La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=7445
Nord Kivu :
"Joseph Kabila" parle (enfin). Le M23 exige sa démission
Des combattants du "Mouvement du 23 mars" esquissant des pas de danse "quelque part" dans le Nord Kivu. Images TV5
Devant une dizaine de journalistes triés sur le volet par le service de presse de la Présidence de la République, "Joseph Kabila" a enfin décidé d’exercer le ministère de la parole. C’était le samedi 28 juillet. S’estimant sans doute exonéré de l’obligation de rendre compte à la population, l’homme est resté muet depuis le déclenchement de ce qu’il a qualifié hier de "petite mutinerie". Cela fait trois mois. "Joseph" est-il sorti de son silence suite à la détérioration de la situation militaire sur le terrain aux conséquences politiques imprévisibles? Nous reviendrons sur cette interview dans un tout prochain article.
"Joseph" est sorti de son silence au moment où les agences de presse font état d’un certain avantage que le M23 semble prendre sur le terrain au détriment des forces "loyalistes". Les combattants du CNDP-M23 sont appuyés par des soldats rwandais. Selon des activistes de la société civile du Nord Kivu, des "soldats ougandais" auraient rejoint les insurgés.
Samedi soir, des informations difficiles à vérifier annonçaient la prise de la ville de Goma par les amis de Sultani Makenga et Jean-Marie Runiga Lugerero. "Je ne peux ni confirmer ni infirmer cette information, déclarait, samedi soir, à la rédaction de Congo Indépendant, Jean-Paul Epenge, représentant du M23 en France. L’homme qui revendique le grade de "colonel" d’ajouter :"La coordination politique du M23 doit fait une importante communication incessamment".
"Le M23 exige la démission de Joseph Kabila", a-t-on appris dimanche dans la matinée. C’est une première. Diverses sources laissent entendre que le "chef de l’Etat" congolais "isolé diplomatiquement et affaibli politiquement" serait disposé "à négocier" avec le M23. Négocier quoi? "La reconnaissance des grades et l’intégration des cadres politiques dans les institutions nationales", clame ce Mouvement. Des analystes suspectent le M23 de monter les enchères en exigeant l"autonomie de la partie du territoire controlée par leurs forces.
Au cours de ce mois de juillet, les confessions religieuses ont pris position sur la "guerre à l’Est" en rejetant catégoriquement toute idée de pourparlers avec les insurgés. La grande majorité de la population n’a jamais fait mystère de sa détestation de "Joseph Kabila". Est-ce pour autant qu’elle serait disposée à embrasser Makenga et Runiga sur la bouche? Rien n’est moins sûr. "Choisir entre "Kabila" et le M23, reviendrait à faire le choix entre la peste et le choléra", entend-on dire. La situation reste kafkaïenne.
Des observateurs s’étonnent par ailleurs de voir les "pressions internationales" - suspension d’aide financière par les USA, les Pays-Bas etc. - exercées sur le principal soutien du M23 - en l’occurrence le Rwanda de Paul Kagame - ne produire le moindre effet sur les "rebelles" et leur mentor.Bien au contraire. Ces mesures de retorsion semblent revigorer ce dernier.
B.A.W
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Nord Kivu :
"Joseph Kabila" parle (enfin). Le M23 exige sa démission
Des combattants du "Mouvement du 23 mars" esquissant des pas de danse "quelque part" dans le Nord Kivu. Images TV5
Devant une dizaine de journalistes triés sur le volet par le service de presse de la Présidence de la République, "Joseph Kabila" a enfin décidé d’exercer le ministère de la parole. C’était le samedi 28 juillet. S’estimant sans doute exonéré de l’obligation de rendre compte à la population, l’homme est resté muet depuis le déclenchement de ce qu’il a qualifié hier de "petite mutinerie". Cela fait trois mois. "Joseph" est-il sorti de son silence suite à la détérioration de la situation militaire sur le terrain aux conséquences politiques imprévisibles? Nous reviendrons sur cette interview dans un tout prochain article.
"Joseph" est sorti de son silence au moment où les agences de presse font état d’un certain avantage que le M23 semble prendre sur le terrain au détriment des forces "loyalistes". Les combattants du CNDP-M23 sont appuyés par des soldats rwandais. Selon des activistes de la société civile du Nord Kivu, des "soldats ougandais" auraient rejoint les insurgés.
Samedi soir, des informations difficiles à vérifier annonçaient la prise de la ville de Goma par les amis de Sultani Makenga et Jean-Marie Runiga Lugerero. "Je ne peux ni confirmer ni infirmer cette information, déclarait, samedi soir, à la rédaction de Congo Indépendant, Jean-Paul Epenge, représentant du M23 en France. L’homme qui revendique le grade de "colonel" d’ajouter :"La coordination politique du M23 doit fait une importante communication incessamment".
"Le M23 exige la démission de Joseph Kabila", a-t-on appris dimanche dans la matinée. C’est une première. Diverses sources laissent entendre que le "chef de l’Etat" congolais "isolé diplomatiquement et affaibli politiquement" serait disposé "à négocier" avec le M23. Négocier quoi? "La reconnaissance des grades et l’intégration des cadres politiques dans les institutions nationales", clame ce Mouvement. Des analystes suspectent le M23 de monter les enchères en exigeant l"autonomie de la partie du territoire controlée par leurs forces.
Au cours de ce mois de juillet, les confessions religieuses ont pris position sur la "guerre à l’Est" en rejetant catégoriquement toute idée de pourparlers avec les insurgés. La grande majorité de la population n’a jamais fait mystère de sa détestation de "Joseph Kabila". Est-ce pour autant qu’elle serait disposée à embrasser Makenga et Runiga sur la bouche? Rien n’est moins sûr. "Choisir entre "Kabila" et le M23, reviendrait à faire le choix entre la peste et le choléra", entend-on dire. La situation reste kafkaïenne.
Des observateurs s’étonnent par ailleurs de voir les "pressions internationales" - suspension d’aide financière par les USA, les Pays-Bas etc. - exercées sur le principal soutien du M23 - en l’occurrence le Rwanda de Paul Kagame - ne produire le moindre effet sur les "rebelles" et leur mentor.Bien au contraire. Ces mesures de retorsion semblent revigorer ce dernier.
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Belgique: Les combattants bloquent le tramway devant l’ ambassade du Rwanda
http://www.congomikili.com/belgique-les ... du-rwanda/
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Que fait Kabila ? Le M23 au porte de Goma, massacres, viols, et enrollement des enfants
http://www.congomikili.com/que-fait-kab ... s-enfants/
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.ingeta.com/kabila-ordonne-au ... tter-goma/
Kabila ordonne aux FARDC de quitter Goma!
ingetaJuly 29, 2012Politique & société, Tribune2 Comments
L’analyste politique, Jean-Jacques Wondo, détaille et décrypte pourquoi Kabila a ordonné aux éléments de la composante aérienne des FARDC de quitter Goma pour battre retraite vers Bukavu.
Nous venons d’avoir des nouvelles très inquiétantes en provenance des différentes sources militaires nationales et internationales à Goma et des sources aéroportuaires à Bukavu.
Chers compatriotes, les sources des renseignements militaires à Goma nous ont contacté pour alerter la Nation Congolaise que sur décision de Kabila à Kinshasa, les éléments de la composante aérienne ont reçu l’ordre de quitter Goma pour battre retraite vers Bukavu.
Nous venons de contacter certaines sources patriotiques aéroportuaires à Bukavu qui viennent de confirmer que trois hélicoptères des FARDC se trouvent bel et bien à Bukavu.
Chers compatriotes,
Depuis que nous avons été chargés de vous informer de la situation du front, nous n’avons jamais cessé de relayer l’efficacité et des exploits des bombardements réalisés par les hélicoptères FARDC en opérations conjointes avec la MONUSCO. Des opérations décidées pour la plupart du temps à l’initiative exclusive de la MONUSCO, mettant ainsi la hiérarchie FARDC devant un fait accompli.
En effet, les actions aériennes menées ces derniers temps ont sérieusement porté un coup dur à l’ennemie au M23 et son allié rwandais. Alors que l’on déplorait plutôt la faiblesse des unités terrestres, mal organisées, sous équipées et peu motivées, c’est plutôt à la composante qui a montré son efficacité qu’on demande de se retirer.
Chers compatriotes, en analysant cette décision qui a mis en émoi presque tous les militaires au front, on est tenté de se rappeler le syndrôme de Bukavu en 2004, où le feu général Mbuza Mabe, surnommé “le héros de Bukavu” étant parvenue à repousser les rebelles rwandais menés par Jules Mutebusi, a été contraint, sans raison tactique rationnelle plausible, encore sur ordre de Kinshasa, de quitter Goma pour Kitona.
Les sources de l’ONU à Goma ont jugé incompréhensible cette décision et une voix indiscrète nous a fait savoir que cette décision a pour objectif d’anéantir l’efficacité des missions conjointes MONUSCO FARDC.
Par ailleurs et je l’ai déjà dit à plusieurs fois, concernant les différentes décisions des USA, la France, le Royaume-Uni et la Hollande de suspendre l’aide au Rwanda, vous constaterez que ces mesures, quoique réjouissant tous les congolais, essayent d’être récupéré par le proches du régime en voulant les mettre sur le compte d’une certaine diplomatie menée par leur gouvernement. En réalité, ce sont les résultats des actions de lobbying menées principalement par des ONG très actives auprès de ces pays respectifs. Si réellement ces résultats était l’oeuvre de cette diplomatie “amorphe”, c’est la Belgique, le seul pays occidental à soutenir officiellement et diplomatiquement le régime de Mr Kabila, serait le premier pays qui prendrait cette décision. pourquoi ne la fait-elle pas?
D’ailleurs, vous constaterez que ni Mr Tshibanda, ni Mr Mende, encore moins son nouveau copier-coller Kin-Kiey Mulumba n’ont tenu des communiqués officiels pour s’en réjouir là alors que le Congo entier salue ces décisions. C’est pour la bonne et simple raison que ces mesures dérangent fortement le couple KAGAME-KABILA car elles ne font pas partie du souhait de Kabila. Ce dernier cherchant plutôt à légitimer une présence rwandaise en RDC via des canaux diplomatiques, notamment par cette force africaine qui mettra sans doute du temps à se mettre effectivement en place. Ainsi, Kagame, dans sa stratégie subtile avec Kabila (Notons que Kagame a récemment déclaré ses liens étroites avec le very top=Kabila), Kagame va profiter du temps très long que que va probablement prendre la mise sur pied effective de cette force, pour conquérir du terrain au Nord Kivu, voire au Sud Kivu et mettre ainsi la Communauté internationale devant un fait accompli, comme il l’a fait le 25 octobre 1996 en attaquant le camp de Kibumba pour mettre en déroute des réfugiés hutus rwandais. Un attaque qui lança l’AFDL à la copnqête de Kinshasa et qui a mis en échec la désion du CS de mettre sur pied une force internationale.
Et les éléments de ce weekend à Goma où, paradoxalement au moment où la communauté internationale fait pression sur Kigali, Kabila en bon allié de Kagame
vient de décider d’affaiblir la puissance de feu des rares unités encore combatives sur le terrain en les envoyant vers Bukavu. Nous déplorions déjà le retrait de ces hélicoptères de Rutshuru vers Goma car les distances d’attaque entre Goma et les lignes de front ne permettait pas d’atteindre de l’efficience opérationnelle. Malgré cela, ces hélicoptères avec la MONUSCO sont parvenus à causer d’énormes dégâts aux forces rwandaises. Je l’ai mentionné dans mon dernier envoi. Et comme en 2004, Kabila vient de montrer à la face du Congo entier, malgré son interview approximative et erratique, j’y reviendrai probablement, qu’il est là pour servir autre chose que le peuple congolais. C’est le moment ou jamais pour ce peuple, que Kabila cherche sa légitimation qu’il n’a pas obtenue par la voie des urnes, de se prendre en charge et de s’occuper définitivement de lui pour le mettre hors d’état de nuire le Congo.
Au lieu de donner des moyens aux FARDC et de renforcer leurs capacités opérationnelles en hommes, moyens et armement, Kabila préfère les affaiblir en inauculant un venin sédatif de faire croire à la nation Congolaise qu’il mène une (fausse) bataille diplomatique. Supposons que cela soit vraie, le but de toute bataille est d’avoir une victoire sur le terrain. Or les décisions actuelles prises contre Kagame n’ont pas changé les rapports de force sur le terrain. En effet, pendant que l’on s’attribue faussement la paternité de ces décisions diplomatiques (d’ailleurs le peuple a fini par comprendre le visage de ce régime qui TRICHE SUR TOUT pour se donner des victoires gagnées par d’autres), le même régime ordonne le retrait de nos troupes sur le terrain où ces troupes sot efficaces. Quelle est l’explication tactique o opérationnelle que peut avancer Mr Kabila pour justifier ce retrait des hélicoptères? Il ne faut pas forcément être militaire pour en comperndre les raisons.
Donc, Kabila via cette interview veut demander le soutien du peuple entier pour gagner la guerre alors qu’il ne donne pas les moyens de se battre efficacement évoquant l’embargo des armes sur le Congo. Chers compatriotes, que l’on ne vous prenne pas pour des moutons, puisque le Kivu l’est déjà par la politique menée par Kabila. Si’il y avait réellement embargo sur les armes, on aurait pas découvert plus de 25 tonnes (25.000kg) d’armes chez Ntaganda, l’allié politique et militaire de Kabila en 2011, nommé général et commandant des opérations au Nord-Kivu par Kabila. Donc, équipé militairement en armes par Kabila. Si Kabila savait le faire pour son ex-compagnon d’arme sous APR, il eut également le faire en faveur des FARDC. C’est ça la seule vérité que je peux vous dire. Qu’il ne vous trompe pas car il ment sur tout depuis son accession au pouvoir, comme l’a écriot la sénatrice Els Schelfhout qui a fait une recherche très approfondie sur cet homme, en interrogeant dan le cadre de ses missions sénatoriales, des proches de Kabila venues du Congo et même du Rwanda.
Autre chose, juste pour terminer, concernant la réforme des FARDC. Kabila parle d’un long processus. De peur de me répéter, mais je voulais encore revenir sur ce sujet que ce long processus n’aboutira jamais tant qu’il n’aura pas de réelle volonté politique sur ce sujet. Certes c’est un processus mais ce processus pour réussir, devait s’effectuer dans un cadre de réforme très bien précis en accord avec les différents partenaires appuyant la RDC sur les plans financier, technique, logistique, de l’expertise militaire… Or TOUS les rapports de ces partenaires (locaux et internationaux) ont pointé le régime de Kabila comme le seul frein, le seul obstacle à la bonne marche de ce processus et insiste sur le manque de volonté politique. Qu’il ne vous trompe pas. Le régime de Kabila a poursuivo ces réformes en décidant parfois seul sur certaines options et c’est ainsi qu’il s’est allié avec le CNDP en l’intégrant sans le mélanger ni le déployer à Popokabaka par exemple, la mère biologique du M23. C’est lui qui a quitté unilatéralement le cadre défini par tous du processus de formation des brigades en mettant sur pied le processus de formation des “régiments”. Notons que la loi sur les FARDC dont il parle dans son interview, prévoit l’organisation des FARDC en BRIGADES et non en REGIMENTS (unités moins nombreuses et plus homegène ETHNIQUEMENT dont le but caché était d’en créer plusieurs pour pouvoir déployer les Ex-CNDP un peu partout aux Kivus afin de bien quadriler cette zone). Les régiments n’étant pas définies dans la loi organique sur l’organisation et le fonctionnement des FARDC et je l’ai dit depuis que le colonel porte parole Sylvain Ekenge l’avait annoncé en 2011. Or tout changement affectant une loi BRIGADE vers REGIMENT, doit faire l’objet d’une modification parlementaire. Je l’ai dit et écrit en privé à certains parlementaires de la législature passée, mais j’ai juste constaté leur ignorance ou désintérêt. Ainsi, Kabila se moque de ces parlementaires qu’il a nommés avec son frère Mulunda et une CSJ corrompue, en violant tous les jours la loi congolaise.
Ouvrez les yeux, KABILA vient d’ordonner aux hélicoptères des FARDC de quitter Goma. Ils sont maintenant à Bukavu et c’est la voie royale pour le M23 appuyé par l’Ouganda et le Rwanda. C’est ça qui explique son retour d’Addis Abeba dans l’avion de MUSEVENI et son escale à Kampala.
J’ai fait ma mission de messager des militaires affaiblis au front par Kabila,
Au Peuple Congolais de s’assumer.
JJW
Kabila ordonne aux FARDC de quitter Goma!
ingetaJuly 29, 2012Politique & société, Tribune2 Comments
L’analyste politique, Jean-Jacques Wondo, détaille et décrypte pourquoi Kabila a ordonné aux éléments de la composante aérienne des FARDC de quitter Goma pour battre retraite vers Bukavu.
Nous venons d’avoir des nouvelles très inquiétantes en provenance des différentes sources militaires nationales et internationales à Goma et des sources aéroportuaires à Bukavu.
Chers compatriotes, les sources des renseignements militaires à Goma nous ont contacté pour alerter la Nation Congolaise que sur décision de Kabila à Kinshasa, les éléments de la composante aérienne ont reçu l’ordre de quitter Goma pour battre retraite vers Bukavu.
Nous venons de contacter certaines sources patriotiques aéroportuaires à Bukavu qui viennent de confirmer que trois hélicoptères des FARDC se trouvent bel et bien à Bukavu.
Chers compatriotes,
Depuis que nous avons été chargés de vous informer de la situation du front, nous n’avons jamais cessé de relayer l’efficacité et des exploits des bombardements réalisés par les hélicoptères FARDC en opérations conjointes avec la MONUSCO. Des opérations décidées pour la plupart du temps à l’initiative exclusive de la MONUSCO, mettant ainsi la hiérarchie FARDC devant un fait accompli.
En effet, les actions aériennes menées ces derniers temps ont sérieusement porté un coup dur à l’ennemie au M23 et son allié rwandais. Alors que l’on déplorait plutôt la faiblesse des unités terrestres, mal organisées, sous équipées et peu motivées, c’est plutôt à la composante qui a montré son efficacité qu’on demande de se retirer.
Chers compatriotes, en analysant cette décision qui a mis en émoi presque tous les militaires au front, on est tenté de se rappeler le syndrôme de Bukavu en 2004, où le feu général Mbuza Mabe, surnommé “le héros de Bukavu” étant parvenue à repousser les rebelles rwandais menés par Jules Mutebusi, a été contraint, sans raison tactique rationnelle plausible, encore sur ordre de Kinshasa, de quitter Goma pour Kitona.
Les sources de l’ONU à Goma ont jugé incompréhensible cette décision et une voix indiscrète nous a fait savoir que cette décision a pour objectif d’anéantir l’efficacité des missions conjointes MONUSCO FARDC.
Par ailleurs et je l’ai déjà dit à plusieurs fois, concernant les différentes décisions des USA, la France, le Royaume-Uni et la Hollande de suspendre l’aide au Rwanda, vous constaterez que ces mesures, quoique réjouissant tous les congolais, essayent d’être récupéré par le proches du régime en voulant les mettre sur le compte d’une certaine diplomatie menée par leur gouvernement. En réalité, ce sont les résultats des actions de lobbying menées principalement par des ONG très actives auprès de ces pays respectifs. Si réellement ces résultats était l’oeuvre de cette diplomatie “amorphe”, c’est la Belgique, le seul pays occidental à soutenir officiellement et diplomatiquement le régime de Mr Kabila, serait le premier pays qui prendrait cette décision. pourquoi ne la fait-elle pas?
D’ailleurs, vous constaterez que ni Mr Tshibanda, ni Mr Mende, encore moins son nouveau copier-coller Kin-Kiey Mulumba n’ont tenu des communiqués officiels pour s’en réjouir là alors que le Congo entier salue ces décisions. C’est pour la bonne et simple raison que ces mesures dérangent fortement le couple KAGAME-KABILA car elles ne font pas partie du souhait de Kabila. Ce dernier cherchant plutôt à légitimer une présence rwandaise en RDC via des canaux diplomatiques, notamment par cette force africaine qui mettra sans doute du temps à se mettre effectivement en place. Ainsi, Kagame, dans sa stratégie subtile avec Kabila (Notons que Kagame a récemment déclaré ses liens étroites avec le very top=Kabila), Kagame va profiter du temps très long que que va probablement prendre la mise sur pied effective de cette force, pour conquérir du terrain au Nord Kivu, voire au Sud Kivu et mettre ainsi la Communauté internationale devant un fait accompli, comme il l’a fait le 25 octobre 1996 en attaquant le camp de Kibumba pour mettre en déroute des réfugiés hutus rwandais. Un attaque qui lança l’AFDL à la copnqête de Kinshasa et qui a mis en échec la désion du CS de mettre sur pied une force internationale.
Et les éléments de ce weekend à Goma où, paradoxalement au moment où la communauté internationale fait pression sur Kigali, Kabila en bon allié de Kagame
vient de décider d’affaiblir la puissance de feu des rares unités encore combatives sur le terrain en les envoyant vers Bukavu. Nous déplorions déjà le retrait de ces hélicoptères de Rutshuru vers Goma car les distances d’attaque entre Goma et les lignes de front ne permettait pas d’atteindre de l’efficience opérationnelle. Malgré cela, ces hélicoptères avec la MONUSCO sont parvenus à causer d’énormes dégâts aux forces rwandaises. Je l’ai mentionné dans mon dernier envoi. Et comme en 2004, Kabila vient de montrer à la face du Congo entier, malgré son interview approximative et erratique, j’y reviendrai probablement, qu’il est là pour servir autre chose que le peuple congolais. C’est le moment ou jamais pour ce peuple, que Kabila cherche sa légitimation qu’il n’a pas obtenue par la voie des urnes, de se prendre en charge et de s’occuper définitivement de lui pour le mettre hors d’état de nuire le Congo.
Au lieu de donner des moyens aux FARDC et de renforcer leurs capacités opérationnelles en hommes, moyens et armement, Kabila préfère les affaiblir en inauculant un venin sédatif de faire croire à la nation Congolaise qu’il mène une (fausse) bataille diplomatique. Supposons que cela soit vraie, le but de toute bataille est d’avoir une victoire sur le terrain. Or les décisions actuelles prises contre Kagame n’ont pas changé les rapports de force sur le terrain. En effet, pendant que l’on s’attribue faussement la paternité de ces décisions diplomatiques (d’ailleurs le peuple a fini par comprendre le visage de ce régime qui TRICHE SUR TOUT pour se donner des victoires gagnées par d’autres), le même régime ordonne le retrait de nos troupes sur le terrain où ces troupes sot efficaces. Quelle est l’explication tactique o opérationnelle que peut avancer Mr Kabila pour justifier ce retrait des hélicoptères? Il ne faut pas forcément être militaire pour en comperndre les raisons.
Donc, Kabila via cette interview veut demander le soutien du peuple entier pour gagner la guerre alors qu’il ne donne pas les moyens de se battre efficacement évoquant l’embargo des armes sur le Congo. Chers compatriotes, que l’on ne vous prenne pas pour des moutons, puisque le Kivu l’est déjà par la politique menée par Kabila. Si’il y avait réellement embargo sur les armes, on aurait pas découvert plus de 25 tonnes (25.000kg) d’armes chez Ntaganda, l’allié politique et militaire de Kabila en 2011, nommé général et commandant des opérations au Nord-Kivu par Kabila. Donc, équipé militairement en armes par Kabila. Si Kabila savait le faire pour son ex-compagnon d’arme sous APR, il eut également le faire en faveur des FARDC. C’est ça la seule vérité que je peux vous dire. Qu’il ne vous trompe pas car il ment sur tout depuis son accession au pouvoir, comme l’a écriot la sénatrice Els Schelfhout qui a fait une recherche très approfondie sur cet homme, en interrogeant dan le cadre de ses missions sénatoriales, des proches de Kabila venues du Congo et même du Rwanda.
Autre chose, juste pour terminer, concernant la réforme des FARDC. Kabila parle d’un long processus. De peur de me répéter, mais je voulais encore revenir sur ce sujet que ce long processus n’aboutira jamais tant qu’il n’aura pas de réelle volonté politique sur ce sujet. Certes c’est un processus mais ce processus pour réussir, devait s’effectuer dans un cadre de réforme très bien précis en accord avec les différents partenaires appuyant la RDC sur les plans financier, technique, logistique, de l’expertise militaire… Or TOUS les rapports de ces partenaires (locaux et internationaux) ont pointé le régime de Kabila comme le seul frein, le seul obstacle à la bonne marche de ce processus et insiste sur le manque de volonté politique. Qu’il ne vous trompe pas. Le régime de Kabila a poursuivo ces réformes en décidant parfois seul sur certaines options et c’est ainsi qu’il s’est allié avec le CNDP en l’intégrant sans le mélanger ni le déployer à Popokabaka par exemple, la mère biologique du M23. C’est lui qui a quitté unilatéralement le cadre défini par tous du processus de formation des brigades en mettant sur pied le processus de formation des “régiments”. Notons que la loi sur les FARDC dont il parle dans son interview, prévoit l’organisation des FARDC en BRIGADES et non en REGIMENTS (unités moins nombreuses et plus homegène ETHNIQUEMENT dont le but caché était d’en créer plusieurs pour pouvoir déployer les Ex-CNDP un peu partout aux Kivus afin de bien quadriler cette zone). Les régiments n’étant pas définies dans la loi organique sur l’organisation et le fonctionnement des FARDC et je l’ai dit depuis que le colonel porte parole Sylvain Ekenge l’avait annoncé en 2011. Or tout changement affectant une loi BRIGADE vers REGIMENT, doit faire l’objet d’une modification parlementaire. Je l’ai dit et écrit en privé à certains parlementaires de la législature passée, mais j’ai juste constaté leur ignorance ou désintérêt. Ainsi, Kabila se moque de ces parlementaires qu’il a nommés avec son frère Mulunda et une CSJ corrompue, en violant tous les jours la loi congolaise.
Ouvrez les yeux, KABILA vient d’ordonner aux hélicoptères des FARDC de quitter Goma. Ils sont maintenant à Bukavu et c’est la voie royale pour le M23 appuyé par l’Ouganda et le Rwanda. C’est ça qui explique son retour d’Addis Abeba dans l’avion de MUSEVENI et son escale à Kampala.
J’ai fait ma mission de messager des militaires affaiblis au front par Kabila,
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Les Congolais massivement présents à BXL ce 28 juillet pour dire non à la balkanisation du Kivu
http://banamikili.skyrock.com/310537326 ... non-a.html
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
Une manifestation de Congolais a dégénéré devant l'ambassade du Rwanda hier à Bruxelles.(VIDEO)
http://www.rtl.be/videos/video/409320.aspx
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.jeuneafrique.com/Article/DEP ... perts.html
États-Unis - Rwanda : le vent tourne pour Kagamé, selon les experts
29/07/2012 à 12h:11 Par AFP
En gelant leur aide militaire au Rwanda, les Etats-Unis ont mis fin à leur idylle débutée il y a 15 ans avec le régime du président Paul Kagame, accusé aujourd'hui par l'ONU de soutenir la rébellion en République démocratique du Congo, estiment des experts.
Le département d'Etat a annoncé la semaine dernière dans un communiqué sibyllin "ne plus pouvoir fournir au Rwanda de financement militaire étranger" en 2012, soit une enveloppe modeste de 200.000 dollars. "Nous l'avons répété au gouvernement rwandais: nous sommes profondément inquiets du soutien du Rwanda à un groupe rebelle congolais dénommé M23", le Mouvement du 23 mars, a expliqué la porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Nuland. Washington a appelé à "la fin des violences dans l'est de la RDC et à ce que "cesse tout appui extérieur" aux insurgés congolais.
Le patron du bureau de la Justice criminelle internationale au département d'Etat, Stephen Rapp, a enfoncé le clou, déclarant au quotidien britannique The Guardian que M. Kagame pourrait un jour être poursuivi pour "complicité" de crimes de guerre perpétrés dans un pays voisin.
Kagamé dans une "position inconfortable"
Pour Richard Downie, du Centre d'études internationales et stratégiques (CSIS) à Washington, "c'est réellement la première fois que l'on entend des mots aussi durs du gouvernement américain contre Paul Kagame". L'expert y décèle "une vraie inflexion" dans la politique des Etats-Unis à l'égard du Rwanda, "dorénavant dans une position bien inconfortable".
Car depuis que M. Kagame a pris le pouvoir et mis fin au génocide en juillet 1994, il était "le favori, le chouchou, des donateurs internationaux", au premier rang desquels "les Etats-Unis et le Royaume-Uni, premier pourvoyeur d'aide bilatérale", rappelle M. Downie.
L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair est conseiller spécial de M. Kagame et, comme l'ex-président américain Bill Clinton, soutient sans faille le développement du Rwanda, via sa fondation Africa Governance Initiative.
Mais le vent a tourné en juin pour Kigali. Dans un rapport, des experts de l'ONU ont mis au jour un lien direct entre le M23 et des dignitaires rwandais --notamment le ministre de la Défense et le chef d'état-major des armées-- qui fournissent armes et recrues.
Après plusieurs rapports internationaux accusatoires depuis 15 ans restés sans écho, le département d'Etat a jugé celui des Nations unies "tout à fait complet et préoccupant". John Campbell, du Council on Foreign Relations, pense aussi que les experts onusiens "apportent les preuves de l'implication du Rwanda dans l'est de la RDC".
Kagamé : "Allégations ridicules et insensées"
"Cela aura impact sur la relation" entre Washington et Kigali, prédit-il. Le Rwanda a toujours nié toute ingérence en RDC et M. Kagame a brocardé sur CNN des allégations "absolument ridicules et insensées".
Le M23 s'oppose depuis mai à l'armée de la RDC dans l'est du Nord-Kivu, frontalier du Rwanda et de l'Ouganda. Ces mutins sont issus d'une ancienne rébellion tutsi en RDC, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégré en principe à l'armée congolaise depuis le 23 mars 2009.
Mais le M23 reproche au président congolais Joseph Kabila d'être revenu sur leur accord. Le CNDP était déjà réputé soutenu par le Rwanda pour combattre, en RDC, des rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Le Rwanda accuse les FLDR d'avoir participé au génocide des Tutsi en 1994 et de rester une menace militaire. Kigali avait ainsi dépêché des soldats en RDC en 1996-1997, puis entre 1998 et 2002, avant d'agir par milices interposées, au prix, selon des experts, de grands massacres.
La décision de Washington sonne "peut-être le début de la fin pour le soldat Kagame et son permis de tuer et de piller depuis 1994 et la révision de la politique américaine dans les Grands lacs", espère le journaliste français Pierre Péan, auteur controversé d'enquêtes sur la région.
États-Unis - Rwanda : le vent tourne pour Kagamé, selon les experts
29/07/2012 à 12h:11 Par AFP
En gelant leur aide militaire au Rwanda, les Etats-Unis ont mis fin à leur idylle débutée il y a 15 ans avec le régime du président Paul Kagame, accusé aujourd'hui par l'ONU de soutenir la rébellion en République démocratique du Congo, estiment des experts.
Le département d'Etat a annoncé la semaine dernière dans un communiqué sibyllin "ne plus pouvoir fournir au Rwanda de financement militaire étranger" en 2012, soit une enveloppe modeste de 200.000 dollars. "Nous l'avons répété au gouvernement rwandais: nous sommes profondément inquiets du soutien du Rwanda à un groupe rebelle congolais dénommé M23", le Mouvement du 23 mars, a expliqué la porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Nuland. Washington a appelé à "la fin des violences dans l'est de la RDC et à ce que "cesse tout appui extérieur" aux insurgés congolais.
Le patron du bureau de la Justice criminelle internationale au département d'Etat, Stephen Rapp, a enfoncé le clou, déclarant au quotidien britannique The Guardian que M. Kagame pourrait un jour être poursuivi pour "complicité" de crimes de guerre perpétrés dans un pays voisin.
Kagamé dans une "position inconfortable"
Pour Richard Downie, du Centre d'études internationales et stratégiques (CSIS) à Washington, "c'est réellement la première fois que l'on entend des mots aussi durs du gouvernement américain contre Paul Kagame". L'expert y décèle "une vraie inflexion" dans la politique des Etats-Unis à l'égard du Rwanda, "dorénavant dans une position bien inconfortable".
Car depuis que M. Kagame a pris le pouvoir et mis fin au génocide en juillet 1994, il était "le favori, le chouchou, des donateurs internationaux", au premier rang desquels "les Etats-Unis et le Royaume-Uni, premier pourvoyeur d'aide bilatérale", rappelle M. Downie.
L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair est conseiller spécial de M. Kagame et, comme l'ex-président américain Bill Clinton, soutient sans faille le développement du Rwanda, via sa fondation Africa Governance Initiative.
Mais le vent a tourné en juin pour Kigali. Dans un rapport, des experts de l'ONU ont mis au jour un lien direct entre le M23 et des dignitaires rwandais --notamment le ministre de la Défense et le chef d'état-major des armées-- qui fournissent armes et recrues.
Après plusieurs rapports internationaux accusatoires depuis 15 ans restés sans écho, le département d'Etat a jugé celui des Nations unies "tout à fait complet et préoccupant". John Campbell, du Council on Foreign Relations, pense aussi que les experts onusiens "apportent les preuves de l'implication du Rwanda dans l'est de la RDC".
Kagamé : "Allégations ridicules et insensées"
"Cela aura impact sur la relation" entre Washington et Kigali, prédit-il. Le Rwanda a toujours nié toute ingérence en RDC et M. Kagame a brocardé sur CNN des allégations "absolument ridicules et insensées".
Le M23 s'oppose depuis mai à l'armée de la RDC dans l'est du Nord-Kivu, frontalier du Rwanda et de l'Ouganda. Ces mutins sont issus d'une ancienne rébellion tutsi en RDC, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), intégré en principe à l'armée congolaise depuis le 23 mars 2009.
Mais le M23 reproche au président congolais Joseph Kabila d'être revenu sur leur accord. Le CNDP était déjà réputé soutenu par le Rwanda pour combattre, en RDC, des rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Le Rwanda accuse les FLDR d'avoir participé au génocide des Tutsi en 1994 et de rester une menace militaire. Kigali avait ainsi dépêché des soldats en RDC en 1996-1997, puis entre 1998 et 2002, avant d'agir par milices interposées, au prix, selon des experts, de grands massacres.
La décision de Washington sonne "peut-être le début de la fin pour le soldat Kagame et son permis de tuer et de piller depuis 1994 et la révision de la politique américaine dans les Grands lacs", espère le journaliste français Pierre Péan, auteur controversé d'enquêtes sur la région.
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.agoravox.fr/actualites/inter ... our-120582
Rwanda, compte à rebours pour Kagamé ?
Les Rwandais peuvent commencer à intégrer l’idée d’un Rwanda sans Paul Kagamé. L’homme qu’ils ont autant aimé que détesté est sûrement plus proche de la sortie que de l’accession au pouvoir. Même si son départ n’est pas encore acquis, un cap vient d’être franchi dans les rangs de ses plus fermes soutiens que sont les Anglo-Saxons. En déclenchant une énième guerre au Congo pour entraver l’arrestation du criminel de guerre Bosco Ntaganda, le Président rwandais a commis le geste de trop.
A Kigali, comme d’habitude, on multiplie les démentis en assurant que le pays n’est pas impliqué. Mais il y a longtemps que la parole des autorités rwandaises sur le Congo n’inspire plus la moindre crédibilité. Le Rwanda est même devenu le repaire des criminels figurant sur la liste actualisée de la Cour Pénal Internationale[1], ce qui ne les empêche pas de continuer à déverser des hordes de combattants sur le Kivu pour assurer le drainage vers Kigali des minerais de sang. La clémence des Occidentaux semble maintenant épuisée, et on ne prend plus de gants pour critiquer le comportement des dirigeants rwandais.
Les Etats-Unis, longtemps l’allié indéfectible du régime, ont donné le ton en annonçant la suspension d’une enveloppe de 200.000 $ destinée au financement d’une école militaire au Rwanda. Le montant est faible mais le symbole est fort. D’autant plus qu’avant d’annoncer cette suspension de l’aide militaire, ils avait autorisé la publication du rapport des experts des Nations Unies accusant des hauts gradés de l’armée rwandaise d’avoir fourni des armes et des combattants aux rebelles du mouvement M23. Que les noms des dirigeants rwandais soient ainsi jetés en pâture, avec l’accord des Etats-Unis, c’est une première.
D’autres alliés du Rwanda n’ont pas tardé à emboîter le pas aux Américains. Les Pays-Bas ont annoncé la suspension d’une aide de 5 millions d’euros destinée à l’amélioration de l’aide judiciaire. La Grande Bretagne suspend le versement de 25 millions de dollars prévu ce mois-ci et l'Allemagne suspend le versement de 26 millions de dollars prévu sur les trois années à venir. On a touché le talon d’Achille du régime car le Rwanda ne peut pas se passer de l’aide que lui apportent chaque année les bailleurs occidentaux. Son budget dépend pour moitié de l’aide extérieure.
Mais il y a pire. Non seulement le retrait du soutien financier sonne comme un désaveu et pourrait avoir de graves répercussions sur la relative paix sociale, mais surtout des menaces directes sur la personne du Président sont, pour la première fois, assénées. Ainsi, l’ambassadeur américain chargé des crimes de guerre au Département d'Etat, Stephen Rapp, a affirmé au journal britannique The Gardian, que le Président rwandais pourrait être poursuivi devant la Cour Pénale Internationale pour son soutien à la rébellion du M23. Il a évoqué la « jurisprudence » Charles Taylor, ancien Président Libérien, aujourd’hui en prison à La Haye pour avoir soutenu les rebelles du RUF responsable d’atrocités en Sierra Leone. Et de rappeler que Charles Taylor n’avait jamais mis les pieds en Sierra Leone, mais en fournissant de l’aide aux rebelles en échange des minerais de sang, exactement comme le fait le régime de Paul Kagamé avec les rebelles dans l’Est du Congo, il s’est rendu coupable de complicité de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Le Rwanda est en effet la plaque tournante du trafic des minerais de sang pillés dans l’Est du Congo au prix de graves exactions dont des massacres et des viols de masse.
La difficulté pour le régime de Paul Kagamé, c’est qu’il ne peut pas se passer du pillage de l’Est du Congo. C’est un grand pays mais mal gouverné et le désordre dans le secteur minier alimente toutes les tentations. De vastes territoires gorgés de minerais échappent totalement au contrôle du gouvernement de Kinshasa. En face, un Rwanda privé de ressources naturelles, mais qui s’est dotée d’une petite bourgeoisie habituée à tirer profit des trafics de l’Est du Congo. Le confort de cette petite élite ne dépend pas de la générosité des bailleurs de fonds, et les menaces de Washington, Londres, Berlin, n’ont pas de prise sur eux. Les autorités, elles-mêmes, ont les mains liées. Même quand on s’appelle Kagamé, on ne se met pas à dos autant de notables en les privant de leur manne du Kivu.
Ainsi, même si le régime renonce à prendre part au pillage, ça ne changera rien au problème. Trop de Rwandais en dépendent. La solution serait que le gouvernement congolais reprenne le contrôle de l’ensemble de ses territoires et mette de l’ordre dans le secteur minier. Mais il ne peut y arriver que si le Rwanda cesse de déverser des centaines de combattants et des tonnes d’armes dans l’Est du Congo. C’est tout ce qu’on essaie de faire comprendre au Président rwandais. Car les risques judiciaires se précisent.
Dans tous les cas, pour les Congolais, la fin du régime de Paul Kagamé est annoncée pour être célébrée avec liesse. Ce régime aura tellement infligé de souffrances et d’humiliations aux Congolais qu’il passe pour être la pire catastrophe de l’histoire du Pays de Lumumba. Les guerres à répétition que l’Homme fort de Kigali y a menées (avec ou sans ses alliés ougandais et burundais) ont saigné le peuple congolais comme jamais (six millions de morts) et ruiné le pays pour très longtemps. Mais le Congo l’aura vraiment échappé belle. Même si des inquiétudes persistent, la fin du règne de Kagamé sera synonyme de répit par rapport au risque tant redouté, d’annexion du Kivu par le Rwanda ou de balkanisation. La taille du Congo l’a sûrement sauvé. Le Congo est en effet un mastodonte, grand comme l’Europe de l’Ouest et quatre-vingt-dix fois plus vaste que son cauchemardesque « petit voisin ». Même malade, il est difficile à tenir militairement d’un bout à l’autre.
Les campagnes militaires rwandaises au Congo rappellent étrangement les campagnes de Russie. Les troupes napoléoniennes, puis hitlériennes se sont cassé la figure, non pas parce qu’il y avait en face une armée russe redoutable, mais tout bêtement parce que le pays était trop vaste pour être conquis militairement. Dans les interminables forêts du Congo, comme dans les vastes terrains vagues de Russie, de nombreuses expéditions militaires se sont éteintes sans avoir tiré un seul coup de feu (malaria, froid, morsures de serpents,…). Et le Rwanda, financièrement, n’a pas les reins assez solides pour mener indéfiniment des campagnes militaires dans cet immense pays.
La générosité des bailleurs se justifiait par le risque que représentaient les FDLR, dont certains sont soupçonnés d’avoir pris part au génocide rwandais de 1994. Et le régime de Paul Kagamé avait fondé sa légitimité et justifié ses campagnes militaires au Congo par la lutte sans relâche contre les FDLR. Depuis quelques années, les experts affirment que les FDLR ne représentent plus une menace sérieuse pour la sécurité du Rwanda. Ainsi, comme Mobutu, l’anticommuniste acharné qui n’a plus servi à rien après la chute du Mur de Berlin, Kagamé risque de ne plus servir à rien puisque la menace des FDLR n’est plus perçue comme suffisamment importante pour continuer à soutenir son régime de plus en plus autoritaire. Le Rwanda peut passer à la phase suivante, la démocratisation, par exemple. Mais elle ne peut s’opérer qu’à condition que le dictateur s’écarte du pouvoir.
Reste à savoir si l’intéressé est disposé à se laisser faire. En effet, après plusieurs années à la tête du pays, entouré de « gens dociles » qui font des courbettes et qui racontent au dictateur ce qu’il a envie d’entendre, genre « tout va très bien, Madame la Marquise », celui-ci se prend progressivement pour un dieu. Il ne comprend pas qu’on puisse un jour contester son pouvoir, notamment de l’extérieur. Trop souvent, il réagit de la pire des manières, en jouant les jusqu’au-boutistes. Une attitude qui risque de pousser le peuple ou la communauté internationale à devoir utiliser de gros moyens pour liquider l’ensemble du régime.
On n’en est pas encore là, mais le compte à rebours semble irrémédiablement amorcé.
Boniface MUSAVULI
Rwanda, compte à rebours pour Kagamé ?
Les Rwandais peuvent commencer à intégrer l’idée d’un Rwanda sans Paul Kagamé. L’homme qu’ils ont autant aimé que détesté est sûrement plus proche de la sortie que de l’accession au pouvoir. Même si son départ n’est pas encore acquis, un cap vient d’être franchi dans les rangs de ses plus fermes soutiens que sont les Anglo-Saxons. En déclenchant une énième guerre au Congo pour entraver l’arrestation du criminel de guerre Bosco Ntaganda, le Président rwandais a commis le geste de trop.
A Kigali, comme d’habitude, on multiplie les démentis en assurant que le pays n’est pas impliqué. Mais il y a longtemps que la parole des autorités rwandaises sur le Congo n’inspire plus la moindre crédibilité. Le Rwanda est même devenu le repaire des criminels figurant sur la liste actualisée de la Cour Pénal Internationale[1], ce qui ne les empêche pas de continuer à déverser des hordes de combattants sur le Kivu pour assurer le drainage vers Kigali des minerais de sang. La clémence des Occidentaux semble maintenant épuisée, et on ne prend plus de gants pour critiquer le comportement des dirigeants rwandais.
Les Etats-Unis, longtemps l’allié indéfectible du régime, ont donné le ton en annonçant la suspension d’une enveloppe de 200.000 $ destinée au financement d’une école militaire au Rwanda. Le montant est faible mais le symbole est fort. D’autant plus qu’avant d’annoncer cette suspension de l’aide militaire, ils avait autorisé la publication du rapport des experts des Nations Unies accusant des hauts gradés de l’armée rwandaise d’avoir fourni des armes et des combattants aux rebelles du mouvement M23. Que les noms des dirigeants rwandais soient ainsi jetés en pâture, avec l’accord des Etats-Unis, c’est une première.
D’autres alliés du Rwanda n’ont pas tardé à emboîter le pas aux Américains. Les Pays-Bas ont annoncé la suspension d’une aide de 5 millions d’euros destinée à l’amélioration de l’aide judiciaire. La Grande Bretagne suspend le versement de 25 millions de dollars prévu ce mois-ci et l'Allemagne suspend le versement de 26 millions de dollars prévu sur les trois années à venir. On a touché le talon d’Achille du régime car le Rwanda ne peut pas se passer de l’aide que lui apportent chaque année les bailleurs occidentaux. Son budget dépend pour moitié de l’aide extérieure.
Mais il y a pire. Non seulement le retrait du soutien financier sonne comme un désaveu et pourrait avoir de graves répercussions sur la relative paix sociale, mais surtout des menaces directes sur la personne du Président sont, pour la première fois, assénées. Ainsi, l’ambassadeur américain chargé des crimes de guerre au Département d'Etat, Stephen Rapp, a affirmé au journal britannique The Gardian, que le Président rwandais pourrait être poursuivi devant la Cour Pénale Internationale pour son soutien à la rébellion du M23. Il a évoqué la « jurisprudence » Charles Taylor, ancien Président Libérien, aujourd’hui en prison à La Haye pour avoir soutenu les rebelles du RUF responsable d’atrocités en Sierra Leone. Et de rappeler que Charles Taylor n’avait jamais mis les pieds en Sierra Leone, mais en fournissant de l’aide aux rebelles en échange des minerais de sang, exactement comme le fait le régime de Paul Kagamé avec les rebelles dans l’Est du Congo, il s’est rendu coupable de complicité de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Le Rwanda est en effet la plaque tournante du trafic des minerais de sang pillés dans l’Est du Congo au prix de graves exactions dont des massacres et des viols de masse.
La difficulté pour le régime de Paul Kagamé, c’est qu’il ne peut pas se passer du pillage de l’Est du Congo. C’est un grand pays mais mal gouverné et le désordre dans le secteur minier alimente toutes les tentations. De vastes territoires gorgés de minerais échappent totalement au contrôle du gouvernement de Kinshasa. En face, un Rwanda privé de ressources naturelles, mais qui s’est dotée d’une petite bourgeoisie habituée à tirer profit des trafics de l’Est du Congo. Le confort de cette petite élite ne dépend pas de la générosité des bailleurs de fonds, et les menaces de Washington, Londres, Berlin, n’ont pas de prise sur eux. Les autorités, elles-mêmes, ont les mains liées. Même quand on s’appelle Kagamé, on ne se met pas à dos autant de notables en les privant de leur manne du Kivu.
Ainsi, même si le régime renonce à prendre part au pillage, ça ne changera rien au problème. Trop de Rwandais en dépendent. La solution serait que le gouvernement congolais reprenne le contrôle de l’ensemble de ses territoires et mette de l’ordre dans le secteur minier. Mais il ne peut y arriver que si le Rwanda cesse de déverser des centaines de combattants et des tonnes d’armes dans l’Est du Congo. C’est tout ce qu’on essaie de faire comprendre au Président rwandais. Car les risques judiciaires se précisent.
Dans tous les cas, pour les Congolais, la fin du régime de Paul Kagamé est annoncée pour être célébrée avec liesse. Ce régime aura tellement infligé de souffrances et d’humiliations aux Congolais qu’il passe pour être la pire catastrophe de l’histoire du Pays de Lumumba. Les guerres à répétition que l’Homme fort de Kigali y a menées (avec ou sans ses alliés ougandais et burundais) ont saigné le peuple congolais comme jamais (six millions de morts) et ruiné le pays pour très longtemps. Mais le Congo l’aura vraiment échappé belle. Même si des inquiétudes persistent, la fin du règne de Kagamé sera synonyme de répit par rapport au risque tant redouté, d’annexion du Kivu par le Rwanda ou de balkanisation. La taille du Congo l’a sûrement sauvé. Le Congo est en effet un mastodonte, grand comme l’Europe de l’Ouest et quatre-vingt-dix fois plus vaste que son cauchemardesque « petit voisin ». Même malade, il est difficile à tenir militairement d’un bout à l’autre.
Les campagnes militaires rwandaises au Congo rappellent étrangement les campagnes de Russie. Les troupes napoléoniennes, puis hitlériennes se sont cassé la figure, non pas parce qu’il y avait en face une armée russe redoutable, mais tout bêtement parce que le pays était trop vaste pour être conquis militairement. Dans les interminables forêts du Congo, comme dans les vastes terrains vagues de Russie, de nombreuses expéditions militaires se sont éteintes sans avoir tiré un seul coup de feu (malaria, froid, morsures de serpents,…). Et le Rwanda, financièrement, n’a pas les reins assez solides pour mener indéfiniment des campagnes militaires dans cet immense pays.
La générosité des bailleurs se justifiait par le risque que représentaient les FDLR, dont certains sont soupçonnés d’avoir pris part au génocide rwandais de 1994. Et le régime de Paul Kagamé avait fondé sa légitimité et justifié ses campagnes militaires au Congo par la lutte sans relâche contre les FDLR. Depuis quelques années, les experts affirment que les FDLR ne représentent plus une menace sérieuse pour la sécurité du Rwanda. Ainsi, comme Mobutu, l’anticommuniste acharné qui n’a plus servi à rien après la chute du Mur de Berlin, Kagamé risque de ne plus servir à rien puisque la menace des FDLR n’est plus perçue comme suffisamment importante pour continuer à soutenir son régime de plus en plus autoritaire. Le Rwanda peut passer à la phase suivante, la démocratisation, par exemple. Mais elle ne peut s’opérer qu’à condition que le dictateur s’écarte du pouvoir.
Reste à savoir si l’intéressé est disposé à se laisser faire. En effet, après plusieurs années à la tête du pays, entouré de « gens dociles » qui font des courbettes et qui racontent au dictateur ce qu’il a envie d’entendre, genre « tout va très bien, Madame la Marquise », celui-ci se prend progressivement pour un dieu. Il ne comprend pas qu’on puisse un jour contester son pouvoir, notamment de l’extérieur. Trop souvent, il réagit de la pire des manières, en jouant les jusqu’au-boutistes. Une attitude qui risque de pousser le peuple ou la communauté internationale à devoir utiliser de gros moyens pour liquider l’ensemble du régime.
On n’en est pas encore là, mais le compte à rebours semble irrémédiablement amorcé.
Boniface MUSAVULI
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
http://www.jambonews.net/actualit%C3%A9 ... -o-debout/
Insécurité en RDC : la diplomatie congolaise K.O. debout !
28. juil | Par Charis Basoko | Catégorie: A la une
« Les États n’ont pas d’amis les États n’ont que des intérêts » disait De Gaulle, bout de phrase célèbre qu’aucun observateur averti des relations internationales ne saurait démentir.
Les présidents Paul Kagame et Joseph Kabila
Il serait donc naturel de concevoir que dans une situation de crise entre deux États, leurs autorités politiques respectives puissent appliquer ce principe dans sa plus grande rigueur.
Et il ne fait aucun doute que le moyen par excellence de la politique étrangère d’un État est sa diplomatie. Par cette diplomatie, un État peut éviter une guerre, accroître son influence et par ricochet asseoir son autorité.
Malheureusement pour la RDC, une grande part de ses sempiternels problèmes d’insécurité semble être la conséquence logique de ses manquements et incohérences dans le domaine diplomatique particulièrement à l’égard du RWANDA.
Si la diplomatie était un combat de boxe, le visage affreusement boursouflé de la RDC aurait certainement contraint son camp à jeter l’éponge tant il serait inhumain de le laisser continuer à subir une telle domination sans réaction adéquate.
Il est en effet révolu le temps où le Grand Congo, principal sous-traitant de la politique américaine en Afrique centrale dictait sa loi aux pays de la région. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts et Le Congo n’est plus le relais valable de l’impérialisme américain en Afrique centrale. Beaucoup de spécialistes s’accordent pour justifier cette réorganisation structurelle de la sous-traitance américaine en citant 3 faits majeurs : la chute du mur de Berlin en 1989, le renouvellement de la classe politique américaine dès 1993 soucieuse de mettre à jour certains accords bilatéraux à sensibilité stratégique et enfin la tragédie rwandaise de 1994.
Vous comprendrez donc que le faiseur des rois ait jeté son dévolu sur ce territoire Est-Africain de 26338 km2, grâce aux garanties lui apportées par son sherpa attitré, PAUL KAGAME.
C’est donc avec une certaine assurance que le Rwanda s’ingère quand bon lui semble dans les problèmes internes de son cher voisin prétextant à chaque fois la présence quasi permanente des FDLR sur le sol congolais depuis le génocide de 1994.
A ce jour, il se constate que tous les accords signés entre les deux pays penchent en faveur du Rwanda.
Qu’en est-il aujourd’hui? M23 mouvement rwandais ou mutinerie des FARDC?
Des récents événements, les observateurs et autres analystes tant nationaux qu’internationaux paraissent déboussolés autant par la nébulosité des intentions des « mutins du M23 » que par les réponses apportées par le gouvernement congolais.
L’un des premiers signes de cet apparent embrouillamini est venu de la réaction apathique du gouvernement congolais après qu’une fuite d’une annexe du rapport des experts des Nations Unies relayée par la BBC le 28 mai 2012 ait fait état de l’implication du Rwanda dans la mutinerie du M23.
Interrogé, le porte-parole du gouvernement, le ministre des Médias Lambert Mende, avait nettement pris la défense de Kigali. «Il n’est pas exclu que l’on soit en face d’une provocation de gens qui veulent perturber davantage la situation en créant des problèmes entre le Rwanda et nous. Une vérification est en cours, mais a priori nous n’avons pas d’élément qui puisse confirmer de telles accusations», avait-t-il alors déclaré.
Le 09 juin 2012 soit 12 jours plus tard, nous apprenions par la bouche du même Ministre MENDE que les éléments du rapport faisant état de l’implication du RWANDA étaient corroborés par les conclusions des enquêtes tripartites RDC-RWANDA-MONUSCO initiées le 01 juin 2012 suite aux révélations de la dite annexe (conclusion réfutée par le Rwanda) , mais qu’il n’était nullement question d’agir avec précipitation afin « de ne pas mettre en péril les efforts de paix ». Aux regards des conséquences désastreuses de cette annonce tardive, nous pouvons affirmer sans crainte d’être contredit que le gouvernement a mal apprécié la situation car la confiance de l’opinion nationale en particulier la population kivutienne à l’égard de la loyauté des troupes combattantes s’est quelque peu fissurée faisant ainsi des ces vaillants défenseurs du territoire national les bouc-émissaires d’une gestion calamiteuse de la crise. Ainsi comme un effet domino associé à la conjonction de plusieurs éléments déstabilisateurs les troupes congolaises entamèrent le cycle des revers militaires alors qu’ils avaient jusque là réussi à faire battre en retraite les troupes ennemies, renouant au passage avec certaines vieilles pratiques indignes tels que le pillage et le dépouillement de la population dans les localités d’Epulu le 27 juin 2012, et de Walikale-centre 19 juillet 2012.
Rebelote, le 27 juin 2012, à la suite du même exercice communicationnel, nous assistions avec stupéfaction à une contradiction consternante du ministre par rapport à ses précédentes sorties du 9 juin et du 28 mai. Nous apprenions ainsi de sa bouche que le gouvernement congolais avait initié depuis janvier 2012 une enquête interne suite à la désertion de quelques officiers et que les infos récoltées allaient dans le sens des conclusions du rapport tripartite concluant à la duplicité avérée du RWANDA. Reconnaissant implicitement un mensonge dans sa déclaration du 28 mai cité ci-haut et explicitement une rétention volontaire d’informations.
Par cette révélation passée inaperçue aux yeux de la presse aussi bien nationale qu’internationale, le gouvernement congolais semblait reconnaitre ce que naguère certaines opinions indépendantes lui reprochaient, son apparente complicité.
Car comment expliquer que le gouvernement congolais étant au courant de l’implication du Rwanda dans la mutinerie et ce bien avant la fuite du rapport des Nations Unies, commençât d’abord par défendre le même gouvernement rwandais comme rapporté ci-haut et quelques temps après simulât sa participation dans la commission mixte de vérification pour enfin reconnaitre à demi-mot ce que tout le monde savait y compris lui-même. Cette théâtralisation d’un mauvais genre semblait très peu faire cas des vies humaines en jeu, des centaines de milliers de déplacés congolais ayant placé leur ultime espoir sur ce même gouvernement.
Cerise sur le gâteau, le gouvernement congolais semble s’auto congratuler à chacune de ses sorties s’octroyant à chaque fois un satisfécit « mérité » pour sa conduite diplomatique, ils paraissent complètement ignorants de la réelle cristallisation du mépris populaire pour cette désinvolture affichée.
Autre exemple de flagrance
Le 19 juin 2012 la ministre des affaires étrangères du Rwanda Mme Louise Mushikiwabo était reçue en grande pompe par les autorités congolaises pour échanger sur la situation à l’Est alors que Kinshasa détenait tous les éléments confirmant l’implication du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC. Les autorités congolaises avaient quant à eux justifié cette rencontre par le souci de privilégier le dialogue afin de mettre fin à cette situation.
Cette réunion était donc l’occasion de taper du point sur la table et d’intimer l’ordre au Rwanda de retirer ses troupes de l’Est du Congo. Au lieu de cela les autorités congolaises se sont faites très subtilement remonter les bretelles par la non moins pugnace Louise Mushikiwabo, les sermonnant à la limite et les invitant à « éduquer » la population congolaise à avoir assez de jugeote pour comprendre définitivement que le Rwanda souhaite la pacification du Congo.
Cette petite fessée diplomatique qui sous d’autres cieux pouvait froisser la bonne entente entre 2 États voisins est passée inaperçue dans la presse congolaise tant les autorités elles-mêmes n’en avaient fait cas.
Nous apprenions un jour plus tard soit le 20 juin que La RDC avait saisi le Conseil de sécurité des Nations Unies lui demandant de condamner fermement le Rwanda suite aux preuves rapportées par ses experts.
À la question de savoir pourquoi les autorités congolaises recevaient la Ministre rwandaise à Kinshasa pour dialoguer et adressaient en même temps une lettre au Conseil de Sécurité lui demandant de condamner le Rwanda , l’un des porte-paroles de la majorité présidentielle au pouvoir à savoir Mr Papy Tamba rétorqua sur le plateau de l’émission Télé Matin de la chaine Télé 50 en date du 23 juin 2012 que l’envoi de cette lettre était consécutive aux propos incendiaires du président KAGAME à Kigali le jour même où se tenait la rencontre bilatérale à Kinshasa entre les 2 pays.
Cette lettre serait donc une réponse ferme du gouvernement congolais, pensions-nous.
Sauf que nous apprenions par la suite que cette correspondance du gouvernement à l’égard du Conseil de Sécurité datait du 14 juin et non du 20 comme a essayé de le faire croire Mr Tamba. La date du 20 juin correspondait en réalité à la date de sa réception officielle.
Élément qui vide de tout son sens l’argument congolais et remet sur la table la question légitime que tout congolais est en droit de se poser : quelles stratégies diplomatiques appliquons nous? Quelles en sont les finalités ?
Le summum de l’ineptie politique est arrivé avec l’acceptation par la RDC du fameux « principe» de la mise sur pied d’une force internationale neutre afin “d’éradiquer” les rébellions actives dans l’est de la RDC et surveiller la frontière commune Rwando-congolaise.
L’absurdité de cet accord réside dans certaines de ses lignes qui consacrent une part belle à la traque des FDLR, revendication ultime du Rwanda. On se demande donc par quelle formule magique les revendications rwandaises ont été retenues en supplantant à la limite celles congolaises alors que la conférence avait été convoquée presque exclusivement pour celui-ci et à la demande de ses autorités.
Quel tour de passe-passe KAGAME a dû utiliser pour sortir de cette conférence sans aucune condamnation de la CIRGL ni de l’Union africaine alors que c’était l’un des objectifs affichés par la diplomatie congolaise. Cette rencontre appelé au départ au chevet du Congo malade a vu ses attentions se retourner vers le Rwanda bien portant.
Le mode opératoire de cette nouvelle opération armée demeure inconnu à ce jour. Hormis l’information selon laquelle l’Union africaine à travers la CIRGL assurera sa mise sur pied. Sa composition et son financement restent un mystère, tout comme la coordination sur le terrain des opérations aux côtés de la Monusco.
Hier encore Nous apprenions par les ondes de la BBC que la traque de Joseph Kony semblait compromise par manque des troupes, d’équipement et de fonds selon le chef de la force de l’Union africaine chargée de le traquer, nous nous questionnons donc sur l’opportunité de la mise sur pied de cette force neutre à déployer le long de la frontière commune par l’union africaine. Kinshasa ne vient-il pas de subir son énième K.O diplomatique???
Et qu’en est-il des dernières condamnations de la communauté internationale?
Serait-ce à cause de la pression du gouvernement congolais?? Une petite analyse s’impose.
Nous avons démontré plus haut que n’eut été le rapport des experts des Nations Unis le monde n’allait découvrir le rôle joué par le Rwanda dans sa déstabilisation du Congo alors même que le principal concerné à savoir le gouvernement congolais continuait à se montrer fébrile sur le sujet.
Souvenons nous le 28 juin nous apprenions que L’administration américaine faisait pression sur l’ONU pour empêcher la diffusion dudit rapport. En essayant de comprendre cette protection des États-Unis de son meilleur allié de la région nous pouvons supposer qu’une mise en cause étayée du rôle du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC pourrait également éclabousser les USA à cause de ses liens privilégiés avec Kigali. Et la cohérence de sa politique étrangère exigerait qu’ils ne soient associés ni de près ni de loin à de telles activités. Le samedi 30 juin 2012 soit 2 jours après, le Département d’Etat franchissait un pas supplémentaire en demandant au Rwanda « d’arrêter et d’empêcher tout soutien à la rébellion congolaise depuis son térritoire ».
Comment se fait-il que l’administration américaine ait finalement tourné casaque en autorisant la publication de ce rapport l’adjoignant d’une suspension de l’aide militaire de 200000 dollar et d’un durcissement de ton face à son traditionnel allié?
Comme dit ci-haut au nom de la cohérence de sa politique étrangère car ayant depuis 4 ans défini la ligne de sa politique étrangère au nom du « smart power » impliquant une prudence au cœur de l’action diplomatique en rupture franche avec la politique prônée par les néo-conservateurs, celle du « hard power » .
Depuis plus de 10 ans l’ONU et plusieurs organisations non-gouvernementales produisent des rapports accusant le Rwanda d’être impliqué dans la tragédie congolaise et le silence associé à l’inaction des USA pourrait à la longue s’interpréter comme un permis d’assassiner, de violer et de piller. Pour Un Etat qui prône les valeurs démocratiques, ces pratiques des alliés font tâche.
Face donc à ce travail mal fait du Rwanda pouvant occasionner des dommages collatéraux graves il fallait se montrer ferme et exemplaire en envoyant un signal fort.
Quant à ceux qui pensent que les USA ne veulent plus soutenir KAGAME à cause de son implication dans le conflit congolais détrompez vous, l’administration américaine ne redéfinit pas sa politique étrangère au gré des humeurs. Ils veulent simplement le punir d’avoir laissé des traces dans son forfait. Cela se confirme d’ailleurs par les déclarations sous anonymat d’un membre du conseil de sécurité à qui il était demandé si la requête congolaise sur la condamnation des officiels rwandais cités dans le rapport avait une chance d’être acceptée? « J’en doute, car il n’y a aucun appétit au sein du conseil pour sanctionner des officiels rwandais. L’idée est plutôt de pousser le Rwanda et la RDC à négocier »
Ainsi, au nom de la communauté d’intérêt et de l’action solidaire la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et l’Allemagne ont emboité le pas aux USA.
Aux regards des éléments démontrés ci-haut nous ne pouvons que recommander aux autorités congolaises d’affuter dès à présent ses armes vers une ligne diplomatique plus claire plus agissante et plus dissuasive ou de déposer car comme dit le proverbe « l’ambition dont on n’a pas le talent est un crime », et dans ce cas le crime est commis envers son propre peuple.
Charis Basoko
Insécurité en RDC : la diplomatie congolaise K.O. debout !
28. juil | Par Charis Basoko | Catégorie: A la une
« Les États n’ont pas d’amis les États n’ont que des intérêts » disait De Gaulle, bout de phrase célèbre qu’aucun observateur averti des relations internationales ne saurait démentir.
Les présidents Paul Kagame et Joseph Kabila
Il serait donc naturel de concevoir que dans une situation de crise entre deux États, leurs autorités politiques respectives puissent appliquer ce principe dans sa plus grande rigueur.
Et il ne fait aucun doute que le moyen par excellence de la politique étrangère d’un État est sa diplomatie. Par cette diplomatie, un État peut éviter une guerre, accroître son influence et par ricochet asseoir son autorité.
Malheureusement pour la RDC, une grande part de ses sempiternels problèmes d’insécurité semble être la conséquence logique de ses manquements et incohérences dans le domaine diplomatique particulièrement à l’égard du RWANDA.
Si la diplomatie était un combat de boxe, le visage affreusement boursouflé de la RDC aurait certainement contraint son camp à jeter l’éponge tant il serait inhumain de le laisser continuer à subir une telle domination sans réaction adéquate.
Il est en effet révolu le temps où le Grand Congo, principal sous-traitant de la politique américaine en Afrique centrale dictait sa loi aux pays de la région. Depuis, l’eau a coulé sous les ponts et Le Congo n’est plus le relais valable de l’impérialisme américain en Afrique centrale. Beaucoup de spécialistes s’accordent pour justifier cette réorganisation structurelle de la sous-traitance américaine en citant 3 faits majeurs : la chute du mur de Berlin en 1989, le renouvellement de la classe politique américaine dès 1993 soucieuse de mettre à jour certains accords bilatéraux à sensibilité stratégique et enfin la tragédie rwandaise de 1994.
Vous comprendrez donc que le faiseur des rois ait jeté son dévolu sur ce territoire Est-Africain de 26338 km2, grâce aux garanties lui apportées par son sherpa attitré, PAUL KAGAME.
C’est donc avec une certaine assurance que le Rwanda s’ingère quand bon lui semble dans les problèmes internes de son cher voisin prétextant à chaque fois la présence quasi permanente des FDLR sur le sol congolais depuis le génocide de 1994.
A ce jour, il se constate que tous les accords signés entre les deux pays penchent en faveur du Rwanda.
Qu’en est-il aujourd’hui? M23 mouvement rwandais ou mutinerie des FARDC?
Des récents événements, les observateurs et autres analystes tant nationaux qu’internationaux paraissent déboussolés autant par la nébulosité des intentions des « mutins du M23 » que par les réponses apportées par le gouvernement congolais.
L’un des premiers signes de cet apparent embrouillamini est venu de la réaction apathique du gouvernement congolais après qu’une fuite d’une annexe du rapport des experts des Nations Unies relayée par la BBC le 28 mai 2012 ait fait état de l’implication du Rwanda dans la mutinerie du M23.
Interrogé, le porte-parole du gouvernement, le ministre des Médias Lambert Mende, avait nettement pris la défense de Kigali. «Il n’est pas exclu que l’on soit en face d’une provocation de gens qui veulent perturber davantage la situation en créant des problèmes entre le Rwanda et nous. Une vérification est en cours, mais a priori nous n’avons pas d’élément qui puisse confirmer de telles accusations», avait-t-il alors déclaré.
Le 09 juin 2012 soit 12 jours plus tard, nous apprenions par la bouche du même Ministre MENDE que les éléments du rapport faisant état de l’implication du RWANDA étaient corroborés par les conclusions des enquêtes tripartites RDC-RWANDA-MONUSCO initiées le 01 juin 2012 suite aux révélations de la dite annexe (conclusion réfutée par le Rwanda) , mais qu’il n’était nullement question d’agir avec précipitation afin « de ne pas mettre en péril les efforts de paix ». Aux regards des conséquences désastreuses de cette annonce tardive, nous pouvons affirmer sans crainte d’être contredit que le gouvernement a mal apprécié la situation car la confiance de l’opinion nationale en particulier la population kivutienne à l’égard de la loyauté des troupes combattantes s’est quelque peu fissurée faisant ainsi des ces vaillants défenseurs du territoire national les bouc-émissaires d’une gestion calamiteuse de la crise. Ainsi comme un effet domino associé à la conjonction de plusieurs éléments déstabilisateurs les troupes congolaises entamèrent le cycle des revers militaires alors qu’ils avaient jusque là réussi à faire battre en retraite les troupes ennemies, renouant au passage avec certaines vieilles pratiques indignes tels que le pillage et le dépouillement de la population dans les localités d’Epulu le 27 juin 2012, et de Walikale-centre 19 juillet 2012.
Rebelote, le 27 juin 2012, à la suite du même exercice communicationnel, nous assistions avec stupéfaction à une contradiction consternante du ministre par rapport à ses précédentes sorties du 9 juin et du 28 mai. Nous apprenions ainsi de sa bouche que le gouvernement congolais avait initié depuis janvier 2012 une enquête interne suite à la désertion de quelques officiers et que les infos récoltées allaient dans le sens des conclusions du rapport tripartite concluant à la duplicité avérée du RWANDA. Reconnaissant implicitement un mensonge dans sa déclaration du 28 mai cité ci-haut et explicitement une rétention volontaire d’informations.
Par cette révélation passée inaperçue aux yeux de la presse aussi bien nationale qu’internationale, le gouvernement congolais semblait reconnaitre ce que naguère certaines opinions indépendantes lui reprochaient, son apparente complicité.
Car comment expliquer que le gouvernement congolais étant au courant de l’implication du Rwanda dans la mutinerie et ce bien avant la fuite du rapport des Nations Unies, commençât d’abord par défendre le même gouvernement rwandais comme rapporté ci-haut et quelques temps après simulât sa participation dans la commission mixte de vérification pour enfin reconnaitre à demi-mot ce que tout le monde savait y compris lui-même. Cette théâtralisation d’un mauvais genre semblait très peu faire cas des vies humaines en jeu, des centaines de milliers de déplacés congolais ayant placé leur ultime espoir sur ce même gouvernement.
Cerise sur le gâteau, le gouvernement congolais semble s’auto congratuler à chacune de ses sorties s’octroyant à chaque fois un satisfécit « mérité » pour sa conduite diplomatique, ils paraissent complètement ignorants de la réelle cristallisation du mépris populaire pour cette désinvolture affichée.
Autre exemple de flagrance
Le 19 juin 2012 la ministre des affaires étrangères du Rwanda Mme Louise Mushikiwabo était reçue en grande pompe par les autorités congolaises pour échanger sur la situation à l’Est alors que Kinshasa détenait tous les éléments confirmant l’implication du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC. Les autorités congolaises avaient quant à eux justifié cette rencontre par le souci de privilégier le dialogue afin de mettre fin à cette situation.
Cette réunion était donc l’occasion de taper du point sur la table et d’intimer l’ordre au Rwanda de retirer ses troupes de l’Est du Congo. Au lieu de cela les autorités congolaises se sont faites très subtilement remonter les bretelles par la non moins pugnace Louise Mushikiwabo, les sermonnant à la limite et les invitant à « éduquer » la population congolaise à avoir assez de jugeote pour comprendre définitivement que le Rwanda souhaite la pacification du Congo.
Cette petite fessée diplomatique qui sous d’autres cieux pouvait froisser la bonne entente entre 2 États voisins est passée inaperçue dans la presse congolaise tant les autorités elles-mêmes n’en avaient fait cas.
Nous apprenions un jour plus tard soit le 20 juin que La RDC avait saisi le Conseil de sécurité des Nations Unies lui demandant de condamner fermement le Rwanda suite aux preuves rapportées par ses experts.
À la question de savoir pourquoi les autorités congolaises recevaient la Ministre rwandaise à Kinshasa pour dialoguer et adressaient en même temps une lettre au Conseil de Sécurité lui demandant de condamner le Rwanda , l’un des porte-paroles de la majorité présidentielle au pouvoir à savoir Mr Papy Tamba rétorqua sur le plateau de l’émission Télé Matin de la chaine Télé 50 en date du 23 juin 2012 que l’envoi de cette lettre était consécutive aux propos incendiaires du président KAGAME à Kigali le jour même où se tenait la rencontre bilatérale à Kinshasa entre les 2 pays.
Cette lettre serait donc une réponse ferme du gouvernement congolais, pensions-nous.
Sauf que nous apprenions par la suite que cette correspondance du gouvernement à l’égard du Conseil de Sécurité datait du 14 juin et non du 20 comme a essayé de le faire croire Mr Tamba. La date du 20 juin correspondait en réalité à la date de sa réception officielle.
Élément qui vide de tout son sens l’argument congolais et remet sur la table la question légitime que tout congolais est en droit de se poser : quelles stratégies diplomatiques appliquons nous? Quelles en sont les finalités ?
Le summum de l’ineptie politique est arrivé avec l’acceptation par la RDC du fameux « principe» de la mise sur pied d’une force internationale neutre afin “d’éradiquer” les rébellions actives dans l’est de la RDC et surveiller la frontière commune Rwando-congolaise.
L’absurdité de cet accord réside dans certaines de ses lignes qui consacrent une part belle à la traque des FDLR, revendication ultime du Rwanda. On se demande donc par quelle formule magique les revendications rwandaises ont été retenues en supplantant à la limite celles congolaises alors que la conférence avait été convoquée presque exclusivement pour celui-ci et à la demande de ses autorités.
Quel tour de passe-passe KAGAME a dû utiliser pour sortir de cette conférence sans aucune condamnation de la CIRGL ni de l’Union africaine alors que c’était l’un des objectifs affichés par la diplomatie congolaise. Cette rencontre appelé au départ au chevet du Congo malade a vu ses attentions se retourner vers le Rwanda bien portant.
Le mode opératoire de cette nouvelle opération armée demeure inconnu à ce jour. Hormis l’information selon laquelle l’Union africaine à travers la CIRGL assurera sa mise sur pied. Sa composition et son financement restent un mystère, tout comme la coordination sur le terrain des opérations aux côtés de la Monusco.
Hier encore Nous apprenions par les ondes de la BBC que la traque de Joseph Kony semblait compromise par manque des troupes, d’équipement et de fonds selon le chef de la force de l’Union africaine chargée de le traquer, nous nous questionnons donc sur l’opportunité de la mise sur pied de cette force neutre à déployer le long de la frontière commune par l’union africaine. Kinshasa ne vient-il pas de subir son énième K.O diplomatique???
Et qu’en est-il des dernières condamnations de la communauté internationale?
Serait-ce à cause de la pression du gouvernement congolais?? Une petite analyse s’impose.
Nous avons démontré plus haut que n’eut été le rapport des experts des Nations Unis le monde n’allait découvrir le rôle joué par le Rwanda dans sa déstabilisation du Congo alors même que le principal concerné à savoir le gouvernement congolais continuait à se montrer fébrile sur le sujet.
Souvenons nous le 28 juin nous apprenions que L’administration américaine faisait pression sur l’ONU pour empêcher la diffusion dudit rapport. En essayant de comprendre cette protection des États-Unis de son meilleur allié de la région nous pouvons supposer qu’une mise en cause étayée du rôle du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC pourrait également éclabousser les USA à cause de ses liens privilégiés avec Kigali. Et la cohérence de sa politique étrangère exigerait qu’ils ne soient associés ni de près ni de loin à de telles activités. Le samedi 30 juin 2012 soit 2 jours après, le Département d’Etat franchissait un pas supplémentaire en demandant au Rwanda « d’arrêter et d’empêcher tout soutien à la rébellion congolaise depuis son térritoire ».
Comment se fait-il que l’administration américaine ait finalement tourné casaque en autorisant la publication de ce rapport l’adjoignant d’une suspension de l’aide militaire de 200000 dollar et d’un durcissement de ton face à son traditionnel allié?
Comme dit ci-haut au nom de la cohérence de sa politique étrangère car ayant depuis 4 ans défini la ligne de sa politique étrangère au nom du « smart power » impliquant une prudence au cœur de l’action diplomatique en rupture franche avec la politique prônée par les néo-conservateurs, celle du « hard power » .
Depuis plus de 10 ans l’ONU et plusieurs organisations non-gouvernementales produisent des rapports accusant le Rwanda d’être impliqué dans la tragédie congolaise et le silence associé à l’inaction des USA pourrait à la longue s’interpréter comme un permis d’assassiner, de violer et de piller. Pour Un Etat qui prône les valeurs démocratiques, ces pratiques des alliés font tâche.
Face donc à ce travail mal fait du Rwanda pouvant occasionner des dommages collatéraux graves il fallait se montrer ferme et exemplaire en envoyant un signal fort.
Quant à ceux qui pensent que les USA ne veulent plus soutenir KAGAME à cause de son implication dans le conflit congolais détrompez vous, l’administration américaine ne redéfinit pas sa politique étrangère au gré des humeurs. Ils veulent simplement le punir d’avoir laissé des traces dans son forfait. Cela se confirme d’ailleurs par les déclarations sous anonymat d’un membre du conseil de sécurité à qui il était demandé si la requête congolaise sur la condamnation des officiels rwandais cités dans le rapport avait une chance d’être acceptée? « J’en doute, car il n’y a aucun appétit au sein du conseil pour sanctionner des officiels rwandais. L’idée est plutôt de pousser le Rwanda et la RDC à négocier »
Ainsi, au nom de la communauté d’intérêt et de l’action solidaire la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et l’Allemagne ont emboité le pas aux USA.
Aux regards des éléments démontrés ci-haut nous ne pouvons que recommander aux autorités congolaises d’affuter dès à présent ses armes vers une ligne diplomatique plus claire plus agissante et plus dissuasive ou de déposer car comme dit le proverbe « l’ambition dont on n’a pas le talent est un crime », et dans ce cas le crime est commis envers son propre peuple.
Charis Basoko
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Re: La déroute des FARDC : BRAVO le rwandais "KABILA"...
kie kie kie kie kie kie
Le Rwanda, seul contre tous? C'est la résistance du p'tit village gaulois...Vercingetorix dans son bunker...
COLLUSION AVEC LA REBELLION EN RDC: le Rwanda seul contre tous
(Le Pays 30/07/2012)
Les pays occidentaux sont-ils en train de changer leur regard sur le Rwanda ? Après les Etats-Unis, ce sont en effet les Pays-Bas et l’Allemagne qui ont monté le ton contre le pays de Paul Kagamé. Mais la nouveauté, c’est que ces coups de colère sont assortis de sanctions diverses, militaires pour les Etats-Unis, économiques pour les Pays-Bas et l’Allemagne.
C’est du jamais vu. En dépit de son jeu trouble en RD Congo depuis de nombreuses années, Kigali n’a jamais fait l’objet de récriminations aussi ouvertes. Seuls les Nations unies, les associations de défense des droits humains et quelquefois le Congo, comme s’ils prêchaient dans le désert, dénonçaient le rôle du Rwanda dans l’instabilité qui prévaut à la frontière rwando-congolaise. Apparemment, cette fois-ci, les Nations unies ont été entendues. Leur rapport sur la collusion du Rwanda avec la rébellion du M23 est pris au sérieux par les puissances occidentales. Ce changement d’attitude est-il le point de départ d’une politique plus ferme vis-à-vis de Paul Kagamé ? On attend de voir. En tout cas, si les différentes sanctions ne constituent pas une menace à court terme pour le pays, il n’en demeure pas moins qu’elles portent un coup sérieux aux relations entre Kigali et les Occidentaux. L’isolement du Rwanda n’a jamais été aussi grand.
De la complaisance avec ce pays, la communauté internationale est en train de passer à la vigilance. Mais, on voit que la levée de boucliers occidentale ne démonte pas Kigali. Comme toujours lorsqu’il est l’objet d’accusations, le régime rwandais reste droit dans ses bottes, en produisant systématiquement un contre-rapport pour se blanchir. Ce n’est pas l’attitude d’un pays qui reconnaît ses erreurs et fait amende honorable. Le Rwanda n’a jamais tort, il est l’objet d’une campagne de dénigrement. Telle est la réponse systématique de Paul Kagamé. Et comme il avait le soutien tacite des Occidentaux, les accusations avaient l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. Cette fois-ci, la donne a changé.
Même les indéfectibles alliés du Rwanda refusent désormais de le suivre dans son aventurisme. Comme revigoré par les accusations qui fusent contre son voisin, le président congolais, Joseph Kabila, est sorti de son silence. Pour lui, la présence rwandaise aux côtés du M23 est un secret de Polichinelle. Un discours qu’il s’était gardé de tenir jusque-là, croyant sans doute à la bonne foi de Paul Kagamé, qui avait donné son accord pour le déploiement d’une force neutre à la frontière entre les deux pays. Avec l’évolution de la situation, on doute désormais de la faisabilité de ce projet. Le risque est grand que le Rwanda s’emmure davantage. Or, tant que ce pays ne reconnaîtra pas sa part de responsabilité dans la rébellion à l’est de la RDC, la paix sera un mirage. Et Kabila devra se faire du souci.
Mahorou KANAZOE
Le Rwanda, seul contre tous? C'est la résistance du p'tit village gaulois...Vercingetorix dans son bunker...
COLLUSION AVEC LA REBELLION EN RDC: le Rwanda seul contre tous
(Le Pays 30/07/2012)
Les pays occidentaux sont-ils en train de changer leur regard sur le Rwanda ? Après les Etats-Unis, ce sont en effet les Pays-Bas et l’Allemagne qui ont monté le ton contre le pays de Paul Kagamé. Mais la nouveauté, c’est que ces coups de colère sont assortis de sanctions diverses, militaires pour les Etats-Unis, économiques pour les Pays-Bas et l’Allemagne.
C’est du jamais vu. En dépit de son jeu trouble en RD Congo depuis de nombreuses années, Kigali n’a jamais fait l’objet de récriminations aussi ouvertes. Seuls les Nations unies, les associations de défense des droits humains et quelquefois le Congo, comme s’ils prêchaient dans le désert, dénonçaient le rôle du Rwanda dans l’instabilité qui prévaut à la frontière rwando-congolaise. Apparemment, cette fois-ci, les Nations unies ont été entendues. Leur rapport sur la collusion du Rwanda avec la rébellion du M23 est pris au sérieux par les puissances occidentales. Ce changement d’attitude est-il le point de départ d’une politique plus ferme vis-à-vis de Paul Kagamé ? On attend de voir. En tout cas, si les différentes sanctions ne constituent pas une menace à court terme pour le pays, il n’en demeure pas moins qu’elles portent un coup sérieux aux relations entre Kigali et les Occidentaux. L’isolement du Rwanda n’a jamais été aussi grand.
De la complaisance avec ce pays, la communauté internationale est en train de passer à la vigilance. Mais, on voit que la levée de boucliers occidentale ne démonte pas Kigali. Comme toujours lorsqu’il est l’objet d’accusations, le régime rwandais reste droit dans ses bottes, en produisant systématiquement un contre-rapport pour se blanchir. Ce n’est pas l’attitude d’un pays qui reconnaît ses erreurs et fait amende honorable. Le Rwanda n’a jamais tort, il est l’objet d’une campagne de dénigrement. Telle est la réponse systématique de Paul Kagamé. Et comme il avait le soutien tacite des Occidentaux, les accusations avaient l’effet d’un coup d’épée dans l’eau. Cette fois-ci, la donne a changé.
Même les indéfectibles alliés du Rwanda refusent désormais de le suivre dans son aventurisme. Comme revigoré par les accusations qui fusent contre son voisin, le président congolais, Joseph Kabila, est sorti de son silence. Pour lui, la présence rwandaise aux côtés du M23 est un secret de Polichinelle. Un discours qu’il s’était gardé de tenir jusque-là, croyant sans doute à la bonne foi de Paul Kagamé, qui avait donné son accord pour le déploiement d’une force neutre à la frontière entre les deux pays. Avec l’évolution de la situation, on doute désormais de la faisabilité de ce projet. Le risque est grand que le Rwanda s’emmure davantage. Or, tant que ce pays ne reconnaîtra pas sa part de responsabilité dans la rébellion à l’est de la RDC, la paix sera un mirage. Et Kabila devra se faire du souci.
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