La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

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Ilunga
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http://www.congoone.net/one/index.php?o ... e&Itemid=2





Reyndres prêche dans le désert congolais, Kabila intègre d’autres miliciens dans l’armée!

Écrit par Justine Mbelu
Jeudi, 30 Août 2012 12:10

A l’issue de sa rencontre avec Joseph Kabila le mercredi 22 août courant à Lubumbashi, Didier Reynders, vice-premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères a plaidé pour le renforcement de l’Etat de droit et confié à la presse : « on a commis dans le passé l’erreur de vouloir trop souvent intégrer dans les forces armées congolaises un certain nombre de rebelles, de mutins et d’indisciplinés. On ne devra plus commettre cette erreur à l’avenir ».
Que pareille profession de foi soit faite après l’entretien entre le chef de la diplomatie belge et Joseph Kabila, on peut légitimement penser que Kabila aurait confié à Reynders son regret d’avoir intégré dans l’armée certaines « forces négatives ». Si Reynders y a cru au point de déclarer que cela appartient désormais au passé, eh bien il s’est planté. De la plus belle manière !
Et pour cause, la très officielle Agence congolaise de presse signale dans son édition de ce mardi 28 août l’intégration prochaine dans l’armée des miliciens du Front de résistance populaire de l’Ituri (FRPI). Ces miliciens dont le nombre n’a pas été précisé sont rassemblés depuis jeudi dernier à Aviba, localité située dans la chefferie des Walendu-Bindi en Territoire d’Irumu, à 90 Km au sud de Bunia, en perspective de leur intégration au sein des FARDC.
Selon le commandant de la zone opérationnelle des FARDC en Ituri, le colonel Fall Sikabwe, cité par l’ACP, lesdits miliciens attendent d’être envoyés, une fois leur effectif connu, dans un centre de formation qui leur sera indiqué.
L’ACP signale par ailleurs que le FRPI est l’un de groupes armés encore actifs en Ituri.
De ce qui précède, même le dernier idiot du village peut réaliser que Didier Reynders a été tourné en bourrique par Kabila Kabange dont le cheminement personnel est celui d’un ovni tant sur le plan militaire que politique.
C’est peut-être ici l’occasion de rappeler au chef de la diplomatie belge que le régime des Kabila qui est d’essence rwandaise n’a jamais voulu de la formation d’une armée nationale et républicaine en dépit de recommandations pertinentes faites à ce sujet par la Conférence nationale souveraine en 2002, forum tenue en Afrique du Sud et qui avait, il importe de le rappeler, accorder une prime de guerre aux belligérants de l’époque.

Affaire John Tshibangu, une diversion pour faire oublier l’échec de l’Est !
Pendant que Kabila accorde à tour de bras une prime de guerre aux différentes milices dont le FRPI, comme naguère au CNDP devenu d’ailleurs membre de sa majorité présidentielle, le voilà qui enclenche une chasse à l’homme au Kasaï-Oriental sous prétexte de mettre hors d’état de nuire le colonel John Tshibangu, commandant de la 4e région militaire au Kasaï-Occidental jusqu’à l’annonce de sa défection et de la création d’un virtuel mouvement politico-militaire destiné à revendiquer la vérité des urnes.
Quand on sait que depuis l’annonce de la création de son mouvement politico-militaire, le colonel John Tshibangu autoproclamé lieutenant-général vit en clandestinité en dépit du fait que certaines sources confient qu’il aurait emporté dans sa « fuite » armes lourdes et légères dont des roquettes, il semble absurde de mobiliser plus de 300 militaires au Kasaï-Oriental en vue de traquer un chef de guerre qui ne contrôle même pas un centimètre carré du territoire nationale. Du moins jusque là !
Le but de la manœuvre de la kabilie semble bien de détourner l’attention des Congolais préoccupés par le risque de la balkanisation de leur pays par procuration à travers le M23. Le crétinisme des bonzes de la kabilie est évident quand ils montent en épingle « la vérité des urnes » pour tenter de discréditer l’Udps en voulant démontrer par l’absurde que ce parti, champion de la non violence, est prêt à basculer dans la violence pour s’emparer du pouvoir d’Etat, juste parce que John Tshibangu serait originaire de Kabeya-Kamwanga, territoire dont est également originaire Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
Et parce que le ridicule ne tue pas, plusieurs personnes présentées comme des proches de John Tshibangu sont arrêtées à Mbujimayi et conduites à Kinshasa où elles sont détenues à l’Agence nationale des renseignements. Il s’agit notamment du directeur provincial de la Direction générale de Migration (DGM), d’un journaliste et responsable de la radiotélévision Autonome du Sud-Kasaï émettant du Territoire de Miabi, d’un officier de l’armée travaillant pour la presse militaire, d’un travailleur des Etablissements Roffe-Congo, d’un responsable de l’Udps/Ville de Mwene-Ditu, d’un chef de groupement de Miabi et d’une nommée Christine Kalonji Ngalula non autrement identifiée. Un responsable d’une organisation nationale de défense et de promotion des droits de l’homme qui suit le dossier a confié à Congoone que les personnes arrêtées à Mbujimayi sont éparpillées dans plusieurs cachots de l’ANR notamment sur les avenues Nguma et Mwene-Ditu dans la commune de Ngaliema et sur les avenues 3Z et du Fleuve dans la commune de Gombe.
A en croire notre source, certaines personnes arrêtées l’ont été seulement pour avoir logé John Tshibangu ou un de ses proches. Elles sont donc accusées d’atteinte à la sûreté de l’Etat sans la possibilité de se défendre devant un tribunal et d’être assisté par un avocat.
Il aurait été intelligent pour Kabila de les déférer devant la justice pour qu’ils répondent des faits qui leur seraient reprochés. Mais quels faits étant donné que John Tshibangu dont ils seraient complices n’a pas versé le sang des Congolais comme l’Afdl, le RCD, e MLC, le CNDP, le M23 et d’autres miliciens Maï-Maï alliés de Kabila ? Voilà pourquoi la kabilie ne peut les déférer devant les cours et tribunaux.
Ceci n’est pas sans rappeler le coup de théâtre opéré souvent quand il y avait vol du diamant à la Miba. Alors que des cours et tribunaux existent à Mbujimayi, siège de la Minière de Bakwanga, les présumés voleurs sont souvent envoyés à Kinshasa et « jugés » par l’ANR qui a l’art d’extorquer des aveux et dont certains responsables participent volontiers au partage du « butin » au détriment de la Miba.

Une opération de communication
Selon Omer Nkamba, président de la DPRe et ancien gouverneur de la province du Kasaï-Oriental, la traque de John Tshibangu et surtout l’arrestation à Mbujimayi de ses proches supposés et leur séquestration par l’ANR à Kinshasa semblent être une opération de communication destinée à la consommation de l’extérieur pour démontrer qu’en dépit du fiasco à l’Est, Kabila Kabange contrôle bien la situation à l’approche du sommet de la francophonie qui devra consacrer la reconnaissance internationale de son élection par la présence des Chefs d’Etat et de gouvernement qui avaient boudé son investiture à la suite du hold-up électoral de novembre 2012..
Le président de la DPRe est d’avis que c’est dans ce même contexte que s’explique la version améliorée du gouvernement après l’attaque de l’aéroport de Luano à Lubumbashi au début de ce mois par des miliciens de Gédéon Kyungu. Bilan : deux militaires tués. Deux jours après les faits annoncés par la Radio Okapi, le gouvernement provincial du Katanga annonçait que l’aéroport de Luano n’était pas attaqué et qu’il y avait eu plutôt altercation et échanges de coups de feu entre les militaires de la garde présidentielle postés à l’aéroport. Si la version officielle est véridique, alors là, la situation est encore plus grave. Car, quand les soldats de la garde présidentielle se tirent dessus, ça veut dire que l’insécurité se porte bien. Pas de quoi rassurer les hôtes au sommet de la «francofolie ».
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POURQUOI JOSEPH KABILA AVAIT-IL MIS UN GILET ANTI-BALLE

http://www.dailymotion.com/video/xt5x67 ... ser_widget
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Jeudi 30 août 2012

JOSEPH KABILA L'IMPOSTEUR AGRESSE LES RIVERAINS PAISIBLES DE LA VILLE NATALE DU PRESIDENT ELU ETIENNE TSHISEKEDI

Crée le 30-08-2012- 02h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 30-08-2012 - 15h10 PAR :RADIO OKAPI


JOSEPH KABILA L'IMPOSTEUR AGRESSE LES RIVERAINS PAISIBLES DE LA VILLE NATALE DU PRESIDENT ELU ETIENNE TSHISEKEDI

Voir communiqué ci joint de l'UDPS

http://www.afriqueredaction.com/article ... 80079.html


Décidément "Joseph KABILA", chercherait le colonel Tsimbangu John partout, même dans le village natale du Président élu Etienne TSHISEKEDI en traumatisant toute la population environnante. Joseph KABILA est vraiment aux abois !

Souhaitons à ce vaillant Colonel, un bel avenir dans la quête de la vérité des urnes et son action contre l'imposteur qui trône à la tête de la RDC...

Roger BONGOS
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MANIFESTATION A LIEGE SAUVONS LE KONGO LE 31 AOUT 2012

http://www.dailymotion.com/video/xt5wvu ... ws?start=6
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http://www.lepotentielonline.com/764-le ... dos-au-mur



Les parrains de Kigali dos au mur

Catégorie : A la Une
Publié le vendredi 31 août 2012 01:58
Écrit par Le Potentiel

Oral au Comité des sanctions des Nations unies


L’oral passé devant le Comité des sanctions des Nations unies par la délégation rwandaise n’a convaincu personne. Face à des preuves indémontables, la ruse de Kigali n’a pas trouvé preneur. Les parrains viennent de prendre la mesure des égarements du régime Kagame. Face à ces évidences, les USA et la Grande-Bretagne sont soumis à une épreuve de choix entre un soutien aveugle aux conséquences humanitaires dramatiques et des sanctions plus coercitives contre Kigali.

Echec et mât ! La ligne défensive adoptée par Kigali au Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas convaincu. La détermination de la délégation congolaise, conduite à New York par Raymond Tshibanda, ministre des Affaires étrangères et Coopération internationale, porte d’autant plus que les membres du Conseil n’ont pu disculper Kigali sur son soutien au M23.

Les envoyés de Paul Kagame ont eu du mal à démonter les preuves accablantes apportées par Kinshasa, leur laissant une seule issue : la compréhension des membres du Conseil de sécurité afin d’échapper aux sanctions et à des poursuites. Un exercice qui n’est pas gagné d’avance.

Kinshasa engrange des points

Le vent a tourné en faveur de Kinshasa. Kigali se trouve du mauvais côté du tableau, la roue de l’histoire ayant changé de cap. Les déboires diplomatiques qu’enregistre le régime de Paul Kagame démontrent que la communauté internationale n’est plus disposée à prendre comme de l’argent comptant les ruses de Kigali sur tout ce qui se produit depuis les années 1990 dans la partie Est de la RDC.

Devant le Conseil de sécurité, les ministres rwandais et congolais des Affaires étrangères ont passé séparément un oral en rapport avec la situation d’instabilité qui règne dans l’Est de la RDC. Une étape préalable avant la publication de la version finale du rapport de l’ONU qui a dénoncé le soutien du Rwanda aux rebelles du M23.



Premier à rendre la parole, Louise Mishikiwabo s’est évertuée à démontrer que son pays n’est pas impliqué directement ou indirectement dans la guerre qui sévit en RDC. Dans sa plaidoirie, la ministre rwandaise des Affaires étrangères a estimé que les preuves contre son pays relèvent d’«une imagination créatrice» des autorités congolaises. Les experts onusiens sont également passés à la trappe.

Pour la délégation rwandaise, ces experts onusiens ont rendu un rapport soumis à la manipulation de la partie congolaise : «Quant au groupe d’experts de l’ONU, ces jeunes hommes et femmes qui ont rédigé le rapport, comme Steven Hege, qui prône la négociation avec les FDLR, il a aussi été manipulé par le gouvernement congolais». La sentence de Kigali contre les experts onusiens ne s’arrête pas en si bon chemin : «Comment les Nations unies peuvent-elles désigner comme experts des gens aussi jeunes, aussi peu expérimentés, qui se perdent même dans les acronymes. Même leur intégrité est sujette à caution… Ils n’ont pas le niveau de compréhension minimum nécessaire dans cette région», déclare James Kabarebe dans le blog de Colette Braeckman, journaliste belge au quotidien Le soir, spécialiste des Grands Lacs.

L’embarras

Le caractère subjectif avéré de cette ligne de défense rwandaise a visiblement agacé les parrains de Kigali.
Déjà, des sanctions symboliques avaient été prises contre Kigali. Les Etats-Unis, partenaire privilégié du Rwanda, ont gelé une assistance militaire de 200 000 Usd. D’autres bailleurs de fonds ont suivi la même voie, notamment la Suède, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Ces Etats qui disposent de «grandes ambassades» dans la sous-région, ne peuvent pas se mouvoir sans avoir obtenu des informations objectivement vérifiées leur permettant de prendre des sanctions appropriées.

Par le passé, il aurait suffi que le Rwanda embouche la trompette du génocide pour que les éternels parrains se montrent insensibles aux justifications venant d’ailleurs. Il se faisait même que la partie congolaise soit privée de tribune après tout passage des émissaires de Kigali.

Dépourvu de moyens de défense devant un auditoire presque acquis à la cause de Kigali, il était apparu que la cause congolaise ne pouvait trouver un écho favorable. Plus de dix années passées, les parrains du Rwanda sont revenus à la raison. Le génocide, fonds de commerce maintes fois présenté, ne fait plus recette au sein de la communauté internationale. Les parrains de Kigali ont maintenant compris que cette ruse servait les intérêts d’une bande d’affairistes déterminées à se servir des richesses congolaises au détriment de la paix et de la cohabitation pacifique entre les deux peuples.



Vivant grâce à la perfusion permanente de la communauté internationale, le Rwanda ne pourrait pas soutenir encore plus longtemps une guerre sur le territoire congolais. Cette manière de couper les vivres à un filleul belliciste est de nature à tempérer ses ardeurs ainsi que sa propension à tout régler par la violence.
Dans une interview récente, le président Kagame n’avait-il pas déclaré avoir reçu mission de «faire partir Joseph Kabila par tous les moyens» ? Les Etats-Unis et la France étaient nommément cités.

A ce jour, l’un des plus proches collaborateurs du président rwandais, le ministre de la Défense James Kabarebe s’est déclaré, se confiant à Colette Braeckman, que «la frustration de l’Occident qui voulait arrêter Bosco Ntaganda et poussait le président Kabila à le faire» est la cause du désamour avec l’Occident.

A en croire cette même personnalité rwandaise, qui passe pour le n°2 du régime de Kigali, les parrains voulaient que cette arrestation se fasse avec le concours du Rwanda. Ce camouflet justifie-t-il un changement aussi radical du traitement réservé à Kigali ? Difficile de le prendre sans l’avoir préalablement passé à une analyse rigoureuse.
En réalité, les faits sont tellement flagrants, voire évidents, que devant leurs opinions publiques respectives, les parrains de Kigali ne pouvaient valablement pas présenter des justifications plausibles.

Dos au mur, les parrains de Kigali ont devant eux un choix cornélien à opérer : soit poursuivre le soutien et sombrer dans les travers d’une prédation contraire aux pratiques généralement admises entre Etats civilisés, pour ne pas être soumis au même traitement que ces dirigeants en cas de procès. Soit lâcher tout soutien à Kigali.
Les neuf millions de morts enregistrés à ce jour dans l’Est de la RDC appellent réparation, d’une part. D’autre part, cette communauté internationale, si prompte à donner des leçons sur les valeurs morales, fera porter le chapeau, tôt ou tard à des exécutants de cette sale besogne.

Chantres de l’impunité, les maîtres du monde ne pourront pas effacer allègrement les traces de la disparition de plusieurs millions de personne sans émouvoir leurs populations respectives. Kigali n’a pas compris que ce jeu malsain ne pouvait pas durer indéfiniment. Par devoir de moralité, les parrains de Kigali ne sont plus disposés à porter cette responsabilité en public. L’exécutant – le Rwanda - qui a pris goût à la prédation sans prendre des précautions d’usage, voit ainsi sa responsabilité pénale être agitée comme un épouvantail.

Le coin de voile levé au Comité des sanctions des Nations unies démontre à suffisance que l’épée de Damoclès est suspendue sur la tête des dirigeants rwandais impliqués dans le drame de l‘Est de la RDC.
Le mystère qui reste à élucider serait celui de savoir si les exécutants de la sous-région seront seuls au box des accusés lorsqu’il s’agira de rendre compte par rapport à tout ce qui se passe dans l’Est de la RDC. Agaçant !
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http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/ ... tions.html





RDC: le départ des forces rwandaises de l'est du pays soulève des questions
Créé le 01-09-2012 à 23h40 - Mis à jour à 23h41

Nouvel Observateur

Le départ des forces spéciales rwandaises de l'est de la République démocratique du Congo, où elles opéraient discrètement avec l'armée congolaise, soulève des questions sur la nature de leur mission et sur un éventuel rôle dans la rébellion du M23, présumée soutenue par Kigali. (c) Afp
Le départ des forces spéciales rwandaises de l'est de la République démocratique du Congo, où elles opéraient discrètement avec l'armée congolaise, soulève des questions sur la nature de leur mission et sur un éventuel rôle dans la rébellion du M23, présumée soutenue par Kigali.

Ces forces spéciales, dont le départ a été annoncé officiellement vendredi, faisaient partie d'un bataillon conjoint, en place depuis mars 2011, composé de quatre compagnies -deux rwandaises et deux congolaises- selon le ministère rwandais de la Défense.

Ce bataillon, "public" et "officiel" selon le ministre congolais de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, était basé dans le territoire de Rutshuru pour combattre la rébellion hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), active dans l'est du pays et dont certains membres sont recherchés par Kigali pour leur participation présumée au génocide de 1994 contre les Tutsi.

Selon le ministre, ce bataillon conjoint avait "succédé" aux opérations militaires congolo-rwandaises de janvier-février 2009 contre les FDLR, et les troupes rwandaises restées en RDC pour participer à ce bataillon avaient un mandat d'"observation" de la rébellion hutu.

Reste que le départ de ces soldats - dont le nombre exact n'a pas été précisé mais qui pourrait avoisiner les 280 hommes, une compagnie comptant environ 140 hommes en général - intervient alors que les relations entre Kinshasa et Kigali sont très tendues.

Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir le Mouvement du 23 mars (M23), un nouveau groupe armé composé de mutins, ex-membres d'une ancienne rébellion à l'époque soutenue par le Rwanda, et que l'ONU dit appuyée par ce pays, qui dément.

Vendredi, les autorités congolaises ont ainsi demandé à l'ONU de sanctionner des responsables militaires rwandais -sans préciser lesquels- pour leur soutien au M23. Un rapport d'expert de l'ONU met notamment en cause le ministre de la Défense, James Kabarebe, et le chef d'état-major du Rwanda, Charles Kayonga.

Kigali assure avoir "planifié et négocié" le retrait de ses soldats "depuis un certain temps". De son côté, Kinshasa affirme avoir exprimé à son voisin son "souhait" de voir ces soldats partir, entre autres pour prévenir les tentations d'alliance entre les forces spéciales et le M23.

"Le gouvernement congolais accuse le Rwanda d'avoir soutenu le M23, en même temps qu'il y a les forces armées rwandaises qui soutiennent les forces armées congolaises", raille pour sa part le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole du M23.

"A partir du moment où ces forces se sont retrouvées dans une zone que le M23 contrôlait, toutes les collaborations qu'ils donnaient, on ne pouvait pas les observer de notre côté correctement", a expliqué Alexandre Luba Ntambo.

Bien que les compagnies rwandaises "n'aient pas pris part aux hostilités aux côté du M23, des officiers des FARDC ont dit (...) qu'ils craignaient un tel scénario", souligne l'annexe du rapport des experts de l'ONU.

Selon Jason Luneno, député national à Goma, capitale du Nord-Kivu, "ces militaires rwandais (qui participaient aux opérations de début 2009, ndlr), beaucoup d'entre eux étaient restés, s'étaient enrôlés dans les FARDC", et "très, très vite" ont soutenu le M23 quand les combats avec l'armée ont commencé -faisant quelque 250.000 déplacés et réfugiés,

"La population nous dit que ces bataillons (rwandais) n'ont jamais bougé vers le M23. Tout ce que nous savons, c'est que les soldats en activité avec le M23 viennent directement du territoire rwandais", affirme de son côté Thomas D'Aquin Muiti, président de la Société civile du Nord-Kivu, la province où se situe Rutshuru.

Ce départ officiel permet dans tous les cas à Kigali de "montrer que le gouvernement congolais avait autorisé la présence de l'armée rwandaise sur le sol congolais", analyse Thierry Vircoulon, directeur du projet Afrique centrale au groupe de réflexion International Crisis Group (ICG), et aussi "de se désengager de la lutte contre les FDLR".

"Vous ne pouvez pas être au Congo pour lutter contre un groupe armé, et en même temps être accusé de soutenir un autre groupe armé (le M23)", relève-t-il.
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http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7505




«Joseph Kabila» - Paul Kagame : La fin d’une Histoire maffieuse?



"Joseph Kabila" et Paul Kagame le 15 juillet dernier à Addis Abeba. Photo Reuters

A New York, le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda N’tungamulongo, a demandé, mercredi 29 août, au Conseil de sécurité des l’Onu, d’infliger des «sanctions» à des «généraux» rwandais parmi lesquels James Kabarebe, l’actuel ministre de la Défense du Rwanda et le chef d’état-major de la RDF (Rwandese defense forces), Charles Kanyonga.

Il est reproché à ces officiers – cités par ailleurs dans un rapport rédigés par des experts des Nations Unies - le «soutien» en hommes et en matériel apporté au «Mouvement du 23 mars», une rébellion qui occupe plusieurs localités dans la province du Nord Kivu. Pour Tshibanda, l’implication de ces épaules galonnées dans la guerre qui se déroule dans cette partie du Congo-Kinshasa «est constitutive d’un acte d’agression». Sans doute. Reste que l’«offensive diplomatique» menée par Kinshasa au niveau planétaire n’a pas l’heur d’impressionner les bonzes du M-23. Bien au contraire, l’organisation s’est permis la coquetterie de se transformer en une sorte de «gouvernement provisoire».

En appelant au secours le Conseil de sécurité, le Congo fait ainsi l’aveu de son incapacité à garantir la paix et la sécurité sur son territoire national.

La meilleure défense étant l’attaque, les autorités rwandaises paraissent décidées à engager le bras de fer avec leurs homologues congolaises en déballant la duplicité du pouvoir kabiliste. Dans une interview accordée au quotidien «Le Soir» (voir édition du 30.08.2012), le ministre rwandais de la Défense, James Kabarebe, dépeint «Joseph Kabila» en un chef d’Etat indécis. Un homme incapable de prendre la moindre décision sur des questions militaires et sécuritaires touchant aux provinces du Kivu sans requérir au préalable l’«avis» des dirigeants rwandais.

Dans cet entretien, «James» conjugue à plusieurs reprises le verbe «aider» comme pour souligner que le Rwanda n’a jamais inertéfé dans les affaires du Congo-Kinshasa qu’à la suite des sollicitations des gouvernants congolais. Voici un petit florilège : «Ce n’est pas seulement à la veille des élections que nous avons tenté d’aider le Congo» ; « nous avions aidé…» ; « le Rwanda avait ainsi contribué… » ; « comme de coutume, nous avons proposé notre aide…». Le ministre Kabarebe parle des délégations conduites à Kigali par feu Augustin Katumba Mwanke. Ces derniers temps, cette mission a été confiée au patron de l’Agence nationale de renseignements Kalev Mutond.

A la surprise générale, on apprenait, vendredi 31 août, la décision du Rwanda de Paul Kagame annonçant le retrait de 280 membres des forces spéciales de la RDF qui se trouvaient encore sur le sol congolais précisément à Rutshuru. Ces hommes seraient entrés au Nord Kivu en janvier 2009 lors de la fameuse opération «Umoja Wetu». C’était en janvier 2009. But avoué : « traquer » les miliciens FDLR avec les FARDC. Comment expliquer la présence de ces forces rwandaises au Congo près de tris années après? Pourquoi les autorités congolaises sont-elles restées muettes sur leur présence au Congo?

A plusieurs reprises, des observateurs aimaient ironiser que Paul Kagame était le véritable déttenteur du pouvoir au Congo-Kinshasa. «Joseph Kabila», lui, n’incarnant que l’apparence de ce même pouvoir. Ces "spéculations" n’étaient pas infondées. A la lumière des propos de Kabarebe, il ne fait plus l’ombre d’un doute que le «Grand Congo» est "dirigé" par un «incapable» qui a besoin d’un «tuteur» - un "parrain"? - pour l’assister dans l’exercice du pouvoir. C’est un chef d’Etat ça?

Il faut espérer que le bras de fer "Kabila"-Kagame - à moins d’être une nouvelle mise en scène - sonnera le glas d’une Histoire maffieuse inaugurée par l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo) et prolongée par le RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie), le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) et le M-23. Les Congolais devraient pour ce faire fendre l’armure de leur apathie. Objectif : couper le cordon ombilical qui relie le Congo-Kinshasa aux héritiers et autres avatars de l’AFDL. Il y a extrême urgence.

Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2012
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Jean-Pierre Mbelu: la Monusco complice de la mort au Congo.

http://www.youtube.com/watch?v=E6HwVyLb ... r_embedded
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http://www.lepotentielonline.com/820-ki ... ds-secrets




Kinshasa-Kigali : déclassifier les accords secrets


Publié le dimanche 2 septembre 2012 23:00
Écrit par Le Potentiel

Retrait des forces spéciales rwandaises de Rutshuru

Kinshasa-Kigali : déclassifier les accords secrets

Kigali pousse Kinshasa à la faute pour, sans doute, se disculper devant la communauté internationale. En décidant fin août 2012 de retirer une partie de ses forces spéciales déployées dans l’Est de la RDC, Kigali pense régler ses comptes avec Kinshasa. Son message est simple à décrypter : prouver l’existence des accords secrets qui le lie à Kinshasa. Ce que nie Kinshasa, par la bouche du porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga. L’heure a finalement sonné pour connaître la vérité dans les rapports maintes fois tendues ente les deux capitales. Les accords secrets entre Kinshasa et Kigali doivent être dévoilés, discutés, triturés, retournés dans tous les sens, … pour être enfin déclassifiés. Un débat public s’impose. Tout mutisme est préoccupant.







L’opinion publique se dit désabusée par le gouvernement de la République. Depuis le déclenchement des hostilités dans l’Est de la République démocratique du Congo, l’opinion publique congolaise est matraquée par des informations contradictoires, les unes les autres.

Kigali, particulièrement, s’évertue à faire des révélations fracassantes visant à embarrasser Kinshasa et semer le doute dans les esprits des Congolais. Ce piège est la meilleure stratégie pour gagner une guerre : entamer le moral. L’évolution des événements sur le terrain des opérations dans l’Est de la RDC ne semble pas jouer en faveur de la RDC.

Acculé par la communauté internationale, Kigali cherche une voie de sortie pour se dédouaner.
Se trouvant dans la position de l’agressé, c’est à Kinshasa que revient le rôle de prouver la culpabilité de Kigali. Le rapport des experts des Nations unies lui ouvre déjà une large brèche pour consolidation la thèse de l’agression.
Dès lors, pour conjurer la ligne adoptée par le Rwanda, il faut que la carte de la transparence devienne le seul langage de Kinshasa vis-à-vis de son peuple, victime de l’agression.

Kigali ne tient-il à garder l’initiative après des déboires diplomatiques enregistrés lors de tous les sommets organisés sur la question ?
A Addis-Abeba, Kampala, New York,… pour la première fois depuis plus d’une décennie, le discours de Kigali est accueilli avec froideur. «Personne ne prend foi aux arguments des autorités rwandaises», s’entendait-on dire par les diplomates sur place.
Louise Mishikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères, et toute sa délégation expérimentent ainsi des refus diplomatiques de la part des parrains. La dernière révélation en date - du reste confirmée par le ministre rwandais de la Défense, James Kabarebe, et corroborée par la suite par la décision médiatisée à outrance pour les besoins de la cause - porte sur le retrait des forces spéciales opérant conjointement avec les FARDC à Rutshuru. Kigali est donc passé à la vitesse supérieure.

Le communiqué rwandais annonçant le retrait de ses « forces spéciales » de la RDC est surprenant parce que le Rwanda n’était plus censé avoir des troupes en RDC. D’où, cette flopée d’interrogations sur la nature de la mission et sur une éventuelle connivence avec le M23, devenu curieusement maître de Rutshuru. Simple coïncidence ?

Versions croisées

C’est donc à force des communiqués de presse que cette nouvelle a été rendue publique. Selon le ministère rwandais de la Défense, ce retrait avait fait l’objet de négociations et de planification avec les autorités de Kinshasa, en complicité avec la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco).

Ce que n’a d’ailleurs pas contesté, à en croire l’AFP, le vice-Premier ministre, ministre congolais de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, pour qui ce contingent était «public» et «officiel». Leur mission, a-t-il dit, se limitait à «l’observation» de la traque des FDLR conjointement avec les militaires des FARDC.

Ce retrait, qui intervient quelques heures seulement après que les autorités congolaises aient demandé à l'ONU de sanctionner des responsables militaires rwandais pour leur soutien au M23, a provoqué une levée de boucliers. Il dégage l’odeur de la recherche du discrédit.

«Exfiltration déguisée»

Kinshasa n’a pas tardé à réagir au communiqué du ministère rwandais de la Défense, faisant état d’un retrait d’une partie de ses forces spéciales dans l’Est de la RDC.

La voix officielle du gouvernement congolais a été rendue hier dimanche sur les antennes de la télévision nationale par son porte-parole, Lambert Mende.

«Le Rwanda a menti sur toute la ligne concernant ce retrait», a déclaré Mende, allant jusqu’à qualifier les informations en provenance de Kigali d’«affaire d’exfiltration déguisée». Le souci d’opacité, rappelle Mende, a même poussé les militaires rwandais à refuser que la traversée de la frontière se fasse en présence des observateurs de la Monusco.

Pour Kinshasa, en initiant les opérations de « retrait » de ses troupes, Kigali cherche juste à rapatrier ses soldats opérant au sein du M23 à partir des frontières qu’il contrôle. C’est donc une machination, s’est défendu Mende.
Ce qui légitime, a-t-il indiqué, des « sanctions indispensables et ciblées en l’encontre du Rwanda qui ne travaille pas pour la paix dans la région ».

La polémique est donc relancée entre les deux pays. Kinshasa est catégorique, seule une centaine d’officiers de renseignements étaient autorisés à se déployer conjointement avec les FARDC à Rutshuru. Lambert Mende s’est étonné que l’on parle dès lors des plusieurs centaines de militaires en lieu et place d’officiers de renseignements. «On ne parle pas de la même chose», fulmine le ministre des Médias.

Quant à l’existence des accords secrets, le porte-parole du gouvernement a été formel. « Les accords secrets entre la RDC et le Rwanda, cela n’existe pas », a-t-il dit. «Comment voulez-vous que nous qui sommes agressés signions des accords secrets?», s’est-il indigné.

En évoquant ce retrait, pense-t-il, Kigali « cherche à créer un climat de révolte au sein de la population » pour discréditer, relève-t-il, le gouvernement aux yeux de l’opinion.

Déclassifier les accords secrets

Kinshasa est poussé à la défensive face à sa propre opinion publique. Pour éviter de fissurer davantage un édifice en voie d’être lézardé, une seule alternative s’offre aux autorités congolaises, celle de la transparence et de la dé- classification de tous les accords secrets conclus avec Kigali.

L’histoire renseigne que le processus de négociations étaient d’avance biaisé. Dos au mur, Kinshasa se rendait souvent à la table des négociations en position de faiblesse. Toutes les concessions étaient faites, même celles entamant les intérêts de la République pour vue que le problème conjoncturel de cette période trouve solution.

En fait, face au drame humanitaire qui se déroule sur le terrain, les autorités de Kinshasa sont soumises à des choix stratégiques et opérationnels insoutenables en temps normal. Succomber à cette forme de pression ne peut produire que des solutions conjoncturelles de ce fait, éphémères. Face à des partenaires de mauvaise foi comme Kigali, maîtres en matière de manipulation, Kinshasa est invité à faire table rase du passé. En dénonçant tous les accords passés depuis des lustres avec Kigali. Ce faisant, un débat public pourrait être engagée, afin de recréer d’une part la confiance, mieux la consolider. D’autre part, permettre d’élaguer toutes les dispositions allant dans le sens de brader les intérêts de la Nation suite à ces négociations menées en période de faiblesse avérée.

Le gouvernement nie avec force l’existence d’éventuels accords secrets. Toutefois, si pareils accords existent, il est temps de les dénoncer dans l’intérêt de la République.

En encadré, un échantillon des accords officiels conclus entre Kinshasa et Kigali.

Les trois principaux accords de paix RDC-Rwanda

La République démocratique du Congo et le Rwanda ont, depuis juillet 1999, conclu trois principaux accords de paix. L'accord de cessez-le-feu de Lusaka (Zambie) a été signé le 10 juillet 1999 par la RDC, l'Angola, la Namibie, le Rwanda, l'Ouganda, le Zimbabwe, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) et le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD). L'accord de Pretoria a été signé le 30 juillet 2002 par la RDC et le Rwanda.

1. Accord de cessez-le-feu de Lusaka

Le 10 juillet 1999 à Lusaka (Zambie), le Rwanda et la RDC concluent l’Accord de cessez-le-feu pour la cessation effective des hostilités, des mouvements et renforts militaires ainsi que des actes hostiles, y compris la propagande hostile. Le cessez-le-feu implique la cessation de toute attaque aérienne, terrestre et maritime ainsi que tout acte de sabotage. Les hostilités avaient commencé le 2 août 1998 avec la rébellion du RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie) par le Rwanda, dans le Kivu. L’Accord a conduit à la création de la Mission d’observation des Nations Unies au Congo (MONUC).

2. Accord de Pretoria

Le 30 juillet 2002 à Pretoria, les présidents congolais Joseph Kabila et rwandais Paul Kagame ont signé un accord de paix entre la RDC et le Rwanda. Le texte, sous la médiation du vice-président sud-africain Jacob Zuma, prévoyait le rassemblement et le désarmement des extrémistes rwandais Interahamwe, responsables du génocide de 1994, et le retrait des forces rwandaises de l'Est de la RDC, dans un délai de 90 jours.
«Notre adhésion complète à l'accord de Pretoria ne signifie pas que nous avons renoncé à nous protéger des génocidaires Interahamwe et ex-FAR», avait déclaré l'ambassadeur rwandais aux Nations unies, Anastase Gasana.
L’Ambassadeur congolais Atoki Ileka à l'ONU avait écrit au Conseil de sécurité pour dénoncer «les opérations militaires de grande envergure que le Rwanda mène depuis quelques jours dans la province congolaise du Sud-Kivu».
La totalité des 23 400 soldats rwandais déployés en RDC devaient avoir quitté le territoire congolais début octobre 2002. «Pas un militaire de l'APR (Armée patriotique rwandaise) ne restera sur le sol de la RDC», avait affirmé le général rwandais James Kabarebe, l'armée rwandaise ayant entamé le 17 septembre le rapatriement de ses hommes et de leurs matériels déployés à Kindu (Maniema), au Nord-Katanga et à Sake (Nord-Kivu).

3. Accord de désarmement des rebelles Hutus en RDC

Le 12 novembre 2007, la RDC et le Rwanda concluent un accord visant à désarmer par la force les rebelles hutus, dont les membres des Forces armées rwandaises (Far, ex-armée au pouvoir à Kigali) et les miliciens Interahamwe, réfugiés dans l’Est du territoire congolais. «Le gouvernement de la République démocratique du Congo s'engage à lancer des opérations militaires d'urgence pour démanteler les ex-Far-Interahamwe considérés comme une organisation militaire génocidaire en RDC», lit-on dans le communiqué commun. De son côté, le Rwanda accepte de boucler la frontière avec la RDC et de s'assurer qu'aucun groupe armé interdit - et tout particulièrement les hommes du général renégat Laurent Nkunda - ne reçoive un soutien transfrontalier.
Ilunga
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...

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Kabila-Kagame : Un air de règlement des comptes



A droite, James Kabarebe en compagnie de Charles Mwando Nsimba, alors ministre congolais de Défense.

La réponse du berger à la bergère. C’est l’impression que donne au lecteur l’interview-fleuve que le ministre rwandais de la Défense, James Kabarebe, a accordée au quotidien bruxellois «Le Soir» ( édition datée du 30 août 2012). L’intervieweuse, en l’occurrence la journaliste Colette Braeckman, a délibérément laissé «James» vider son sac. L’entretien brut tient sur neuf pages A4. Encouragé, Kabarabe a «cogné» à plusieurs reprises sur «Joseph Kabila» sans citer celui-ci. Les allusions sont claires comme l’eau de source. «James» répond vigoureusement aux accusations formulées à l’encontre de son pays de soutenir les rebelles du M-23. Alors que, selon lui, le Rwanda est intervenu chaque fois au Congo à la demande des dirigeants congolais. Un vrai «déballage».

«Curieux business»

En quelques phrases-choc, le ministre Kabarebe dit sa part de vérité sur les causes de la guerre de "moyenne intensité" qui se déroule dans la province congolaise du Nord Kivu. Une région que l’homme connaît bien pour des raisons évidentes. Kabarebe qui a été présenté en juin 1997, par "Washington Post", comme étant l’"oncle" de «Joseph Kabila», n’a pas hésité à brocarder son "neveu" et le proche entourage de celui-ci en une bande d’incompétents, incapable de prendre des décisions sur les questions sécuritaires concernant leur propre pays. «En 2009, tonne-t-il, nous avions aidé à résoudre le problème du CNDP en appuyant l’intégration de ses soldats dans l’armée gouvernementale, de même que les militaires du Pareco, des Mai Mai Kifwawa, Nakabaka, soit une dizaine de groupes. Mais par la suite, la gestion de cette situation aurait du être l’affaire des Congolais eux-mêmes… ». «Le CNDP (Conseil national pour la défense du peuple) avait donc été intégré à la suite d’un accord signé à Nairobi, sous la supervision des présidents Obasanjo et Mkapa. Le Rwanda avait ainsi contribué à un accord qui, durant trois ans, avait permis de pacifier l’Est du Congo. Or aujourd’hui l’intégration de ces forces a échoué. Cet échec n’est pas le fait du Rwanda, mais il est du à la mauvaise gestion du processus d’intégration des militaires.» «Ce n’est pas seulement à la veille des élections (Ndlr : du 28 novembre 2011) que nous avons tenté d’aider le Congo» ; «En décembre 2011 le président Kabila dépêcha un envoyé spécial à Kigali, accompagné de quelques militaires. Katumba Mwanke, apportait un message en quatre points : le premier c’est que le président Kabila souhaitait obtenir le soutien du Rwanda pour transférer vers d’autres provinces les soldats d’expression rwandaise qui se trouvaient dans l’Est du Congo.» « Joseph Kabila » est croqué en parrain maffieux au motif qu’il se livrait avec «Bosco» à de «curieux business», dixit Kabarebe.

Evoquant la «genèse» de la crise née, il y a quatre mois, au Nord Kivu, Kabarebe épingle ce qui apparaît à ses yeux comme étant les causes fondamentales. Outre, la décision de la CPI (Cour pénale internationale) d’obtenir le transfert de Bosco Ntaganda à La Haye, il cite le double langage de «Joseph» et la mauvaise gestion - «mismanagement» - des Forces armées de la RD Congo. «Au lendemain des élections, le président Kabila a été mis sous pression par la communauté internationale qui exigeait l’arrestation du général Bosco Ntaganda », dit-il. Une délégation dépêchée, début février dernier, à Kigali, fit savoir aux interlocuteurs rwandais que « Joseph» souhaitait l’arrestation de Ntaganda «mais sans le déférer devant la Cour pénale internationale». Au mois de mars, le patron de l’ANR (Agence nationale des renseignements), Kalev Mutond, aurait confirmé à Kabarebe que «le président était déterminé à protéger Bosco Ntaganda, à ne pas le transférer à la CPI mais le faire traduire devant une juridiction congolaise». Quelques semaines plus tard, tout change. «Joseph Kabila» se rend à Goma où il annonça qu’il fallait «à tout prix» appréhender Ntaganda. «Ce message, observe Ntaganda, était le contraire de ce que j’avais entendu la veille, où on me disait que Bosco pouvait rester dans sa ferme». La suite est connue.

«Mismanagement» de l’armée

L’autre cause porte sur le refus des militaires rwandophones d’être déployés dans d’autres régions du pays. « La délégation nous expliqua que les soldats rwandophones refusaient d’être déployés ailleurs qu’au Kivu et elle espérait que nous réussirions à les convaincre (…) », fait-il remarquer. La délégation était conduite par Kalev et le colonel Yav Jean-Claude du service de renseignements militaires. «Ils souhaitaient toujours notre assistance car ils ne voulaient pas résoudre les problèmes de l’Est sans notre appui». Kabarebe de raconter : «Les Congolais arrivèrent avec trois officiers, le colonel Sultani Makenga, le colonel Faustin Muhindo et le colonel Innocent Zimurinda. La réunion était censée convaincre Ntaganda, mais ce dernier était absent ». On apprenait alors que
«Bosco» a disparu au cours de la nuit avec 200 de ses hommes. «J’ai alors fait remarquer que si Bosco n’est plus là, il ne peut plus empêcher le déploiement de ses officiers, le problème est alors résolu… ». C’est ici que Kalev et Yav ont eu à soulever un «autre problème» en accusant les «officiers rwandophones» de rechigner à être transferés ailleurs qu’au Kivu. L’avis des intéressés est tout autre. Non seulement, ils manquent de tout, mais ils attendent que Kinshasa honorent ses engagements contenus dans l’Accord de paix du 23 mars 2009 : « Ce n’est pas Bosco qui nous bloque, mais le fait que beaucoup de points sur lesquels un accord avait été conclu en 2009 n’ont pas été réalisés. Comme préalable à notre déploiement dans d’autres régions du Congo, il fallait rétablir la sécurité au Kivu, régler le problème des FDLR, permettre que nos parents qui depuis tellement longtemps vivent dans des camps de réfugiés au Rwanda puissent rentrer chez eux. » Kabarebe de poursuivre : « Ils ajoutaient que « notre intégration n’a jamais été complète, nous étions payés autrement que les autres militaires, nous avions reçu des grades mais ces derniers n’avaient jamais été confirmés par des arrêtés, et à tout moment nous risquions d’être chassés de l’armée. »

Le 8 avril, dit Kabarebe, « alors que nous recherchions une solution pacifique, le gouvernement congolais envoya vers Goma une importante force militaire, des lanceurs de fusée, des chars T52, des hélicoptères de combat. Goma fut soudain fortement militarisée. le général Etumba et le chef de l’armée de terre Tango Four Amisi débarquèrent à Goma pour renforcer l’effort militaire». Selon lui, la partie rwandaise aurait persisté à conseiller à la délégation de Kinshasa «que l’option militaire n’était pas la meilleure, (...)». « C’ est à ce même moment que des officiers ont commencé à déserter leurs unités, que d’autres ont refusé le déploiement.»

Sanctions internationales, même pas peur…

A en croire « James », le M-23 ne serait pas un mouvement monoéthnique. Il regrouperait des membres de plusieurs communautés tribales dont des Hutus, des "Katangais", des "Kasaïens". Sans oublier des membres de la garde prétorienne de "Joseph Kabila". Le ministre rwandais de lâcher une phrase assassine : « On ne peut pas dire que l’armée congolaise a échoué à battre le M23, car le M23 était soutenu par le Rwanda. Non. Ils ont échoué parce qu’ils ne peuvent pas se battre, dans les conditions où ils se trouvent. Ils ne tueraient même pas un rat…..» «Dire que le Rwanda soutenait le M23, c’est faux (…) ».
« James » de balayer d’un revers de la main le cas des transfuges qui ont affirmé avoir été recrutés au Rwanda. Pour lui, les accusations articulées à l’encontre de son pays ne seraient que de la «machination contre le Rwanda, en connivence avec le gouvernement congolais et la communauté internationale». Comme pour démontrer par l’absurde que c’est le Congo qui a chaque fois "associé" le Rwanda dans la gestion de ses affaires, le "général James" avoue néanmoins la présence à Rutshuru de de deux compagnies de forces spéciales de l’armée rwandaise. Les deux compagnies sont là depuis bientôt trois ans. Ah bon!

James Kabarebe qui parle manifestement au nom du gouvernement de son pays dit ne pas redouter les «sanctions internationales». Ancien guérillero de la NRA (National resistance army) de Yoweri Museveni qui a porté celui-ci au pouvoir en 1986 et du FPR (Front patriotique rwandais) qui a conquis le pouvoir à Kigali en 1994, il lance : « L’argent ce n’est pas un problème. Dans la brousse nous avons déjà survécu sans ressources…Sans aide, nous nous développerons mieux, cela nous donnera plus d’énergie encore. S’ils en sont au point de baser leurs sanctions sur des mensonges, laissons les faire, cela ne risque pas d’influencer le Rwanda. Au Congo, nous n’avons pas commencé ces histoires, nous ne les avons pas soutenues et aujourd’hui nous n’allons pas y aller pour nettoyer leur désordre . Nous compterons sur nous-mêmes comme nous l’avons toujours fait… ». Forfanterie ? Comme pour souligner l’incompétence des gouvernants congolais, l’interviewé de conclure : « (…). Si les Congolais continuent à rechercher à l’extérieur les causes de leurs problèmes, ils rencontreront plus de difficultés encore…C’est en eux-mêmes qu’ils doivent rechercher les solutions…».

Canossa

A travers cet entretien, le ministre rwandais de la Défense semble exercer un «droit de réponse» par rapport à tout ce qui a été dit sur son pays et ses dirigeants par « Joseph Kabila » et son proche entourage. Le « raïs » a été le premier a engagé la passe d’armes en déclarant timidement : «Dire que le Rwanda a agressé le Congo est un secret de Polichinelle!». C’était le samedi 28 juin lors d’une interview avec la presse congolaise. Dans une interview au "Soir" de Bruxelles daté du 22 août, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo enfonçait le clou. Sans citer nommément le Rwanda, il déclarait notamment :
«(…), on ne peut pas laisser un pays semer du désordre ailleurs, profiter de la mutinerie pour organiser son économie. (…), on ne peut parler de réussite économique si ce succès est obtenu en pillant le voisin. (…).» En lisant entre les lignes les propos de Kabarebe, il paraît que les dirigeants rwandais sont déterminés non seulement à rendre coup pour coup mais surtout «à faire payer» à «Joseph Kabila» ainsi qu’à ses "hommes" leur «ingratitude». Le modus operandi relève pour le moment du mystère. "Qui a fait, peut défaire", ricanait, dimanche 2 septembre, un opposant joint au téléphone à Kinshasa.

Une chose paraît sûre. Incapables d’engager une «guerre totale» au succès improbable contre le pays de Paul Kagame, les gouvernants de Kinshasa disposent d’une marge de manœuvre très tenue. Il ne serait, dès lors, pas surprenant d’apprendre dans les jours et semaines à venir que «Joseph Kabila» a dépêché quelques missi dominici à Kigali - à Canossa - afin de négocier un "gentlement agrement" avec le M-23. Négocier quoi ? Toute la question est là !

B.A.W
© Congoindépendant 2003-2012
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