Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !
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Ilunga
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Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !
ERKA,
Même la Révolution française (ou l'échafaud-guillotine fonctionnait à plein régime) n'a pas pu nettoyer toute la racaille qui s'était compromise sous l'Ancien régime des Louis Capet...Les Danton, Talleyrand ont été des têtes de pont de cette révolution malgré leurs compromissions avec l'Ancien régime...Donc attends-toi à voir des personnages comme les Wivine Moleka échapper à la sanction populaire...A défaut de faire un nettoyage sans tâches, c'est un nouveau système qu'il faut mettre en place, qui empêchera les détournements sans vergogne des deniers publics...Ce que Tshikas appelle "Etat de droit"...
Même la Révolution française (ou l'échafaud-guillotine fonctionnait à plein régime) n'a pas pu nettoyer toute la racaille qui s'était compromise sous l'Ancien régime des Louis Capet...Les Danton, Talleyrand ont été des têtes de pont de cette révolution malgré leurs compromissions avec l'Ancien régime...Donc attends-toi à voir des personnages comme les Wivine Moleka échapper à la sanction populaire...A défaut de faire un nettoyage sans tâches, c'est un nouveau système qu'il faut mettre en place, qui empêchera les détournements sans vergogne des deniers publics...Ce que Tshikas appelle "Etat de droit"...
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Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !
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Ilunga
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Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !
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Jeudi, 18 Août 2011 16:24
Que dit Tshisekedi de la chanson de ses supporteurs « Ya Tshitshi zongisa ye na Rwanda » ?
Les politiciens Congolais parlent. Ils sont applaudis par les foules. Ils leur présentent leurs projets de société et leurs visions du Congo de demain. Cependant, il n’est pas très sûr qu’ils écoutent ces foules (malgré leur versatilité).
Chanson : Ya Tshitshi Zongisa Ye na Rwanda
Prenons l’exemple de Monsieur Etienne Tshisekedi. Presque partout où il est passé, un petit hymne a été entonné. Cet hymne a été repris en chœur au stade des Martyrs à Kinshasa : « Ya Tshitshi zongisa ye na Rwanda. » Qui est ce « ye » ? C’est « Joseph Kabila ». Pourquoi les foules demandent-elles à « Ya Tshitshi » qu’il puisse le renvoyer au Rwanda ? L’une des réponses la plus écoutée dans les échanges avec nos populations est que « Ye » est de nationalité Rwandaise ; il est un « Cheval de Troie » du Rwanda. Il doit retourner chez lui. Comment « Ya Tshitshi » a-t-il répondu à ce cri de la foule ? Comment répond-t-il ? Après son accueil triomphal du Katanga, il a affirmé qu’il pourrait gagner les élections probables de novembre 2011 avec 100%.
00aaaaaaaaatshisekedi
Avec qui « Ya Tshitshi » va-t-il concourir aux élections de novembre 2011 ? Avec (entre autres) « Ye » que les foules qui applaudissent « Ya Tshitshi » qualifient de « Rwandais ». Or « Ya Tshitshi » est un légaliste reconnu. Et les candidats devant concourir aux élections sont supposées être Congolais (faute d’avoir une carte d’identité en bonne et due forme). A ce sujet, la Constitution Congolaise stipule que la nationalité Congolaise est une et indivisible. Si « Ya Tshitshi » concourt aux élections avec un « Ye » Rwandais, il va à l’encontre de la Constitution ; il accepte l’illégalité. Sa crédibilité pourrait en pâtir. Ou « Ya Tshitshi » s’en prend aux foules et leur demandent d’accepter les conséquences de leur choix de 2006-2007 : elles savaient que « Ye » était Rwandais mais elles l’ont voté quand même comme «un moindre mal ». Ce faisant, elles ont accepté d’être dirigées par « Ye » jusqu’au moment où elles ont trouvé qu’elles pouvaient s’en débarrasser. Et là, ça ne serait pas le travail de « Ya Tshitshi » seul. Ou bien « Ya Tshitshi », en bon légaliste, dit aux foules : « Par respect pour la légalité, je vous écoute et refuse d’aller aux élections contre un « Ye » Rwandais et vous, les foules, vous vous organisez pour le chasser du pays. Ainsi, pourrons-nous, après, organiser les élections libres, transparentes et apaisées entre nous. »
Cette petite analyse indique qu’il y a un réel problème entre nos foules et les politiciens Congolais : la question de l’écoute mutuelle et des choses à faire ensemble. Les politiciens ayant leurs projets de société et leurs programmes de gouvernement n’écoutent presque pas les cris de nos populations. Ou quand ils les écoutent, ils font la sourde oreille. Souvent, ils procèdent, presque tous, de la même façon. C’est-à-dire comme des « maîtres » ayant de la matière à dispenser à leurs « élèves ». Plus nos populations sont dociles et applaudissent, mieux les politiciens Congolais sont sûrs d’être écoutés. Mais quand ces populations crient, les réponses des politiciens ne suivent presque pas. L’écoute ne donne pas l’impression d’être réciproque.
Revenons au cas de « Ya Tshitshi ». Est-il capable, avec les partis politiques et les associations de la société civile qui le soutiennent, d’initier la mise sur pied des commissions qui aillent vers ces populations qui crient pour qu’ensemble, ils édifient les procédures et les mécanismes pouvant conduire à des actions concertées ?
Cette démarche aurait l’avantage de répondre à l’indignation de nos populations, ne fût-ce que de la minorité qui crie, en l’associant à la quête de réponse à une question qui rassemble.
La défense des projets de société ne suffit plus. La démocratie parlementaire et capitaliste a déçu les populations de la base à travers le monde. Et elles se lèvent de partout pour crier leur ras-le-bol.
Il y aurait moyen d’anticiper le virage à 180% de nos populations chez nous en procédant autrement que par l’unique débat sur les 400 projets de société que peut compter notre pays.
Non. Notre futur n’est pas dans le passé de ceux dont le système représentatif tel que les politiciens Congolais veulent le reconduire déchante. A Madrid, à Bruxelles, à Paris, à Athènes, au Caire, à Tunis, à Jérusalem, les populations se lèvent pour protester contre une démocratie représentative au service des oligarchies d’argent et dressée contre la justice sociale. Reconduire ce modèle avec des projets de société et des programmes de gouvernement à présenter à nos populations sans écouter leurs cris, c’est rester en marge de la marche actuelle du monde.
Ailleurs, là où l’échec du modèle représentatif vendu par l’Occident a été remis en cause en profondeur, les gouvernements sont devenus populaires en promouvant le modèle participatif à partir d’en-bas.
Les pré-campagnes électorales Congolaises consistant à organiser des tournées au cours desquelles les politiciens se présentent en « sauveurs » des filles et fils de notre peuple réduits au rang des applaudisseurs devraient être accompagnées d’ un travail interactif les poussant à aller vers les jeunes de Masina, de Kimbanseke, de Ndjili, de Furu, de Katwa, de Bena-Dibele, de Kanyuka, etc. pour leur demander : « Que devons-nous faire ensemble pour devenir maîtres de notre destin ? Ou comment faites-vous pour résister aux escadrons de la mort ? Comment votre expérience peut-elle profiter aux autres jeunes de notre pays ? » Ce travail interactif peut conduire, petit à petit, à la conversion des foules en un peuple conscient de ses droits et de ses devoirs.
Pour tout prendre, avouons que plusieurs de nos politiciens ont du mal à rompre avec un modèle représentatif déphasé pour un travail interactif mettant nos populations dans le coup.
Ils fabriquent des promesses sans dire comment les populations pourront, régulièrement, vérifier leur réalisation. Comment peuvent-ils, en conscience, prétendre qu’ils vont faire mieux que les gouvernants actuels en ne créant pas la différence dans les procédures ? Il y a pire. Certains de ceux qui ont été les porte-paroles des gouvernants actuels avouent qu’ils ont fauté, demandent pardon et s’adonnent aux mêmes promesses qu’hier : vous aurez l’Etat de droit, l’eau, l’électricité, les écoles, les emplois, l’armée républicaine, trois repas par jour, etc. Mais ils ne disent pas à nos populations comment elles pourront agir pour ne pas endurer la misère pendant tout un mandat avant que d’autres compatriotes ayant travaillé avec eux ne reprennent le même refrain. Ils n’indiquent pas d’où viendra l’argent et comment ils devront procéder pour rompre avec « les assassins économiques » ayant appauvri le Congo de Lumumba. Du point de vue de l’inventivité, ils sont loin de penser aux autres lieux d’écoute du peuple que le classique Parlement. Pourtant, il y a urgence !
Nous ne le dirons jamais assez. L’une des questions épineuses du Congo (RD) n’est pas celui du manque de projets de société et de programmes de gouvernement. Non. Elle est celle des redditions des comptes ; de la responsabilité, pour ceux qui ont géré la chose publique, de dire à nos populations comment ils ont procédé et de se laisser sanctionner (et par la justice et par nos populations). Pas seulement à la fin d’une législature. Mais tout au long de la législature. Une autre question récurrente est celle de savoir « qui a fait quoi ». Une question devenue taboue ! Elle est tellement taboue que répondre à l’hymne « zongisa ye na Rwanda » devient compliqué pour les acteurs politiques Congolais, fanatiques des élections probables de 2011.
Pour les lecteurs avertis de notre histoire, si l’opération « retour au Rwanda » n’est pas réalisée, les politiciens Congolais (fanatiques des élections) risquent d’être assimilés par les foules aux « collabos ». Par exemple, de « Ya Tshitshi » (affectueux) adoubé, les foules risquent de passer à « Ya Tshitshi collabo ». Les foules sont versatiles. Elles peuvent être très versatiles. Jésus de Nazareth en sait quelque chose. Mais si elles sont transformées en peuple, elles peuvent assumer les conséquences de leurs choix dévoyés et accepter de poursuivre la lutte d’émancipation et d’autodétermination. Quoi qu’il arrive.
J.-P. Mbelu
Jeudi, 18 Août 2011 16:24
Que dit Tshisekedi de la chanson de ses supporteurs « Ya Tshitshi zongisa ye na Rwanda » ?
Les politiciens Congolais parlent. Ils sont applaudis par les foules. Ils leur présentent leurs projets de société et leurs visions du Congo de demain. Cependant, il n’est pas très sûr qu’ils écoutent ces foules (malgré leur versatilité).
Chanson : Ya Tshitshi Zongisa Ye na Rwanda
Prenons l’exemple de Monsieur Etienne Tshisekedi. Presque partout où il est passé, un petit hymne a été entonné. Cet hymne a été repris en chœur au stade des Martyrs à Kinshasa : « Ya Tshitshi zongisa ye na Rwanda. » Qui est ce « ye » ? C’est « Joseph Kabila ». Pourquoi les foules demandent-elles à « Ya Tshitshi » qu’il puisse le renvoyer au Rwanda ? L’une des réponses la plus écoutée dans les échanges avec nos populations est que « Ye » est de nationalité Rwandaise ; il est un « Cheval de Troie » du Rwanda. Il doit retourner chez lui. Comment « Ya Tshitshi » a-t-il répondu à ce cri de la foule ? Comment répond-t-il ? Après son accueil triomphal du Katanga, il a affirmé qu’il pourrait gagner les élections probables de novembre 2011 avec 100%.
00aaaaaaaaatshisekedi
Avec qui « Ya Tshitshi » va-t-il concourir aux élections de novembre 2011 ? Avec (entre autres) « Ye » que les foules qui applaudissent « Ya Tshitshi » qualifient de « Rwandais ». Or « Ya Tshitshi » est un légaliste reconnu. Et les candidats devant concourir aux élections sont supposées être Congolais (faute d’avoir une carte d’identité en bonne et due forme). A ce sujet, la Constitution Congolaise stipule que la nationalité Congolaise est une et indivisible. Si « Ya Tshitshi » concourt aux élections avec un « Ye » Rwandais, il va à l’encontre de la Constitution ; il accepte l’illégalité. Sa crédibilité pourrait en pâtir. Ou « Ya Tshitshi » s’en prend aux foules et leur demandent d’accepter les conséquences de leur choix de 2006-2007 : elles savaient que « Ye » était Rwandais mais elles l’ont voté quand même comme «un moindre mal ». Ce faisant, elles ont accepté d’être dirigées par « Ye » jusqu’au moment où elles ont trouvé qu’elles pouvaient s’en débarrasser. Et là, ça ne serait pas le travail de « Ya Tshitshi » seul. Ou bien « Ya Tshitshi », en bon légaliste, dit aux foules : « Par respect pour la légalité, je vous écoute et refuse d’aller aux élections contre un « Ye » Rwandais et vous, les foules, vous vous organisez pour le chasser du pays. Ainsi, pourrons-nous, après, organiser les élections libres, transparentes et apaisées entre nous. »
Cette petite analyse indique qu’il y a un réel problème entre nos foules et les politiciens Congolais : la question de l’écoute mutuelle et des choses à faire ensemble. Les politiciens ayant leurs projets de société et leurs programmes de gouvernement n’écoutent presque pas les cris de nos populations. Ou quand ils les écoutent, ils font la sourde oreille. Souvent, ils procèdent, presque tous, de la même façon. C’est-à-dire comme des « maîtres » ayant de la matière à dispenser à leurs « élèves ». Plus nos populations sont dociles et applaudissent, mieux les politiciens Congolais sont sûrs d’être écoutés. Mais quand ces populations crient, les réponses des politiciens ne suivent presque pas. L’écoute ne donne pas l’impression d’être réciproque.
Revenons au cas de « Ya Tshitshi ». Est-il capable, avec les partis politiques et les associations de la société civile qui le soutiennent, d’initier la mise sur pied des commissions qui aillent vers ces populations qui crient pour qu’ensemble, ils édifient les procédures et les mécanismes pouvant conduire à des actions concertées ?
Cette démarche aurait l’avantage de répondre à l’indignation de nos populations, ne fût-ce que de la minorité qui crie, en l’associant à la quête de réponse à une question qui rassemble.
La défense des projets de société ne suffit plus. La démocratie parlementaire et capitaliste a déçu les populations de la base à travers le monde. Et elles se lèvent de partout pour crier leur ras-le-bol.
Il y aurait moyen d’anticiper le virage à 180% de nos populations chez nous en procédant autrement que par l’unique débat sur les 400 projets de société que peut compter notre pays.
Non. Notre futur n’est pas dans le passé de ceux dont le système représentatif tel que les politiciens Congolais veulent le reconduire déchante. A Madrid, à Bruxelles, à Paris, à Athènes, au Caire, à Tunis, à Jérusalem, les populations se lèvent pour protester contre une démocratie représentative au service des oligarchies d’argent et dressée contre la justice sociale. Reconduire ce modèle avec des projets de société et des programmes de gouvernement à présenter à nos populations sans écouter leurs cris, c’est rester en marge de la marche actuelle du monde.
Ailleurs, là où l’échec du modèle représentatif vendu par l’Occident a été remis en cause en profondeur, les gouvernements sont devenus populaires en promouvant le modèle participatif à partir d’en-bas.
Les pré-campagnes électorales Congolaises consistant à organiser des tournées au cours desquelles les politiciens se présentent en « sauveurs » des filles et fils de notre peuple réduits au rang des applaudisseurs devraient être accompagnées d’ un travail interactif les poussant à aller vers les jeunes de Masina, de Kimbanseke, de Ndjili, de Furu, de Katwa, de Bena-Dibele, de Kanyuka, etc. pour leur demander : « Que devons-nous faire ensemble pour devenir maîtres de notre destin ? Ou comment faites-vous pour résister aux escadrons de la mort ? Comment votre expérience peut-elle profiter aux autres jeunes de notre pays ? » Ce travail interactif peut conduire, petit à petit, à la conversion des foules en un peuple conscient de ses droits et de ses devoirs.
Pour tout prendre, avouons que plusieurs de nos politiciens ont du mal à rompre avec un modèle représentatif déphasé pour un travail interactif mettant nos populations dans le coup.
Ils fabriquent des promesses sans dire comment les populations pourront, régulièrement, vérifier leur réalisation. Comment peuvent-ils, en conscience, prétendre qu’ils vont faire mieux que les gouvernants actuels en ne créant pas la différence dans les procédures ? Il y a pire. Certains de ceux qui ont été les porte-paroles des gouvernants actuels avouent qu’ils ont fauté, demandent pardon et s’adonnent aux mêmes promesses qu’hier : vous aurez l’Etat de droit, l’eau, l’électricité, les écoles, les emplois, l’armée républicaine, trois repas par jour, etc. Mais ils ne disent pas à nos populations comment elles pourront agir pour ne pas endurer la misère pendant tout un mandat avant que d’autres compatriotes ayant travaillé avec eux ne reprennent le même refrain. Ils n’indiquent pas d’où viendra l’argent et comment ils devront procéder pour rompre avec « les assassins économiques » ayant appauvri le Congo de Lumumba. Du point de vue de l’inventivité, ils sont loin de penser aux autres lieux d’écoute du peuple que le classique Parlement. Pourtant, il y a urgence !
Nous ne le dirons jamais assez. L’une des questions épineuses du Congo (RD) n’est pas celui du manque de projets de société et de programmes de gouvernement. Non. Elle est celle des redditions des comptes ; de la responsabilité, pour ceux qui ont géré la chose publique, de dire à nos populations comment ils ont procédé et de se laisser sanctionner (et par la justice et par nos populations). Pas seulement à la fin d’une législature. Mais tout au long de la législature. Une autre question récurrente est celle de savoir « qui a fait quoi ». Une question devenue taboue ! Elle est tellement taboue que répondre à l’hymne « zongisa ye na Rwanda » devient compliqué pour les acteurs politiques Congolais, fanatiques des élections probables de 2011.
Pour les lecteurs avertis de notre histoire, si l’opération « retour au Rwanda » n’est pas réalisée, les politiciens Congolais (fanatiques des élections) risquent d’être assimilés par les foules aux « collabos ». Par exemple, de « Ya Tshitshi » (affectueux) adoubé, les foules risquent de passer à « Ya Tshitshi collabo ». Les foules sont versatiles. Elles peuvent être très versatiles. Jésus de Nazareth en sait quelque chose. Mais si elles sont transformées en peuple, elles peuvent assumer les conséquences de leurs choix dévoyés et accepter de poursuivre la lutte d’émancipation et d’autodétermination. Quoi qu’il arrive.
J.-P. Mbelu
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Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !
ça s'autoproclame "nationalistes de gauche"...kie kie kie kie kie kie...Carrément ! Savent-ils seulement ce que ça veut dire? Une escroquerie historique...Un vrai "paludisme" du cerveau...Pffffff !
Ces "nationalistes de gauche" autoproclamés qui nous gouvernent
"Joseph Kabila" et Antoine Gizenga lors de la conclusion de leur alliance politique en 2006.
Dans une interview accordée l’année dernière à un magazine pro-kabiliste édité à Londres, le Premier ministre congolais Adolphe Muzito déclarait que la RD Congo est dirigée par des «nationalistes». Des nationalistes incarnés par la coalition Palu-PPRD. Selon lui, le président sortant «Joseph Kabila» est l’«héritier des nationalistes».
Lors d’un point qu’il a animé le 23 juillet dernier, Antoine Gizenga, leader du Parti lumumbiste unifié (Palu), a enfoncé le clou en invitant les militants de sa formation politique à voter, lors de l’élection présidentielle, pour un candidat de «gauche nationaliste».
Comment reconnaît-on un nationaliste congolais acquis aux valeurs de gauche?
«Doctrine qui affirme la prééminence de l’intérêt de la nation par rapport aux intérêts des groupes, des classes, des individus qui la constituent» ; «Mouvement politique d’individus qui veulent imposer la prédominance de la nation à laquelle ils appartiennent dans tous les domaines».Telles sont les deux définitions du concept «nationalisme». Comme on pourrait le voir, le «nationalisme congolais», lui, n’a rien à voir avec le nationalisme européen d’un Adolf Hitler basé sur la primauté d’une race. Bien au contraire. Le nationalisme congolais renvoie à l’idée d’anticolonialisme. Bref, l’affirmation de l’indépendance nationale.
Les premiers partis politiques congolais ont vu le jour en 1958 soit deux années avant la proclamation de l’indépendance du Congo. Les formations politiques qui réclamaient l’indépendance étaient affublées de l’épithète «nationalistes». L’Abako, le Mouvement national congolais (MNC), le Parti solidaire africain (PSA) du duo Gizenga-Kamitatu, la Balubakat de Jason Sendwe et le Cerea de Chrysostome Weregemere répondaient à cette typologie par opposition au Parti national du peuple (PNP) et la Conakat. Ces deux dernières organisations préféraient jouer à fond la carte du «conservatisme». Notons que les partis nationalistes étaient étiquetés «gauchistes». Patrice Lumumba était, plus à tort qu’à raison, assimilé à un «communiste». La «gauche» évoque généralement une idée d’"égalité" à ne pas confondre avec l’égalitarisme. Il s’agit ici non seulement de l’égalité de protection devant la loi mais surtout d’une égalité de chance pour avoir accès au progrès. Outre l’égalité, la République, les attentes sociales sont considérées des valeurs de gauche.
En août 1964, Antoine Gizenga qui se considère comme le «dépositaire testamentaire» du Premier ministre Lumumba a regroupé des partis dits nationalistes (MNC-L, PSA, Balubakat, Cerea…) sous un nouveau label : «Parti lumumbiste unifié» (Palu). «Le Palu a pour but de grouper tous les patriotes du Congo en vue de réaliser l’idéal du peuple congolais», indique les statuts de cette formation politique. A savoir notamment «l’indépendance effective de la nation, le bien-être de la population».
Pour l’anecdote, le président Mobutu Sese Seko qui a dirigé le Congo-Zaïre sans contradicteurs de 1965 à 1990, se considérait lui aussi comme un «nationaliste». Et pourtant, il n’a conduit aucune réforme en profondeur pour affranchir son pays de la dépendance à l’égard de l’Occident en général et de l’ex-puissance coloniale en particulier. L’Etat belge finançait des projets au Congo-Zaïre à caractère social (éducation, santé, sécurité alimentaire, agriculture etc…). Une manière de donner raison à l’agronome français René Dumont qui disait que "l’indépendance n’est pas la décolonisation". En 1992, la Belgique a dû délier les cordons de la bourse pour permettre à la Regideso (Régie de distribution d’eau) de s’approvisionner en chlore. Et partant, fournir de l’eau potable à la population zaïroise. «Qui leur a donné mandat ?», s’exclamait Mobutu face aux ingérences étrangères dans les «affaires internes» de "son" pays. Le «Grand Léopard» - qui croyait dur comme fer que la Belgique avait une «dette morale» à l’égard de son ex-colonie - feignait d’ignorer que l’ingérence se nourrissait de la dépendance.
Depuis 2007, le poste de Premier ministre est dévolu au Palu. Et ce, en contrepartie du soutien apporté à «Joseph Kabila» par Antoine Gizenga lors de la présidentielle de 2006. De 2007 à ce jour, la RD Congo n’a connu que deux chefs de gouvernement : Gizenga et Muzito. D’aucuns y verront un signe de stabilité. Pourquoi pas? Les deux hommes se sont autoproclamés «nationalistes de gauche». Quel en est bilan ? L’indépendance nationale se trouve-t-elle renforcée? Les Congolais sont-ils devenus plus égaux? Le bien-être de la population est-il rencontré par l’accès de celle-ci aux services sociaux de base? Qu’en est-il de la sécurité des personnes et des biens?
C’est peu dire que le «Premier» Gizenga n’a laissé aucun souvenir impérissable. Nul n’oserait brandir une «loi Gizenga» ou telle réforme laissée par le vieil homme. «Yandi ve !» est resté muet à des moments cruciaux où sa voix était requise. Cela a été le cas lors du double massacre, respectivement en 2007 et 2008, des adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo. Conscient de l’immobilisme dans lequel il a plongé le pays, Gizenga a tenu une réunion le 29 janvier 2008 au cours de laquelle il invitait les membres du gouvernement «à multiplier des actions à impact visible et immédiat». Un aveu d’échec.
Son successeur, Adolphe Muzito, ne brille ni par visibilité ni par son efficacité. L’homme semble se contenter d’assurer une «continuité» qui se résumerait à quatre mots : «surtout pas de vague». L’actuel Premier ministre s’est tu lors de la signature de l’accord secret Kabila-Kagame suivi par l’entrée des troupes rwandaises sur le sol congolais. Un acte qui a foulé aux pieds l’indépendance nationale. Il en est de même lorsque le président de la République lui a arraché la gestion du compte du Trésor en mai 2009 par simple lettre de son directeur de cabinet. Muzito est resté aphone au lendemain de l’assassinat du défenseur des droits humains Floribert Chebeya Bahizire et de son compagnon d’infortune Fidèle Bazana. Ce mutisme s’explique. En fait, le Palu est devenu immensément riche. Gizenga et Muzito mêmement. Les hauts cadres de ce parti – le Premier ministre en tête – sont occupés à préserver leurs intérêts particuliers. Muzito l’a démontré le 19 mai 2010 en se faisant accompagner par plusieurs centaines de «hooligans» acquis à sa cause lors d’une séance de «questions-réponses» au Parlement. Des méthodes dignes des fascistes.
Avec le trio infernal Kabila-Gizenga-Muzito, le tribalisme et le régionalisme ont fait un inquiétant retour en force mettant en péril l’unité nationale. Inutile de parler de la corruption. Le parti présidentiel PPRD et le Palu font assaut de tous les grands corps de l’Etat pour placer leurs fidèles. Le pouvoir d’Etat est ainsi devenu un droit personnel. Pendant ce temps, le sort des 70 millions des Congolais est abandonné entre les mains de la charité internationale. Avec le trio infernal Kabila-Gizenga-Muzito, l’Etat a perdu son autorité à l’intérieur face aux bandes armées (Nord Kivu, Sud Kivu, Province Orientale) et son indépendance à l’extérieur face à certains Etats voisins. C’est le cas du Rwanda et de l’Ouganda. Avec le trio infernal Kabila-Gizenga-Muzito, l’Etat est pris en otage par des pseudo hommes d’Etat qui ignorent que ceux ont reçu mandat de diriger la nation devront le remplir au nom de l’intérêt général. Toute légitimité est à ce prix.
Vous avez dit «nationalistes de gauche»?
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2011
Ces "nationalistes de gauche" autoproclamés qui nous gouvernent
"Joseph Kabila" et Antoine Gizenga lors de la conclusion de leur alliance politique en 2006.
Dans une interview accordée l’année dernière à un magazine pro-kabiliste édité à Londres, le Premier ministre congolais Adolphe Muzito déclarait que la RD Congo est dirigée par des «nationalistes». Des nationalistes incarnés par la coalition Palu-PPRD. Selon lui, le président sortant «Joseph Kabila» est l’«héritier des nationalistes».
Lors d’un point qu’il a animé le 23 juillet dernier, Antoine Gizenga, leader du Parti lumumbiste unifié (Palu), a enfoncé le clou en invitant les militants de sa formation politique à voter, lors de l’élection présidentielle, pour un candidat de «gauche nationaliste».
Comment reconnaît-on un nationaliste congolais acquis aux valeurs de gauche?
«Doctrine qui affirme la prééminence de l’intérêt de la nation par rapport aux intérêts des groupes, des classes, des individus qui la constituent» ; «Mouvement politique d’individus qui veulent imposer la prédominance de la nation à laquelle ils appartiennent dans tous les domaines».Telles sont les deux définitions du concept «nationalisme». Comme on pourrait le voir, le «nationalisme congolais», lui, n’a rien à voir avec le nationalisme européen d’un Adolf Hitler basé sur la primauté d’une race. Bien au contraire. Le nationalisme congolais renvoie à l’idée d’anticolonialisme. Bref, l’affirmation de l’indépendance nationale.
Les premiers partis politiques congolais ont vu le jour en 1958 soit deux années avant la proclamation de l’indépendance du Congo. Les formations politiques qui réclamaient l’indépendance étaient affublées de l’épithète «nationalistes». L’Abako, le Mouvement national congolais (MNC), le Parti solidaire africain (PSA) du duo Gizenga-Kamitatu, la Balubakat de Jason Sendwe et le Cerea de Chrysostome Weregemere répondaient à cette typologie par opposition au Parti national du peuple (PNP) et la Conakat. Ces deux dernières organisations préféraient jouer à fond la carte du «conservatisme». Notons que les partis nationalistes étaient étiquetés «gauchistes». Patrice Lumumba était, plus à tort qu’à raison, assimilé à un «communiste». La «gauche» évoque généralement une idée d’"égalité" à ne pas confondre avec l’égalitarisme. Il s’agit ici non seulement de l’égalité de protection devant la loi mais surtout d’une égalité de chance pour avoir accès au progrès. Outre l’égalité, la République, les attentes sociales sont considérées des valeurs de gauche.
En août 1964, Antoine Gizenga qui se considère comme le «dépositaire testamentaire» du Premier ministre Lumumba a regroupé des partis dits nationalistes (MNC-L, PSA, Balubakat, Cerea…) sous un nouveau label : «Parti lumumbiste unifié» (Palu). «Le Palu a pour but de grouper tous les patriotes du Congo en vue de réaliser l’idéal du peuple congolais», indique les statuts de cette formation politique. A savoir notamment «l’indépendance effective de la nation, le bien-être de la population».
Pour l’anecdote, le président Mobutu Sese Seko qui a dirigé le Congo-Zaïre sans contradicteurs de 1965 à 1990, se considérait lui aussi comme un «nationaliste». Et pourtant, il n’a conduit aucune réforme en profondeur pour affranchir son pays de la dépendance à l’égard de l’Occident en général et de l’ex-puissance coloniale en particulier. L’Etat belge finançait des projets au Congo-Zaïre à caractère social (éducation, santé, sécurité alimentaire, agriculture etc…). Une manière de donner raison à l’agronome français René Dumont qui disait que "l’indépendance n’est pas la décolonisation". En 1992, la Belgique a dû délier les cordons de la bourse pour permettre à la Regideso (Régie de distribution d’eau) de s’approvisionner en chlore. Et partant, fournir de l’eau potable à la population zaïroise. «Qui leur a donné mandat ?», s’exclamait Mobutu face aux ingérences étrangères dans les «affaires internes» de "son" pays. Le «Grand Léopard» - qui croyait dur comme fer que la Belgique avait une «dette morale» à l’égard de son ex-colonie - feignait d’ignorer que l’ingérence se nourrissait de la dépendance.
Depuis 2007, le poste de Premier ministre est dévolu au Palu. Et ce, en contrepartie du soutien apporté à «Joseph Kabila» par Antoine Gizenga lors de la présidentielle de 2006. De 2007 à ce jour, la RD Congo n’a connu que deux chefs de gouvernement : Gizenga et Muzito. D’aucuns y verront un signe de stabilité. Pourquoi pas? Les deux hommes se sont autoproclamés «nationalistes de gauche». Quel en est bilan ? L’indépendance nationale se trouve-t-elle renforcée? Les Congolais sont-ils devenus plus égaux? Le bien-être de la population est-il rencontré par l’accès de celle-ci aux services sociaux de base? Qu’en est-il de la sécurité des personnes et des biens?
C’est peu dire que le «Premier» Gizenga n’a laissé aucun souvenir impérissable. Nul n’oserait brandir une «loi Gizenga» ou telle réforme laissée par le vieil homme. «Yandi ve !» est resté muet à des moments cruciaux où sa voix était requise. Cela a été le cas lors du double massacre, respectivement en 2007 et 2008, des adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo. Conscient de l’immobilisme dans lequel il a plongé le pays, Gizenga a tenu une réunion le 29 janvier 2008 au cours de laquelle il invitait les membres du gouvernement «à multiplier des actions à impact visible et immédiat». Un aveu d’échec.
Son successeur, Adolphe Muzito, ne brille ni par visibilité ni par son efficacité. L’homme semble se contenter d’assurer une «continuité» qui se résumerait à quatre mots : «surtout pas de vague». L’actuel Premier ministre s’est tu lors de la signature de l’accord secret Kabila-Kagame suivi par l’entrée des troupes rwandaises sur le sol congolais. Un acte qui a foulé aux pieds l’indépendance nationale. Il en est de même lorsque le président de la République lui a arraché la gestion du compte du Trésor en mai 2009 par simple lettre de son directeur de cabinet. Muzito est resté aphone au lendemain de l’assassinat du défenseur des droits humains Floribert Chebeya Bahizire et de son compagnon d’infortune Fidèle Bazana. Ce mutisme s’explique. En fait, le Palu est devenu immensément riche. Gizenga et Muzito mêmement. Les hauts cadres de ce parti – le Premier ministre en tête – sont occupés à préserver leurs intérêts particuliers. Muzito l’a démontré le 19 mai 2010 en se faisant accompagner par plusieurs centaines de «hooligans» acquis à sa cause lors d’une séance de «questions-réponses» au Parlement. Des méthodes dignes des fascistes.
Avec le trio infernal Kabila-Gizenga-Muzito, le tribalisme et le régionalisme ont fait un inquiétant retour en force mettant en péril l’unité nationale. Inutile de parler de la corruption. Le parti présidentiel PPRD et le Palu font assaut de tous les grands corps de l’Etat pour placer leurs fidèles. Le pouvoir d’Etat est ainsi devenu un droit personnel. Pendant ce temps, le sort des 70 millions des Congolais est abandonné entre les mains de la charité internationale. Avec le trio infernal Kabila-Gizenga-Muzito, l’Etat a perdu son autorité à l’intérieur face aux bandes armées (Nord Kivu, Sud Kivu, Province Orientale) et son indépendance à l’extérieur face à certains Etats voisins. C’est le cas du Rwanda et de l’Ouganda. Avec le trio infernal Kabila-Gizenga-Muzito, l’Etat est pris en otage par des pseudo hommes d’Etat qui ignorent que ceux ont reçu mandat de diriger la nation devront le remplir au nom de l’intérêt général. Toute légitimité est à ce prix.
Vous avez dit «nationalistes de gauche»?
Baudouin Amba Wetshi
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Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !
Ainsi sonnerait le glas pour les "politichiens" issus du conglomérat des "aventiriés"?
Microcosme politique : Tshisekedi sonne-t-il le glas des politiciens d'après 1997 ?
L'avènement de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) avait engendré une classe des politiciens nouveaux des opportunistes, sans vision politique mais avec la conviction des meneurs d'homme, sans discours politiques mais admirateurs du président de la République, adorant les passages payés à la télé pour être vu du président et rien de plus. Laurent-Désiré Kabila ne croyait même pas à leurs simagrées et courbettes dignes des usages d'une Courroyale. Et les membres de cette classe politique made in Congo qualitativement nouvelle sont parvenu en grand nombre à avoir des entrées aux plus hautes sphères de l'Etat et même à siéger au Parlement où ils forment une majorité mécanique nullement au service de la nation. Ce parlement, notamment sa Chambre basse, est une erreur historique, elle est la chambre d'enregistrement d'une majorité présidentielle que le peuple risque de sanctionner sévèrement pendant les élections de début novembre prochain, entend-on.
Dans cette majorité constituée des opportunistes de tout bord que rien ne prédisposait à la vocation de meneurs d'homme plutôt des musiciens comme certains d'entre eux peuvent faire valoir, le président Kabila n'a pas jusqu'aujourd'hui trouvé les quinze personnes capables de l'aider à réaliser sa vision d'un Congo réellement nouveau. De l'élite de cette majorité, aucune idée fédératrice, aucun projet n'y germent si ce n'est les louanges et adorations sur la personne du chef de l'Etat, tout à fait comme à l'époque honnie du règne de Mobutu. Et le peuple a bien fait voir son rejet total au maréchal-président et à sa cour des courtisans lors de la Conférence nationale souveraine et à l'approche de l'AFDL.
A l'heure actuelle, le président de la République prend un certain nombre de bonnes initiatives mais aucun ministre, ni parti politique proche de lui ne suit. Il lance, par exemple, l'année du social, cette volonté du chef de l'Etat est même tournée en dérision par ceux-là même qui devaient la traduire en actes. Tous regardent au contraire ce que le président va faire pour réaliser son année du social, et rien de plus. Du premier ministre au simple militant de la majorité présidentielle, tous attendaient voir de quelle manière le président de la République va-t-il procéder pour la réalisation de cette année du social. Personne ne se sentait directement concernée. La presse sympathisante la première se contente de répéter à l'envi ces mots du président et de les mettre en vedette dans leurs Unes. Les membres de la majorité présidentielle se réjouissant de cette trouvaille présidentielle sans chercher à creuser les idées sur la façon de la matérialiser au profit des populations. Présentement, leur discours sassé et ressassé se focalise autour des Cinq chantiers, tout leur message politique de campagne électorale et projet de société pour la seconde législature reposent sur ce programme sino-congolais en s'imaginant que c'est du solide sans se rendre compte que le dynamisme politique en cours est porteur des évidences contraires. Et cela est prouvé par la sympathie générale autour de la personne de Tshisekedi qui donne l'impression de gagner la bataille électorale sans coup férir. Et les zélateurs et flatteurs ne voient pas le typhon s'approche à 370 km/heure, occupés à inventer des trouvailles pour plaire au président de la République. C'est normal et du déjà-vu dans le répertoire des politiciens congolais : l'AFDL était à portée de fusil de Kinshasa, Mobutu terrassé par sa maladie, ses soi-disant partisans n'y prêtaient guère attention et n'y prenaient aucune initiative.
LE TYPHON TSHISEKEDI APPROCITE A GRANDE VITESSE
Présentement, la menace est Tshisekedi. Il arrive dans une vitesse de locomotive lancée à toute vitesse mais à la majorité présidentielle aucune initiative n'est perçue. Elle donne l'impression d'une résignation totale si ce n'est quelques rares et inutiles contre-attaques moues dans les médias, et seulement pour tourner en dérision, et sans vraiment y croire, les avancées de Tshisekedi. N'a-t-on pas vu des prétendus idéologues de la majorité présidentielle douter de la percée de Tshisekedi ?
Leur attitude est semblable à celle des contemporains de Noé jusqu'à ce que Dieu ferme les portes et le déluge arriva. Alors qu'ils avaient tout le temps de se construire un bateau au cas où...
1997, à la prise du pouvoir par l'AFDL, tous les caciques du MPR, ont quitté le pays, fuyant non vraiment la justice du vainqueur mais la furia populaire accumulée pendant un peu plus de trois décennies d'un pouvoir qui croyait que le peuple se contentait bien des discours et des danses. L'espace politique était ainsi déblayé. Pour les remplacer dans un environnement politique indéfini, marqué par le besoin des nouvelles autorités de se constituer des partisans, une nouvelle classe politique est ainsi née. Constituée à 90% des aigris et néophytes politiques, l'opinion qui croyait au renouveau a été surpris de voir la résurgence des fossiles politiques porteuses du discours des années mille neuf cent soixante parce qu'ils n'avaient pas autre chose à dire. Des idées et notions politiques surannées et oubliées sont revenues à la surface ressuscitant dans la foulée des vieilles rancunes et le trop-plein de frustrations refoulées. Cette nouvelle classe politique qui a du retard d'enrichissement à rattraper, a créé un nouveau mode de vie politique totalement différente des idéaux prônés par le nouveau régime, et même par les trois régimes précédents. Elle n'est pas vraiment une classe politique mais plutôt le prolongement des groupes musicaux auxquels elle emprunte le langage et le goût effréné au culte de personnalité, et au régime Mobutu, l'insatiable propension en l'enrichissement. Presque tous les ministres, directeurs généraux des entreprises publiques, des personnes occupant un poste des responsabilités, tous ou presque ont leurs partis politiques, associations, organisations et mutuelles qui vantent jour et nuit, et glorifient le, président de la République, notamment à travers les médias. Ils attendaient, en contrepartie, leur maintien le plus longtemps possible à leurs postes où, le plus souvent, leur gestion de la chose publique laisse à désirer et ne font nullement l'unanimité. Et le peuple n'est pas dupe, c'est ainsi qu'il réserve un accueil délirant à Tshisekedi, le seul qui incarne ses attentes, pour faire tabula rasa. La leçon de l'accueil de Tshisekedi à Lubumbashi et Kinshasa (et bientôt à Matadi et Boma où le président de l'UDPS est instamment attendu), n'est pas encore comprise, par les animateurs de la majorité présidentielle qui continuent à rêver. Et le réveil sera dur.
Source : Les Finances
Microcosme politique : Tshisekedi sonne-t-il le glas des politiciens d'après 1997 ?
L'avènement de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) avait engendré une classe des politiciens nouveaux des opportunistes, sans vision politique mais avec la conviction des meneurs d'homme, sans discours politiques mais admirateurs du président de la République, adorant les passages payés à la télé pour être vu du président et rien de plus. Laurent-Désiré Kabila ne croyait même pas à leurs simagrées et courbettes dignes des usages d'une Courroyale. Et les membres de cette classe politique made in Congo qualitativement nouvelle sont parvenu en grand nombre à avoir des entrées aux plus hautes sphères de l'Etat et même à siéger au Parlement où ils forment une majorité mécanique nullement au service de la nation. Ce parlement, notamment sa Chambre basse, est une erreur historique, elle est la chambre d'enregistrement d'une majorité présidentielle que le peuple risque de sanctionner sévèrement pendant les élections de début novembre prochain, entend-on.
Dans cette majorité constituée des opportunistes de tout bord que rien ne prédisposait à la vocation de meneurs d'homme plutôt des musiciens comme certains d'entre eux peuvent faire valoir, le président Kabila n'a pas jusqu'aujourd'hui trouvé les quinze personnes capables de l'aider à réaliser sa vision d'un Congo réellement nouveau. De l'élite de cette majorité, aucune idée fédératrice, aucun projet n'y germent si ce n'est les louanges et adorations sur la personne du chef de l'Etat, tout à fait comme à l'époque honnie du règne de Mobutu. Et le peuple a bien fait voir son rejet total au maréchal-président et à sa cour des courtisans lors de la Conférence nationale souveraine et à l'approche de l'AFDL.
A l'heure actuelle, le président de la République prend un certain nombre de bonnes initiatives mais aucun ministre, ni parti politique proche de lui ne suit. Il lance, par exemple, l'année du social, cette volonté du chef de l'Etat est même tournée en dérision par ceux-là même qui devaient la traduire en actes. Tous regardent au contraire ce que le président va faire pour réaliser son année du social, et rien de plus. Du premier ministre au simple militant de la majorité présidentielle, tous attendaient voir de quelle manière le président de la République va-t-il procéder pour la réalisation de cette année du social. Personne ne se sentait directement concernée. La presse sympathisante la première se contente de répéter à l'envi ces mots du président et de les mettre en vedette dans leurs Unes. Les membres de la majorité présidentielle se réjouissant de cette trouvaille présidentielle sans chercher à creuser les idées sur la façon de la matérialiser au profit des populations. Présentement, leur discours sassé et ressassé se focalise autour des Cinq chantiers, tout leur message politique de campagne électorale et projet de société pour la seconde législature reposent sur ce programme sino-congolais en s'imaginant que c'est du solide sans se rendre compte que le dynamisme politique en cours est porteur des évidences contraires. Et cela est prouvé par la sympathie générale autour de la personne de Tshisekedi qui donne l'impression de gagner la bataille électorale sans coup férir. Et les zélateurs et flatteurs ne voient pas le typhon s'approche à 370 km/heure, occupés à inventer des trouvailles pour plaire au président de la République. C'est normal et du déjà-vu dans le répertoire des politiciens congolais : l'AFDL était à portée de fusil de Kinshasa, Mobutu terrassé par sa maladie, ses soi-disant partisans n'y prêtaient guère attention et n'y prenaient aucune initiative.
LE TYPHON TSHISEKEDI APPROCITE A GRANDE VITESSE
Présentement, la menace est Tshisekedi. Il arrive dans une vitesse de locomotive lancée à toute vitesse mais à la majorité présidentielle aucune initiative n'est perçue. Elle donne l'impression d'une résignation totale si ce n'est quelques rares et inutiles contre-attaques moues dans les médias, et seulement pour tourner en dérision, et sans vraiment y croire, les avancées de Tshisekedi. N'a-t-on pas vu des prétendus idéologues de la majorité présidentielle douter de la percée de Tshisekedi ?
Leur attitude est semblable à celle des contemporains de Noé jusqu'à ce que Dieu ferme les portes et le déluge arriva. Alors qu'ils avaient tout le temps de se construire un bateau au cas où...
1997, à la prise du pouvoir par l'AFDL, tous les caciques du MPR, ont quitté le pays, fuyant non vraiment la justice du vainqueur mais la furia populaire accumulée pendant un peu plus de trois décennies d'un pouvoir qui croyait que le peuple se contentait bien des discours et des danses. L'espace politique était ainsi déblayé. Pour les remplacer dans un environnement politique indéfini, marqué par le besoin des nouvelles autorités de se constituer des partisans, une nouvelle classe politique est ainsi née. Constituée à 90% des aigris et néophytes politiques, l'opinion qui croyait au renouveau a été surpris de voir la résurgence des fossiles politiques porteuses du discours des années mille neuf cent soixante parce qu'ils n'avaient pas autre chose à dire. Des idées et notions politiques surannées et oubliées sont revenues à la surface ressuscitant dans la foulée des vieilles rancunes et le trop-plein de frustrations refoulées. Cette nouvelle classe politique qui a du retard d'enrichissement à rattraper, a créé un nouveau mode de vie politique totalement différente des idéaux prônés par le nouveau régime, et même par les trois régimes précédents. Elle n'est pas vraiment une classe politique mais plutôt le prolongement des groupes musicaux auxquels elle emprunte le langage et le goût effréné au culte de personnalité, et au régime Mobutu, l'insatiable propension en l'enrichissement. Presque tous les ministres, directeurs généraux des entreprises publiques, des personnes occupant un poste des responsabilités, tous ou presque ont leurs partis politiques, associations, organisations et mutuelles qui vantent jour et nuit, et glorifient le, président de la République, notamment à travers les médias. Ils attendaient, en contrepartie, leur maintien le plus longtemps possible à leurs postes où, le plus souvent, leur gestion de la chose publique laisse à désirer et ne font nullement l'unanimité. Et le peuple n'est pas dupe, c'est ainsi qu'il réserve un accueil délirant à Tshisekedi, le seul qui incarne ses attentes, pour faire tabula rasa. La leçon de l'accueil de Tshisekedi à Lubumbashi et Kinshasa (et bientôt à Matadi et Boma où le président de l'UDPS est instamment attendu), n'est pas encore comprise, par les animateurs de la majorité présidentielle qui continuent à rêver. Et le réveil sera dur.
Source : Les Finances
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Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !
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« Quiconque en août s'endormira, en janvier s'en repentira ».
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Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !
TUPAC a écrit :
" Teeee Boye te le 06 décembre ekoma ata lobi makambo ya boye esila
http://www.facebook.com/photo.php?fbid= ... =1&theater"
kie kie kie kie kie kie kie kie...Vreuma !
" Teeee Boye te le 06 décembre ekoma ata lobi makambo ya boye esila
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kie kie kie kie kie kie kie kie...Vreuma !
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Re: Tout Kin bouge à l'arrivée de B52 et discours au "Martyrs" !
Flash back : discours de Tshisekedi à la Conférence Nationale Souveraine (CNS)...
http://www.youtube.com/watch?v=ufHJr95_MDM
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