La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7487
Enrôler nos jeunes dans l’armée ou les envoyer à l’abattoir !
Mbelu Babanya Kabudi. Photo CIC
Nous n’avons pas besoin, pour le moment, d’une armée aux ordres des « chevaux de Troie » envahissant nos institutions. Nous avons, au contraire, besoin de créer et d’entretenir nos « fronts nationaux de résistance et de libération » en phase avec les masses populaires. Nous avons besoin d’une politisation progressive et permanente de nos masses populaires. Contrairement aux apparences, notre pays et notre continent traversent des moments durs de violence et de recolonisation entretenus par la petite bourgeoisie compradore ayant orchestré le coup d’Etat après les élections de novembre et décembre 2011 et ses alliés Ougandais et Rwandais.
Il arrive que l’amnésie soit, de temps en temps, la chose la mieux partagée par plusieurs d’entre nous. Et surtout par certains médias de Kinshasa. De plus en plus, ces médias relaient l’appel de « l’Etat major général » (des affairistes) invitant les jeunes (dont l’âge oscille entre 18 et 25 ans) à pouvoir s’enrôler dans l’armée.
Le souhait aurait été que les questions liées à la non-formation d’une armée républicaine après le dialogue inter-congolais puissent être débattues publiquement avant que nos jeunes puissent être envoyés à « l’abattoir ». Pourquoi certaines résolutions prises à ce dialogue n’ont-elles pas pu être mises en pratique ? Evoquons-en deux : la mise sur pied d’une armée républicaine et de la commission (Justice), Vérité et Réconciliation.
La guerre de basse intensité et de prédation menée contre notre pays s’était servie de plusieurs élites compradores congolaises et étrangères qui se sont retrouvées dans plusieurs institutions du pays et même dans l’armée. Leur infiltration dans ces institutions a largement contribué à leur affaiblissement, à la vente de notre terre, au pillage en règle de nos richesses du sol et du sous-sol, à l’extermination de nos populations au profit du réseau transnational de prédation dont ces élites font partie. Les dernières défections des ex-membres du CNDP de ce qui était considérée jusque-là comme « l’armée congolaise » est un témoignage éloquent.
Parler de l’enrôlement de nos jeunes dans l’armée dans les conditions actuelles est une erreur gravissime. Les gouvernants lançant cet appel sont, pour plusieurs d’entre eux, issus et/ou complices du coup d’Etat administratif ayant eu lieu après les élections de novembre et décembre 2011. Depuis le début de cette guerre d’agression, à plusieurs reprises, sur plusieurs fronts d’affrontement entre ce qui faisait office d’armée congolaise et les agresseurs Rwandais et Ougandais par plusieurs milices interposés, quand « notre armée » donnait l’impression de prendre le dessus sur l’adversaire, les ordres émanant de la « haute hiérarchie » lui conseillaient d’arrêter. Aussi, au fur et à mesure que cette guerre de prédation dure, ses secrets ont été mis à nu : l’accès aux hauts grades permettait aux hauts gradés de s’enrichir illicitement en détournant l’argent destiné à l’achat des armes ou autre matériel de guerre. Ces hauts gradés de différents armés impliqués dans cette guerre de rapine coopéraient entre eux et en partageaient les dividendes avec leurs « hautes hiérarchies » et les multinationales. Si nos populations civiles paient un pris très lourd dans ce gangstérisme économique, « les pays amis », « les grandes puissances », « les ONG humanitaires », la bourgeoisie compradore du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda et du Congo dit démocratique en tirent un profit énorme. En sus, au Congo (RD), cette bourgeoisie compradore dirigeant les institutions dans l’illégitimité et dans l’illégalité veut se refaire une petite santé politique sur le dos d’une guerre dans laquelle elle joue le rôle de la police locale.
Répondre aux appels de cette petite bourgeoisie inutile, c’est cracher sur notre propre histoire.
Non. Nous n’avons pas besoin, pour le moment, d’une armée aux ordres des « chevaux de Troie » envahissant nos institutions. Nous avons, au contraire, besoin de créer et d’entretenir nos « fronts nationaux de résistance et de libération » en phase avec les masses populaires ; malgré la longueur de la nuit.
Oui. Nous avons besoin d’une politisation progressive et permanente de nos masses populaires. Contrairement aux apparences, notre pays et notre continent traversent des moments durs de violence et de recolonisation. De grands partis des masses allant à la rencontre des citoyens dans les coins et recoins de notre pays sont plus qu’indispensables. Comme sous la colonie, il y a une nécessité de « reconversion » de nos masses populaires en véritables acteurs de notre histoire collective. La petite bourgeoisie kabiliste soutenue par « les vieux dinosaures mobutistes » ne sera d’aucune utilité dans cette « reconversion ».
Comme sous la colonie, « la reconversion ne sera pas opérée au niveau des structures mises en place par la bourgeoisie au cours de son règne, cette caste n’ayant fait (et/ou ne faisant) autre chose que de prendre sans changement l’héritage de l’économie, de la pensée et des institutions coloniales » (F. FANON, Les damnés de la terre, Paris, La découverte/Poche, 2002, p.169) et néocoloniales. « La reconversion » se fera à partir des cellules de base de nos masses populaires. Oui. « Il faut une base, des cellules qui donnent précisément contenu et dynamisme. Les masses doivent pouvoir se réunir, discuter, proposer, recevoir des instructions. Les citoyens doivent avoir la possibilité de parler, de s’exprimer, d’inventer. » (Ibidem)
Politiser les masses pourrait se révéler plus efficace que mille bombes. Et politiser les masses ne peut pas signifier leur tenir épisodiquement de grands discours vantant les mérites de quelque leader charismatique que ce soit. Non. « Politiser c’est ouvrir l’esprit, c’est éveiller l’esprit. C’est comme le disait Césaire, « inventer des âmes ». Politiser les masses ce n’est pas, ce ne peut pas être faire un discours politique. C’est s’acharner à faire comprendre aux masses que tout dépend d’elles, que si nous stagnons c’est de leur faute et que si nous avançons, c’est aussi de leur faute, qu’il n’y a pas de démiurge, qu’il n’y a pas d’homme illustre et responsable de tout, mais que le démiurge c’est le peuple et que les mains magiciennes ne sont définitive que les mains du peuple. » (Ibidem, p.187)
Cet effort de politisation des masses populaires ne peut être mené par des partis politiques bourgeois dont les sphères d’actions se limitent aux grandes villes. « Pour réalise ces choses, dit Frantz Fanon, pour les incarner véritablement, il faut décentraliser à l’extrême. » (Ibidem)
Savoir est un pouvoir. Un savoir partagé avec les masses populaires, est un pouvoir multiplié.
Dans la situation actuelle de notre pays, en marge des cellules et comités locaux de résistance, en marge des « fronts nationaux de résistance et de libération » à créer et/ou à entretenir, l’enrôlement de nos jeunes dans « une armée des mercenaires » est une option hasardeuse. La politisation persévérante et l’éveil de conscience de nos masses populaires est la meilleure. Nous serions très avancés, si nous avions « un grand parti populaire », capable de mobiliser et de politiser les masses des quatre coins du Congo (RD) comme l’église catholique en a fait la démonstration il y a quelque temps.
Mbelu Babanya Kabudi
© Congoindépendant 2003-2012
Enrôler nos jeunes dans l’armée ou les envoyer à l’abattoir !
Mbelu Babanya Kabudi. Photo CIC
Nous n’avons pas besoin, pour le moment, d’une armée aux ordres des « chevaux de Troie » envahissant nos institutions. Nous avons, au contraire, besoin de créer et d’entretenir nos « fronts nationaux de résistance et de libération » en phase avec les masses populaires. Nous avons besoin d’une politisation progressive et permanente de nos masses populaires. Contrairement aux apparences, notre pays et notre continent traversent des moments durs de violence et de recolonisation entretenus par la petite bourgeoisie compradore ayant orchestré le coup d’Etat après les élections de novembre et décembre 2011 et ses alliés Ougandais et Rwandais.
Il arrive que l’amnésie soit, de temps en temps, la chose la mieux partagée par plusieurs d’entre nous. Et surtout par certains médias de Kinshasa. De plus en plus, ces médias relaient l’appel de « l’Etat major général » (des affairistes) invitant les jeunes (dont l’âge oscille entre 18 et 25 ans) à pouvoir s’enrôler dans l’armée.
Le souhait aurait été que les questions liées à la non-formation d’une armée républicaine après le dialogue inter-congolais puissent être débattues publiquement avant que nos jeunes puissent être envoyés à « l’abattoir ». Pourquoi certaines résolutions prises à ce dialogue n’ont-elles pas pu être mises en pratique ? Evoquons-en deux : la mise sur pied d’une armée républicaine et de la commission (Justice), Vérité et Réconciliation.
La guerre de basse intensité et de prédation menée contre notre pays s’était servie de plusieurs élites compradores congolaises et étrangères qui se sont retrouvées dans plusieurs institutions du pays et même dans l’armée. Leur infiltration dans ces institutions a largement contribué à leur affaiblissement, à la vente de notre terre, au pillage en règle de nos richesses du sol et du sous-sol, à l’extermination de nos populations au profit du réseau transnational de prédation dont ces élites font partie. Les dernières défections des ex-membres du CNDP de ce qui était considérée jusque-là comme « l’armée congolaise » est un témoignage éloquent.
Parler de l’enrôlement de nos jeunes dans l’armée dans les conditions actuelles est une erreur gravissime. Les gouvernants lançant cet appel sont, pour plusieurs d’entre eux, issus et/ou complices du coup d’Etat administratif ayant eu lieu après les élections de novembre et décembre 2011. Depuis le début de cette guerre d’agression, à plusieurs reprises, sur plusieurs fronts d’affrontement entre ce qui faisait office d’armée congolaise et les agresseurs Rwandais et Ougandais par plusieurs milices interposés, quand « notre armée » donnait l’impression de prendre le dessus sur l’adversaire, les ordres émanant de la « haute hiérarchie » lui conseillaient d’arrêter. Aussi, au fur et à mesure que cette guerre de prédation dure, ses secrets ont été mis à nu : l’accès aux hauts grades permettait aux hauts gradés de s’enrichir illicitement en détournant l’argent destiné à l’achat des armes ou autre matériel de guerre. Ces hauts gradés de différents armés impliqués dans cette guerre de rapine coopéraient entre eux et en partageaient les dividendes avec leurs « hautes hiérarchies » et les multinationales. Si nos populations civiles paient un pris très lourd dans ce gangstérisme économique, « les pays amis », « les grandes puissances », « les ONG humanitaires », la bourgeoisie compradore du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda et du Congo dit démocratique en tirent un profit énorme. En sus, au Congo (RD), cette bourgeoisie compradore dirigeant les institutions dans l’illégitimité et dans l’illégalité veut se refaire une petite santé politique sur le dos d’une guerre dans laquelle elle joue le rôle de la police locale.
Répondre aux appels de cette petite bourgeoisie inutile, c’est cracher sur notre propre histoire.
Non. Nous n’avons pas besoin, pour le moment, d’une armée aux ordres des « chevaux de Troie » envahissant nos institutions. Nous avons, au contraire, besoin de créer et d’entretenir nos « fronts nationaux de résistance et de libération » en phase avec les masses populaires ; malgré la longueur de la nuit.
Oui. Nous avons besoin d’une politisation progressive et permanente de nos masses populaires. Contrairement aux apparences, notre pays et notre continent traversent des moments durs de violence et de recolonisation. De grands partis des masses allant à la rencontre des citoyens dans les coins et recoins de notre pays sont plus qu’indispensables. Comme sous la colonie, il y a une nécessité de « reconversion » de nos masses populaires en véritables acteurs de notre histoire collective. La petite bourgeoisie kabiliste soutenue par « les vieux dinosaures mobutistes » ne sera d’aucune utilité dans cette « reconversion ».
Comme sous la colonie, « la reconversion ne sera pas opérée au niveau des structures mises en place par la bourgeoisie au cours de son règne, cette caste n’ayant fait (et/ou ne faisant) autre chose que de prendre sans changement l’héritage de l’économie, de la pensée et des institutions coloniales » (F. FANON, Les damnés de la terre, Paris, La découverte/Poche, 2002, p.169) et néocoloniales. « La reconversion » se fera à partir des cellules de base de nos masses populaires. Oui. « Il faut une base, des cellules qui donnent précisément contenu et dynamisme. Les masses doivent pouvoir se réunir, discuter, proposer, recevoir des instructions. Les citoyens doivent avoir la possibilité de parler, de s’exprimer, d’inventer. » (Ibidem)
Politiser les masses pourrait se révéler plus efficace que mille bombes. Et politiser les masses ne peut pas signifier leur tenir épisodiquement de grands discours vantant les mérites de quelque leader charismatique que ce soit. Non. « Politiser c’est ouvrir l’esprit, c’est éveiller l’esprit. C’est comme le disait Césaire, « inventer des âmes ». Politiser les masses ce n’est pas, ce ne peut pas être faire un discours politique. C’est s’acharner à faire comprendre aux masses que tout dépend d’elles, que si nous stagnons c’est de leur faute et que si nous avançons, c’est aussi de leur faute, qu’il n’y a pas de démiurge, qu’il n’y a pas d’homme illustre et responsable de tout, mais que le démiurge c’est le peuple et que les mains magiciennes ne sont définitive que les mains du peuple. » (Ibidem, p.187)
Cet effort de politisation des masses populaires ne peut être mené par des partis politiques bourgeois dont les sphères d’actions se limitent aux grandes villes. « Pour réalise ces choses, dit Frantz Fanon, pour les incarner véritablement, il faut décentraliser à l’extrême. » (Ibidem)
Savoir est un pouvoir. Un savoir partagé avec les masses populaires, est un pouvoir multiplié.
Dans la situation actuelle de notre pays, en marge des cellules et comités locaux de résistance, en marge des « fronts nationaux de résistance et de libération » à créer et/ou à entretenir, l’enrôlement de nos jeunes dans « une armée des mercenaires » est une option hasardeuse. La politisation persévérante et l’éveil de conscience de nos masses populaires est la meilleure. Nous serions très avancés, si nous avions « un grand parti populaire », capable de mobiliser et de politiser les masses des quatre coins du Congo (RD) comme l’église catholique en a fait la démonstration il y a quelque temps.
Mbelu Babanya Kabudi
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://radiookapi.net/actualite/2012/08 ... tshibangu/
Kasaï-Oriental : 300 militaires et policiers déployés pour arrêter le colonel dissident John Tshibangu
publié il y a 1 heure, 29 minutes, | Denière mise à jour le 23 août, 2012 à 7:57 | sous Actualité, Kasaï Oriental, La Une, Régions, Sécurité.
Deux militaires de Fardc avec des armes lourdes, lors du défilé du 30 juin 2010 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Environ trois cents militaires et policiers sont déployés pour arrêter le colonel déserteur des Forces armées de la RDC (FARDC), John Tshibangu et ses hommes. Le gouverneur de la province du Kasaï-Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji, l’a annoncé le mercredi 22 août au cours de son entretien avec une délégation de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco)/Mbuji-Mayi.
Alphonse Ngoyi Kasanji a affirmé que son gouvernement fournit tous les efforts pour arrêter John Tshibangu.
La délégation de la Monusco a demandé que le journaliste Fortuna Kasonga, soupçonné de complicité avec le colonel déserteur et arrêté par les services de sécurité, bénéficie des services des organisations de défense des droits de l’homme et que son dossier soit traité « dans le respect des dispositions réglementaires ».
Le colonel déserteur John Tshibangu a quitté les rangs de l’armée congolaise avec dix-huit soldats le dimanche 12 août dernier. Il prétend « revendiquer la vérité des urnes ». Il occupait le poste de chef d’Etat-major de la 4e région militaire au Kasaï-Occidental avant de s’autoproclamer, jeudi 16 août lieutenant général.
Après avoir été signalés dans le territoire de Miabi, John Tshibangu et ses hommes ont été repérés à Tshintshanku du côté de Kabeya Kamwanga, indiquent des sources militaires, précisant que le groupe se trouveraient actuellement dans la forêt de Kanjinga, à la frontière des deux Kasaï.
Plusieurs défections sont signalées dans les rangs de l’armée depuis le mois de juillet. L’administrateur de territoire de Masisi, Marie-Claire Bangwene, avait annoncé le 28 juillet la défection du colonel Eric Badege, commandant du 2è bataillon du 410è régiment FARDC basé à Nabiondo (Nord-Kivu).
Le 1er août, le commandant second du 1072e bataillon des FARDC basé à Kaziba, en territoire de Walungu (Sud-Kivu), lieutenant-colonel John Kasisira, ex-CNDP, avait également déserté les rangs de l’armée avec son escorte.
Une vingtaine de militaires issus de l’ex-rébellion du CNDP, dont quatre officiers, ont rejoint le 12 août la rébellion du M23.
Kasaï-Oriental : 300 militaires et policiers déployés pour arrêter le colonel dissident John Tshibangu
publié il y a 1 heure, 29 minutes, | Denière mise à jour le 23 août, 2012 à 7:57 | sous Actualité, Kasaï Oriental, La Une, Régions, Sécurité.
Deux militaires de Fardc avec des armes lourdes, lors du défilé du 30 juin 2010 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Environ trois cents militaires et policiers sont déployés pour arrêter le colonel déserteur des Forces armées de la RDC (FARDC), John Tshibangu et ses hommes. Le gouverneur de la province du Kasaï-Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji, l’a annoncé le mercredi 22 août au cours de son entretien avec une délégation de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco)/Mbuji-Mayi.
Alphonse Ngoyi Kasanji a affirmé que son gouvernement fournit tous les efforts pour arrêter John Tshibangu.
La délégation de la Monusco a demandé que le journaliste Fortuna Kasonga, soupçonné de complicité avec le colonel déserteur et arrêté par les services de sécurité, bénéficie des services des organisations de défense des droits de l’homme et que son dossier soit traité « dans le respect des dispositions réglementaires ».
Le colonel déserteur John Tshibangu a quitté les rangs de l’armée congolaise avec dix-huit soldats le dimanche 12 août dernier. Il prétend « revendiquer la vérité des urnes ». Il occupait le poste de chef d’Etat-major de la 4e région militaire au Kasaï-Occidental avant de s’autoproclamer, jeudi 16 août lieutenant général.
Après avoir été signalés dans le territoire de Miabi, John Tshibangu et ses hommes ont été repérés à Tshintshanku du côté de Kabeya Kamwanga, indiquent des sources militaires, précisant que le groupe se trouveraient actuellement dans la forêt de Kanjinga, à la frontière des deux Kasaï.
Plusieurs défections sont signalées dans les rangs de l’armée depuis le mois de juillet. L’administrateur de territoire de Masisi, Marie-Claire Bangwene, avait annoncé le 28 juillet la défection du colonel Eric Badege, commandant du 2è bataillon du 410è régiment FARDC basé à Nabiondo (Nord-Kivu).
Le 1er août, le commandant second du 1072e bataillon des FARDC basé à Kaziba, en territoire de Walungu (Sud-Kivu), lieutenant-colonel John Kasisira, ex-CNDP, avait également déserté les rangs de l’armée avec son escorte.
Une vingtaine de militaires issus de l’ex-rébellion du CNDP, dont quatre officiers, ont rejoint le 12 août la rébellion du M23.
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Depuis un certain temps L'abbé Mbelu a changé sa signature. On y retrouve plus le titre d'Abbé. Quelle est la raison de ce changement? Les Mbelu, ses pairs d'Épiphanie, les Pinto et tant d'autres sont ceux qui me rendent fier d'appartenir na «Maison mère»
.

Président du LUZOLA, association des Luvumbistes et des Distelistes convaincus
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Lambert Mende se rend enfin à l'évidence
http://www.youtube.com/watch?v=Us2Di1KxV5c

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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
KINSHASA: $100 pour tous ceux qui iront combattre á l'Est du Congo. Les Réactions...
http://www.youtube.com/watch?v=YTgeGnIZw2Q
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7488
Affaire John Tshibangu :
Les tueurs de «Joseph Kabila» pistent le colonel John Tshibangu
Des membres de la garde prétorienne de "Joseph Kabila" déguisés en policiers.
Poltron à l’Est, intransigeant au Centre-Ouest. C’est le moins qu’on puisse dire de «Joseph Kabila». Pendant que des officiers étiquetés CNDP-M23 basés dans la province du Nord Kivu multiplient des défections en toute impunité, le «raïs» a retrouvé un «regain de dynamisme» dans le cas du colonel John Tshibangu, commandant en second de la 4ème Région militaire (les deux Kasaï), qui a déserté son poste depuis le dimanche 12 août dernier. Natif du Kasaï, Tshibangu a un signe particulier : il n’appartient pas à la communauté tutsie...
Comme à son habitude, «Joseph Kabila», le tueur aux mains propres, laisse le «sale boulot» à ses «petits soldats». Ici, le «petit soldat» a pour nom Ngoyi Kasanji, le gouverneur de la province du Kasaï Oriental. Cet ancien négociant en diamant s’est entretenu, mercredi 22 août, avec une délégation de la Mission onusienne au Congo. Il a confié à ses interlocuteurs que 300 militaires et des policiers ont été lancés aux trousses du colonel John Tshibangu. Celui-ci aurait été signalé aux environs de Kabeya Kamwanga, le village natal du leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Tout un symbole. L’officier fugitif reproche au «commandant suprême» des FARDC notamment sa duplicité dans la gestion de la guerre qui se déroule au Nord Kivu. «Au départ, déclarait le colonel Tshibangu à Congo Indépendant, les mutins du Nord Kivu n’étaient qu’une trentaine. L’armée pouvait rapidement écraser ce mouvement. L’ordre de cessez-le-feu est tombé. Les mutins ont profité de l’accalmie pour se renforcer en hommes et en matériel.» Accusé de «complicité», le journaliste Fortuna Kasonga a été arrêté par les «services de sécurité». «Joseph Kabila » et ses tueurs oseraient-ils attenter à la vie de cet officier qui a fait montre de patriotisme en dénonçant le traître qui dirige ce pays?
Depuis son accession au pouvoir suprême, un certain 26 janvier 2001, dans les conditions que l’on sait, «Joseph» s’évertue à «liquider» ce qui reste de l’Etat congolais. Les Congolais particulièrement ceux qui tirent profit du régime regardent et laissent faire. Ancien bras droit de James Kabarebe, alors chef des opérations militaires de l’AFDL, "Joseph" a réussi à anéantir l’armée, la police et les institutions gouvernantes tant au niveau national que provincial en y injectant des individus déloyaux, n’ayant aucune attache avec une nation dont ils se réclament. Pire, «Joseph» prend plaisir à fouler aux pieds le droit légitime pour les citoyens congolais à bénéficier d’une égale protection devant la loi. Une loi accommodante vis-à-vis des personnalités civiles et militaires - natifs de "l’Est "- issues de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo), RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie), CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), trois organisations pro-rwandaises. La même loi est appliquée avec une intransigeance frisant la barbarie primitive chaque fois qu’il s’est agi de sanctionner des filles et fils de ce pays originaires du Centre et de l’Ouest. Est-ce faire l’éloge du régionalisme ou du tribalisme? Assurément pas! Les faits sont têtus.
"Ambiance décontractée..."
Le massacre des adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo en 2007 et 2008, la traque des insurgés «Enyele» à partir de novembre 2009 et celle du général Faustin Munene en octobre 2010 en témoignent. Cette attitude tranche avec la pusillanimité affichée par le pouvoir kabiliste à l’égard de délinquants avérés d’expression rwandophone. C’est le cas notamment de Jules Mutebusi et Laurent Nkunda. Officiers dissidents des FARD, les deux hommes et leurs soldats avaient occupé la ville de Bukavu en juin 2004. L’affaire n’a jamais connu de suite judiciaire. Bien au contraire. En 2005, Laurent Nkunda s’est lancé dans une «nouvelle carrière» de «président-fondateur» du mouvement politico-militaire CNDP. Depuis janvier 2009, le «général Laurent» a trouvé refuge au Rwanda en dépit des gesticulations des autorités de Kinshasa d’obtenir son «extradition». L’affaire est manifestement classée.
En avril dernier, Bosco Ntaganda, ancien bras droit de Thomas Lubanga, promu
«général» par la volonté de «Joseph Kabila» - "au nom de la paix" - a fait défection. Recherché par la Cour pénale internationale (CPI), Ntaganda est poursuivi dans le même dossier que Lubanga du chef de «recrutement d’enfants mineurs» dans une milice. Près de quatre mois après, l’homme est toujours en cavale. La désertion de Ntaganda a servi de détonateur à une «mutinerie-rébellion». Plusieurs officiers étiquetés CNDP ont abandonné leurs postes. Les mutins-rebelles regroupés dans le «M-23» exigent - outre la reconnaissance des grades et l’intégration des cadres politiques dans les institutions nationales - «la démission de Joseph Kabila». Des troupes FARDC mal équipées, démotivées et mal encadrées envoyées pour «rétablir l’ordre» ont été mises en déroute par les insurgés. Les localités de Rutshuru, Kiwanja, Bunagana échappent depuis deux mois à l’imperium de Kinshasa. D’aucuns parlent de trahison. Un détail significatif. Rapportant la rencontre entre "Kabila" et le chef de la diplomatie belge mercredi 22 août à Lubumbashi. La journaliste Colette Braeckman n’a sans doute pas pesé la gravité de ces mots sortis de sa plume (voir Le Soir daté du 23.08.2012) : "On s’attendait à rencontrer le chef d’un pays en guerre, mais l’ambiance était plutôt décontractée (...)".
Depuis que les autorités congolaises ont pris conscience de l’implication du Rwanda dans la rébellion du M-23, celles-ci passent le temps à vociférer tout en étant présentes à toutes les rencontres initiées par la partie rwandaise. «Nous exigeons que les autorités rwandaises arrêtent, cessent de laisser leurs officiers continuer à alimenter la guerre au Congo», tonnait le ministre des Médias, Lambert Mende Omalanga, le 28 juin. Nous leur demandons de démanteler les réseaux, les filières de recrutement et de ravitaillement en faveur des forces négatives qui sont au Congo, sans conditions». Le même jour, on apprenait que le tout nouveau ministre congolais de la Défense conférait à Goma avec son homologue rwandais. Pire, un rapport des Nations Unies a publié les identités des personnalités rwandaises qui «gèrent» le dossier M-23. A savoir : le ministre de la Défense, le général James Kabarebe, le chef d’état-major des armées, le général Charles Kayonga, et le général Jack Nziza, secrétaire permanent du ministre de la Défense et ancien patron des renseignements militaires (DMI). La diplomatie congolaise n’a même pas osé manifester une certaine «mauvaise humeur» en rappelant en consultation le diplomate en poste à Kigali.
Désobéissance civile
Le M-23 s’est érigé, depuis quelques jours, en un mouvement politique aux allures de «gouvernement provisoire». «Joseph Kabila» se tait. Pendant ce temps, la défection des officiers portant le "label CNDP" se poursuit au profit du M-23. On pourrait citer notamment le cas du colonel Eric Badege, commandant 2ème bataillon à Nabiondo et du lieutenant colonel John Kasisira, commandant en second à Kaziba. Des militaires ont-ils été lancés à leurs trousses? Nullement ! Pourquoi? Silence radio. Dans le District de l’Ituri (Province Orientale), d’autres désertions ont eu lieu au profit de la milice locale de la "FRPI" (Force de résistance patriotique de l’Ituri) du fameux chef milicien Cobra Matata. Celui-ci entretiendrait des rapports les plus cordiaux avec le commandant de la place le général Dieudonné Amuli. Question : le colonel John Tshibangu serait-il plus dangereux pour l’intégrité du territoire national que les officiers déserteurs étiquetés CNDP-M23 constitués désormais en «gouvernement» après avoir occupé plusieurs localités? L’idée même d’intégration de ces «officiers» au sein des FARDC ne constitue-t-elle pas un acte de haute trahison? Les faits ne parlent-ils pas d’eux-mêmes que «Joseph Kabila» est au service uniquement des Congolais d’expression rwandophone? Qui s’occupera, dès lors, de l’intérêt général? Un pouvoir voué au service des intérêts particuliers ne mérite-t-il pas le plus grand mépris autant que des actions de désobéissance civile?
B.A.W
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Affaire John Tshibangu :
Les tueurs de «Joseph Kabila» pistent le colonel John Tshibangu
Des membres de la garde prétorienne de "Joseph Kabila" déguisés en policiers.
Poltron à l’Est, intransigeant au Centre-Ouest. C’est le moins qu’on puisse dire de «Joseph Kabila». Pendant que des officiers étiquetés CNDP-M23 basés dans la province du Nord Kivu multiplient des défections en toute impunité, le «raïs» a retrouvé un «regain de dynamisme» dans le cas du colonel John Tshibangu, commandant en second de la 4ème Région militaire (les deux Kasaï), qui a déserté son poste depuis le dimanche 12 août dernier. Natif du Kasaï, Tshibangu a un signe particulier : il n’appartient pas à la communauté tutsie...
Comme à son habitude, «Joseph Kabila», le tueur aux mains propres, laisse le «sale boulot» à ses «petits soldats». Ici, le «petit soldat» a pour nom Ngoyi Kasanji, le gouverneur de la province du Kasaï Oriental. Cet ancien négociant en diamant s’est entretenu, mercredi 22 août, avec une délégation de la Mission onusienne au Congo. Il a confié à ses interlocuteurs que 300 militaires et des policiers ont été lancés aux trousses du colonel John Tshibangu. Celui-ci aurait été signalé aux environs de Kabeya Kamwanga, le village natal du leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Tout un symbole. L’officier fugitif reproche au «commandant suprême» des FARDC notamment sa duplicité dans la gestion de la guerre qui se déroule au Nord Kivu. «Au départ, déclarait le colonel Tshibangu à Congo Indépendant, les mutins du Nord Kivu n’étaient qu’une trentaine. L’armée pouvait rapidement écraser ce mouvement. L’ordre de cessez-le-feu est tombé. Les mutins ont profité de l’accalmie pour se renforcer en hommes et en matériel.» Accusé de «complicité», le journaliste Fortuna Kasonga a été arrêté par les «services de sécurité». «Joseph Kabila » et ses tueurs oseraient-ils attenter à la vie de cet officier qui a fait montre de patriotisme en dénonçant le traître qui dirige ce pays?
Depuis son accession au pouvoir suprême, un certain 26 janvier 2001, dans les conditions que l’on sait, «Joseph» s’évertue à «liquider» ce qui reste de l’Etat congolais. Les Congolais particulièrement ceux qui tirent profit du régime regardent et laissent faire. Ancien bras droit de James Kabarebe, alors chef des opérations militaires de l’AFDL, "Joseph" a réussi à anéantir l’armée, la police et les institutions gouvernantes tant au niveau national que provincial en y injectant des individus déloyaux, n’ayant aucune attache avec une nation dont ils se réclament. Pire, «Joseph» prend plaisir à fouler aux pieds le droit légitime pour les citoyens congolais à bénéficier d’une égale protection devant la loi. Une loi accommodante vis-à-vis des personnalités civiles et militaires - natifs de "l’Est "- issues de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo), RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie), CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), trois organisations pro-rwandaises. La même loi est appliquée avec une intransigeance frisant la barbarie primitive chaque fois qu’il s’est agi de sanctionner des filles et fils de ce pays originaires du Centre et de l’Ouest. Est-ce faire l’éloge du régionalisme ou du tribalisme? Assurément pas! Les faits sont têtus.
"Ambiance décontractée..."
Le massacre des adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo en 2007 et 2008, la traque des insurgés «Enyele» à partir de novembre 2009 et celle du général Faustin Munene en octobre 2010 en témoignent. Cette attitude tranche avec la pusillanimité affichée par le pouvoir kabiliste à l’égard de délinquants avérés d’expression rwandophone. C’est le cas notamment de Jules Mutebusi et Laurent Nkunda. Officiers dissidents des FARD, les deux hommes et leurs soldats avaient occupé la ville de Bukavu en juin 2004. L’affaire n’a jamais connu de suite judiciaire. Bien au contraire. En 2005, Laurent Nkunda s’est lancé dans une «nouvelle carrière» de «président-fondateur» du mouvement politico-militaire CNDP. Depuis janvier 2009, le «général Laurent» a trouvé refuge au Rwanda en dépit des gesticulations des autorités de Kinshasa d’obtenir son «extradition». L’affaire est manifestement classée.
En avril dernier, Bosco Ntaganda, ancien bras droit de Thomas Lubanga, promu
«général» par la volonté de «Joseph Kabila» - "au nom de la paix" - a fait défection. Recherché par la Cour pénale internationale (CPI), Ntaganda est poursuivi dans le même dossier que Lubanga du chef de «recrutement d’enfants mineurs» dans une milice. Près de quatre mois après, l’homme est toujours en cavale. La désertion de Ntaganda a servi de détonateur à une «mutinerie-rébellion». Plusieurs officiers étiquetés CNDP ont abandonné leurs postes. Les mutins-rebelles regroupés dans le «M-23» exigent - outre la reconnaissance des grades et l’intégration des cadres politiques dans les institutions nationales - «la démission de Joseph Kabila». Des troupes FARDC mal équipées, démotivées et mal encadrées envoyées pour «rétablir l’ordre» ont été mises en déroute par les insurgés. Les localités de Rutshuru, Kiwanja, Bunagana échappent depuis deux mois à l’imperium de Kinshasa. D’aucuns parlent de trahison. Un détail significatif. Rapportant la rencontre entre "Kabila" et le chef de la diplomatie belge mercredi 22 août à Lubumbashi. La journaliste Colette Braeckman n’a sans doute pas pesé la gravité de ces mots sortis de sa plume (voir Le Soir daté du 23.08.2012) : "On s’attendait à rencontrer le chef d’un pays en guerre, mais l’ambiance était plutôt décontractée (...)".
Depuis que les autorités congolaises ont pris conscience de l’implication du Rwanda dans la rébellion du M-23, celles-ci passent le temps à vociférer tout en étant présentes à toutes les rencontres initiées par la partie rwandaise. «Nous exigeons que les autorités rwandaises arrêtent, cessent de laisser leurs officiers continuer à alimenter la guerre au Congo», tonnait le ministre des Médias, Lambert Mende Omalanga, le 28 juin. Nous leur demandons de démanteler les réseaux, les filières de recrutement et de ravitaillement en faveur des forces négatives qui sont au Congo, sans conditions». Le même jour, on apprenait que le tout nouveau ministre congolais de la Défense conférait à Goma avec son homologue rwandais. Pire, un rapport des Nations Unies a publié les identités des personnalités rwandaises qui «gèrent» le dossier M-23. A savoir : le ministre de la Défense, le général James Kabarebe, le chef d’état-major des armées, le général Charles Kayonga, et le général Jack Nziza, secrétaire permanent du ministre de la Défense et ancien patron des renseignements militaires (DMI). La diplomatie congolaise n’a même pas osé manifester une certaine «mauvaise humeur» en rappelant en consultation le diplomate en poste à Kigali.
Désobéissance civile
Le M-23 s’est érigé, depuis quelques jours, en un mouvement politique aux allures de «gouvernement provisoire». «Joseph Kabila» se tait. Pendant ce temps, la défection des officiers portant le "label CNDP" se poursuit au profit du M-23. On pourrait citer notamment le cas du colonel Eric Badege, commandant 2ème bataillon à Nabiondo et du lieutenant colonel John Kasisira, commandant en second à Kaziba. Des militaires ont-ils été lancés à leurs trousses? Nullement ! Pourquoi? Silence radio. Dans le District de l’Ituri (Province Orientale), d’autres désertions ont eu lieu au profit de la milice locale de la "FRPI" (Force de résistance patriotique de l’Ituri) du fameux chef milicien Cobra Matata. Celui-ci entretiendrait des rapports les plus cordiaux avec le commandant de la place le général Dieudonné Amuli. Question : le colonel John Tshibangu serait-il plus dangereux pour l’intégrité du territoire national que les officiers déserteurs étiquetés CNDP-M23 constitués désormais en «gouvernement» après avoir occupé plusieurs localités? L’idée même d’intégration de ces «officiers» au sein des FARDC ne constitue-t-elle pas un acte de haute trahison? Les faits ne parlent-ils pas d’eux-mêmes que «Joseph Kabila» est au service uniquement des Congolais d’expression rwandophone? Qui s’occupera, dès lors, de l’intérêt général? Un pouvoir voué au service des intérêts particuliers ne mérite-t-il pas le plus grand mépris autant que des actions de désobéissance civile?
B.A.W
© Congoindépendant 2003-2012
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Jean-Pierre Mbelu: tous les secrets sur l'épuration de notre pays sont connus.
http://www.youtube.com/watch?v=RE3bgWcE ... r_embedded
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
QUEL HORREUR !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
http://www.lalibre.be/actu/internationa ... 4-ans.html
La plus jeune fille violée avait 4 ans
Christophe Lamfalussy, envoyé spécial à Bukavu
Mis en ligne le 25/08/2012
Recevant le ministre belge des Affaires étrangères, le médecin a poussé un coup de gueule sur les délégations ministérielles qui défilent dans son hôpital sans que rien ne change jamais pour les femmes de la région.
A Bukavu, une section de l’hôpital Panzi accueille les femmes victimes des viols collectifs de la guerre. Le Dr Mukwege se bat pour leur redonner un espoir. Prix Roi Baudouin en 2011, le médecin congolais a reçu jeudi Didier Reynders dans son hopital de Bukavu, où près de 40 000 femmes et jeunes filles ont déjà été soignées.
Fatigué de voir les délégations ministérielles défiler dans son établissement sans que rien ne change, désespéré de voir que la situation empire à l’est du Congo, il a parlé, devant le ministre belge, d’injustice et de lâcheté, de courage qui faisait défaut.
"La Libre" l’a interviewé peu après.
Docteur, pourquoi ce coup de gueule?
Cela fait seize ans pratiquement que nous vivons des atrocités dans cette partie du monde. Le commun des mortels, ici, ne comprend pas pourquoi on se bat, pourquoi on se fait tant de misère. Il y a un manque de volonté politique pour arrêter ces atrocités. Nous espérons que cela sera la dernière délégation à défiler ici et que Didier Reynders, comme Belge, pourra changer les choses. Vous, les Belges, vous connaissez bien la région. Vous nous connaissez bien.
Comment terminer ce conflit ?
Il y a un manque de volonté politique du gouvernement congolais et des pays voisins, mais aussi de la communauté internationale. Officiellement, ce n’est pas une guerre entre deux nations. Les frontières sont ouvertes. Les ambassades aussi. Les Présidents se parlent et se tapent sur l’épaule. Ce n’est pas une guerre tribale non plus, car on trouve des Congolais de différentes tribus qui veulent s’identifier à ce mouvement. Ce n’est pas une guerre religieuse.
La réalité c’est que c’est une guerre pour les ressources naturelles du pays. Le Congo est comme une bijouterie sans gardes, dont les portes sont ouvertes. Ce ne sont pas seulement les ressources qui partent. Quand vous parlez aux femmes que nous soignons, cette guerre laisse aussi beaucoup de veuves et d’orphelins. Tous les jours, Radio Okapi, la radio des Nations unies, raconte la même chose: on a tué, on a violé. Depuis seize ans, on aurait pu agir autrement pour faire cesser ces atrocités.
A-t-on commis des erreurs ?
La Monusco est déployée ici avec un budget d’1,4 milliard de dollars... Je ne comprends pas comment on peut expliquer au contribuable européen ou américain que l’argent qui sort de sa poche, on le donne d’un côté à ceux qui font la guerre et au pays qui essaie d’avoir les ressources naturelles du Congo, et de l’autre, à ceux qui doivent empêcher cette guerre. C’est une grosse erreur. Ce 1,4 milliard serait si utile pour développer la région et faire en sorte que les deux pays vivent ensemble !
Que voyez-vous dans votre hôpital, au quotidien?
L’année passée, moins de femmes venaient dans notre hôpital. Les viols survenaient surtout dans la société civile avec les militaires démobilisés qui n’avaient pas un suivi psychologique. Depuis quatre mois, nous avons des victimes qui viennent de zones de conflit. C’est très inquiétant. Nous recevons aujourd’hui 6 à 8 femmes violées par jour.
Quel est l’âge de la plus jeune que vous avez soignée?
Treize ans pour celles qui sont soignées en ce moment. Mais, il y a trois mois, j’ai soigné une fille de quatre ans, qui était complètement détruite. Pendant que je la soignais, sa mère était dehors à genoux en train de pleurer. Quand elle a vu que sa fille pouvait, pour la première fois depuis le viol, uriner et faire ses selles, cette maman m’a sauté au cou. Cette fillette avait la vessie et le rectum détruits.
Qui commet ces actes?
Les femmes nous le disent : tous les groupes armés. Aujourd’hui, on ne sait plus qui est qui. Ce qui est sûr, c’est que chaque groupe essaie de contrôler une zone minière, avec des ressources.
Le viol est-il une arme de purification ethnique comme en Bosnie ?
C’est une stratégie de guerre, de destruction sociale, psychologique des familles. Cela déstructure toute une communauté, qui ne peut plus arriver à vivre dans l’harmonie. Après un viol, les enfants, l’époux sont aussi malades. Le mari ne se reconnaît plus comme mari car il n’a pas été en mesure de protéger son épouse. Les enfants ne reconnaissent plus leur papa car ils ont été violés devant leur père et il n’a rien pu faire. L’épouse est souvent rejetée de la communauté comme si elle était impure après ce qui lui est arrivé.
Déstructurer ou faire partir les gens ?
Les femmes disent : aidez-nous à regagner nos champs. Mais elles n’y sont pas autorisées par leur village car, dans leurs champs, elles s’exposent plus aux viols. Le sentiment des femmes, c’est que ces viols ont pour but de les faire partir de leurs villages. L’une d’elles nous a expliqué qu’on l’avait obligée à assister à une scène de barbarie où on introduisait des morceaux de bois dans l’appareil génital de sa petite sœur. Tout le village l’a vu. Cette femme nous a dit que les gens taillent le bois avant de l’introduire dans l’appareil génital. De plus, on a un grand problème avec tous ces enfants qui naissent des viols. Ils ne sont pas reconnus par la communauté.
On peut les renvoyer au Rwanda ?
Non! Ce sont des innocents malheureux. Cela montre qu’il y a une épuration. Adultes, toute la question de leur identité va se poser.
http://www.lalibre.be/actu/internationa ... 4-ans.html
La plus jeune fille violée avait 4 ans
Christophe Lamfalussy, envoyé spécial à Bukavu
Mis en ligne le 25/08/2012
Recevant le ministre belge des Affaires étrangères, le médecin a poussé un coup de gueule sur les délégations ministérielles qui défilent dans son hôpital sans que rien ne change jamais pour les femmes de la région.
A Bukavu, une section de l’hôpital Panzi accueille les femmes victimes des viols collectifs de la guerre. Le Dr Mukwege se bat pour leur redonner un espoir. Prix Roi Baudouin en 2011, le médecin congolais a reçu jeudi Didier Reynders dans son hopital de Bukavu, où près de 40 000 femmes et jeunes filles ont déjà été soignées.
Fatigué de voir les délégations ministérielles défiler dans son établissement sans que rien ne change, désespéré de voir que la situation empire à l’est du Congo, il a parlé, devant le ministre belge, d’injustice et de lâcheté, de courage qui faisait défaut.
"La Libre" l’a interviewé peu après.
Docteur, pourquoi ce coup de gueule?
Cela fait seize ans pratiquement que nous vivons des atrocités dans cette partie du monde. Le commun des mortels, ici, ne comprend pas pourquoi on se bat, pourquoi on se fait tant de misère. Il y a un manque de volonté politique pour arrêter ces atrocités. Nous espérons que cela sera la dernière délégation à défiler ici et que Didier Reynders, comme Belge, pourra changer les choses. Vous, les Belges, vous connaissez bien la région. Vous nous connaissez bien.
Comment terminer ce conflit ?
Il y a un manque de volonté politique du gouvernement congolais et des pays voisins, mais aussi de la communauté internationale. Officiellement, ce n’est pas une guerre entre deux nations. Les frontières sont ouvertes. Les ambassades aussi. Les Présidents se parlent et se tapent sur l’épaule. Ce n’est pas une guerre tribale non plus, car on trouve des Congolais de différentes tribus qui veulent s’identifier à ce mouvement. Ce n’est pas une guerre religieuse.
La réalité c’est que c’est une guerre pour les ressources naturelles du pays. Le Congo est comme une bijouterie sans gardes, dont les portes sont ouvertes. Ce ne sont pas seulement les ressources qui partent. Quand vous parlez aux femmes que nous soignons, cette guerre laisse aussi beaucoup de veuves et d’orphelins. Tous les jours, Radio Okapi, la radio des Nations unies, raconte la même chose: on a tué, on a violé. Depuis seize ans, on aurait pu agir autrement pour faire cesser ces atrocités.
A-t-on commis des erreurs ?
La Monusco est déployée ici avec un budget d’1,4 milliard de dollars... Je ne comprends pas comment on peut expliquer au contribuable européen ou américain que l’argent qui sort de sa poche, on le donne d’un côté à ceux qui font la guerre et au pays qui essaie d’avoir les ressources naturelles du Congo, et de l’autre, à ceux qui doivent empêcher cette guerre. C’est une grosse erreur. Ce 1,4 milliard serait si utile pour développer la région et faire en sorte que les deux pays vivent ensemble !
Que voyez-vous dans votre hôpital, au quotidien?
L’année passée, moins de femmes venaient dans notre hôpital. Les viols survenaient surtout dans la société civile avec les militaires démobilisés qui n’avaient pas un suivi psychologique. Depuis quatre mois, nous avons des victimes qui viennent de zones de conflit. C’est très inquiétant. Nous recevons aujourd’hui 6 à 8 femmes violées par jour.
Quel est l’âge de la plus jeune que vous avez soignée?
Treize ans pour celles qui sont soignées en ce moment. Mais, il y a trois mois, j’ai soigné une fille de quatre ans, qui était complètement détruite. Pendant que je la soignais, sa mère était dehors à genoux en train de pleurer. Quand elle a vu que sa fille pouvait, pour la première fois depuis le viol, uriner et faire ses selles, cette maman m’a sauté au cou. Cette fillette avait la vessie et le rectum détruits.
Qui commet ces actes?
Les femmes nous le disent : tous les groupes armés. Aujourd’hui, on ne sait plus qui est qui. Ce qui est sûr, c’est que chaque groupe essaie de contrôler une zone minière, avec des ressources.
Le viol est-il une arme de purification ethnique comme en Bosnie ?
C’est une stratégie de guerre, de destruction sociale, psychologique des familles. Cela déstructure toute une communauté, qui ne peut plus arriver à vivre dans l’harmonie. Après un viol, les enfants, l’époux sont aussi malades. Le mari ne se reconnaît plus comme mari car il n’a pas été en mesure de protéger son épouse. Les enfants ne reconnaissent plus leur papa car ils ont été violés devant leur père et il n’a rien pu faire. L’épouse est souvent rejetée de la communauté comme si elle était impure après ce qui lui est arrivé.
Déstructurer ou faire partir les gens ?
Les femmes disent : aidez-nous à regagner nos champs. Mais elles n’y sont pas autorisées par leur village car, dans leurs champs, elles s’exposent plus aux viols. Le sentiment des femmes, c’est que ces viols ont pour but de les faire partir de leurs villages. L’une d’elles nous a expliqué qu’on l’avait obligée à assister à une scène de barbarie où on introduisait des morceaux de bois dans l’appareil génital de sa petite sœur. Tout le village l’a vu. Cette femme nous a dit que les gens taillent le bois avant de l’introduire dans l’appareil génital. De plus, on a un grand problème avec tous ces enfants qui naissent des viols. Ils ne sont pas reconnus par la communauté.
On peut les renvoyer au Rwanda ?
Non! Ce sont des innocents malheureux. Cela montre qu’il y a une épuration. Adultes, toute la question de leur identité va se poser.
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7493
John Tshibangu, M23 et autres : L’expression d’un malaise qui s’empire au sein des FARDC.
Des éléments des FARDC en opération. Photo d’archives.
Le Vendredi 24 août 2012, le gouverneur du Kasaï-Oriental, Ngoyi Kasanji avait organisé une marche avec «des jeunes lauréats 2012» qui avaient fini par déposer un mémo à la MONUSCO «contre la rébellion du colonel John Tshibangu». Cette «mobilisation de la jeunesse» vient après l’arrestation du journaliste Fortunat Kasongo, présumé avoir accueilli John Tshibangu à Miabi. Plusieurs autres arrestations arbitraires sont signalées par les ONG des droits humains de Mbuji-Mayi dont celle d’un hôtelier à Mweneditu, interpellé pour «avoir logé des personnes non déclarées sur le registre de la réception de son hôtel» ; John Mbuyi, électronicien de son état, arrêté et torturé à l’Agence nationale de renseignements (ANR) pour «ses relations rapprochées avec le député Roger Lumbala et lui avoir monté la Radio Lisanga à Mbuji-Mayi». D’autres journalistes de ladite radio, par ailleurs fermée depuis plusieurs mois, vivent en clandestinité de peur d’être interpellés.
Le colonel John Tshibangu avait annoncé, le 16 août 2012, sa défection des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Même si dans ses revendications, il prétend vouloir rétablir «la vérité des urnes», par la création d’un mouvement rebelle, ce qui est paradoxale; c’est à l’analyse de son parcours militaire que se révèlent sa frustration personnelle et le malaise profond qu’il y a au sein des FARDC.
Congoindependant publiait le 18 août sur son site la plainte de John Tshibangu selon laquelle qu’«au commencement, les mutins [a l’Est] étaient à peine une trentaine d’hommes, curieusement les autorités de Kinshasa ont ordonné un cessez-le-feu alors que les FARDC pouvaient anéantir cette action. Comment ne pas suspecter le gouvernement d’avoir ordonné un cessez-le-feu pour permettre aux insurgés de gagner du temps pour se renforcer en hommes et en matériel ?».
Des commentaires foisonnant des internautes de Congoindependant prétendent qu’il voudrait se venger du fait qu’il n’avait jamais été gratifié des batailles menées au Kivu de 1997 à 2011. «Il serait contraint à ne travailler que comme second d’un supérieur Tutsi ou Katangais», conclut l’un. Si ceci est vrai, il est contraire à l’esprit de la constitution congolaise en vigueur.
Ces nouvelles sur John Tshibangu devraient se lire sur toile de fond des activités du mouvement terroriste du M23 qui est connu comme étant l’extension de la politique d’usage de la violence que le Rwanda poursuit en République Démocratique du Congo (RDC) depuis l’AFDL , le RCD et le CNDP.
En date du 17 août, le M23 publiait un gouvernement pour administrer le territoire de Rutshuru. Le 20 août, le Colonel Ruzandiza alias Sultani Makenga tenait une conférence de presse à Rutshuru, au cours de la laquelle, répondant à l’une des questions, Ruzandiza révèle la prise d’otages. Question : «A en croire Monsieur Lambert Mende, porte parole du gouvernement de Kinshasa, il n’y a aucune chance que le M23 se mette un jour autour d’une table de négociation avec le gouvernement de Kinshasa ? » Réponse : «Monsieur le Journaliste je vous assure qu’ils le feront car ils n’ont aucune autre option que de négocier avec nous. D’abord et surtout parce qu’ils n’ont aucune armée capable d’affronter les troupes disciplinées et aguerries du M23, mais aussi et surtout pour sauver la vie des milliers des congolais qu’ils disent vouloir protéger».
Comme tout preneur d’otages du Mali ou de la Somalie, Ruzandiza compte sur ses victimes pour imposer sa ligne de conduite, obtenir une suite favorable à ses revendications politiques et matérielles.
Ce comportement est vivement condamné et découragé par des organisations de défense des droits humains et des chefs des confessions religieuses réunis à Kinshasa, le samedi 25 août, dans une cérémonie de collecte des signatures pour une pétition au Conseil de Sécurité de l’ONU. Car, en créant le M23, le CNDP et alliés ramènent la RDC à la case de départ où, c’est la loi du plus fort qui régnait. Ils créent des situations où toute discussion politique est résolue par le libre jeu du rapport de force des armes avec les FARDC. Ils se considèrent en eux-mêmes comme des maîtres, leur parole devient la loi. Ils tendent à transformer leur force militaire en droit, et à imposer l’obéissance de leurs victimes civiles en devoir.
Qui est John Tshibangu?
Aucune information n’est encore disponible sur les machines de recherche sur Internet. Quand on «google» son nom, seuls les récents articles de presse parlent de lui. Il avait fait défection en août 2012, et s’était autoproclamé Lieutenant Général. Cependant, une combinaison des rapports sur les activités des groupes armés à l’Est produisent la carte de visite ci-dessous.
Né à Kananga en 1970 d’un père enseignant de géographie des écoles secondaires, Tshibangu Bamuswa Bonsu John est originaire de Bakwa Luntu, territoire de Dimbelenge à la frontière des provinces du Kasaï-Occidental et Kasaï-Oriental.
Il a vécu en union libre avec mademoiselle Eugénie (MuNande) à Goma, avec qui il a eu deux enfants. Ensuite, il a vécu avec Charlène Mbenga qu’il accompagne avec sa guitare dans des chansons et cantiques religieux. Par moment, il se fait passer pour un pasteur des «églises de réveil» à Kinshasa.
John a été intéressé par l’armée, dès son jeune âge dont une partie était passée à Kindu (province du Maniema) avec son père et l’autre au camp militaire Badiadingi (Kinshasa, route du Bas-Congo) dans la maison du feu Major Mafwala, originaire du Bas-Congo, officier des forces aériennes, Forces Armées Zaïroises (FAZ).
Enrôlé en 1988 au sein des FAZ (Forces armées zaïroises), il a été affecté au Service d’action et des renseignements militaires (SARM) jusqu’en 1997. Il aurait suivi une formation de commando, anti-terroriste en Israël et aux Etats-Unis.
A la prise du pouvoir par l’AFDL en mai 1997, il a été arrêté au même moment que son père adoptif, Major Mafwala. Les rwandais qui commandaient les opérations, les avaient envoyés, avec d’autres éléments des FAZ, au camp de formation militaire de Kitona (Bas-Congo).
Au cours de la même année 1997, le Président Laurent Désiré Kabila les avait envoyés avec un groupe de jeunes officiers à Goma, pour constituer et former
«l’armée AFDL» dénommée « Forces Armées Congolaises » (FAC).
En août 1998, les Rwandais commencent une nouvelle guerre à partir de Goma sous le RCD, et Tshibangu y participe avec d’autres officiers FAC présents à Goma. Ils sont devenus ainsi des soldats de «l’Armée Nationale Congolaise» (ANC) du RCD.
Mécontent, John tente de détourner sur Kinshasa un Antonov russe qui transportait des militaires de Goma à Kindu. Il sera maitrisé et détenu en secret à Gisenyi au Rwanda, puis à Goma dans les locaux des renseignements militaires du RCD, dans l’intention de l’utiliser plus tard. Mais à la faveur de l’éruption volcanique de Nyiragongo en janvier 2002, il s’échappe pour rejoindre le groupe dissident du RCD Kisangani, Mouvement de Libération RCD/K-ML d’Antipas Mbusa Nyamwisi.
En ce moment, Mbusa est partie aux négociations politiques avec le gouvernement de Kinshasa et verse ses troupes dans les forces loyalistes. Après des accords entre belligérants, John Tshibangu est renvoyé de nouveau à Goma.
En 2006, Il participe à l’opération d’intégration et brassage des groupes armés et il est nommé commandant second de la 15eme brigade intégrée (3 à 4000 hommes rwandophones, en majorité Hutu contre très peu de Tutsi) dirigé par le colonel Richard Muhungura.
En novembre 2006, la 15eme Brigade, avec le Colonel Richard Muhungura en tête, contrôle la localité de Sake, après que la cité et ses environs aient été occupés par les 81ème et 83ème Brigades non brassées, proches du général dissident, Laurent Nkundabatware.
En 2007, il participe à une nouvelle bataille que sa brigade perd à Mushake (Nord-Kivu) contre le CNDP.
Le colonel John Tshibangu est nommé encore comme commandant second de la 14eme brigade dirigé par le Colonel David Rugayi.
En décembre 2007, le colonel David Rugayi est suspendu, John Tshibangu prend brièvement le commandement de la 14eme Brigade et s’installe à Nyanzale (Nord-Kivu), jusqu’au retour du Colonel Rugayi.
En Novembre 2008, il est nommé commandant deuxième brigade intégrée des FARDC déployée à Kashegye et Kanyabayonga pour combattre les Mayi-Mayi Kasidiens.
Début 2009, lors du mixage, le colonel Rugayi est promu commandant 32eme secteur qui supervise trois brigades. Le Colonel Heshima du CNDP qui avait défait la 14eme brigade (composée essentiellement des Hutus) à Mushake en devient le Commandant dans la lutte contre les FDLR.
En 2010, John Tshibangu est nommé commandant brigade de l’axe opérationnel de Bunagana dans le secteur dirigé par le Colonel Philémon Yav.
En 2011, il est nommé chef d’état-major de la quatrième région militaire dirigée par le général Obedi Rwabasira qui est aussi beau frère à Nkundabatware.
Superposition des petites armées ethniques
Dans un rapport du «Centre pour la gouvernance» datant de juillet 2012, l’ONG kinoise décrit les groupes armés nationaux comme «répondant pour la plupart au critère d’appartenance ethnique, […] leur modus operandi est fonction de la zone d’influence et des relations avec le gouvernement». Ce que le Bureau du Haut Commissaire aux Droits de l’Homme décrivait dans son rapport de septembre 2009, en disant que les FARDC sont constituées des groupes armés «dotés d’un sentiment fort d’appartenance à la communauté ethnique» qu’à la nation congolaise. Par conséquent les différents groupes intégrés font leur « principale allégeance à leurs villages d’origine qu’envers le gouvernement».
Le rapport du Bureau des droits humains de 2009 décrivait le malaise du soldat congolais au front comme suit: « les FARDC connaissent des difficultés structurelles, dont le manque de formation et de discipline et des faibles salaires, ainsi qu’une vaste corruption. Les soldats sont très mal payés, voire pas payées, et les aides pour leurs dépendants sont presque inexistantes. En conséquence, lorsqu’ils sont redéployés, ils voyagent avec leurs familles, même lorsqu’ils sont engagés dans des opérations militaires. Ceci, combiné au manque d’appui logistique appropriée (rations, tentes militaires), fait que les troupes en mouvement doivent se fournir elles-mêmes la nourriture et l’hébergement pour elles et leurs familles, soit en se construisant des campements militaires de fortune composés de huttes de paille, soit en occupant des résidences privées. Les faibles paies, souvent versées avec retard ou détournées le long de la chaine de paiement, quand elles sont versées, conduisent les soldats à recourir à la force pour assurer leurs propres moyens de subsistance. »
Le gouvernement n’a pas de volonté d’avoir une armée efficace et professionnelle.
Le 10 avril 2012, sous le titre «RDC : prendre position sur les reforme du secteur de la sécurité », le réseau des ONG congolaises et internationales avaient publié un rapport sur le secteur de sécurité qui avait relevé « qu’entre 2006 et 2010, la RDC avait reçu une assistance extérieure considérable, notamment sous la forme d’une aide publique au développement s’élevant à plus de 14 milliards de dollars américains, et par l’intermédiaire d’une mission de l’ONU dont le coût annuel dépasse le milliard de dollars».
Le réseau soutenait que «le gouvernement congolais n’a pas fait preuve de la volonté nécessaire pour mener à bien les reformes du secteur de la sécurité, notamment dans le domaine militaire. […] le gouvernement ne veut pas d’une armée professionnelle et efficace, car celle-ci risquerait de mettre à mal les intérêts politiques et financiers bien établis de l’élite congolaise, et en particulier les proches du président Kabila. Le gouvernement a freiné la nomination des hauts fonctionnaires au sein d’organismes clés, n’a pas réussi à convenir d’un plan stratégique viable pour la reforme ni à mener à bien les plans convenus ; il a permis ou ferme les yeux sur la corruption endémique et les abus, a retardé l’adoption des lois essentielles et a constamment sapé la coordination des donateurs ».
Le danger des graves violations des droits humains au Kasaï.
La société civile au niveau national et dans les deux provinces du Kasaï devrait fournir beaucoup d’efforts pour décourager le mouvement de John Tshibangu. Elle doit se mobiliser autant que la société civile du Nord-Kivu et Sud-Kivu pour encourager les partis politiques à faire usage de la force de la loi, plutôt que la loi de la force.
Les deux Kasaï constituant le bastion de l’opposition politique au pouvoir du président Joseph Kabila, celle-ci a la latitude de déclencher une démarche défiance et faire prévaloir ses droits politiques. Il n’est pas utile se doter d’une milice dite «de l’Union kasaienne». Les ONG devraient se lancer dans la sensibilisation de la population pour développer des stratégies de renversement du pouvoir par les moyens légaux.
Conclusion :
La question de la création du «mouvement pour la vérité des urnes» et la constitution d’un gouvernement qui prend la population de Rutshuru en otage devrait attirer l’attention de toute la communauté nationale.
Les forces vives devraient mettre sur pied un cadre de discussion, afin d’éclairer ce que d’aucuns considèrent comme une trahison au sommet de l’Etat pour résoudre ces questions d’insécurité incessante. Le 13 août dernier, l’ancien ministre congolais de la justice et de l’intérieur, Jeannot Mwenze Kongolo déclarait à l’opinion publique congolaise que la gestion de cette question est
«calamiteuse […] Cela frise la trahison» .
Si le malaise au sein des FARDC persiste et empêche le bon fonctionnement des institutions, le peuple est en droit par l’entremise des organisations politiques et organisations civiles des masses demander la démission du gouvernement. L’option des rebellions armées est révolue, car elle occasionne beaucoup d’abus des droits humains.
Afin de mettre fin aux nouveaux abus des droits humains, la communauté internationale qui a dépensé des dizaines de milliards de dollars américains pour la reforme du secteur de sécurité devrait faciliter la discussion politique.
Tshiswaka Masoka Hubert, Kinshasa, le 27 août 2012.
© Congoindépendant 2003-2012
John Tshibangu, M23 et autres : L’expression d’un malaise qui s’empire au sein des FARDC.
Des éléments des FARDC en opération. Photo d’archives.
Le Vendredi 24 août 2012, le gouverneur du Kasaï-Oriental, Ngoyi Kasanji avait organisé une marche avec «des jeunes lauréats 2012» qui avaient fini par déposer un mémo à la MONUSCO «contre la rébellion du colonel John Tshibangu». Cette «mobilisation de la jeunesse» vient après l’arrestation du journaliste Fortunat Kasongo, présumé avoir accueilli John Tshibangu à Miabi. Plusieurs autres arrestations arbitraires sont signalées par les ONG des droits humains de Mbuji-Mayi dont celle d’un hôtelier à Mweneditu, interpellé pour «avoir logé des personnes non déclarées sur le registre de la réception de son hôtel» ; John Mbuyi, électronicien de son état, arrêté et torturé à l’Agence nationale de renseignements (ANR) pour «ses relations rapprochées avec le député Roger Lumbala et lui avoir monté la Radio Lisanga à Mbuji-Mayi». D’autres journalistes de ladite radio, par ailleurs fermée depuis plusieurs mois, vivent en clandestinité de peur d’être interpellés.
Le colonel John Tshibangu avait annoncé, le 16 août 2012, sa défection des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Même si dans ses revendications, il prétend vouloir rétablir «la vérité des urnes», par la création d’un mouvement rebelle, ce qui est paradoxale; c’est à l’analyse de son parcours militaire que se révèlent sa frustration personnelle et le malaise profond qu’il y a au sein des FARDC.
Congoindependant publiait le 18 août sur son site la plainte de John Tshibangu selon laquelle qu’«au commencement, les mutins [a l’Est] étaient à peine une trentaine d’hommes, curieusement les autorités de Kinshasa ont ordonné un cessez-le-feu alors que les FARDC pouvaient anéantir cette action. Comment ne pas suspecter le gouvernement d’avoir ordonné un cessez-le-feu pour permettre aux insurgés de gagner du temps pour se renforcer en hommes et en matériel ?».
Des commentaires foisonnant des internautes de Congoindependant prétendent qu’il voudrait se venger du fait qu’il n’avait jamais été gratifié des batailles menées au Kivu de 1997 à 2011. «Il serait contraint à ne travailler que comme second d’un supérieur Tutsi ou Katangais», conclut l’un. Si ceci est vrai, il est contraire à l’esprit de la constitution congolaise en vigueur.
Ces nouvelles sur John Tshibangu devraient se lire sur toile de fond des activités du mouvement terroriste du M23 qui est connu comme étant l’extension de la politique d’usage de la violence que le Rwanda poursuit en République Démocratique du Congo (RDC) depuis l’AFDL , le RCD et le CNDP.
En date du 17 août, le M23 publiait un gouvernement pour administrer le territoire de Rutshuru. Le 20 août, le Colonel Ruzandiza alias Sultani Makenga tenait une conférence de presse à Rutshuru, au cours de la laquelle, répondant à l’une des questions, Ruzandiza révèle la prise d’otages. Question : «A en croire Monsieur Lambert Mende, porte parole du gouvernement de Kinshasa, il n’y a aucune chance que le M23 se mette un jour autour d’une table de négociation avec le gouvernement de Kinshasa ? » Réponse : «Monsieur le Journaliste je vous assure qu’ils le feront car ils n’ont aucune autre option que de négocier avec nous. D’abord et surtout parce qu’ils n’ont aucune armée capable d’affronter les troupes disciplinées et aguerries du M23, mais aussi et surtout pour sauver la vie des milliers des congolais qu’ils disent vouloir protéger».
Comme tout preneur d’otages du Mali ou de la Somalie, Ruzandiza compte sur ses victimes pour imposer sa ligne de conduite, obtenir une suite favorable à ses revendications politiques et matérielles.
Ce comportement est vivement condamné et découragé par des organisations de défense des droits humains et des chefs des confessions religieuses réunis à Kinshasa, le samedi 25 août, dans une cérémonie de collecte des signatures pour une pétition au Conseil de Sécurité de l’ONU. Car, en créant le M23, le CNDP et alliés ramènent la RDC à la case de départ où, c’est la loi du plus fort qui régnait. Ils créent des situations où toute discussion politique est résolue par le libre jeu du rapport de force des armes avec les FARDC. Ils se considèrent en eux-mêmes comme des maîtres, leur parole devient la loi. Ils tendent à transformer leur force militaire en droit, et à imposer l’obéissance de leurs victimes civiles en devoir.
Qui est John Tshibangu?
Aucune information n’est encore disponible sur les machines de recherche sur Internet. Quand on «google» son nom, seuls les récents articles de presse parlent de lui. Il avait fait défection en août 2012, et s’était autoproclamé Lieutenant Général. Cependant, une combinaison des rapports sur les activités des groupes armés à l’Est produisent la carte de visite ci-dessous.
Né à Kananga en 1970 d’un père enseignant de géographie des écoles secondaires, Tshibangu Bamuswa Bonsu John est originaire de Bakwa Luntu, territoire de Dimbelenge à la frontière des provinces du Kasaï-Occidental et Kasaï-Oriental.
Il a vécu en union libre avec mademoiselle Eugénie (MuNande) à Goma, avec qui il a eu deux enfants. Ensuite, il a vécu avec Charlène Mbenga qu’il accompagne avec sa guitare dans des chansons et cantiques religieux. Par moment, il se fait passer pour un pasteur des «églises de réveil» à Kinshasa.
John a été intéressé par l’armée, dès son jeune âge dont une partie était passée à Kindu (province du Maniema) avec son père et l’autre au camp militaire Badiadingi (Kinshasa, route du Bas-Congo) dans la maison du feu Major Mafwala, originaire du Bas-Congo, officier des forces aériennes, Forces Armées Zaïroises (FAZ).
Enrôlé en 1988 au sein des FAZ (Forces armées zaïroises), il a été affecté au Service d’action et des renseignements militaires (SARM) jusqu’en 1997. Il aurait suivi une formation de commando, anti-terroriste en Israël et aux Etats-Unis.
A la prise du pouvoir par l’AFDL en mai 1997, il a été arrêté au même moment que son père adoptif, Major Mafwala. Les rwandais qui commandaient les opérations, les avaient envoyés, avec d’autres éléments des FAZ, au camp de formation militaire de Kitona (Bas-Congo).
Au cours de la même année 1997, le Président Laurent Désiré Kabila les avait envoyés avec un groupe de jeunes officiers à Goma, pour constituer et former
«l’armée AFDL» dénommée « Forces Armées Congolaises » (FAC).
En août 1998, les Rwandais commencent une nouvelle guerre à partir de Goma sous le RCD, et Tshibangu y participe avec d’autres officiers FAC présents à Goma. Ils sont devenus ainsi des soldats de «l’Armée Nationale Congolaise» (ANC) du RCD.
Mécontent, John tente de détourner sur Kinshasa un Antonov russe qui transportait des militaires de Goma à Kindu. Il sera maitrisé et détenu en secret à Gisenyi au Rwanda, puis à Goma dans les locaux des renseignements militaires du RCD, dans l’intention de l’utiliser plus tard. Mais à la faveur de l’éruption volcanique de Nyiragongo en janvier 2002, il s’échappe pour rejoindre le groupe dissident du RCD Kisangani, Mouvement de Libération RCD/K-ML d’Antipas Mbusa Nyamwisi.
En ce moment, Mbusa est partie aux négociations politiques avec le gouvernement de Kinshasa et verse ses troupes dans les forces loyalistes. Après des accords entre belligérants, John Tshibangu est renvoyé de nouveau à Goma.
En 2006, Il participe à l’opération d’intégration et brassage des groupes armés et il est nommé commandant second de la 15eme brigade intégrée (3 à 4000 hommes rwandophones, en majorité Hutu contre très peu de Tutsi) dirigé par le colonel Richard Muhungura.
En novembre 2006, la 15eme Brigade, avec le Colonel Richard Muhungura en tête, contrôle la localité de Sake, après que la cité et ses environs aient été occupés par les 81ème et 83ème Brigades non brassées, proches du général dissident, Laurent Nkundabatware.
En 2007, il participe à une nouvelle bataille que sa brigade perd à Mushake (Nord-Kivu) contre le CNDP.
Le colonel John Tshibangu est nommé encore comme commandant second de la 14eme brigade dirigé par le Colonel David Rugayi.
En décembre 2007, le colonel David Rugayi est suspendu, John Tshibangu prend brièvement le commandement de la 14eme Brigade et s’installe à Nyanzale (Nord-Kivu), jusqu’au retour du Colonel Rugayi.
En Novembre 2008, il est nommé commandant deuxième brigade intégrée des FARDC déployée à Kashegye et Kanyabayonga pour combattre les Mayi-Mayi Kasidiens.
Début 2009, lors du mixage, le colonel Rugayi est promu commandant 32eme secteur qui supervise trois brigades. Le Colonel Heshima du CNDP qui avait défait la 14eme brigade (composée essentiellement des Hutus) à Mushake en devient le Commandant dans la lutte contre les FDLR.
En 2010, John Tshibangu est nommé commandant brigade de l’axe opérationnel de Bunagana dans le secteur dirigé par le Colonel Philémon Yav.
En 2011, il est nommé chef d’état-major de la quatrième région militaire dirigée par le général Obedi Rwabasira qui est aussi beau frère à Nkundabatware.
Superposition des petites armées ethniques
Dans un rapport du «Centre pour la gouvernance» datant de juillet 2012, l’ONG kinoise décrit les groupes armés nationaux comme «répondant pour la plupart au critère d’appartenance ethnique, […] leur modus operandi est fonction de la zone d’influence et des relations avec le gouvernement». Ce que le Bureau du Haut Commissaire aux Droits de l’Homme décrivait dans son rapport de septembre 2009, en disant que les FARDC sont constituées des groupes armés «dotés d’un sentiment fort d’appartenance à la communauté ethnique» qu’à la nation congolaise. Par conséquent les différents groupes intégrés font leur « principale allégeance à leurs villages d’origine qu’envers le gouvernement».
Le rapport du Bureau des droits humains de 2009 décrivait le malaise du soldat congolais au front comme suit: « les FARDC connaissent des difficultés structurelles, dont le manque de formation et de discipline et des faibles salaires, ainsi qu’une vaste corruption. Les soldats sont très mal payés, voire pas payées, et les aides pour leurs dépendants sont presque inexistantes. En conséquence, lorsqu’ils sont redéployés, ils voyagent avec leurs familles, même lorsqu’ils sont engagés dans des opérations militaires. Ceci, combiné au manque d’appui logistique appropriée (rations, tentes militaires), fait que les troupes en mouvement doivent se fournir elles-mêmes la nourriture et l’hébergement pour elles et leurs familles, soit en se construisant des campements militaires de fortune composés de huttes de paille, soit en occupant des résidences privées. Les faibles paies, souvent versées avec retard ou détournées le long de la chaine de paiement, quand elles sont versées, conduisent les soldats à recourir à la force pour assurer leurs propres moyens de subsistance. »
Le gouvernement n’a pas de volonté d’avoir une armée efficace et professionnelle.
Le 10 avril 2012, sous le titre «RDC : prendre position sur les reforme du secteur de la sécurité », le réseau des ONG congolaises et internationales avaient publié un rapport sur le secteur de sécurité qui avait relevé « qu’entre 2006 et 2010, la RDC avait reçu une assistance extérieure considérable, notamment sous la forme d’une aide publique au développement s’élevant à plus de 14 milliards de dollars américains, et par l’intermédiaire d’une mission de l’ONU dont le coût annuel dépasse le milliard de dollars».
Le réseau soutenait que «le gouvernement congolais n’a pas fait preuve de la volonté nécessaire pour mener à bien les reformes du secteur de la sécurité, notamment dans le domaine militaire. […] le gouvernement ne veut pas d’une armée professionnelle et efficace, car celle-ci risquerait de mettre à mal les intérêts politiques et financiers bien établis de l’élite congolaise, et en particulier les proches du président Kabila. Le gouvernement a freiné la nomination des hauts fonctionnaires au sein d’organismes clés, n’a pas réussi à convenir d’un plan stratégique viable pour la reforme ni à mener à bien les plans convenus ; il a permis ou ferme les yeux sur la corruption endémique et les abus, a retardé l’adoption des lois essentielles et a constamment sapé la coordination des donateurs ».
Le danger des graves violations des droits humains au Kasaï.
La société civile au niveau national et dans les deux provinces du Kasaï devrait fournir beaucoup d’efforts pour décourager le mouvement de John Tshibangu. Elle doit se mobiliser autant que la société civile du Nord-Kivu et Sud-Kivu pour encourager les partis politiques à faire usage de la force de la loi, plutôt que la loi de la force.
Les deux Kasaï constituant le bastion de l’opposition politique au pouvoir du président Joseph Kabila, celle-ci a la latitude de déclencher une démarche défiance et faire prévaloir ses droits politiques. Il n’est pas utile se doter d’une milice dite «de l’Union kasaienne». Les ONG devraient se lancer dans la sensibilisation de la population pour développer des stratégies de renversement du pouvoir par les moyens légaux.
Conclusion :
La question de la création du «mouvement pour la vérité des urnes» et la constitution d’un gouvernement qui prend la population de Rutshuru en otage devrait attirer l’attention de toute la communauté nationale.
Les forces vives devraient mettre sur pied un cadre de discussion, afin d’éclairer ce que d’aucuns considèrent comme une trahison au sommet de l’Etat pour résoudre ces questions d’insécurité incessante. Le 13 août dernier, l’ancien ministre congolais de la justice et de l’intérieur, Jeannot Mwenze Kongolo déclarait à l’opinion publique congolaise que la gestion de cette question est
«calamiteuse […] Cela frise la trahison» .
Si le malaise au sein des FARDC persiste et empêche le bon fonctionnement des institutions, le peuple est en droit par l’entremise des organisations politiques et organisations civiles des masses demander la démission du gouvernement. L’option des rebellions armées est révolue, car elle occasionne beaucoup d’abus des droits humains.
Afin de mettre fin aux nouveaux abus des droits humains, la communauté internationale qui a dépensé des dizaines de milliards de dollars américains pour la reforme du secteur de sécurité devrait faciliter la discussion politique.
Tshiswaka Masoka Hubert, Kinshasa, le 27 août 2012.
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.7sur7.cd/index.php?option=co ... 4:le-phare
Guerre de l'Est : La tête du général Amisi « Tango Four » mise à prix
Lundi, 27 Août 2012 17:30
La guerre de l'Est, avions-nous déjà écrit dans une de nos précédentes éditions risque, si l'on y prend garde, d'être transformée en fond de commerce par des compatriotes assoiffés d'argent, en quête de postes ou de positionnement politique. S'il est vrai que des complicités internes participent à l'entreprise d'atteinte à l'intégrité territoriale et de déstabilisation de la RDCongo, il serait dangereux de verser dans l'amalgame.
Depuis un temps, un nom défraie la chronique tant à Kinshasa, Beni, Butembo, Rutshuru, Lubumbashi que d'autres villes de la République. Le général-major Gabriel Amisi Kumba alias « Tango Four », chef d'état-major des Forces Terrestres au sein des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo), est bel et bien cité comme le cerveau- moteur du réseau des détourneurs des fonds alloués aux opérations militaires au front de l'Est. Certaines langues lui collent même, en plus de l'étiquette peu enviable d'affameur des combattants, celle de traître à la cause de la patrie. Bref, ce galonné serait à la base de tous les malheurs qui s'abattent sur notre pays, à partir de son traditionnel ventre mou qu'est le Nord-Kivu.
Les accusateurs de «Tango Four» paraissent si convaincants qu'il est difficile de ne pas faire foi au portrait robot qu'ils dressent de cet officier général peint à la fois comme pyromane et sapeur-pompier.
Face aux folles rumeurs faisant passer le général Amisi pour l'ennemi numéro un de la RDC, Le Phare s'est fait le devoir de contacter les sources autorisées pour tenter d'en savoir plus. Bien que l'armée soit considérée comme la grande muette, des langues se sont tout même déliées, faisant éclater au grand jour la vérité.
Net distinguo entre la chaîne de commandement et celle des dépenses
Selon les services en charge des questions administratives et financières au sein .des FARDC, il y a un net distinguo à faire entre la chaîne de commandement et celle des dépenses. Conformément à la Loi portant réforme de l'armée, nationale, les fonds décaissés au profit des unités combattantes basées au front de l'Est leur arrivent directement par le biais des chefs des bureaux et comptables y affectés par la hiérarchie militaire. Les frais de fonctionnement, la solde des officiers et soldats, leurs primes, leurs frais de ménages et autres obéissent au même schéma.
La vérité est qu'aucun fond ne transite par le général Amisi avant d'atteindre les ayant-droits.
A supposer que l'argent prend une destination inconnue, il appartient à l'inspectorat général des FARDC, qui est l'organe indiqué pour ce type de dossiers, d'enquêter et d'établir les responsabilités.
Au terme de chaque envoi de fond et des opérations de paiement, chaque comptable d'unité fait rapport des fonds reçus aux services compétents du ministère de la Défense.
A la lumière de telles dispositions, les observateurs constatent que le général Gabriel Amisi Kumba est victime d'une campagne gratuite de diabolisation. Aucune preuve n'est brandie pour démontrer son implication, directe ou indirecte, dans les présumées disparitions des fonds destinées aux troupes des FARDC à l'Est.
Alors que ce vaillant officier supérieur se trouve au front,'aux côtés de ses troupes, avec lesquelles il partage tous les risques du métier des armes, ses détracteurs se la coulent douce dans les « nganda » de Kinshasa ou d'autres villes, de la République. li appert clairement que l'intoxication vise à le décourager, à saper le moral 'des troupes, à faire passer l'armée nationale pour une éternelle perdante, ce qui lui ferait perdre tout son crédit vis-à-vis de la population.
Non à la distraction
Ce qui est réconfortant dans l'affaire « Tango Four », c'est le fait que la haute hiérarchie des FARDC; qui dispose dés preuves de l'innocence, de la loyauté et de la bravoure de cet officier général, continue de lui faire confiance. Elle compte sur son patriotisme pour neutraliser le M23 et toutes les forces négatives qui sèment l'insécurité à l'Est. En ce moment où il faut sauver le Congo, la patrie ne gagnerait rien dans la distraction dans laquelle tentent de l'entraîner de faux patriotes. S'il y a un service que la classe politique, la Société civile et d'autres forces vives de la Nation pourraient rendre aux FARDC, c'est de donner des informations vraies et vérifiables autour de ce qui se passe au front. Face aux ennemis communs que sont les mutins du Mouvement du 23 Mars et les paysans voisins qui les soutiennent, nos compatriotes ont intérêt à parler le même langage, celui de la résistance, et à regarder dans la même direction, celle de la reconquête de la partie du territoire national présentement contrôlée par des « forces négatives ».
Kimp
Guerre de l'Est : La tête du général Amisi « Tango Four » mise à prix
Lundi, 27 Août 2012 17:30
La guerre de l'Est, avions-nous déjà écrit dans une de nos précédentes éditions risque, si l'on y prend garde, d'être transformée en fond de commerce par des compatriotes assoiffés d'argent, en quête de postes ou de positionnement politique. S'il est vrai que des complicités internes participent à l'entreprise d'atteinte à l'intégrité territoriale et de déstabilisation de la RDCongo, il serait dangereux de verser dans l'amalgame.
Depuis un temps, un nom défraie la chronique tant à Kinshasa, Beni, Butembo, Rutshuru, Lubumbashi que d'autres villes de la République. Le général-major Gabriel Amisi Kumba alias « Tango Four », chef d'état-major des Forces Terrestres au sein des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo), est bel et bien cité comme le cerveau- moteur du réseau des détourneurs des fonds alloués aux opérations militaires au front de l'Est. Certaines langues lui collent même, en plus de l'étiquette peu enviable d'affameur des combattants, celle de traître à la cause de la patrie. Bref, ce galonné serait à la base de tous les malheurs qui s'abattent sur notre pays, à partir de son traditionnel ventre mou qu'est le Nord-Kivu.
Les accusateurs de «Tango Four» paraissent si convaincants qu'il est difficile de ne pas faire foi au portrait robot qu'ils dressent de cet officier général peint à la fois comme pyromane et sapeur-pompier.
Face aux folles rumeurs faisant passer le général Amisi pour l'ennemi numéro un de la RDC, Le Phare s'est fait le devoir de contacter les sources autorisées pour tenter d'en savoir plus. Bien que l'armée soit considérée comme la grande muette, des langues se sont tout même déliées, faisant éclater au grand jour la vérité.
Net distinguo entre la chaîne de commandement et celle des dépenses
Selon les services en charge des questions administratives et financières au sein .des FARDC, il y a un net distinguo à faire entre la chaîne de commandement et celle des dépenses. Conformément à la Loi portant réforme de l'armée, nationale, les fonds décaissés au profit des unités combattantes basées au front de l'Est leur arrivent directement par le biais des chefs des bureaux et comptables y affectés par la hiérarchie militaire. Les frais de fonctionnement, la solde des officiers et soldats, leurs primes, leurs frais de ménages et autres obéissent au même schéma.
La vérité est qu'aucun fond ne transite par le général Amisi avant d'atteindre les ayant-droits.
A supposer que l'argent prend une destination inconnue, il appartient à l'inspectorat général des FARDC, qui est l'organe indiqué pour ce type de dossiers, d'enquêter et d'établir les responsabilités.
Au terme de chaque envoi de fond et des opérations de paiement, chaque comptable d'unité fait rapport des fonds reçus aux services compétents du ministère de la Défense.
A la lumière de telles dispositions, les observateurs constatent que le général Gabriel Amisi Kumba est victime d'une campagne gratuite de diabolisation. Aucune preuve n'est brandie pour démontrer son implication, directe ou indirecte, dans les présumées disparitions des fonds destinées aux troupes des FARDC à l'Est.
Alors que ce vaillant officier supérieur se trouve au front,'aux côtés de ses troupes, avec lesquelles il partage tous les risques du métier des armes, ses détracteurs se la coulent douce dans les « nganda » de Kinshasa ou d'autres villes, de la République. li appert clairement que l'intoxication vise à le décourager, à saper le moral 'des troupes, à faire passer l'armée nationale pour une éternelle perdante, ce qui lui ferait perdre tout son crédit vis-à-vis de la population.
Non à la distraction
Ce qui est réconfortant dans l'affaire « Tango Four », c'est le fait que la haute hiérarchie des FARDC; qui dispose dés preuves de l'innocence, de la loyauté et de la bravoure de cet officier général, continue de lui faire confiance. Elle compte sur son patriotisme pour neutraliser le M23 et toutes les forces négatives qui sèment l'insécurité à l'Est. En ce moment où il faut sauver le Congo, la patrie ne gagnerait rien dans la distraction dans laquelle tentent de l'entraîner de faux patriotes. S'il y a un service que la classe politique, la Société civile et d'autres forces vives de la Nation pourraient rendre aux FARDC, c'est de donner des informations vraies et vérifiables autour de ce qui se passe au front. Face aux ennemis communs que sont les mutins du Mouvement du 23 Mars et les paysans voisins qui les soutiennent, nos compatriotes ont intérêt à parler le même langage, celui de la résistance, et à regarder dans la même direction, celle de la reconquête de la partie du territoire national présentement contrôlée par des « forces négatives ».
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