Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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SA SENT LEGEREMENT DEJA BON... KENGO ET TSHITSHI ENSEMBLE
Modifié en dernier par black le 30 sept. 2011, 08:51, modifié 1 fois.
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Re: SA SENT LEGEREMENT DEJA BON... KENGO ET TSHITSHI ENSEMBL
Blacky,
J'en parle déjà dans la rubrique "Tshisekedi désigné candidat unique de l'opposition"...Tu penses bien qu'un sujet pareil n'a pas pu échappé à mon oeil de Lynx et à ma gachette de Lucky Luck...
J'en parle déjà dans la rubrique "Tshisekedi désigné candidat unique de l'opposition"...Tu penses bien qu'un sujet pareil n'a pas pu échappé à mon oeil de Lynx et à ma gachette de Lucky Luck...
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Paris, Droit de cité: Kerwin Mayizo reçoit Roger Lumbala
http://congomikili.com/paris-droit-de-c ... mbala.html
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Rencontre prometteuse entre Tshisekedi et Kengo
http://www.dailymotion.com/video/xle27u ... kengo_news
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Je n'ai pas trop confiance à Papa Léon Kengo, ça sent encore une ruse de la part de ce monsieur.
Peuple Congolais: soyez vigilant et ne choisissez plus le premier venu pour nous diriger.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Santoss a écrit :
"Je n'ai pas trop confiance à Papa Léon Kengo, ça sent encore une ruse de la part de ce monsieur."
T'inquiètes...Comme on dit :"A malin, malin et demie"...
N'oublie pas que c'est Tshi2 qui l'a fait venir à l'hôtel...C'est donc à dessein...C'est donc Tshi2 qui a l'initiative face à des personnes qui ont échoué à neutraliser son dépôt de candidature...L'essentiel est fait : le dépôt de candidature est acquis et mnt on peut discuter afin de donner l'image de rassembleur...C'est tout benef pour l'image afin de ratisser large...Chez les politiciens, chaque acte est pesé et sous-pesé...
"Je n'ai pas trop confiance à Papa Léon Kengo, ça sent encore une ruse de la part de ce monsieur."
T'inquiètes...Comme on dit :"A malin, malin et demie"...
N'oublie pas que c'est Tshi2 qui l'a fait venir à l'hôtel...C'est donc à dessein...C'est donc Tshi2 qui a l'initiative face à des personnes qui ont échoué à neutraliser son dépôt de candidature...L'essentiel est fait : le dépôt de candidature est acquis et mnt on peut discuter afin de donner l'image de rassembleur...C'est tout benef pour l'image afin de ratisser large...Chez les politiciens, chaque acte est pesé et sous-pesé...
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
ETIENNE TSHISEKEDI LORS DE SES CONTACTS A BERLIN
http://www.udps.be/udps/index.php/utili ... s-a-berlin
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
http://afrique.kongotimes.info/rdc/poli ... isees.html
Etienne Tshisekedi : "Je veux élever le Congo au rang des nations civilisées"
Le président national de l'Union Pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Etienne Tshisekedi, l’éternel opposant qui croit son heure venue.
Avant de quitter la Belgique pour le Canada, quel est le message adressé à ceux que vous avez rencontré ?
Aux militants et aux hommes d’affaires que j’invite à s’installer au Congo, mon message est que, pour la première fois depuis l’indépendance, ce pays va devenir un Etat de droit, avec une vraie justice, une vraie gouvernance… Tous ceux qui craignaient le désordre, l’insécurité, sont aujourd’hui invités à venir, à investir au Congo, à créer des emplois. Nous avons 95% de chômeurs, il est temps de créer des emplois pour eux…
Quelles sont les garanties que vous pouvez donner aux investisseurs ?
Depuis l’indépendance, le Congo ressemble plus à une jungle qu’à un Etat…Moi, je parle du Congo de demain, car je sais que le peuple congolais me fera confiance…Partout, dans le monde, on se plaint de l’insécurité qui règne au Congo, on le considère comme un pays où il n’y a aucune loi, aucune garantie…
Au Canada, des sociétés comme First Quantum se plaignent amèrement. Je les ai rencontrés, j’ai expliqué que le Congo allait devenir un Etat de droit, où le climat des affaires allait être très positif. J’ai fait un appel pour qu’ils reviennent : le 6 décembre prochain, sitôt que Kabila sera parti, les investisseurs seront invités à revenir…
Vous semblez encore plus sûr de vous qu’en juin, lors de votre dernier passage…
C’est évident…Quel que soit le degré de tricherie, Kabila ne s’en sortira pas. Le 6 décembre tout sera réglé…
Vous affirmiez, en juin, que vous étiez sûr de l’emporter partout, sauf, peut-être, au Katanga. Et aujourd’hui ?
Alors que je pensais encore qu’au Katanga j’allais devoir composer avec Kabila, des combattants me téléphonaient pour me dire que le Katanga n’était pas différent du reste du Congo, que toutes les provinces, et eux aussi, voulaient le changement. C’est-à-dire le départ de Kabila.
Au Katanga, mon succès a été total, les habitants de chaque ville visitée se déplaçaient pour venir m’entendre.
J’irai au Kivu aussi, dans le fief même de Kabila, son soi disant terrain, où il avait promis la paix, la sécurité. Je reviendrai de ma tournée à l’étranger en débarquant à Kisangani, puis dans les deux Kivu et au Maniéma.
Quelle promesse allez vous faire aux gens de l’Est ?
Ce ne sera pas une promesse, la paix sera la conséquence immédiate du rétablissement de l’Etat de droit. N’oubliez pas que là bas l’insécurité est maintenue par des gens qui étaient des compagnons de lutte de Kabila dans le maquis. Lorsqu’il est arrivé au pouvoir, il les a abandonnés, c’est pour cela qu’ils se battent, aujourd’hui encore…L’armée, ces militaires qu’on ne paie pas, qu’on laisse en débandade,, est encore pire que tous ces groupes armés…
Croyez vous que vous allez pouvoir maîtriser l’armée ?
Certainement : nous allons créer une véritable armée nationale, ce qui n’a jamais existé dans ce pays, même du temps de Mobutu. L’armée a toujours été composée de milices, les généraux bardés de titres étaient des illettrés… Nous allons former une armée classique, comme dans tous les pays civilisés…
A l’Est, sans pitié, nous allons désarmer tous ces groupes. Certains parmi eux seront poursuivis, pour s’être rendus coupables de crimes. Des officiers de l’armée gouvernementale se sont livrés à des trafics, sont devenus millionnaires…
Vous aurez les moyens d’imposer l’ordre, la discipline ?
Absolument, absolument…Vous allez suivre cela. C’est l’impunité qui est la cause de tout cela, à commencer par l’impunité de ceux qui sont au sommet, ils ne peuvent pas sanctionner leurs congénères, des gens avec lesquels ils ont commis d’autres crimes…Au Congo on arrête des politiciens, des activistes des droits de l’homme pour les faire taire…Je vais réactiver l’appareil judiciaire en payant correctement les magistrats…
Disposerez vous de suffisement de cadres pour réaliser tout cela ?
Mais certainement… Dans l’armée, nous avons des offficiers qui ont été formés dans vos écoles, en Belgique, dans d’autres pays occidentaux…
Avez-vous, à l’occasion de vos tournées à l’étranger, rencontré beaucoup de membres de la diaspora prêts à revenir ?
Eparpillés un peu partout en Europe occidentale, ils attendent le rétablissement de l’Etat de droit pour revenir au pays. Tous en ont assez de la vie qu’ils mènent à l’extérieur. Le Congo a besoin de tout le monde pour se reconstruire. Partout, la communauté congolaise s’est mobilisée massivement ; nous avons beaucoup de cadres à l’étranger et au retour ils étaient souvent inquiétés…
Comment envisagez vous la campagne électorale ? Pensez vous qu’elle se déroulera correctement ?
Correctement, entendons nous… Du côté du pouvoir il y a toujours des manœuvres, des pressions sur la Commission nationale indépendante (CENI) pour qu’elle ne nous accorde pas l’accès au serveur central. Nous exigeons que soit publiée la cartographie de tous les bureaux de vote à travers le pays, car nous devons pouvoir envoyer nos témoins dans tous ces bureaux ; nous voulons que l’on publie le fichier électoral, car la loi prévoit qu’un mois après avoir terminé l’enrôlement des électeurs dans une province, on publie les listes de ces électeurs, cela n’a pas encore été fait. Là on on ne publie pas c’est là où on risque de tricher…
Avez-vous eu des contacts avec le pasteur Mulunda, président de la CENI , qui paraît assez ouvert?
Assez ouvert… Disons plutôt qu’il a un double langage : d’un côté il vous endort, et de l’autre, il y a ce qui se fait sur le terrain, c’est le contraire…Il voit tout le monde, c’est vrai, c’est un pasteur… J’ai été le premier à le recevoir chez moi, il parle bien, mais nous recevons de l’intérieur des rapports alarmants ; il nous promet d’arranger les choses mais en réalité rien ne se passe. Les bureaux de vote sont tellement éloignés les uns des autres qu’il sera impossible que tout le monde aille voter, à cause des distances à parcourir…
Quel est le niveau où les tricheries pourraient être éventuellement organisées ?
Au niveau du serveur central, c’est pourquoi on refuse que l’opposition y aie accès…Il y a aussi des bureaux fictifs, où on pourra bourrer les urnes. Notre parti qui est implanté partout au Congo devra avoir des témoins partout.
Votre parti, l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) a-t-il eu le temps de s’organiser ?
C’est à partir du 8 décembre, lorsque je suis rentré de Belgique où j’étais en traitement médical, que l’UDPS et les autres partis ont commencé à s’organiser à travers tout le pays; nous n’avons eu que 9 mois. Avant cela on ne tolérait pas de réunions de l’opposition, on arrêtait les gens, nos partis étaient morts… Sur le plan matériel, on fait appel aux bonnes volontés, qui ne manquent pas, on trouve des soutiens, surtout ici, en Occident…
Pourquoi votre parti n’a-t-il pas encore signé le code de bonne conduite ?
Nous exerçons des pressions : on ne peut pas nous faire signer le code de bonne conduite aussi longtemps que nos revendications ne sont pas satisfaites, comme l’accès au serveur central, la cartographie, la publication du fichier électoral etc…
Etes vous prêt à vous engager pour des élections apaisées ?
Les élections présidentielles vont permettre une alternative au Congo. Le 6 décembre prochain, le mandatde Kabila prend fin.
Quelles consignes allez vous donner à vos militants ? Tenir des élections calmes, apaisées ?
L’UDPS est connue pour cela, pour sa non violence. Quand on tue ses membres, la télévision, contrôlée par le pouvoir, dit le contraire…
Nos militants vont être calmes, mais nous redoutons les provocations…Voyez nos meetings, nous remplissons les stades, nos combattants assurent la sécurité et il n’y a jamais un seul incident. Mais quand la police est là, il y a des problèmes..
Que se passera-t-il au moment où on proclamera les résultats, vous semblez tellement sûr de gagner ?
Ma victoire est une certitude. C’est au pouvoir que vous devez demander s’il va accepter sa défaite…S’il se maintient par force, le pays sera ingouvernable…
C’est une élection à un seul tour, et il y a tout de même, y compris pour vous, le risque de la perdre…
C’est pour cela que je suis venu ici, que j’ai contacté des autres candidats de l’opposition ; nous sommes en train de nous entendre, afin que seule ma candidature soit reconnue et soutenue. C’est pour cela que j’ai rencontré M. Kengo ici à Bruxelles. Je suis allé en Hollande pour y rencontrer M. jean-Pierre Bemba à La Haye et il va donner pour consigne de me soutenir, afin que les voix de ses partisans se portent sur moi. A Montréal, où je me rends ce week end, je vais rencontrer un autre candidat Vital Kamerhe. D’après ses déclarations, lui aussi serait d’accord de me donner ses voix, pour que l’on puisse chasser Kabila…Cela commence à faire du monde…
Avez-vous déjà conclu des accords, promis des postes que vous acorderiez aux uns et aux autres au cas où vous seriez élu à la présidence ?
Tout le monde veut une véritable union de l’opposition afin de pouvoir isoler Kabila. Nous sommes en politique : la répartition des postes se fera après, suivant les résultats obtenus par chaque parti, par le nombre de députés envoyés au Parlement…
Un débat télévisé entre le président sortant et vous est il prévu ?
S’il a été décidé de passer du scrutin à deux tours à un vote unique, en un tour, c’est justement pour cela : Kabila ne peut pas supporter un débat, il ne veut pas y être obligé.
C’est cela la vraie raison…Un débat avec ce bonhomme là, ce n’est pas possible. Suivez les assises internationales, l’ONU et tout çà. Quant il va là bas, ce sont ses ministres qui parlent, ce n’est pas lui. Il est incapable de prendre part à un débat.
Joseph Kabila est au pouvoir depuis dix ans. Pour vous qui observez la situation depuis si longtemps, quel est le principal reproche que vous lui adressez ?
Tout. Un homme qui ne fait que voler, détourner des deniers publics peut-il s’appeler chef de l’Etat ? Voyez le Kivu, c’était son fief. Or la guerre s’y poursuit, aujourd’hui encore.
Qu’est ce qu’il a fait de positif depuis qu’il est là ?
Tout de même, il a mis en œuvre les cinq chantiers, recommencé à construire le pays…
Les cinq chantiers, c’est un slogan plus qu’autre chose. Quand il fait quelques kilomètres d’asphaltage et qu’il présente la facture, ce ne sont là que des occasions de détournement…Il faudrait vraiment être naïf pour voir là quelque chose de positif. Il ne maîtrise rien, n’a aucun leadership, il ne sait pas ce qu’est le Congo. Et on l’appelle un chef d’Etat, c’est ridicule.
Et la santé ? Aurez vous l’énergie suffisante pour mener la campagne électorale ?
Ah oui, vous le voyez… Quand je vais commencer la campagne, vous aller voir encore…Je vais aller dans l’Est et dans le « Grand Nord » A Kisangani, je connais la prison de la rive droite et celle de la rive gauche. Dans ces régions éloignées, tout le monde me connaît encore, car Mobutu, à l’époque, m’avait déporté, mius en relégation, à Dungu, Isiro, Monga. Les villageois à l’époque venaient m’entendre et je leur passais des messages de changement. Ils se souviennent bien de moi, tout le monde me connaît, cela va jouer…
On m’appelait l’éternel opposant. Maintenant, c’est mon tour d’être aux affaires, de bonnes affaires pour mon pays…
Pouvez vous résumer en une phrase ce que vous voulez faire pour votre pays ?
Je veux élever le Congo au rang des nations civilisées. Voilà.
Bonne gouvernance, état de droit combat contre la corruption, contre les anti valeurs. Moralisation de la vie politique, car dans ce pays, c’est du banditisme…
Tout cela sera l’aboutissement d’un combat de trente ans. Dieu nous a aidé en nous gardant la force, qu’il en soit maintenant remercié
www.lesoir.be
Etienne Tshisekedi : "Je veux élever le Congo au rang des nations civilisées"
Le président national de l'Union Pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Etienne Tshisekedi, l’éternel opposant qui croit son heure venue.
Avant de quitter la Belgique pour le Canada, quel est le message adressé à ceux que vous avez rencontré ?
Aux militants et aux hommes d’affaires que j’invite à s’installer au Congo, mon message est que, pour la première fois depuis l’indépendance, ce pays va devenir un Etat de droit, avec une vraie justice, une vraie gouvernance… Tous ceux qui craignaient le désordre, l’insécurité, sont aujourd’hui invités à venir, à investir au Congo, à créer des emplois. Nous avons 95% de chômeurs, il est temps de créer des emplois pour eux…
Quelles sont les garanties que vous pouvez donner aux investisseurs ?
Depuis l’indépendance, le Congo ressemble plus à une jungle qu’à un Etat…Moi, je parle du Congo de demain, car je sais que le peuple congolais me fera confiance…Partout, dans le monde, on se plaint de l’insécurité qui règne au Congo, on le considère comme un pays où il n’y a aucune loi, aucune garantie…
Au Canada, des sociétés comme First Quantum se plaignent amèrement. Je les ai rencontrés, j’ai expliqué que le Congo allait devenir un Etat de droit, où le climat des affaires allait être très positif. J’ai fait un appel pour qu’ils reviennent : le 6 décembre prochain, sitôt que Kabila sera parti, les investisseurs seront invités à revenir…
Vous semblez encore plus sûr de vous qu’en juin, lors de votre dernier passage…
C’est évident…Quel que soit le degré de tricherie, Kabila ne s’en sortira pas. Le 6 décembre tout sera réglé…
Vous affirmiez, en juin, que vous étiez sûr de l’emporter partout, sauf, peut-être, au Katanga. Et aujourd’hui ?
Alors que je pensais encore qu’au Katanga j’allais devoir composer avec Kabila, des combattants me téléphonaient pour me dire que le Katanga n’était pas différent du reste du Congo, que toutes les provinces, et eux aussi, voulaient le changement. C’est-à-dire le départ de Kabila.
Au Katanga, mon succès a été total, les habitants de chaque ville visitée se déplaçaient pour venir m’entendre.
J’irai au Kivu aussi, dans le fief même de Kabila, son soi disant terrain, où il avait promis la paix, la sécurité. Je reviendrai de ma tournée à l’étranger en débarquant à Kisangani, puis dans les deux Kivu et au Maniéma.
Quelle promesse allez vous faire aux gens de l’Est ?
Ce ne sera pas une promesse, la paix sera la conséquence immédiate du rétablissement de l’Etat de droit. N’oubliez pas que là bas l’insécurité est maintenue par des gens qui étaient des compagnons de lutte de Kabila dans le maquis. Lorsqu’il est arrivé au pouvoir, il les a abandonnés, c’est pour cela qu’ils se battent, aujourd’hui encore…L’armée, ces militaires qu’on ne paie pas, qu’on laisse en débandade,, est encore pire que tous ces groupes armés…
Croyez vous que vous allez pouvoir maîtriser l’armée ?
Certainement : nous allons créer une véritable armée nationale, ce qui n’a jamais existé dans ce pays, même du temps de Mobutu. L’armée a toujours été composée de milices, les généraux bardés de titres étaient des illettrés… Nous allons former une armée classique, comme dans tous les pays civilisés…
A l’Est, sans pitié, nous allons désarmer tous ces groupes. Certains parmi eux seront poursuivis, pour s’être rendus coupables de crimes. Des officiers de l’armée gouvernementale se sont livrés à des trafics, sont devenus millionnaires…
Vous aurez les moyens d’imposer l’ordre, la discipline ?
Absolument, absolument…Vous allez suivre cela. C’est l’impunité qui est la cause de tout cela, à commencer par l’impunité de ceux qui sont au sommet, ils ne peuvent pas sanctionner leurs congénères, des gens avec lesquels ils ont commis d’autres crimes…Au Congo on arrête des politiciens, des activistes des droits de l’homme pour les faire taire…Je vais réactiver l’appareil judiciaire en payant correctement les magistrats…
Disposerez vous de suffisement de cadres pour réaliser tout cela ?
Mais certainement… Dans l’armée, nous avons des offficiers qui ont été formés dans vos écoles, en Belgique, dans d’autres pays occidentaux…
Avez-vous, à l’occasion de vos tournées à l’étranger, rencontré beaucoup de membres de la diaspora prêts à revenir ?
Eparpillés un peu partout en Europe occidentale, ils attendent le rétablissement de l’Etat de droit pour revenir au pays. Tous en ont assez de la vie qu’ils mènent à l’extérieur. Le Congo a besoin de tout le monde pour se reconstruire. Partout, la communauté congolaise s’est mobilisée massivement ; nous avons beaucoup de cadres à l’étranger et au retour ils étaient souvent inquiétés…
Comment envisagez vous la campagne électorale ? Pensez vous qu’elle se déroulera correctement ?
Correctement, entendons nous… Du côté du pouvoir il y a toujours des manœuvres, des pressions sur la Commission nationale indépendante (CENI) pour qu’elle ne nous accorde pas l’accès au serveur central. Nous exigeons que soit publiée la cartographie de tous les bureaux de vote à travers le pays, car nous devons pouvoir envoyer nos témoins dans tous ces bureaux ; nous voulons que l’on publie le fichier électoral, car la loi prévoit qu’un mois après avoir terminé l’enrôlement des électeurs dans une province, on publie les listes de ces électeurs, cela n’a pas encore été fait. Là on on ne publie pas c’est là où on risque de tricher…
Avez-vous eu des contacts avec le pasteur Mulunda, président de la CENI , qui paraît assez ouvert?
Assez ouvert… Disons plutôt qu’il a un double langage : d’un côté il vous endort, et de l’autre, il y a ce qui se fait sur le terrain, c’est le contraire…Il voit tout le monde, c’est vrai, c’est un pasteur… J’ai été le premier à le recevoir chez moi, il parle bien, mais nous recevons de l’intérieur des rapports alarmants ; il nous promet d’arranger les choses mais en réalité rien ne se passe. Les bureaux de vote sont tellement éloignés les uns des autres qu’il sera impossible que tout le monde aille voter, à cause des distances à parcourir…
Quel est le niveau où les tricheries pourraient être éventuellement organisées ?
Au niveau du serveur central, c’est pourquoi on refuse que l’opposition y aie accès…Il y a aussi des bureaux fictifs, où on pourra bourrer les urnes. Notre parti qui est implanté partout au Congo devra avoir des témoins partout.
Votre parti, l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) a-t-il eu le temps de s’organiser ?
C’est à partir du 8 décembre, lorsque je suis rentré de Belgique où j’étais en traitement médical, que l’UDPS et les autres partis ont commencé à s’organiser à travers tout le pays; nous n’avons eu que 9 mois. Avant cela on ne tolérait pas de réunions de l’opposition, on arrêtait les gens, nos partis étaient morts… Sur le plan matériel, on fait appel aux bonnes volontés, qui ne manquent pas, on trouve des soutiens, surtout ici, en Occident…
Pourquoi votre parti n’a-t-il pas encore signé le code de bonne conduite ?
Nous exerçons des pressions : on ne peut pas nous faire signer le code de bonne conduite aussi longtemps que nos revendications ne sont pas satisfaites, comme l’accès au serveur central, la cartographie, la publication du fichier électoral etc…
Etes vous prêt à vous engager pour des élections apaisées ?
Les élections présidentielles vont permettre une alternative au Congo. Le 6 décembre prochain, le mandatde Kabila prend fin.
Quelles consignes allez vous donner à vos militants ? Tenir des élections calmes, apaisées ?
L’UDPS est connue pour cela, pour sa non violence. Quand on tue ses membres, la télévision, contrôlée par le pouvoir, dit le contraire…
Nos militants vont être calmes, mais nous redoutons les provocations…Voyez nos meetings, nous remplissons les stades, nos combattants assurent la sécurité et il n’y a jamais un seul incident. Mais quand la police est là, il y a des problèmes..
Que se passera-t-il au moment où on proclamera les résultats, vous semblez tellement sûr de gagner ?
Ma victoire est une certitude. C’est au pouvoir que vous devez demander s’il va accepter sa défaite…S’il se maintient par force, le pays sera ingouvernable…
C’est une élection à un seul tour, et il y a tout de même, y compris pour vous, le risque de la perdre…
C’est pour cela que je suis venu ici, que j’ai contacté des autres candidats de l’opposition ; nous sommes en train de nous entendre, afin que seule ma candidature soit reconnue et soutenue. C’est pour cela que j’ai rencontré M. Kengo ici à Bruxelles. Je suis allé en Hollande pour y rencontrer M. jean-Pierre Bemba à La Haye et il va donner pour consigne de me soutenir, afin que les voix de ses partisans se portent sur moi. A Montréal, où je me rends ce week end, je vais rencontrer un autre candidat Vital Kamerhe. D’après ses déclarations, lui aussi serait d’accord de me donner ses voix, pour que l’on puisse chasser Kabila…Cela commence à faire du monde…
Avez-vous déjà conclu des accords, promis des postes que vous acorderiez aux uns et aux autres au cas où vous seriez élu à la présidence ?
Tout le monde veut une véritable union de l’opposition afin de pouvoir isoler Kabila. Nous sommes en politique : la répartition des postes se fera après, suivant les résultats obtenus par chaque parti, par le nombre de députés envoyés au Parlement…
Un débat télévisé entre le président sortant et vous est il prévu ?
S’il a été décidé de passer du scrutin à deux tours à un vote unique, en un tour, c’est justement pour cela : Kabila ne peut pas supporter un débat, il ne veut pas y être obligé.
C’est cela la vraie raison…Un débat avec ce bonhomme là, ce n’est pas possible. Suivez les assises internationales, l’ONU et tout çà. Quant il va là bas, ce sont ses ministres qui parlent, ce n’est pas lui. Il est incapable de prendre part à un débat.
Joseph Kabila est au pouvoir depuis dix ans. Pour vous qui observez la situation depuis si longtemps, quel est le principal reproche que vous lui adressez ?
Tout. Un homme qui ne fait que voler, détourner des deniers publics peut-il s’appeler chef de l’Etat ? Voyez le Kivu, c’était son fief. Or la guerre s’y poursuit, aujourd’hui encore.
Qu’est ce qu’il a fait de positif depuis qu’il est là ?
Tout de même, il a mis en œuvre les cinq chantiers, recommencé à construire le pays…
Les cinq chantiers, c’est un slogan plus qu’autre chose. Quand il fait quelques kilomètres d’asphaltage et qu’il présente la facture, ce ne sont là que des occasions de détournement…Il faudrait vraiment être naïf pour voir là quelque chose de positif. Il ne maîtrise rien, n’a aucun leadership, il ne sait pas ce qu’est le Congo. Et on l’appelle un chef d’Etat, c’est ridicule.
Et la santé ? Aurez vous l’énergie suffisante pour mener la campagne électorale ?
Ah oui, vous le voyez… Quand je vais commencer la campagne, vous aller voir encore…Je vais aller dans l’Est et dans le « Grand Nord » A Kisangani, je connais la prison de la rive droite et celle de la rive gauche. Dans ces régions éloignées, tout le monde me connaît encore, car Mobutu, à l’époque, m’avait déporté, mius en relégation, à Dungu, Isiro, Monga. Les villageois à l’époque venaient m’entendre et je leur passais des messages de changement. Ils se souviennent bien de moi, tout le monde me connaît, cela va jouer…
On m’appelait l’éternel opposant. Maintenant, c’est mon tour d’être aux affaires, de bonnes affaires pour mon pays…
Pouvez vous résumer en une phrase ce que vous voulez faire pour votre pays ?
Je veux élever le Congo au rang des nations civilisées. Voilà.
Bonne gouvernance, état de droit combat contre la corruption, contre les anti valeurs. Moralisation de la vie politique, car dans ce pays, c’est du banditisme…
Tout cela sera l’aboutissement d’un combat de trente ans. Dieu nous a aidé en nous gardant la force, qu’il en soit maintenant remercié
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
CAMPAGNE ELECTORALE : Tshisekedi - UN AVION MIS A SA DISPOSITION DEPUIS UNE CAPITALE OCCIDENTALE
Samedi, 01 Octobre 2011 16:38
Désormais, Etienne Tshisekedi ne prendra pas de vol régulier. Une capitale occidentale via des réseaux très puissants l’a doté d’un avion, lequel aéronef est mis à sa disposition pour tout le temps de la campagne électorale. Donc Tshisekedi et son UDPS ne passeront plus pour les parents pauvres de la classe politique congolaise lors de prochaines élections. D’autant plus qu’au-delà de cette dotation, des sources dignes de foi rapportent que des milieux politiques belges ont promis à Tshisekedi d’importants fonds par l’entremise de leurs relais qui brassent d’importants fonds -estimés même à des milliards de dollars- sur place en République démocratique du Congo. Les Belges ont fait plus avec l’accueil digne d’une visite d’Etat qu’ils ont réservé à Tshisekedi lors de son dernier séjour à Bruxelles. Plus dans le sens de montrer manifestement leur préférence parmi les candidats à la prochaine élection présidentielle. De toutes les façons, du côté de Joseph Kabila, il n’y avait plus rien à attendre de ces Belges qui lui avaient fait savoir leur ras-le-bol, le fils de Louis Michel allant jusqu’à déclarer que Kabila nous a déçu. Autre capitale assez favorable à, Tshisekedi, Londres où il a été reçu à chaque visite au plus haut niveau par le ministre des Affaires étrangères britanniques en personne. Lors du premier entretien entre les deux hommes auquel avaient pris part Valentin Mubake Numbi et Jacquemain Shabani, le jeune secrétaire général de l’UDSP, les discussions auraient porté clairement sur un éventuel soutien. Qui aurait même été acquis. Reste que Tshisekedi est le plus chouchouté à Stockholm, chez ses amis socialistes suédois qui ne cachent pas leur penchant pour l’UDPS. Il y a été reçu par le président de l’internationale socialiste qui est allé jusqu’à mettre un bureau à la disposition de son hôte pendent tout son séjour en Suède. Ci et là, Tshisekedi s’est entendu dire qu’il fallait fédérer avec les autres forces de l’opposition les plus représentatives comme l’UNC de Vital Kamerhe. Message très vite transformé avec un tête à tête inattendu entre Tshisekedi et Léon Kengo wa Dondo à Bruxelles. Inattendu puisque Tshisekedi avait déclaré avoir mis fin à des négociations lorsqu’il est allé déposer sa candidature à l’élection présidentielle à la CENI, sur le boulevard du 30 juin. Son fils Félix Tshisekedi a trouvé Une façon bien subtile de présenter les choses en affirmant qu’il avait mis un terme aux concertations avec les partis politiques et non les candidats à l’élection présidentielle. La veille, Tshisekedi avait rendu visite à Jean-Pierre Bemba Gombo à la Haye. Des sources recoupées entre la rue Pétunais à Limete et l’avenue Mwene-Ditu, dans le quartier Royal, ont fait, hier dans l’après-midi, d’un entretien téléphonique entre Tshisekedi en route pour le Canada et Vital Kamerhe qui avait quitté Addis-Abeba pour les Etats-Unis. Probable que les deux hommes improvisent une rencontre aux Amériques où chacun est allé chercher du soutien. Le retour de Tshisekedi à Kinshasa est prévu entre le 5 et 10 octobre prochain. Il viendra trouver le profil du candidat à voter pour la présidentielle que l’Eglise catholique s’apprête à publier la semaine prochaine. La rédaction de
CONGONEWS » en a déjà eu vent mais se réserve d’en dire un mot de crainte d’être accusé de prêcher pour telle ou telle autre chapelle.
Matthieu KEPA
Source : CongoNews
Samedi, 01 Octobre 2011 16:38
Désormais, Etienne Tshisekedi ne prendra pas de vol régulier. Une capitale occidentale via des réseaux très puissants l’a doté d’un avion, lequel aéronef est mis à sa disposition pour tout le temps de la campagne électorale. Donc Tshisekedi et son UDPS ne passeront plus pour les parents pauvres de la classe politique congolaise lors de prochaines élections. D’autant plus qu’au-delà de cette dotation, des sources dignes de foi rapportent que des milieux politiques belges ont promis à Tshisekedi d’importants fonds par l’entremise de leurs relais qui brassent d’importants fonds -estimés même à des milliards de dollars- sur place en République démocratique du Congo. Les Belges ont fait plus avec l’accueil digne d’une visite d’Etat qu’ils ont réservé à Tshisekedi lors de son dernier séjour à Bruxelles. Plus dans le sens de montrer manifestement leur préférence parmi les candidats à la prochaine élection présidentielle. De toutes les façons, du côté de Joseph Kabila, il n’y avait plus rien à attendre de ces Belges qui lui avaient fait savoir leur ras-le-bol, le fils de Louis Michel allant jusqu’à déclarer que Kabila nous a déçu. Autre capitale assez favorable à, Tshisekedi, Londres où il a été reçu à chaque visite au plus haut niveau par le ministre des Affaires étrangères britanniques en personne. Lors du premier entretien entre les deux hommes auquel avaient pris part Valentin Mubake Numbi et Jacquemain Shabani, le jeune secrétaire général de l’UDSP, les discussions auraient porté clairement sur un éventuel soutien. Qui aurait même été acquis. Reste que Tshisekedi est le plus chouchouté à Stockholm, chez ses amis socialistes suédois qui ne cachent pas leur penchant pour l’UDPS. Il y a été reçu par le président de l’internationale socialiste qui est allé jusqu’à mettre un bureau à la disposition de son hôte pendent tout son séjour en Suède. Ci et là, Tshisekedi s’est entendu dire qu’il fallait fédérer avec les autres forces de l’opposition les plus représentatives comme l’UNC de Vital Kamerhe. Message très vite transformé avec un tête à tête inattendu entre Tshisekedi et Léon Kengo wa Dondo à Bruxelles. Inattendu puisque Tshisekedi avait déclaré avoir mis fin à des négociations lorsqu’il est allé déposer sa candidature à l’élection présidentielle à la CENI, sur le boulevard du 30 juin. Son fils Félix Tshisekedi a trouvé Une façon bien subtile de présenter les choses en affirmant qu’il avait mis un terme aux concertations avec les partis politiques et non les candidats à l’élection présidentielle. La veille, Tshisekedi avait rendu visite à Jean-Pierre Bemba Gombo à la Haye. Des sources recoupées entre la rue Pétunais à Limete et l’avenue Mwene-Ditu, dans le quartier Royal, ont fait, hier dans l’après-midi, d’un entretien téléphonique entre Tshisekedi en route pour le Canada et Vital Kamerhe qui avait quitté Addis-Abeba pour les Etats-Unis. Probable que les deux hommes improvisent une rencontre aux Amériques où chacun est allé chercher du soutien. Le retour de Tshisekedi à Kinshasa est prévu entre le 5 et 10 octobre prochain. Il viendra trouver le profil du candidat à voter pour la présidentielle que l’Eglise catholique s’apprête à publier la semaine prochaine. La rédaction de
CONGONEWS » en a déjà eu vent mais se réserve d’en dire un mot de crainte d’être accusé de prêcher pour telle ou telle autre chapelle.
Matthieu KEPA
Source : CongoNews
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
VIVEMENT LES ÉLECTIONS.
Étienne Tshisekedi lors d'un meeting à Kinshasa. LE SOFT NUMÉRIQUE.
Tshisekedi me dit un jour: «Le nationalisme est stérile»
MISE EN LIGNE LE 1ER OCTOBRE 2011 | LE SOFT INTERNATIONAL 1ERE ÉD. N° 1126 DATÉ JEUDI 29 SEPTEMBRE 2011.
Depuis qu’il a frôlé la mort à Bruxelles, en 2009, où il suivait des soins médicaux, Étienne Tshisekedi, le «miraculé», ne cesse de prendre des bains de foule: Bruxelles, Paris, Washington, Montréal, Stockholm, Lubumbashi, Kasumbalesa, Kipushi, Likasi, Kolwezi, sans oublier la Capitale qui l’a reçu en triomphe dans un stade des Martyrs de plus de 80.000 places, plein comme un œuf.
Quel paradoxe pour celui qui, au retour du Palais du peuple, en 2003, où il était allé donner l’imprimatur à l’équipe du secrétariat national de l’UDPS dirigée par Rémy Massamba, s’était exclamé: «Quelle prison!» (ce bain de foule)! Étienne Tshisekedi, comme tout homme politique, adore le bain de foule qui est un des baromètres de la popularité.
UNE SAISON AU CONGO.
On doit la célèbre expression «Une saison au Congo» au défunt poète martiniquais Aimé Césaire qui évoquait les années Lumumba. Depuis les années 1990 jusqu’à ce jour, hormis la parenthèse de l’AFDL, la R-dC vit une autre saison de rêve et d’espérance qui a pour nom, Étienne Tshisekedi wa Mulumba.
En effet, le leader charismatique de l’UDPS demeure depuis le discours de l’ouverture à la démocratisation prononcé par Mobutu, le 24 avril 1990, le leader r-dcongolais qui, de manière récurrente, occupe la majeure partie des manchettes des médias. Il est aussi celui qui n’a pas bougé de place dans les sondages d’opinion en ce qui concerne la cote de popularité des hommes politiques r-dcongolais. Le Soft International ne s’y est pas trompé en titrant «Étienne Tshisekedi, l’insubmersible» à son retour d’un séjour médical de trois ans à Bruxelles, en décembre.
Le président de l’UDPS doit cette palme d’or à la constance de son combat pour le changement radical au Congo afin d’y ériger un État de droit et de démocratie. Un entêtement malgré les vicissitudes et une obsession qui sont devenus le credo de son discours politique. Et si Étienne Tshisekedi revient au galop sur la scène politique, c’est de façon miraculeuse. Ce qui consolide davantage le mythe qui s’est tissé au fil des ans autour d’une légende, celle d’un «Messie du Congo».
Sa sœur cadette Eugénie Tshisekedi y croit dur comme fer. Elle qui n’a cessé d’évoquer l’irréfutable prophétie qui veut que son frère deviendra le président de la R-dC! Cela même au plus fort de la tempête qui donnait son frère pour mort. Tshisekedi lui-même croit depuis des décennies à son étoile présidentielle. Aux sbires du Président-Fondateur du MPR venus l’arrêter dans les années 1980, il eut une altercation avant de leur signifier qu’il sera le futur président du Zaïre. Rapporté à Mobutu, ce dernier piqua une sainte colère, le traita de fou avant de l’envoyer dans un asile psychiatrique au Centre neuropsychiatrique des Cliniques universitaires du Dr Loseke.
C’est certain que Tshisekedi ne voit pas Eugénie lorsqu’il lutte contre la mort à Bruxelles, à 8.000 km de Kinshasa, où elle se trouve. Cependant télépathiquement, il communie avec les siens et les millions de ses partisans.
Ceci expliquerait le mystère insondable de cet homme qui a échappé à moult tentatives d’assassinats dont celles révélées par Honoré Ngbanda, ancien conseiller spécial en matière de sécurité de Mobutu. Et tant d’autres dont la fusillade, en plein jour, de son bureau où il s’y trouvait par un commando de la défunte DSP conduit par le colonel Zing Zong, neveu du général Baramoto.
Sans oublier le tout récent avatar qui continue d’alimenter les salons udépésiens sur les dessous de la mort du fidèle des fidèles, Mbuy alias Le chapiteau et du secrétaire général adjoint, Samuel Molende, etc. Un homme du destin assurément!
Des montagnes de défis. Pour en arriver aujourd’hui à cet exploit qui alimentera pour longtemps encore le feuilleton de la politique r-dcongolaise, Étienne Tshisekedi a dû soulever une série de montagnes de défis.
À commencer par le plus récent, son état de santé. Révélé par la photo qui a fait le tour du monde, celle de sa rencontre avec le candidat à l’élection présidentielle de 2006, Dr Oscar Kashala, la photo qui a créé un terrible choc psychologique créant la panique parmi les combattants de l’UDPS, Tshisekedi était donné pour mort. En effet, personne à l’UDPS ne croyait aux interviews qu’il donnait à Radio Okapi, tellement sa voix était méconnaissable.
Au point que la phalange de l’UDPS qui siégeait à Righini avait publié un démenti et menaçait d’intenter un procès contre le journaliste, auteur de l’interview. On citait l’ancien gouverneur de l’UDPS élu à Mbuji-Mayi à l’avènement de l’AFDL, Mbuyi Mulongo, comme la personne qui imitait la voix du Sphinx de Limeté dans ces interviews de la radio onusienne émettant à Kinshasa. Entre-temps, la lutte pour la succession à la tête de l’UDPS s’enflammait.
C’est finalement l’interview de Tshisekedi à Jeune Afrique qui a calmé les esprits. Depuis, le chef de l’UDPS apparaît ragaillardi comme l’ont montré les récentes images de son triomphe au Katanga mais aussi celles de Kinshasa où, le 9 août, il a tenu un meeting, le jour même de son long voyage. Une performance physique pour montrer à ses détracteurs qu’il est en pleine forme. Le deuxième défi qu’il a surmonté a été la division qui minait dangereusement son parti à cause des luttes intestines attisées par sa maladie.
Ce n’était pas la première fois que des fissures apparaissaient dans l’appareil de ce parti vieux de 30 ans. Qu’on se rappelle de la dissidence de Ngalula Mpandanjila, de Faustin Birindwa, nommé Premier ministre par Mobutu avec son UDPS Nationale, de Freddy Kibassa, alors co-président national du parti. Cependant, la fissure, apparue en 2009, était la pire des choses à craindre au regard de son ampleur.
Trois tendances se dessinaient dans une hostilité qui laissait peu de place à la réconciliation avec en tête François-Xavier Beltchika, Alexis Mutanda et Valentin Mubake. Si les deux derniers n’ont fait aucun mystère de leur vœu pour se ranger derrière Tshisekedi à son retour de Bruxelles, en décembre dernier, le premier avec ses lieutenants ont maintenu leur dissidence.
Et ce, en dépit d’une partie de ses cadres qui sont rentrés au bercail parmi lesquels on compte des cadres qui ont occupé de hautes fonctions dans l’appareil de l’UDPS comme le conseiller politique, le bâtonnier Jean Joseph Mukendi, le secrétaire général, André Gauthier Diatezulwa, le S-ga Olivier Kabangu et le trésorier général, Désiré Muwala. Ceux qui ont rejeté la main tendue du président Tshisekedi ont créé un nouveau parti en ôtant le U de l’UDPS pour former le CDPS (Congrès des démocrates pour le progrès social) qui, selon plusieurs sources, voterait pour Tshisekedi aux prochaines présidentielles.
Les succès que continue de récolter Étienne Tshisekedi depuis son retour en passant par l’historique meeting du 24 avril 2011 qui a réuni plus de 50.000 personnes au stade Tata Raphaël à Kinshasa, celui du 9 avril dernier devant plus de 80.000 fanatiques, le triomphe du Katanga que l’ex-AMP considère comme son bastion et le bain de foule de la diaspora r-dcongolaise dans les capitales des pays qu’il a visités en Europe, en Amérique et en Afrique du Sud, démontrent suffisamment que les écueils du passé n’ont pas laminé d’un iota la popularité de l’inusable fondateur de l’UDPS.
On peut conclure que sur le plan domestique, Étienne Tshisekedi rallie de plus en plus de R-dCongolais et des partis politiques comme ceux de la Dynamique Tshisekedi Président (DTP) initié par le Dép. Martin Fayulu. Après cette course aux obstacles périlleux du marathon national, il lui restait un défi crucial, celui-là même qui, depuis deux décennies, lui bloque l’accès au fauteuil présidentiel; à savoir l’onction de l’Occident. Ce n’est qu’un secret de polichinelle, l’avènement de l’AFDL au pouvoir, en 1997, a été planifié et exécuté par les experts du Pentagone sous l’Administration Clinton.
ASSIMILER LA LEÇON.
On sait aussi que le président français, François Mitterrand, et les dirigeants belges n’élisaient pas Tshisekedi pour succéder à Mobutu alors que tout le peuple r-dcongolais le réclamait comme cela a été démontré lors de sa brillante élection à 73% des voix dans une élection libre, démocratique et transparente à la CNS (Conférence nationale souveraine), en août 1992. Lui-même aussi, aveuglé par ce soutien populaire, pensait qu’il pouvait jouer son jeu d’échecs en écartant ce pion de l’Occident, complice de Mobutu.
C’est ainsi qu’à une question posée par Me Cécile Meta, secrétaire nationale de l’UDPS, lors d’une réunion de l’exécutif de ce parti, en 2005, celle de savoir pourquoi il ignorait l’Occident dans sa stratégie de conquête du pouvoir, Tshisekedi a eu ces mots: «Nous détenons 90% d’éléments pour libérer notre peuple, je n’irai en Occident que lorsque nous aurons le pouvoir pour négocier la coopération».
Aujourd’hui, Tshisekedi semble avoir compris que la dernière montagne à soulever pour accéder au prestigieux fauteuil présidentiel est cet incontournable Occident qui, désormais, étale au grand jour en Tunisie, Égypte, Libye, ses griffes de superpuissance de la Terre. Tshisekedi l’a clairement compris depuis 2005 lorsqu’un commissaire européen est venu lui dire crûment, en des termes peu diplomatiques, que l’Occident qui finançait les élections en R-dC avait les yeux rivés vers un candidat à la présidence de la République autre que lui. Il avait alors ordonné à son parti le boycott du scrutin électoral afin de ne pas donner la caution à ce qu’il a appelé «une mascarade électorale».
Le voici aujourd’hui qui accepte de nouveau le scrutin et parcourt toutes les cours des grands à Bruxelles, Paris, Londres, Washington, Montréal, Stockholm où il est reçu avec plus de chaleur qu’auparavant. Une idylle semble se tisser entre lui et les «Banoko».
Peut-être, eux aussi, ont-ils compris le parti qu’ils peuvent tirer d’un Tshisekedi ayant fait sa mutation.
Comme naguère, en Afrique du Sud, où avec Madiba Nelson Mandela, ils ont réalisé l’impossible: la réconciliation entre les Boers qui voulaient exterminer tous les Noirs, et ces derniers qui voulaient les noyer dans la mer. Le nationalisme est stérile.
Si l’Occident, hier, boudeur du leader de l’UDPS, a réalisé l’impossibilité dans laquelle il se trouve de contenir la digue qu’elle a érigée depuis deux décennies pour l’empêcher de présider aux destinées de la R-dC.
Ce dernier a aussi fait du chemin. En effet, à l’heure de la mondialisation, de ce village planétaire cher à McLuhan et où se réalise l’affirmation du pasteur Martin Luther King Jr qu’aucune nation ne peut vivre seule, en autarcie, Tshisekedi a bien mesuré l’étroitesse du nationalisme pour faire du Congo la locomotive de la renaissance africaine que lui confèrent sa situation géographique et ses ressources naturelles. Lui qui, lors d’un entretien sur les investissements en R-dC, en marge des travaux préparatoires du Dialogue inter-congolais de Sun City, me confiait, provoquant en moi un électrochoc: «le nationalisme est stérile». Ajoutant: «Nous ferons appel aux investisseurs de tous les pays».
DÉSIRÉ M. MUWALA-BOL’MAKOB.
Étienne Tshisekedi lors d'un meeting à Kinshasa. LE SOFT NUMÉRIQUE.
Tshisekedi me dit un jour: «Le nationalisme est stérile»
MISE EN LIGNE LE 1ER OCTOBRE 2011 | LE SOFT INTERNATIONAL 1ERE ÉD. N° 1126 DATÉ JEUDI 29 SEPTEMBRE 2011.
Depuis qu’il a frôlé la mort à Bruxelles, en 2009, où il suivait des soins médicaux, Étienne Tshisekedi, le «miraculé», ne cesse de prendre des bains de foule: Bruxelles, Paris, Washington, Montréal, Stockholm, Lubumbashi, Kasumbalesa, Kipushi, Likasi, Kolwezi, sans oublier la Capitale qui l’a reçu en triomphe dans un stade des Martyrs de plus de 80.000 places, plein comme un œuf.
Quel paradoxe pour celui qui, au retour du Palais du peuple, en 2003, où il était allé donner l’imprimatur à l’équipe du secrétariat national de l’UDPS dirigée par Rémy Massamba, s’était exclamé: «Quelle prison!» (ce bain de foule)! Étienne Tshisekedi, comme tout homme politique, adore le bain de foule qui est un des baromètres de la popularité.
UNE SAISON AU CONGO.
On doit la célèbre expression «Une saison au Congo» au défunt poète martiniquais Aimé Césaire qui évoquait les années Lumumba. Depuis les années 1990 jusqu’à ce jour, hormis la parenthèse de l’AFDL, la R-dC vit une autre saison de rêve et d’espérance qui a pour nom, Étienne Tshisekedi wa Mulumba.
En effet, le leader charismatique de l’UDPS demeure depuis le discours de l’ouverture à la démocratisation prononcé par Mobutu, le 24 avril 1990, le leader r-dcongolais qui, de manière récurrente, occupe la majeure partie des manchettes des médias. Il est aussi celui qui n’a pas bougé de place dans les sondages d’opinion en ce qui concerne la cote de popularité des hommes politiques r-dcongolais. Le Soft International ne s’y est pas trompé en titrant «Étienne Tshisekedi, l’insubmersible» à son retour d’un séjour médical de trois ans à Bruxelles, en décembre.
Le président de l’UDPS doit cette palme d’or à la constance de son combat pour le changement radical au Congo afin d’y ériger un État de droit et de démocratie. Un entêtement malgré les vicissitudes et une obsession qui sont devenus le credo de son discours politique. Et si Étienne Tshisekedi revient au galop sur la scène politique, c’est de façon miraculeuse. Ce qui consolide davantage le mythe qui s’est tissé au fil des ans autour d’une légende, celle d’un «Messie du Congo».
Sa sœur cadette Eugénie Tshisekedi y croit dur comme fer. Elle qui n’a cessé d’évoquer l’irréfutable prophétie qui veut que son frère deviendra le président de la R-dC! Cela même au plus fort de la tempête qui donnait son frère pour mort. Tshisekedi lui-même croit depuis des décennies à son étoile présidentielle. Aux sbires du Président-Fondateur du MPR venus l’arrêter dans les années 1980, il eut une altercation avant de leur signifier qu’il sera le futur président du Zaïre. Rapporté à Mobutu, ce dernier piqua une sainte colère, le traita de fou avant de l’envoyer dans un asile psychiatrique au Centre neuropsychiatrique des Cliniques universitaires du Dr Loseke.
C’est certain que Tshisekedi ne voit pas Eugénie lorsqu’il lutte contre la mort à Bruxelles, à 8.000 km de Kinshasa, où elle se trouve. Cependant télépathiquement, il communie avec les siens et les millions de ses partisans.
Ceci expliquerait le mystère insondable de cet homme qui a échappé à moult tentatives d’assassinats dont celles révélées par Honoré Ngbanda, ancien conseiller spécial en matière de sécurité de Mobutu. Et tant d’autres dont la fusillade, en plein jour, de son bureau où il s’y trouvait par un commando de la défunte DSP conduit par le colonel Zing Zong, neveu du général Baramoto.
Sans oublier le tout récent avatar qui continue d’alimenter les salons udépésiens sur les dessous de la mort du fidèle des fidèles, Mbuy alias Le chapiteau et du secrétaire général adjoint, Samuel Molende, etc. Un homme du destin assurément!
Des montagnes de défis. Pour en arriver aujourd’hui à cet exploit qui alimentera pour longtemps encore le feuilleton de la politique r-dcongolaise, Étienne Tshisekedi a dû soulever une série de montagnes de défis.
À commencer par le plus récent, son état de santé. Révélé par la photo qui a fait le tour du monde, celle de sa rencontre avec le candidat à l’élection présidentielle de 2006, Dr Oscar Kashala, la photo qui a créé un terrible choc psychologique créant la panique parmi les combattants de l’UDPS, Tshisekedi était donné pour mort. En effet, personne à l’UDPS ne croyait aux interviews qu’il donnait à Radio Okapi, tellement sa voix était méconnaissable.
Au point que la phalange de l’UDPS qui siégeait à Righini avait publié un démenti et menaçait d’intenter un procès contre le journaliste, auteur de l’interview. On citait l’ancien gouverneur de l’UDPS élu à Mbuji-Mayi à l’avènement de l’AFDL, Mbuyi Mulongo, comme la personne qui imitait la voix du Sphinx de Limeté dans ces interviews de la radio onusienne émettant à Kinshasa. Entre-temps, la lutte pour la succession à la tête de l’UDPS s’enflammait.
C’est finalement l’interview de Tshisekedi à Jeune Afrique qui a calmé les esprits. Depuis, le chef de l’UDPS apparaît ragaillardi comme l’ont montré les récentes images de son triomphe au Katanga mais aussi celles de Kinshasa où, le 9 août, il a tenu un meeting, le jour même de son long voyage. Une performance physique pour montrer à ses détracteurs qu’il est en pleine forme. Le deuxième défi qu’il a surmonté a été la division qui minait dangereusement son parti à cause des luttes intestines attisées par sa maladie.
Ce n’était pas la première fois que des fissures apparaissaient dans l’appareil de ce parti vieux de 30 ans. Qu’on se rappelle de la dissidence de Ngalula Mpandanjila, de Faustin Birindwa, nommé Premier ministre par Mobutu avec son UDPS Nationale, de Freddy Kibassa, alors co-président national du parti. Cependant, la fissure, apparue en 2009, était la pire des choses à craindre au regard de son ampleur.
Trois tendances se dessinaient dans une hostilité qui laissait peu de place à la réconciliation avec en tête François-Xavier Beltchika, Alexis Mutanda et Valentin Mubake. Si les deux derniers n’ont fait aucun mystère de leur vœu pour se ranger derrière Tshisekedi à son retour de Bruxelles, en décembre dernier, le premier avec ses lieutenants ont maintenu leur dissidence.
Et ce, en dépit d’une partie de ses cadres qui sont rentrés au bercail parmi lesquels on compte des cadres qui ont occupé de hautes fonctions dans l’appareil de l’UDPS comme le conseiller politique, le bâtonnier Jean Joseph Mukendi, le secrétaire général, André Gauthier Diatezulwa, le S-ga Olivier Kabangu et le trésorier général, Désiré Muwala. Ceux qui ont rejeté la main tendue du président Tshisekedi ont créé un nouveau parti en ôtant le U de l’UDPS pour former le CDPS (Congrès des démocrates pour le progrès social) qui, selon plusieurs sources, voterait pour Tshisekedi aux prochaines présidentielles.
Les succès que continue de récolter Étienne Tshisekedi depuis son retour en passant par l’historique meeting du 24 avril 2011 qui a réuni plus de 50.000 personnes au stade Tata Raphaël à Kinshasa, celui du 9 avril dernier devant plus de 80.000 fanatiques, le triomphe du Katanga que l’ex-AMP considère comme son bastion et le bain de foule de la diaspora r-dcongolaise dans les capitales des pays qu’il a visités en Europe, en Amérique et en Afrique du Sud, démontrent suffisamment que les écueils du passé n’ont pas laminé d’un iota la popularité de l’inusable fondateur de l’UDPS.
On peut conclure que sur le plan domestique, Étienne Tshisekedi rallie de plus en plus de R-dCongolais et des partis politiques comme ceux de la Dynamique Tshisekedi Président (DTP) initié par le Dép. Martin Fayulu. Après cette course aux obstacles périlleux du marathon national, il lui restait un défi crucial, celui-là même qui, depuis deux décennies, lui bloque l’accès au fauteuil présidentiel; à savoir l’onction de l’Occident. Ce n’est qu’un secret de polichinelle, l’avènement de l’AFDL au pouvoir, en 1997, a été planifié et exécuté par les experts du Pentagone sous l’Administration Clinton.
ASSIMILER LA LEÇON.
On sait aussi que le président français, François Mitterrand, et les dirigeants belges n’élisaient pas Tshisekedi pour succéder à Mobutu alors que tout le peuple r-dcongolais le réclamait comme cela a été démontré lors de sa brillante élection à 73% des voix dans une élection libre, démocratique et transparente à la CNS (Conférence nationale souveraine), en août 1992. Lui-même aussi, aveuglé par ce soutien populaire, pensait qu’il pouvait jouer son jeu d’échecs en écartant ce pion de l’Occident, complice de Mobutu.
C’est ainsi qu’à une question posée par Me Cécile Meta, secrétaire nationale de l’UDPS, lors d’une réunion de l’exécutif de ce parti, en 2005, celle de savoir pourquoi il ignorait l’Occident dans sa stratégie de conquête du pouvoir, Tshisekedi a eu ces mots: «Nous détenons 90% d’éléments pour libérer notre peuple, je n’irai en Occident que lorsque nous aurons le pouvoir pour négocier la coopération».
Aujourd’hui, Tshisekedi semble avoir compris que la dernière montagne à soulever pour accéder au prestigieux fauteuil présidentiel est cet incontournable Occident qui, désormais, étale au grand jour en Tunisie, Égypte, Libye, ses griffes de superpuissance de la Terre. Tshisekedi l’a clairement compris depuis 2005 lorsqu’un commissaire européen est venu lui dire crûment, en des termes peu diplomatiques, que l’Occident qui finançait les élections en R-dC avait les yeux rivés vers un candidat à la présidence de la République autre que lui. Il avait alors ordonné à son parti le boycott du scrutin électoral afin de ne pas donner la caution à ce qu’il a appelé «une mascarade électorale».
Le voici aujourd’hui qui accepte de nouveau le scrutin et parcourt toutes les cours des grands à Bruxelles, Paris, Londres, Washington, Montréal, Stockholm où il est reçu avec plus de chaleur qu’auparavant. Une idylle semble se tisser entre lui et les «Banoko».
Peut-être, eux aussi, ont-ils compris le parti qu’ils peuvent tirer d’un Tshisekedi ayant fait sa mutation.
Comme naguère, en Afrique du Sud, où avec Madiba Nelson Mandela, ils ont réalisé l’impossible: la réconciliation entre les Boers qui voulaient exterminer tous les Noirs, et ces derniers qui voulaient les noyer dans la mer. Le nationalisme est stérile.
Si l’Occident, hier, boudeur du leader de l’UDPS, a réalisé l’impossibilité dans laquelle il se trouve de contenir la digue qu’elle a érigée depuis deux décennies pour l’empêcher de présider aux destinées de la R-dC.
Ce dernier a aussi fait du chemin. En effet, à l’heure de la mondialisation, de ce village planétaire cher à McLuhan et où se réalise l’affirmation du pasteur Martin Luther King Jr qu’aucune nation ne peut vivre seule, en autarcie, Tshisekedi a bien mesuré l’étroitesse du nationalisme pour faire du Congo la locomotive de la renaissance africaine que lui confèrent sa situation géographique et ses ressources naturelles. Lui qui, lors d’un entretien sur les investissements en R-dC, en marge des travaux préparatoires du Dialogue inter-congolais de Sun City, me confiait, provoquant en moi un électrochoc: «le nationalisme est stérile». Ajoutant: «Nous ferons appel aux investisseurs de tous les pays».
DÉSIRÉ M. MUWALA-BOL’MAKOB.
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