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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 28 nov. 2011, 23:29
par Ilunga
RDC: Tshisekedi, bloqué par la police, a finalement pu voter ailleurs


KINSHASA - Le dirigeant d'opposition congolais Etienne Tshisekedi, après avoir été bloqué lundi après-midi par un barrage de police, a finalement pu voter dans un autre bureau électoral de Kinshasa à la dernière minute avant la clôture du scrutin présidentiel et législatif à 16H00 GMT, ont constaté des journalistes de l'AFP.

M. Tshisekedi, qui se dit sûr de sa victoire, accompagné de plusieurs milliers de partisans, était partis de son domicile quand ils sont tombés sur un barrage de voitures de police et de véhicules blindés sur la route entre l'aéroport et la capitale.

Pendant que le convoi faisait demi-tour, les forces de l'ordre, environ 150 hommes équipés de masques à gaz, ont avancé avec les véhicules blindés vers la foule en tirant quelques grenades lacrymogènes.

Escorté par des milliers de sympathisants à pied, le convoi est reparti, suivi à bonne distance par les blindés de la police.

Calé à l'arrière d'un 4x4 aux vitres teintées, Etienne Tshisekedi s'est rabattu sur un autre bureau, ouvert dans l'institut Lubumba et entouré de forces de police, où il a pu finalement voter.

Bien sûr que je vais gagner. J'ai fait le tour du pays et le peuple tout entier me proclame déjà président, a déclaré M. Tshisekedi après avoir voté et avant de repartir pour son domicile.

Vous avez vu qu'ils m'empêchent même de me déplacer dans ma propre ville. On peut féliciter le gouvernement (du président Kabila) pour sa façon de respecter les règles élémentaires de la démocratie, a-t-il ironisé.

J'espère que les observateurs ont fait leur travail et auront constaté la désorganisation. Avec la pression de la population et celle de la communauté internationale, nous croyons que les choses se passeront normalement, a encore dit le vieux dirigeant, qui est resté impassible comme à son habitude face au barrage policier.

Samedi il était resté tout aussi imperturbable quand il avait été retenu pendant huit heures par la police à l'aéroport de Kinshasa à son retour de province. Il comptait se rendre à son dernier grand meeting de campagne dans le centre de la capitale.


(©AFP / 28 novembre 2011 18h34)

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 28 nov. 2011, 23:30
par Ilunga
RDC : un opposant empêché de voter

Par Europe1.fr avec agences
Publié le 28 novembre 2011 à 17h36
Mis à jour le 28 novembre 2011 à 17h36

Le dirigeant d'opposition congolais Etienne Tshisekedi a été empêché lundi de se rendre dans un bureau de vote à Kinshasa par les forces de police, ont constaté des photographes de l'AFP.

Etienne Tshisekedi, principal opposant au président sortant Joseph Kabila, et un cortège de plusieurs milliers de ses partisans ont été contraints de faire demi-tour sur la route entre l'aéroport et la capitale par un barrage de voitures de police et de véhicules blindés.

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 29 nov. 2011, 00:14
par Ilunga
http://www.culturecongolaise.net/?p=8955


Tshisekedi a voté
28 novembre, 2011

Le chef de l’opposition congolaise, Etienne Tshisekedi, a finalement voté lundi 28 novembre à 16H00 GMT à Limeté, en dernière minute avant la clôture du scrutin présidentiel et législatif, et ce, après avoir été empêcher par la police de remplir son devoir civique à Masina, lieu choisi par l’intéressé pour cet exercice. En effet le principal opposant au président sortant Joseph Kabila, et un cortège de plusieurs milliers de ses partisans ont été contraints de faire demi-tour sur la route entre l’aéroport et la capitale par un barrage de voitures de police et de véhicules blindés. M. Tshisekedi, qui se dit sûr de sa victoire, accompagné de plusieurs milliers de partisans, était partis de son domicile quand ils sont tombés sur un barrage de voitures de police et de véhicules blindés sur la route entre l’aéroport et la capitale.
Pendant que le convoi faisait demi-tour, les forces de l’ordre, environ 150 hommes équipés de masques à gaz, ont avancé avec les véhicules blindés vers la foule en tirant quelques grenades lacrymogènes.
Escorté par des milliers de sympathisants à pied, le convoi est reparti, suivi à bonne distance par les blindés de la police.
Calé à l’arrière d’un 4×4 aux vitres teintées, Etienne Tshisekedi s’est rabattu sur un autre bureau, ouvert dans l’institut Lubumba et entouré de forces de police, où il a pu finalement voter.
« Bien sûr que je vais gagner. J’ai fait le tour du pays et le peuple tout entier me proclame déjà président », a déclaré M. Tshisekedi après avoir voté et avant de repartir pour son domicile.
« Vous avez vu qu’ils m’empêchent même de me déplacer dans ma propre ville. On peut féliciter le gouvernement (du président Kabila) pour sa façon de respecter les règles élémentaires de la démocratie », a-t-il ironisé.
« J’espère que les observateurs ont fait leur travail et auront constaté la désorganisation. Avec la pression de la population et celle de la communauté internationale, nous croyons que les choses se passeront normalement », a encore dit le leader de l’UDPS, qui est resté impassible comme à son habitude face au barrage policier.
c’est la seconde fois en 48 heures que l’idôle de la population congolaise, Etienne Tshisekedi, subit de graves entraves à ses droits de se mouvoir et au principe d’égalité par rapport à son adversaire Joseph Kabila. Samedi 26 novembre dernier, le candidat n°11 a été bloqué pendant 8 heurs sur le boulevard Lumumba par des policiers lourdement armés. Rebelotte, les policiers ont repeté lundi leur manoeuvre. Les Congolais sont appelés à choisir leur nouveau président et à renouveler la chambre des représentants.Par ailleurs, le déroulement du scrutin à Kinshasa comme à l’intérieur du pays semble chaotique. Pour certains électeurs leurs noms ne sont pas repris sur la liste dans le bureau où ils devaient voter. Dans certains endroits des retards sont occasionnés par manque de matériels électoraux. Plusiurs cas de fraudes massives ont été dénoncé notamment à Kinshasa, à Lubumbashi et à Goma.

Ali Kalonga (avec AFP)

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 29 nov. 2011, 09:33
par Ilunga
http://www.apareco-rdc.com/component/co ... estin.html


Tshisekedi face à son destin


Tshisekedi face
à son destin




La voie électorale, celle de l’UDPS, qui n’est pas celle de l’APARECO, mais qui tend au même objectif de mettre un terme à l’ère « Joseph Kabila » et partant à l’occupation, est à son heure de vérité.


Au lendemain d’une journée tragique et qui a vu des innocentes vies congolaises fauchées à Kinshasa parce que tout simplement coupables d’avoir manifesté le désir de réserver un accueil digne de ce nom au candidat Etienne Tshisekedi, tous les regards sont désormais tournés vers ce dernier : va-t-il baisser pavillon devant les intimidations et les menaces proférées contre lui par le camp du président sortant et candidat à sa propre succession ou, comme le souhaitent la grande majorité de ses compatriotes dont, dans cette voie, il incarne les aspirations, se résoudra t-il, advienne que pourra, à aller jusqu’au bout ? Devant les chars que l’on a déployés dans les rues de la capitale au courant de la semaine écoulée comme pour dire « gare à celui qui osera contrarier ce que nous présenterons comme vérité des urnes », et les morts qu’on lui laisse déjà sur les trottoirs, à Kinshasa, à Kananga et à Mbuji Mayi comme signes précurseurs de la brutalité avec laquelle seront réprimées toutes velléités contestataires, Tshisekedi wa Mulumba va-t-il en appeler de plus bel au peuple de prendre ses responsabilités ?


A l’évidence les questions ne sont pas moins cornéliennes pour lui. Le devoir en effet, mieux le sens qu’il induit, s’impose au leader de l’UDPS et désormais « candidat du peuple » aux présents scrutins présidentiels.


Expliquant lui-même les raisons qui l’ont poussé à concourir cette fois-ci pour la magistrature suprême de notre pays, n’avait-il pas avancé que c’était là son devoir de présenter sa candidature au «risque d’être accusé de non assistance au peuple en danger » ?


Et au sujet du danger (voire des dangers) qui guette le peuple congolais, le diagnostic de l’opposant historique est aussi pertinent que le sens qu’il a donné à un combat politique qu’il mène depuis une bonne trentaine d’années et dont le monde entier reconnaît la justesse.


En effet, jamais pays n’a été aussi bas dans tous les domaines. Sauf peut-être, outre celui des violences sexuelles, celui de l’enrichissement illicite- et en temps record- d’une poignée d’individus qui dix ans plus tôt n’avaient guère signé un moindre petit cheque. En témoignent les récentes cotations rendues publiques aussi bien du PNUD que du Bureau conjoint des nations unies sur les droits de l’homme (BCNUDH), de la banque mondiale, de la fondation Mo Ibrahim que du Doing Business, pour ne parler que de ces institutions. Pour toutes ces institutions, la RDC occupe si pas la dernière, alors l’avant-dernière place sur le plan mondial.


Jamais peuple n’a été aussi abandonné par ses dirigeants comme l’est le peuple congolais. Le taux de chômage exponentiel de près de 80% de la population, le taux de mortalité très élevé par manque de soins et des infrastructures de santé, la non desserte en eau et électricité, l’angoisse et la précarité sont les lots quotidiens des Congolais.


Enfin, jamais perspectives n’ont été aussi sombres pour une nation comme c’est le cas du Congo, avec notamment une absence de vision de la part de ses dirigeants actuels qui ne reculent ni devant la prédation de ses ressources (c’est par exemple les 5,5 milliards USD dilapidés par le régime Kabila à travers des opérations minières douteuses dénoncées par le député britannique Eric Joyce : voir www.apareco-rdc.com) ni, pire, devant les périls qui menacent sa souveraineté et son intégrité territoriale.


Dès lors, lorsqu’il évoque le sens du devoir et « non assistance au peuple en danger », M. Etienne Tshisekedi, qui n’est pas né de la dernière pluie, sait de quoi il parle. Et sa parole qui n’est pas entré dans l’oreille d’un sourd a eu comme effet de rappeler aux bons souvenirs des Congolais et des Congolaises ses hauts faits d’armes pour l’instauration de la démocratie dans notre pays, la justice et ce qu’en avril 1994, dans les colonnes d’un hebdomadaire kinois de l’époque (« La Semaine »), il avait appelé « le solidarisme », ou la doctrine fondamentale du combat qu’il menait avec ses illustres collègues, pour la plupart disparus maintenant.


Aussi tout le monde qui avait connu cette cuvée-là des années de lutte pro-démocratie de l’UDPS et de son leader charismatique et même des tous jeunes qui ne le connaissent que grâce aux récits des aînés mais aussi à l’ « inoxidabilité » de ce phénomène politique qu’est Tshisekedi wa Mulumba, les uns les autres se retrouvent t-il entrain de se dire : cette fois-ci il ne va pas lâcher prise.


Car en effet, le parcours de M. Etienne Tshisekedi est atypique dans la faune politique congolaise. Là où on l’attend le moins, Tshisekedi surgit, renversant des tables au besoin pour faire entendre la voix des plus vulnérables, des laissés pour compte. C’était cela tout au long des années 80. C’est tout à son honneur. Indiscutablement. Et là où on l’attend le plus, l’homme brille par son absence au point d’exaspérer des co-équipiers et même des observateurs nationaux et étrangers. C’était cela plusieurs fois dans la période post-démocratisation des années 90. Un superbe remake de cette posture tout au moins politiquement étonnante a été par ailleurs observé au cours de 6 premières années des années 2000. C’est à sa charge.


Nous sommes le 27 novembre 2011. A quel Tshisekedi aura-t-on cette fois-ci droit ? La question vaut son pesant d’or, au regard des enjeux du moment et qui riment avec l’avenir de notre pays.


Mais pourquoi ne pas penser que, par solidarité ou plutôt ce « solidarisme » des tendres années de sa lutte et de communion avec ces Congolais qui lui ont été attachant au point de lui absoudre des fautes politiques graves comme ils ne l’on fait envers quiconque autre au sein de la classe politique congolaise, M. Etienne Tshisekedi sera cette fois-ci en mesure de mieux traduire dans les faits les attentes de ses compatriotes ?


Ces attentes, il les connaît mieux que quiconque. Une chansonnette à la mode les résume dans un refrain qui se passe de tout commentaire: « Zongisa ye na Rwanda ».


Mais comment, sinon en se gardant « d’accepter l’inacceptable », c’est-à-dire refuser toute compromission et tout marchandage autour d’un processus qui ne mène nulle part, son pouvoir organisateur en ayant déjà pipé les dés ?


Il va sans dire qu’il est très délicat la réalisation d’une telle entreprise. Surtout lorsque s’en mêlent ce que l’abbé Mbelu appelle « les nègres de service » et autres experts étrangers au service de l’occupation. Pour prévenir toute attitude émancipatrice de la part des Congolais qui veulent maintenant reprendre en main leur pays, ils s’adonnent a cœur joie à un lynchage médiatique systématique du principal candidat de l’opposition, Etienne Tshisekedi. Ils voient des appels à la violence et à la haine dans chacune de ses exhortations au souverain primaire de faire bon usage de son bulletin de vote. Et comme nos paysans de Bumba qui dans leurs champs de riz multiplient des stratagèmes pour effaroucher les oiseaux et protéger ainsi leurs graines, les voilà qui brandissent à temps et à contretemps comme un épouvantail le TPI (Tribunal Pénal International).


Depuis quand le fait d’ouvrir l’œil contre les tentatives d’une fraude électorale massive est-il assimilable aux crimes contre l’humanité ? Depuis quand la sensibilisation pour une prise des dispositions afin de prévenir la tricherie tombe t-elle dans la juridiction de cet honorable tribunal comme s’il manquait de quoi s’occuper ? Et d’ailleurs qui est vraiment passible de répondre devant la justice entre d’une part celui qui conçoit un mécanisme de fraude massive susceptible de jeter les populations dans les rues (avec notamment des bureaux de vote fictifs ou avec des bulletins remplis préalablement à l’étranger) et celui d’autre part qui en appelle à la vigilance des ces mêmes populations ?


Ces menaces sont ce qu’elles valent : des stupides intimidations. Accompagné par les populations dans la voie qu’il a choisie d’emprunter -celles des urnes- M. Etienne Tshisekedi ne doit pas céder ni à l’intimidation, ni à la provocation qui en réalité procède de la panique dans le camp de la majorité présidentielle. Il est dans le bon, du moins jusque là et peut compter sur une population qui a fait sienne cette sagesse du grand Mahatma Gandhi : « Lorsqu’une personne prend conscience que les lois qui régissent sa société sont injustes et arbitraires, il a le droit de se lever et de les combattre ».


A lui-même Etienne Tshisekedi maintenant de choisir : ou l’Histoire (avec un grand H, celle de gloire et de dignité), ou la poubelle de l’histoire (avec toute sa répugnance).




Londres, le 27 Novembre 2011


AMISI KILOSHO
Secrétaire National Exécutif chargé de la presse et communication au sein de l'APARECO

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 29 nov. 2011, 09:44
par Ilunga
http://direct.cd/2011/11/28/en-rdc-le-deluge-arrive/


En RDC, le déluge arrive!

Publié par La Rédaction, le 28 novembre 2011 dans Actualité, Elections, La une, Législatives, Politique, Présidentielle · 7 Commentaire ·

Bureaux fictifs par ci, bulletins cochés par là, ou encore incendies de bureaux par là, voir bourrage d’urnes… les élections présidentielle et législatives de ce 28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo tournent peu à peu au vinaigre. La tension qui était déjà à son apogée la veille du scrutin migre petit à petit à l’explosion. Vital Kamerhe réfutant déjà les résultats, la presse Belge qui croit au bon déroulement « dans l’ensemble », la RFI qui elle confirme « le chaotique scrutin »… bref, il y a déluge à l’Horizon.

Des violences ont été rapportées en RDC en cette journée électorale, notamment dans la province du Katanga où deux policiers et une électrice ont été tués dans l’attaque d’un bureau de poste de Lubumbashi par des hommes armés, deux militaires ont, eux, été blessés. Les opérations électorales se déroulent de manière chaotique sur l’ensemble du territoire congolais.

Une multitude d’incidents ont été signalés presque partout dans le pays. Des électeurs baladés d’un bureau à l’autre qui finissent par se lasser… Mais ce n’est pas le plus grave, poursuivait la Radio Française.

A Kananga, dans le Kasaï Occidental des urnes déjà remplies avant le vote ont été brûlées par la population en colère. Ces cas de bourrage d’urnes sont dénoncés un peu partout. A Fizi, dans le sud-Kivu des bureaux de vote ont été fermés en début d’après-midi parce que les urnes étaient déjà pleines. A Kinshasa, dans les quartiers populaires à l’Est, à Masina, des bureaux de vote n’ont que les bulletins des législatives, ils n’ont pas reçu ceux de la présidentielle.

Deux villes du Bandundu Tembo et Banzi n’ont pas reçu le matériel électoral ce lundi matin parce que l’avion qui le transportait – ça ne s’invente pas – s’est retrouvé à court de carburant et a dû se poser ailleurs où il n’a pas pu refaire le plein.

Impossible de citer tous les incidents. L’un des derniers en date : la découverte de centaine de bulletins déjà cochés dans le coffre d’une voiture. Une foule en colère est allée montrer cette découverte au bureau des Nations unies.

Etienne Tshisekedi a finalement pu voter

Etienne Tshisekedi a pu voter après avoir tenté en vain de rejoindre une circonscription où manquaient les bulletins de la présidentielle. Sans doute pour mettre en exergue ce fait, il a fait demi-tour devant un barrage policier et s’est rendu dans un autre bureau. Pour le président sortant Joseph Kabila cela s’est passé plus calmement dans un bureau du centre-ville, l’un des rares à avoir fonctionné normalement.

Vital Kamerhe conteste déjà le scrutin

Dans son communiqué, Vital Kamerhe dénonce notamment « le bourrage d’urnes avec des bulletins du candidat n°3″ (Joseph kabila), « la délivrance de cartes d’électeurs à des mineurs, la non prise en compte de certains électeurs sur les listes électorales »… Mais aussi, « le déplacement de certains bureaux de vote, le dédoublement d’autres et la localisation imprécise de nombreux lieux de vote ».

Vital Kamerhe condamne l’interdiction des meetings politiques le dernier jour de la campagne (le samedi 26 novembre). Le leader de l’UNC dénonce la « séquestration » du candidat de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, afin de l’empêcher de tenir meeting au stade des Martyrs et conteste « l’usage des armes par les forces spéciales et la garde présidentielle » à l’encontre des militants de l’UDPS et de l’UNC. Hier encore, Vital Kamerhe demandait le report de 2 à 3 jours du scrutin pour « que les esprits s’apaisent et permettent de sauver le processus électoral »… mais en vain

« La non-assistance à personne en danger est l’engagement de la responsabilité pénale d’une personne qui n’interviendrait pas face à une personne courant un danger .», telle est la définition que Wikipedia attribue à ce concept.

En voulant organiser à lui seul les élections de ce 28 novembre 2011, en voulant montrer à la face du monde sa maturité, le gouvernement de la République Démocratique du Congo a peut-être à lui seul, préparé le déluge de tout un pays. Et la Communauté internationale, interventionniste en Lybie et en Côte d’Ivoire, qui l’a laissé faire, a peut-être elle aussi participer à ce… pire à venir.

Il y a là, une non-assistance au peuple congolais en danger.

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 29 nov. 2011, 10:06
par Ilunga
Le point sur les élections législatives et présidentielle 2011 en RDC

http://radiookapi.net/emissions-audio/d ... 11-en-rdc/

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 29 nov. 2011, 10:16
par Ilunga
Estimation des résultats de la présidentielle 2011: Étienne Tshisekedi le nouveau Président
de la République Démocratique du Congo


http://www.congoforum.be/upldocs/Estimatio...pdf








Estimation des résultats de la présidentielle 2011: Étienne Tshisekedi le nouveau Président
de la République Démocratique du Congo
Une certaine presse internationale s’est prononcée pour une
victoire de Joseph Kabila candidat à sa propre succession. Ceci au
motif que l’opposition congolaise serait divisée. Mais chose
étonnante, leurs analyses ne sont fondées sur aucune forme
d’analyse scientifiquement soutenable. Ceci est une manipulation
de bas étage afin de passer sous silence le fait que Joseph Kabila
ne pourrait espérer gagner l’élection présidentielle 2001 que grâce
à la fraude massive. Pourtant, les principaux nouveaux opposants
proviennent tous de la dissidence du pouvoir notamment Vital
Kamerhe, Nzanga Mobutu et Busa Nyamuisi. A ce propos, la
présente document est fondé sur les conclusions tirées de notre
précédente analyse datant du 21 avril 2011 relative à l’estimation
Dr. Étienne Tshisekedi wa Mulumba des résultats de l’élection présidentielle de 2011 en République
Démocratique du Congo. (Cf. Estimation des résultats de l’élection
présidentielle de 2011 publiée en date du 21 avril 2011 : http://www.blog4ever.com/blog/fichier-
235357-174503-467504.html ).
De notre point de vue, la dissidence de Vital Kamerhe la cheville ouvrière de la victoire de Joseph
Kabila dans l’Est du pays en 2006 donne des vrais cauchemars aux stratèges du régime car, la
popularité de Vital Kamerhe surtout dans le Sud Kivu et partiellement au Nord-Kivu a été vérifiée
sur terrain lors de la campagne présidentielle, les images sont là pour le prouver. Il sied souligner
que, Étienne Tshisekedi a montré qu’il est aussi populaire dans la partie Est du pays surtout à
l’Ituri le fief de Thomas Lubanga et de Busa Nyamuisi lesquels ont clairement donné des
consignes de vote en faveur d'Étienne Tshisekedi. De même, la base électorale de Jean-Pierre
Bemba laquelle est naturellement située dans la province de l'Équateur est acquise à Étienne
Tshisekedi. Les électeurs du Bas-Congo ont démontré leur préférence pour Étienne Tshisekedi
lors de son arrivée à Matadi, ceux de Boma ont fait de même malgré que Tshisekedi n’ait pu s’y
rendre. Dans le Grand Kasaï ainsi qu'à Kinshasa, le score de Joseph Kabila risque d’y avoisiner
les 0%. Reste à Joseph Kabila le Maniema et le Katanga. Mais, encore faudra-t-il démontrer
qu'Étienne Tshisekedi ne soit pas aussi populaire dans ces deux provinces car, le vieil opposant a
démontré qu’il était un vrai Katangais de Kasango village de son grand-père paternel. Ceci est
vérifiable par l’accueil délirant qui lui a été réservé tant par les Katangais d’origine que par les
Katangais d’origine kasaïenne lesquels représentent un cinquième de la population de cette
province.
Dans notre estimation des résultats de l’élection présidentielle publiée en date du 21 avril 2011,
nous avions conclu ce qui suit : « Nous estimons que le nombre total d’électeurs attendus pour
l’élection présidentielle de 2011 est de 34.566.626 électeurs (en considérant l’effet du mot d’ordre
de boycott de l’élection 2006 prononcé par l’UDPS dans le Grand Kasaï et Kinshasa.) Sans tenir
compte de l’impact sur les choix des électeurs, notamment des violations massives des droits de
l’homme, des condition socio-économiques désastreuses dans laquelle vit l’écrasante majorité de
la population congolaise d’une part et d’autre part, l’Effet Floribert Chebeya, Armand Tungulu, la
dissidence de Vital Kamerhe (…) l’arrestation de Jean-Pierre Bemba et Thomas Lubanga, le haut
de la fourchette relative à l’estimation du score de Joseph Kabila est de 11.885.806 voix (soit
34,79% des suffrages exprimés,) tandis que le bas de la fourchette relative à l’estimation du
score de l’Union de l’opposition est de 22.373.656 voix (soit 65,21% des suffrages exprimés.)
Ceci pour un taux de participation de 100% d'électeurs enrôlés et 34.165.648 suffrages
1exprimés (voir les bulletins blancs et nuls). » Ceci en supposant une confrontation directe entre
Joseph Kabila et Étienne Tshisekedi. (Cf. Estimation des résultats de l’élection présidentielle de
2011 publiée en date du 21 avril 2011: http://www.blog4ever.com/blog/fichier-235357-174503-
467504.html )
En admettant l’hypothèse vraisemblable selon laquelle Joseph Kabila pourrait perdre environ
2.000.000 voix dans le Grand Kivu ; 1.500.000 voix dans la Province-Orientale ; 1.000.000 voix
dans le Katanga ; 200.000 voix dans le Maniema ; 10.000 voix dans la province de l'Équateur ;
200.000 voix à Kinshasa ; 100.000 voix au Bas-Congo ; 400.000 voix dans le Grand Kasaï. Ceci à
cause notamment de la dissidence de Vital Kamerhe, Busa Nyamuisi et Nzanga Mobutu
d’une part et d’autre part, la percée d'Étienne Tshisekedi dans toutes les provinces de l’Est,
nous pouvons définitivement conclure que le score de Joseph Kabila serait de 6.475.806 voix soit
18,95% de suffrages exprimés. Tandis qu'Étienne Tshisekedi obtiendrait 27.689.842 voix, soit
81,05% de suffrages exprimés.
En opérant un correctif par rapport au nombre « brut » d’électeurs enrôlés par la CENI, soit
32.024.640 électeurs. Ceci nous permet d'estimer le nombre de suffrages exprimés à 31.653.149.
Ainsi, nous obtenons un score de 5.999.583 voix pour Joseph Kabila soit, 18,95% de suffrages
exprimés. Étienne Tshisekedi obtiendrait 25.653.566 de voix, soit 81,05% de suffrages exprimés.
Ceci pour un taux de participation de 100% d'électeurs enrôlés.
Il sied de souligner que dans notre estimation, le score de tous les opposants sont compris dans le
score d'Étienne Tshisekedi. Nous pouvons raisonnablement donné Étienne Tshisekedi gagnant
avec un score très confortable de 18.000.000 de voix, soit 56,87% de suffrages exprimés ; Vital
Kamerhe obtiendrait un score de 6.500.000 de voix, soit 20,54% Les autres opposants se
partageraient 1.153.566 de voix, soit 3,64% de suffrages exprimés.
De ce qui précède,
En considérant un taux de participation de 100% et un nombre total de suffrages exprimés estimé
à 31.653.149 sur 32.024.640 votants (Cf. Le nombre de bulletins blancs et nuls,) nous pouvons
établir le tableau suivant avec une marge d’erreur de 2 points (voir annexe calcul d’erreur et écart
type).
Candidats Nombre de suffrages
obtenus
Pourcentage de
suffrages exprimés
Étienne Tshisekedi 18.000.000 56,87%
Vital Kamerhe 6.500.000 20,54%
Joseph Kabila 5.999.583 18,95%
Autres 1.153.566 3,64%
Total 31.653.149 100%
L’APRODEC asbl conclut que l’hypothèse statistiquement invraisemblable selon laquelle Joseph
Kabila serait proclamé vainqueur par la CENI confirmerait "ipso facto" l’existence d’une fraude
massive en faveur de celui-ci. En clair, Joseph Kabila ne pourrait gagner l'élection présidentielle du
28 novembre courant que grâce à la tricherie massive (Cf.
http://aprodec.blog4ever.com/blog/index-467504.html ).
Dans tous les cas de figure, l’aventure de Joseph Kabila, du Pasteur Ngoy Mulunde et
consorts devrait s’arrêter dans la soirée du 28 novembre 2011, « le deadline ». Ceci,
conformément à l’article 64 de la constitution de la République Démocratique du Congo,
lequel article stipule que:
"Tout Congolais a le devoir de faire
échec à tout individu ou groupe d'individus qui prend le
pouvoir par la force ou qui l'exerce en
violation des dispositions de la présente Constitution..."
2Fait à Bruxelles, le 28 novembre 2011.
Pour l’APRODEC asbl*,
Benjamin Stanis KALOMBO
Président et Administrateur-délégué
Didier NKINGU
Administrateur chargé des questions juridiques a.i

*L’Association pour la promotion de la démocratie et le développement de la République démocratique du
Congo (l’APRODEC asbl) est une association de droit belge qui a pour but principal de défendre les intérêts
et les droits de la République Démocratique du Congo, des citoyens et des personnes d’origine congolaise.
Elle pourra notamment lutter et agir en justice contre toute forme de violation des droits, de la souveraineté
et de l’intégrité du territoire de la République Démocratique du Congo ; contre le pillage de ses ressources
naturelles ; ainsi que les violations graves des droits de l’homme et du droit humanitaire international,
qu’elles soient le fait de personnes physiques ou morales, d’un État, quelle que soit leur nationalité, sans
limitation dans le temps, ni dans l’espace. L’Association œuvre pour la promotion de la démocratie, le
développement socioéconomique et culturel de la RD Congo.
Dans ce cadre, l’Association peut entreprendre, promouvoir et coordonner toute poursuite judiciaire, toute
investigation, tout audit, tous travaux, colloques, actions, ainsi qu’établir des rapports et analyses
approfondies en rapport avec son but. Elle fait des recommandations et du Lobbying auprès des décideurs
étatiques et non étatiques; elle peut également collaborer avec d’autres associations nationales ou
internationales poursuivant les mêmes objectifs.
In memoriam Floribert Chebeya, Armand Tungulu, Serge Maheshe, Frack Ngike, Bapuwa Mwamba, Daniel Boteti,
Pascal Kabungulu (…) victimes de l’intolérance politique en République Démocratique du Congo
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 29 nov. 2011, 10:22
par Ilunga
http://www.jeuneafrique.com/Article/ART ... ement.html


Élections en RDC : après les violences, le dépouillement


29/11/2011 à 09h:20 Par Jeune Afrique
Beaucoup d'électeurs, pourtant enregistrés, n'ont pas trouvé leurs noms sur les listes pour voter © Simon Maina/AFP
Les élections se sont-elles bien passée en RDC, pays grand comme quatre fois la France ? Si la Ceni se déclare "satisfaite" du scrutin, les problèmes logistiques et les violences meurtrières incitent les observateurs à réserver leur jugement. D'autant que le pire est peut-être à venir, après la proclamation des résultats de la présidentielle.
C'est bien souvent à la lumière de lampe à piles, sans courant électrique, comme dans de nombreux quartiers de Kinshasa, que les Congolais ont commencé le dépouillement des bulletins de vote du scrutin du 28 novembre. Une opération qui, si tout se passe bien, doit conduire à la promulgation par la Ceni des résultats provisoires de la présidentielle, le 6 décembre, et de ceux définitifs par la Cour suprême de justice, le 17 décembre, soit trois jours avant la prestation de serment du président élu. Quant aux résultats provisoires des législatives, ils ne sont pas attendus pas avant la mi-janvier.
La journée de vote a été marquée par de nombreux problèmes logistique dus à l'absence de matériel électoral conduisant à des retards dans de nombreux centres de vote, mais aussi par plusieurs incidents meurtriers. Selon un porte-parole militaire, le capitaine Katchong Mbav, au moins dix personnes ont été tuées lors d'une attaque par des hommes armés d'un bureau de vote du quartier Njanja de Lubumbashi, capitale de la province du Katanga (sud-est). Les victimes sont sept assaillants, deux policiers et une civile venu voter, qui a reçu une balle perdue. « Sept autres assaillants ont été arrêtés et au moins un policier a été blessé », a ajouté l'officier. De son côté, le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, donne un bilan légèrement différent : huit assaillants auraient été tués et 11 arrêtés.
"Nous venons vous libérer"
Selon le représentant de la Ceni à Njanja, des civils armés, le front ceint d'un bandeau rouge, ont fait irruption dans le bureau, demandant aux officiels et aux électeurs de sortir. « Nous venons vous libérer, ont-ils lancé, et ils ont abattu deux policiers en faction qui voulaient s'interposer, avant que des forces se sécurité n'interviennent », explique-t-il. Un peu plus tôt, un indépendantiste du Katanga présumé avait revendiqué une attaque contre un convoi de huit jeeps chargées de matériel électoral, sous escorte policière.
Plus à l'ouest, dans la province du Kasaï occidental qui est l'un des l'un des fiefs de l'opposant Étienne Tshisekedi, une douzaine de bureaux de vote ont été incendiés à Kananga par des opposants à cause de la découverte, avant le début du vote, d'urnes contenant déjà des bulletins pro-Kabila.
Enfin, à Kinshasa, la tension restait également vive à la nuit tombée. La police était déployée en nombre dans les rues et des coups de feu ont même retenti dans certains quartiers populaires. Une ambiance que les manœuvres policières pour empêcher Étienne Tshisekedi de voter n'ont pas aider à détendre. Accompagné de plusieurs milliers de partisans, l'opposant a d'abord été bloqué par un barrage des forces de l'ordre sur la route entre l'aéroport et la capitale, il s'est finalement rabattu sur un autre bureau, ouvert dans l'institut Lubumba, où il a pu voter juste avant la fermeture officielle des centes de vote (16H00 GMT, là où aucun incident n'a eu lieu).
Réaction américaine
Les réactions internationales face aux nombreux incidents du scrutin sont cependant discrètes, sauf du côté américain. Les États-Unis ont déploré « dans les termes les plus forts la violence liée à l'élection », a déclaré Mark Toner, un porte-parole du département d'État. Faisant allusion à d'éventueles fraudes à grande échelle, Toner a ajouté qu'il espérait que « les informations faisant état d'anomalies » lors du scrutin vont s'avérer « isolées ».
De fait, certains récits sont troublants, comme celui de Nadine, 19 ans, venue au bureau du collège kinois Saint-Pierre. « Je n'ai pas trouvé mon nom sur la liste. J'étais là hier, et il y était. Je suis déçue, tellement déçue ! » a-t-elle lancé. Un témoignage similaire à celui de nombreux électeurs.
(Avec AFP)

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 29 nov. 2011, 10:26
par Ilunga
http://www.jeuneafrique.com/Articles/Do ... olais.html



Présidentielle en RDC : la voie des jeunes Congolais



28/11/2011 à 14h:44 Par Awa Diallo, à Kinshasa

Un bureau de vote à Kinshasa le 28 novembre 2011. © Reuters
Comment les jeunes Congolais vivent-ils les élections présidentielles et législatives en RDC ? Pour qui votent-ils ? Peuvent-ils exprimer publiquement leurs opinions sans prendre le risque de perdre leur job ? Que pensent-ils des violences politiques ? Éléments de réponses à Kinshasa avec les principaux intéressés.
Marcel, 21 ans, a tout perdu à cause de ses préférences politiques. Le 28 octobre, premier jour de campagne pour les élections présidentielle et législatives en RDC, des jeunes sont arrivés dans le magasin de Kinshasa qui l’employait. « C’était des militants pro-Adam Bombole », candidat indépendant à la magistrature suprême récemment radié du Mouvement de libération du Congo (MLC). Selon Marcel, ils recherchaient la confrontation avec des sympathisants du chef de l'État Joseph Kabila, élu en 2006 face au leader du MLC Jean-Pierre Bemba, actuellement détenu et jugé à la Haye.
« Mon patron a dit qu’il était pour Étienne Tshisekedi, qu’il n’y avait pas de gens proches de Kabila chez lui, et que s’il y en avait ils devaient sortir ». Peu après, Marcel s’entretient avec son employeur : « J’ai dit que j’étais pour Kabila et il m’a dit de partir », confie-t-il. S’il regrette sa franchise ? Non, affirme-t-il. Cependant, parce qu’il a besoin de travailler, dimanche dernier, il tente d’arranger la situation : « Je lui ai demandé pardon. Il m’a répondu qu’il n’avait pas de problème avec moi, que je devais rentrer et qu’il allait m’appeler cette semaine. Mais jusqu’à présent rien, j’attends toujours à la maison. »
Étudiants déçus
Olivier est quant à lui un pro-Tshisekedi assumé. « Kabila avait promis de construire des routes, des logements, de bien encadrer les jeunes, mais il n’a rien fait ! » Le jeune homme de 19 ans déplore en particulier les tarifs élevés pour étudier. « Kabila avait aussi promis les études gratuites, mais dans les faits rien n’a changé, elles restent trop chères ! Je voulais devenir médecin, mais c’est 500 dollars par an. Comme je n’en n’avais pas les moyens, je me suis inscrit à l’Institut supérieur de commerce, qui coûte 275 dollars par an », ajoute-t-il. Son jugement est sans appel, pour lui « le bilan du président sortant est totalement négatif ! »
Il votera donc pour Étienne Tshisekedi, l’opposant historique dont il entend par ailleurs parler depuis son plus jeune âge. « Mon père m’a raconté comment Tshisekedi a lutté contre la dictature au temps de Mobutu, et comment il se bat encore aujourd’hui. Il est du côté du peuple et avec lui il n’y aura pas de corruption à tous les niveaux. Et comme il a promis de créer des emplois pour nos parents, nous pourrons alors étudier », résume Olivier.
"Sheges" et "kulunas"
Que pense-t-il de la conduite controversée de Tshisekedi, condamné sur la scène internationale pour ses « appels à la violence » ? « J’ai jugé ça bon parce que les droits de l’homme ne sont pas respectés », dit-il avec vigueur, avant d'accuser « les politiques de prendre des "shegues" (enfants de la rue, NDLR) pour leur donner des armes et lutter contre la population ». Des associations des droits humains précisent quant à elles que des délinquants, appelés « kulunas », sont recrutés pour violenter des manifestants.
Un état de fait conforté par les récentes déclarations du 10 novembre du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya : « C’est dommage qu’on se serve des jeunes et spécialement des kulunas pour molester des gens et gêner les autres. (…) Je dénonce de nouveau le fait malheureux que des adultes puissent se servir des enfants de la rue pour pouvoir atteindre leurs fins. C’est exactement comme ceux qui se sont servis des enfants-soldats ».

Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi

Posté : 29 nov. 2011, 10:39
par Ilunga
http://www.slateafrique.com/42729/etien ... -politique


Etienne Tshisekedi, la dernière lutte du sphinx
En s'engageant dans la présidentielle du 28 novembre en République Démocratique du Congo, l’opposant historique congolais est bien conscient qu’il mène son dernier combat politique.


L'AUTEUR

Raoul Mbog

Mise à jour du 28 novembre: Les bureaux de vote ont ouvert ce matin à travers le pays. Les Congolais sont appelés à élire leur président et leurs députés. Un scrutin sous haute tension à l’image de la campagne marquée par des violences et affrontements. Le samedi 26, un meeting de l’opposant au président Kabila Etienne Tshisekedi a été interdit à Kinshasa, la capitale. Les résultats provisoires de la présidentielle sont attendus le 6 décembre au plus tard, ceux des législatives le 13 janvier.

***

De tous les candidats en lice pour la présidentielle de novembre 2011 en République démocratique du Congo (RDC), Etienne Tshisekedi semble le plus déterminé, si l’on s’en tient à sa présence sur le terrain et à ses nombreuses sorties médiatiques.

Quand il n’accorde pas d’interview à la presse internationale, il sillonne les capitales européennes, sans doute à la recherche de soutiens dont il pense qu’ils ne seront pas de trop dans la bataille électorale qui va principalement l'opposer au président sortant, Joseph Kabila.

Sur place dans le pays, il arpente les onze provinces du Congo démocratique pour tenir des meetings qui, à chaque fois, sont d’immenses rassemblements populaires. C’était déjà le cas lors du coup d’envoi de sa campagne, le 22 avril, lorsqu’il a réuni près de 50.000 partisans au fameux stade Tata Raphaël de Kinshasa, la capitale de la RDC. C’était encore le cas, lors d’un autre meeting au stade des Martyrs, toujours à Kinshasa, où pas moins de 80.000 personnes se sont rassemblées pour applaudir leur favori.

C’est que, malgré l’âge et la maladie, Etienne Tshisekedi n’a rien perdu de sa verve. Il rêve d’écarter Kabila de la présidence et fait rêver une bonne partie des 69 millions de Congolais. Alors qu’il entre dans sa 79e année, le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) n’entend laisser aucun répit aux onze candidats au prochain scrutin.

Il semble d’ailleurs le seul qui arrive à donner quelques sueurs froides au pouvoir de Kabila. Pourtant, avec des problèmes de santé qui l’ont contraint à s’exiler en Afrique du Sud et en Belgique fin 2007, tous ses concurrents avaient espéré s’être débarrassés de cet homme qui s’est opposé à tous les régimes en RDC, déjà depuis l’époque du tout premier Premier ministre congolais, Patrice Lumumba, au début des années 60.

La bête noire de Mobutu

La carrière d’Etienne Tshisekedi se confond avec l’histoire politique de son pays, grand comme 80 fois la Belgique. Au départ, Tshisekedi est mobutiste. Au point qu’il est l’un des rédacteurs de la Constitution congolaise de 1967 et est pendant près de vingt ans, l’un des membres les plus éminents des différents gouvernements de Mobutu Sese Seko, président de 1965 à 1997. Et bien sûr, l’un des hiérarques du Mouvement populaire de la révolution (MPR), à l’époque parti unique. Mais les relations sont tendues avec le «Maréchal» et la rupture est consommée en 1980, lorsqu’il crée sa propre formation politique, l’UDPS.

Dès lors s’engage un bras de fer avec le pouvoir autocratique de Mobutu. Tshisekedi devient la voix de tous ceux qui luttent contre la dictature dans le pays, à l’époque appelé Zaïre. Sa verve truculente, ses critiques acerbes contre le régime lui valent tantôt d’être emprisonné, tantôt de partager le pouvoir avec son pire ennemi.

Mais surtout, cela lui permet de mobiliser la communauté internationale et l’opinion publique nationale pour l’aider à apporter «le changement» dans son pays. La Conférence nationale souveraine du Zaïre, en 1992, passe par-là et Tshisekedi est pour la deuxième fois nommé Premier ministre. Celui que ses partisans appellent aujourd’hui «le Sphinx» profite ensuite de la chute de Mobutu et de la période précédant la prise de pouvoir de Laurent-Désiré Kabila en 1997, pour être Premier ministre pour la troisième fois.

Mobutu déchu, le métier d’opposant de Tshisekedi ne s’arrête pas pour autant. Il refuse d’entrer dans le gouvernement du tombeur de son ennemi de toujours. Tout comme il décline l’offre de participer au gouvernement de transition mis en place par Joseph Kabila en 2003, deux ans après l’assassinat de son père dont il a pris la succession. Il ne veut faire aucun compromis, explique-t-il alors, avec ce régime qui, selon lui, n’est en rien différent de celui du «Maréchal».

«Eternel opposant, Etienne Tshisekedi est persuadé que la démocratisation du Congo passe par lui. Il estime que, plus que jamais, son tour est venu», souligne la journaliste belge Colette Braeckman.

L’«apôtre» du changement

Etienne Tshisekedi est tellement convaincu qu’il est le seul à pouvoir instaurer une véritable démocratie dans son pays, qu’il boycotte les premières élections libres de 2006 en RDC. Pour lui, «il ne s’agissait ni plus ni moins que d'une mascarade». Certains considèrent pourtant aujourd’hui qu’il s’est agi là d’une erreur politique. Mais Tshisekedi ne regrette rien et parle même d’une «prophétie» ou d’une «grande vision politique», puisque ses mises en garde se sont avérées:

«Cette stratégie était la bonne. L’élection de Joseph Kabila a été décidée d’avance par quelques personnalités influentes au sein de la communauté internationale, et ceux qui ont cru en lui ont été profondément déçus. Aux yeux des Congolais, je reste celui qui les aura prévenus que rien de bon ne pouvait sortir de cette mascarade. J’en tire aujourd’hui profit. Je ne regrette rien», a-t-il confié en 2010, lors d’un entretien à l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Seulement, l’intransigeance de Tshisekedi l’a tout de même marginalisé un temps. Sa formation politique est depuis lors exclue de toutes les instances représentatives du pays. Ce qui ne l’empêche pas de croire obstinément en ses chances pour le prochain scrutin.

«La victoire de Joseph Kabila à l’élection présidentielle est une hypothèse impossible», a-t-il lancé à ses sympathisants lors de son dernier meeting à Kinshasa.

Il espère capter les voix des électeurs déçus du régime de Kabila, ainsi que celles des militants du Mouvement pour la libération du Congo de Jean-Pierre Bemba, actuellement en détention à La Haye. Tshisekedi compte sur l’exaspération des Congolais, confrontés, entre autres problèmes, à des coupures intempestives d’eau et d’électricité.

L’échec d’une candidature unique

«On peut m’avoir oublié, mais on ne peut pas oublier ma lutte de 30 ans pour l’Etat de droit et la bonne gouvernance», a déclaré Etienne Tshisekedi en juin 2011 sur l'antenne de RFI.

Une manière, peut-être, de mieux souligner qu’il est le plus expérimenté de tous les candidats en lice pour le scrutin du 28 novembre, et donc le meilleur rempart contre un nouveau mandat de Kabila.

Même s’il est très populaire dans le pays et que sa candidature est soutenue par quelques 80 partis politiques, Tshisekedi n’a pas réussi à mobiliser toute l’opposition autour de son nom.

Il devra compter avec des adversaires tout aussi farouches que Vital Kamerhe, 52 ans. Cet ancien proche de Joseph Kabila a été président de l’Assemblée nationale avant d’entrer en dissidence en 2010. Mais il y a aussi Nzanga Mobutu, 41 ans, fils aîné de Mobutu Sese Seko. Ce dernier a fait alliance avec Kabila après les élections de 2006, puis il est entré au gouvernement comme vice-Premier ministre. Egalement dans la course, Léon kengo wa Dondo, 76 ans. Cet ancien mobutiste est, depuis 2007, le président du Sénat.

De tous ses concurrents, Tshisekedi dit qu’«ils ne sont pas depuis assez longtemps dans l’opposition pour être crédibles». De leur côté, ceux-ci reprochent à «l’éternel opposant» son culte de la personnalité. Ils estiment aussi que son parti, l’UDPS, même s’il est populaire, reste avant tout un parti «régional», localisé dans les seules provinces du Kasai et de Kinshasa.

Autant de querelles qui risquent bien de faire le jeu du président sortant qui a l’avantage du scrutin à un tour et qui, par ailleurs, bénéficie de la complicité du président de la Commission électorale nationale indépendante, Daniel Ngoy Mulunda, dont la partialité est dénoncée par tous.

Mais tout cela ne semble pas inquiéter outre mesure Etienne Tshisekedi. Celui qui se fait appeler de manière un pompeuse par ses partisans «le combattant suprême» ou encore «Moïse», est convaincu que son heure est arrivée pour prendre les rênes du Congo.

L’un de ses plus grands atouts est de s’être opposé à tous les régimes en RDC sans jamais recourir à la violence. Et c’est peut-être en cela qu’il suscite de l’espoir chez nombre de Congolais. Mais si cet espoir est déçu, a-t-il affirmé lors d’une rencontre il y a quelques semaines avec la diaspora congolaise en Belgique, de toutes les façons, ce sera son «dernier combat».

Raoul Mbog