A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
http://www.voltairenet.org/Voila-pourqu ... -de-Bachar
Voilà pourquoi la Syrie de Bachar el-Assad ne tombera pas !
par Pierre Khalaf
PARTENAIRES | BEYROUTH (LIBAN) | 26 AOÛT 2012
La tendance en Syrie
Voilà pourquoi la Syrie de Bachar el-Assad ne tombera pas !
Par Ghaleb Kandil
Les derniers développements en Syrie ont apporté une série d’indices importants qui auront des conséquences décisives sur le cours de la guerre mondiale menée par les États-Unis pour détruire ce pays.
Contrairement aux informations et aux impressions des stratèges états-uniens et de leurs complices européens et arabes, véhiculées par des centaines de médias (presse, audiovisuel, et électronique) engagés dans la bataille, les escadrons de la mort, les mercenaires et les groupes takfiristes acheminés de toutes les régions du monde, ont essuyé un cuisant revers dans les combats. Pourtant, les responsables turcs et leurs alliés qataris et saoudiens avaient promis, comme ils l’avaient déjà fait l’année dernière à la même époque, que le mois du ramadan verrait la chute du régime résistant en Syrie. Ces illusions se sont encore une fois dissipées sur les champs de batailles, où les bandes armées ont laissé des milliers de morts, de blessés et de prisonniers.
En effet, l’offensive générale lancée par les extrémistes contre Damas s’est soldée, de l’aveu même des médias occidentaux, par des pertes énormes. La force composée de mercenaires locaux et de jihadistes du monde entier a été littéralement anéantie par l’armée syrienne qui pourchasse les rescapés dans la campagne de la capitale. Des tonnes d’armes ont été saisies et une lourde infrastructure a été détruite et démantelée. Il faudra des mois pour reconstruire une telle capacité de nuisance… s’ils y parviennent.
L’issue de la bataille d’Alep est désormais connue. Les extrémistes tombent par milliers devant l’avancée méthodique de l’armée, qui a quasiment réussi à rompre les lignes de ravitaillement des mercenaires venus des camps d’entrainement dirigés par la CIA en Turquie. Les bandes armées ne parviennent plus à acheminer des renforts dans la ville qu’au prix de pertes énormes. Leurs colonnes motorisées faite 4x4 équipés de mitrailleuses lourdes, offertes par leurs sponsors régionaux, avancent à découvert sous le feu des hélicoptères et des chasseurs de l’armée, et tombent dans les embuscades tendues par les unités d’élite, infiltrées derrière les lignes ennemies. Selon des experts, le tiers des extrémistes est composé de jihadistes venus du Maghreb arabe, de Libye, du Golfe, d’Afghanistan, du Pakistan et de Tchétchénie. Le directeur du renseignement de l’Union européenne, le Français Patrice Bergamini, a reconnu (dans une interview accordée vendredi 17 aout au quotidien libanais Al-Akhbar) l’importance du rôle joué par les jihadistes dans le conflit syrien et souligne que l’opinion publique occidentale est désormais consciente du danger qu’ils représentent. Il est clair que le nettoyage par l’armée syrienne de la ville d’Alep et de sa campagne n’est plus qu’une question de temps.
Les cuisants revers subis par les bandes armées partout en Syrie montrent que l’Armée arabe syrienne, bâtie sur de solides bases idéologiques, a très vite assimilé les leçons de la guerre et a développé des stratégies de contre-guérilla urbaines et rurales, qui lui ont permis d’asséner des coups durs aux extrémistes, en dépit des énormes moyens militaires, matériels, financiers et médiatiques, mis généreusement à leur disposition par une coalition de plusieurs dizaines de pays. Sans oublier les sanctions adoptées contre le peuple et l’État syriens, en dehors du cadre des Nations unies.
Il est également important, pour comprendre et deviner l’évolution de la situation, d’analyser l’état d’esprit du peuple syrien. Sans un authentique appui populaire —bien évidemment occulté par les médias occidentaux— le président Bachar el-Assad et son armée n’auraient pas pu résister et repousser cette offensive. Ce soutien populaire est dû à trois facteurs : une majorité de Syriens sont conscients que leur pays est la cible d’un complot visant à vassaliser la Syrie pour l’inclure dans le camp occidentalo-impérialiste et, par conséquent, la supprimer de toutes les équations régionales. Alors que ces quatre dernières décennies, la Syrie était au cœur de ces rapports de force et rien ne pouvait se faire au Moyen-Orient sans elle. Ces larges franges de la population sont attachées à l’indépendance politique de leur pays et sont prêtes à combattre pour la défendre. Cela explique que des milliers de jeunes gens se portent volontaires pour rejoindre les rangs de l’armée. Ensuite, les experts estiment que 20 % de l’opinion publique, qui ont sympathisé à un moment ou à un autre avec l’opposition, ont découvert le vrai visage des extrémistes, qui multiplient les exactions sauvages dans les régions qu’ils contrôlent (viols, exécutions sommaires, massacres, pillages…). Les médias occidentaux se font de plus en plus l’écho de ces agissements barbares. Ensuite, profitant de ce changement d’humeur de la population, notamment dans les régions rurales où les gens sont fatigués, l’État syrien a mis en place des moyens de communications discrets, qui permettent à la population d’informer l’armée de la présence des terroristes. Cela explique pourquoi et comment ces dernières semaines, les unités spéciales et l’aviation réussissent à mener avec succès des frappes ciblées contre les repères et les bases des bandes armées.
En parallèle à tous ces développements sur le terrain, les alliés régionaux et internationaux de Damas font preuve d’une fermeté à toute épreuve et développent des initiatives politiques et diplomatiques, évitant ainsi de laisser le terrain libre aux Occidentaux. Le succès de la rencontre de Téhéran, qui a regroupé 30 pays dont la Chine, l’Inde, la Russie, neuf pays arabes et des États d’Amérique latine et du sud et d’Afrique, illustre ces nouveaux rapports de force.
La formation de ce groupement d’État a constitué un message fort aux Occidentaux et compromet sérieusement leur projet d’établir, en dehors du cadre des Nations unies, une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie.
Les derniers mois de 2012 seront décisifs dans l’élaboration de nouveaux équilibres régionaux et internationaux et dessineront une image nouvelle à partir de Damas, grâce à la victoire de l’Etat national syrien dans la guerre universelle lancé contre lui.
Voilà pourquoi la Syrie de Bachar el-Assad ne tombera pas !
par Pierre Khalaf
PARTENAIRES | BEYROUTH (LIBAN) | 26 AOÛT 2012
La tendance en Syrie
Voilà pourquoi la Syrie de Bachar el-Assad ne tombera pas !
Par Ghaleb Kandil
Les derniers développements en Syrie ont apporté une série d’indices importants qui auront des conséquences décisives sur le cours de la guerre mondiale menée par les États-Unis pour détruire ce pays.
Contrairement aux informations et aux impressions des stratèges états-uniens et de leurs complices européens et arabes, véhiculées par des centaines de médias (presse, audiovisuel, et électronique) engagés dans la bataille, les escadrons de la mort, les mercenaires et les groupes takfiristes acheminés de toutes les régions du monde, ont essuyé un cuisant revers dans les combats. Pourtant, les responsables turcs et leurs alliés qataris et saoudiens avaient promis, comme ils l’avaient déjà fait l’année dernière à la même époque, que le mois du ramadan verrait la chute du régime résistant en Syrie. Ces illusions se sont encore une fois dissipées sur les champs de batailles, où les bandes armées ont laissé des milliers de morts, de blessés et de prisonniers.
En effet, l’offensive générale lancée par les extrémistes contre Damas s’est soldée, de l’aveu même des médias occidentaux, par des pertes énormes. La force composée de mercenaires locaux et de jihadistes du monde entier a été littéralement anéantie par l’armée syrienne qui pourchasse les rescapés dans la campagne de la capitale. Des tonnes d’armes ont été saisies et une lourde infrastructure a été détruite et démantelée. Il faudra des mois pour reconstruire une telle capacité de nuisance… s’ils y parviennent.
L’issue de la bataille d’Alep est désormais connue. Les extrémistes tombent par milliers devant l’avancée méthodique de l’armée, qui a quasiment réussi à rompre les lignes de ravitaillement des mercenaires venus des camps d’entrainement dirigés par la CIA en Turquie. Les bandes armées ne parviennent plus à acheminer des renforts dans la ville qu’au prix de pertes énormes. Leurs colonnes motorisées faite 4x4 équipés de mitrailleuses lourdes, offertes par leurs sponsors régionaux, avancent à découvert sous le feu des hélicoptères et des chasseurs de l’armée, et tombent dans les embuscades tendues par les unités d’élite, infiltrées derrière les lignes ennemies. Selon des experts, le tiers des extrémistes est composé de jihadistes venus du Maghreb arabe, de Libye, du Golfe, d’Afghanistan, du Pakistan et de Tchétchénie. Le directeur du renseignement de l’Union européenne, le Français Patrice Bergamini, a reconnu (dans une interview accordée vendredi 17 aout au quotidien libanais Al-Akhbar) l’importance du rôle joué par les jihadistes dans le conflit syrien et souligne que l’opinion publique occidentale est désormais consciente du danger qu’ils représentent. Il est clair que le nettoyage par l’armée syrienne de la ville d’Alep et de sa campagne n’est plus qu’une question de temps.
Les cuisants revers subis par les bandes armées partout en Syrie montrent que l’Armée arabe syrienne, bâtie sur de solides bases idéologiques, a très vite assimilé les leçons de la guerre et a développé des stratégies de contre-guérilla urbaines et rurales, qui lui ont permis d’asséner des coups durs aux extrémistes, en dépit des énormes moyens militaires, matériels, financiers et médiatiques, mis généreusement à leur disposition par une coalition de plusieurs dizaines de pays. Sans oublier les sanctions adoptées contre le peuple et l’État syriens, en dehors du cadre des Nations unies.
Il est également important, pour comprendre et deviner l’évolution de la situation, d’analyser l’état d’esprit du peuple syrien. Sans un authentique appui populaire —bien évidemment occulté par les médias occidentaux— le président Bachar el-Assad et son armée n’auraient pas pu résister et repousser cette offensive. Ce soutien populaire est dû à trois facteurs : une majorité de Syriens sont conscients que leur pays est la cible d’un complot visant à vassaliser la Syrie pour l’inclure dans le camp occidentalo-impérialiste et, par conséquent, la supprimer de toutes les équations régionales. Alors que ces quatre dernières décennies, la Syrie était au cœur de ces rapports de force et rien ne pouvait se faire au Moyen-Orient sans elle. Ces larges franges de la population sont attachées à l’indépendance politique de leur pays et sont prêtes à combattre pour la défendre. Cela explique que des milliers de jeunes gens se portent volontaires pour rejoindre les rangs de l’armée. Ensuite, les experts estiment que 20 % de l’opinion publique, qui ont sympathisé à un moment ou à un autre avec l’opposition, ont découvert le vrai visage des extrémistes, qui multiplient les exactions sauvages dans les régions qu’ils contrôlent (viols, exécutions sommaires, massacres, pillages…). Les médias occidentaux se font de plus en plus l’écho de ces agissements barbares. Ensuite, profitant de ce changement d’humeur de la population, notamment dans les régions rurales où les gens sont fatigués, l’État syrien a mis en place des moyens de communications discrets, qui permettent à la population d’informer l’armée de la présence des terroristes. Cela explique pourquoi et comment ces dernières semaines, les unités spéciales et l’aviation réussissent à mener avec succès des frappes ciblées contre les repères et les bases des bandes armées.
En parallèle à tous ces développements sur le terrain, les alliés régionaux et internationaux de Damas font preuve d’une fermeté à toute épreuve et développent des initiatives politiques et diplomatiques, évitant ainsi de laisser le terrain libre aux Occidentaux. Le succès de la rencontre de Téhéran, qui a regroupé 30 pays dont la Chine, l’Inde, la Russie, neuf pays arabes et des États d’Amérique latine et du sud et d’Afrique, illustre ces nouveaux rapports de force.
La formation de ce groupement d’État a constitué un message fort aux Occidentaux et compromet sérieusement leur projet d’établir, en dehors du cadre des Nations unies, une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie.
Les derniers mois de 2012 seront décisifs dans l’élaboration de nouveaux équilibres régionaux et internationaux et dessineront une image nouvelle à partir de Damas, grâce à la victoire de l’Etat national syrien dans la guerre universelle lancé contre lui.
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
http://www.alterinfo.net/Les-plans-occi ... 80704.html
Les plans occidentaux pour la Syrie: les visées, les moyens et les obstacles
Béchir Turki
Mardi 28 Août 2012
Subrepticement nos médias signalent l’existence de certains de nos compatriotes faits prisonniers ou morts parmi les combattants de l’Armée de la Syrie libre (Asl).
Des mercenaires tunisiens mobilisés par des agents de l’Arabie saoudite
Ces jeunes mercenaires, c’est ainsi qu’il faut les nommer, sont recrutés sur notre territoire parmi une jeunesse désœuvrée et rêvant de trouver des emplois mirobolants. C’est ce que leur promet leurs recruteurs, connus de nos autorités locales et centrales, sinon à quoi servent les «ômdas» et les délégués; ces recruteurs sillonnent nos cafés et nos campagnes en remplissant les poches de leurs recrues de vrai ou de faux billets de dollars. Ces recruteurs agissent, directement ou indirectement, pour le compte du Qatar et de l’Arabie saoudite où le prince Bandar Ben Soltane, réputé pour son génie pour les opérations secrètes, qui est en charge du dossier.
Les recrues sont convoyés en toute légalité vers la Libye, où ils se retrouvent dans des camps de lavage de cerveau et d’entrainement militaire intensif, avant d’être affectés dans zones de combat pour se donner au «jihad» (guerre sainte), porte du paradis, avec d’autres mercenaires de différentes nationalités, anciens combattants arabes de l’Afghanistan ou de Bosnie ou de l’Irak... ou des ex-voyous et des repris de justice appâtés par l’argent facile.
Pour ce qui concerne la Syrie, le centre de transit se trouve en Turquie, dans la base aérienne de l’Otan à Incirlik, sous commandement turc, mais en fait aux ordres du Pentagone.
C’est à travers un tronçon de la frontière turco-syrienne qui s’étend sur une longueur de quelques dizaines de km, près de la ville d’Idlib, actuellement contrôlé par l’Asl avec ses postes de douane, que transitent les armements avec toute leur logistique. C’est par cette frontière que transitent les divers spécialistes européens et particulièrement français et les divers conseillers en tout domaine: télécommunications, renseignements, tactiques de combat... ainsi que les mercenaires qui composent la majeure partie des effectifs de cette armée, commandée par des traitres à leur pays et aux ordres de certains pays occidentaux, réunis en un club sous la dénomination des «Amis de la Syrie» afin de pouvoir répartir une grande partie de son territoire, sinon la totalité, aux pays limitrophes: Israël, Turquie, Kurdes de l’Irak... et de jouir de ses richesses dont le gaz qui vient d’être découvert, avec une production prochaine qui placerait la Syrie au quatrième rang mondial.
La Turquie joue un rôle important, soi-disant pour préserver ses intérêts. Non seulement les passages continus de sa frontière se passent sous sa bienveillante protection, mais elle dispose d’un important contingent armé pouvant assurer une intervention militaire immédiate si besoin est. Elle assure également et en permanence un secours immédiat à ceux voulant fuir l’enfer, et aux blessés, par de nombreuses ambulances stationnées à la frontière.
Avec regret, il faut signaler l’adhésion bénévole à ce club malfaisant et agissant en dehors de la charte de l’Onu, du président Moncef Marzouki, une nullité en tout et particulièrement en matière de diplomatie et d’affaires étrangères. Par ce geste pendable inconscient et irréfléchi, il a hypothéqué désavantageusement notre avenir politique.
Fabius-Hollande
La France dans le bourbier syrien
La France mène une guerre secrète contre l'armée syrienne en fournissant à la légion wahhabite des renseignements satellitaires. Lors de la prise du bastion des insurgés dans le quartier de Baba Âmr à Homs, l’armée syrienne a fait plus de 1.500 prisonniers majoritairement étrangers. Parmi eux, une douzaine de Français ont requis le statut de prisonniers de guerre en faisant connaitre leur grade, leur identité et leur lieu d’affectation. L’un d’entre eux est un colonel des transmissions de la Dgse. La France a fait appel à la Fédération de Russie pour négocier avec la Syrie leur libération!
En l’absence de traités justifiés, la guerre secrète conduite par le président Sarkozy et son gouvernement est un acte sans précédent dans la Ve République. Il viole l’article 35 de la constitution française et constitue un crime passible de la Haute Cour selon l’article 68.
On peut penser ce que l’on veut du président Bachar El Assad. Il défend son pays avec courage et abnégation contre une coalition dont le but est la destruction de la Syrie conformément aux injonctions d’Israël. Il est certain qu’il fait l’objet d’une campagne féroce fondée sur de gros mensonges. Cet acharnement des médias occidentaux a pour but de nous faire accepter une agression criminelle contre un pays souverain en transgressant les lois internationales.
Ce scénario déjà testé en Irak, en Libye... manque de légitimité et n’obéit qu’à une volonté aveugle des pays qui croient pouvoir dominer le monde et écraser ceux qui osent lever la tête et s'opposer à leur dictature.
L’Asl est présentée par la presse occidentale comme une organisation révolutionnaire pacifiste, alors qu’il s’agit au contraire d’une formation contre-révolutionnaire armée par des parties étrangers à la Syrie, passée progressivement des mains des monarchies réactionnaires du Golfe à celle de la Turquie agissant pour l’Otan.
Pour les Etats occidentaux et leurs presses, le peuple syrien, assoiffé de démocratie, s’est soulevé selon le modèle tunisien pour reverser leur dictateur Bachar El Assad. Celui-ci aurait tué et torturé des manifestants pacifiques. Ce prétexte leur permet de penser sérieusement à une intervention militaire sous le parapluie des Nations unies, comme ils l’ont fait pour la Libye. C’est manquer d’éthique, et contre le droit. Mais voilà, les Russes et les Chinois s’y seraient opposés, et ainsi leur funeste plan est déjoué.
Obama au parlement turc (avec Erdogan), en
La main très visible des Américains
La réalité pour tous les Etats qui ne se sont pas vassalisé par les Usa et Israël, les Etats-Unis aurait lancé une opération contre la Syrie et ce, selon un plan préétabli de longues dates.
Rappelons quelques faits pour l’histoire.
Le 15 septembre 2001, juste après les attentats de New-York et de Washington, perpétrés par les Marines de l’armée américaine et non par Al-Qaïda(1) G. W. Bush, lors d’une réunion à Camp David avait prévu d’intervenir en Syrie et simultanément en Libye pour montrer sa capacité d’action sur un double théâtre d’opération. Cette décision est attestée par le témoignage du général Wesley Clark, ex-commandant de l’Otan, qui y a été opposé.
En 2003, le Congrès a adopté deux lois donnant instruction au président des Usa de préparer une guerre contre la Syrie et la Libye.
En 2004, la Syrie est accusée par Washington de cacher des armes de destruction massive que l’on ne parvenait pas à trouver en Irak. Cette accusation a fait long feu, faute de preuve.
En 2005, après l’attentat contre Rafik Hariri, les Usa ont tenter d4entrer en guerre contre la Syrie, mais n’y sont pas parvenuS car ils ont retiré leur armée du Liban. Par contre, ils ont fabriqué des témoignages contre le président El Assad pour l’accuser d’avoir commandité l’attentat. Il ont créé un tribunal international d’exception pour le juger, mais finalement ils étaient contraints de se retirer après que leurs manipulations aient été mises à jour.
En 2006, les Usa ont préparé un plan dénommé «révolution syrienne». Il s’agissait du Syria Democracy Program portant sur des groupes d’opposition qu’il y a lieu de créer et de financer par le Département d’Etat et par la Cia via une association californienne la Democracy Concil.
En 2006, lors de la guerre d’Israël contre le Liban, les Etats-Unis avaient tenté d’impliquer la Syrie pour pouvoir y intervenir, mais la victoire du Hezbollah a fait échouer ce plan.
En 2009, la Cia a mis en place des stations de propagande anti-syrienne, comme la chaine Barada TV basée à Londres et Orient TV basée à Dubaï.
En février 2011 s’est tenu une réunion autour de John Mc Cain, Joe Lieberman et Bernard-Henry Lévy avec des Libyens comme Mahmoud Jibril et des Syriens comme Malik al-Abdeh et Ammar Qurabi. De cette réunion est parti le feu vert aux opérations secrètes, soit le 15 février à Bengahazi et le 17 février à Damas.
En janvier 2012, le département d’Etat et le ministère de la Défense US mettent en place le groupe de travail «The day after, Supporting a democratic transition in Syria» qui rédigea une nouvelle constitution et un programme pour le futur gouvernement.
En mai 2012 est mis en place le «Working Group on economic Recovery and Development of the Friends of the Syrian people» par l’Otan et le Conseil de coopération du Golfe (Ccg) sous une présidence allemande et émiratie. Ossen el-Kadi, un économiste syro-britannique y élabora un partage des richesses syriennes entre les Etats membres de la coalition à appliquer après le renversement du régime par l’Otan.
Quelle éthique! C’est ce qu’on appelle vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Le président Obama, en rendant une visite surprise au siège de la Cia au début de cette année, déclara qu’il ne ferait plus les fautes commises par ses prédécesseurs quant à l’emploi de l’armée US sur les prochains théâtres d’opération, car cela coûte cher au budget, en armement et en logistique, en vies humaines américaines et en prestige! Il préconise l’emploi de mercenaires étrangers en provoquant par ses services spécialisés les tensions inter-ethniques ou inter-religieuses.
Aujourd’hui, la propagande est actionnée depuis la Maison-Blanche par le conseiller de la sécurité nationale Ben Rhodes, chargé des communications stratégiques. En collaboration avec le M16 britannique, Rhodes a imposé comme principale source d’information des agences de presse occidentales une structure fantôme: l’Observatoire syrien des droits de l’homme (Osdh).Cette structure fantôme, qui n’a ni locaux ni personnel, est devenue la source d’information des chancelleries européennes depuis que la Maison-Blanche les a convaincues de retirer leur personnel diplomatique de Syrie.
La situation aujourd’hui est grave non seulement pour la Syrie, mais pour le reste du monde. Il est difficile de prévoir la fin des violences dans ce pays. Si le club de la voyoucratie sort vainqueur, d’autres pays seront leurs prochaines cibles tel que l’Iran, et même les Etats de la péninsule arabique, leurs alliés d’aujourd’hui.
Note :
1- Pour ceux que cette révélation étonne, différentes enquêtes scientifiques ont démontré que les tours jumelles et le building de la Cia se sont effondrés suite à l’explosion des grandes charges d’explosif placées à leurs bases, et non par l’impact d’un avion.
On peut se reporter à divers ouvrages parus récemment aux USA, notamment la traduction en français d’un livre ‘‘La route vers le nouveau désordre mondial’’ de Peter Dale Scott (éd. Demi Lune, août 2011), qui décrit la façon dont les choix de politiques étrangères des Etats-Unis ont conduit à la mise en œuvre d’activités criminelles et leur dissimilation.
http://kapitalis.com/afkar/68-tribune/1 ... acles.html
Les plans occidentaux pour la Syrie: les visées, les moyens et les obstacles
Béchir Turki
Mardi 28 Août 2012
Subrepticement nos médias signalent l’existence de certains de nos compatriotes faits prisonniers ou morts parmi les combattants de l’Armée de la Syrie libre (Asl).
Des mercenaires tunisiens mobilisés par des agents de l’Arabie saoudite
Ces jeunes mercenaires, c’est ainsi qu’il faut les nommer, sont recrutés sur notre territoire parmi une jeunesse désœuvrée et rêvant de trouver des emplois mirobolants. C’est ce que leur promet leurs recruteurs, connus de nos autorités locales et centrales, sinon à quoi servent les «ômdas» et les délégués; ces recruteurs sillonnent nos cafés et nos campagnes en remplissant les poches de leurs recrues de vrai ou de faux billets de dollars. Ces recruteurs agissent, directement ou indirectement, pour le compte du Qatar et de l’Arabie saoudite où le prince Bandar Ben Soltane, réputé pour son génie pour les opérations secrètes, qui est en charge du dossier.
Les recrues sont convoyés en toute légalité vers la Libye, où ils se retrouvent dans des camps de lavage de cerveau et d’entrainement militaire intensif, avant d’être affectés dans zones de combat pour se donner au «jihad» (guerre sainte), porte du paradis, avec d’autres mercenaires de différentes nationalités, anciens combattants arabes de l’Afghanistan ou de Bosnie ou de l’Irak... ou des ex-voyous et des repris de justice appâtés par l’argent facile.
Pour ce qui concerne la Syrie, le centre de transit se trouve en Turquie, dans la base aérienne de l’Otan à Incirlik, sous commandement turc, mais en fait aux ordres du Pentagone.
C’est à travers un tronçon de la frontière turco-syrienne qui s’étend sur une longueur de quelques dizaines de km, près de la ville d’Idlib, actuellement contrôlé par l’Asl avec ses postes de douane, que transitent les armements avec toute leur logistique. C’est par cette frontière que transitent les divers spécialistes européens et particulièrement français et les divers conseillers en tout domaine: télécommunications, renseignements, tactiques de combat... ainsi que les mercenaires qui composent la majeure partie des effectifs de cette armée, commandée par des traitres à leur pays et aux ordres de certains pays occidentaux, réunis en un club sous la dénomination des «Amis de la Syrie» afin de pouvoir répartir une grande partie de son territoire, sinon la totalité, aux pays limitrophes: Israël, Turquie, Kurdes de l’Irak... et de jouir de ses richesses dont le gaz qui vient d’être découvert, avec une production prochaine qui placerait la Syrie au quatrième rang mondial.
La Turquie joue un rôle important, soi-disant pour préserver ses intérêts. Non seulement les passages continus de sa frontière se passent sous sa bienveillante protection, mais elle dispose d’un important contingent armé pouvant assurer une intervention militaire immédiate si besoin est. Elle assure également et en permanence un secours immédiat à ceux voulant fuir l’enfer, et aux blessés, par de nombreuses ambulances stationnées à la frontière.
Avec regret, il faut signaler l’adhésion bénévole à ce club malfaisant et agissant en dehors de la charte de l’Onu, du président Moncef Marzouki, une nullité en tout et particulièrement en matière de diplomatie et d’affaires étrangères. Par ce geste pendable inconscient et irréfléchi, il a hypothéqué désavantageusement notre avenir politique.
Fabius-Hollande
La France dans le bourbier syrien
La France mène une guerre secrète contre l'armée syrienne en fournissant à la légion wahhabite des renseignements satellitaires. Lors de la prise du bastion des insurgés dans le quartier de Baba Âmr à Homs, l’armée syrienne a fait plus de 1.500 prisonniers majoritairement étrangers. Parmi eux, une douzaine de Français ont requis le statut de prisonniers de guerre en faisant connaitre leur grade, leur identité et leur lieu d’affectation. L’un d’entre eux est un colonel des transmissions de la Dgse. La France a fait appel à la Fédération de Russie pour négocier avec la Syrie leur libération!
En l’absence de traités justifiés, la guerre secrète conduite par le président Sarkozy et son gouvernement est un acte sans précédent dans la Ve République. Il viole l’article 35 de la constitution française et constitue un crime passible de la Haute Cour selon l’article 68.
On peut penser ce que l’on veut du président Bachar El Assad. Il défend son pays avec courage et abnégation contre une coalition dont le but est la destruction de la Syrie conformément aux injonctions d’Israël. Il est certain qu’il fait l’objet d’une campagne féroce fondée sur de gros mensonges. Cet acharnement des médias occidentaux a pour but de nous faire accepter une agression criminelle contre un pays souverain en transgressant les lois internationales.
Ce scénario déjà testé en Irak, en Libye... manque de légitimité et n’obéit qu’à une volonté aveugle des pays qui croient pouvoir dominer le monde et écraser ceux qui osent lever la tête et s'opposer à leur dictature.
L’Asl est présentée par la presse occidentale comme une organisation révolutionnaire pacifiste, alors qu’il s’agit au contraire d’une formation contre-révolutionnaire armée par des parties étrangers à la Syrie, passée progressivement des mains des monarchies réactionnaires du Golfe à celle de la Turquie agissant pour l’Otan.
Pour les Etats occidentaux et leurs presses, le peuple syrien, assoiffé de démocratie, s’est soulevé selon le modèle tunisien pour reverser leur dictateur Bachar El Assad. Celui-ci aurait tué et torturé des manifestants pacifiques. Ce prétexte leur permet de penser sérieusement à une intervention militaire sous le parapluie des Nations unies, comme ils l’ont fait pour la Libye. C’est manquer d’éthique, et contre le droit. Mais voilà, les Russes et les Chinois s’y seraient opposés, et ainsi leur funeste plan est déjoué.
Obama au parlement turc (avec Erdogan), en
La main très visible des Américains
La réalité pour tous les Etats qui ne se sont pas vassalisé par les Usa et Israël, les Etats-Unis aurait lancé une opération contre la Syrie et ce, selon un plan préétabli de longues dates.
Rappelons quelques faits pour l’histoire.
Le 15 septembre 2001, juste après les attentats de New-York et de Washington, perpétrés par les Marines de l’armée américaine et non par Al-Qaïda(1) G. W. Bush, lors d’une réunion à Camp David avait prévu d’intervenir en Syrie et simultanément en Libye pour montrer sa capacité d’action sur un double théâtre d’opération. Cette décision est attestée par le témoignage du général Wesley Clark, ex-commandant de l’Otan, qui y a été opposé.
En 2003, le Congrès a adopté deux lois donnant instruction au président des Usa de préparer une guerre contre la Syrie et la Libye.
En 2004, la Syrie est accusée par Washington de cacher des armes de destruction massive que l’on ne parvenait pas à trouver en Irak. Cette accusation a fait long feu, faute de preuve.
En 2005, après l’attentat contre Rafik Hariri, les Usa ont tenter d4entrer en guerre contre la Syrie, mais n’y sont pas parvenuS car ils ont retiré leur armée du Liban. Par contre, ils ont fabriqué des témoignages contre le président El Assad pour l’accuser d’avoir commandité l’attentat. Il ont créé un tribunal international d’exception pour le juger, mais finalement ils étaient contraints de se retirer après que leurs manipulations aient été mises à jour.
En 2006, les Usa ont préparé un plan dénommé «révolution syrienne». Il s’agissait du Syria Democracy Program portant sur des groupes d’opposition qu’il y a lieu de créer et de financer par le Département d’Etat et par la Cia via une association californienne la Democracy Concil.
En 2006, lors de la guerre d’Israël contre le Liban, les Etats-Unis avaient tenté d’impliquer la Syrie pour pouvoir y intervenir, mais la victoire du Hezbollah a fait échouer ce plan.
En 2009, la Cia a mis en place des stations de propagande anti-syrienne, comme la chaine Barada TV basée à Londres et Orient TV basée à Dubaï.
En février 2011 s’est tenu une réunion autour de John Mc Cain, Joe Lieberman et Bernard-Henry Lévy avec des Libyens comme Mahmoud Jibril et des Syriens comme Malik al-Abdeh et Ammar Qurabi. De cette réunion est parti le feu vert aux opérations secrètes, soit le 15 février à Bengahazi et le 17 février à Damas.
En janvier 2012, le département d’Etat et le ministère de la Défense US mettent en place le groupe de travail «The day after, Supporting a democratic transition in Syria» qui rédigea une nouvelle constitution et un programme pour le futur gouvernement.
En mai 2012 est mis en place le «Working Group on economic Recovery and Development of the Friends of the Syrian people» par l’Otan et le Conseil de coopération du Golfe (Ccg) sous une présidence allemande et émiratie. Ossen el-Kadi, un économiste syro-britannique y élabora un partage des richesses syriennes entre les Etats membres de la coalition à appliquer après le renversement du régime par l’Otan.
Quelle éthique! C’est ce qu’on appelle vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Le président Obama, en rendant une visite surprise au siège de la Cia au début de cette année, déclara qu’il ne ferait plus les fautes commises par ses prédécesseurs quant à l’emploi de l’armée US sur les prochains théâtres d’opération, car cela coûte cher au budget, en armement et en logistique, en vies humaines américaines et en prestige! Il préconise l’emploi de mercenaires étrangers en provoquant par ses services spécialisés les tensions inter-ethniques ou inter-religieuses.
Aujourd’hui, la propagande est actionnée depuis la Maison-Blanche par le conseiller de la sécurité nationale Ben Rhodes, chargé des communications stratégiques. En collaboration avec le M16 britannique, Rhodes a imposé comme principale source d’information des agences de presse occidentales une structure fantôme: l’Observatoire syrien des droits de l’homme (Osdh).Cette structure fantôme, qui n’a ni locaux ni personnel, est devenue la source d’information des chancelleries européennes depuis que la Maison-Blanche les a convaincues de retirer leur personnel diplomatique de Syrie.
La situation aujourd’hui est grave non seulement pour la Syrie, mais pour le reste du monde. Il est difficile de prévoir la fin des violences dans ce pays. Si le club de la voyoucratie sort vainqueur, d’autres pays seront leurs prochaines cibles tel que l’Iran, et même les Etats de la péninsule arabique, leurs alliés d’aujourd’hui.
Note :
1- Pour ceux que cette révélation étonne, différentes enquêtes scientifiques ont démontré que les tours jumelles et le building de la Cia se sont effondrés suite à l’explosion des grandes charges d’explosif placées à leurs bases, et non par l’impact d’un avion.
On peut se reporter à divers ouvrages parus récemment aux USA, notamment la traduction en français d’un livre ‘‘La route vers le nouveau désordre mondial’’ de Peter Dale Scott (éd. Demi Lune, août 2011), qui décrit la façon dont les choix de politiques étrangères des Etats-Unis ont conduit à la mise en œuvre d’activités criminelles et leur dissimilation.
http://kapitalis.com/afkar/68-tribune/1 ... acles.html
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
http://www.partiantisioniste.com/actual ... -1195.html
Bahreïn : L’alignement complet de la CEE et de la politique française sur Washington (F. Asselineau)
Lundi, 27 Août 2012
Répressions au Bahreïn, silence complice à Washington et à Bruxelles…Bahreïn : L’alignement complet de la CEE et de la politique française sur Washington (F. Asselineau)
Voici un extrait de l’article très instructif du professeur François Asselineau, sur la situation dans le Royaume du Bahreïn. […]
Une agitation politique et sociale depuis 2011
Le pouvoir confisqué par une seule famille, la composition socialement, religieusement et ethniquement très hétérogène de la population, la présence militaire américaine et la proximité de l'Iran, tout cela crée un cocktail politiquement explosif. Logiquement, une agitation sporadique anime le Bahreïn depuis déjà de nombreuses années.
Mais cette agitation s'est brusquement aggravée au printemps 2011. Suivant la vague du « printemps arabe », le pays est secoué depuis le 14 février 2011 par un mouvement de contestation du régime, animé par plusieurs catégories de la population :
des musulmans chiites,
des jeunes désœuvrés,
des responsables politiques de sensibilité de gauche.
Il y a de profonds désaccords entre ces opposants, mais tous réclament une monarchie constitutionnelle qui leur confèrerait la démocratie ou un accès au pouvoir. De plus en plus, certains se radicalisent en réclamant l'abolition pure et simple de la monarchie. Plusieurs grandes manifestations se sont ainsi déroulées, notamment une manifestation monstre d'opposants à la monarchie régnante qui a réuni, le 22 février 2011, plusieurs centaines de milliers de personnes dans la capitale Manama. Ce qui constituait un événement sans précédent historique dans ce petit pays indépendant depuis 1971.
Une répression féroce des manifestations
Le roi Hamad ben Issa Al Khalifa a répondu aux manifestants par la proclamation de la loi martiale et une répression féroce. On estime que plus de 80 manifestants sont morts à ce jour (soit au cours de heurts avec la police, soit sous la torture après leur arrestation), et que le nombre d'arrestations a atteint les 3 000. Pour un petit pays de 1,24 million d'habitants, ce sont des chiffres très élevés. […]
La répression contre Nabil Rajab
Bien qu'il ne soit pas le seul responsable politique d'opposition, l'une des figures centrales de la contestation est Nabil Rajab, un militant des droits de l'homme de confession chiite, qui préside le « Centre des droits de l'Homme ». Sa notoriété locale et régionale est devenue internationale lorsqu'il a été condamné, en juin dernier, à une peine de trois mois de prison pour avoir.... adressé un message Twitter constituant, d'après le tribunal, une « insulte aux sunnites ». Il avait en outre été condamné le 28 juin à 300 dinars bahreïnis (800 dollars) d'amende pour « insultes aux forces de l'ordre.» Mais le 16 août 2012, sa situation a singulièrement empiré puisqu'il vient d'être condamné à trois ans de prison pour « participation à trois manifestations non autorisées »…
Le double jeu des Etats-Unis et de l’Union Européenne
En pleine crise syrienne et alors que les États-Unis et l'Union Européenne ne cessent de fustiger le régime de Damas comme violant outrageusement les droits de l'homme, la décision du tribunal du Bahreïn contre Nabil Rajab tombe évidemment très mal. Car ce verdict attire soudain l'attention du monde entier sur le fait que les monarchies du Golfe -à commencer par le Royaume d'Arabie saoudite qui est une chasse gardée américaine- sont tout sauf des démocraties, et que les droits de l'homme y sont depuis longtemps bien plus bafoués encore qu'ils ne le sont dans la Syrie laïque. Dans ce dernier pays, au moins, la liberté religieuse, la sûreté et le « vouloir vivre ensemble » de chaque communauté religieuse sont très réels. […]
Les promesses mensongères de François Hollande
Outre que toutes ces déclarations lénifiantes des États-Unis, de l'Union Européenne et du Royaume-Uni ne changeront rien pour Nabil Rajab ni pour les milliers d'opposants incarcérés au Bahreïn, il est remarquable de constater qu'elles sont comme un copier-coller saisissant des déclarations que la Russie et la Chine ne cessent de faire au sujet de la situation en Syrie… à la plus grande indignation des États-Unis, de l'Union Européenne et du Royaume-Uni !
Dans ce que mes lecteurs me pardonneront d'appeler un « bal de faux-culs », le nouveau locataire de l'Élysée n'est hélas pas en reste. M. Hollande, qui se range, comme son prédécesseur, aux avis de Bernard-Henri Lévy pour décider de la stratégie de la France envers la Syrie, et qui n'a donc pas de déclarations assez indignées et violentes contre le régime de Bachar al-Assad a, au contraire, les yeux de Chimène pour la monarchie du Bahreïn. Le 7 août 2012, le président de la République a ainsi reçu en grande pompe sa Majesté Hamad ben Issa Al Khalifa, roi autocrate ayant 4 femmes et 12 enfants, et despote du Bahreïn qui proclame la loi martiale et fait tirer sur la foule à la première manifestation venue.
Cette invitation est d'autant plus indécente que M. Hollande, il y a 3 mois à peine, faisait précisément campagne pour l'élection présidentielle en annonçant qu'avec lui, les dictateurs allaient trembler. […]
Qui tire les ficelles : L’Iran ou OTPOR ?
Malgré toute la sympathie spontanée que l'on peut éprouver pour Nabil Rajab et les opposants à la monarchie dictatoriale du Bahreïn, il est prudent de ne pas s'avancer sans connaître parfaitement les tenants et les aboutissants de toutes ces manifestations, spontanées ou non. Car dans ce genre de situation, des surprises ne sont jamais exclues. Tout d'abord parce qu'il existe plusieurs lectures de la crise :
Selon certains, cette crise découlerait de l'opposition confessionnelle chiite/sunnite ; compte tenu du contexte géopolitique, cela signifierait que l'Iran pourrait être à la manœuvre. En l'espèce, quel est exactement le jeu joué par les autorités de Téhéran ? On imagine sans difficultés que la théocratie iranienne peut avoir partie liée avec certains milieux chiites du Bahreïn, dans ce petit État que l'Iran affirma d'ailleurs être sa possession et qu'il revendiqua officiellement, de 1957 à 1970, comme étant sa 14ème province. La possibilité de déstabiliser un État qui sert de quartier général à la Ve Flotte américaine n'est certainement pas faite pour déplaire aux stratèges de Téhéran.
Selon d'autres, cette crise ne serait pas une opposition chiite/sunnite mais une opposition plus classique : « droite/gauche » non confessionnelle. Mais on doit se demander alors comment il se fait que cette opposition droite/gauche sorte soudain d'un chapeau et comment elle s'articule avec l'opposition chiite/sunnite.
C'est ici qu'apparaît un élément plus inattendu. Selon des sources concordantes, un certain nombre de jeunes manifestants seraient membres du « Mouvement des jeunes pour la Liberté du Bahreïn » et auraient reçu une formation du groupe OTPOR, comme certains « révolutionnaires » tunisiens ou égyptiens.
Cela conduit à rappeler que le groupe OTPOR, mot serbe qui s'écrit « Отпор » en cyrillique et signifie « Résistance » est une organisation :
qui joua un rôle majeur dans la chute du régime de Slobodan Milošević en ex-Yougoslavie,
et qui est ensuite devenue un centre de formation pour de jeunes révolutionnaires de différents pays, notamment en Géorgie, puis en Ukraine, mais aussi en Biélorussie et dernièrement, en 2011, en Égypte.
Or, le financement d'OTPOR provient notamment :
de la « Freedom House » qui est financée directement par... le gouvernement des États-Unis et qui reçoit aussi des dons d'organisations caritatives ou de l'Union européenne.
et de l’ « Open Society Institute », la célèbre fondation créée par le célèbre milliardaire américain George Soros, très lié à David Rockefeller, et dont les liens avec toute l'oligarchie euro-atlantiste et les services secrets américains sont un secret de Polichinelle. […]
Bahreïn : L’alignement complet de la CEE et de la politique française sur Washington (F. Asselineau)
Lundi, 27 Août 2012
Répressions au Bahreïn, silence complice à Washington et à Bruxelles…Bahreïn : L’alignement complet de la CEE et de la politique française sur Washington (F. Asselineau)
Voici un extrait de l’article très instructif du professeur François Asselineau, sur la situation dans le Royaume du Bahreïn. […]
Une agitation politique et sociale depuis 2011
Le pouvoir confisqué par une seule famille, la composition socialement, religieusement et ethniquement très hétérogène de la population, la présence militaire américaine et la proximité de l'Iran, tout cela crée un cocktail politiquement explosif. Logiquement, une agitation sporadique anime le Bahreïn depuis déjà de nombreuses années.
Mais cette agitation s'est brusquement aggravée au printemps 2011. Suivant la vague du « printemps arabe », le pays est secoué depuis le 14 février 2011 par un mouvement de contestation du régime, animé par plusieurs catégories de la population :
des musulmans chiites,
des jeunes désœuvrés,
des responsables politiques de sensibilité de gauche.
Il y a de profonds désaccords entre ces opposants, mais tous réclament une monarchie constitutionnelle qui leur confèrerait la démocratie ou un accès au pouvoir. De plus en plus, certains se radicalisent en réclamant l'abolition pure et simple de la monarchie. Plusieurs grandes manifestations se sont ainsi déroulées, notamment une manifestation monstre d'opposants à la monarchie régnante qui a réuni, le 22 février 2011, plusieurs centaines de milliers de personnes dans la capitale Manama. Ce qui constituait un événement sans précédent historique dans ce petit pays indépendant depuis 1971.
Une répression féroce des manifestations
Le roi Hamad ben Issa Al Khalifa a répondu aux manifestants par la proclamation de la loi martiale et une répression féroce. On estime que plus de 80 manifestants sont morts à ce jour (soit au cours de heurts avec la police, soit sous la torture après leur arrestation), et que le nombre d'arrestations a atteint les 3 000. Pour un petit pays de 1,24 million d'habitants, ce sont des chiffres très élevés. […]
La répression contre Nabil Rajab
Bien qu'il ne soit pas le seul responsable politique d'opposition, l'une des figures centrales de la contestation est Nabil Rajab, un militant des droits de l'homme de confession chiite, qui préside le « Centre des droits de l'Homme ». Sa notoriété locale et régionale est devenue internationale lorsqu'il a été condamné, en juin dernier, à une peine de trois mois de prison pour avoir.... adressé un message Twitter constituant, d'après le tribunal, une « insulte aux sunnites ». Il avait en outre été condamné le 28 juin à 300 dinars bahreïnis (800 dollars) d'amende pour « insultes aux forces de l'ordre.» Mais le 16 août 2012, sa situation a singulièrement empiré puisqu'il vient d'être condamné à trois ans de prison pour « participation à trois manifestations non autorisées »…
Le double jeu des Etats-Unis et de l’Union Européenne
En pleine crise syrienne et alors que les États-Unis et l'Union Européenne ne cessent de fustiger le régime de Damas comme violant outrageusement les droits de l'homme, la décision du tribunal du Bahreïn contre Nabil Rajab tombe évidemment très mal. Car ce verdict attire soudain l'attention du monde entier sur le fait que les monarchies du Golfe -à commencer par le Royaume d'Arabie saoudite qui est une chasse gardée américaine- sont tout sauf des démocraties, et que les droits de l'homme y sont depuis longtemps bien plus bafoués encore qu'ils ne le sont dans la Syrie laïque. Dans ce dernier pays, au moins, la liberté religieuse, la sûreté et le « vouloir vivre ensemble » de chaque communauté religieuse sont très réels. […]
Les promesses mensongères de François Hollande
Outre que toutes ces déclarations lénifiantes des États-Unis, de l'Union Européenne et du Royaume-Uni ne changeront rien pour Nabil Rajab ni pour les milliers d'opposants incarcérés au Bahreïn, il est remarquable de constater qu'elles sont comme un copier-coller saisissant des déclarations que la Russie et la Chine ne cessent de faire au sujet de la situation en Syrie… à la plus grande indignation des États-Unis, de l'Union Européenne et du Royaume-Uni !
Dans ce que mes lecteurs me pardonneront d'appeler un « bal de faux-culs », le nouveau locataire de l'Élysée n'est hélas pas en reste. M. Hollande, qui se range, comme son prédécesseur, aux avis de Bernard-Henri Lévy pour décider de la stratégie de la France envers la Syrie, et qui n'a donc pas de déclarations assez indignées et violentes contre le régime de Bachar al-Assad a, au contraire, les yeux de Chimène pour la monarchie du Bahreïn. Le 7 août 2012, le président de la République a ainsi reçu en grande pompe sa Majesté Hamad ben Issa Al Khalifa, roi autocrate ayant 4 femmes et 12 enfants, et despote du Bahreïn qui proclame la loi martiale et fait tirer sur la foule à la première manifestation venue.
Cette invitation est d'autant plus indécente que M. Hollande, il y a 3 mois à peine, faisait précisément campagne pour l'élection présidentielle en annonçant qu'avec lui, les dictateurs allaient trembler. […]
Qui tire les ficelles : L’Iran ou OTPOR ?
Malgré toute la sympathie spontanée que l'on peut éprouver pour Nabil Rajab et les opposants à la monarchie dictatoriale du Bahreïn, il est prudent de ne pas s'avancer sans connaître parfaitement les tenants et les aboutissants de toutes ces manifestations, spontanées ou non. Car dans ce genre de situation, des surprises ne sont jamais exclues. Tout d'abord parce qu'il existe plusieurs lectures de la crise :
Selon certains, cette crise découlerait de l'opposition confessionnelle chiite/sunnite ; compte tenu du contexte géopolitique, cela signifierait que l'Iran pourrait être à la manœuvre. En l'espèce, quel est exactement le jeu joué par les autorités de Téhéran ? On imagine sans difficultés que la théocratie iranienne peut avoir partie liée avec certains milieux chiites du Bahreïn, dans ce petit État que l'Iran affirma d'ailleurs être sa possession et qu'il revendiqua officiellement, de 1957 à 1970, comme étant sa 14ème province. La possibilité de déstabiliser un État qui sert de quartier général à la Ve Flotte américaine n'est certainement pas faite pour déplaire aux stratèges de Téhéran.
Selon d'autres, cette crise ne serait pas une opposition chiite/sunnite mais une opposition plus classique : « droite/gauche » non confessionnelle. Mais on doit se demander alors comment il se fait que cette opposition droite/gauche sorte soudain d'un chapeau et comment elle s'articule avec l'opposition chiite/sunnite.
C'est ici qu'apparaît un élément plus inattendu. Selon des sources concordantes, un certain nombre de jeunes manifestants seraient membres du « Mouvement des jeunes pour la Liberté du Bahreïn » et auraient reçu une formation du groupe OTPOR, comme certains « révolutionnaires » tunisiens ou égyptiens.
Cela conduit à rappeler que le groupe OTPOR, mot serbe qui s'écrit « Отпор » en cyrillique et signifie « Résistance » est une organisation :
qui joua un rôle majeur dans la chute du régime de Slobodan Milošević en ex-Yougoslavie,
et qui est ensuite devenue un centre de formation pour de jeunes révolutionnaires de différents pays, notamment en Géorgie, puis en Ukraine, mais aussi en Biélorussie et dernièrement, en 2011, en Égypte.
Or, le financement d'OTPOR provient notamment :
de la « Freedom House » qui est financée directement par... le gouvernement des États-Unis et qui reçoit aussi des dons d'organisations caritatives ou de l'Union européenne.
et de l’ « Open Society Institute », la célèbre fondation créée par le célèbre milliardaire américain George Soros, très lié à David Rockefeller, et dont les liens avec toute l'oligarchie euro-atlantiste et les services secrets américains sont un secret de Polichinelle. […]
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
Un journaliste balance sur le conflit Syrie-Iran!!A VOIR!!
http://www.youtube.com/watch?v=aMlzbFrw ... r_embedded
http://www.youtube.com/watch?v=aMlzbFrw ... r_embedded
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
http://www.alterinfo.net/Syrie-Les-Etat ... 80717.html
Syrie: Les États-Unis légalisent le financement du terrorisme
Julie Lévesque
Mardi 28 Août 2012
Selon le Daily Telegraph, le département du Trésor des États-Unis autorise ses citoyens à financer la rébellion syrienne via l’« organisme à but non lucratif » Syrian Support Group (SSG), une entité obscure, entièrement anonyme implantée à Washington et liée à la rébellion armée tout aussi nébuleuse active en Syrie.
Bien qu’elle ne permette pas au groupe d’acheter des armes directement, la licence du Trésor qu’a pu voir le Daily Telegraph permet au SSG d’approvisionner les rebelles sur les plans « financier, communicationnel, logistique et de leur fournir d’autres services par ailleurs interdits » par les sanctions étasuniennes contre la Syrie. (Raf Sanchez et Rosa Prince Syria: US clears way for Americans to start donating money to rebels, Telegraph, 5 août 2012.)
Si l’on précise que le groupe n’est pas autorisé à acheter lui-même les armes, cela signifie clairement qu’il ne contrevient pas aux sanctions en remettant les fonds à une tierce partie qui elle fera l’achat d’armement et de toute évidence, c’est là l’un des buts premiers de l’opération.
Outre la campagne de financement pour la rébellion armée en Syrie, RT rapporte que le SSG promeut une intervention militaire en Syrie, menée par les États-Unis « par la mise en place d’une zone d’interdiction de vol et la destruction des systèmes de défense antiaérienne » syriens.
Rappelons qu’Al-Qaïda est intégré à ces groupes ayant commis, entre autres, le massacre de Houla, et que bon nombre d’entre eux sont des étrangers, certains d’origine britannique, comme l’a confirmé lors de sa libération le photojournaliste hollandais Jeroen Oerlemans, enlevé par des djihadistes le mois dernier en Syrie. Selon lui, il n’y avait « aucun Syrien » parmi ses ravisseurs, rapporte l’Express qui le cite : « Il n'y avait aucun Syrien présent, c'était tous des jeunes venus d'autres pays, d'Afrique, de Tchétchénie... »
Dans un article de RT, la citation est plus complète et le nom des pays diffère : « Tous disent venir de pays comme le Pakistan, le Bangladesh et la Tchétchénie et ils disent qu’un "émir" quelconque est à la tête du groupe. » Mais l’information la plus pertinente de cet article, omise par L’Express, est que plusieurs d’entre eux avaient des accents britanniques de Londres et Birmingham.
Par ailleurs, celui qui a contribué à la chute de Kadhafi, Abdul Hakim Belhaj, commandant du Groupe islamique armé combattant en Libye (Lybian Islamic Fighting Group, GICL) « avait promis à l’Armée syrienne libre en novembre 2011, des armes, de l’argent et des combattants ». Peu après, « environ 600 terroristes du GICL ont quitté la Libye pour entrer en Syrie y mener des opérations militantes ». (Tony Cartalucci, UN Designates "Free Syrian Army" Affiliates as Al Qaeda, Land Destroyer Report, 12 août 2012.)
Le Telegraph occulte ces liens étroits entre l’ASL et des groupes terroristes en la désignant comme une armée laïque :
En permettant à des dollars étasuniens d’être acheminés à la FSA laïque, il se peut également que les États-Unis tentent de contrebalancer les éléments islamistes au sein de l’opposition. (Telegraph, op. cit.)
D’une part, cette licence du Trésor légalise donc, dans un non-sens ubuesque, le financement de groupes terroristes djihadistes, incluant Al-Qaïda et le GICL, figurant tous deux sur la liste des groupes terroristes visés par des sanctions de ce même Trésor. D’autre part, les médias dominants ont récemment confirmé ce que les médias indépendants affirment depuis l’an dernier : la CIA appuie clandestinement la rébellion syrienne, entre autres en lui fournissant des armes.
Ajoutons que l’ONU, qui, à coup d’émissaires, demande aux rebelles et au gouvernement de cesser les violences, considère également ces deux groupes comme des entités terroristes dans une déclaration du Comité du Conseil de sécurité faisant suite aux résolutions 1267 (1999) et 1989 (2011) concernant Al-Qaida et les personnes et entités qui lui sont associées ou « Comité des sanctions contre Al-Qaida ».
À quand des sanctions de l’ONU contre les États-Unis et la Grande Bretagne pour leur contribution matérielle, humaine et financière au terrorisme international? Les États-Unis financent le terrorisme alors qu’ils prétendent le combattre. Et cela ne date pas d’hier, car, au risque de le répéter, ils sont les créateurs de nombreux groupes terroristes, dont Al-Qaïda.
Julie Lévesque, journaliste
mondialisation.ca
Syrie: Les États-Unis légalisent le financement du terrorisme
Julie Lévesque
Mardi 28 Août 2012
Selon le Daily Telegraph, le département du Trésor des États-Unis autorise ses citoyens à financer la rébellion syrienne via l’« organisme à but non lucratif » Syrian Support Group (SSG), une entité obscure, entièrement anonyme implantée à Washington et liée à la rébellion armée tout aussi nébuleuse active en Syrie.
Bien qu’elle ne permette pas au groupe d’acheter des armes directement, la licence du Trésor qu’a pu voir le Daily Telegraph permet au SSG d’approvisionner les rebelles sur les plans « financier, communicationnel, logistique et de leur fournir d’autres services par ailleurs interdits » par les sanctions étasuniennes contre la Syrie. (Raf Sanchez et Rosa Prince Syria: US clears way for Americans to start donating money to rebels, Telegraph, 5 août 2012.)
Si l’on précise que le groupe n’est pas autorisé à acheter lui-même les armes, cela signifie clairement qu’il ne contrevient pas aux sanctions en remettant les fonds à une tierce partie qui elle fera l’achat d’armement et de toute évidence, c’est là l’un des buts premiers de l’opération.
Outre la campagne de financement pour la rébellion armée en Syrie, RT rapporte que le SSG promeut une intervention militaire en Syrie, menée par les États-Unis « par la mise en place d’une zone d’interdiction de vol et la destruction des systèmes de défense antiaérienne » syriens.
Rappelons qu’Al-Qaïda est intégré à ces groupes ayant commis, entre autres, le massacre de Houla, et que bon nombre d’entre eux sont des étrangers, certains d’origine britannique, comme l’a confirmé lors de sa libération le photojournaliste hollandais Jeroen Oerlemans, enlevé par des djihadistes le mois dernier en Syrie. Selon lui, il n’y avait « aucun Syrien » parmi ses ravisseurs, rapporte l’Express qui le cite : « Il n'y avait aucun Syrien présent, c'était tous des jeunes venus d'autres pays, d'Afrique, de Tchétchénie... »
Dans un article de RT, la citation est plus complète et le nom des pays diffère : « Tous disent venir de pays comme le Pakistan, le Bangladesh et la Tchétchénie et ils disent qu’un "émir" quelconque est à la tête du groupe. » Mais l’information la plus pertinente de cet article, omise par L’Express, est que plusieurs d’entre eux avaient des accents britanniques de Londres et Birmingham.
Par ailleurs, celui qui a contribué à la chute de Kadhafi, Abdul Hakim Belhaj, commandant du Groupe islamique armé combattant en Libye (Lybian Islamic Fighting Group, GICL) « avait promis à l’Armée syrienne libre en novembre 2011, des armes, de l’argent et des combattants ». Peu après, « environ 600 terroristes du GICL ont quitté la Libye pour entrer en Syrie y mener des opérations militantes ». (Tony Cartalucci, UN Designates "Free Syrian Army" Affiliates as Al Qaeda, Land Destroyer Report, 12 août 2012.)
Le Telegraph occulte ces liens étroits entre l’ASL et des groupes terroristes en la désignant comme une armée laïque :
En permettant à des dollars étasuniens d’être acheminés à la FSA laïque, il se peut également que les États-Unis tentent de contrebalancer les éléments islamistes au sein de l’opposition. (Telegraph, op. cit.)
D’une part, cette licence du Trésor légalise donc, dans un non-sens ubuesque, le financement de groupes terroristes djihadistes, incluant Al-Qaïda et le GICL, figurant tous deux sur la liste des groupes terroristes visés par des sanctions de ce même Trésor. D’autre part, les médias dominants ont récemment confirmé ce que les médias indépendants affirment depuis l’an dernier : la CIA appuie clandestinement la rébellion syrienne, entre autres en lui fournissant des armes.
Ajoutons que l’ONU, qui, à coup d’émissaires, demande aux rebelles et au gouvernement de cesser les violences, considère également ces deux groupes comme des entités terroristes dans une déclaration du Comité du Conseil de sécurité faisant suite aux résolutions 1267 (1999) et 1989 (2011) concernant Al-Qaida et les personnes et entités qui lui sont associées ou « Comité des sanctions contre Al-Qaida ».
À quand des sanctions de l’ONU contre les États-Unis et la Grande Bretagne pour leur contribution matérielle, humaine et financière au terrorisme international? Les États-Unis financent le terrorisme alors qu’ils prétendent le combattre. Et cela ne date pas d’hier, car, au risque de le répéter, ils sont les créateurs de nombreux groupes terroristes, dont Al-Qaïda.
Julie Lévesque, journaliste
mondialisation.ca
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
http://www.alterinfo.net/La-prochaine-a ... 80716.html
La prochaine armée « islamique » sous commandement de l’OTAN.
Omar Mazri
Mardi 28 Août 2012
Dans cette première manche de la confrontation géopolitique entre la Syrie et l’Empire américain, le régime syrien, malgré quelques défections, des assassinats de hautes personnalités, des désertions dans le rang des soldats de l’armée, une situation humanitaire déplorable et une économie semi-asphyxiée, semble marquer des points. En effet, l’objectif de créer des zones autonomes « libérées » et de faire pencher la population en faveur des « insurgés » pour lancer une offensive militaire et diplomatique de grande envergure a été déjoué par l’armée syrienne qui a montré une capacité de défense inattendue. La seconde guerre de Qaradhawi qui a promis de prier à Damas la mi Ramadhan semble ne pas se dérouler selon les voeux du Pape des Frères Musulmans.
La guerre avec la Syrie n’est pas finie pour l’Empire américain qui joue à découvert derrière ses alliés européens, ses vassaux arabes et turcs, et ses instruments « jihadistes » montés selon les options stratégiques et tactiques de Brezinski et de l’orientaliste anglo-israélo-américain Bernard Lewis.
Bernard Lewis est un orientaliste idéologue proche des néo-conservateurs, il est engagé pour la guerre dans le monde musulman et la défense inconditionnelle d’Israël. Il fut conseiller des services secrets britanniques (Seconde Guerre mondiale), consultant du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, conseiller de Benyamin Netanyahou alors ambassadeur d’Israël à l’ONU (1984-88). Considéré comme « fin spécialiste » du monde musulman et de la Turquie, il soutient Brezinski dans le projet d’une guerre fratricide entre musulmans. Il est partisan pour une guerre entre Sunnites et Chiites après l’échec de sa doctrine d’une guerre entre Arabes et Perses. Comme Daniel Pipes le fer de lance de l’Islamophobie mondial, Bernard Lewis est un spécialiste de la civilisation islamique, du monde arabe, de la Turquie, et il connait bien la langue arabe qu’il a apprise au Caire. Quand on voit l’unité idéologique et la convergence d’actions contre le monde arabe et musulman des sommités américaines telles que Francis Fukuyama ( la fin de l’histoire) , Samuel Huntington (le clash des civilisations), Bernard Lewis, Brezinski et Henry Kissinger, on ne peut que rire devant BHL le farfelu et surtout pleurer devant l’indigence de nos intellectuels, de nos savants et de nos hommes politiques gouvernants ou opposants. Tous s’accordent à détruire le monde musulman de l’intérieur en accentuant les clivages entre les doctrines, les poussant jusqu’à devenir luttes intestines armées. Tous s’accordent à demander une ingérence de l’OTAN pour régler les contentieux entre les gouvernants qui résistent à l’Occident et une minorité qui veut leur arracher le pouvoir par la force et une prétendue légitimité religieuse. Tous réitèrent le scénario de Laurence d’Arabie dans une sorte de flux et de reflux de notre Wahn que l’histoire charrie.
Dans son livre « Le Grand échiquier, L’Amérique et le reste du monde », Zbigniew Brezinski qualifie la Turquie de « pivot géopolitique de premier ordre » et « d’important acteur géostratégique dans la région des Balkans eurasiens ». Et tout naturellement donc que dans la géopolitique d’Obama, la Turquie d’Erdogan se « libère » de ses militaires laïcs, manœuvre sur le dos des Palestiniens et se trouve dans une alliance avec l’Arabie saoudite et le Qatar dans l’intervention en Libye. Nous voyons se dessiner le même profil et le même mode opératoire en Egypte avec l’éviction du maréchal Tantaoui et de quelques généraux après la dernière visite d’Hilary Clinton en Israël et en Egypte post Moubarak. Il faut donner de la crédibilité à ces Frères Musulmans qu’hier on considérait comme des terroristes car il faut les intégrer dans le jeu d’échec où ne savent jouer et gagner que ceux qui connaissent les règles, la stratégie et qui sont rodés par une longue pratique de coups successifs et d’anticipations sur des parties qui ont la carte mondiale et le temps historique comme champ de jeu.
Bernard Lewis, sioniste notoire, est celui qui a donné naissance à l’expression « choc des civilisations » qui plait tellement aux Américains et aux sionistes européens. Il est comme Brezinski partisan de la formule qu’il a inventée depuis déjà longtemps sur la Palestine : « la création d’un État arabe palestinien sur les parties de la Palestine mandataire auxquelles Israël renoncerait ». Selon lui, l’Islam reste toutefois « l’opposition contre le processus de paix la plus puissante et la plus ancrée dans les principes, développée […] par le gouvernement iranien et ses agences ainsi que par les autres partis et organisations islamiques » qui développent une propagande antisémite plus puissante que celle basée sur le nationalisme et les races et qui puise « aux riches ressources […] de l’antisémitisme européen ».
Il connait parfaitement le potentiel de l’Islam et il est dommage que les Musulmans malades d’apologies ne voient qu’une reconnaissance de leur civilisation là où il y a une menace, une visée, un plan de destruction de l’embryon qui pourrait faire renaitre la civilisation musulmane : « Lorsque la puissance musulmane était à son apogée, seule une autre civilisation, la Chine, pouvait se comparer à elle par l’ampleur, la qualité et la diversité de ses réalisations. Toutefois, la civilisation chinoise restait essentiellement limitée à une aire géographique, l’Extrême-Orient, et à une famille de peuples. L’Islam, en revanche, avait créé une civilisation mondiale, pluriethnique, multiraciale, internationale, et l’on pourrait même dire transcontinentale. » . Bernard Lewis propose une solution aux musulmans : « Ce n’est qu’en renonçant à leurs griefs et à leur victimisation, en surmontant leurs querelles, en unissant leurs talents, leur énergie et leurs ressources dans un même élan créatif, que ces peuples pourront de nouveau faire du Moyen-Orient ce qu’il était dans l’Antiquité et au Moyen Âge, un haut lieu de civilisation. Le choix leur appartient. ” C’est toujours le même discours lénifiant et apologétique qui ne dit pas la réalité pensée et l’action mise en œuvre pour le monde arabe et musulman : la civilisation passe par la reconnaissance d’Israël et l’alignement sur l’Occident sinon par une guerre fratricide entre les musulmans dont un clan serait appuyé par l’Occident contre l’autre partie afin de domestiquer les « islamistes» et d’en faire des vassaux comme durant la guerre en Afghanistan contre l’Union soviétique ou des alliés contre la Chine ou contre un pays musulman qui monterait en puissance par sa technologie et son armée.
Pour l’instant Qaradhawi, l’Association internationale des savants musulmans, les « Jihadistes », les gouvernants arabes et leurs opposants spécialisés dans l’oppositionnel stérile et vindicatif sont livrés pour le compte « pertes et profits » sur l’autel de la « démocratie » et du « Khalifat islamique » afin d’affaiblir le régime syrien, créer de la diversion médiatique, et maintenir la tension psychologique sur les troupes loyalistes juste le temps de mettre en place cinq séquences diaboliques :
Séquence 1 : Donner le temps à la Turquie et à l’Arabie saoudite de monter une armée des pays « islamiques » légale et légitimée par l’O.C.I qui irait renverser le régime laïc et mécréant de Bachar Al Assad. Cette armée constituée de troupes au sol serait appuyée par l’aviation de l’OTAN et l’US Navy. Pour l’instant deux problèmes freinent ce pas fatidiques : le sommet des non-alignés à Téhéran et la position indécise et contradictoire du président égyptien Morsi qui voudrait le départ de Bachar al Assad et l’installation des Frères Musulmans, mais refuse une intervention étrangère. Sans l’Égypte, cette armée « islamique » perdrait de sa crédibilité et de son efficacité. Bernard Lewis et Zbigniew Brezinski se rejoignent parfaitement sur le rôle de la Turquie sunnite pilotant avec le Serviteur des Lieux saints de l’Islam une armée sunnite contre une armée chiite. Il faut espérer que l’échec du complot initial opposant Arabes et Perses se reproduise une fois de plus. Ce n’est ni Qaradhawi ni l’assemblée internationale des savants musulmans ni les Djihadistes financés par le Qatar et l’Arabie saoudite qui vont contrer ce complot.
Séquence 2 : Monter une coalition internationale contre l’Iran et le Hezbollah dont la force arabe ou sunnite serait envoyée aux premières lignes. Les débordements de la guerre civile en Syrie touchent déjà le Liban où le pire est à craindre. Il faut reconnaitre que pour l’instant la majorité des confessions parviennent à contenir le feu qui risque de s’embraser et enflammer le Liban pour une autre guerre civile. Plus la pression monte sur la Syrie, le Liban et l’Iran et plus les risques de contagion dans la région deviennent plus sérieux et plus graves touchant des pays comme la Turquie, l’Arabie saoudite. Il est de la tradition de l’Empire et du sionisme de gagner sinon de laisser derrière eux des ruines. S’ils échouent à mener des guerres victorieuses, ils parviennent à laisser des pays dévastés, des sociétés fracturées et des pays voisins en disharmonie sur de longues périodes freinant ainsi leur développement et leur capacité de faire front au nouvel ordre mondial.
Il faut être naïfs et incultes pour croire que Bachar Al Assad gêne l’Occident par sa propre personne. Je suis persuadé que s’il y avait un sunnite Frère musulman ou laïc et non un alaouite ou un nossayri au pouvoir, le scénario serait le même, car il s’agit de livrer les clés du gaz syrien, le corridor d’attaque de l’Iran, et les clés d’entrée au moyen Orient qui sont le Liban et la Syrie par l’histoire et la géographie.
Séquence 3 : Passer au Pakistan et obtenir son désarmement nucléaire et son démantèlement en régions ethniques dans un Sykes Picot 3 dans ces régions d’Asie musulmane après le Sykes Picot 2 dans le monde arabe. Quand on voit les attaques de drones sur le Pakistan, on est frappé par le silence de l’armée pakistanaise, mais lorsqu’on voit la riposte en Afghanistan contre les troupes américaines on se dit qu’il doit y avoir déjà une guerre ou une provocation de guerre de la part des États-Unis contre le Pakistan qui ne dit pas encore son nom, mais qui est bien réelle. Les attentats sanglants et sans cesse contre les communautés chiites au Pakistan et en Irak montrent que cette déclaration de guerre est suivie par la mise en place d’une guerre civile pour laisser l’État et l’armée divisés sur plusieurs fronts qui les poussent à une hémorragie. Pendant ce temps, l’Inde renforce son axe avec le sionisme et multiplie sa capacité de frappe balistique alors que les associations musulmanes nombreuses au Pakistan semblent impuissantes à peser sur le cours des événements… C’est le même Wahn qui continue de sévir dans le monde musulman…
Séquence 4 : Appliquer la formule de deux micros états en Palestine à proximité d’Israël dont l’un, celui du Fatah, sera reconnu comme le modèle du Vatican et l’autre, celui du HAMAS, confié à l’Égypte. Ces deux avortons vivront de l’aumône internationale, des bienfaits d’Israël et surtout reconnaitront l’Etat sioniste et se désisteront du droit au retour des réfugiés. Pour l’instant le HAMAS, en se désolidarisant de la Syrie et en optant pour une démarche pragmatique qui va sans doute lui donner une reconnaissance par les Etats-Unis et Israël, est sur la voie de la normalisation et d’un nouveau camp David à moins que les voix radicales des faucons du HAMAS imposent la charte initiale du HAMAS ou que l’Arabie saoudite, le Qatar et les Etats-Unis ne fortifient les cellules dormantes d’al Qaeda pour une guerre fratricide entre Palestiniens à Gaza faisant ainsi perdre le dernier crédit qui reste aux palestiniens sans cap ni boussole depuis déja longtemps ou du moins depuis Oslo. Pour l’instant nous assistons à une ingratitude des Palestiniens envers les Pays qui les ont soutenus qui est aussi grotesque que leur exercice de pouvoir et d’administration et d’éléction fantôche sous occupation…
Séquence 5 : Faire passer l’Algérie de comptoir colonial français à base coloniale américaine en disposant de ses ressources et de son armée et tout particulièrement de son aviation et de sa marine pour faire le gendarme pour le compte de l’OTAN au Sahel. Certains Algériens se réjouissent de voir le général Khaled Nezzar poursuivi par la Suisse pour « crimes contre l’humanité ». Je n’ai pas de sympathie pour lui mais j’ai de la dignité et de la considération pour moi-même et pour mon pays. Je ne pourrais pas comprendre qu’un Algérien conscient des enjeux et des menaces ne voit pas que la poursuite de Nezzar n’est pas un acte de justice ni d’amour pour l’Algérie, mais une manœuvre d’intimidation contre les chefs de l’ANP pour les amener à collaborer et pour préparer l’opposition algérienne à s’intégrer dans le « cactus arabe » visant à démanteler l’Algérie ou à l’engager dans une nouvelle guerre civile si l’ANP refuse de coopérer au-delà des limites rouges.
La vérité doit être dite sans passion ni colère ni ressentiment. Nous sommes musulmans et si jamais un général doit être jugé pour des fautes graves, il le sera par une justice algérienne. S’il échappe à la Justice, car celle-ci est sous son contrôle, il ne pourra pas échapper à celle du Tout Puissant. Vouloir la justice au dépens de ce qui reste comme souveraineté nationale est inadmissible. Ceci est inadmissible, car aucun pays n’a compétence juridique ni morale pour juger l’un de nous pour des problèmes entre nous. Si nous le tolérons aujourd’hui, demain nos enfants et nos petits-enfants seront de nouveau déportés et jugés selon la loi du plus fort et non selon notre droit et nos coutumes.
A la lumière de ce qu’on a vu en Palestine, au Liban, en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie, il semble de plus en plus probable que les véritables bourreaux ne soient pas algériens, mais des agents étrangers qui n’ont non seulement aucune pitié pour nous, mais nous haïssent au point de violenter nos enfants, nos mères et nos épouses dans des conditions atroces. Enfin, il est impossible de croire que ceux qui ont mené l’Algérie à un processus « démocratique » pipé dès le début puis ont demandé son annulation et ont poussé les uns et les autres à s’entretuer puissent 20 ans après avoir de la compassion pour nous ou avoir de la considération pour les islamistes ou les nationalistes. Méfiance et vigilance. Personne ne veut faire son bilan de conscience ni l’analyse critique de son action politique ni s’engager pour un véritable changement concerté qui engage tous les Algériens sans exclusive ni exclusion alors que la situation est urgente.
Pour l’instant nous voyons les prémisses qui annoncent le démembrement du pays et la mise sous tutelle de son armée : la persistance chez les militaires de l’idée d’un peuple immature et inapte, la dissolution des moeurs sociales, politiques et économiques, l’absence de règles déontologiques, l’individualisme, l’absence d’unité d’orientation idéologique, les ressources nationales aux mains des multinationales, l’économie nationale livrée aux parasites privés qui sont nés dans le sillage du secteur public et de la corruption et le marché livré au marché noir et à la corruption, un fossé de plus en plus grand entre gouvernants et gouvernés, le sentiment d’impunité chez une minorité et le sentiment d’injustice chez la majorité, absence de langue nationale, absence de projet d’avenir, environnement arabe et africain en turbulence, situation intérieure explosive, visées coloniales de plus en plus affichées, intimidantes et menaçantes…
Conclusion
Ces séquences annoncent une fin de scénario pessimiste qui s’avance inexorablement et à grande vitesse à moins que la Providence divine ait un autre dessein qui nous échappe. Dans ces moments de confusion et de bouleversements imposés par les autres, car nous n’avons pas su concevoir et réaliser à temps nos changements par nous-mêmes et à notre profit, il ne s’agit pas de baisser les bras ou d’avoir une quelconque émotion, mais de tout faire et tout dire pour tenter de sauver les meubles et ne pas donner à l’Empire agonisant et à l’entité sioniste dans l’impasse une possibilité de se régénérer.
La gauche française à l’instar des progressistes occidentaux ont comme d’habitude failli et ne sont plus concernés par le devenir des peuples ni par la lutte anti impérialiste. Les événements en Libye et en Syrie prouvent une de fois de plus les limites idéologiques de la gauche quand il s’agit du monde musulman.
Il ne reste à ceux qui portent la civilisation musulmane et arabe dans leurs tripes que de réagir avec patience et constance en dévoilant les complots et les enjeux.
Enfin ce n’est qu’une analyse qui montre le probable sans prétendre détenir la vérité :
{Il n’est pas de mise qu’Il vous Informe sur le Ghayb} Al Baqara 179
La vérité sur laquelle nul ne peut faire de concessions ni l’ignorer surtout s’il se réclame de l’Islam est incontestablement celle-ci et que Qaradhawi semble oublier prouvant une fois de plus que le savoir n’est pas la garantie de la probité intellectuelle ni de la guidance religieuse :
{Il n’appartient point à un croyant de tuer un croyant sauf par erreur.} An Nissa 92
{Quiconque tue un croyant intentionnellement, sa punition sera la Géhenne où il s’éternisera ; Allah le Frappera de Sa Colère, le Maudira et lui Préparera un immense châtiment.} An Nissa 93
En Libye, Qadhafi a tué en 40 ans près de 4000 Libyens, les Jihadistes avec l’aide de l’Otan ont tué en 4 mois plus de 40 000 libyens. Combien de musulmans seront décimés en Syrie? Combien de musulmans seront occirés par la future « armée islamique internationale » si jamais elle verrait le jour ? Pour l’instant nous savons que depuis le 11/09, dix millions de musulmans ont péri entre l’Irak, l’Afghanistan, le Nigéria, la Somalie, le Soudan… Nous savons aussi par le hadith authentique que celui qui combat sous un étendard de confusion (false flag ou fausse bannière) et s’il meurt, sa mort est celle de la Jahiliya (il meurt comme un mécréant). Nous savons par la Fatwa de Cheikh Al Ibrahimi le prédicateur de la révolution algérienne que le colonialisme et l’Islam sont antagonistes et que toute alliance avec l’impérialisme est l’oeuvre de Satan :
« les Musulmans doivent comprendre tout ces enjeux et savoir que la vigilance la plus élémentaire leur recommande d’éprouver, par esprit d’équité et de réciprocité, pour le moins, les mêmes sentiments d’hostilité que leur ennemi éprouve envers eux. Leur allégeance loyale et leur alliance sous n’importe quelle forme envers le colonialisme, leur ennemi, est une transgression des principes sacrés de l’Islam. Celui qui accepte ou tolère la tutelle colonialiste signifie ici, qu’il a accepté de se détourner de sa religion et de faire triompher l’ennemi de sa religion sur sa propre personne, sa génération, son peuple et sa patrie. »
Dans le prolongement de mes analyses sur les révolutions en Tunisie et en Egypte j’ai écris deux livres » Le dilemme arabe et les 10 commandements US » et « Islamophobie : Deus Machina » pour montrer, selon ma propre évaluation de la situation du monde musulman et ma propre grille de lecture des révoltes arabes, que nous allons assister à des arrangements d’appareils bureaucratiques avec l’impérialisme pour d’une part confisquer les révolutions populaires en Tunisie et en Egypte et d’autrre part semer le chaos en Syrie et en Libye. L’ingénierie et la prospective américaine allaient disloquer les mentalités collectives, les géographies, les économies et l’histoire commune du monde musulman pour empêcher toute évolution dans le monde musulman et en particulier tout rapprochement avec l’Iran et toute consolidation et élargissement de l’axe de résistance. Par ailleurs le complexe de renseignement et de psychologie sociale de la CIA et des experts de la géopolitique allaient donner un contenu militaire à l’Islamophobie pour faire de la méfiance des occidentaux envers les Musulmans et de la défiance des musulmans entre eux un champ explosif faisant sauter l’islam politique avant qu’il ne parvienne à maturité civilisationnelle. Avec la mise en scène des Jihadistes, d’al Jazira et de Qaradawi, ils ont réussi à dévoyer le projet islamique et à stopper la dynamique de changement.
Maintenant ils passent à la récolte des fruits : créer une armée « islamique » agissant pour le compte de l’OTAN… Entre la coupe et les lèvres il y a la Syrie et Damas. L’autre récolte est celle que j’avais évoqué dans ces deux livres : Profiter des erreurs stratégiques de Qaradhawi prisonnier de sa mégalomine , de sa sénilité et sans doute la taupe qui s’est infiltrée dans son entourage et l’a manipulé pour détruire l’association internationale des savants musulmans dont son président était antisioniste et militant acharné de la résistance palestinienne. Nous voyons déja les dégats : des sites alimentés de syrie le traitent déja d’agent du Mossad, ce qui est une éxagération et un mensonge sans preuve. Plus tard les Islamophobes comme Daniel Pipes vont exploiter sa Fatwa autorisant l’assassinat de Kadhafi pour salir les savants musulmans qui n’ont pas eu le courage et l’intelligence de mettre fin à la dérive guerrière de Qaradhawi et à son ecart flagrant de la Sunna du Prophète (saws). Laurence d’Arabie, Bressinski, Lewis, BHL, Daniel Pipes et consort surfent sur notre insenséisme et notre vanité.
http://liberation-opprimes.net
La prochaine armée « islamique » sous commandement de l’OTAN.
Omar Mazri
Mardi 28 Août 2012
Dans cette première manche de la confrontation géopolitique entre la Syrie et l’Empire américain, le régime syrien, malgré quelques défections, des assassinats de hautes personnalités, des désertions dans le rang des soldats de l’armée, une situation humanitaire déplorable et une économie semi-asphyxiée, semble marquer des points. En effet, l’objectif de créer des zones autonomes « libérées » et de faire pencher la population en faveur des « insurgés » pour lancer une offensive militaire et diplomatique de grande envergure a été déjoué par l’armée syrienne qui a montré une capacité de défense inattendue. La seconde guerre de Qaradhawi qui a promis de prier à Damas la mi Ramadhan semble ne pas se dérouler selon les voeux du Pape des Frères Musulmans.
La guerre avec la Syrie n’est pas finie pour l’Empire américain qui joue à découvert derrière ses alliés européens, ses vassaux arabes et turcs, et ses instruments « jihadistes » montés selon les options stratégiques et tactiques de Brezinski et de l’orientaliste anglo-israélo-américain Bernard Lewis.
Bernard Lewis est un orientaliste idéologue proche des néo-conservateurs, il est engagé pour la guerre dans le monde musulman et la défense inconditionnelle d’Israël. Il fut conseiller des services secrets britanniques (Seconde Guerre mondiale), consultant du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, conseiller de Benyamin Netanyahou alors ambassadeur d’Israël à l’ONU (1984-88). Considéré comme « fin spécialiste » du monde musulman et de la Turquie, il soutient Brezinski dans le projet d’une guerre fratricide entre musulmans. Il est partisan pour une guerre entre Sunnites et Chiites après l’échec de sa doctrine d’une guerre entre Arabes et Perses. Comme Daniel Pipes le fer de lance de l’Islamophobie mondial, Bernard Lewis est un spécialiste de la civilisation islamique, du monde arabe, de la Turquie, et il connait bien la langue arabe qu’il a apprise au Caire. Quand on voit l’unité idéologique et la convergence d’actions contre le monde arabe et musulman des sommités américaines telles que Francis Fukuyama ( la fin de l’histoire) , Samuel Huntington (le clash des civilisations), Bernard Lewis, Brezinski et Henry Kissinger, on ne peut que rire devant BHL le farfelu et surtout pleurer devant l’indigence de nos intellectuels, de nos savants et de nos hommes politiques gouvernants ou opposants. Tous s’accordent à détruire le monde musulman de l’intérieur en accentuant les clivages entre les doctrines, les poussant jusqu’à devenir luttes intestines armées. Tous s’accordent à demander une ingérence de l’OTAN pour régler les contentieux entre les gouvernants qui résistent à l’Occident et une minorité qui veut leur arracher le pouvoir par la force et une prétendue légitimité religieuse. Tous réitèrent le scénario de Laurence d’Arabie dans une sorte de flux et de reflux de notre Wahn que l’histoire charrie.
Dans son livre « Le Grand échiquier, L’Amérique et le reste du monde », Zbigniew Brezinski qualifie la Turquie de « pivot géopolitique de premier ordre » et « d’important acteur géostratégique dans la région des Balkans eurasiens ». Et tout naturellement donc que dans la géopolitique d’Obama, la Turquie d’Erdogan se « libère » de ses militaires laïcs, manœuvre sur le dos des Palestiniens et se trouve dans une alliance avec l’Arabie saoudite et le Qatar dans l’intervention en Libye. Nous voyons se dessiner le même profil et le même mode opératoire en Egypte avec l’éviction du maréchal Tantaoui et de quelques généraux après la dernière visite d’Hilary Clinton en Israël et en Egypte post Moubarak. Il faut donner de la crédibilité à ces Frères Musulmans qu’hier on considérait comme des terroristes car il faut les intégrer dans le jeu d’échec où ne savent jouer et gagner que ceux qui connaissent les règles, la stratégie et qui sont rodés par une longue pratique de coups successifs et d’anticipations sur des parties qui ont la carte mondiale et le temps historique comme champ de jeu.
Bernard Lewis, sioniste notoire, est celui qui a donné naissance à l’expression « choc des civilisations » qui plait tellement aux Américains et aux sionistes européens. Il est comme Brezinski partisan de la formule qu’il a inventée depuis déjà longtemps sur la Palestine : « la création d’un État arabe palestinien sur les parties de la Palestine mandataire auxquelles Israël renoncerait ». Selon lui, l’Islam reste toutefois « l’opposition contre le processus de paix la plus puissante et la plus ancrée dans les principes, développée […] par le gouvernement iranien et ses agences ainsi que par les autres partis et organisations islamiques » qui développent une propagande antisémite plus puissante que celle basée sur le nationalisme et les races et qui puise « aux riches ressources […] de l’antisémitisme européen ».
Il connait parfaitement le potentiel de l’Islam et il est dommage que les Musulmans malades d’apologies ne voient qu’une reconnaissance de leur civilisation là où il y a une menace, une visée, un plan de destruction de l’embryon qui pourrait faire renaitre la civilisation musulmane : « Lorsque la puissance musulmane était à son apogée, seule une autre civilisation, la Chine, pouvait se comparer à elle par l’ampleur, la qualité et la diversité de ses réalisations. Toutefois, la civilisation chinoise restait essentiellement limitée à une aire géographique, l’Extrême-Orient, et à une famille de peuples. L’Islam, en revanche, avait créé une civilisation mondiale, pluriethnique, multiraciale, internationale, et l’on pourrait même dire transcontinentale. » . Bernard Lewis propose une solution aux musulmans : « Ce n’est qu’en renonçant à leurs griefs et à leur victimisation, en surmontant leurs querelles, en unissant leurs talents, leur énergie et leurs ressources dans un même élan créatif, que ces peuples pourront de nouveau faire du Moyen-Orient ce qu’il était dans l’Antiquité et au Moyen Âge, un haut lieu de civilisation. Le choix leur appartient. ” C’est toujours le même discours lénifiant et apologétique qui ne dit pas la réalité pensée et l’action mise en œuvre pour le monde arabe et musulman : la civilisation passe par la reconnaissance d’Israël et l’alignement sur l’Occident sinon par une guerre fratricide entre les musulmans dont un clan serait appuyé par l’Occident contre l’autre partie afin de domestiquer les « islamistes» et d’en faire des vassaux comme durant la guerre en Afghanistan contre l’Union soviétique ou des alliés contre la Chine ou contre un pays musulman qui monterait en puissance par sa technologie et son armée.
Pour l’instant Qaradhawi, l’Association internationale des savants musulmans, les « Jihadistes », les gouvernants arabes et leurs opposants spécialisés dans l’oppositionnel stérile et vindicatif sont livrés pour le compte « pertes et profits » sur l’autel de la « démocratie » et du « Khalifat islamique » afin d’affaiblir le régime syrien, créer de la diversion médiatique, et maintenir la tension psychologique sur les troupes loyalistes juste le temps de mettre en place cinq séquences diaboliques :
Séquence 1 : Donner le temps à la Turquie et à l’Arabie saoudite de monter une armée des pays « islamiques » légale et légitimée par l’O.C.I qui irait renverser le régime laïc et mécréant de Bachar Al Assad. Cette armée constituée de troupes au sol serait appuyée par l’aviation de l’OTAN et l’US Navy. Pour l’instant deux problèmes freinent ce pas fatidiques : le sommet des non-alignés à Téhéran et la position indécise et contradictoire du président égyptien Morsi qui voudrait le départ de Bachar al Assad et l’installation des Frères Musulmans, mais refuse une intervention étrangère. Sans l’Égypte, cette armée « islamique » perdrait de sa crédibilité et de son efficacité. Bernard Lewis et Zbigniew Brezinski se rejoignent parfaitement sur le rôle de la Turquie sunnite pilotant avec le Serviteur des Lieux saints de l’Islam une armée sunnite contre une armée chiite. Il faut espérer que l’échec du complot initial opposant Arabes et Perses se reproduise une fois de plus. Ce n’est ni Qaradhawi ni l’assemblée internationale des savants musulmans ni les Djihadistes financés par le Qatar et l’Arabie saoudite qui vont contrer ce complot.
Séquence 2 : Monter une coalition internationale contre l’Iran et le Hezbollah dont la force arabe ou sunnite serait envoyée aux premières lignes. Les débordements de la guerre civile en Syrie touchent déjà le Liban où le pire est à craindre. Il faut reconnaitre que pour l’instant la majorité des confessions parviennent à contenir le feu qui risque de s’embraser et enflammer le Liban pour une autre guerre civile. Plus la pression monte sur la Syrie, le Liban et l’Iran et plus les risques de contagion dans la région deviennent plus sérieux et plus graves touchant des pays comme la Turquie, l’Arabie saoudite. Il est de la tradition de l’Empire et du sionisme de gagner sinon de laisser derrière eux des ruines. S’ils échouent à mener des guerres victorieuses, ils parviennent à laisser des pays dévastés, des sociétés fracturées et des pays voisins en disharmonie sur de longues périodes freinant ainsi leur développement et leur capacité de faire front au nouvel ordre mondial.
Il faut être naïfs et incultes pour croire que Bachar Al Assad gêne l’Occident par sa propre personne. Je suis persuadé que s’il y avait un sunnite Frère musulman ou laïc et non un alaouite ou un nossayri au pouvoir, le scénario serait le même, car il s’agit de livrer les clés du gaz syrien, le corridor d’attaque de l’Iran, et les clés d’entrée au moyen Orient qui sont le Liban et la Syrie par l’histoire et la géographie.
Séquence 3 : Passer au Pakistan et obtenir son désarmement nucléaire et son démantèlement en régions ethniques dans un Sykes Picot 3 dans ces régions d’Asie musulmane après le Sykes Picot 2 dans le monde arabe. Quand on voit les attaques de drones sur le Pakistan, on est frappé par le silence de l’armée pakistanaise, mais lorsqu’on voit la riposte en Afghanistan contre les troupes américaines on se dit qu’il doit y avoir déjà une guerre ou une provocation de guerre de la part des États-Unis contre le Pakistan qui ne dit pas encore son nom, mais qui est bien réelle. Les attentats sanglants et sans cesse contre les communautés chiites au Pakistan et en Irak montrent que cette déclaration de guerre est suivie par la mise en place d’une guerre civile pour laisser l’État et l’armée divisés sur plusieurs fronts qui les poussent à une hémorragie. Pendant ce temps, l’Inde renforce son axe avec le sionisme et multiplie sa capacité de frappe balistique alors que les associations musulmanes nombreuses au Pakistan semblent impuissantes à peser sur le cours des événements… C’est le même Wahn qui continue de sévir dans le monde musulman…
Séquence 4 : Appliquer la formule de deux micros états en Palestine à proximité d’Israël dont l’un, celui du Fatah, sera reconnu comme le modèle du Vatican et l’autre, celui du HAMAS, confié à l’Égypte. Ces deux avortons vivront de l’aumône internationale, des bienfaits d’Israël et surtout reconnaitront l’Etat sioniste et se désisteront du droit au retour des réfugiés. Pour l’instant le HAMAS, en se désolidarisant de la Syrie et en optant pour une démarche pragmatique qui va sans doute lui donner une reconnaissance par les Etats-Unis et Israël, est sur la voie de la normalisation et d’un nouveau camp David à moins que les voix radicales des faucons du HAMAS imposent la charte initiale du HAMAS ou que l’Arabie saoudite, le Qatar et les Etats-Unis ne fortifient les cellules dormantes d’al Qaeda pour une guerre fratricide entre Palestiniens à Gaza faisant ainsi perdre le dernier crédit qui reste aux palestiniens sans cap ni boussole depuis déja longtemps ou du moins depuis Oslo. Pour l’instant nous assistons à une ingratitude des Palestiniens envers les Pays qui les ont soutenus qui est aussi grotesque que leur exercice de pouvoir et d’administration et d’éléction fantôche sous occupation…
Séquence 5 : Faire passer l’Algérie de comptoir colonial français à base coloniale américaine en disposant de ses ressources et de son armée et tout particulièrement de son aviation et de sa marine pour faire le gendarme pour le compte de l’OTAN au Sahel. Certains Algériens se réjouissent de voir le général Khaled Nezzar poursuivi par la Suisse pour « crimes contre l’humanité ». Je n’ai pas de sympathie pour lui mais j’ai de la dignité et de la considération pour moi-même et pour mon pays. Je ne pourrais pas comprendre qu’un Algérien conscient des enjeux et des menaces ne voit pas que la poursuite de Nezzar n’est pas un acte de justice ni d’amour pour l’Algérie, mais une manœuvre d’intimidation contre les chefs de l’ANP pour les amener à collaborer et pour préparer l’opposition algérienne à s’intégrer dans le « cactus arabe » visant à démanteler l’Algérie ou à l’engager dans une nouvelle guerre civile si l’ANP refuse de coopérer au-delà des limites rouges.
La vérité doit être dite sans passion ni colère ni ressentiment. Nous sommes musulmans et si jamais un général doit être jugé pour des fautes graves, il le sera par une justice algérienne. S’il échappe à la Justice, car celle-ci est sous son contrôle, il ne pourra pas échapper à celle du Tout Puissant. Vouloir la justice au dépens de ce qui reste comme souveraineté nationale est inadmissible. Ceci est inadmissible, car aucun pays n’a compétence juridique ni morale pour juger l’un de nous pour des problèmes entre nous. Si nous le tolérons aujourd’hui, demain nos enfants et nos petits-enfants seront de nouveau déportés et jugés selon la loi du plus fort et non selon notre droit et nos coutumes.
A la lumière de ce qu’on a vu en Palestine, au Liban, en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie, il semble de plus en plus probable que les véritables bourreaux ne soient pas algériens, mais des agents étrangers qui n’ont non seulement aucune pitié pour nous, mais nous haïssent au point de violenter nos enfants, nos mères et nos épouses dans des conditions atroces. Enfin, il est impossible de croire que ceux qui ont mené l’Algérie à un processus « démocratique » pipé dès le début puis ont demandé son annulation et ont poussé les uns et les autres à s’entretuer puissent 20 ans après avoir de la compassion pour nous ou avoir de la considération pour les islamistes ou les nationalistes. Méfiance et vigilance. Personne ne veut faire son bilan de conscience ni l’analyse critique de son action politique ni s’engager pour un véritable changement concerté qui engage tous les Algériens sans exclusive ni exclusion alors que la situation est urgente.
Pour l’instant nous voyons les prémisses qui annoncent le démembrement du pays et la mise sous tutelle de son armée : la persistance chez les militaires de l’idée d’un peuple immature et inapte, la dissolution des moeurs sociales, politiques et économiques, l’absence de règles déontologiques, l’individualisme, l’absence d’unité d’orientation idéologique, les ressources nationales aux mains des multinationales, l’économie nationale livrée aux parasites privés qui sont nés dans le sillage du secteur public et de la corruption et le marché livré au marché noir et à la corruption, un fossé de plus en plus grand entre gouvernants et gouvernés, le sentiment d’impunité chez une minorité et le sentiment d’injustice chez la majorité, absence de langue nationale, absence de projet d’avenir, environnement arabe et africain en turbulence, situation intérieure explosive, visées coloniales de plus en plus affichées, intimidantes et menaçantes…
Conclusion
Ces séquences annoncent une fin de scénario pessimiste qui s’avance inexorablement et à grande vitesse à moins que la Providence divine ait un autre dessein qui nous échappe. Dans ces moments de confusion et de bouleversements imposés par les autres, car nous n’avons pas su concevoir et réaliser à temps nos changements par nous-mêmes et à notre profit, il ne s’agit pas de baisser les bras ou d’avoir une quelconque émotion, mais de tout faire et tout dire pour tenter de sauver les meubles et ne pas donner à l’Empire agonisant et à l’entité sioniste dans l’impasse une possibilité de se régénérer.
La gauche française à l’instar des progressistes occidentaux ont comme d’habitude failli et ne sont plus concernés par le devenir des peuples ni par la lutte anti impérialiste. Les événements en Libye et en Syrie prouvent une de fois de plus les limites idéologiques de la gauche quand il s’agit du monde musulman.
Il ne reste à ceux qui portent la civilisation musulmane et arabe dans leurs tripes que de réagir avec patience et constance en dévoilant les complots et les enjeux.
Enfin ce n’est qu’une analyse qui montre le probable sans prétendre détenir la vérité :
{Il n’est pas de mise qu’Il vous Informe sur le Ghayb} Al Baqara 179
La vérité sur laquelle nul ne peut faire de concessions ni l’ignorer surtout s’il se réclame de l’Islam est incontestablement celle-ci et que Qaradhawi semble oublier prouvant une fois de plus que le savoir n’est pas la garantie de la probité intellectuelle ni de la guidance religieuse :
{Il n’appartient point à un croyant de tuer un croyant sauf par erreur.} An Nissa 92
{Quiconque tue un croyant intentionnellement, sa punition sera la Géhenne où il s’éternisera ; Allah le Frappera de Sa Colère, le Maudira et lui Préparera un immense châtiment.} An Nissa 93
En Libye, Qadhafi a tué en 40 ans près de 4000 Libyens, les Jihadistes avec l’aide de l’Otan ont tué en 4 mois plus de 40 000 libyens. Combien de musulmans seront décimés en Syrie? Combien de musulmans seront occirés par la future « armée islamique internationale » si jamais elle verrait le jour ? Pour l’instant nous savons que depuis le 11/09, dix millions de musulmans ont péri entre l’Irak, l’Afghanistan, le Nigéria, la Somalie, le Soudan… Nous savons aussi par le hadith authentique que celui qui combat sous un étendard de confusion (false flag ou fausse bannière) et s’il meurt, sa mort est celle de la Jahiliya (il meurt comme un mécréant). Nous savons par la Fatwa de Cheikh Al Ibrahimi le prédicateur de la révolution algérienne que le colonialisme et l’Islam sont antagonistes et que toute alliance avec l’impérialisme est l’oeuvre de Satan :
« les Musulmans doivent comprendre tout ces enjeux et savoir que la vigilance la plus élémentaire leur recommande d’éprouver, par esprit d’équité et de réciprocité, pour le moins, les mêmes sentiments d’hostilité que leur ennemi éprouve envers eux. Leur allégeance loyale et leur alliance sous n’importe quelle forme envers le colonialisme, leur ennemi, est une transgression des principes sacrés de l’Islam. Celui qui accepte ou tolère la tutelle colonialiste signifie ici, qu’il a accepté de se détourner de sa religion et de faire triompher l’ennemi de sa religion sur sa propre personne, sa génération, son peuple et sa patrie. »
Dans le prolongement de mes analyses sur les révolutions en Tunisie et en Egypte j’ai écris deux livres » Le dilemme arabe et les 10 commandements US » et « Islamophobie : Deus Machina » pour montrer, selon ma propre évaluation de la situation du monde musulman et ma propre grille de lecture des révoltes arabes, que nous allons assister à des arrangements d’appareils bureaucratiques avec l’impérialisme pour d’une part confisquer les révolutions populaires en Tunisie et en Egypte et d’autrre part semer le chaos en Syrie et en Libye. L’ingénierie et la prospective américaine allaient disloquer les mentalités collectives, les géographies, les économies et l’histoire commune du monde musulman pour empêcher toute évolution dans le monde musulman et en particulier tout rapprochement avec l’Iran et toute consolidation et élargissement de l’axe de résistance. Par ailleurs le complexe de renseignement et de psychologie sociale de la CIA et des experts de la géopolitique allaient donner un contenu militaire à l’Islamophobie pour faire de la méfiance des occidentaux envers les Musulmans et de la défiance des musulmans entre eux un champ explosif faisant sauter l’islam politique avant qu’il ne parvienne à maturité civilisationnelle. Avec la mise en scène des Jihadistes, d’al Jazira et de Qaradawi, ils ont réussi à dévoyer le projet islamique et à stopper la dynamique de changement.
Maintenant ils passent à la récolte des fruits : créer une armée « islamique » agissant pour le compte de l’OTAN… Entre la coupe et les lèvres il y a la Syrie et Damas. L’autre récolte est celle que j’avais évoqué dans ces deux livres : Profiter des erreurs stratégiques de Qaradhawi prisonnier de sa mégalomine , de sa sénilité et sans doute la taupe qui s’est infiltrée dans son entourage et l’a manipulé pour détruire l’association internationale des savants musulmans dont son président était antisioniste et militant acharné de la résistance palestinienne. Nous voyons déja les dégats : des sites alimentés de syrie le traitent déja d’agent du Mossad, ce qui est une éxagération et un mensonge sans preuve. Plus tard les Islamophobes comme Daniel Pipes vont exploiter sa Fatwa autorisant l’assassinat de Kadhafi pour salir les savants musulmans qui n’ont pas eu le courage et l’intelligence de mettre fin à la dérive guerrière de Qaradhawi et à son ecart flagrant de la Sunna du Prophète (saws). Laurence d’Arabie, Bressinski, Lewis, BHL, Daniel Pipes et consort surfent sur notre insenséisme et notre vanité.
http://liberation-opprimes.net
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
http://www.alterinfo.net/notes/Des-comm ... 73912.html
Des commandos britanniques recherchent les armes chimiques en Syrie 28/08/2012
Des commandos britanniques ont été déployés sur le territoire de Syrie en vue de localiser les dépôts d'armes chimiques et bactériologiques, annonce Daily Star faisant référence à des sources militaires bien informées.
Selon Daily Star, outre le commando britannique au nombre de plus de 200 militaires, il y a également sur le territoire syrien des commandos français et américains. L'opération est dirigé par des services de renseignement occidentaux.
Les sources informent que les commandos s'apprêtent à s'emparer des arsenaux si Bachar al-Assad se décide à leur utilisation.
Des commandos britanniques recherchent les armes chimiques en Syrie 28/08/2012
Des commandos britanniques ont été déployés sur le territoire de Syrie en vue de localiser les dépôts d'armes chimiques et bactériologiques, annonce Daily Star faisant référence à des sources militaires bien informées.
Selon Daily Star, outre le commando britannique au nombre de plus de 200 militaires, il y a également sur le territoire syrien des commandos français et américains. L'opération est dirigé par des services de renseignement occidentaux.
Les sources informent que les commandos s'apprêtent à s'emparer des arsenaux si Bachar al-Assad se décide à leur utilisation.
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
http://www.alterinfo.net/notes/Syrie-le ... 73818.html
Syrie: les conseillers militaires russes sont toujours dans le pays 28/08/2012
Les conseillers militaires russes n'ont pas quitté la Syrie, ils continuent de travailler dans ce pays, a annoncé mardi aux journalistes le chef d'état-major général des forces armées russes Nikolaï Makarov.
"Pourquoi la Syrie vous préoccupe-t-elle tellement? Tous les projets que nous avons dans ce pays sont en vigueur. Personne ne l'a quitté, tout le monde travaille comme prévu", a indiqué le général.
"Il est encore trop tôt pour tirer un trait définitif ", a-t-il ajouté.
http://fr.rian.ru/world/20120828/195808975.html
Syrie: les conseillers militaires russes sont toujours dans le pays 28/08/2012
Les conseillers militaires russes n'ont pas quitté la Syrie, ils continuent de travailler dans ce pays, a annoncé mardi aux journalistes le chef d'état-major général des forces armées russes Nikolaï Makarov.
"Pourquoi la Syrie vous préoccupe-t-elle tellement? Tous les projets que nous avons dans ce pays sont en vigueur. Personne ne l'a quitté, tout le monde travaille comme prévu", a indiqué le général.
"Il est encore trop tôt pour tirer un trait définitif ", a-t-il ajouté.
http://fr.rian.ru/world/20120828/195808975.html
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
http://www.alterinfo.net/Syrie-les-puis ... 80738.html
Syrie : les puissances impérialistes (anciennes contre nouvelles) transforment une révolte populaire du monde arabe en guerre inter-impérialiste
Syrie : les puissances impérialistes (anciennes contre nouvelles) transforment une révolte populaire du monde arabe en conflit militaire entre grandes puissances qui pourrait bien être le premier affrontement militaire inter-impérialiste concernant des puissances émergentes et un tournant vers une réponse militaire à la crise mondiale
Robert Paris
Mercredi 29 Août 2012
Seule l’hypocrisie mondiale (celle des Etats et des institutions internationales comme l’ONU) permet de faire croire que les affrontements militaires violents qui touchent directement la population civile de Syrie se feraient sans intervention militaire des diverses puissances internationales concernées, à commencer par les USA, l’Angleterre, la France, la Turquie, le Qatar, d’un côté, et la Russie, la Chine, le Hezbollah libanais et l’Iran de l’autre. L’absence d’accord de l’ONU rend théoriquement inacceptable de telles interventions… Mais ces puissances se cachent d’ailleurs de moins en moins de leur intervention militaire plus ou moins directe… Et d’interventions allant en sens opposé !
Pendant que le premier bloc de pays soutient les forces armées qui tentent de renverser le régime syrien d’Assad, le deuxième tente de le sauver…
Des deux côtés, on trouve un morceau de l’armée syrienne et des deux côtés aussi des bandes armées qui n’ont aucunement le souci des intérêts de la population civile. L’ « armée libre » que soutiennent les USA ou la France n’a rien de plus libre que l’autre armée. Elle est différente seulement par le fait qu’elle est renforcée de bandes armées islamistes liées notamment à Al Qaïda et dont certaines pourraient même venir de Libye et aussi de citoyens révoltés par la répression violente de la dictature d’Assad et de ses milices sanglantes.
Le soutien russe et chinois au dictateur syrien Assad est présenté officiellement comme « une erreur » dans les capitales occidentales et on se garde d’y expliquer les causes de cet affrontement car dévoiler les buts russes ou chinois, ce serait dévoiler aussi les buts des impérialismes américains, anglais ou français, sans parler de ceux de la Turquie, de l’Arabie saoudite ou du Qatar…
Bien évidemment, aucun de ces Etats ne lutte pour la démocratie ou la liberté du peuple comme il le prétend…
Pas besoin de dire que le Qatar ou l’Arabie saoudite ne luttent pas pour la liberté ni pour soutenir une révolution !
Pas besoin non plus en ce qui concerne les USA, la France ou l’Angleterre. Demandez aux peuples afghan, irakien, libyen ou ivoirien s’ils sont aujourd’hui libres !
Pas besoin non plus de demander si le régime de Poutine ni celui de la Chine sont motivés par la liberté d’un peuple !
Les buts réels peuvent être locaux, comme dans le cas de l’Iran ou du Hezbollah d’un côté et de la Turquie ou du Qatar ou de l’Arabie saoudite de l’autre côté.
Ils peuvent être liés à des calculs généraux de domination mondiaux comme dans le cas des grandes puissances.
Ainsi, les grandes puissances peuvent avoir d’abord comme but de développer leur affrontement entre elles, bien plus que le souci de ce qui va advenir de la Syrie, pas plus qu’elles n’avaient de souci ce qui allait advenir de la Libye….
Or ces puissances ne s’affrontent pas et ne se confrontent pas qu’en Syrie, loin de là. Même si cela reste pour le moment pacifique aux quatre coins du monde, il y a bel et bien confrontation d’intérêts partout. La Chine se confronte aux puissances occidentales en Asie mais aussi en Afrique. Russie et Chine sont entourés et cernés par les impérialismes occidentaux (voir référence en fin d’article). La montée des concurrences économiques ou politiques n’est pas la seule cause. Il y a aussi la crise de 2008 qui peut pousser les impérialismes à poursuivre la construction d’une situation de conflagration mondiale, estimant qu’elle va être indispensable s’il s’avère que le système économique ne sera plus gérable.
La Syrie devient du coup un terrain de confrontation inter-impérialiste exploitant une situation locale dans laquelle les deux blocs sont impliqués.
Les deux blocs mondiaux sont ceux des puissances impérialistes nouvelles : Chine, Russie, et leurs alliés Syrie, Iran, Inde, Corée du nord, … et ceux des anciennes puissances : USA, France, Angleterre, Japon et leurs alliés Australie, Turquie, Arabie saoudite, Qatar, etc…
A travers les révoltes libyenne et syrienne, les impérialismes sont parvenus à mener leur propre politique, intervenant ainsi dans de nouvelles régions, déstabilisant des régimes gênants pour eux, affaiblissant leurs adversaires. Bien sûr, ce n’est pas eux qui ont provoqué ces révoltes comme le prétendent certains courants nationalistes. Les régimes en question, celui d’Assad ou celui de Khadafi, n’ont jamais été le moins du monde anti-impérialistes ni gênants en soi pour l’impérialisme. La Russie ou la Chine ne sont pas non plus gênants en soi pour l’impérialisme.
Ce qui serait gênant pour celui-ci, c’est que la crise économique prenne un tour tel que la révolution devienne mondiale, touche les pays riches et devienne sociale, tournée contre la domination capitaliste. La marche à la guerre mondiale deviendrait alors indispensable aux impérialismes dominants occidentaux, devrait se faire au nom de la démocratie contre les dictatures iranienne, russe et chinoise.
La Syrie n’est qu’un petit pas dans cette direction, mais c’est un premier pas et il importe de le remarquer.
Il importe aussi de remarquer que si les prolétaires laissent passer des révolutions sans en prendre la tête, ils ne se contentent pas de manquer des occasions : ils se préparent de terribles bains de sang…
http://www.matierevolution.org/spip.php?article2499
Mercredi 29 Août 2012
Syrie : les puissances impérialistes (anciennes contre nouvelles) transforment une révolte populaire du monde arabe en guerre inter-impérialiste
Syrie : les puissances impérialistes (anciennes contre nouvelles) transforment une révolte populaire du monde arabe en conflit militaire entre grandes puissances qui pourrait bien être le premier affrontement militaire inter-impérialiste concernant des puissances émergentes et un tournant vers une réponse militaire à la crise mondiale
Robert Paris
Mercredi 29 Août 2012
Seule l’hypocrisie mondiale (celle des Etats et des institutions internationales comme l’ONU) permet de faire croire que les affrontements militaires violents qui touchent directement la population civile de Syrie se feraient sans intervention militaire des diverses puissances internationales concernées, à commencer par les USA, l’Angleterre, la France, la Turquie, le Qatar, d’un côté, et la Russie, la Chine, le Hezbollah libanais et l’Iran de l’autre. L’absence d’accord de l’ONU rend théoriquement inacceptable de telles interventions… Mais ces puissances se cachent d’ailleurs de moins en moins de leur intervention militaire plus ou moins directe… Et d’interventions allant en sens opposé !
Pendant que le premier bloc de pays soutient les forces armées qui tentent de renverser le régime syrien d’Assad, le deuxième tente de le sauver…
Des deux côtés, on trouve un morceau de l’armée syrienne et des deux côtés aussi des bandes armées qui n’ont aucunement le souci des intérêts de la population civile. L’ « armée libre » que soutiennent les USA ou la France n’a rien de plus libre que l’autre armée. Elle est différente seulement par le fait qu’elle est renforcée de bandes armées islamistes liées notamment à Al Qaïda et dont certaines pourraient même venir de Libye et aussi de citoyens révoltés par la répression violente de la dictature d’Assad et de ses milices sanglantes.
Le soutien russe et chinois au dictateur syrien Assad est présenté officiellement comme « une erreur » dans les capitales occidentales et on se garde d’y expliquer les causes de cet affrontement car dévoiler les buts russes ou chinois, ce serait dévoiler aussi les buts des impérialismes américains, anglais ou français, sans parler de ceux de la Turquie, de l’Arabie saoudite ou du Qatar…
Bien évidemment, aucun de ces Etats ne lutte pour la démocratie ou la liberté du peuple comme il le prétend…
Pas besoin de dire que le Qatar ou l’Arabie saoudite ne luttent pas pour la liberté ni pour soutenir une révolution !
Pas besoin non plus en ce qui concerne les USA, la France ou l’Angleterre. Demandez aux peuples afghan, irakien, libyen ou ivoirien s’ils sont aujourd’hui libres !
Pas besoin non plus de demander si le régime de Poutine ni celui de la Chine sont motivés par la liberté d’un peuple !
Les buts réels peuvent être locaux, comme dans le cas de l’Iran ou du Hezbollah d’un côté et de la Turquie ou du Qatar ou de l’Arabie saoudite de l’autre côté.
Ils peuvent être liés à des calculs généraux de domination mondiaux comme dans le cas des grandes puissances.
Ainsi, les grandes puissances peuvent avoir d’abord comme but de développer leur affrontement entre elles, bien plus que le souci de ce qui va advenir de la Syrie, pas plus qu’elles n’avaient de souci ce qui allait advenir de la Libye….
Or ces puissances ne s’affrontent pas et ne se confrontent pas qu’en Syrie, loin de là. Même si cela reste pour le moment pacifique aux quatre coins du monde, il y a bel et bien confrontation d’intérêts partout. La Chine se confronte aux puissances occidentales en Asie mais aussi en Afrique. Russie et Chine sont entourés et cernés par les impérialismes occidentaux (voir référence en fin d’article). La montée des concurrences économiques ou politiques n’est pas la seule cause. Il y a aussi la crise de 2008 qui peut pousser les impérialismes à poursuivre la construction d’une situation de conflagration mondiale, estimant qu’elle va être indispensable s’il s’avère que le système économique ne sera plus gérable.
La Syrie devient du coup un terrain de confrontation inter-impérialiste exploitant une situation locale dans laquelle les deux blocs sont impliqués.
Les deux blocs mondiaux sont ceux des puissances impérialistes nouvelles : Chine, Russie, et leurs alliés Syrie, Iran, Inde, Corée du nord, … et ceux des anciennes puissances : USA, France, Angleterre, Japon et leurs alliés Australie, Turquie, Arabie saoudite, Qatar, etc…
A travers les révoltes libyenne et syrienne, les impérialismes sont parvenus à mener leur propre politique, intervenant ainsi dans de nouvelles régions, déstabilisant des régimes gênants pour eux, affaiblissant leurs adversaires. Bien sûr, ce n’est pas eux qui ont provoqué ces révoltes comme le prétendent certains courants nationalistes. Les régimes en question, celui d’Assad ou celui de Khadafi, n’ont jamais été le moins du monde anti-impérialistes ni gênants en soi pour l’impérialisme. La Russie ou la Chine ne sont pas non plus gênants en soi pour l’impérialisme.
Ce qui serait gênant pour celui-ci, c’est que la crise économique prenne un tour tel que la révolution devienne mondiale, touche les pays riches et devienne sociale, tournée contre la domination capitaliste. La marche à la guerre mondiale deviendrait alors indispensable aux impérialismes dominants occidentaux, devrait se faire au nom de la démocratie contre les dictatures iranienne, russe et chinoise.
La Syrie n’est qu’un petit pas dans cette direction, mais c’est un premier pas et il importe de le remarquer.
Il importe aussi de remarquer que si les prolétaires laissent passer des révolutions sans en prendre la tête, ils ne se contentent pas de manquer des occasions : ils se préparent de terribles bains de sang…
http://www.matierevolution.org/spip.php?article2499
Mercredi 29 Août 2012
-
- Entraîneur
- Messages : 17941
- Enregistré le : 14 janv. 2008, 11:03
- Contact :
Re: A lire : Ingérence impérialiste en Syrie
Camouflet dans les gencives du "Président normal"...
http://www.alterinfo.net/notes/Les-Etat ... 76103.html
Les Etats-Unis s’opposent au plan de la France pour la Syrie 29/08/2012
L’armée tente de chasser les insurgés de Damas en pilonnant la ville.
Les quartiers de Zemalka et Sakba à Damas ont fait l’objet de bombardements aériens. 60 personnes auraient péri sous ces bombardements.
Les quartiers de résistance d’Alep, où les affrontements se font violents entre insurgés et armée régulière, ont également été pilonnés par des avions militaires.
Dans le même temps, les Etats-Unis ont annoncé leur opposition à la déclaration du président français François Hollande appelant les insurgés à former rapidement un gouvernement de transition. Les autorités américaines défendent l’idée selon laquelle il est encore trop tôt pour l’opposition syrienne, qui est trop dispersée, de former un gouvernement de transition.
M. Hollande avait annoncé que la France s’engageait à reconnaître un gouvernement transitoire syrien qui serait amené à se former.
TRT
http://www.alterinfo.net/notes/Les-Etat ... 76103.html
Les Etats-Unis s’opposent au plan de la France pour la Syrie 29/08/2012
L’armée tente de chasser les insurgés de Damas en pilonnant la ville.
Les quartiers de Zemalka et Sakba à Damas ont fait l’objet de bombardements aériens. 60 personnes auraient péri sous ces bombardements.
Les quartiers de résistance d’Alep, où les affrontements se font violents entre insurgés et armée régulière, ont également été pilonnés par des avions militaires.
Dans le même temps, les Etats-Unis ont annoncé leur opposition à la déclaration du président français François Hollande appelant les insurgés à former rapidement un gouvernement de transition. Les autorités américaines défendent l’idée selon laquelle il est encore trop tôt pour l’opposition syrienne, qui est trop dispersée, de former un gouvernement de transition.
M. Hollande avait annoncé que la France s’engageait à reconnaître un gouvernement transitoire syrien qui serait amené à se former.
TRT
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 6 invités