du sida. Nous exigeons donc des enquêtes indépendantes et un suivi médical de toutes ces victimes ayant subit de séances de torture dans de camps de ces milices de la mort afin de parer au plus pressant. Etant donné que le délai d’incubation est fort limité, il faut vite faire examiner toutes ces victimes pour prévenir de cas du sida.

Et pour revenir au cas de cette lutte engagée désormais entre le peuple congolais et le régime de Joseph Kabila au tour de la légitimité, nous vous proposons une réflexion d’un congolais vivant à l’étranger et qui met l’accent sur la nécessité de la violence. Selon ses propos, les forces d’occupations et la dictature n’entendent que les seules forment de lutte armée.

Une proposition de lecture proposée par Jean ATAKANA jeanatakana@yahoo.fr

Je vous serai gré de ne pas me prêter un point de vue que je n’ai jamais eu ou de tordre mes propos ! En plus, je n’ai nullement besoin de votre approbation pour me considérer homme car si cela devrais être ainsi, j’aurais opté pour la pendaison !

Il ne m’est venu en aucune fois l’idée de demander à l’opposition de se cantonner à rechercher à s’inscrire dans la logique de validation de la très stupide fraude qu’il y a eue en RDC en acceptant dramatiquement de se constituer opposant dans un parlement fantoche !

L’évidence est là : l’opposition a gagné des élections mais en raison de la confiscation de l’armée, de la police, des services de renseignement et de l’administration territoriale par un camp d’usurpateurs prêt à réprimer toute contestation dans le sang, l’opposition est en difficulté pour se faire entendre ou faire valoir ses droits.

Face à cet état des choses, la diaspora congolaise dans toute sa diversité à travers le monde s’est jusqu’à présent mobilisée pour exiger des puissances occidentales soutenant ce régime vomi par la population de faire pression pour qu’il respecte le verdict des urnes. La fraude ayant été très stupidement exécutée, ces puissances se trouvent embarrassées de soutenir ouvertement ce régime sanguinaire.

De l’autre côté, malgré la pression de la diaspora qui est tjrs insistante, la communauté internationale ne se sent pas prête à composer avec un personnage réfléchi/avisé de la trappe de Tshisekedi qui risquerait de poser trop de questions quant à la signature de certains contrats ou à la priorité accordée au service de la dette des institutions de Bretton Woods aux dépens des actions sociales.

Face à ce statu quo et à notre position de ne pas concéder au pouvoir sortant qui a perdu des élections des privilèges revenant de droit à l’opposition, des voix d’une frange importante des contestataires congolais voudraient qu’en plus des actions salutaires exécutées à l’étranger pour créer du doute et surtout la honte aux occidentaux de soutenir ouvertement ce régime despotique, il faut poser d’autres actes au niveau local en RDC pour créer un déséquilibre des forces en présence, déséquilibre favorable cette fois aux forces démocratiques de l’opposition.

Les forces en présence sur terrain sont essentiellement constituées des militaires ! Un régime bâti sur la terreur militaire et policière ne peut être déboulonné uniquement par des élections et des contestations populaires démocratiques. Des tels régimes ne savent pas interpréter des signaux de paix et donc le seul langage qu’ils savent interpréter, qu’ils comprennent doit émettre les mêmes signaux que les leurs : la force à l’état pur sous toutes ses formes ! C’est tout sauf reconnaître ce soi-disant président fraudeur ou de constituer une opposition pseudo-institutionnelle contribuant ainsi à légitimer ce hold up électoral !
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Message par Ilunga »

ABSENCE DE CHEFS D’ETAT A L’INVESTITURE DE KABILA: le boycott d’un mal élu

(Le Pays 22/12/2011)

Vraisemblablement, le syndicat des chefs d’Etat africains, qui s’était fixé pour mission de protéger et de soutenir tout dirigeant du continent mal élu, semble avoir volé en éclats. Jadis, ils étaient nombreux, les chefs d’Etat africains qui accouraient aveuglément à la grand-messe du sacre légal de leurs homologues, faisant fi des conditions chaotiques et irrégulières dans lesquelles ces derniers ont été élus. De fait, cela n’a rien d’étonnant puisque la plupart de ces chefs d’Etat ont été eux-mêmes élus dans des circonstances similaires, à des degrés, bien sûr divers. Mais, aujourd’hui, la donne a changé. Plutôt que d’aller parader aux côtés d’un chef d’Etat dont l’élection ou la réélection a été dénoncée de tous, les chefs d’Etat africains se contentent désormais de simples félicitations par télégramme et, dans le meilleur des cas, ils préfèrent se faire représenter. Une forme de boycott à la fois sage et diplomatique qui devrait faire réfléchir, si l’on sait que, bien des dirigeants du continent mesuraient leur cote de popularité à l’aune du nombre de chefs d’Etat présents à leur investiture. On l’a vu au Cameroun avec l’investiture du dinosaure Biya, et très récemment en RD Congo avec la sobre prestation de serment de Joseph Kabila. Certes, pour le cas du président congolais Joseph Kabila, d’aucuns pourront tenter de justifier l’absence de ses pairs africains par le fait que l’événement a été précipité. Mais n’empêche qu’il s’agit tout de même d’un revers diplomatique plein de symboles, et qui, à vrai dire, ressemble fort à un boycott. Car, on s’attendait à tout le moins que son voisin Denis Sassou N’Guesso, de l’autre côté de la rive, lui témoignât sa solidarité en faisant le déplacement de Kinshasa. Mais rien n’y fit. Il n’y a que le patriarche du Zimbabwé, Robert Mugabe qui, victime d’un isolement diplomatique, et toujours prêt à prendre le contrepied des Occidentaux, s’est forligné en traversant la forêt équatoriale pour aller apporter son onction à un paria. Même Ali Bongo du Gabon et Faure Gnassingbé du Togo, tous élus dans les conditions que l’on sait, et de qui on était en droit d’attendre un réflexe de solidarité générationnelle, se sont in extremis débinés, redoutant de paraître ridicules en ternissant davantage le diadème peu glorieux que l’opinion leur a concédé. A vrai dire, les choses ont changé, et Kabila doit tirer toutes les conclusions qui s’imposent. Il gagnerait à faire de sa réélection contestée un mandat de transition pour se ménager une porte de sortie pendant qu’il est encore temps. Mieux, cela vaudra.Boundi OUOBA

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