Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Posté : 16 déc. 2011, 01:25
http://www.afriqueredaction.com/article ... 39177.html
Jeudi 15 décembre 2011
RDC : La diaspora pro-Tshisekedi demande "une plus grande implication de la France"
Créé l 15-12-2011- 23h13 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 15-12-2011 23H38 AFRIQUE REDACTION PAR :AFRKARABIA
Plusieurs associations de la diaspora congolaise soutenant Etienne Tshisekedi en France manifesteront samedi 17 décembre à Bordeaux pour contester la réélection de Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo (RDC). Un mémo sera remis au Ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé, pour demander "l'implication effective de la France" pour que l'issue des élections "soit conforme aux aspirations du peuple congolais". Rencontre avec Jean-Michel Mampuya, l'un des organisateurs.
- Afrikarabia : Jean-Michel Mampuya, vous représentez la Dynamique Tshisekedi Président (DTP) en France. De nombreuses irrégularités ont entaché les élections en République démocratique du Congo (RDC) et des tentatives de fraude massive ont été relevées par plusieurs ONG internationales. Vous étiez en RDC il y a encore quelques jours, comment réagit la population pour le moment ?
- Jean-Michel Mampuya : Elle est en colère, sereine et calme. Elle sait que celui qui a été élu c’est Etienne Tshisekdi. Elle le considère donc comme le Président de la République et attend, certes avec impatience, le mot d’ordre qu’il nous donnera.
De plusieurs endroits du pays, nous recevions tous les jours des coups de fil des gens qui "festoyaient" déjà la fin du régime Kabila, avant l’annonce de la CENI, tellement l’évidence du terrain faisait apparaître Tshisekedi comme vainqueur. Quand je dis « festoyaient », entendez par là avec musiques, chants et boissons… Il ne s’agissait pas d’une simple satisfaction. Autant comprendre ainsi à quel niveau se situait l’attente populaire. Les gens disaient qu’ils n’envisageaient pas 5 ans supplémentaires avec Joseph Kabila. Le président Kabila a fait son temps (10 ans) J’ose même dire qu’il a beaucoup travaillé (rires). Il est donc fatigué ! Qu’il laisse cette charge à celui qui a été choisit par le peuple. Tous les artifices de tricherie et fraude ont été déjoués par le peuple. La dernière astuce à leur disposition était la fameuse opération de compilation. Une démarche opaque et inutile qui sert à « traiter » les chiffres. Le peuple ne veut pas de « traitement ». Il veut la sommation des chiffres issus de chaque bureau de vote. Les résultats du premier au dernier bureau. Pas question de traitement ou de compilation. On veut les chiffres bruts ! C’est le prix à payer pour la paix. C’est l’opération la plus simple et la plus transparente à réaliser, étant donné que chaque parti et chaque candidat a en sa possession, le PV de chaque bureau.
- Afrikarabia : L'UDPS a appelé à manifester pacifiquement pour "protéger la victoire" d'Etienne Tshisekedi. Croyez-vous que ces manifestations peuvent replonger le pays dans la violence ?
- Jean-Michel Mampuya : Les manifestations populaires à l’initiative des partis politiques sont pacifiques. Je tiens à préciser que le risque est de voir le peuple congolais être victime d’une répression sauvage. La violence, la brutalité ne pourront venir que d’un seul camp : celui qui a des armes ! On le voit tous les jours avec des brimades, des assassinats et autres arrestations arbitraires. A ce sujet, je voudrai interpeller la communauté internationale (en particulier la France dont la coopération visible à ce jour ne se limite qu’à former des policiers) sur les conséquences des fameux véhicules à jet d’eau chaude utilisés par les forces de police congolaises. Les dégâts sur la peau sont suspects. Les brûlures et blessures laissent penser, sans être spécialiste, qu’il s’agit de produits beaucoup plus nocifs que de l’eau chaude. La culpabilité des répressions qui pourraient subvenir incombera directement au pouvoir sortant avec une co-responsabilité de la CENI qui tente de se dédouaner en passant la patate chaude à la Cour suprême de Justice.
- Afrikarabia : Vous allez remettre samedi 17 décembre à Alain Juppé un mémo sur la situation en RDC. Qu'attendez-vous de la communauté internationale et de la France en particulier ?
- Jean-Michel Mampuya : Nous attendons essentiellement que cette fameuse "nébuleuse internationale" respecte le peuple congolais. Nous ne sommes pas des sous-hommes. Les valeurs démocratiques imposent le respect du verdict des urnes, et cela doit valoir également pour nous congolais. On entend plus souvent des appels au calme plutôt que d’entendre des appels à la vérité des urnes. Je n’ai entendu aucun ambassadeur en RDC appeler la CENI à la vérité des urnes. On a plutôt entendu des menaces précises en langage diplomatique.
Si le courage politique manque à la communauté internationale et à la France en particulier d’appeler à la transparence des résultats, alors qu’elles laissent les congolais gérés l’issue du processus à sa manière. Et je rappelle à nos partenaires occidentaux l’article 35 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. » Si cette déclaration ne vaut que pour l’occident, alors autant nous le dire. Qu’ils cessent d’agiter à tort la CPI , dont l’objectif a été visiblement dévoyé au profit des seuls vainqueurs de crises politiques. Le peuple congolais veut et va se prendre en charge.
- Afrikarabia : Comment réagit la diaspora congolaise et que peut-elle faire depuis la France ?
- Jean-Michel Mampuya : Dans manière spontanée, la diaspora congolaise où qu’elle se trouve manifeste son refus d’un "hold-up électoral". On le voit aux USA, en Allemagne, en Belgique, au Royaume-Uni, en Suisse, etc…. Nous faisons pression auprès de la communauté internationale afin qu’elle agisse de concert avec les congolais pour que "le groupe" qui est au pouvoir et les affairistes qui les soutiennent respectent tout simplement le choix du peuple congolais.
Une marche pacifique sera organisée par la communauté congolaise de Bordeaux, samedi 17 décembre 2011 à partir de 14h00. Au départ de la Gare St Jean jusqu'à la place du Grand Théâtre de Bordeaux.
Jeudi 15 décembre 2011
RDC : La diaspora pro-Tshisekedi demande "une plus grande implication de la France"
Créé l 15-12-2011- 23h13 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 15-12-2011 23H38 AFRIQUE REDACTION PAR :AFRKARABIA
Plusieurs associations de la diaspora congolaise soutenant Etienne Tshisekedi en France manifesteront samedi 17 décembre à Bordeaux pour contester la réélection de Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo (RDC). Un mémo sera remis au Ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé, pour demander "l'implication effective de la France" pour que l'issue des élections "soit conforme aux aspirations du peuple congolais". Rencontre avec Jean-Michel Mampuya, l'un des organisateurs.
- Afrikarabia : Jean-Michel Mampuya, vous représentez la Dynamique Tshisekedi Président (DTP) en France. De nombreuses irrégularités ont entaché les élections en République démocratique du Congo (RDC) et des tentatives de fraude massive ont été relevées par plusieurs ONG internationales. Vous étiez en RDC il y a encore quelques jours, comment réagit la population pour le moment ?
- Jean-Michel Mampuya : Elle est en colère, sereine et calme. Elle sait que celui qui a été élu c’est Etienne Tshisekdi. Elle le considère donc comme le Président de la République et attend, certes avec impatience, le mot d’ordre qu’il nous donnera.
De plusieurs endroits du pays, nous recevions tous les jours des coups de fil des gens qui "festoyaient" déjà la fin du régime Kabila, avant l’annonce de la CENI, tellement l’évidence du terrain faisait apparaître Tshisekedi comme vainqueur. Quand je dis « festoyaient », entendez par là avec musiques, chants et boissons… Il ne s’agissait pas d’une simple satisfaction. Autant comprendre ainsi à quel niveau se situait l’attente populaire. Les gens disaient qu’ils n’envisageaient pas 5 ans supplémentaires avec Joseph Kabila. Le président Kabila a fait son temps (10 ans) J’ose même dire qu’il a beaucoup travaillé (rires). Il est donc fatigué ! Qu’il laisse cette charge à celui qui a été choisit par le peuple. Tous les artifices de tricherie et fraude ont été déjoués par le peuple. La dernière astuce à leur disposition était la fameuse opération de compilation. Une démarche opaque et inutile qui sert à « traiter » les chiffres. Le peuple ne veut pas de « traitement ». Il veut la sommation des chiffres issus de chaque bureau de vote. Les résultats du premier au dernier bureau. Pas question de traitement ou de compilation. On veut les chiffres bruts ! C’est le prix à payer pour la paix. C’est l’opération la plus simple et la plus transparente à réaliser, étant donné que chaque parti et chaque candidat a en sa possession, le PV de chaque bureau.
- Afrikarabia : L'UDPS a appelé à manifester pacifiquement pour "protéger la victoire" d'Etienne Tshisekedi. Croyez-vous que ces manifestations peuvent replonger le pays dans la violence ?
- Jean-Michel Mampuya : Les manifestations populaires à l’initiative des partis politiques sont pacifiques. Je tiens à préciser que le risque est de voir le peuple congolais être victime d’une répression sauvage. La violence, la brutalité ne pourront venir que d’un seul camp : celui qui a des armes ! On le voit tous les jours avec des brimades, des assassinats et autres arrestations arbitraires. A ce sujet, je voudrai interpeller la communauté internationale (en particulier la France dont la coopération visible à ce jour ne se limite qu’à former des policiers) sur les conséquences des fameux véhicules à jet d’eau chaude utilisés par les forces de police congolaises. Les dégâts sur la peau sont suspects. Les brûlures et blessures laissent penser, sans être spécialiste, qu’il s’agit de produits beaucoup plus nocifs que de l’eau chaude. La culpabilité des répressions qui pourraient subvenir incombera directement au pouvoir sortant avec une co-responsabilité de la CENI qui tente de se dédouaner en passant la patate chaude à la Cour suprême de Justice.
- Afrikarabia : Vous allez remettre samedi 17 décembre à Alain Juppé un mémo sur la situation en RDC. Qu'attendez-vous de la communauté internationale et de la France en particulier ?
- Jean-Michel Mampuya : Nous attendons essentiellement que cette fameuse "nébuleuse internationale" respecte le peuple congolais. Nous ne sommes pas des sous-hommes. Les valeurs démocratiques imposent le respect du verdict des urnes, et cela doit valoir également pour nous congolais. On entend plus souvent des appels au calme plutôt que d’entendre des appels à la vérité des urnes. Je n’ai entendu aucun ambassadeur en RDC appeler la CENI à la vérité des urnes. On a plutôt entendu des menaces précises en langage diplomatique.
Si le courage politique manque à la communauté internationale et à la France en particulier d’appeler à la transparence des résultats, alors qu’elles laissent les congolais gérés l’issue du processus à sa manière. Et je rappelle à nos partenaires occidentaux l’article 35 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. » Si cette déclaration ne vaut que pour l’occident, alors autant nous le dire. Qu’ils cessent d’agiter à tort la CPI , dont l’objectif a été visiblement dévoyé au profit des seuls vainqueurs de crises politiques. Le peuple congolais veut et va se prendre en charge.
- Afrikarabia : Comment réagit la diaspora congolaise et que peut-elle faire depuis la France ?
- Jean-Michel Mampuya : Dans manière spontanée, la diaspora congolaise où qu’elle se trouve manifeste son refus d’un "hold-up électoral". On le voit aux USA, en Allemagne, en Belgique, au Royaume-Uni, en Suisse, etc…. Nous faisons pression auprès de la communauté internationale afin qu’elle agisse de concert avec les congolais pour que "le groupe" qui est au pouvoir et les affairistes qui les soutiennent respectent tout simplement le choix du peuple congolais.
Une marche pacifique sera organisée par la communauté congolaise de Bordeaux, samedi 17 décembre 2011 à partir de 14h00. Au départ de la Gare St Jean jusqu'à la place du Grand Théâtre de Bordeaux.