Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.rtbf.be/info/dossier/les-ele ... id=7206823
Le commissaire européen en charge du Commerce, le Belge Karel De Gucht, a reproché mercredi à la communauté internationale de ne pas avoir fait plus pression sur le président congolais Joseph Kabila pour qu'il maintienne des élections présidentielles en deux tours.
"La communauté internationale aurait dû réagir de manière plus énergique quand Joseph Kabila a proposé une élection présidentielle à un tour. C'est une recette pour avoir des difficultés", a-t-il commenté mercredi, alors que la tension monte en RDC dans l'attente de la publication des résultats définitifs du scrutin.
"Une élection en deux tours aurait rendu le résultat plus acceptable pour les protagonistes", a-t-il ajouté, lors d'une rencontre avec un groupe de journalistes.
Interrogé sur la régularité de ces élections, l'ancien chef de la diplomatie belge ne s'est toutefois pas prononcé. "Je n'ai pas été observateur! ", fait valoir Karel De Gucht. "Il y a certainement eu des irrégularités, mais je ne sais pas si elles influenceront le résultat de manière décisive. Les observateurs sur place ne le disent pas d'ailleurs", observe-t-il avec prudence.
A ses yeux, la communauté internationale ne pouvait toutefois se retrancher derrière le principe de souveraineté du Congo lorsque la constitution a été modifiée afin d'organiser le scrutin présidentiel en un seul tour, plutôt que deux. "Joseph Kabila n'aurait peut-être pas changé sa démarche mais... on n'a même pas essayé! La souveraineté, c'est quelque chose de relatif. Cela ne veut pas dire qu'on peut faire tout et n'importe quoi. Si on ne respecte pas certains principes, on affaiblit la légitimité démocratique", a-t-il conclu.
Pressions diplomatiques
Par ailleurs, les ambassadeurs de trois pays européens (France, Grande-Bretagne et Belgique) ont effectué mercredi une démarche "pressante" auprès de l'opposant congolais Etienne Tshisekedi, candidat à l'élection présidentielle de la semaine dernière en République démocratique du Congo (RDC), pour lui demander de condamner et de faire cesser les actes de violences commis par ses partisans à l'étranger, a-t-on appris de source diplomatique.
Les ambassadeurs Luc Hallade, Neil Wigan et Dominique Struye de Swielande ont rencontré mercredi à Kinhasa Etienne Tshisekedi, le leader de l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS, opposition), qui arrive en deuxième position dans la course à la présidence derrière le présidant sortant Joseph Kabila selon les résultats partiels publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Les trois ambassadeurs ont "déploré" et "condamné" les actes de violences commis apparemment à l'instigation de partisans de l'UDPS dans plusieurs pays occidentaux, a-t-on précisé de même source.
Les ambassadeurs ont exigé de l'UDPS qu'elle condamne ces actes de violences et qu'elle appelle ses partisans à ne plus en commettre, a-t-on ajouté de source diplomatique.
Belga
Le commissaire européen en charge du Commerce, le Belge Karel De Gucht, a reproché mercredi à la communauté internationale de ne pas avoir fait plus pression sur le président congolais Joseph Kabila pour qu'il maintienne des élections présidentielles en deux tours.
"La communauté internationale aurait dû réagir de manière plus énergique quand Joseph Kabila a proposé une élection présidentielle à un tour. C'est une recette pour avoir des difficultés", a-t-il commenté mercredi, alors que la tension monte en RDC dans l'attente de la publication des résultats définitifs du scrutin.
"Une élection en deux tours aurait rendu le résultat plus acceptable pour les protagonistes", a-t-il ajouté, lors d'une rencontre avec un groupe de journalistes.
Interrogé sur la régularité de ces élections, l'ancien chef de la diplomatie belge ne s'est toutefois pas prononcé. "Je n'ai pas été observateur! ", fait valoir Karel De Gucht. "Il y a certainement eu des irrégularités, mais je ne sais pas si elles influenceront le résultat de manière décisive. Les observateurs sur place ne le disent pas d'ailleurs", observe-t-il avec prudence.
A ses yeux, la communauté internationale ne pouvait toutefois se retrancher derrière le principe de souveraineté du Congo lorsque la constitution a été modifiée afin d'organiser le scrutin présidentiel en un seul tour, plutôt que deux. "Joseph Kabila n'aurait peut-être pas changé sa démarche mais... on n'a même pas essayé! La souveraineté, c'est quelque chose de relatif. Cela ne veut pas dire qu'on peut faire tout et n'importe quoi. Si on ne respecte pas certains principes, on affaiblit la légitimité démocratique", a-t-il conclu.
Pressions diplomatiques
Par ailleurs, les ambassadeurs de trois pays européens (France, Grande-Bretagne et Belgique) ont effectué mercredi une démarche "pressante" auprès de l'opposant congolais Etienne Tshisekedi, candidat à l'élection présidentielle de la semaine dernière en République démocratique du Congo (RDC), pour lui demander de condamner et de faire cesser les actes de violences commis par ses partisans à l'étranger, a-t-on appris de source diplomatique.
Les ambassadeurs Luc Hallade, Neil Wigan et Dominique Struye de Swielande ont rencontré mercredi à Kinhasa Etienne Tshisekedi, le leader de l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS, opposition), qui arrive en deuxième position dans la course à la présidence derrière le présidant sortant Joseph Kabila selon les résultats partiels publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Les trois ambassadeurs ont "déploré" et "condamné" les actes de violences commis apparemment à l'instigation de partisans de l'UDPS dans plusieurs pays occidentaux, a-t-on précisé de même source.
Les ambassadeurs ont exigé de l'UDPS qu'elle condamne ces actes de violences et qu'elle appelle ses partisans à ne plus en commettre, a-t-on ajouté de source diplomatique.
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/a ... enir.dhtml
Tshisekedi: "Aucun coup de force ne pourra tenir"
Le parti d'Etienne Tshisekedi, le dirigeant d'opposition nettement distancé par le président sortant de la RD Congo Joseph Kabila selon des résultats partiels de la présidentielle à un tour du 28 novembre, a prévenu mercredi qu'"aucun coup de force, aucune tentative de hold up électoral ne tiendra".
L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a dénoncé à nouveau la publication "opaque et tendancieuse" de chiffres partiels par la Commission électorale (Céni), qu'elle "rejette".
"La publication doit se faire bureau (de vote) par bureau, avec références (...) et pas comme on est en train de le faire avec énormément d'irresponsabilité", a déclaré Jacquemin Shabani, le secrétaire général de l'UDPS.µ
"Le peuple congolais s'est clairement exprimé pour l'alternance telle que confirmée par les résultats affichés dans tous les bureaux de vote. Aucun coup de force, aucune tentative de hold up électoral ne pourra tenir. Ces soubresauts de la Céni et du candidat Kabila, le peuple est suffisamment mature pour y mettre fin, et je crois que nous allons tous le constater au moment opportun", a ajouté M. Shabani.
Depuis vendredi, le président de la Céni, le pasteur Daniel Mulunda, donne oralement les résultats des 11 candidats dans les 11 provinces du pays. Il a reporté à mercredi ou jeudi l'annonce prévue mardi des résultats complets, à cause de retards dans la remontée des procès-verbaux des centres locaux de compilations.
Le candidat Tshisekedi "tolère" ce report qui "avait pour objectif principal de corriger les erreurs et l'attitude irresponsable du pasteur Mulunda et de la Céni dans leur publication partielle, comme il l'appellent", a expliqué le secrétaire général de l'UDPS.
Selon les résultats de mardi portant près de 90% des bureaux de votes, Kabila est crédité de 49% des suffrages et devance d'environ 2,6 millions de voix Tsisekedi qui a obtenu 33,3% des voix. (belga/chds)
07/12/11 16h27
Tshisekedi: "Aucun coup de force ne pourra tenir"
Le parti d'Etienne Tshisekedi, le dirigeant d'opposition nettement distancé par le président sortant de la RD Congo Joseph Kabila selon des résultats partiels de la présidentielle à un tour du 28 novembre, a prévenu mercredi qu'"aucun coup de force, aucune tentative de hold up électoral ne tiendra".
L'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a dénoncé à nouveau la publication "opaque et tendancieuse" de chiffres partiels par la Commission électorale (Céni), qu'elle "rejette".
"La publication doit se faire bureau (de vote) par bureau, avec références (...) et pas comme on est en train de le faire avec énormément d'irresponsabilité", a déclaré Jacquemin Shabani, le secrétaire général de l'UDPS.µ
"Le peuple congolais s'est clairement exprimé pour l'alternance telle que confirmée par les résultats affichés dans tous les bureaux de vote. Aucun coup de force, aucune tentative de hold up électoral ne pourra tenir. Ces soubresauts de la Céni et du candidat Kabila, le peuple est suffisamment mature pour y mettre fin, et je crois que nous allons tous le constater au moment opportun", a ajouté M. Shabani.
Depuis vendredi, le président de la Céni, le pasteur Daniel Mulunda, donne oralement les résultats des 11 candidats dans les 11 provinces du pays. Il a reporté à mercredi ou jeudi l'annonce prévue mardi des résultats complets, à cause de retards dans la remontée des procès-verbaux des centres locaux de compilations.
Le candidat Tshisekedi "tolère" ce report qui "avait pour objectif principal de corriger les erreurs et l'attitude irresponsable du pasteur Mulunda et de la Céni dans leur publication partielle, comme il l'appellent", a expliqué le secrétaire général de l'UDPS.
Selon les résultats de mardi portant près de 90% des bureaux de votes, Kabila est crédité de 49% des suffrages et devance d'environ 2,6 millions de voix Tsisekedi qui a obtenu 33,3% des voix. (belga/chds)
07/12/11 16h27
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Erick Ross
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
"La vérité vous rendra libre"
La vérité des faits est têtue. Elle peut être dite « sans soutane » et en marge "des chaires de vérité". Après bien d’autres Occidentaux, Arnaud Zajtman, vient, à travers « une bête affaire » de publication des résultats électoraux, reposer l’éternelle question de l’interconnexion existant entre les élites politiques Africaines et les grandes puissances capitalistes Occidentales. Il écrit un article fort intéressant.
Nous recevons plusieurs e-mails par jours. Pour aller à ceux qui nous intéressent, nous en supprimons une bonne quantité. Notre souhait est que l’article d’Arnaud Zajtman n’ait pas été supprimé. Ce correspondant permanent de la BBC et de la RTBF au Congo (de 200 à 2010) vient de jeter un pavé dans la mare en publiant dans La Libre Belgique un article intitulé « Il est moins une à Kinshasa » ce mercredi 07/11/2011. (Pour lire cet article sur le site de La Libre Belgique, il est bon d’en taper le titre dans la rubrique Recherche. Il ne figure pas parmi les autres articles du site. Pourquoi ?...) Dans cet article, Arnaud Zajtman note que «la commission électorale congolaise s’apprête à annoncer la victoire du président sortant Joseph Kabila sur la base de résultats frauduleux rejetés par la majorité des Congolais, jetant ainsi les bases du conflit le plus meurtrier qui puisse advenir, celui qui oppose un appareil d’Etat à sa population. »
A son avis, « les tendances déjà publiées par la commission électorale qui donnent la victoire à Kabila ne résistent pas à l’analyse. » Il s’explique en prenant quelques exemples. « Par exemple, au Katanga, censé être le fief traditionnel de Kabila, la CENI donne près de 90 % des voix à Kabila alors que le jour du scrutin, les chiffres qui parvenaient des bureaux de vote disséminés dans les grandes villes de cette province donnaient seulement une légère avance de Kabila sur son rival Etienne Tshisekedi. Au Kivu, les chiffres donnent une écrasante majorité à Kabila alors que le jour du scrutin, c’est l’opposant Kamerhe qui y était largement en tête. Dans les provinces de l’ouest et du centre qui ont voté massivement pour Tshisekedi, les chiffres sont incomplets ou peu crédibles. La fraude est grossière et tous les observateurs de la vie politique congolaise le constatent. En réalité, les journalistes qui ont travaillé sérieusement sur ces élections et ont fait la tournée des bureaux de vote ont noté des tendances lourdes qui augurent de la victoire de Tshisekedi.» C’est le cas la journaliste Belge, Colette Braeckman, très hostile à Etienne Tshisekedi, qui avait, dès le 29 novembre 2011, publiait un article intitulé « le vote sanction » et dans lequel elle tirait quelques conclusions du patriotisme des Congolais(es). Sa quatrième conclusion soutenait que « les Congolais ont fait usage du plus élémentaire des droits démocratiques : ils ont sanctionné leurs élus (de 2006). » Et elle ajoutait : « Dans de larges couches de la population, le discours de Tshisekedi a fait mouche. Pas seulement parce qu’il a tenu des propos démagogiques, parfois haineux et provocateurs, parfois ethnistes, promettant de renvoyer « le bonhomme » Kabila au Rwanda. Le vieux leader a fait mouche parce que, de manière plus incantatoire que chiffrée, il a promis le changement. L’opposant historique a su catalyser la colère des sans voix, des sans travail, des sans pain, des sans école ; il a bénéficié d’un vote-sanction, dont la sévérité doit faire réfléchir tous ceux qui aspirent à garder ou à prendre le pouvoir.» (Nous soulignons) Les échanges avec certains observateurs Belges d’origine congolaise abondent dans le même sens.
Arnaud Zajtman est stupéfait de remarquer que « l’Occident, qui depuis dix ans dépense plus d’un million de dollars par jour pour la restauration de la paix et de l’Etat de droit au Congo, via la mission de maintien de la paix des Nations unies, s’apprête à valider ces résultats (frauduleux de la CENI), signant ainsi l’échec de sa propre politique. » Il veut, à travers ses ambassadeurs, aller à l’encontre du choix des populations Congolaises en estimant qu’elles ont opté pour un Monsieur (Tshisekedi) imprévisible ! Ce jugement, pour Arnaud Zajtman, « rappelle celui que l’Occident proférait envers le Premier ministre Congolais Patrice Lumumba au moment de l’indépendance du Congo. » Ce faisant, le même Occident apporte « un soutien tacite, sinon actif, au coup de force que prépare Kabila, comme on l’apprend de différentes sources à Kinshasa. » Il rejette l’option des Congolais(es) pour un Etat de droit en soutenant « Kabila qui avait promis lors de son élection « la fin de la récréation » (et qui) a en réalité bradé les ressources minières du Congo, mettant les entreprises d’Etat, notamment la MIBA, qui possède les immenses mines de diamant au Kasaï, et la Gécamines, qui possède les gisements du Katanga, à genoux, créant, selon le rapport très précis du député britannique Eric Joyce, chef de la commission parlementaire britannique consacrée à l’Afrique centrale, un trou dans la caisse de plus de cinq milliards de dollars en à peine cinq ans, soit autant que le pillage organisé par Mobutu en 32 ans de règne sans partage ! »
Tout en invitant ses compatriotes Occidentaux à se souvenir que les actions de leurs ambassadeurs sont posées en leur nom, il estime qu’ils ont droit à des explications sur ces actions en attendant des réponses à certaines questions : « Pourquoi apportent-ils un soutien tacite, sinon actif, au coup de force que prépare Kabila, comme on l’apprend de différentes sources à Kinshasa ? Au nom de quelles valeurs ? De quels intérêts ? Est-ce de nature à sécuriser les intérêts de la Belgique et la présence des ressortissants belges au Congo ? »
Le texte d’Arnaud Zajtman enfonce une porte ouverte. Ecrit pendant une période difficile que traverse notre pays, il a l’avantage de dire en quelques pages ce que certains de ses compatriotes Occidentaux ont mis dans des gros livres. Pierre Péan, dans Carnages. Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique, répond aux questions d’Arnaud Zajtman : les intérêts géostratégiques et géopolitiques ainsi que les valeurs marchandes ont pris la place des valeurs humaines dans les têtes et les cœurs des gouvernants Occidentaux. Noir Canada est encore plus explicite sur le lien entre la criminalité, la corruption et la mafia entretenues en Afrique et la prospérité des multinationales occidentales.
Kabila ne préparerait pas un coup de force si la guerre à laquelle il a participé depuis les années 90 n’était pas aussi une guerre de la politique et de la justice internationale comme l’a si bien étudié Florence Hartman (dans Paix et châtiment. Les guerres secrètes de la politique et de la justice internationales.) Pour preuve, samedi 26 novembre, la milice de Kabila a tiré à balles réelles sur nos populations et a fait des morts. Aucune sanction ne s’en est suivie.
L’article d’Arnaud Zajtman, témoin du terrain tombe à point nommé. Il aide à rendre visible la connexion entre les élites compradores africaines et les ambassadeurs des grandes puissances. Il peut tirer plusieurs d’entre nous d’une certaine naïveté dans la gestion de nos rapports interpersonnels avec le monde diplomatique occidental.
Cet article vient rappeler à la naïveté des « démocrates en herbe » que dans un monde géré par un système capitaliste, les élections ne se jouent pas que dans les urnes ; la rhétorique démocratique des grandes puissances ne résiste pas aux faits des soutiens qu’elles offrent à leurs marionnettes et/ ou bienfaiteurs.
Par ailleurs, cet article nous rappelle aussi que la vérité (des faits) est toujours têtue. Elle n’est pas toujours l’apanage de ceux que nous croyons êtres « les témoins du logos » ; un Arnaud Zajtman peut la cracher « sans soutane » et en marge de certaines « chaires de vérité » désacralisées par le goût du lucre, le mensonge et les faux-semblants.
J.-P. Mbelu
Il est moins une à Kinshasa
Mis en ligne le 07/12/2011
Les mots manquent pour qualifier la gravité de la situation qui prévaut actuellement au Congo. La commission électorale congolaise s’apprête à annoncer la victoire du président sortant Joseph Kabila sur la base de résultats frauduleux rejetés par la majorité des Congolais, jetant ainsi les bases du conflit le plus meurtrier qui puisse advenir, celui qui oppose un appareil d’Etat à sa population. L’Occident, qui depuis dix ans dépense plus d’un million de dollars par jour pour la restauration de la paix et de l’Etat de droit au Congo, via la mission de maintien de la paix des Nations unies, s’apprête à valider ces résultats, signant ainsi l’échec de sa propre politique. Les tendances déjà publiées par la commission électorale qui donnent la victoire à Kabila ne résistent pas à l’analyse. Par exemple, au Katanga, censé être le fief traditionnel de Kabila, la CENI donne près de 90 % des voix à Kabila alors que le jour du scrutin, les chiffres qui parvenaient des bureaux de vote disséminés dans les grandes villes de cette province donnaient seulement une légère avance de Kabila sur son rival Etienne Tshisekedi. Au Kivu, les chiffres donnent une écrasante majorité à Kabila alors que le jour du scrutin, c’est l’opposant Kamerhe qui y était largement en tête. Dans les provinces de l’ouest et du centre qui ont voté massivement pour Tshisekedi, les chiffres sont incomplets ou peu crédibles. La fraude est grossière et tous les observateurs de la vie politique congolaise le constatent. En réalité, les journalistes qui ont travaillé sérieusement sur ces élections et ont fait la tournée des bureaux de vote ont noté des tendances lourdes qui augurent de la victoire de Tshisekedi. La population congolaise non plus n’est pas dupe. Lors des élections de 2006, la capitale Kinshasa n’avait pas plébiscité Kabila. Cependant les Kinois avaient accepté les résultats, comprenant que Kabila avait remporté la majorité des suffrages ailleurs dans le pays. Ils exprimaient ainsi avec sagesse l’espoir que ces élections marquaient le début d’un développement économique au Congo. Aujourd’hui, les choses sont totalement différentes. Les électeurs congolais savent que Kabila n’a pas remporté l’élection. De plus, les révolutions arabes et, plus au sud du Sahara, le conflit en Côte-d’Ivoire avec l’invalidation par la communauté internationale des résultats frauduleux prononcés par la Cour suprême ivoirienne ont renforcé la conviction des Congolais dans leur lutte pour un Etat de droit. Par ailleurs, Kabila, qui avait promis lors de son élection "la fin de la récréation", a en réalité bradé les ressources minières du Congo, mettant les entreprises d’Etat, notamment la MIBA, qui possède les immenses mines de diamant au Kasai, et la Gécamines, qui possède les gisements du Katanga, à genoux, créant, selon le rapport très précis du député britannique Eric Joyce, chef de la commission parlementaire britannique consacrée à l’Afrique centrale, un trou dans la caisse de plus de cinq milliards de dollars en à peine cinq ans, soit autant que le pillage organisé par Mobutu en 32 ans de règne sans partage ! Enfin, les électeurs congolais voient en Tshisekedi un leader charismatique, dont l’intransigeance certes inquiète parfois hommes politiques et diplomates occidentaux habitués à plus de déférence de la part de leurs interlocuteurs congolais, mais qui porte à son crédit le fait d’avoir mené une longue lutte pacifique et sans compromis pour l’émergence d’un Etat de droit au Congo, ce dont aucun autre homme politique congolais ne peut se prévaloir. Face à cette situation explosive, la question de la position de l’Occident, et plus particulièrement de la Belgique, se pose avec acuité. Il est essentiel pour nos relations futures avec le Congo que la Belgique, elle aussi, réalise que l’époque a changé, et évite l’écueil dans lequel est tombée la France en Tunisie en ne voyant pas la révolution venir et en faisant perdurer un soutien à un régime autoritaire digne d’un autre âge. Rappelez-vous comment l’ambassade française en Tunisie avait ensuite été critiquée par Paris ! On assiste à une situation semblable au Congo, où les ambassadeurs occidentaux soutiennent Kabila face à un Tshisekedi qu’ils jugent imprévisible. Un jugement qui rappelle celui que l’Occident proférait envers le Premier ministre congolais Patrice Lumumba au moment de l’indépendance du Congo. C’est pourtant en notre nom que les ambassadeurs agissent. Ce sont nos taxes qui leur permettent de mener sous les tropiques un mode de vie dispendieux. Nous avons droit à des explications sur leurs actions. Pourquoi apportent-ils un soutien tacite, sinon actif, au coup de force que prépare Kabila, comme on l’apprend de différentes sources à Kinshasa ? Au nom de quelles valeurs ? De quels intérêts ? Est-ce de nature à sécuriser les intérêts de la Belgique et la présence des ressortissants belges au Congo ? Je ne le crois pas. Au contraire ! Les temps ont changé et il est essentiel que la Belgique le comprenne sans tarder. Il faut aussi que la Belgique mobilise ses alliés traditionnels au Conseil de sécurité des Nations unies : la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, et imprime une politique commune sur le Congo, comme elle l’a fait avec succès lors du tortueux processus politique qui a mené aux élections de 2006 au Congo. Il faut faire comprendre de toute urgence à Kabila que son coup de force et les massacres qui s’ensuivront immanquablement ne seront pas avalisés et qu’il est de son intérêt de sortir par la grande porte tant qu’il en est encore temps. Il a l’occasion d’entrer dans l’histoire comme le premier Président ayant permis l’alternance politique au Congo. Cela sera à son crédit et lui permettra peut-être de revenir aux affaires ultérieurement par la voie des urnes, comme on l’a déjà vu ailleurs en Afrique. Lorsque le Congo a traversé des moments difficiles, la Belgique a souvent été en pointe. Il est important qu’il en soit ainsi en ce moment crucial et que notre ministre des Affaires étrangères agisse. Il en va de l’avenir du Congo et de l’avenir de nos relations avec le pays africain le plus peuplé appelé, s’il est bien géré, à devenir un pôle de développement pour l’Afrique et d’expansion économique pour l’Europe.
Arnaud ZAJTMAN
Réalisateur de documentaires sur le Congo et ancien correspondant permanent au Congo pour la BBC et la RTBF (de 2000 à 2010)
La vérité des faits est têtue. Elle peut être dite « sans soutane » et en marge "des chaires de vérité". Après bien d’autres Occidentaux, Arnaud Zajtman, vient, à travers « une bête affaire » de publication des résultats électoraux, reposer l’éternelle question de l’interconnexion existant entre les élites politiques Africaines et les grandes puissances capitalistes Occidentales. Il écrit un article fort intéressant.
Nous recevons plusieurs e-mails par jours. Pour aller à ceux qui nous intéressent, nous en supprimons une bonne quantité. Notre souhait est que l’article d’Arnaud Zajtman n’ait pas été supprimé. Ce correspondant permanent de la BBC et de la RTBF au Congo (de 200 à 2010) vient de jeter un pavé dans la mare en publiant dans La Libre Belgique un article intitulé « Il est moins une à Kinshasa » ce mercredi 07/11/2011. (Pour lire cet article sur le site de La Libre Belgique, il est bon d’en taper le titre dans la rubrique Recherche. Il ne figure pas parmi les autres articles du site. Pourquoi ?...) Dans cet article, Arnaud Zajtman note que «la commission électorale congolaise s’apprête à annoncer la victoire du président sortant Joseph Kabila sur la base de résultats frauduleux rejetés par la majorité des Congolais, jetant ainsi les bases du conflit le plus meurtrier qui puisse advenir, celui qui oppose un appareil d’Etat à sa population. »
A son avis, « les tendances déjà publiées par la commission électorale qui donnent la victoire à Kabila ne résistent pas à l’analyse. » Il s’explique en prenant quelques exemples. « Par exemple, au Katanga, censé être le fief traditionnel de Kabila, la CENI donne près de 90 % des voix à Kabila alors que le jour du scrutin, les chiffres qui parvenaient des bureaux de vote disséminés dans les grandes villes de cette province donnaient seulement une légère avance de Kabila sur son rival Etienne Tshisekedi. Au Kivu, les chiffres donnent une écrasante majorité à Kabila alors que le jour du scrutin, c’est l’opposant Kamerhe qui y était largement en tête. Dans les provinces de l’ouest et du centre qui ont voté massivement pour Tshisekedi, les chiffres sont incomplets ou peu crédibles. La fraude est grossière et tous les observateurs de la vie politique congolaise le constatent. En réalité, les journalistes qui ont travaillé sérieusement sur ces élections et ont fait la tournée des bureaux de vote ont noté des tendances lourdes qui augurent de la victoire de Tshisekedi.» C’est le cas la journaliste Belge, Colette Braeckman, très hostile à Etienne Tshisekedi, qui avait, dès le 29 novembre 2011, publiait un article intitulé « le vote sanction » et dans lequel elle tirait quelques conclusions du patriotisme des Congolais(es). Sa quatrième conclusion soutenait que « les Congolais ont fait usage du plus élémentaire des droits démocratiques : ils ont sanctionné leurs élus (de 2006). » Et elle ajoutait : « Dans de larges couches de la population, le discours de Tshisekedi a fait mouche. Pas seulement parce qu’il a tenu des propos démagogiques, parfois haineux et provocateurs, parfois ethnistes, promettant de renvoyer « le bonhomme » Kabila au Rwanda. Le vieux leader a fait mouche parce que, de manière plus incantatoire que chiffrée, il a promis le changement. L’opposant historique a su catalyser la colère des sans voix, des sans travail, des sans pain, des sans école ; il a bénéficié d’un vote-sanction, dont la sévérité doit faire réfléchir tous ceux qui aspirent à garder ou à prendre le pouvoir.» (Nous soulignons) Les échanges avec certains observateurs Belges d’origine congolaise abondent dans le même sens.
Arnaud Zajtman est stupéfait de remarquer que « l’Occident, qui depuis dix ans dépense plus d’un million de dollars par jour pour la restauration de la paix et de l’Etat de droit au Congo, via la mission de maintien de la paix des Nations unies, s’apprête à valider ces résultats (frauduleux de la CENI), signant ainsi l’échec de sa propre politique. » Il veut, à travers ses ambassadeurs, aller à l’encontre du choix des populations Congolaises en estimant qu’elles ont opté pour un Monsieur (Tshisekedi) imprévisible ! Ce jugement, pour Arnaud Zajtman, « rappelle celui que l’Occident proférait envers le Premier ministre Congolais Patrice Lumumba au moment de l’indépendance du Congo. » Ce faisant, le même Occident apporte « un soutien tacite, sinon actif, au coup de force que prépare Kabila, comme on l’apprend de différentes sources à Kinshasa. » Il rejette l’option des Congolais(es) pour un Etat de droit en soutenant « Kabila qui avait promis lors de son élection « la fin de la récréation » (et qui) a en réalité bradé les ressources minières du Congo, mettant les entreprises d’Etat, notamment la MIBA, qui possède les immenses mines de diamant au Kasaï, et la Gécamines, qui possède les gisements du Katanga, à genoux, créant, selon le rapport très précis du député britannique Eric Joyce, chef de la commission parlementaire britannique consacrée à l’Afrique centrale, un trou dans la caisse de plus de cinq milliards de dollars en à peine cinq ans, soit autant que le pillage organisé par Mobutu en 32 ans de règne sans partage ! »
Tout en invitant ses compatriotes Occidentaux à se souvenir que les actions de leurs ambassadeurs sont posées en leur nom, il estime qu’ils ont droit à des explications sur ces actions en attendant des réponses à certaines questions : « Pourquoi apportent-ils un soutien tacite, sinon actif, au coup de force que prépare Kabila, comme on l’apprend de différentes sources à Kinshasa ? Au nom de quelles valeurs ? De quels intérêts ? Est-ce de nature à sécuriser les intérêts de la Belgique et la présence des ressortissants belges au Congo ? »
Le texte d’Arnaud Zajtman enfonce une porte ouverte. Ecrit pendant une période difficile que traverse notre pays, il a l’avantage de dire en quelques pages ce que certains de ses compatriotes Occidentaux ont mis dans des gros livres. Pierre Péan, dans Carnages. Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique, répond aux questions d’Arnaud Zajtman : les intérêts géostratégiques et géopolitiques ainsi que les valeurs marchandes ont pris la place des valeurs humaines dans les têtes et les cœurs des gouvernants Occidentaux. Noir Canada est encore plus explicite sur le lien entre la criminalité, la corruption et la mafia entretenues en Afrique et la prospérité des multinationales occidentales.
Kabila ne préparerait pas un coup de force si la guerre à laquelle il a participé depuis les années 90 n’était pas aussi une guerre de la politique et de la justice internationale comme l’a si bien étudié Florence Hartman (dans Paix et châtiment. Les guerres secrètes de la politique et de la justice internationales.) Pour preuve, samedi 26 novembre, la milice de Kabila a tiré à balles réelles sur nos populations et a fait des morts. Aucune sanction ne s’en est suivie.
L’article d’Arnaud Zajtman, témoin du terrain tombe à point nommé. Il aide à rendre visible la connexion entre les élites compradores africaines et les ambassadeurs des grandes puissances. Il peut tirer plusieurs d’entre nous d’une certaine naïveté dans la gestion de nos rapports interpersonnels avec le monde diplomatique occidental.
Cet article vient rappeler à la naïveté des « démocrates en herbe » que dans un monde géré par un système capitaliste, les élections ne se jouent pas que dans les urnes ; la rhétorique démocratique des grandes puissances ne résiste pas aux faits des soutiens qu’elles offrent à leurs marionnettes et/ ou bienfaiteurs.
Par ailleurs, cet article nous rappelle aussi que la vérité (des faits) est toujours têtue. Elle n’est pas toujours l’apanage de ceux que nous croyons êtres « les témoins du logos » ; un Arnaud Zajtman peut la cracher « sans soutane » et en marge de certaines « chaires de vérité » désacralisées par le goût du lucre, le mensonge et les faux-semblants.
J.-P. Mbelu
Il est moins une à Kinshasa
Mis en ligne le 07/12/2011
Les mots manquent pour qualifier la gravité de la situation qui prévaut actuellement au Congo. La commission électorale congolaise s’apprête à annoncer la victoire du président sortant Joseph Kabila sur la base de résultats frauduleux rejetés par la majorité des Congolais, jetant ainsi les bases du conflit le plus meurtrier qui puisse advenir, celui qui oppose un appareil d’Etat à sa population. L’Occident, qui depuis dix ans dépense plus d’un million de dollars par jour pour la restauration de la paix et de l’Etat de droit au Congo, via la mission de maintien de la paix des Nations unies, s’apprête à valider ces résultats, signant ainsi l’échec de sa propre politique. Les tendances déjà publiées par la commission électorale qui donnent la victoire à Kabila ne résistent pas à l’analyse. Par exemple, au Katanga, censé être le fief traditionnel de Kabila, la CENI donne près de 90 % des voix à Kabila alors que le jour du scrutin, les chiffres qui parvenaient des bureaux de vote disséminés dans les grandes villes de cette province donnaient seulement une légère avance de Kabila sur son rival Etienne Tshisekedi. Au Kivu, les chiffres donnent une écrasante majorité à Kabila alors que le jour du scrutin, c’est l’opposant Kamerhe qui y était largement en tête. Dans les provinces de l’ouest et du centre qui ont voté massivement pour Tshisekedi, les chiffres sont incomplets ou peu crédibles. La fraude est grossière et tous les observateurs de la vie politique congolaise le constatent. En réalité, les journalistes qui ont travaillé sérieusement sur ces élections et ont fait la tournée des bureaux de vote ont noté des tendances lourdes qui augurent de la victoire de Tshisekedi. La population congolaise non plus n’est pas dupe. Lors des élections de 2006, la capitale Kinshasa n’avait pas plébiscité Kabila. Cependant les Kinois avaient accepté les résultats, comprenant que Kabila avait remporté la majorité des suffrages ailleurs dans le pays. Ils exprimaient ainsi avec sagesse l’espoir que ces élections marquaient le début d’un développement économique au Congo. Aujourd’hui, les choses sont totalement différentes. Les électeurs congolais savent que Kabila n’a pas remporté l’élection. De plus, les révolutions arabes et, plus au sud du Sahara, le conflit en Côte-d’Ivoire avec l’invalidation par la communauté internationale des résultats frauduleux prononcés par la Cour suprême ivoirienne ont renforcé la conviction des Congolais dans leur lutte pour un Etat de droit. Par ailleurs, Kabila, qui avait promis lors de son élection "la fin de la récréation", a en réalité bradé les ressources minières du Congo, mettant les entreprises d’Etat, notamment la MIBA, qui possède les immenses mines de diamant au Kasai, et la Gécamines, qui possède les gisements du Katanga, à genoux, créant, selon le rapport très précis du député britannique Eric Joyce, chef de la commission parlementaire britannique consacrée à l’Afrique centrale, un trou dans la caisse de plus de cinq milliards de dollars en à peine cinq ans, soit autant que le pillage organisé par Mobutu en 32 ans de règne sans partage ! Enfin, les électeurs congolais voient en Tshisekedi un leader charismatique, dont l’intransigeance certes inquiète parfois hommes politiques et diplomates occidentaux habitués à plus de déférence de la part de leurs interlocuteurs congolais, mais qui porte à son crédit le fait d’avoir mené une longue lutte pacifique et sans compromis pour l’émergence d’un Etat de droit au Congo, ce dont aucun autre homme politique congolais ne peut se prévaloir. Face à cette situation explosive, la question de la position de l’Occident, et plus particulièrement de la Belgique, se pose avec acuité. Il est essentiel pour nos relations futures avec le Congo que la Belgique, elle aussi, réalise que l’époque a changé, et évite l’écueil dans lequel est tombée la France en Tunisie en ne voyant pas la révolution venir et en faisant perdurer un soutien à un régime autoritaire digne d’un autre âge. Rappelez-vous comment l’ambassade française en Tunisie avait ensuite été critiquée par Paris ! On assiste à une situation semblable au Congo, où les ambassadeurs occidentaux soutiennent Kabila face à un Tshisekedi qu’ils jugent imprévisible. Un jugement qui rappelle celui que l’Occident proférait envers le Premier ministre congolais Patrice Lumumba au moment de l’indépendance du Congo. C’est pourtant en notre nom que les ambassadeurs agissent. Ce sont nos taxes qui leur permettent de mener sous les tropiques un mode de vie dispendieux. Nous avons droit à des explications sur leurs actions. Pourquoi apportent-ils un soutien tacite, sinon actif, au coup de force que prépare Kabila, comme on l’apprend de différentes sources à Kinshasa ? Au nom de quelles valeurs ? De quels intérêts ? Est-ce de nature à sécuriser les intérêts de la Belgique et la présence des ressortissants belges au Congo ? Je ne le crois pas. Au contraire ! Les temps ont changé et il est essentiel que la Belgique le comprenne sans tarder. Il faut aussi que la Belgique mobilise ses alliés traditionnels au Conseil de sécurité des Nations unies : la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, et imprime une politique commune sur le Congo, comme elle l’a fait avec succès lors du tortueux processus politique qui a mené aux élections de 2006 au Congo. Il faut faire comprendre de toute urgence à Kabila que son coup de force et les massacres qui s’ensuivront immanquablement ne seront pas avalisés et qu’il est de son intérêt de sortir par la grande porte tant qu’il en est encore temps. Il a l’occasion d’entrer dans l’histoire comme le premier Président ayant permis l’alternance politique au Congo. Cela sera à son crédit et lui permettra peut-être de revenir aux affaires ultérieurement par la voie des urnes, comme on l’a déjà vu ailleurs en Afrique. Lorsque le Congo a traversé des moments difficiles, la Belgique a souvent été en pointe. Il est important qu’il en soit ainsi en ce moment crucial et que notre ministre des Affaires étrangères agisse. Il en va de l’avenir du Congo et de l’avenir de nos relations avec le pays africain le plus peuplé appelé, s’il est bien géré, à devenir un pôle de développement pour l’Afrique et d’expansion économique pour l’Europe.
Arnaud ZAJTMAN
Réalisateur de documentaires sur le Congo et ancien correspondant permanent au Congo pour la BBC et la RTBF (de 2000 à 2010)
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
NA BA MARCHE OYO TOZOSALA il fallait ba KIBUANGANTU baya pe komimonisa exemple CLAUDE MAKELELE, JESSY MATADOR, ETC.... là on ne parlerait plus des partisans de l'UDPS mais des Congolais qui veulent le changement.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Tu commence a comprendre que ce n'est
les partisans du vieux tshithe qui manifeste
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Décidément dans ce pays, les infos sont fonction de ceux qui les diffusent. ça depend de qui les diffuse. Il faut d'abord savoir le penchant politique de la personne avant d'accueillir l'info...
Pour ceux qui ne l'ont pas remarqué, je suis gaucher.
"La forteresse des tyrans, c'est l'inertie des peuples"...
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
RAGE DU TIGRE December 7, 2011 at 10:37 pm
Belgium
FLASH FLASH FLASH!!!
THE US STATE DEPARTMENT (département d’État américain) A TRANCHÉ!!!
Son vice-porte-parole, à Wishington DC, et l’Ambassadeur des États Unis en RDC, à Kinshasa, ont annocé que le gouvernement américain exorte Ngoy Mulunda de publier les résultats tels qu’affichés aux bureaux de vote avec ces mots: “La publication des résultats est également une étape importante du processus électoral. Les chiffres issus du dépouillement des bulletins de vote effectué à chaque bureau de vote ont déjà été transmis aux observateurs et aux témoins présents à ces bureaux. La publication précise et à propos du comptage des voix réalisé à chaque bureau de vote contribuerait fortement à assurer la crédibilité du processus”.
TAXIMAN ASUKI OOOOOOOOOOO!!!!!!!
Belgium
FLASH FLASH FLASH!!!
THE US STATE DEPARTMENT (département d’État américain) A TRANCHÉ!!!
Son vice-porte-parole, à Wishington DC, et l’Ambassadeur des États Unis en RDC, à Kinshasa, ont annocé que le gouvernement américain exorte Ngoy Mulunda de publier les résultats tels qu’affichés aux bureaux de vote avec ces mots: “La publication des résultats est également une étape importante du processus électoral. Les chiffres issus du dépouillement des bulletins de vote effectué à chaque bureau de vote ont déjà été transmis aux observateurs et aux témoins présents à ces bureaux. La publication précise et à propos du comptage des voix réalisé à chaque bureau de vote contribuerait fortement à assurer la crédibilité du processus”.
TAXIMAN ASUKI OOOOOOOOOOO!!!!!!!
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
YAWH N'A PAS ENCORE DIT SON DERNIER MOT December 7, 2011 at 7:48 pm
Belgium
flash flash flash
Les choses ont pris une tournure grave , makambu échange bandeko tolongi . Ba décideurs ba lobi ba annuler nionso ba reprendre par pv de chaque centre pe ba soutiens n’a ye misusu ba bangi pona ba election n’a bango..bango nionso baye epayi ya peuple. Bandeko ya diaspora merci pona ba action. Soki lobi ba annoncer rien to ba reporter cela veut dire que 11 aza confirmer. Source ya kitoko ,Dieu merci ingetaaaaa
Belgium
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Les choses ont pris une tournure grave , makambu échange bandeko tolongi . Ba décideurs ba lobi ba annuler nionso ba reprendre par pv de chaque centre pe ba soutiens n’a ye misusu ba bangi pona ba election n’a bango..bango nionso baye epayi ya peuple. Bandeko ya diaspora merci pona ba action. Soki lobi ba annoncer rien to ba reporter cela veut dire que 11 aza confirmer. Source ya kitoko ,Dieu merci ingetaaaaa
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