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RDC : « Joseph KABILA » tente désespérément de s’accrocher au pouvoir
05/12/2011 14:54:00KongoTimes!
Joseph KABILA - l’imposteur tutsi rwandais au pouvoir à Kinshasa
Les tripatouillages commis actuellement par la Ceni sur les résultats du vote exprimé lors de l’élection présidentielle du 28 novembre semblent confirmer que le président sortant et ses affidés ont pris conscience du rejet.
«On ne peut gouverner un Etat sans avoir l’opinion avec soi». Napoléon serait l’auteur de cette pensée. Une pensée qui n’a pas pris la moindre ride près de deux cent ans après. Les sondages d’opinion réalisés périodiquement dans les démocraties occidentales témoignent sans conteste que cette idée a été transmise de génération à génération. Les politiciens occidentaux sont plus que jamais soucieux de prendre, de temps en temps, la «température sociale». Histoire de voir si les affaires de la Cité sont gérées au mieux des profondes aspirations de la population. Ici la «légitimité populaire» issue des urnes n’est pas considérée comme un acquis. Mais bien, une conquête de chaque jour. Un mandataire public - un vrai - est en définitive en «campagne électorale» permanente pour rester "en phase" avec ses électeurs.
Schématiquement, gouverner n’est rien d’autre que la recherche au quotidien des solutions aux problèmes touchant à la vie collective. Objectif : mettre en place un cadre de vie où il fait bon vivre pour chacun et pour tous. Un homme politique ressemble un peu à ce médecin appelé à ausculter le patient avant de prescrire la thérapie adaptée à la maladie.
Le 6 décembre 2006, «Joseph Kabila» est investi président de la République à l’issue d’une élection présidentielle chahutée. «Je vous annonce la fin de la recréation», déclarait le "président élu" avec une certaine grandiloquence. Nombreux sont les Congolais qui avaient applaudi. Ils croyaient que le nouveau chef de l’Etat était porteur d’espérance; porteur d’un "nouveau rêve" à proposer. Cinq années après, la désillusion est totale. Au lieu de mettre sa «victoire» au service du progrès économique et social, le successeur de Mzee a réussi le tour de force de restaurer le système dictatorial vomi par les Zaïrois d’alors au début des années 90.
Au cours de ces cinq dernières années, «Kabila» a privilégié les «infrastructures» pendant que le Congolais moyen, lui, éprouvait toutes les peines du monde à satisfaire ses besoins vitaux : la sécurité des personnes et des biens, l’approvisionnement en eau et électricité, l’assainissement du cadre de vie notamment par la collecte et le traitement des ordures ménagères, l’emploi, une justice indépendante, des soins de santé et un enseignement de qualité. Sans omettre les transports publics. La liste n’est pas exhaustive. La frustration est à la hauteur des besoins inassouvis.
N’en déplaise aux zélateurs du "kabilisme", l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 a mis à nu l’impopularité croissante du président sortant «Joseph Kabila». A l’intérieur du pays comme à l’étranger, les «kabilistes» rasent les murs. Ils se font discrets. Et pour cause ? Leur «champion» n’a pas été proche des gens. Il a dirigé le Congo-Kinshasa au cours de ces onze dernières années sans prendre la peine d’aller à la rencontre de ses "concitoyens". «Joseph» n’a pas osé descendre de son piédestal pour parler avec la population et écouter leurs sentiments sur l’état de la collectivité.
Au cours ses onze années passées à la tête du pays, le "raïs" s’est intéressé aux aspects frivoles de l’imperium tout en renforçant un pouvoir personnel au détriment du Parlement et du pouvoir judiciaire, transformés en coquilles vides. Ce pouvoir fort a été usé et abusé tel un rouleau compresseur. Des droits et les libertés ont été littéralement laminés par la multitude des services dits de sécurité. Des vies humaines ont été broyées. Le 26 novembre dernier, tel un chant de cygne, 14 citoyens ont été abattus comme des vulgaires lapins par des éléments de la garde présidentielle, les fameux «Bana Moura» qui relèvent d’un seul homme : «Joseph Kabila». Des juristes prépareraient une suite judiciaire à ce massacre qui a fait près de cent blessés.
Le retour d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba dans le jeu politique congolais a redonné un brin d’espérance à un peuple qui attend depuis deux décennies l’avènement d’un «Congo nouveau». Un Congo nouveau rassemblé à l’intérieur et jouissant de toute sa respectabilité à l’extérieur. Un Congo nouveau dirigé par des gouvernants pétris des valeurs de justice et de paix pour inciter les différents peuples du pays à réapprendre à «vivre ensemble» dans la tolérance et le respect mutuel. Demain, l’esprit revanchard, comme ce fut le cas lors de l’entrée des troupes de l’AFDL le 17 mai 1997, ne sera toléré. En lieu et place d’instaurer l’Etat de droit et la démocratie, les "libérateurs" du 17 mai se sont illustrés par des exécutions extrajudiciaires et des spoliations. Le système mis en place par "Joseph Kabila" n’a été que le prolongement des moeurs de l’Etat-AFDL.
Les tripatouillages commis actuellement par la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) sur les résultats du vote exprimé lors de l’élection présidentielle du 28 novembre semblent confirmer que le président sortant et ses affidés ont pris conscience du rejet. Le "sortant" a compris qu’un fossé de méfiance le sépare désormais du reste de la population. A-t-il compris qu’il a perdu l’opinion congolaise? La réponse est : non! Il tente désespérément de s’accrocher au pouvoir par la force des armes. Et pourtant, rien ne sera plus comme avant après le 28 novembre 2011…
Peut-on franchement diriger un Etat sans avoir l’opinion avec soi?
Baudouin Amba Wetshi