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Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !

Posté : 21 août 2011, 13:35
par Santoss
Très triste ce qui se passe en ce moment sur Digital Congo, c'est le sstade des Martyrs de Kabila Kanambe...
Il faut voir tous ces énurgumènes se pavoisser sur le nom de Kabila, je suis triste pour mon pays.
Mais ce n'est rien, la vérité finira par triompher.

Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !

Posté : 21 août 2011, 23:26
par Ilunga
http://www.lepost.fr/article/2011/08/21 ... e-cns.html







Publié par
mulongo-réveilfm


Etienne Tshisekedi, son discours historique à la Conférence Nationale Souveraine (CNS)

21/08/2011 à 23h05 | 252 vues | 0 réactions
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Etienne Tshisekedi, son discours historique à la Conférence Nationale Souveraine (CNS)

Par Freddy Mulongo, dimanche 21 août 2011 à 22:25 :: radio :: #1674 :: rss
C'est un discours historique que Réveil-FM International met à la disposition de tous. Le discours d'Etienne Tshisekedi pour son élection comme Premier ministre de la Conférence Nationale Souveraine au Palais du peuple. Dans la nuit du 14 au 15 août 1992, la plénière de la Conférence nationale souveraine (CNS) élit Etienne Tshisekedi comme Premier ministre de la transition, avec 70,8 % des voix devant ses adversaires, Thomas Kanza et Clément Kanku. Aujourd’hui, face aux enjeux électoraux actuelles, face aux candidats copains-coquins de l'élection de novembre 2011, Etienne Tshisekedi est le seul candidat qui n'a rien à perdre ! Le sphinx de Limeté à tout connu: bastonnades, arrestations arbitraires, emprisonnements, relégation dans son village Kabeya Kamuanga... Les autres candidats, policailleurs, dribbleurs patentés ne sont que de candidats putatifs. Et lorsque Colette Braeckman, la dinosaure virée du "Soir" s'en prend dans ses écrits à Etienne Tshisekedi, on comprend tout suite que "la mangeriste" du Palais de la Nation a compris que Ya Tshitshi n'est pas formaté pour défendre en premier les intérêts de la Belgique. Etienne Tshisekedi peut encore défendre le Congo, il en a la volonté.

CNS, Palais du peuple, Etienne Tshisekedi congratulant chaleureusement l'un de ses jeunes loups Jacques Matanda Ma Mboyo. Photo Réveil-FM, archives

Etienne Tshisekedi élu Premier ministre de la CNS, entouré par les PM. Photo Réveil-FM, archives

Le week-end du 15 au 16 août 1992 aura été féerique sur l’ensemble du pays. Les péripéties de la longue nuit électorale du 14 au 15 août meublaient encore toutes les conversations. En effet, dès le lendemain de l’élection de Tshisekedi comme premier ministre, le chef de l’Etat Mobutu Sese Seko lui envoie un message de félicitations ; il lui promet une sincère collaboration. Malheureusement, jusqu’au lundi 17 août, le maréchal-président ne signe toujours pas l’ordonnance de nomination.

L’opinion est perplexe et commence à se poser des questions. Les milieux de la présidence de la république tranquillisent tout le monde : le chef de l’Etat n’est pas encore saisi officiellement par le Bureau de la Conférence nationale souvraine (CNS) de l’élection d’un premier ministre. Mgr Monsengwo, président du bureau de la CNS, que Mobutu avait reçu sur le bateau présidentiel à N’Sele, la veille de l’élection, avant de se rendre le même jour à Gbadolite, lui fera suivre l’Acte portant élection du premier ministre dans le courant du 17 août.

Mercredi 19 août, soit 48 h après, Mobutu signe depuis Gbadolite l’ordonnance n°92/085 portant nomination du Premier ministre Etienne Tshisekedi. Cette ordonnance qui fait référence à la Constitution du 24 juin 1967, à l’ordonnance du 15 juillet 1991 portant convocation et organisation de la CNS, et au compromis politique du 22 juillet 1992, ignorera superbement l’Acte constitutionnel de la CNS auquel tient mordicus le nouveau Premier ministre.

Très rusé, Mobutu Sese Seko va piéger par ce biais la CNS et Tshisekedi lui-même, obligé de travailler selon la légalité constitutionnelle de 1967, et non celle votée par la CNS le 4 août 1992. Pour dédramatiser ce point d’achoppement, Mgr Monsengwo parlera de «convergences parallèles».

CONSULTATIONS GOUVERNEMENTALES

Dès le lundi 17 août 1992, Mobutu nomme Ngunz a Karl-I-Bond, comme ministre d’Etat chargé des missions personnelles du chef de l’Etat. Le décor est ainsi planté pour une conflictualité agressive au sommet de l’Etat. Ngunz est le prédécesseur de Tshisekedi à la Primature, où il avait été sérieusement attaqué et diabolisé par l’Union sacrée de l’opposition radicale (Usor) de Tshisekedi.

Le même jour Etienne Tshisekedi commence les consultations pour former son gouvernement. Il oriente toutes les demandes d’audience des non-conférenciers vers le Secrétariat technique de l’opposition (STOP). Lui-même reçoit les représentants des plates-formes présentes au palais du Peuple, dont la mouvance présidentielle, l’Union sacrée radicale par Kibassa-Maliba et son aile libérale par le professeur Sekimonyo, le Front uni de l’opposition par le professeur Kakez, le Collectif progressiste de Lambert Mende, le Cartel de 40 de Kitenge Yezu, l’UFONAL d’Antoine Gizenga, le Groupe du consensus acquis au changement d’Eugène Diomi Ndongala, l’AFICI de Joseph Nsinga Udjuu, l’ADELI de Ngunz, le G 18 regroupant les partis formés après le 18 juin 1991 et non admis à la CNS.

Tshisekedi, qui avait promis de conduire la transition en tenant compte de toutes les tendances politiques, a ainsi deux contraintes : d’abord la réconciliation nationale qui pousse à regrouper autant de sensibilités autour de lui, ensuite le réalisme qui le contraint d’éviter un gouvernement éléphantesque et budgétivore.

Trois jours après, le 20 août, il est prêt avec la composition de son équipe gouvernementale. Il attend de la présenter à Mobutu, qui est toujours à Gbadolite.

PEAUX DE BANANES

Le mercredi 26 août Ngunz rassemble ses militants au siège national de l’UFERI à la Gombe, en face du building de Petro-Zaïre (actuelle Cohydro) à Kinshasa. L’ancien Premier ministre, devenu ministre d’Etat, déclare solennellement « ne plus reconnaître la CNS, dans sa lancée actuelle ».

C’était un peu le remake de janvier 1992, quand il avait fermé la CNS « avec force ». Nguz trouve que la CNS est devenue « un espace d’exacerbation des passions vengeresses et de conquête du pouvoir ».

Ensuite, il s’attaque à Tshisekedi, mais sans le nommer : «Suivant l’esprit du compromis politique, le gouvernement de transition devait être conduit par des hommes neutres. Des technocrates, qui devaient avoir la charge de préparer le terrain pour l’affrontement des politiciens lors des élections ». Décidément très déchaîné, Ngunz fustige la magouille de Mgr Monsengwo dans l’élection en complicité avec l’Union sacrée radicale.

Alors, il laisse parler sa colère en qualifiant Mgr Monsengwo de « politicien vêtu de soutane, en mal de vengeance ». Et s’exclamera : «drôle d’évêque».

Ngunz déclara: «autant ils ont eu à saboter la leur ». Il va ajouter, très rageur : « d’ores et déjà, comme le demande la base de l’UFERI, notre parti ne participera pas à ce gouvernement. Notre rôle est désormais de saper les efforts de Tshisekedi ».

Pour y arriver, il compte sur les 40.000 travailleurs de la Gecamines, tous membres de l’UFERI sous la conduite de Kyungu, gouverneur du Katanga : « il suffira qu’il ordonne une grève à la Gecamines, tout l’appareil de l’Etat sera bloqué ». Pour en rajouter au défi lancé à Tshisekedi, Ngunz demandera à l’UDPS «d’aller faire taire les Shabiens en dehors de notre circuit de l’UFERI».

Une autre crise va éclater au même moment avec le MPR. En effet, jeudi 27 août, la commission politique de la CNS, dirigée par Kibassa-Maliba a présenté un rapport très dur à l’endroit du chef de l’Etat, du MPR Parti-Etat et exige la suppression du MPR devenu parti privé. Ce dernier montera sur ses grands chevaux.

Dans un premier temps, il quitte la CNS et s’attaque nommément à Mgr Monsengwo accusé de duplicité « pour avoir laissé lire cette partie des injures, qu’il exige des excuses plus tard ». Dès le lendemain, le premier vice-président du MPR, Banza Mukalayi écrira à Tshisekedi pour l’informer de la décision de son parti, de renoncer à participer au gouvernement en raison « d’une attitude provocatrice des membres de l’Union sacrée, plate-forme du Premier ministre entrant ».

Tous les partis membres de la mouvance présidentielle emboîteront le pas au MPR en suspendant leur participation à la CNS, de qui ils exigent réparation au chef de l’Etat et au gouvernement Tshisekedi. Le président en exercice de la mouvance présidentielle, Kitenge Yezu, qui n’a pas sa langue en poche, qualifiera carrément l’Union sacrée de « conglomérat d’imbéciles ».

RENCONTRE MOBUTU-TSHISEKEDI

Après l’élection du 15 août 1992 à la CNS, les deux personnalités mettront deux semaines pour se rencontrer. Mobutu, toujours à Gbadolite tient à y rencontrer « l’élu de la CNS » pour le 24 août. Il récuse Kinshasa perçu comme le fief de Tshisekedi qui, de son côté, décline la date et le lieu pour des raisons sécuritaires. Il propose le 25 août pour Kinshasa. Mais Mobutu ne regagnera la capitale que le vendredi 28 août. Une rencontre prévue pour l’après-midi de ce même vendredi avorte à la dernière minute : Mobutu a plutôt préféré recevoir le Premier ministre sortant et une délégation des chefs coutumiers.

Finalement, la rencontre aura lieu le lendemain, 29 août à N’Sele, sur le Yacht présidentiel Kamanyola. Vers midi de ce samedi ensoleillé, la Jaguar verte du Premier ministre Tshisekedi, escortée par une Jeep Toyota, modèle Pajero, des éléments de la Garde civile, arrive à la cité de N’Sele. Seule la Jaguar est autorisé, à continuer jusqu’au tapis rouge conduisant au pont du M/S Kamanyola.

Rapidement, le Premier ministre est conduit par le protocole vers le salon-bar du yacht présidentiel, opposé aux appartements présidentiels. Un quart d’heure plus tard, Tshisekedi est rejoint par Mgr Monsengwo arrivé dans une limousine Mercedes-Benz noire.

Monsengwo entrera le premier au salon privé de Mobutu, suivi de Tshisekedi. Mobutu salue en premier Mgr Monsengwo. La poignée de mains qui suit avec Tshisekedi est froide, elle manque de courtoisie : Tshisekedi garde ostensiblement sa main gauche dans la poche de sa veste.

Télé-Zaïre fait un gros plan sur cette « poignée de mains historique ». Mobutu encaisse mal cet affront de son ancien ami « Mwana mboka » devenu son opposant le plus radical.

Mobutu va se venger à la fin de l’audience. Les journalistes vident les lieux, puis commence le huis-clos durant lequel Mgr Monsengwo va déployer ses talents de psychologue, pour chaque fois arrondir les angles.

Première surprise désagréable pour Mobutu, la liste du gouvernement que lui tend Tshisekedi n’est pas sur du papier original : c’est une photocopie.

Mobutu se plaint auprès de Mgr : « Ça ne se fait pas comme ça au sommet de l’Etat ». Deuxième surprise pour le Maréchal, alors que la discussion devait porter sur des ministères de collaboration, Affaires étrangères et de Défense ; Tshisekedi y a déjà nommé ses proches.

Face à l’étonnement de Mobutu, le Premier ministre lui demande de lui proposer quatre noms, parmi lesquels Tshisekedi choisira deux pour ces deux postes. Alors, Mobutu s’énerve et lâche : « mais dis donc, qui nomme ? Vous ou moi ? ».

La rencontre s’arrête là. Juste 25 minutes.
Le chef de l’Etat raccompagne ses hôtes. Mobutu est devant, avec à ses côtés Mgr Monsengwo, Tshisekedi est à quelques pas de là. Après avoir salué Mgr Monsengwo avec une amitié visible, Mobutu tend la main discrètement à Thsisekedi, sans même le regarder. Mobutu vient de venger et laver l’affront du début de leur entretien.

De nombreux Congolais ne croient pas aux élections prévues de novembre 2011. En cas de force majeure, Etienne Tshisekedi est le seul candidat qui peut récuser de se faire voler sa victoire par Joseph Kabila, ses alliés et mentors. Qu'on se le dise !

Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !

Posté : 22 août 2011, 20:19
par Ilunga
http://www.congoindependant.com/article ... cleid=6744





Election présidentielle 2011 :

Loseke : «Tshisekedi sera le candidat unique de l’opposition»


Tharcisse Loseke Nembalemba, neurologue, membre co-fondateur de l’ECIDé. Photo CIC

Ancien ministre, membre co-fondateur du parti ECIDé (Engagement pour la citoyenneté et le développement) avec Martin Fayulu Madidi, Tharcisse Loseke Nembalemba fait partie de la «Dynamique Tshisekedi Président» (DTP), une coalition des formations politiques qui soutient la candidature d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba à l’élection présidentielle prévue le 28 novembre prochain. Médecin de son état, «Tharcisse» fréquente le leader de l’Union pour démocratie et le progrès social (UDPS) depuis janvier 1988. L’homme fait donc partie de ce qu’on pourrait appelé le «brain storming» de Tshisekedi. Loseke revient de Kinshasa où il a assisté non seulement au retour triomphal de ce dernier dans la capitale - après sa tournée dans la province du Katanga - mais également au meeting organisé au Stade des martyrs le mardi 9 août. Dans un entretien à bâtons rompus, il a confié à Congo Indépendant que la question de la désignation du «candidat commun» de l’opposition à l’élection présidentielle «n’est plus une priorité pour nous». Entendez : l’opposition pro-Tshisekedi. «Cette question a trop duré et elle risque de nous distraire. Pour nous, Etienne Tshisekedi est le candidat unique de l’opposition. Nous ne voyons aucun inconvénient à ce que d’autres prétendants présentent leurs candidatures à ce scrutin. Mais les contacts seront poursuivis pour harmoniser nos points de vue». Le bilan de la tournée de «Tshi-Tshi» au Katanga, le meeting au Stade des martyrs et les projets à court terme, crise de confiance entre l’opposition et le président de la Commission électorale nationale indépendante, la désignation du «candidat commun» de l’opposition à l’élection présidentielle et les ingérences étrangères dans le processus électoral. Ce sont les quelques sujets qui ont été évoqués.

Election présidentielle aux enjeux internes et externes

Dans un communiqué publié le mercredi 17 août, le Bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a annoncé «la convocation de l’électorat et le lancement de l’inscription des candidats pour l’élection présidentielle et la députation nationale». Pour l’essentiel, on retiendra que le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle et la députation nationale a débuté le 18 août. La clôture aura lieu le 5 septembre. La publication de la liste définitive des candidats est fixée au 27 septembre. La campagne électorale se tiendra du 28 octobre au 26 novembre. Quant au vote, il est prévu le 28 novembre. La proclamation des résultats définitifs est fixée au 17 décembre. Tandis que la prestation de serment du président élu devrait avoir lieu le 20 décembre.

Le 28 novembre prochain, les citoyens congolais en âge de voter iront aux urnes pour élire leur président de la République ainsi que 500 membres de l’Assemblée nationale pour les cinq prochaines années. On ose à peine espérer que ces consultations politiques seront "libres, démocratiques et transparentes". Ces deux échéances électorales sont attendues avec une certaine impatience par une population «fatiguée» par la misère. Une population qui espère un changement politique et social pour avoir enfin droit à une vie conforme à la dignité humaine.

Les élections à venir seront suivis avec le plus grand intérêt par certains pays voisins. C’est le cas notamment de l’Angola, de l’Ouganda et du Rwanda. Obstinés par l’idée de voir un «régime ami» continuer à trôner à Kinshasa, ces deux derniers Etats vont suivre avec une certaine appréhension l’évolution politique en RD Congo. C’est le cas également de certains milieux affairistes ou maffieux qui tirent profit du chaos ambiant dans l’ex-Zaïre pour poursuivre le pillage des ressources minières et naturelles du pays. «Les bénéficiaires des concessionnaires minières à l’Est et dans la province du Katanga préféreraient garder le diable qu’ils connaissent», entend-on dire ici et là. C’est un secret de Polichinelle de relever que des ex-combattants du CNDP participeraient à l’exploitation de divers minerais dans les deux Kivu. Mais aussi au Maniema. On oublie souvent que ce sont les dirigeants rwandais et ougandais qui avaient conçu l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo). C’est encore eux qui avaient porté LD Kabila au pouvoir. Joseph Kabila est un pur produit de l’AFDL. Le "conglomérat d’aventuriers", dixit LD Kabila, acceptera-t-il de perdre dans un isoloir un pouvoir conquis par la ruse et la force des armes?

Le phénomène Tshisekedi

Enterré politiquement pour cause de maladie, Etienne Tshisekedi wa Mulumba est un phénomène politique. Il a surpris non seulement le microcosme politique congolais mais aussi certains «pays amis» en annonçant mi-août 2010 sa candidature à l’élection présidentielle du 28 novembre prochain. Ce qui ressemblait à un "gag" est devenu un événement politique. "Tshi-Tshi" a ainsi obligé les «kabilistes» à revoir tous leurs calculs. Eux qui voyaient la réélection de leur "champion" comme une simple formalité. Faute d’adversaire. On le sait, Jean-Pierre Bemba est détenu depuis le 24 mai à la Cour pénale internationale à La Haye. «Si Tshisekedi sortait vainqueur de la présidentielle du 28 novembre, la maffia des opérateurs miniers et certains milieux affairistes vont l’empêcher d’obtenir les moyens de gouverner…». L’homme qui tient ces propos sous l’anonymat est un observateur averti de la situation dans les deux Kivu et au Katanga. Il se veut formel : «Depuis le déclenchement de la guerre de 1998, les ressources minières du Congo sont sous la coupe d’une maffia euro-afro-américaine. Ces milieux sont prêts à tout pour garder leur butin». Pour Tharcisse Loseke, toutes ces "rumeurs" ne peuvent en aucun «nous amener à croiser les bras». «Nous sommes prêts à nous sacrifier, dit-il. Dans tous les pays comme le nôtre, des maffieux fleurissent. Ils sont dans les secteurs des mines, du bois et des infrastructures. Ils ne nous font nullement peur. Nous avons une vision pour le développement de notre pays. Ceux qui croient qu’ils vont continuer à narguer notre peuple pourraient déchanter.»

Tournée au Katanga et retour Kinshasa

Evoquant la visite de Tshisekedi au Katanga et le retour à Kinshasa, Loseke commence par faire remarquer qu’une véritable «fièvre électorale» règne dans la capitale congolaise depuis le retour du président de l’UDPS dans la capitale. «Au Katanga, raconte-t-il, l’accueil a été plus qu’enthousiaste. Cette province passait pourtant pour le fief du président sortant. Joseph Kabila doit refaire ses calculs car il y a beaucoup de chance qu’il y soit battu par Etienne Tshisekedi». «Tharcisse» de confirmer qu’au Katanga, le président de l’UDPS n’a pu rencontrer le gouverneur Moïse Katumbi. Selon lui, il y a eu des «contraintes d’agenda» avant d’expliquer que la visite des autres villes du Katanga ont pris plus de temps que prévu. «La route Likasi-Kolwezi se trouve dans un piteux état incitant les automobilistes à rouler très lentement. Cette situation a déteint sur le programme.»

Selon notre interlocuteur, Tshisekedi a été obligé de rentrer à Kinshasa via Nairobi par un vol de «Kenya Airways» suite au "refus" de la compagnie aérienne «CAA» de l’embarquer à partir de la capitale du cuivre. A l’aéroport de Ndjili, «Tshi-Tshi» a été accueilli par plus d’un million de Kinois. Près de cent mille autre l’attendaient au Stade des martyrs. Faisant le bilan de sa tournée euro-américaine, le président de l’UDPS a répété à l’assistance le message qu’il a transmis à ses interlocuteurs : «Je leur ai dit de ne pas récidiver dans le désordre qu’ils nous ont amené en 2006». Lors de la présidentielle de 2006, le monde occidental ne faisait guère mystère de sa préférence pour «Joseph Kabila». «Je leur ai dit que les Congolais sont matures et tiennent à choisir librement leurs dirigeants, ajoute-t-il. Mes interlocuteurs sont de même avis. N’ayez aucune crainte pour les élections de novembre prochain. Vous êtes responsable de votre avenir et celui de vos enfants.»

Le «candidat commun» de l’opposition

Depuis son retour à Kinshasa, Tshisekedi est occupé à apprêter son dossier de candidature à l’élection présidentielle. Il a suspendu tous les déplacements dans l’arrière-pays. «Son dossier de candidature est déjà prêt. Il ne laissera sa place à personne», martèle Loseke qui côtoie l’homme depuis janvier 1988. «Pour moi, ajoute-t-il, M. Tshisekedi est l’espoir de demain. Je me battrai de toutes mes forces pour son élection à la magistrature suprême». Selon Loseke, la désignation du «candidat commun» de l’opposition à l’élection présidentielle «n’est plus une priorité». Naturellement, la question n’est plus une priorité pour ce qu’il faut appeler désormais l’opposition pro-Tshisekedi. «Cette question a trop duré et elle risque de nous distraire. Pour nous, Etienne Tshisekedi est le candidat unique de l’opposition. Nous ne verront aucun inconvénient si d’autres prétendants présentaient leurs candidatures». A en croire Loseke, «les contacts vont néanmoins se poursuivre pour harmoniser les points de vue.» «S’il y a des alliés qui veulent se joindre à nous sans condition préalable, nous ne pourrions que les accueillir à bras ouvert.» Poursuivant ses explications, l’homme estime que l’élection présidentielle à un seul tour rend "malaisé" la désignation d’un candidat commun. Au motif que, faute d’un premier tour qui sert à éliminer, «les candidats n’ont pas l’occasion de démontrer leurs poids politiques respectifs avant l’affrontement entre les deux postulants restés en lice». Il n’y a donc pas de possibilité de désistement dans un tel système. Pour Loseke, aucun des prétendants en lice ne dispose d’un «électorat figé». «Chaque candidat devrait se créer un électorat propre, poursuit-il. La «DTP» et l’UDPS considèrent que la «priorité du moment» reste la «transparence électorale».

Crise de confiance entre le président de la Ceni et l’opposition

Selon «Tharcisse», l’opposition n’a guère confiance à Daniel Mulunda Ngoy, le président de la Ceni «qui a été placé à la tête de cette institution d’appui à la démocratie pour proclamer Joseph Kabila vainqueur de l’élection présidentielle avec un pourcentage connu à l’avance. L’opposition n’entend en aucun cas accompagner Mulunda dans ce schéma.» N’est-ce pas une réaction tardive? "Peu importe. C’est un homme de paille. Nous savions qu’il est le conseiller spirituel du président sortant. A la page 73 du livre "Pourquoi j’ai choisi Kabila" de Vital Kamerhe, celui-ci égrène une liste des "inconditionnels de Joseph Kabila/ Il y a notamment : Augustin Katumba Mwanke, Barnabé Kikaya, Vital Kamerhe et Daniel Mulunda Ngoy".

Citant des sources proches de la Ceni, Loseke confirme que des milliers d’électeurs "ont disparu" et que «des CDROM seraient rentrés vides des centres d’enrôlement.» Il n’exclu pas que l’opposition entame la semaine prochaine une action pour «récuser» l’actuel président de la Ceni. Une réunion est prévue ce lundi 22 août au siège de la Commission. Il est par ailleurs reproché à Mulunda Ngoy d’exercer un pouvoir autocratique. «Il prend toutes les décisions tout seul en lieu et place du Bureau». Pour contrer la "tricherie", l’opposition, dit Loseke, va installer des «témoins» à tous les niveaux. Et ce, depuis les centres de compilations au niveau des provinces jusqu’au centre national de traitement. «Notre unique crainte, souligne-t-il, reste la fraude. Pas seulement au niveau des urnes mais aussi au niveau de l’informatique». Il se rappelle que lors de la présidentielle de 2006, l’association «Parec» dont le président-fondateur n’est autre que Mulunda avait déployé des «observateurs» assez particuliers «qui ont servi à encadrer la fraude particulièrement à l’Est»

A en croire Tharcisse Loseke, l’opposition pro-Tshisekedi a écrit récemment à l’ambassadeur des Etats-Unis ainsi qu’au chef de la Mission onusienne au Congo «pour déplorer les ingérences étrangères» dans les affaires congolo-congolaises. Elle a invité ces diplomates à observer une «stricte neutralité.» Vendredi 20 août, la Ceni avait convoqué une réunion tripartite majorité, opposition et Monusco. But : évaluer le processus électoral. «L’opposition a récusé cette séance de travail à l’exception de l’Union pour la Nation Congolaise. L’opposition a fait lire un message selon lequel elle ne se sentait nullement engagée par cette rencontre», conclut Loseke.

A trois mois de la tenue de l’élection présidentielle, l’opposition pro-Tshisekedi a engagé le redoutable pari de faire bande à part lors de la présidentielle. Comment réagira «l’autre opposition» ? Les jours à venir le diront...

Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2011

Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !

Posté : 22 août 2011, 23:28
par Ilunga
Kabila à la traine de Tshisekedi

22 août, 2011

009Le Parti du Peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) a, à l’issue de son congrès tenu du 19 au 21 août à Kinshasa, investi Joseph Kabila candidat de ce parti à la présidentielle du 28 novembre prochain. Comme à son habitude, le président sortant n’a pas répondu à la demande de ses partisans. Ses lieutenants répondront à sa place ! Le PPRD a tenu ces Assises au… stade des martyrs, au même endroit où le candidat du peuple, Etienne Tshisekedi wa Mulumba, a fait le plein mardi 9 août dernier en s’adressant aux Kinois, en lingala (une des quatre langues nationales), pour leur prêcher le « Congo ya bolingo ». Kabila a voulu, sans nul doute, défier tshisekedi. Le raïs a organisé le congrès de son parti au même stade mais avec plusieurs gradins vides. Pour un congrès, endroit studieux, le choix d’un stade peut étonner. Un congrès est un moment de réflexion, d’évaluation, d’échange d’idées et de fixation des choix ainsi que de définition des stratégies. A ce sujet un internaute écrit : « les congressistes travaillent en atelier et en plénière ». Et d’ajouter : « le nombre des participants (les congressistes) ne doit pas se chiffrer en « quantité » mais en « intelligences et sagesses » regroupées ». On peut s’interroger avec cet internaute où est le « rapport avec objectif précis et des indicateurs mesurables du travail abattu pendant le congrès » ? La logique aurait commandé que le stade soit réservé le dernier jour de clôture du congrès où, par exemple, un meeting populaire aurait pu être tenu. De toute évidence, l’objectif de Kabila n’est pas de produire un travail de qualité mais celui de remplir le stade. Dans cette perspective, le trésor public et les entreprises du portefeuille ont été mis en contribution. Les Kinois ont été réquisitionnés. Certains « grands » artistes musiciens du moment, Koffi Olomide, Félix Wazekwa, JB Mpiana, Werrason, ont agrémenté le public avec leur répertoire. La bière a coulé à flot. Malgré ces débauches d’efforts, le stade présentait des parties inoccupées. Un cameraman, Serge Kembila, de la RTGA (Radio télévision du groupe l’avenir), proche du pouvoir, a été pris à partie par les vigiles du PPRD, son matériel confisqué, au motif qu’il filmait les gradins vides, « au lieu de se concentrer sur les seuls gradins du stade pris d’assaut par des militants », selon un communiqué de cet organe de presse. Que doit-on retenir de ce congrès du parti de celui qui est au pouvoir depuis plus d’une décennie ? Rien.

Ali Kalonga

Source : Culture Congolaise

Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !

Posté : 22 août 2011, 23:29
par Ilunga
belmaty says:

22 août 2011 à 22 h 08 min

Cher compatriotes,

Cette réussite au Stade de Martyr n’est pas un fait du hasard. C’est le couronnement d’un processus béni par Dieu. Je ne suis pas de l’UDPS, mais je soutiens Tshisekedi, car il incarne les valeurs républicaines. Il représente le symbole de la résistance contre les forces du mal qui s’érigent au jour le jour pour détruire le peuple congolais.

Dans le bateau de l’opposition à l’origine ils étaient nombreux, mais beaucoup si pas tous ont succombé à des tentations diverses: la corruption, le gain ou la recherche de l’argent facile et finalement ils ont fini lentement mais surement par sombrer eux-mêmes (mpo na lokoso ya trop).

Tshisekedi a su montrer au peuple congolais comment résister contre les maux ou bien anti-valeurs qui rongent notre société aujourd’hui et nous font chuter au bas de l’échelle des nations.

Même ceux qui n’ont pas cru à sa détermination au départ finissent par le découvrir, le comprendre de mieux en mieux et se rallier inévitablement à sa noble cause.

Toutes les souffrances endurées pendant cette lutte pour asseoir la vraie démocratie, de l’État de droit et la justice pour tous constituent maintenant une bénédiction divine pour lui.

Dieu lui donnera la force, la vitalité et la lucidité pour conduire ce peuple vers le bonheur et la prospérité.

Que vive la République Démocratique du Congo, cette terre de nos ancêtres.

Que vive le Peuple Congolais dans sa lutte pour la recherche de sa liberté et surtout de sa dignité

Débout Congolais
Unis par le sang, unis par le sol pour conquérir notre vraie indépendance
Dressons nos fronts longtemps courbés!!!!

Maintenant prenons le plus bel élan pour la refondation et la reconstruction de ce beau pays qui se meurt!!!!

Allez de l’avant Ya Tshitshi
Que Dieu vous bénisse pour conduire ce peuple qui est déperdition maintenant!!!!!

Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !

Posté : 24 août 2011, 00:13
par Ilunga
Dites-moi les amis : le journal extrémiste pro-kabiliste-joséphiste "L'Avenir", aurait-il viré à 180° pour rejoindre, avec armes et bagages, l'opposition "tshisekediste"? ça fait un petit moment que je constate qu'ils ne sont plus aussi virulent dans leurs éditoriaux contre Ya Tshitshi...Ils attaquent le PPRD(affaire du cameraman attaqué pcq filmant les gradins vides, attaques ciblés sur les "5 chantiers", qualifié même d'échec, particulièrement sur son versant "électricité"...).

Et ajd, ils nous pondent un nouvel éditorial qui semble mettre en garde Ya Tshitshi face aux taupes de la soi-disante "opposition" congolaise, travaillant en fait pour "Kabila"...

Mystère ce virage, peut-être est-ce dû à la déception de son patron Pius MUABILU face aux vélleités du patron de son parti PPRD, Evariste BOSHAB, de lui "piquer" "sa" circonscription du Mont-Amba? Mais on a vraiment l'impression que le PPRD est une machine à décevoir des ambitions qui finissent par partir avec armes et bagages dans l'opposition...

Seules "2 montagnes ne se rencontrent pas", dit-on...Alors "L'Avenir" et son patron, bienvenue au club...Mais votre journaliste-là qui porte un nom "féminin", un certain Joachim DIANA, celui-là, aza na mitif na biso...Ye penza nayebi te cas na ye tango ekoyinda le 6 décembre !

http://www.groupelavenir.cd/spip.php?article41843





mardi 23 août 2011
Candidature unique de l’Opposition : Les violons sont loin de s’accorder

* Les responsables de l’Opposition se sont retrouvés hier à Fatima. A l’ordre du jour figuraient entre autre points l’examen de la réponse de la Ceni à ses préalables et les critères du candidat président de la République * Ils se retrouveront ce mercredi pour poursuivre les cogitations

Lentement mais sûrement, l’on s’achemine vers les élections attendues par tout le monde. Et comme des alliances doivent se faire et se défaire, les plates-formes oppositionnelles multiplient les réunions afin de se choisir un candidat unique qui fera face à l’actuel Président de la République, Joseph Kabila Kabange. Mais hélas, au fur à mesure qu’on s’approche de la date fatidique des échéances électorales, les divisions ne cessent de prendre corps au sein de l’opposition politique. Et ce, au risque de semer la confusion dans le chef des uns et des autres.

En effet, l’opposition était conviée hier à une réunion à la paroisse Notre Dame de Fatima, dans la commune de la Gombe, afin d’échanger sur la réponse de la CENI aux préalables de l’opposition politique. L’ordre du jour prévoyait aussi l’élaboration des critères que devra revêtir le futur candidat de l’opposition. Au sujet de la réponse que la CENI a réservée aux préalables de l’opposition, nous apprenons que celle-ci n’a pas rencontré les attentes de l’opposition politique. C’est ainsi qu’elle se propose de poursuivre les négociations. Elle prévoit en plus de descendre dans la rue si elle ne trouve pas satisfaction du côté de la CENI.

S’agissant du deuxième point relatif au choix de la candidature unique de l’Opposition, c’est là où les Romains s’empoignèrent. Subitement, deux tendances se sont manifestées. L’une soutenue par Lisanga Bonganga qui n’a pas compris comment, au moment où un consensus se dessinait déjà pour la candidature unique d’Etienne Tshisekedi, d’autres plates-formes font leur apparition dans l’objectif tout simplement de distraire l’opinion. L’autre tendance soutenue par la plate-forme UREC-ANADER estime pour sa part que la candidature unique de l’opposition ne doit pas être imposée, sinon ce serait de la dictature, mais doit plutôt émaner d’un consensus entre différents ténors de l’opposition. Comme les deux tendances ne parvenaient pas à s’accorder, les opposants se sont séparés en queue de poisson. Ils se retrouveront ce mercredi toujours dans la recherche d’un consensus. C’est ici qu’il convient de condamner la légèreté avec laquelle les opposants sont en train de traiter cette question. Ainsi, en lieu et place des leaders de l’opposition Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe, Thomas Luhaka, Jean-Claude Mvuemba, Joseph Olenga Nkoy, etc., ce sont les représentants ou les personnes qui n’inspirent pas confiance qui ont été envoyées en réunion à Fatima. La question qui nous vient à l’esprit est celle de savoir pourquoi les ténors de l’opposition n’ont-t-ils pas voulu se déplacer eux-mêmes pour négocier, lorsqu’on sait qu’il y va de leur avenir politique. Sinon, si le consensus n’est pas trouvé, ils risqueront d’aller aux élections en ordre dispersé. Il va de soi que dans un tel cas de figure, la situation sera préjudiciable à l’opposition politique.

Etant donné que la période devient de plus en plus très agitée, c’est le moment d’inviter les membres de l’opposition à la vigilance. Ainsi, devront-ils déceler la taupe éventuelle dont l’objectif est de faire perdre à l’opposition toute la chance de remporter les élections à quelque niveau que ce soit. C’est aussi le moment, comme l’avait souhaité l’honorable Jean-Claude Mvuemba, d’identifier tous les membres de l’opposition afin de savoir qui est qui et qui fait quoi. Sinon, il y a risque de mettre dans un seul panier des partis qui n’ont d’opposition que de nom.

Que vaut la plate-forme UREC-ANADER ?

En politique, lorsqu’on veut exiger quelque chose, on doit prouver aux yeux de tout le monde ce qu’on vaut. Si cette affirmation est adressée en la direction de UREC-ANADER, on se rendra compte que cette plate-forme ne semble exister que pour des raisons des élections. C’est une plate-forme « suis generis ». Et pourtant, de l’avis de Lisanga Bonganga, durant toutes les rencontres qu’ils ont eues, jamais ils n’ont été en contact avec cette plate-forme. Ce n’est que lors de la réunion d’hier que l’on apercevra l’UREC-ANADER, qui s’est distinguée dans la contestation du consensus qui devait intervenir au sujet de la candidature du président Etienne Tshisekedi. Et à l’allure où vont les choses, des observateurs avisés de la scène politique ne se gênent pas à affirmer qu’il sera difficile qu’il y ait une candidature commune de l’opposition.

Quel est ce Congolais qui va encore renouveler sa confiance à l’UREC, oubliant le score qu’a récolté son leader en 2006 ? Même s’il faut placer la barre très haut dans les négociations politiques, ce n’est pas de cette façon-là qu’il faut procéder. L’on devra être sincère dans la vie, évaluer son poids politique, avant de prétendre à quelque chose. Pouvons-nous accuser Tshisekedi de dictateur, lorsqu’on sait comment les partis politiques fonctionnent en Afrique ? Lorsqu’on a eu le temps de le suivre, depuis son intervention à France 24 en France, en passant par sa tournée dans le monde et son plein dans un stade des Martyrs plein comme un œuf, on ne peut pas dire que le Sphinx de Limete serait prêt à laisser quelqu’un d’autre briguer la présidentielle.

Joseph Kabila peut en tirer profit

A l’allure où vont les choses du côté de l’opposition politique, les analyses ne se gênent pas de dire que le camp de l’actuel chef de l’Etat risquerait de tirer large profit de cette division pour remporter la présidentielle. L’opposition politique risque, à cause de ses divisions, de faire un cadeau sur un plateau d’or à la Majorité Présidentielle sans le savoir. C’est lorsqu’on est uni que l’on peut faire quelque chose. Mais dans la division, rien ne peut aboutir. Mais il ne faut pas vite oublier la détermination du Sphinx de Limete qui a dit qu’il ne s’est pas lancé dans la campagne pour rien. Auréolée par le bain de foule qu’il a fait tant à Lubumbashi qu’au stade des Martyrs, Etienne Tshisekedi ne s’empêche pas de croire qu’il peut aussi remporter la présidentielle en novembre prochain.

L’Avenir

Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !

Posté : 24 août 2011, 12:41
par Pinto
Ilunga a écrit :Dites-moi les amis : le journal extrémiste pro-kabiliste-joséphiste "L'Avenir", aurait-il viré à 180° pour rejoindre, avec armes et bagages, l'opposition "tshisekediste"? ça fait un petit moment que je constate qu'ils ne sont plus aussi virulent dans leurs éditoriaux contre Ya Tshitshi...Ils attaquent le PPRD(affaire du cameraman attaqué pcq filmant les gradins vides, attaques ciblés sur les "5 chantiers", qualifié même d'échec, particulièrement sur son versant "électricité"...).
Je crois que la réponse à cette réponse est celle de Tshisekedi: que ce journal et son patron prouvent qu'ils ont rejoint l'opposition. Officiellement, Pius MUabilu est toujours au PPRD qu'il ne peut quitter pour l'instant de lui-même de peur de perdre son mandat au Parlement. J'ai entendu dire qu'il affûte les armes pour la création de son parti. Ce dernier sera-t-il de l'opposition? Je ne le pense pas car on peut quitter le PPRD et rester dans la majorité. Muabilu a un contentieux avec Boshab et non l'Autorité Morale de la MP. Il espérait la président de l'interfédéral de Kin mais c'est Kimbuta qui l'a eu avec le fort soutien de Boshab.
Ilunga a écrit :Mais votre journaliste-là qui porte un nom "féminin", un certain Joachim DIANA, celui-là, aza na mitif na biso...Ye penza nayebi te cas na ye tango ekoyinda le 6 décembre !
Nom féminin, kie kie kie. Dans la langue du village de mon père, kiyombe, Diana veut dire espoir ou espérance. Il n'a donc pas de sexe. C'est ainsi que je le porte comme postnom. Mais dans le cas de Joachim, je ne sais si dans la langue de son village, kipende, cela signifie la même chose. Il se peut qu'il l'utilise seulement comme nom d'emprunt comme le font les journalistes de la RFI. C'est après sa mort que j'ai su que Jean Helen n'était pas le nom à l'état-civil de ce journaliste français tué en Côte d'Ivoire. Les Frédéric Couteau, Frédéric Rivière etc. peuvent être des noms d'emprunt.
Joachim Diana, malgré la ligne édito du journal L'Avenir qui paraît tendre, continue à analyser l'actualité dans les différentes émissions télé auxquelles il est invité dans la ligne de la MP. Il est donc égal à lui-même. Une anecdote: un jour, il monte à bord d'un taxi à kin pour se voir debarquer par le taximan. Ce dernier lui dit:"Monsieur, toi tu descends. Je ne démarre pas si tu ne descends pas". "Pourquoi?", pose-t-il la question. Le chauffeur ne lui répond pas mais continue de lui intimer l'ordre de descendre. C'est ce qu'il fit.

Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !

Posté : 24 août 2011, 16:14
par Ilunga
Merci Pinto pour tous ces éclairages de "premières mains", à la source, comme on dit :"masolo ya kati"......

Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !

Posté : 24 août 2011, 16:33
par Erka
Diana yé na bombelaka yé vrai clé Boa.

Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !

Posté : 24 août 2011, 22:10
par Ilunga
Tshisekedi désigné "candidat unique" de l'opposition...Kisalu me banda !


Les réactions tranchées des deux responsables de l’UNC et du MLC sont des signes qui ne trompent pas. C’est dire que la situation se complique davantage au sein de l’opposition.

Le président national de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi wa Mulumba a été proposé hier à Notre-Dame de Fatima candidat unique de l’opposition aux élections présidentielles de novembre prochain. C’est ce qu’a annoncé l’honorable Lisanga Bonganga, le modérateur de la réunion de concertation des partis de l’opposition qui s’est poursuivie hier mercredi. C’est le choix consensuel adopté par la majorité de ces partis, a-t-il indiqué.

A la question de savoir si ce choix ne sera pas contesté par l’Unc et le Mlc qui étaient du reste absents de la salle, Lisanga Bonganga a répondu que « nous irons les informer ce que la majorité a décidé ». Il est maintenant question que Etienne Tshisekedi soit confirmé par un acte d’accréditation de l’opposition politique.
Ewanga, le Secrétaire Général de l’Unc : « Cette désignation ne nous concerne en rien »

Il convient de noter que cette désignation s’est faite en l’absence des délégués de l’Union nationale du Congo (Unc) et du Mouvement de Libération du Congo (Mlc). Interrogé par la presse qui voulait savoir ce qu’il pense de cette désignation, M. Bertrand Ewanga, le Secrétaire Général de l’Unc a dit que cette désignation ne nous concerne en rien, car ce n’est pas le cadre où l’on doit débattre d’une question aussi essentielle. Ici, a-t-il ajouté, les partis d’opposition sont venus débattre de la réponse de la Ceni aux préalables de l’opposition.
Jean-Lucien Busa : « C’est de la pure distraction »

Le Secrétaire général adjoint du Mlc Jean-Lucien Busa a abondé dans le même sens que M. Ewanga, en insistant sur le fait que des négociations sont faites en haut lieu entre l’Udps, l’Unc et le Mlc. Le fait qu’on vienne parler du problème de désignation de candidat unique, c’est de la pure distraction qui fait le jeu du pouvoir. « La question essentielle était d’abord de débattre de la réponse de la Ceni aux préalables de l’opposition. La question n’étant pas encore vidée, parler de la candidature unique de l’opposition, c’est nous distraire. De toute façon, cette désignation ne nous concerne pas. Avant le choix d’une candidature unique, les partis d’opposition devaient avoir une réponse claire à nos préalables et aussi nous concerter sur un programme commun de gouvernement au cas d’une victoire aux élections de novembre prochain. » Le Secrétaire général adjoint du Mlc a également fustigé le fait que la Ceni ait fixé le dépôt des candidatures dans une période de deux semaines pour un si grand pays aux dimensions d’un continent.
Soutien à Etienne Tshisekedi

La rencontre de la paroisse Notre-Dame de Fatima à Gombe a vécu. Les partis et regroupements membres de l’Opposition se sont accordés sur la candidature commune à présenter au scrutin présidentiel du 28 novembre prochain. Le dévolu a été jeté sur la personne d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président national de l’UDPS.

Ce choix s’est opéré après la lecture de la conclusion des propositions soumises, mardi 23 août, au secrétariat technique de l’Opposition lors de la rencontre organisée dans le même cadre. Ce, en vue d’analyser les éléments de réponse au mémorandum adressé à la Commission nationale électorale indépendante (CENI) en rapport avec l’état des lieux du processus électoral en cours. L’économie générale de ces suggestions a été faite par le co-rapporteur du secrétariat technique, le député national Lumeya de la Convention des démocrates chrétiens.

Concernant le profil du candidat président de la République, il avait été exigé qu’il ait, entre autres, une popularité avérée ; qu’il fasse preuve d’intégrité et de patriotisme ; qu’il soit un leader incontesté, visionnaire, rassembleur et fédérateur ; qu’il ait la capacité de restaurer la paix et de bénéficier d’une audience internationale.

Pour les participants, Etienne Tshisekedi remplit ce critérium. Aussi de candidat commun est-il devenu le candidat unique. Un véritable joker devant conduire l’opposition politique à la victoire électorale.

A noter que, dans le même rapport du secrétariat technique, on laisse une ouverture aux autres leaders des partis et regroupements de l’Opposition de présenter des candidats aux autres postes.

Pour Lisanga Bongonga de l’Union pour l’alternance, la majorité au pouvoir a du répondant en la personne d’Etienne Tshisekedi qui incarne les préoccupations de l’Opposition. Celle-ci, a-t-il indiqué, a beaucoup perdu en étant restée longtemps sans porte-parole. Selon lui, la victoire ne reviendra pas à la seule UDPS, mais également à toute l’Opposition et tout le peuple congolais. Et d’ajouter : « Même lors du paiement de la caution, c’est toute l’Opposition qui va se cotiser pour continuer à soutenir son candidat unique ».
Réserves du MLC, UNC et consorts

Pourtant présents dans l’enceinte de la paroisse Notre-Dame de Fatima, certains partis de l’Opposition, notamment le MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo, l’UNC de Vital Kamerhe et l’UREC d’Oscar Kashala ont boycotté cette plénière pour n’avoir pas été d’accord sur l’ordre du jour.

Pour eux, avant d’aborder le point sur la problématique de la candidature commune à la présidentielle 2011, il aurait fallu vider celui de l’analyse sur les éléments de réponse de la CENI relatifs aux préalables de l’Opposition avant de procéder à la signature du Code de bonne conduite.

Le MLC Jean-Lucien Busa s’est demandé si l’Opposition avait trouvé des réponses aux préalables à un processus électoral crédible et apaisé. Sa préoccupation était : « Peut-on aller aux élections alors que tous les pré-requis pour des scrutins crédibles ne sont pas mis en place ? ».

Abondant dans le même sens, Charles Bofassa Djema, croyait que la rencontre de mercredi à la paroisse Notre-Dame de Fatima allait «poursuivre le travail en rapport avec la CENI ». Il s’est dit surpris qu’il soit inscrit à l’ordre du jour la question du candidat unique. Se ravisant, il a laissé entendre que «l’Opposition n’est pas divisée, la candidature commune de l’opposition est une réalité »