Lu pour vous:
Roger Bongos
hommage de la République au saxophoniste Nino Malapet. Le président de la république s'est incliné et resté plus 1 heure devant la dépouille du musicien. Alors que "Kabila" pour KATUMBA MWANKE n'est même venu, en nous balançant les 4 minutes de sa présence fabriquée de toute pièce...Est ce que c'est des vrais hommage, comparativement à celui d'un musicien du Congo d'en face...Est ce qu'on a vu Joseph KABILA s'incliner vraiment devant la dépouille du truand KATUMBA MWAKE ?
Le chef de l'État, Denis Sassou N'Guesso, a rendu les honneurs, au Palais des congrès de Brazzaville le 15 février, à la mémoire de Jean Dieudonné Nino Malapet. Une vive émotion était perceptible lors de la cérémonie qui réunissait des membres du gouvernement, le représentant de l'Unesco, des artistes, des promoteurs culturels, amis, connaissances et parents, pour dire adieu à Nino Malapet, décédé le 29 janvier.
Avant le dépôt de la gerbe de fleurs par le chef de l'État, Denis Sassou N'Guesso, premier mécène congolais, une oraison funèbre rappelant le parcours d'un homme que le destin de la musique avait séduit dès sa tendre enfance a été prononcé par le ministre de la Culture et des arts, Jean-Claude Gakosso.
Mort à l'âge de 77 ans, « Nino Malapet, tout au long de sa vie, a mis son talent au service des Bantous de la capitale, de la musique congolaise et de la culture africaine, a rappelé Jean-Claude Gakosso. Nino Malapet était un meneur d'hommes dans le domaine qui était le sien. Ce qui explique son leadership incontesté et son exceptionnelle longévité à la tête des Bantous de la capitale. »
Virtuose du saxophone, dont le talent fit le tour du Congo et d'ailleurs, Nino Malapet et les Bantous de la capitale ont consolidé durablement une histoire d'amour commencée le 15 août 1959 avec de nombreuses œuvres, parmi lesquelles La Belle Époque, Rosalie Diop, Makambo Mibalé, etc.
« D'aucuns pourraient s'étonner qu'il n'ait composé que bien peu de chansons. C'est que Nino Malapet était, avant tout, au service des autres. Il était essentiellement un arrangeur de sonorités, un véritable orfèvre de l'harmonie dont l'intransigeance a donné ces innombrables chefs-d'œuvre qui ont égayé le public des mélomanes. On en peut citer, sans être exhaustif, Wapi Gigi, Bana y'Atomic, Les Voyous, Suz, Programme triennal, Brazza-la-Verte, Brazza-la-Centenaire », a Jean-Claude Gakosso.
Né le 8 mars 1935 à Brazzaville, Nino Malapet, chef de l'orchestre Bantous de la capitale jusqu'à sa mort, est cofondateur de l'orchestre Atomic Jazz, composé d'autres artistes tels que Joseph Kaba, Bienvenu Beniamino, Diaboua Lièvre, Edo Ganga, avant de devenir Negro Jazz. Mais il flirta plus tard avec la maison Loningisa, basée à Kinshasa, en jouant du saxophone lors de l'enregistrement d'Aimé wa bolingo. Il alla discrètement se liguer avec la maison Esengo avant de prendre les rênes de l'orchestre Rock'A Mambo de Léopoldville.
Nino Malapet a rejoint au panthéon de l'éternité Paulo Kamba, Adou Élenga, Ange Linaud, Pamelo Mounka, Gerry Gérard, Samba Mascotte, Jena-Serge Essous, Mamy Claudia, Rapha Boudzeki, a conclu Jean-Claude Gakosso.
Après l'hommage de la République, Nino Malapet a été conduit à sa dernière demeure au cimetière du centre-ville, après une messe en la basilique du Sacré-Cœur de Brazzaville. Adieu Nino !
Jean-Dany Ébouélé
Et alors qu'est ce que vous en dites
