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Re: La gestion du serveur de la CENI
Posté : 27 oct. 2011, 17:05
par Ilunga
BISENGIMANA, accroche-toi...C'est bientôt ta fin et celle de ton frère "Commandant Hippo"...Vous paierez cher !
http://www.culturecongolaise.net/?p=8712
Kinshasa: Dr Loseke sauvagement agressé par la police
27 octobre, 2011
Dr LosekeLa Police Nationale Congolaise (PNC) a dispersé mercredi 26 octobre à Kinshasa sur le boulevard Triomphal une manifestation de l’ECiDé (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement) à coup de gaz lacrymogène. Plusieurs personnes ont été blessées. Les secrétaires Nationaux de l’ECiDé Docteur Tharice Loseke (photo, premier plan) et Charlotte Masiala ont été sérieusement agressés par les éléments de la PNC. Un autre secrétaire national Sebastien Makaya a été enlevé par les éléments de cette même PNC. Les militants de l’ECiDé ont emmené des blessés dans un centre de santé situé dans la commune de Kasavubu.
Pour rappel, les militants de l’ECiDé avaient projeté cette marche en protestation de la tentative d’assassinat de leur Président Martin Fayulu tabbasé le jeudi 20 octobre dernier par plus des 30 policiers au niveau du boulevard du 30 juin lors de la marche de l’opposition réclamant la transparence du processus électoral.
Yves K.
Re: La gestion du serveur de la CENI
Posté : 27 oct. 2011, 22:36
par Ilunga
jeudi 27 octobre 2011
Tout en lançant la campagne : CENI : L’article 8 de la Loi électorale violée
Le président de Céni (Commission électorale nationale indépendante) Daniel Ngoy Mulunda vient de violer une fois de plus la Loi électorale qui constitue pourtant son cheval de bataille. Lançant la campagne électorale, pour des élections, si élections il y aura, la Céni n’a pourtant pas affiché les listes des électeurs comme le prévoit l’article 8 de ladite loi. Et même les bureaux de vote restent à localiser.
Adopté le lundi 13 juin au Sénat, cet article 8 stipule que « Dans chaque bureau de vote, la liste des électeurs est affichée 30 jours avant la date du scrutin ». Ce qui n’est pas malheureusement pas le cas jusqu’en ce moment. Prévues pour le 28 novembre prochain, comme on le ressasse bien à la Céni, beaucoup de préalables ne sont toujours pas pris au sérieux en vue d’une organisation réussie.
L’article 8 de la Loi électorale est sérieusement mis à mal. Pour une énième fois consécutive, le support au scrutin de 2011 est violée. C’est dons sur fond de tendances biaisées que les élections pourraient avoir lieu. Le calendrier a été violé dès le lendemain de sa publication. Prévues initialement pour le mois d’avril dernier, l’enrôlement des électeurs n’a eu lieu qu’en juin, soit un avec un retard de 2 mois. C’est d’ailleurs ce retard qui continue à bousculer les projections.
Tant que le pasteur président ne se sera pas ressaisi, les Congolais pourraient s’attendre à une césarienne électorale, au risque de déboucher sur le schéma d’autres pays africains. C’est dans cet ordre d’idées que bien d’observateurs et des Ongs locales et internationales, dont le Centre Carter, voudraient que cette Commission revienne à la raison.
Les élections dont le pasteur Daniel Ngoy Mulunda se targue sont de plus en plus mal parties en République démocratique du Congo. Celui qui a dit que la montagne a accouché d’une souris pourrait trouver ici bonne justification. Pourquoi se cramponner éternellement dans une position qui a prouvé ses limites ? La Céni étant une commission Indépendante, elle n’a des injonctions à recevoir de personne. Mais si la case est en feu, qui peut s’attaquer aux flammes ? Selon son bon vouloir, le pasteur président pourrait tirer les conséquences de la dérive et accepter éventuellement les conséquences financières d’un découplage. Sinon, la Céni basculerait vers son discrédit.
L’avenir
Re: La gestion du serveur de la CENI
Posté : 28 oct. 2011, 11:13
par Ilunga
Re: La gestion du serveur de la CENI
Posté : 28 oct. 2011, 11:26
par Ilunga
Crise postélectorale en vue en RDC
Vendredi, 28 Octobre 2011 11:45
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Élections présidentielles et législatives, les premiers scrutins d'une série (provinciales, sénatoriales, locales...) qui doit se terminer à l'été 2013, le 28novembre prochain en République démocratique du Congo (RDC). En ce pays aux dimensions d’un continent, près de 32millions d’électeurs attendus pour ces deux scrutins où sont prévus quelques 62000 bureaux de vote. Pour les législatives, le même jour, 500 sièges vont être disputés par quelques 19000 candidats. Casse-tête logistique: selon la CENI, la Commission électorale nationale indépendante, les urnes viendraient d’Allemagne, les isoloirs du Liban, les kits électoraux de Chine, les bulletins de vote d’Afrique du Sud etc.
Listes manipulées
L’inscription des électeurs pour la présidentielle réserve quelques surprises. En cinq ans, le nombre d’inscrits sur les listes électorales est passé de 25, 7millions à 32millions, soit une hausse de 25% supérieure à la croissance démographique. Plus surprenant, ce sont essentiellement les provinces réputées favorables au président sortant, JosephKabila, qui connaissent les plus fortes augmentations: Nord-Kivu (+22%), Sud-Kivu (+21, 5%, Maniema (+39%), Katanga (+31, 5%), Province-Orientale (+19, 5%). La province de Kinshasa, considérée comme hostile, est en progression de 11% seulement.
À la dernière présidentielle de 2006, les Congolais avaient à choisir au premier tour entre 33candidats dont les programmes étaient mal connus mais qui pouvaient, chacune et chacun, se réclamer d’un «fief» correspondant à son lieu d’origine, la compétition se réduisant à une course pour la délimitation des espaces au lieu d’un combat d’idées. Cette fois-ci, seuls 11candidats à la présidentielle, tous des hommes, ont finalement été validés par la CENI. 10challengers pour Joseph Kabila, président de la RDC depuis 2001, qui se présente en tant qu'indépendant à cette présidentielle pour un deuxième mandat. Sur la route de Kabila, représentant unique de la majorité présidentielle, se trouvent trois «poids lourds» de l'opposition: le leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), ÉtienneTshisekedi (78ans), qui avait boycotté les élections de 2006, Vital Kamerhe (51ans), ex-président de l'Assemblée nationale passé dans l'opposition en 2010 et fondateur de l'Union pour la nation congolaise (UNC) et l'ancien mobutiste Léon Kengo wa Dondo (76ans), actuel président du Sénat. Puis viennent quelques outsiders, récidivistes de la présidentielle. Le Mouvement de Libération du Congo (MLC), dont le leader Jean-PierreBemba, battu au second tour de 2006 par JosephKabila, est détenu et jugé à la Cour pénale internationale (CPI), ne présente pas de candidat. La CENI a invité les 11prétendants à s'associer aux autres acteurs politiques pour procéder dans les meilleurs délais à la signature d’un code de bonne conduite, un engagement solennel à contribuer à l'organisation des élections libres, transparentes, démocratiques et apaisées. Les principaux partis de la majorité et de l'opposition l'ont signé début septembre, sauf l'UDPS de Tshisekedi qui réclamait alors un audit du fichier électoral.
Le scénario de 2011 est, en fait, plus compliqué avec la révision précipitée de la Constitution par une Assemblée nationale tout acquise à Kabila. Selon les nouvelles dispositions, l’élection présidentielle se fera désormais à un seul tour: peu importera le score du vainqueur. Malgré le tollé suscité par ce tripatouillage constitutionnel dans l’opposition et au sein de la société civile, rien n’y a fait. L’irruption dans l’arène de deux opposants, dont l’éventuelle alliance au second tour aurait pu inquiéter le président en exercice, a certainement joué pour beaucoup dans cette révision: d’un côté, EtienneTshisekedi qui concourt cette année après avoir boycotté le scrutin de 2006; de l’autre, le bouillant VitalKamerhe (51ans), ancien secrétaire général du parti présidentiel et ancien président de l’Assemblée nationale, aujourd’hui à la tête d’un parti d’opposition, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) et de la coalition Alternance et qui chasse les voix sur les mêmes terres des Kivu où JosephKabila, dont il a été le principal propagandiste, avait été plébiscité en 2006. Mais, au final, l'opposition part diminuée après avoir couru sans succès derrière un consensus introuvable.
Un désastre social
La RD Congo dispose de ressources humaines, agricoles, culturelles et hydro-minières extraordinaires. Mais pour diverses raisons historiques, politiques et de gestion économique, il se trouve être actuellement un pays misérable. JosephKabila met évidemment en avant ses «réussites» dans sa campagne: un taux de croissance économique entre 5 et 10 % depuis 2008, une dette extérieure presque effacée avoir atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE, un taux d’inflation relativement faible (moins de 15% par an depuis 2008); son bilan social est désastreux: un taux de chômage record de plus de 90%, un taux de scolarisation de moins de 50% pour les enfants en âge d’étudier avec une forte apparition du phénomène «enfants de rue», une absence totale de système de santé pour la population, une absence criante d’un système efficace de transport public dans toutes les agglomérations etc.
Pendant le premier mandat électif de Kabila, la liberté d’expression a été mise à mal à plusieurs occasions. Particulièrement, dans la présente campagne, des journalistes ont reçu par courriel des menaces de mort après avoir été accusés par le pouvoir de prendre parti pour l’opposition. Quatre journalistes de la radio onusienne Okapi ont été pris à partie par la police et passé à tabac en marge d’une manifestation de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à Kinshasa. Un cameraman à la Radio télévision du Groupe L’Avenir, a été agressé lors d’un meeting du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD), parti au pouvoir, au Stade des Martyrs à Kinshasa: il lui avait été reproché d’avoir filmé des gradins vides!
Dans beaucoup de maltraitance à journalistes, les agresseurs ne se cachent pas d’être membres du PPRD. Un député, étoile montante de la Majorité présidentielle, a violemment menacé et insulté une journaliste qu’il a soupçonnée à tort de lui avoir raccroché au nez. N’oublions pas que, en cinq ans, neuf journalistes ont été tués en RDC. L’ensemble des représentants de la société civile et des organisations internationales s’inquiètent de ce climat ou la liberté de la presse n’est pas respectée.
Kabila n’a pas beaucoup avancé dans la sécurisation des populations. Dans les villes, l’insécurité bat son plein sur fond de misère mais, souvent, aussi par le fait de gang mafieux. Dans les campagnes, des pans de la population sont rackettés dans leurs activités productives (agriculture, pêche, navigation fluviale etc.). Dans le Nord Kivu, des villages entiers se vident de leurs habitants suite à préavis d’attaque par les rebelles ougandais de l’ADF-NALU. Dans bien d’endroits des coupeurs de routes se livrent à toutes sortes d’exactions.
Enlisement dans l’Est
En fait, des groupes armés sont responsables de terribles atrocités dans l’Est du Congo, notamment de violences généralisées et systématiques. Certains sont assimilés aux FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, une milice formée d’extrémistes hutus qui ont fui le Rwanda après le génocide de 1994, ainsi que de membres hutus de l’ancienne armée rwandaise et d’autres Hutus rwandais déplacés), mais sous ce label opèrent aussi des éléments de l’armée régulière – très mal payés - et des jeunes désoeuvrés locaux en quête des moyens de subsistance. Des zones entières au Kivu, et en province Orientale notamment, se trouvent sous la coupe des rebelles étrangers et échappent pratiquement à tout contrôle gouvernemental. En fait, les factions armées continuent de déstabiliser le pays et le conflit qui a déplacé des centaines de milliers de civils n’en finit pas…
Rappelons que, en janvier 2008, 22 groupes armés des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont signé un accord de paix à Goma : celui-ci comprenait un cessez-le-feu immédiat, l’intégration des groupes armés dans les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et l’arrêt du soutien gouvernemental aux milices militaires. Cet accord faisait suite à un accord de 2007 entre le Rwanda et la RDC, destiné à démobiliser les milices hutues qui terrorisaient la population civile. Mais, actuellement, le nombre de citoyens déplacés dans les deux Kivu reste très inquiétant. Selon le Bureau de la Coordination Humanitaire des Nations Unies (OCHA), plus de 1, 7million de civils avaient été déplacés à la date du 31mars2011, suite aux attaques et aux affrontements armés. Le Fonds des Nations Unies pour la population estime que, chaque semaine, 60 femmes sont victimes de violences sexuelles. D’autres incidents au cours desquels les groupes armés congolais et étrangers collectent des taxes illégales, mettent à sac, brûlent des villages et commettent toutes sortes d’atrocités, ne sont même pas comptés. Pourtant, depuis le 1erjuillet 2010, la nouvelle Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (la MONUSCO) a deux priorités, qui sont énoncées dans la résolution 1925 du Conseil de sécurité : la «protection des civils» et la «stabilisation et le renforcement de la paix» en RDC.
L’intégration dans l’armée congolaise de groupes rebelles armés comme le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) n’est pas sans poser de problèmes au pouvoir congolais: certains chefs «intégrés» dans les FARDC voire dans le gouvernement sont impliqués pour crimes de guerre par la CPI, d’autres poursuivent sans vergogne leur commerce de minéraux dans l’Est du pays. En dépit des Opérations Amani ya Kweli («Paix durable») I et II contre elles, les FDLR poursuivent leurs exactions dans la province du Sud-Kivu. Sur le terrain, les alliances complexes entre les FDLR (dont des franges résiduelles refusent résolument de retourner au Rwanda par crainte de représailles liées au génocide), divers groupes Maï-Maï et les Tutsis au Burundi sont un vrai casse-tête pour campagne électorale de Kabila dans l’Est de la RDC.
Le désastre social et l‘insécurité accrue devraient sanctionner Joseph Kabila et son régime mais son opposition reste très loin des préoccupations des populations congolaises et n’arrivera visiblement pas à s’unir. D’autre part, les deux Kivu vont sans aucun doute constituer aussi un problème électoral.
Malgré tout, des mouvements sociaux alternatifs à un monde de brutes!
Alors, justement, en contre-pied des «politicailleries», comme ils disent, des citoyens veulent «créer politiquement au Nord-Kivu», «initier des lieux de rencontre, de concertation et d’échange » sur les questions que pose le vivre-ensemble au quotidien… Construire et faire fonctionner des «Parlements des Populations»… Ainsi, «dans leur approche critique des élus de 2006, les parlementaires du Quartier Furu pointent du doigt un élément important jouant en défaveur de la légitimation populaire du pouvoir des élus de 2006: leur appui aux multinationales; ces entreprises privées qui n’ont aucun compte à rendre à nos populations». «En effet, à partir du moment où les acteurs politiques se transforment en « petites mains » du capital, la légitimité issue des urnes peut jouer le rôle de leur cooptation aux dépens du peuple.» «Supposons qu’au lieu d’hypothéquer notre souveraineté en faisant le tour du monde pour aller mendier de l’argent à mettre dans les élections-marketing, nous demandions aux Parlementaires de Butembo d’aller en mission politique à travers tout le pays pour susciter des Parlements (maîtrisant tant soit peu les questions locales) qui désigneraient leurs représentants à envoyer à l’Hémicycle National et Provincial ; et que ces représentants à les Hémicycles Provinciaux désignent parmi eux les gouverneurs et que ceux de l’Hémicycle National choisissent parmi eux le Président de la République comme un primus inter pares ; la chose prendrait beaucoup de temps, mais nous aurions gagné dans l’implication des différentes couches de nos populations dans le processus de désignation de leurs représentants, dans l’usage de nos propres moyens matériels et intellectuels, etc.» (Abbé Jean-Pierre Mbelu: La RD Congo en quête de modèle. Essai sur les Parlements des Populations de la ville de Butembo
PierreSidy
Re: La gestion du serveur de la CENI
Posté : 28 oct. 2011, 11:28
par Ilunga
Détérioration de la sécurité avant les élections congolaises
Vendredi, 28 Octobre 2011 11:45
Une quarantaine d'ONG humanitaires et de défense des droits de l'Homme ont exprimé vendredi leur "inquiétude" face à la dégradation de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) à un mois des scrutins présidentiel et législatif, appelant les acteurs congolais et internationaux à prendre des "mesures urgentes" pour prévenir la violence électorale, mieux protéger les civils et assurer des élections crédibles, libres et transparentes.
"Ces élections sont un test ultime. La RDC est-elle en voie de consolider sa démocratie naissante ou de retourner à un état d'insécurité, d'instabilité et de violence généralisée? Ces secondes élections sont cruciales pour consolider le gain démocratique du pays, achever un cycle électoral complet et renforcer les institutions de la démocratie", a déclaré le directeur pour l'Afrique centrale de l'International Crisis Group (ICG), Thierry Vircoulon, cité par un communiqué de cette plate-forme de 41 ONG.
Selon elles, la communauté internationale fournit des milliards de dollars pour aider la RDC et ne peut dès lors payer pour des élections frauduleuses ou conduites de façon médiocre qui déclencheraient des violences et feraient reculer le développement.
"Nous avons beaucoup moins d'observateurs électoraux qu'en 2006 (lors des premiers scrutins libre en 41 ans dans l'ex-Zaïre). La communauté internationale doit être stricte en termes de surveillance du respect des normes internationale et se tenir prête à condamner fermement toute irrégularité", a affirmé le secrétaire général de la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et président de la Ligue des électeurs en RDC, Paul Nsapu. (belga)
Re: La gestion du serveur de la CENI
Posté : 28 oct. 2011, 11:43
par Ilunga
Elections en RDC: début de la campagne dans l'inquiétude
De Emmanuel PEUCHOT (AFP) – Il y a 3 heures
KINSHASA — La campagne pour l'élection présidentielle et les législatives du 28 novembre a débuté sur fond d'inquiétude vendredi en République démocratique du Congo (RDC) où le président Joseph Kabila brigue un second mandat et 18.855 candidats vont se disputer 500 sièges de députés.
Cette campagne, qui prendra fin le 26 novembre à minuit, s'ouvre alors que les violences qui ont ponctué la période pré-électorale en font craindre d'autres d'ici au scrutin, et que plane toujours une incertitude sur la tenue des élections à la date prévue.
Ces mois derniers, des manifestations du parti d'opposition Union pour la démocratie et le progès social (UDPS) et de ses alliés pour réclamer la "transparence" du processus électoral ont été systématiquement réprimées par la police, un militant a été tué par balle, d'autres blessés et plusieurs dizaines arrêtés.
Inquiètes de cette "dégradation de la situation sécuritaire", 41 ONG humanitaires et des droits de l'Homme, nationales et étrangères, ont appelé vendredi "tous les acteurs congolais et internationaux concernés à prendre des mesures urgentes pour prévenir la violence électorale, mieux protéger les civils et assurer des élections crédibles, libres et transparentes".
Depuis mars, l'ONG Human Rights Watch a de son côté relevé "des dizaines de cas de discours haineux manifestement basés sur des critères ethniques, ainsi que d'incitation à la violence, de la part de candidats politiques et de leurs partisans", dans plusieurs provinces du pays, notamment à l'est, une région instable où des groupes armés sont toujours actifs.
Autre inquiétude: la tenue effective le 28 novembre des deux scrutins à un tour. Depuis quelques semaines et avec une insistance accrue à mesure que l'échéance approche, les regards sont tournés vers la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour savoir si elle arrivera à respecter ce calendrier serré.
Des observateurs électoraux du Centre Carter ont évoqué récemment une "menace sérieuse" sur le maintien de la date, due à des retards et contraintes logistiques et techniques, et ont demandé à la Céni de redéfinir un calendrier "alternatif et réaliste", si nécessaire.
Il n'y aura "ni report ni découplage" des scrutins, ne cesse pourtant de répéter le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, président de la Céni, baptisée "Quartier général de la démocratie" selon une grande banderole déployée sur la façade de son siège à Kinshasa.
La Céni, aidée par la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), doit relever le défi de déployer en un mois quelque 186.000 urnes et 64 millions de bulletins dans les 62.000 bureaux de votes répartis dans un pays grand comme près de quatre fois la France et aux infrastructures délabrées.
Fabriquées en Chine, les premières urnes doivent arriver vendredi et samedi en RDC. L'impression en Afrique du Sud des bulletins de vote de la présidentielle a déjà commencé et elle débutera mercredi pour ceux des législatives, a précisé jeudi M. Ngoy Mulunda.
Le porte-parole de l'opposant Etienne Tshisekedi, leader de l'UDPS et l'un des 11 candidats à la présidentielle, a évoqué jeudi un découplage des deux scrutins en estimant "négociable" la date uniquement des législatives, si la Céni "reconnaît" qu'elle ne peut pas les organiser.
M. Tshisekedi, qui avait boycotté les élections de 2006 en les jugeant "entâchées d'irrégularité", entamera en début de semaine prochaine une tournée dans l'est de la RDC.
Dans le camp de la majorité, on assure que le président sortant Joseph Kabila "visitera toutes" les 11 provinces du pays où 32 millions d'électeurs sont appelés aux urnes.
Deux autres principaux candidats à la présidentielle, les opposants Vital Kamerhe, ex-président de l'Assemblée nationale qui a quitté la majorité en 2010, et Léon Kengo, président du Sénat, devraient cibler plus particulièrement certaines provinces, selon leur entourage.
Re: La gestion du serveur de la CENI
Posté : 28 oct. 2011, 11:46
par Ilunga
RDC: le spectre de nouvelles "violences électorales"
Par Marie Simon avec AFP, publié le 28/10/2011 à 12:44
Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, brigue un second mandat, le mois prochain. Mais à l'occasion du lancement de la campagne électorale, ce vendredi, un collectif d'ONG appelle au renforcement de la sécurité.
La République démocratique du Congo doit élire son président et ses députés, dans un mois, le 28 novembre prochain. La campagne débute ce vendredi sur fond d'inquiétude alors que les violences qui ont ponctué la période pré-électorale en font craindre d'autres d'ici au scrutin. Et l'incertitude plane toujours sur la tenue des élections à la date prévue.
Le pays ne semble pas prêt, estiment 41 ONG qui émettent "de sérieux doutes quant à la possibilité de tenir des élections crédibles, transparentes et démocratiques dans les délais officiels". Leur collectif publie un communiqué de presse alarmant ce vendredi, à l'occasion du lancement de la campagne électorale.
De nombreux motifs d'inquiétude
Elles s'inquiètent de récents "affrontements violents entre la police et l'opposition" formée par l'Union pour la démocratie et le progès social (UDPS) et ses alliés. Ces heurts ont fait plusieurs morts depuis début septembre dans la capitale, et des dizaines de manifestants ont été arrêtés.
Les élections en chiffres
Quelque 32 millions de Congolais sont appelés aux urnes dans 62 000 bureaux de vote, le 28 novembre prochain. Ils doivent élire en un seul tour leur président parmi onze candidats, dont le chef de l'Etat Joseph Kabila qui brigue un second mandat. Ses deux principaux rivaux sont Vital Kamerhe, ex-président de l'Assemblée nationale qui a quitté la majorité en 2010, et Léon Kengo, président du Sénat. Les Congolais élisent aussi leurs 500 députés parmi près de 19 000 prétendants issus de 428 partis politiques dont certains n'ont pas signé le code de conduite.
"La décision du gouvernement congolais d'interdire les manifestations politiques et publiques révèle son incapacité à prévenir et à répondre à la violence électorale", note d'ailleurs le coordinateur de la coalition d'ONG congolaises, Agir pour les Elections Transparentes et Apaisées, signataire de ce communiqué qui rassemble ONG nationales et internationales.
Depuis mars, l'ONG Human Rights Watch a de son côté relevé "des dizaines de cas de discours haineux manifestement basés sur des critères ethniques, ainsi que d'incitation à la violence, de la part de candidats politiques et de leurs partisans", dans plusieurs provinces du pays, notamment à l'est.
Cette région instable où des groupes armés sont toujours actifs a de nouveau, et tristement, attiré l'attention médiatique en octobre, avec le meurtre de cinq humanitaires dans la province du Sud Kivu. Le collectif d'ONG s'inquiète globalement de "l'augmentation récente du nombre d'attaques contre les travailleurs humanitaires" notamment dans cette zone.
L'Est du pays et Kinshasa inquiètent
Cette "dégradation de la situation sécuritaire" touche en particulier cette région des Grands lacs très sensible. Mais aussi Kinshasa, où des affrontements entre les partisans du président Joseph Kabila et ceux de son opposant Jean-Pierre Bemba avaient fait des centaines de morts en 2007, quelques mois après le précédent scrutin présidentiel, dont les résultats avaient été contestés.
Une nouvelle dispute électorale pourrait survenir cette année, s'inquiètent les ONG. A ce titre, la baisse du nombre d'observateurs électoraux par rapport aux précédentes élections n'est pas pour rassurer: ils étaient 2550 en 2006 (300 de l'UE et 2250 de l'ONU), ils ne seront plus que 148 cette année (exclusivement envoyés par l'UE, aucun de l'ONU), selon les chiffres rapportés dans leur communiqué ce vendredi.
Le risque de dispute électorale et de violence est considérable
"Sans des élections libres et justes répondant aux normes internationales, et sans une forte présence d'observateurs locaux et internationaux pour rétablir la confiance dans le processus électoral, le risque de dispute électorale et de violence est considérable", est-il ajouté.
Ces organisations humanitaires et des droits de l'Homme appellent donc "tous les acteurs congolais et internationaux concernés à prendre des mesures urgentes" pour que ces élections répondent aux normes internationales. Elles espèrent notamment que la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco) et la police onusienne pourront gérer "toute violence électorale, y compris (...) tout usage excessif délibéré de la force par les autorités congolaises contre les civils".
La solution serait-elle de repousser la date prévue du scrutin, fixée au 28 novembre? Faudrait-il découpler les deux votes, procéder aux législatives et reporter la présidentielle? Tous les regards sont désormais tournés vers la Commission électorale nationale indépendante pour savoir si elle arrivera à respecter son calendrier serré. Chaque défi en son temps.
Re: La gestion du serveur de la CENI
Posté : 28 oct. 2011, 16:08
par Ilunga
Le dénommé "Kabila" continue à s'enfoncer...Je crois qu'il va fuir avant les élections...
Exclusif: Répressions policières de la caravane électorale de l’UDPS à Mbuji-Mayi!!
Vendredi, 28 Octobre 2011 16:08
A l’occasion du lancement de la campagne électorale en République démocratique du Congo, ce vendredi, un collectif d’ONG appelle au renforcement de la sécurité. A Mbuji-Mayi, la caravane motorisée de l’UDPS a été dispersée par la police!
C’est depuis hier, jeudi 27 octobre 2011, que la situation a dégénérée dans la ville de Mbuji-Mayi dans le Kasaï-Oriental. Via des coups de sifflets, les partisans de l’UDPS annonçaient vouloir débuté la campagne officiellement à minuit, rapportait notamment la Radio Okapi. Tard dans la soirée, deux groupes de manifestants se seraient affrontés, d’après le correspondant de la Radio Onusienne sur place. Des blessés et quelques biens notamment des moto et autres équipements de campagne auraient été « détruits » . Siégeant dans la soirée même, le conseil provincial de sécurité prendra quelques mesures. Le porte parole du gouvernement provincial affirme ce matin que :
« L’UDPS est interdite de manifestation publique. On lui reproche ne pas avoir signé le code de bonne conduite ».
Ce matin, des accrochages entre partisans de l’UDPS et du PPRD (Parti soutenant le président sortant) ont fait plusieurs blessés et une maison détruite. Des coups de feu ont été tiré notamment au niveau du Rond-Point de l’étoile dans la commune de Dibindi… les manifestants de l’UDPS sont dispersés par la police.
Le spectre de nouvelles « violences électorales »
La République démocratique du Congo doit élire son président et ses députés, dans un mois, le 28 novembre prochain. La campagne débute ce vendredi sur fond d’inquiétude alors que les violences qui ont ponctué la période pré-électorale en font craindre d’autres d’ici au scrutin. Et l’incertitude plane toujours sur la tenue des élections à la date prévue.
Le pays ne semble pas prêt, estiment 41 ONG qui émettent « de sérieux doutes quant à la possibilité de tenir des élections crédibles, transparentes et démocratiques dans les délais officiels ». Leur collectif publie un communiqué de presse alarmant ce vendredi, à l’occasion du lancement de la campagne électorale.
Et la situation de ce matin dans le fief d’Etienne Tshisekedi (Président de l’UDPS et opposant de longue date) ne facilite pas les choses.
De nombreux motifs d’inquiétude
Les ONGs s’inquiètent de récents « affrontements violents entre la police et l’opposition » formée par l’Union pour la démocratie et le progès social (UDPS) et ses alliés. Ces heurts ont fait plusieurs morts depuis début septembre dans la capitale, et des dizaines de manifestants ont été arrêtés.
« La décision du gouvernement congolais d’interdire les manifestations politiques et publiques révèle son incapacité à prévenir et à répondre à la violence électorale », note d’ailleurs le coordinateur de la coalition d’ONG congolaises, Agir pour les Elections Transparentes et Apaisées, signataire de ce communiqué qui rassemble ONG nationales et internationales.
Depuis mars, l’ONG Human Rights Watch a de son côté relevé « des dizaines de cas de discours haineux manifestement basés sur des critères ethniques, ainsi que d’incitation à la violence, de la part de candidats politiques et de leurs partisans », dans plusieurs provinces du pays, notamment à l’est.
Cette région instable où des groupes armés sont toujours actifs a de nouveau, et tristement, attiré l’attention médiatique en octobre, avec le meurtre de cinq humanitaires dans la province du Sud Kivu. Le collectif d’ONG s’inquiète globalement de « l’augmentation récente du nombre d’attaques contre les travailleurs humanitaires » notamment dans cette zone.
L’Est du pays et Kinshasa inquiètent
Cette « dégradation de la situation sécuritaire » touche en particulier cette région des Grands lacs très sensible. Mais aussi Kinshasa, où des affrontements entre les partisans du président Joseph Kabila et ceux de son opposant Jean-Pierre Bemba avaient fait des centaines de morts en 2007, quelques mois après le précédent scrutin présidentiel, dont les résultats avaient été contestés.
Les ONG craignent de nouvelles violences électorales, comme en 2006-2007 après le précédent rendez-vous présidentiel.
REUTERS/Finbarr O’Reilly
Une nouvelle dispute électorale pourrait survenir cette année, s’inquiètent les ONG. A ce titre, la baisse du nombre d’observateurs électoraux par rapport aux précédentes élections n’est pas pour rassurer: ils étaient 2550 en 2006 (300 de l’UE et 2250 de l’ONU), ils ne seront plus que 148 cette année (exclusivement envoyés par l’UE, aucun de l’ONU), selon les chiffres rapportés dans leur communiqué ce vendredi.
Le risque de dispute électorale et de violence est considérable
« Sans des élections libres et justes répondant aux normes internationales, et sans une forte présence d’observateurs locaux et internationaux pour rétablir la confiance dans le processus électoral, le risque de dispute électorale et de violence est considérable », est-il ajouté.
Ces organisations humanitaires et des droits de l’Homme appellent donc « tous les acteurs congolais et internationaux concernés à prendre des mesures urgentes » pour que ces élections répondent aux normes internationales. Elles espèrent notamment que la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco) et la police onusienne pourront gérer « toute violence électorale, y compris (…) tout usage excessif délibéré de la force par les autorités congolaises contre les civils ».
La solution serait-elle de repousser la date prévue du scrutin, fixée au 28 novembre? Faudrait-il découpler les deux votes, procéder aux législatives et reporter la présidentielle? Tous les regards sont désormais tournés vers la Commission électorale nationale indépendante pour savoir si elle arrivera à respecter son calendrier serré. Chaque défi en son temps.
Source : Direct.cd
Re: La gestion du serveur de la CENI
Posté : 28 oct. 2011, 20:10
par Ilunga
Elections 2011 : Tshisekedi opte pour le découplage
Par Le Potentiel
Véritable pavé dans la marre à quelques heures du début de la campagne électorale. Etienne Tshisekedi propose à la Ceni le découplage de l’élection présidentielle des législatives nationales du 28 novembre prochain. Cette option, le leader de l’UDPS, candidat à la présidentielle de 2011, la justifie par les difficultés logistiques que rencontrent actuellement la Ceni dans les préparatifs des scrutins couplés. Décryptage !
Présent en Afrique du Sud où les bulletins de vote tant de la présidentielle que des législatives sont imprimés, Etienne Tshisekedi a annoncé qu’il souhaite voir la présidentielle se tenir le 28 novembre 2011 et les législatives être organisées ultérieurement. Cette déclaration, relayée par Albert Moleka, a alimenté les débats politiques lors du lancement de la campagne électorale par la Commission électorale indépendante, Ceni.
Albert Moleka affirme que «la Ceni éprouve d’énormes difficultés logistiques et techniques qui prouvent, aux yeux de l’UDPS que la Ceni n’est pas encore prête d’organiser les élections, même si la campagne débute demain». Cette fracassante déclaration faite par Albert Moleka à l’issue du colloque organisé par la Monusco et la Ceni pour des élections crédibles et apaisées. Il se pourrait que le leader de l’UDPS ait obtenu des informations allant dans le sens d’éviter un vide juridique éventuelle au 6 décembre 2011.
Pour l’UDPS, les difficultés sont réelles pour la Ceni, dans l’organisation du scrutin. Sans faire dans les détails, Albert Moleka considère que la logistique ne suivra pas. La commission électorale indépendante ne l’entend pas de cette oreille. Le pasteur Ngoy Mulunda persiste et signe que les élections présidentielle et législatives couplées auront bel et bien lieu au 28 novembre 2011. Selon des sources, le candidat Etienne Tshisekedi aurait déjà adressé une correspondance au président de la Ceni, à ce sujet.
La question qui taraude immédiatement les esprits est celle de savoir l’alternative que l’UDPS et son président proposent. Etienne Tshisekedi plaide pour le maintien de la date du 28 novembre comme initialement prévue par la Ceni pour la présidentielle. L’UDPS soutient également que la date du 6 décembre 2011 ne serait pas non plus négociable. Ces deux dates doivent être tenues pour doter le pays d’un président élu au suffrage universel.
Ce nouvel épisode dans le processus électoral, constitué de la proposition de l’UDPS, mettrait-il les élections en péril ? Selon cette formation politique, il n’en est rien. La proposition viserait à obtenir des élections transparentes, crédibles et apaisées. Avec un chef de l’Etat élu à la date initialement arrêtée, la Constitution serait respectée. Les législatives nationales suivraient dans la sérénité, parce que matériellement bien organisées.
Il s’agit aussi de verser cette proposition dans le panier des sujets à discussion entre la classe politique et la Ceni. Selon des informations fournies par la Ceni, l’impression des bulletins de vote de la présidentielle aurait déjà débuté. Tout comme les bulletins des législatives d’ailleurs. Mais, l’UDPS regrette que jusque-là, les listes des électeurs ne soient pas encore affichées jusqu’à la veille de la campagne électorale. Mais, il reste que le plus grand défi serait celui du déploiement des kits, fabriqués en Chine, sur toute l’étendue du territoire national. La Ceni avait sollicité et obtenu le soutien du gouvernement pour assurer la logistique. Seulement, il n’est pas à exclure totalement que des contraintes matérielles aient raison de la détermination de la Ceni. D’un revers de la main, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda est catégorique : «Il n’y aura pas de guerre. Il n’y aura pas des troubles. Est-ce qu’en RDC sortiront des politiciens responsables ? Le 28 novembre, que les gens aillent voter. Les témoins vont certifier les résultats. Il y a 62.000 bureaux de vote, il faut déployer 62.000 témoins. Nous organiserons de bonnes élections».
Sur ce point, visiblement la Ceni et l’UDPS n’émettent pas sur la même longueur d’onde. En lieu et place d’un nouveau bras de fer, la voie de la concertation prônée régulièrement par le pasteur-président pourrait efficacement conduire à une position consensuelle, afin de s’assurer une période post-électorale apaisée.
Re: La gestion du serveur de la CENI
Posté : 29 oct. 2011, 17:55
par Ilunga
http://www.benilubero.com/index.php?opt ... &Itemid=48
SAMEDI, 29 OCTOBRE 2011 05:54
Alerte Fraude électorale en RDC : L’opposition congolaise restera-t-elle indifférente?
Les analystes congolais avaient donc raison. Le serveur de la CENI, le fichier électoral, les listes électorales, les urnes électorales, etc., seraient, selon plusieurs sources, entachés d’irrégularités pour faciliter une fraude massive aux prochaines élections en faveur du Président sortant Joseph Kabila Kabange. Plusieurs circonscriptions électorales auraient un nombre d’électeurs cinq fois supérieur au nombre des congolais en âge de voter vivant dans la circonscription. Pour ne citer que deux exemples à titre d’illustration, le fichier électoral de Manguredjipa en Territoire de Lubero et celui d’Eringeti en Territoire de Beni, dans la Province du Nord-Kivu contiendraient plus d’électeurs que d'habitants de chacun de ces deux coins.
Comment cela a-t-il été possible ?
Selon les mêmes sources, la corruption à coups des millions de dollars aurait comme toujours réussi à fermer l’œil de ceux qui devraient assurer la transparence et la crédibilité des élections, qu’ils soient de l’opposition comme de la Majorité au Pouvoir. On ne dit pas si les auditeurs du fichier électoral délégués dernièrement par l’opposition ont oui ou non rejoint le club des corrompus et des corrupteurs. Une sagesse universelle ne dit-elle pas que ventre affamé n’a point d’oreille ? Pour le cas de la RDC, on peut dire que ventre affamé ou ventre glouton n’a point de morale encore moins de conviction politique. Le ventre explique ainsi le vagabondage politique qui ne semble gêner personne mais qui donne comme message qu’il ne faut pas croire aux vagabonds car ils changent d’avis comme des caméléons selon leur entourage.
La pauvreté qui figure rarement sur nos listes des lamentations se révèle ainsi le problème numéro un à résoudre si nous voulons redresser notre pays. La pauvreté rend mauvais des congolais qui sont pourtant nés bons. Plusieurs bons élus qui vont à Kinshasa avec l’intention de changer le monde, succombent quelques jours après devant l’argent et oublient toute morale et ce pourquoi ils étaient élus. Ceux qui s’abstiennent de cette perversion morale sont souvent combattus jusqu'à ce qu’ils intègrent le système. Les laïcs comme les prêtres et les pasteurs, etc. tous succombent devant l’argent et le pouvoir jusqu'à oublier le peuple congolais victime de tous les gouvernements qui se sont succédé à Kinshasa et dans les Provinces.
Qu’est-ce que l’opposition politique congolaise peut faire ?
Allez aux élections sans révision du fichier électoral, circonscription par circonscription, serait l’équivalent d’un suicide politique collectif de la vraie opposition (les sources révèlent en effet que plusieurs opposants sont des taupes du régime sortant) qui consacrerait la réélection frauduleuse de Joseph Kabila.
L’acceptation tardive du découplage de la présidentielle avec les législatives par l’opposant radical ETwM est certainement consécutive à cette découverte tardive de la vaste fraude en cours, une fraude qui tend à se légitimer par une mascarade de campagne électorale. Le refus de la CENI de permettre l’audit du fichier électoral et d’afficher les listes électorales circonscription par circonscription vient confirmer les suspicions des analystes. Le fichier électoral est le pot aux roses de la fraude massive en cours. Il ne faut pas que l'opposition lâche de vue ce pot aux roses. Un trésor est caché dédans!
Heureusement que l’opposant radical ETwM l’avait pressenti bien avant et pour ce, il n’a pas encore signé le code de bonne conduite jusqu'à ce qu’on lui accorde l’audit du serveur et du fichier électoral.
A l'annonce de la fraude, plusieurs analystes appellent l’opposition politique congolaise à conditionner sa participation aux élections à l’audit du fichier électoral, circonscription par circonscription. Vaut mieux ne pas aller aux élections que d’y aller pour accompagner quelqu’un dont les résultats sont fins prêts depuis six mois, selon nos sources.
La fondation CARTER proposait il y a déjà quelque temps une nouvelle transition parce que selon ses experts toutes les conditions n’étaient pas réunies pour organiser des élections crédibles, transparentes et apaisées en RDC.
A trois jours du début de la campagne électorale, une quarantaine d’ONG nationales et internationales ainsi que des organisations de la société civile congolaise ont apporté de l’eau au moulin de la Fondation CARTER pour dire que les conditions n’étaient pas réunies pour organiser des élections apaisées en RDC, notamment à l’Est du pays où la présence des militaires rwandais et l’afflux des rwandais et ougandais préfigurent une violence électorale.
Même les jeunes du Kyaghanda Butembo ont dans leur dernier memo au Président Joseph Kabila demandé que les militaires étrangers et les populations civiles étrangères très visibles dans leur province y soient retirés pour que les prochaines élections ne soient pas aléatoires.
Les analystes de la situation qui prévaut en RDC ont, depuis plus d’un an, fustigé l’insécurité généralisée dans plusieurs provinces du pays et qui risquait d’empiéter sur le bon déroulement des élections. Certaines provinces sont sous la coupe d’une armée mono-ethnique qui refuse d’être déployée ailleurs au pays et dont la mission se révèle être la facilitation de l’immigration clandestine dans les provinces sous leur contrôle.
La période de la révision du fichier électoral a été marquée par une violence dans les centres d’enrôlement. En dépit de la dénonciation de cette situation, le processus a poursuivi son bonhomme de chemin comme si rien n’était.
Ensuite, les rumeurs des urnes bourrées d’avance, des cartes d’électeurs ravies par les militaires ou rachetées moyennant 20$ par des marchands d’elections n’ont jamais vraiment retenu l’attention du gouvernement ni celle de l’opposition politique, à l’exception de l’aile Tshisekedi qui a organisé des marches chaque jeudi en dépit de tous les risques possibles pour exiger l’audit du serveur et du fichier électoral.
La révélation de la fraude électorale vient ainsi confirmer toutes les suspicions susmentionnées des analystes.
Les vrais opposants devraient exiger l’arrêt du processus électoral en cours pour se donner le temps, les moyens, les personnes crédibles, pour sa révision et sa relance. Ils ne devraient pas craindre le juridisme du vide du pouvoir car il ya déjà un vide du pouvoir depuis longtemps.
Les vrais opposants ne devraient pas non plus chercher à initier une nouvelle transition politique car comme à l’époque de Mobutu, certains politiciens ayant trouvé leurs comptes dans la CNS étaient devenus des « transitionnaires à vie » n’eut été la rébellion de Mzee LDK qui était venue couper l’arbre dans lequel ils s’étaient perchés confortablement, oubliant la misère du peuple qu’ils prétendaient pourtant représenter au CNS. Mobutu avait réussi à prolonger son régime moribond de 7 ans parce qu’il avait su assouvir la soif des transitionnaires à vie.
Les vrais opposants congolais de 2011 devraient ouvrir un front démocratique uni contre la fraude électorale jusqu'à ce que le processus électoral soit jugé transparent non seulememt par des pauvres qui peuvent succomber aux espèces sonnantes et trébuchantes mais aussi par des experts internationaux indépendants, des combattants congolais qui depuis 2006 sont dans les rues du monde pour dire au revoir au régime dictatorial de Kinshasa.
Les vrais opposants congolais de 2011 devraient rejoindre Tshisekedi dans les rues de toutes les villes de la RDC, non seulement à Kinshasa, pour exiger la reprise du processus électoral sur des nouvelles bases sous peine de boycott.
Parmi les conditions de la relance du processus électoral, nous proposons les dix suivantes, dans l’ordre :
La pacification de tous les coins de la république et le renvoi des troupes rwandaises et ougandaises dans leurs pays respectifs.
La mutation des troupes militaires issues du CNDP du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema, Province Orientale et leur intégration dans l’armée et la police d’autres provinces de la RDC.
Le contrôle des frontières de la RDC par une armée apolitique, loyaliste et crédible.
Le recensement scientifique de la population congolaise et l’octroi d’une carte d’identité congolaise à tout congolais ainsi identifié.
La constitution d’un fichier électoral permanent, revu au fur et en mesure de l’arrivée des nouveaux votants.
L’érection des circonscriptions électorales permanentes selon le nombre des électeurs.
La constitution d’une Commission Electorale Nationale vraiment indépendante et dont les membres ne viendraient pas des partis politiques de la majorité comme de l’opposition.
La constitution d’une police militaire et Juridique neutre pour assurer et contrôler l’indépendance de la CENI. Cette police veillerait à ce que les membres de la CENI n’aillent pas rencontrer discrètement les chefs d’Etat et gouvernement étrangers, qu’ils ne rencontrent pas non plus le chef d’Etat ainsi que les opposants congolais en dehors des entrevues publiques, etc. durant l’exercice de leurs fonctions. Aussi, les avoirs de chaque membre devraient être connus avant, pendant, et après l’exercice du mandat, etc.
La constitution d’un calendrier électoral permanent
10. L’approvisionnement annuel du budget des élections pour que la RDC ne puisse pas mendier des fonds pour accomplir un geste de souveraineté que sont les élections.
L’heure est grave. Les vrais opposants congolais de 2011 devraient expliquer au peuple congolais le bien fondé de cette démarche salutaire pour le pays. En cas de refus de la part du régime fraudeur, les vrais opposants congolais de 2011 ainsi que le peuple congolais, les combattants d’Europe et d’Amérique du Nord, de l’Asie, de l’Afrique, d’Océanie et d’Amérique Latine, devraient inventer d’autres actions plus contraignantes. L’erreur que le peuple congolais a toujours commise, est celle de déléguer son pouvoir à des faux opposants qui le jour sont contre Joseph Kabila et la nuit avec Joseph Kabila. Le temps est peut-être venu pour qu’un combattant de Londres, de Paris, de Bruxelles, de Berlin, de Lausanne, de New York, de Washington, de Montréal, d’Ottawa, Kinshasa, de Mbuji-Mayi-Kananga, de Matadi-Boma, etc. entre dans la course au pouvoir avec le soutien et le contrôle de son mouvement pour limiter les risques de la récupération facile des faux opposants et des affamés.
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