Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
J'ai vu le document de la liste des candidats à la députation. C'est un livre volumineux comme un dictionnaire. C'est effroyable !
Écrit par : wowowo | lundi, 28 novembre 2011
Le bulletin de vote le plus volumineux du monde. Un bulletin encyclopédique selon le journaliste de France 24. Du jamais vu. L'insérer dans l'urne est un exercice sportif de haut niveau.
Écrit par : Alain | lundi, 28 novembre 2011
Écrit par : wowowo | lundi, 28 novembre 2011
Le bulletin de vote le plus volumineux du monde. Un bulletin encyclopédique selon le journaliste de France 24. Du jamais vu. L'insérer dans l'urne est un exercice sportif de haut niveau.
Écrit par : Alain | lundi, 28 novembre 2011
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
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lundi, 28 novembre 2011
RDC : Suivez la journée électorale en direct
Jour-J pour les 32 millions de Congolais appelés aux urnes ce lundi. Mais une journée de vote chaotique selon les informations qui nous parviennent de République démocratique du Congo (RDC), qui vote aujourd'hui pour la présidentielle et les législatives dans un scrutin à un seul tour. De nombreux incidents perturbent ces élections qui se déroule dans un climat très tendu. En voici la liste :
élections RD.png- A Kananga, le fief du candidat d'opposition Etienne Tshisekedi : "des bureaux de vote ont été incendiés, des bulletins volés, d'autres déjà mis dans des urnes avant l'ouverture du scrutin", selon l'ONU. Une quinzaine de bureaux de vote ont été incendiés.
- Sur l'ensemble du territoire, de très nombreux bureaux de vote ont ouvert avec retard... ou pas du tout. C'est notamment le cas à Lubumbashi où des tirs d'armes automatiques ont été entendus ce midi, provoquant des mouvement de panique dans le quartier Njanja. Un des véhicules de la CENI (Commission électorale) a été brûlé au Bel Air. La population y aurait trouvé des bulletins de vote déjà cochés en faveur du candidat n°3 (le président sortant Joseph Kabila).
- Toujours à Lubumbashi : le centre de vote de l'école Twendeleye n'est toujours pas ouvert à 12h15.
- Dans la capitale, les observateurs ont constaté que tous les bureaux ont ouvert en retard à l’exception de ceux du quartier central de la Gombe où Joseph Kabila a voté ce matin.
- A Kinshasa encore : à Bandal, une personne aurait été amené à la Police congolaise avec 300 bulletins de vote déjà cochés. Cette personne aurait été transféré au commissariat de l'avenue Inga-Kasavubu.
- A Kinshasa toujours, dans le quartier de Masina : une trentaine de bureaux de vote ne disposeraient que des bulletins pour les législatives. Les électeurs ne peuvent donc pas voter pour la présidentielle dans ce quartier. La colère montait donc dans ce quartier populaire de Kinshasa, où les électeurs étaient toujours en train de faire la queue devant les bureaux de vote... fermés.
- A Mbuji-Mayi, au Kasaï, la chaîne de télévision RLTV disposerait de plus de 600 bulltins de vote "pré-cochés" en faveur du candidat Joseph Kabila.
- A Mbuji-Mayi encore, les bulletins des candidats à la présidentielle n’étaient pas disponibles jusqu’à 11 heures. Les électeurs ont détruit l’église Tshisandale Dorpi, affirmant y avoir découvert des bulletins cochés en faveur d’un candidat .
Dans certains bureaux, des bulletins de vote de la présidentielle ne portaient pas le candidat N°11 (Etienne Tshisekedi) en bas de page : des « problèmes de découpe » pour la Commission électorale (CENI).
- A Bukavu : la frontière de Ruzuzu 1 avec le Rwanda serait "grande ouverte" selon des témoins.
- A Goma, dans l'Est de la RD Congo (une zone où règne encore une dizaine de groupes rebelles), des observateurs internationaux ont rapporté plusieurs cas de bourrages d'urnes, selon Cindy McCain, l'épouse du sénateur américain John McCain, membre d'une équipe d'observateurs indépendants.
- Dans l'Est, à Goma et Beni, au Nord Kivu, les témoins des partis politiques sont absents de nombreux bureaux de vote. "Plusieurs électeurs n’ont pas retrouvé leurs noms sur les listes électorales à Lubero et des bulletins de vote pour les législatives n’étaient pas disponibles dans certains bureaux de Kitchanga", selon Radio Okapi.
- A Beni, dans le Nord Kivu, 429 détenus se sont évadés de la prison de la ville, (dont 126 prisonniers militaires) créant la panique dans la population. Les policiers commis à leur garde ont été tués.
- Dans la province du Bandudu, les villes de Tembo et Banzi n’avaient pas reçu le matériel électoral ce matin. "Un avion de l’armée congolaise a décollé de Kinshasa, mais à court de kérosène, il a dû se poser sur le terrain de Kikwit où il s’est retrouvé bloqué faute de carburant disponibl, révèle la radio de l'ONU, Okapi.
- D'après les premières informations, la participation semblait bien plus faible qu'en 2006, lors des dernières élections.
- Un premier bilan à 15h00 faisait état de 5 morts.
Informations publiées à 17h00. A suivre...
Christophe RIGAUD
lundi, 28 novembre 2011
RDC : Suivez la journée électorale en direct
Jour-J pour les 32 millions de Congolais appelés aux urnes ce lundi. Mais une journée de vote chaotique selon les informations qui nous parviennent de République démocratique du Congo (RDC), qui vote aujourd'hui pour la présidentielle et les législatives dans un scrutin à un seul tour. De nombreux incidents perturbent ces élections qui se déroule dans un climat très tendu. En voici la liste :
élections RD.png- A Kananga, le fief du candidat d'opposition Etienne Tshisekedi : "des bureaux de vote ont été incendiés, des bulletins volés, d'autres déjà mis dans des urnes avant l'ouverture du scrutin", selon l'ONU. Une quinzaine de bureaux de vote ont été incendiés.
- Sur l'ensemble du territoire, de très nombreux bureaux de vote ont ouvert avec retard... ou pas du tout. C'est notamment le cas à Lubumbashi où des tirs d'armes automatiques ont été entendus ce midi, provoquant des mouvement de panique dans le quartier Njanja. Un des véhicules de la CENI (Commission électorale) a été brûlé au Bel Air. La population y aurait trouvé des bulletins de vote déjà cochés en faveur du candidat n°3 (le président sortant Joseph Kabila).
- Toujours à Lubumbashi : le centre de vote de l'école Twendeleye n'est toujours pas ouvert à 12h15.
- Dans la capitale, les observateurs ont constaté que tous les bureaux ont ouvert en retard à l’exception de ceux du quartier central de la Gombe où Joseph Kabila a voté ce matin.
- A Kinshasa encore : à Bandal, une personne aurait été amené à la Police congolaise avec 300 bulletins de vote déjà cochés. Cette personne aurait été transféré au commissariat de l'avenue Inga-Kasavubu.
- A Kinshasa toujours, dans le quartier de Masina : une trentaine de bureaux de vote ne disposeraient que des bulletins pour les législatives. Les électeurs ne peuvent donc pas voter pour la présidentielle dans ce quartier. La colère montait donc dans ce quartier populaire de Kinshasa, où les électeurs étaient toujours en train de faire la queue devant les bureaux de vote... fermés.
- A Mbuji-Mayi, au Kasaï, la chaîne de télévision RLTV disposerait de plus de 600 bulltins de vote "pré-cochés" en faveur du candidat Joseph Kabila.
- A Mbuji-Mayi encore, les bulletins des candidats à la présidentielle n’étaient pas disponibles jusqu’à 11 heures. Les électeurs ont détruit l’église Tshisandale Dorpi, affirmant y avoir découvert des bulletins cochés en faveur d’un candidat .
Dans certains bureaux, des bulletins de vote de la présidentielle ne portaient pas le candidat N°11 (Etienne Tshisekedi) en bas de page : des « problèmes de découpe » pour la Commission électorale (CENI).
- A Bukavu : la frontière de Ruzuzu 1 avec le Rwanda serait "grande ouverte" selon des témoins.
- A Goma, dans l'Est de la RD Congo (une zone où règne encore une dizaine de groupes rebelles), des observateurs internationaux ont rapporté plusieurs cas de bourrages d'urnes, selon Cindy McCain, l'épouse du sénateur américain John McCain, membre d'une équipe d'observateurs indépendants.
- Dans l'Est, à Goma et Beni, au Nord Kivu, les témoins des partis politiques sont absents de nombreux bureaux de vote. "Plusieurs électeurs n’ont pas retrouvé leurs noms sur les listes électorales à Lubero et des bulletins de vote pour les législatives n’étaient pas disponibles dans certains bureaux de Kitchanga", selon Radio Okapi.
- A Beni, dans le Nord Kivu, 429 détenus se sont évadés de la prison de la ville, (dont 126 prisonniers militaires) créant la panique dans la population. Les policiers commis à leur garde ont été tués.
- Dans la province du Bandudu, les villes de Tembo et Banzi n’avaient pas reçu le matériel électoral ce matin. "Un avion de l’armée congolaise a décollé de Kinshasa, mais à court de kérosène, il a dû se poser sur le terrain de Kikwit où il s’est retrouvé bloqué faute de carburant disponibl, révèle la radio de l'ONU, Okapi.
- D'après les premières informations, la participation semblait bien plus faible qu'en 2006, lors des dernières élections.
- Un premier bilan à 15h00 faisait état de 5 morts.
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Christophe RIGAUD
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
C'est très mal parti...C'est le début des troubles...Même Kamerhe conteste déjà le scrutin, mais ou était-il qd l'UDPS faisait des marches tous les jeudis au risque de se faire tirer dessus pour voir clair et que les choses soient mieux organisées dans la transparence, notamment du fichier électoral?
http://afrikarabia2.blogs.courrierinter ... rutin.html
RDC : Vital Kamerhe conteste déjà le scrutin
Dans un communiqué publié le jour même du vote, le candidat de l'UNC, Vital Kamerhe, dénonce déjà une "vaste opération de fraude massive susceptible de dénaturer la vérité des urnes mais aussi de susciter une contestation dont l'escalade peut conduire à une insurrection aux conséquences incalculables".
Image 4.pngDans son communiqué, Vital Kamerhe dénonce notamment "le bourrage d'urnes avec des bulletins du candidat n°3" (Joseph kabila), "la délivrance de cartes d'électeurs à des mineurs, la non prise en compte de certains électeurs sur les listes électorales"... Mais aussi, "le déplacement de certains bureaux de vote, le dédoublement d'autres et la localisation imprécise de nombreux lieux de vote".
Vital Kamerhe condamne l'interdiction des meetings politiques le dernier jour de la campagne (le samedi 26 novembre). Le leader de l'UNC dénonce la "séquestration" du candidat de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, afin de l'empêcher de tenir meeting au stade des Martyrs et conteste "l'usage des armes par les forces spéciales et la garde présidentielle" à l'encontre des militants de l'UDPS et de l'UNC. Hier encore, Vital Kamerhe demandait le report de 2 à 3 jours du scrutin pour "que les esprits s'apaisent et permettent de sauver le processus électoral"... mais en vain. Le vote s'est déroulé de manière chaotique ce lundi. Un bilan provisoire fait état de 5 morts lors de divers affrontements dans tout le pays ce lundi.
Christophe RIGAUD
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RDC : Vital Kamerhe conteste déjà le scrutin
Dans un communiqué publié le jour même du vote, le candidat de l'UNC, Vital Kamerhe, dénonce déjà une "vaste opération de fraude massive susceptible de dénaturer la vérité des urnes mais aussi de susciter une contestation dont l'escalade peut conduire à une insurrection aux conséquences incalculables".
Image 4.pngDans son communiqué, Vital Kamerhe dénonce notamment "le bourrage d'urnes avec des bulletins du candidat n°3" (Joseph kabila), "la délivrance de cartes d'électeurs à des mineurs, la non prise en compte de certains électeurs sur les listes électorales"... Mais aussi, "le déplacement de certains bureaux de vote, le dédoublement d'autres et la localisation imprécise de nombreux lieux de vote".
Vital Kamerhe condamne l'interdiction des meetings politiques le dernier jour de la campagne (le samedi 26 novembre). Le leader de l'UNC dénonce la "séquestration" du candidat de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, afin de l'empêcher de tenir meeting au stade des Martyrs et conteste "l'usage des armes par les forces spéciales et la garde présidentielle" à l'encontre des militants de l'UDPS et de l'UNC. Hier encore, Vital Kamerhe demandait le report de 2 à 3 jours du scrutin pour "que les esprits s'apaisent et permettent de sauver le processus électoral"... mais en vain. Le vote s'est déroulé de manière chaotique ce lundi. Un bilan provisoire fait état de 5 morts lors de divers affrontements dans tout le pays ce lundi.
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moko moko
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Je suis temoin des electeurs non loin de l'eglise pillee dont a parle Ilus,on vient de commencer le depouillement
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Ilunga
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Dernières infos
28/11/11 REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)
La presse écrite ne paraît pas aujourd’hui à Kinshasa, et il faudra donc patienter jusqu’à demain pour avoir ses commentaires sur les événements du week-end. En ce qui concerne l’actualité du jour, c'est-à-dire le déroulement du vote, on en est réduit aux informations des agences (AFP, Belga, etc…), aux sources radiophoniques (Radio Okapi, RFI, …) et à la presse étrangère
Samedi
Les affrontements meurtriers entre les partisans de Kabila et de Tshisekedi faisaient craindre le pire.
Dans les immenses banlieues pauvres de Kinshasa, une foule dense s'était massée, samedi matin, au bord des routes. Une foule de petites gens, vivant d'expédients ou de rien, agglutinée pour voir leur champion, Étienne Tshisekedi, candidat à l'élection présidentielle à un tour qui doit se tenir ce lundi. Mais ils ne verront personne. Dans cette ville où la tension est de plus en plus grande, les affrontements ont vite éclaté, entre militants des différents partis, à coups de pierres ou de pieds. La police et l'armée, largement débordées, sont intervenues, tapant ou ouvrant le feu, de préférence sur les supporters de l'opposition. Selon des sources diplomatiques, les affrontements auraient fait au moins 6 morts et 17 blessés.
En réponse, le gouverneur de Kinshasa a interdit tous les rassemblements au nom de «l'ordre public ». Joseph Kabila, président sortant et favori autoproclamé, a annulé son meeting. Malgré ce geste, la ficelle a été jugée un peu grosse. La mission d'observation de l'Union européenne a dénoncé la gestion «désorganisée» de cette fin de campagne par l'État. «Le gagnant de cette mesure est bien le clan Kabila. Tshisekedi comptait sur un rassemblement dans une ville qui lui semble acquise, pour faire une démonstration de force», explique un membre d'une ONG d'analyse politique.
Avant le meeting prévu, le convoi d'Étienne Tshisekedi, qui devait traverser la cité en ébullition a été bloqué près de neuf heures à l'aéroport par les brigades anti-émeutes.
Campé sur son Hummer rouge, le leader, âgé de 78 ans, n'en a pas moins lancé ses harangues. L'homme qui se dit «déjà désigné par le peuple comme président», a une fois encore dénoncé Kabila comme un «président étranger», un «Rwandais» et a appelé les siens à descendre dans les rues. Une incitation à la violence que Tshisekedi récuse. «J'appelle ça de la légitime défense contre une dictature», explique-t-il. Il devait finalement être raccompagné de force chez lui par la police et ses gardes du corps violemment battus par les forces de l'ordre. L'Europe a dénoncé «une grave entrave à la liberté de campagne».
À vingt-quatre heures du vote, les ambassades s'inquiètent, désormais ouvertement, de ces deux stratégies du pire qui s'affrontent, de la violence qui monte, de l'impréparation générale. L'organisation du scrutin qui s'annonce calamiteuse ne devrait pas calmer les esprits. Selon plusieurs sources, nombre des 63.000 bureaux de vote n'auront pas le matériel à temps, ni sans doute le personnel requis.
Difficile de mettre en cause le manque de moyens. Officiellement, ces élections ont coûté pas moins de 600 millions de dollars. Pour tenter de faire baisser la tension, plusieurs ambassadeurs ont engagé ce week-end des démarches auprès des candidats et de la Commission électorale, en charge de la préparation des scrutins. «La communauté internationale se réveille, mais il est bien tard. Elle finance 30 % du processus et aurait pu émettre des critiques bien avant. Si tout cela est désastreux, elle se rend compte qu'elle portera une partie de la responsabilité de cet échec», analyse un observateur.
Réactions (samedi et dimanche)
Les élections générales ont pourtant bien lieu ce lundi en République démocratique du Congo (RDC). Le président de la Commission électorale (CENI) l'a une nouvelle fois confirmé, malgré les difficultés matérielles. La Commission électorale (CENI) a confirmé l'ouverture des bureaux de vote ce lundi et tenté de rassurer… sans convaincre. Son président, Daniel Ngoy Mulunda, a indiqué qu'il pourrait y avoir des "petits problèmes", estimant "qu'il n'y a jamais eu d'élections 100% correctes".
Depuis plusieurs mois, les retards s'accumulent dans l'organisation des élections présidentielles et législatives en RD Congo. Ces derniers jours, la CENI a dû affréter d'urgence une soixantaine d'hélicoptères et une vingtaine d'avions pour acheminer le matériel électoral dans les 63.000 bureaux de vote du pays : un défi logistique de taille car la RDC est 4 fois plus vaste que la France et certaines régions ne sont accessibles qu'à pied ou en pirogue.
La CENI affirme pourtant être prête à "99%". Les bulletins de vote, les urnes et les isoloirs ont déjà été déployés dans 157 des 169 circonscriptions, annonce la CENI. Son président, Daniel Ngoy Mulunda, que l'opposition estime trop proche du président sortant Joseph Kabila, a tenté de rassurer les observateurs internationaux et les journalistes… sans toutefois convaincre. Ngoy Mulunda a en effet déclaré qu'il pourrait y avoir "des petits problèmes" le jour du vote, estimant "qu'il n'y a jamais eu d'élections 100% correctes".
Pour l'opposition, de nombreux "points noirs" n'ont toujours pas été éclaircis avant le scrutin. Les listes d’électeurs, selon la loi, devaient être affichées devant tous les bureaux de vote un mois avant le scrutin. Ce qui est loin d’être le cas. Autre problème : beaucoup d’électeurs ne savent pas où voter. L'opposition dénonce également des "bureaux de vote fantômes" et "des achats de cartes d’électeurs". Un journal kinois parlait même, il y a deux jours, de bulletins de vote "cochés à l’avance". Difficile de vérifier ces accusations. Mais même sans parler de fraude, les observateurs s’attendent à "de gros cafouillages".
A la suite des nombreuses violences du dernier jour de campagne électorale en République démocratique du Congo (RDC) ce samedi, la Mission de l'Union européenne "déplore une gestion désordonnée et improvisée des derniers rassemblements de campagne de plusieurs candidats présidentiels par les autorités de la capitale qui ont abouti à restreindre l’expression des opinions et des libertés de réunion et de manifestation. Elle considère l’opération policière menée hier soir à l’aéroport de Ndjili contre le convoi d’un candidat présidentiel et les interpellations qui ont été perpétrées comme de graves entraves au droit de mener campagne et au principe d’égalité qui devrait prévaloir".
La MOE-UE fait allusion aux incidents de samedi soir, à l'aéroport de Ndjili, où l'opposant Etienne Tshisekedi (UDPS) a été bloqué et empêché de tenir son dernier meeting de campagne à Kinshasa. Dans la matinée, des affrontements avaient poussé le gouverneur de Kinshasa à interdire tous les meetings politiques dans la capitale, y compris celui du président Kabila. L'UDPS y a vu une ultime "manoeuvre" du pouvoir d'interdire le meeting de Tshisekedi à Kinshasa, largement acquise à l'opposition. Pour un grand nombre d'observateurs, ces violences de samedi survenues à 48 heures des élections sont les signes des tensions qui pourraient subvenir après la proclamation des résultats.
La Mission d’observation électorale de l’Union européenne insiste enfin "auprès de tous les acteurs du processus électoral pour que les violences cessent afin que les électeurs et les électrices puissent exercer leur droit de vote en toute sécurité le jour du scrutin". Le vote est toujours fixé au lundi 28 novembre par la Commission électorale congolaise (CENI).
La Mission de l'UE pour les élections 2011 en RDC se compose de 145 observateurs. Un premier rapport préliminaire sera présenté 2 jours après le scrutin et le rapport final dans les quatre mois.
Dimanche
Dimanche, Tshisekedi n'avait pourtant rien perdu de sa hargne. Au contraire. Dans sa ville, il a par avance accusé le pouvoir «de fraudes électorales», laissant entendre qu'il n'était pas prêt dans ces conditions à reconnaître une éventuelle défaite. Dimanche matin, en conférence de presse, le vieil opposant a transmis le message qu'il répète depuis le début de sa tournée électorale. Celui qui n'est à ce jour que le président de l'Union démocratique pour le progrès social (UDPS) est convaincu, avant même le scrutin, que "les Congolais [l]'ont déjà nommé président de la République". Et si le résultat devait être contraire aux présages du "Sphinx", "les Congolais sauront prendre leurs responsabilités", lâche-t-il, confiant dans la force de la rue. Dimanche matin, en conférence de presse, il a transmis le message qu'il répète depuis le début de sa tournée électorale. Celui qui n'est à ce jour que le président de l'Union démocratique pour le progrès social (UDPS) est convaincu, avant même le scrutin, que "les Congolais [l]'ont déjà nommé président de la République". La désorganisation du scrutin pourrait lui offrir aussi l'occasion de crier au voleur au moment de la publication des résultats.
Lundi
Les Congolais ont commencé à voter lundi à 06H00 locales (04H00 GMT) pour élire le futur président de la RDC et 500 députés. Les premiers bureaux ont ouvert dans l'est. En raison du décalage horaire, les bureaux ne devaient ouvrir à Kinshasa et dans les régions de l'ouest qu'à 05H00 GMT. A Lubumbashi, des retards ont aussi été enregistrés et un camion de la CENI a été incendié dans la nuit, a indiqué Radio Okapi. A Kinshasa comme à Lubumbashi, l’ouverture des bureaux a eu lieu sous la pluie. Seule différence : il pleuvait à torrents dans la capitale, alors que le Katanga était arrosé par une petite pluie fine.
A de nombreux endroits, les bureaux ont ouvert avec retard en raison de l'arrivée tardive du matériel électoral, comme des bulletins de vote. Ainsi à Kisangani, le chef-lieu de la province Orientale (nord-ouest), dans un des centres, il manquait 400 des 600 bulletins prévus pour le scrutin présidentiel, a raconté un membre de la CENI sur les ondes de Radio Okapi. Ces bureaux ont ouvert avec deux heures de retard et plusieurs centaines de personnes attendaient.
Dans un centre de Bukavu, dans le sud-Kivu (est), "tout est normal". Le matériel est arrivé et les bureaux ont ouvert à temps. Les électeurs font montre d'"engouement", a assuré un membre de la Céni.
Dans la capitale, Kinshasa, l'affluence variait selon les quartiers. A certains endroits elle était moindre dans certains bureaux que lors des scrutins de 2006, , a constaté l'agence Belga.
Dans d'autres bureaux, des centaines d'électeurs faisaient la file en attendant de remplir les formalités de vote.
Dans le centre de vote du complexe scolaire Imara à Lubumbashi, les opérations ont débuté à 06H02 (04H02) avec le vote des membres du bureau. Dehors, une douzaine d'électeurs attendaient déjà sous la pluie . En revanche, à l'école Jean Calvin, les agents de la CENI attendaient toujours les urnes, les isoloirs et les bulletins de vote. "On est là depuis 05H00, mais pour l'instant nous n'avons rien reçu", a déclaré le chef du bureau Jean-Clément Tshibangu. A Kinshasa, de petites grappes d'électeurs patientent déjà devant le bureau 10189 à l'école Saint Georges de Kintambo. A Mbuji Mayi, la capitale du Kasaï Oriental (centre) et fief du dirigeant d'opposition Etienne Tshisekedi, certains électeurs s'impatientent. "On est des centaines devant le bureau 17803. Pas d'urnes, pas de bulletins, pas d'isoloir", affirme Patrick Kalombo Tshilobo, visiblement remonté.
Violences / Rumeurs de fraude
A Lubumbashi, des hommes armés en civil et le front ceint d'un bandeau rouge, ont fait irruption dans un bureau de vote et demandé aux officiels et électeurs de sortir. "Nous venons vous libérer", ont-ils lancé. Deux policiers en faction qui voulait s'interposer ont été tués à bout portant, a raconté le chef du bureau. Une électrice a également été tuée dans l'attaque.
A l'aube, la ville avait été le théâtre d'une attaque d'hommes armés contre un convoi transportant du matériel électoral, puis des tirs en rafales d'armes automatiques ont été entendus dans la matinée, provoquant un mouvement de panique dans la population. Selon une source policière, la police a tiré sur les auteurs de l'attaque du convoi et deux camionnettes ont été brûlées. On ignorait encore la provenance et les raisons de ces tirs qui continuaient vers 12h GMT mais avec moins d'intensité, cette fois dans le secteur de l'aéroport où des renforts militaires ont été envoyés.
Plus à l'ouest, à Kananga, dans la province du Kasai oriental, le fief de l'opposant et candidat à la présidentielle Etienne Tshisekedi, des bureaux de vote ont été incendiés après la découverte d'urnes contenant déjà des bulletins avant le début du vote, selon une source onusienne. Les opérations de vote ont été très fortement perturbées dans cette ville. Après les violences politiques en fin de campagne, l'élection du nouveau président et des 500 députés était annoncé comme étant à risque. Dans le reste du pays, hormis des retards dus essentiellement à l'absence de matériel électoral qui devait être distribué par la Céni, les bureaux de vote ont ouvert à peu près à l'heure. Autour de ceux visités par l'AFP dans la capitale Kinshasa, la police était présente mais discrète, même au siège de la Céni, baptisé "Quartier général de la démocratie".
En appelant dimanche soir à la télévision les citoyens à aller voter massivement, le président sortant Joseph Kabila avait assuré que toutes les mesures étaient prises pour la sécurité. Les premiers bureaux ont ouvert dans l'est à 04h GMT, en raison du décalage horaire dans ce pays grand comme quatre fois la France, puis à 05h GMT à Kinshasa et dans l'ouest. Des électeurs de Mbuji Mayi, la capitale du Kasai oriental, se sont aussi plaints de l'absence de matériel électoral. Des rumeurs de fraude circulent aussi. "Dans mon bureau de vote, des agents de la Céni sont arrivés avec des sacs à dos accompagnés de policiers, on a trouvé des bulletins cochés au nom du président", affirme à l'AFP Patrick Kalombo Tshilobo. A Kinshasa, des électeurs ont dû attendre sous la pluie au centre 10.189 à l'école Saint-Georges dans le quartier Kintanbo : craignant des fraudes, les nombreux "témoins" des partis politiques voulaient occuper les deux seuls sièges réservés pour eux dans le bureau.
La France a "déploré vivement les incidents graves et les violences" des derniers jours en RDC, jugeant lundi que ces "troubles vont à l'encontre du climat de sérénité nécessaire au scrutin en cours".
Le pire est à venir
Les résultats provisoires de la présidentielle sont attendus le 6 décembre au plus tard, ceux des législatives le 13 janvier. C’est bien sûr du côté de la présidentielle que la menace de troubles est la plus flagrante. En effet, aucun camp ne semble disposé à trouver acceptable un autre résultat que sa victoire.
Depuis 18 mois qu’il a démarré sa propre campagne tout en interdisant celles des autres, le pouvoir a largement étalé le cynisme avec lequel il recourt à son monopole de la force et des moyens financiers.
Il y a été largement encouragé par la passivité de la communauté internationale. Il est totalement inadmissible que les réactions aient été pour ainsi dire nulles quand, en juin 2010, on a vu débuter la campagne unilatérale du pouvoir, qu’elles n’aient pas été plus énergiques quad on a changé les règles en cours de partie, ou qu’aujourd’hui on a en soit encore à « déplorer » ce qui devrait au contraire être fermement condamné.
Mais cette ferme condamnation devrait également concerner le cynisme non moins répugnant avec lequel, dans l’autre camp, l’on a systématiquement recherché et provoqué les incidents violents et sanglants, de manière à disposer d’un large capital de motifs pour contester les résultats du scrutin, dont on fera usage dans les prochains jours.
© CongoForum, le lundi 28 novembre 2011
28/11/11 REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE LUNDI (CongoForum)
La presse écrite ne paraît pas aujourd’hui à Kinshasa, et il faudra donc patienter jusqu’à demain pour avoir ses commentaires sur les événements du week-end. En ce qui concerne l’actualité du jour, c'est-à-dire le déroulement du vote, on en est réduit aux informations des agences (AFP, Belga, etc…), aux sources radiophoniques (Radio Okapi, RFI, …) et à la presse étrangère
Samedi
Les affrontements meurtriers entre les partisans de Kabila et de Tshisekedi faisaient craindre le pire.
Dans les immenses banlieues pauvres de Kinshasa, une foule dense s'était massée, samedi matin, au bord des routes. Une foule de petites gens, vivant d'expédients ou de rien, agglutinée pour voir leur champion, Étienne Tshisekedi, candidat à l'élection présidentielle à un tour qui doit se tenir ce lundi. Mais ils ne verront personne. Dans cette ville où la tension est de plus en plus grande, les affrontements ont vite éclaté, entre militants des différents partis, à coups de pierres ou de pieds. La police et l'armée, largement débordées, sont intervenues, tapant ou ouvrant le feu, de préférence sur les supporters de l'opposition. Selon des sources diplomatiques, les affrontements auraient fait au moins 6 morts et 17 blessés.
En réponse, le gouverneur de Kinshasa a interdit tous les rassemblements au nom de «l'ordre public ». Joseph Kabila, président sortant et favori autoproclamé, a annulé son meeting. Malgré ce geste, la ficelle a été jugée un peu grosse. La mission d'observation de l'Union européenne a dénoncé la gestion «désorganisée» de cette fin de campagne par l'État. «Le gagnant de cette mesure est bien le clan Kabila. Tshisekedi comptait sur un rassemblement dans une ville qui lui semble acquise, pour faire une démonstration de force», explique un membre d'une ONG d'analyse politique.
Avant le meeting prévu, le convoi d'Étienne Tshisekedi, qui devait traverser la cité en ébullition a été bloqué près de neuf heures à l'aéroport par les brigades anti-émeutes.
Campé sur son Hummer rouge, le leader, âgé de 78 ans, n'en a pas moins lancé ses harangues. L'homme qui se dit «déjà désigné par le peuple comme président», a une fois encore dénoncé Kabila comme un «président étranger», un «Rwandais» et a appelé les siens à descendre dans les rues. Une incitation à la violence que Tshisekedi récuse. «J'appelle ça de la légitime défense contre une dictature», explique-t-il. Il devait finalement être raccompagné de force chez lui par la police et ses gardes du corps violemment battus par les forces de l'ordre. L'Europe a dénoncé «une grave entrave à la liberté de campagne».
À vingt-quatre heures du vote, les ambassades s'inquiètent, désormais ouvertement, de ces deux stratégies du pire qui s'affrontent, de la violence qui monte, de l'impréparation générale. L'organisation du scrutin qui s'annonce calamiteuse ne devrait pas calmer les esprits. Selon plusieurs sources, nombre des 63.000 bureaux de vote n'auront pas le matériel à temps, ni sans doute le personnel requis.
Difficile de mettre en cause le manque de moyens. Officiellement, ces élections ont coûté pas moins de 600 millions de dollars. Pour tenter de faire baisser la tension, plusieurs ambassadeurs ont engagé ce week-end des démarches auprès des candidats et de la Commission électorale, en charge de la préparation des scrutins. «La communauté internationale se réveille, mais il est bien tard. Elle finance 30 % du processus et aurait pu émettre des critiques bien avant. Si tout cela est désastreux, elle se rend compte qu'elle portera une partie de la responsabilité de cet échec», analyse un observateur.
Réactions (samedi et dimanche)
Les élections générales ont pourtant bien lieu ce lundi en République démocratique du Congo (RDC). Le président de la Commission électorale (CENI) l'a une nouvelle fois confirmé, malgré les difficultés matérielles. La Commission électorale (CENI) a confirmé l'ouverture des bureaux de vote ce lundi et tenté de rassurer… sans convaincre. Son président, Daniel Ngoy Mulunda, a indiqué qu'il pourrait y avoir des "petits problèmes", estimant "qu'il n'y a jamais eu d'élections 100% correctes".
Depuis plusieurs mois, les retards s'accumulent dans l'organisation des élections présidentielles et législatives en RD Congo. Ces derniers jours, la CENI a dû affréter d'urgence une soixantaine d'hélicoptères et une vingtaine d'avions pour acheminer le matériel électoral dans les 63.000 bureaux de vote du pays : un défi logistique de taille car la RDC est 4 fois plus vaste que la France et certaines régions ne sont accessibles qu'à pied ou en pirogue.
La CENI affirme pourtant être prête à "99%". Les bulletins de vote, les urnes et les isoloirs ont déjà été déployés dans 157 des 169 circonscriptions, annonce la CENI. Son président, Daniel Ngoy Mulunda, que l'opposition estime trop proche du président sortant Joseph Kabila, a tenté de rassurer les observateurs internationaux et les journalistes… sans toutefois convaincre. Ngoy Mulunda a en effet déclaré qu'il pourrait y avoir "des petits problèmes" le jour du vote, estimant "qu'il n'y a jamais eu d'élections 100% correctes".
Pour l'opposition, de nombreux "points noirs" n'ont toujours pas été éclaircis avant le scrutin. Les listes d’électeurs, selon la loi, devaient être affichées devant tous les bureaux de vote un mois avant le scrutin. Ce qui est loin d’être le cas. Autre problème : beaucoup d’électeurs ne savent pas où voter. L'opposition dénonce également des "bureaux de vote fantômes" et "des achats de cartes d’électeurs". Un journal kinois parlait même, il y a deux jours, de bulletins de vote "cochés à l’avance". Difficile de vérifier ces accusations. Mais même sans parler de fraude, les observateurs s’attendent à "de gros cafouillages".
A la suite des nombreuses violences du dernier jour de campagne électorale en République démocratique du Congo (RDC) ce samedi, la Mission de l'Union européenne "déplore une gestion désordonnée et improvisée des derniers rassemblements de campagne de plusieurs candidats présidentiels par les autorités de la capitale qui ont abouti à restreindre l’expression des opinions et des libertés de réunion et de manifestation. Elle considère l’opération policière menée hier soir à l’aéroport de Ndjili contre le convoi d’un candidat présidentiel et les interpellations qui ont été perpétrées comme de graves entraves au droit de mener campagne et au principe d’égalité qui devrait prévaloir".
La MOE-UE fait allusion aux incidents de samedi soir, à l'aéroport de Ndjili, où l'opposant Etienne Tshisekedi (UDPS) a été bloqué et empêché de tenir son dernier meeting de campagne à Kinshasa. Dans la matinée, des affrontements avaient poussé le gouverneur de Kinshasa à interdire tous les meetings politiques dans la capitale, y compris celui du président Kabila. L'UDPS y a vu une ultime "manoeuvre" du pouvoir d'interdire le meeting de Tshisekedi à Kinshasa, largement acquise à l'opposition. Pour un grand nombre d'observateurs, ces violences de samedi survenues à 48 heures des élections sont les signes des tensions qui pourraient subvenir après la proclamation des résultats.
La Mission d’observation électorale de l’Union européenne insiste enfin "auprès de tous les acteurs du processus électoral pour que les violences cessent afin que les électeurs et les électrices puissent exercer leur droit de vote en toute sécurité le jour du scrutin". Le vote est toujours fixé au lundi 28 novembre par la Commission électorale congolaise (CENI).
La Mission de l'UE pour les élections 2011 en RDC se compose de 145 observateurs. Un premier rapport préliminaire sera présenté 2 jours après le scrutin et le rapport final dans les quatre mois.
Dimanche
Dimanche, Tshisekedi n'avait pourtant rien perdu de sa hargne. Au contraire. Dans sa ville, il a par avance accusé le pouvoir «de fraudes électorales», laissant entendre qu'il n'était pas prêt dans ces conditions à reconnaître une éventuelle défaite. Dimanche matin, en conférence de presse, le vieil opposant a transmis le message qu'il répète depuis le début de sa tournée électorale. Celui qui n'est à ce jour que le président de l'Union démocratique pour le progrès social (UDPS) est convaincu, avant même le scrutin, que "les Congolais [l]'ont déjà nommé président de la République". Et si le résultat devait être contraire aux présages du "Sphinx", "les Congolais sauront prendre leurs responsabilités", lâche-t-il, confiant dans la force de la rue. Dimanche matin, en conférence de presse, il a transmis le message qu'il répète depuis le début de sa tournée électorale. Celui qui n'est à ce jour que le président de l'Union démocratique pour le progrès social (UDPS) est convaincu, avant même le scrutin, que "les Congolais [l]'ont déjà nommé président de la République". La désorganisation du scrutin pourrait lui offrir aussi l'occasion de crier au voleur au moment de la publication des résultats.
Lundi
Les Congolais ont commencé à voter lundi à 06H00 locales (04H00 GMT) pour élire le futur président de la RDC et 500 députés. Les premiers bureaux ont ouvert dans l'est. En raison du décalage horaire, les bureaux ne devaient ouvrir à Kinshasa et dans les régions de l'ouest qu'à 05H00 GMT. A Lubumbashi, des retards ont aussi été enregistrés et un camion de la CENI a été incendié dans la nuit, a indiqué Radio Okapi. A Kinshasa comme à Lubumbashi, l’ouverture des bureaux a eu lieu sous la pluie. Seule différence : il pleuvait à torrents dans la capitale, alors que le Katanga était arrosé par une petite pluie fine.
A de nombreux endroits, les bureaux ont ouvert avec retard en raison de l'arrivée tardive du matériel électoral, comme des bulletins de vote. Ainsi à Kisangani, le chef-lieu de la province Orientale (nord-ouest), dans un des centres, il manquait 400 des 600 bulletins prévus pour le scrutin présidentiel, a raconté un membre de la CENI sur les ondes de Radio Okapi. Ces bureaux ont ouvert avec deux heures de retard et plusieurs centaines de personnes attendaient.
Dans un centre de Bukavu, dans le sud-Kivu (est), "tout est normal". Le matériel est arrivé et les bureaux ont ouvert à temps. Les électeurs font montre d'"engouement", a assuré un membre de la Céni.
Dans la capitale, Kinshasa, l'affluence variait selon les quartiers. A certains endroits elle était moindre dans certains bureaux que lors des scrutins de 2006, , a constaté l'agence Belga.
Dans d'autres bureaux, des centaines d'électeurs faisaient la file en attendant de remplir les formalités de vote.
Dans le centre de vote du complexe scolaire Imara à Lubumbashi, les opérations ont débuté à 06H02 (04H02) avec le vote des membres du bureau. Dehors, une douzaine d'électeurs attendaient déjà sous la pluie . En revanche, à l'école Jean Calvin, les agents de la CENI attendaient toujours les urnes, les isoloirs et les bulletins de vote. "On est là depuis 05H00, mais pour l'instant nous n'avons rien reçu", a déclaré le chef du bureau Jean-Clément Tshibangu. A Kinshasa, de petites grappes d'électeurs patientent déjà devant le bureau 10189 à l'école Saint Georges de Kintambo. A Mbuji Mayi, la capitale du Kasaï Oriental (centre) et fief du dirigeant d'opposition Etienne Tshisekedi, certains électeurs s'impatientent. "On est des centaines devant le bureau 17803. Pas d'urnes, pas de bulletins, pas d'isoloir", affirme Patrick Kalombo Tshilobo, visiblement remonté.
Violences / Rumeurs de fraude
A Lubumbashi, des hommes armés en civil et le front ceint d'un bandeau rouge, ont fait irruption dans un bureau de vote et demandé aux officiels et électeurs de sortir. "Nous venons vous libérer", ont-ils lancé. Deux policiers en faction qui voulait s'interposer ont été tués à bout portant, a raconté le chef du bureau. Une électrice a également été tuée dans l'attaque.
A l'aube, la ville avait été le théâtre d'une attaque d'hommes armés contre un convoi transportant du matériel électoral, puis des tirs en rafales d'armes automatiques ont été entendus dans la matinée, provoquant un mouvement de panique dans la population. Selon une source policière, la police a tiré sur les auteurs de l'attaque du convoi et deux camionnettes ont été brûlées. On ignorait encore la provenance et les raisons de ces tirs qui continuaient vers 12h GMT mais avec moins d'intensité, cette fois dans le secteur de l'aéroport où des renforts militaires ont été envoyés.
Plus à l'ouest, à Kananga, dans la province du Kasai oriental, le fief de l'opposant et candidat à la présidentielle Etienne Tshisekedi, des bureaux de vote ont été incendiés après la découverte d'urnes contenant déjà des bulletins avant le début du vote, selon une source onusienne. Les opérations de vote ont été très fortement perturbées dans cette ville. Après les violences politiques en fin de campagne, l'élection du nouveau président et des 500 députés était annoncé comme étant à risque. Dans le reste du pays, hormis des retards dus essentiellement à l'absence de matériel électoral qui devait être distribué par la Céni, les bureaux de vote ont ouvert à peu près à l'heure. Autour de ceux visités par l'AFP dans la capitale Kinshasa, la police était présente mais discrète, même au siège de la Céni, baptisé "Quartier général de la démocratie".
En appelant dimanche soir à la télévision les citoyens à aller voter massivement, le président sortant Joseph Kabila avait assuré que toutes les mesures étaient prises pour la sécurité. Les premiers bureaux ont ouvert dans l'est à 04h GMT, en raison du décalage horaire dans ce pays grand comme quatre fois la France, puis à 05h GMT à Kinshasa et dans l'ouest. Des électeurs de Mbuji Mayi, la capitale du Kasai oriental, se sont aussi plaints de l'absence de matériel électoral. Des rumeurs de fraude circulent aussi. "Dans mon bureau de vote, des agents de la Céni sont arrivés avec des sacs à dos accompagnés de policiers, on a trouvé des bulletins cochés au nom du président", affirme à l'AFP Patrick Kalombo Tshilobo. A Kinshasa, des électeurs ont dû attendre sous la pluie au centre 10.189 à l'école Saint-Georges dans le quartier Kintanbo : craignant des fraudes, les nombreux "témoins" des partis politiques voulaient occuper les deux seuls sièges réservés pour eux dans le bureau.
La France a "déploré vivement les incidents graves et les violences" des derniers jours en RDC, jugeant lundi que ces "troubles vont à l'encontre du climat de sérénité nécessaire au scrutin en cours".
Le pire est à venir
Les résultats provisoires de la présidentielle sont attendus le 6 décembre au plus tard, ceux des législatives le 13 janvier. C’est bien sûr du côté de la présidentielle que la menace de troubles est la plus flagrante. En effet, aucun camp ne semble disposé à trouver acceptable un autre résultat que sa victoire.
Depuis 18 mois qu’il a démarré sa propre campagne tout en interdisant celles des autres, le pouvoir a largement étalé le cynisme avec lequel il recourt à son monopole de la force et des moyens financiers.
Il y a été largement encouragé par la passivité de la communauté internationale. Il est totalement inadmissible que les réactions aient été pour ainsi dire nulles quand, en juin 2010, on a vu débuter la campagne unilatérale du pouvoir, qu’elles n’aient pas été plus énergiques quad on a changé les règles en cours de partie, ou qu’aujourd’hui on a en soit encore à « déplorer » ce qui devrait au contraire être fermement condamné.
Mais cette ferme condamnation devrait également concerner le cynisme non moins répugnant avec lequel, dans l’autre camp, l’on a systématiquement recherché et provoqué les incidents violents et sanglants, de manière à disposer d’un large capital de motifs pour contester les résultats du scrutin, dont on fera usage dans les prochains jours.
© CongoForum, le lundi 28 novembre 2011
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
Publié par
mulongo-réveilfm
Etienne Tshisekedi sa conférence de presse du dimanche 28 novembre 2011 à Kinshasa
http://www.lepost.fr/article/2011/11/28 ... shasa.html
mulongo-réveilfm
Etienne Tshisekedi sa conférence de presse du dimanche 28 novembre 2011 à Kinshasa
http://www.lepost.fr/article/2011/11/28 ... shasa.html
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
moko moko a écrit :
"Je suis temoin des electeurs non loin de l'eglise pillee dont a parle Ilus,on vient de commencer le depouillement"
OK ! Moko moko...Je constate que les incidents et la forte désorganisation, pour pas dire la pagaille, ne sont enregistrés que dans les provinces ou les endroits ou l'opposition pro-Tshisekedi peut engranger le maximum de voix !
"Je suis temoin des electeurs non loin de l'eglise pillee dont a parle Ilus,on vient de commencer le depouillement"
OK ! Moko moko...Je constate que les incidents et la forte désorganisation, pour pas dire la pagaille, ne sont enregistrés que dans les provinces ou les endroits ou l'opposition pro-Tshisekedi peut engranger le maximum de voix !
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
QUI SERONT NOS DIRIGEANTS DE DEMAIN?
Par jugo (non vérifié), le lun, 2011-11-28 17:11.
Partout au monde, c'est la bonne gouvernance, la lutte anti-corruption pour ne parler que de ces deux thèmes qui sont d'actualité. Nous élisons nos responsables pour que demain, nous vivions mieux. Mais des dirigeants qui commencent par voler les voix à travers les fraudes à grande échelle qui nous sont rapportées par la Radio de l'ONU OKAPI, qu'est-ce qu'ils ne feront pas demain? Après élection ne sera-t-il pas égale à avant élection? Faudra-t-il continuer à compter sur de pareils dirigeants?
Par jugo (non vérifié), le lun, 2011-11-28 17:11.
Partout au monde, c'est la bonne gouvernance, la lutte anti-corruption pour ne parler que de ces deux thèmes qui sont d'actualité. Nous élisons nos responsables pour que demain, nous vivions mieux. Mais des dirigeants qui commencent par voler les voix à travers les fraudes à grande échelle qui nous sont rapportées par la Radio de l'ONU OKAPI, qu'est-ce qu'ils ne feront pas demain? Après élection ne sera-t-il pas égale à avant élection? Faudra-t-il continuer à compter sur de pareils dirigeants?
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
<rdc
Par Chringo (non vérifié), le lun, 2011-11-28 16:38.
Il est grand temps que la communauté internationale comprenne que le Congolais devient capable de se prendre en charge et que cela ne servira plus à rien de soutenir un régime impopulaire à travers ses médias. De toute manière, c’est le peuple qui vaincra dans un avenir très proche.
Par Chringo (non vérifié), le lun, 2011-11-28 16:38.
Il est grand temps que la communauté internationale comprenne que le Congolais devient capable de se prendre en charge et que cela ne servira plus à rien de soutenir un régime impopulaire à travers ses médias. De toute manière, c’est le peuple qui vaincra dans un avenir très proche.
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Re: Etienne Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposi
C´EST CE QUE NGOYI APPEL ELECTION
Par jose (non vérifié), le lun, 2011-11-28 16:30.
c´est ce que Ngoyi appel avoir organisé les élections libres , démocratiques et transparentes. Que Dieu ait pitié de lui. Mais Kabila ne gouvernera plus la Rdc......il doit savoir cela.
Par jose (non vérifié), le lun, 2011-11-28 16:30.
c´est ce que Ngoyi appel avoir organisé les élections libres , démocratiques et transparentes. Que Dieu ait pitié de lui. Mais Kabila ne gouvernera plus la Rdc......il doit savoir cela.
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