Marche des chrétiens du 16/02 "annulée"
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Re: Marche des chrétiens du 16/02 "annulée"
http://www.lavie.fr/chroniques/matinale ... 46_167.php
MATINALE
Violences du pouvoir contre les chrétiens en RDC
Natalia Trouiller - publié le 17/02/2012
La manifestation des catholiques réclamant la transparence sur les fraudes électorales qui ont entaché la dernière présidentielle a dégénéré dans la violence hier, dans un lieu particulièrement symbolique aux yeux des Congolais. Le pouvoir assure que le contrôle de la situation lui a échappé.
RDC: LA SITUATION SE TEND ENTRE L'EGLISE CATHOLIQUE ET LE POUVOIR
Chaque année depuis 2002, le 16 février, des manifestations pacifiques ont lieu à Kinshasa pour commémorer les martyrs de la démocratie congolaise, tombés sous les balles des soldats de Mobutu il y a 20 ans. Les centaines de cadavres de ces martyrs avaient alors été transportés et exposés dans l'église de Saint-Joseph de Matonge, devenue depuis le symbole de la lutte contre la dictature. C'est dire si la charge hier matin de la police sur des femmes qui chantaient des cantiques et récitaient le chapelet sur le parvis de la fameuse église a eu valeur de symbole aux yeux de la population.
> La marche des chrétiens, qui se focalisait cette année sur le rejet des résultats des élections présidentielles du 28 novembre 2011, durant lesquelles de nombreuses fraudes avaient été constatées par les observateurs de l'Eglise catholique, avait été interdite la veille par André Kimbuta, le gouverneur de Kinshasa, au motif que la demande "ne respectait pas la loi": toujours selon le gouverneur, le Conseil de l'apostolat des laïcs catholiques du Congo (CALCC), à l'origine de la demande de manifestation, "ne fait pas partie des organisations agréées"; pour arguer de sa bonne foi, il prétend même avoir été obligé de demander à l'archevêché de Kinshasa qui était cette "structure qui se dit catholique". Une ignorance très étonnante dans un pays où le CALCC n'est pas franchement une association nouvelle, et que son implication n'est pas nouvelle dans le processus de soutien à la démocratie dans le pays.
>Malgré son interdiction, la marche a tout de même eu lieu, à l'appel de la CALCC mais aussi de plusieurs prêtres kinois. C'est alors que la police est intervenue, obligeant les chrétiens à se réfugier dans leurs églises, où ils ont été enfumés à coups de gaz lacrymogènes. A Saint-Raphaël, le curé de la paroisse et des membres de la communauté ont été violemment repoussés dans les murs de l'église par des jeunes du PPRD (le parti au pouvoir) armés de machettes. A Saint-Augustin de Lemba, ce sont des personnes habillées en civil qui ont attaqué les manifestants à coups de bâtons et de pierres, alors que les policiers encerclaient la paroisse. Ce sont les soldats de la Monusco, la force de l'ONU dans le pays, qui ont permis aux chrétiens de pouvoir être évacués. Le Collectif des organisations non-gouvernementales de RDC tient sur son site la liste exhaustive de toutes les arrestations et violences qui ont eu lieu.
> Au total, ce sont au moins quatre prêtres et deux religieuses qui ont été arrêtés par les forces de police, ainsi que de nombreux manifestants. Dans un pays où l'Eglise catholique est devenue la seule force réelle d'opposition, nul doute que ces arrestations vont faire du bruit.
MATINALE
Violences du pouvoir contre les chrétiens en RDC
Natalia Trouiller - publié le 17/02/2012
La manifestation des catholiques réclamant la transparence sur les fraudes électorales qui ont entaché la dernière présidentielle a dégénéré dans la violence hier, dans un lieu particulièrement symbolique aux yeux des Congolais. Le pouvoir assure que le contrôle de la situation lui a échappé.
RDC: LA SITUATION SE TEND ENTRE L'EGLISE CATHOLIQUE ET LE POUVOIR
Chaque année depuis 2002, le 16 février, des manifestations pacifiques ont lieu à Kinshasa pour commémorer les martyrs de la démocratie congolaise, tombés sous les balles des soldats de Mobutu il y a 20 ans. Les centaines de cadavres de ces martyrs avaient alors été transportés et exposés dans l'église de Saint-Joseph de Matonge, devenue depuis le symbole de la lutte contre la dictature. C'est dire si la charge hier matin de la police sur des femmes qui chantaient des cantiques et récitaient le chapelet sur le parvis de la fameuse église a eu valeur de symbole aux yeux de la population.
> La marche des chrétiens, qui se focalisait cette année sur le rejet des résultats des élections présidentielles du 28 novembre 2011, durant lesquelles de nombreuses fraudes avaient été constatées par les observateurs de l'Eglise catholique, avait été interdite la veille par André Kimbuta, le gouverneur de Kinshasa, au motif que la demande "ne respectait pas la loi": toujours selon le gouverneur, le Conseil de l'apostolat des laïcs catholiques du Congo (CALCC), à l'origine de la demande de manifestation, "ne fait pas partie des organisations agréées"; pour arguer de sa bonne foi, il prétend même avoir été obligé de demander à l'archevêché de Kinshasa qui était cette "structure qui se dit catholique". Une ignorance très étonnante dans un pays où le CALCC n'est pas franchement une association nouvelle, et que son implication n'est pas nouvelle dans le processus de soutien à la démocratie dans le pays.
>Malgré son interdiction, la marche a tout de même eu lieu, à l'appel de la CALCC mais aussi de plusieurs prêtres kinois. C'est alors que la police est intervenue, obligeant les chrétiens à se réfugier dans leurs églises, où ils ont été enfumés à coups de gaz lacrymogènes. A Saint-Raphaël, le curé de la paroisse et des membres de la communauté ont été violemment repoussés dans les murs de l'église par des jeunes du PPRD (le parti au pouvoir) armés de machettes. A Saint-Augustin de Lemba, ce sont des personnes habillées en civil qui ont attaqué les manifestants à coups de bâtons et de pierres, alors que les policiers encerclaient la paroisse. Ce sont les soldats de la Monusco, la force de l'ONU dans le pays, qui ont permis aux chrétiens de pouvoir être évacués. Le Collectif des organisations non-gouvernementales de RDC tient sur son site la liste exhaustive de toutes les arrestations et violences qui ont eu lieu.
> Au total, ce sont au moins quatre prêtres et deux religieuses qui ont été arrêtés par les forces de police, ainsi que de nombreux manifestants. Dans un pays où l'Eglise catholique est devenue la seule force réelle d'opposition, nul doute que ces arrestations vont faire du bruit.
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Re: Marche des chrétiens du 16/02 "annulée"
http://cameroonvoice.com/news/news.rcv?id=5992
7/02/2012 03:29:55
RDC : Kabila n'a pas peur de Dieu. Les chrétiens de la RDC, particulièrement ceux de Kinshasa, n’oublieront pas de si tôt la journée du 16 février 2012. En effet, les manifestations de rue y étant interdites, les fidèles catholiques se sont réunis dans des églises pour exiger la vérité des urnes à l’issue des dernières élections présidentielles et législatives.
L'Observateur Paalga
Les chrétiens de la République démocratique du Congo (RDC), particulièrement ceux de Kinshasa, n’oublieront pas de si tôt la journée du 16 février 2012. En effet, les manifestations de rue y étant interdites, les fidèles catholiques se sont réunis dans des églises pour exiger la vérité des urnes à l’issue des dernières élections présidentielles et législatives.
Et cette date a été choisie en souvenir des martyrs du 16 février 1992, tombés sous les balles des hommes de Mobutu Sese Seko alors qu’ils protestaient contre la volonté de ce dernier de mettre fin à la conférence nationale souveraine, arrachée de haute lutte et présidée du reste par un prélat, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya.
Mal leur en prit, car le régime de Joseph Kabila a visiblement décidé d’en découdre avec l’Eglise catholique et sorti l’artillerie lourde pour réprimer les croyants. Il se faut dire que, 20 ans après, l’histoire a la fâcheuse tendance à se répéter, car c’est presque le même accueil qui a été réservé aux manifestants. C’est à croire que les hommes ont changé, mais pas la manière de gouverner.
Et Jeune Afrique a génialement caricaturé le président congolais lorsqu’il a écrit que Kabila, c’est Mobutu light parce que le chef d’Etat de la RDC marche sur les pas du défunt dictateur. Cette répression se déroule dans un contexte marqué par les critiques de l’Eglise catholique sur la sincérité du scrutin, chose que le pouvoir de Kinshasa n’a pas digérée. Certes, l’Eglise aussi a eu une attitude ambiguë pendant les élections : dans un premier temps, elle a promis de donner des chiffres réputés crédibles sur le scrutin, puis elle s’est rétractée en déclarant que ce n’était pas son rôle.
Si les autorités religieuses avaient maintenu leur position pour communiquer les résultats dont elles disposaient, on en serait peut-être pas là. C’est dire que les chrétiens mènent aujourd’hui un combat d’arrière-garde qui ne mène nulle part. Cela dit, quel que soit le péché de l’Eglise, le pouvoir ne devrait pas mater les fidèles à l’intérieur des lieux de culte.
A ce rythme, on leur interdira un jour d’aller prier bon Dieu. On sait maintenant de quoi est capable Kabila qui n’a pas vraiment pas peur de Dieu. A ses débuts, le jeune Kabila, était timide, et on lui avait accordé le bénéfice de la bonne foi en espérant qu’il serait l’espoir de la RDC en succédant à son père assassiné. On constate que les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Kabila n’est plus le jeune président introverti qu’il était lorsqu’il arrivait aux affaires. Lentement mais sûrement, il emboîte le pas à ses prédécesseurs et aux dinosaures de la scène politique africaine.
Adama Ouédraogo Damiss
7/02/2012 03:29:55
RDC : Kabila n'a pas peur de Dieu. Les chrétiens de la RDC, particulièrement ceux de Kinshasa, n’oublieront pas de si tôt la journée du 16 février 2012. En effet, les manifestations de rue y étant interdites, les fidèles catholiques se sont réunis dans des églises pour exiger la vérité des urnes à l’issue des dernières élections présidentielles et législatives.
L'Observateur Paalga
Les chrétiens de la République démocratique du Congo (RDC), particulièrement ceux de Kinshasa, n’oublieront pas de si tôt la journée du 16 février 2012. En effet, les manifestations de rue y étant interdites, les fidèles catholiques se sont réunis dans des églises pour exiger la vérité des urnes à l’issue des dernières élections présidentielles et législatives.
Et cette date a été choisie en souvenir des martyrs du 16 février 1992, tombés sous les balles des hommes de Mobutu Sese Seko alors qu’ils protestaient contre la volonté de ce dernier de mettre fin à la conférence nationale souveraine, arrachée de haute lutte et présidée du reste par un prélat, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya.
Mal leur en prit, car le régime de Joseph Kabila a visiblement décidé d’en découdre avec l’Eglise catholique et sorti l’artillerie lourde pour réprimer les croyants. Il se faut dire que, 20 ans après, l’histoire a la fâcheuse tendance à se répéter, car c’est presque le même accueil qui a été réservé aux manifestants. C’est à croire que les hommes ont changé, mais pas la manière de gouverner.
Et Jeune Afrique a génialement caricaturé le président congolais lorsqu’il a écrit que Kabila, c’est Mobutu light parce que le chef d’Etat de la RDC marche sur les pas du défunt dictateur. Cette répression se déroule dans un contexte marqué par les critiques de l’Eglise catholique sur la sincérité du scrutin, chose que le pouvoir de Kinshasa n’a pas digérée. Certes, l’Eglise aussi a eu une attitude ambiguë pendant les élections : dans un premier temps, elle a promis de donner des chiffres réputés crédibles sur le scrutin, puis elle s’est rétractée en déclarant que ce n’était pas son rôle.
Si les autorités religieuses avaient maintenu leur position pour communiquer les résultats dont elles disposaient, on en serait peut-être pas là. C’est dire que les chrétiens mènent aujourd’hui un combat d’arrière-garde qui ne mène nulle part. Cela dit, quel que soit le péché de l’Eglise, le pouvoir ne devrait pas mater les fidèles à l’intérieur des lieux de culte.
A ce rythme, on leur interdira un jour d’aller prier bon Dieu. On sait maintenant de quoi est capable Kabila qui n’a pas vraiment pas peur de Dieu. A ses débuts, le jeune Kabila, était timide, et on lui avait accordé le bénéfice de la bonne foi en espérant qu’il serait l’espoir de la RDC en succédant à son père assassiné. On constate que les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs. Kabila n’est plus le jeune président introverti qu’il était lorsqu’il arrivait aux affaires. Lentement mais sûrement, il emboîte le pas à ses prédécesseurs et aux dinosaures de la scène politique africaine.
Adama Ouédraogo Damiss
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Re: Marche des chrétiens du 16/02 "annulée"
Ilunga a écrit :Les réalités de la marche du 16 février 2012 à Kinshasa...
http://congonumber1.com/v1/videos/?id=&a=1961





Un lion vient de tomber arme a la main.il a tenu promesse.prise de pouvoir en 69.mort a 69ans.il est né en 42 il a dirigé la libye pendant 42 ans.le hasard nexiste nulle part R.I.P L'AFRICAIN
Muammar al- Kadhafi
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Re: Marche des chrétiens du 16/02 "annulée"
Bavures policières, profanation des églises, arrestations des prêtres et religieuses, instrumentalisation des « Kuluna » … Catholiques – Pouvoir : dangereux fossé !
VENDREDI, 17 FÉVRIER 2012 13:28
Le 16 février 2012 a rappelé, en format réduit, le 16 février 1992. Comme il y a 20 ans, André Kimbuta Yango, Gouverneur de la ville de Kinshasa, a répondu par la négative à la « lettre d’information » lui adressée par les laïcs chrétiens, exactement comme son prédécesseur, Kibabu Madiata Nzau. Comme il y a 20 ans, les manifestants sont passés outre l’interdiction de l’autorité urbaine pour tenter rallier l’Eglise Saint Joseph, au quartier Matonge, dans la commune de Kalamu, le point de chute tout désigné pour la marche. Et, comme il y a deux décennies, une manifestation présumée pacifique a donné lieu à une démonstration des forces de la part de la police et des services spéciaux, avec la complicité des «Kuluna», ces marginaux qui se sont rendu célèbres entre juillet et novembre 2011, au chapitre de la répression des manifestations politiques organisées par l’Opposition, contre la non transparence du processus électoral.
On a enregistré hier jeudi 16 février 2012 des cas d’encerclement des concessions des paroisses catholiques, d’empêchement des chrétiens catholiques à accéder à leurs lieux de culte et à en sortir, de bastonnade dés fidèles pris en otage à l’intérieur des églises et de profanation de celles-ci, d’interpellations et arrestations des prêtres et des religieuses, de jets d’eau chaude et de gaz lacrymogènes sur des mamans catholiques en prière, etc.
Au bout du compte, le fossé entre l’Eglise Catholique et le pouvoir en place s’est, une fois de plus dangereusement élargi. Il y a 20 ans, cette confession religieuse a pris l’initiative d’amener les ex-Zaïrois dans la rue pour protester contre l’obstruction faite au processus de démocratisation du pays à travers la fermeture illégale de la Conférence Nationale Souveraine par le régime Mobutu.
Aujourd’hui, la même Eglise a décidé de se placer de nouveau au devant de la scène, pour accompagner une large frange du peuple congolais dans son élan de protestation contre le hold up électoral opéré par les ennemis de la démocratie à l’occasion des scrutins présidentiel et législatifs du 28 novembre 2011.
En 1992, le fait le plus déplorable fut le massacre de plusieurs centaines des chrétiens par la soldatesque de Mobutu. En 2012, l’acte le plus scandaleux se situe au niveau de la profanation des églises. Que des policiers se soient attaqués aux chrétiens dans la rue pouvait passer encore. Mais, que ces concitoyens chargés de la protection des personnes et de leurs biens, assistés efficacement par des « Kuluna», se soient permis d’agresser les chrétiens à l’intérieur de leurs paroisses dépasse tout entendement. Qui a donné l’ordre de boucler les églises catholiques, de prendre des fidèles en otage et de les passer à tabac, d’arroser à l’eau chaude de paisibles mamans chrétiennes, de commettre des actes de violences et d’humilier des prêtres et des religieuses ? Qui a mobilisé les «Kuluna» contre les chrétiens catholiques ? Ce paquet de questions exige des réponses claires.
Après la diabolisation dont fut l’objet le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya au lendemain des élections présidentielle et législatives nationales, pour avoir réclamé la vérité des urnes, d’aucuns croient que la répression policière d’hier pourrait être la goutte de nature à faire déborder le vase.
L’histoire retiendra qu’un certain 16 février 2012, des chrétiens catholiques avaient été privés de l’une de leurs libertés fondamentales, celle de culte.
Maintenant que les catholiques se sentent blessés dans leur amour propre, il faut craindre un désaveu permanent, de leur part, de futurs animateurs des institutions de la République, au motif qu’ils ne sont pas sortis des urnes selon la volonté populaire. L’une des leçons que les membres de cette communauté religieuse pourraient tirer des événements malheureux d’hier est que les hommes au pouvoir seraient opposés à l’éclatement de la vérité des urnes.
Les futurs dignitaires, qui semblent engagés dans la logique du passage en force, seront-ils en mesure de gérer pendant cinq ans (2011-2016) une situation conflictuelle permanente avec l’Eglise catholique ? Quand on pense au poids sociologique de celle-ci (70%) au sein de la société congolaise, il y a lieu de redouter des lendemains difficiles pour les gestionnaires des mandats publics que non seulement les Catholiques mais même la communauté internationale pensent avoir été acquis sur fonds de tricherie.
Kimp
Source : Le Phare
VENDREDI, 17 FÉVRIER 2012 13:28
Le 16 février 2012 a rappelé, en format réduit, le 16 février 1992. Comme il y a 20 ans, André Kimbuta Yango, Gouverneur de la ville de Kinshasa, a répondu par la négative à la « lettre d’information » lui adressée par les laïcs chrétiens, exactement comme son prédécesseur, Kibabu Madiata Nzau. Comme il y a 20 ans, les manifestants sont passés outre l’interdiction de l’autorité urbaine pour tenter rallier l’Eglise Saint Joseph, au quartier Matonge, dans la commune de Kalamu, le point de chute tout désigné pour la marche. Et, comme il y a deux décennies, une manifestation présumée pacifique a donné lieu à une démonstration des forces de la part de la police et des services spéciaux, avec la complicité des «Kuluna», ces marginaux qui se sont rendu célèbres entre juillet et novembre 2011, au chapitre de la répression des manifestations politiques organisées par l’Opposition, contre la non transparence du processus électoral.
On a enregistré hier jeudi 16 février 2012 des cas d’encerclement des concessions des paroisses catholiques, d’empêchement des chrétiens catholiques à accéder à leurs lieux de culte et à en sortir, de bastonnade dés fidèles pris en otage à l’intérieur des églises et de profanation de celles-ci, d’interpellations et arrestations des prêtres et des religieuses, de jets d’eau chaude et de gaz lacrymogènes sur des mamans catholiques en prière, etc.
Au bout du compte, le fossé entre l’Eglise Catholique et le pouvoir en place s’est, une fois de plus dangereusement élargi. Il y a 20 ans, cette confession religieuse a pris l’initiative d’amener les ex-Zaïrois dans la rue pour protester contre l’obstruction faite au processus de démocratisation du pays à travers la fermeture illégale de la Conférence Nationale Souveraine par le régime Mobutu.
Aujourd’hui, la même Eglise a décidé de se placer de nouveau au devant de la scène, pour accompagner une large frange du peuple congolais dans son élan de protestation contre le hold up électoral opéré par les ennemis de la démocratie à l’occasion des scrutins présidentiel et législatifs du 28 novembre 2011.
En 1992, le fait le plus déplorable fut le massacre de plusieurs centaines des chrétiens par la soldatesque de Mobutu. En 2012, l’acte le plus scandaleux se situe au niveau de la profanation des églises. Que des policiers se soient attaqués aux chrétiens dans la rue pouvait passer encore. Mais, que ces concitoyens chargés de la protection des personnes et de leurs biens, assistés efficacement par des « Kuluna», se soient permis d’agresser les chrétiens à l’intérieur de leurs paroisses dépasse tout entendement. Qui a donné l’ordre de boucler les églises catholiques, de prendre des fidèles en otage et de les passer à tabac, d’arroser à l’eau chaude de paisibles mamans chrétiennes, de commettre des actes de violences et d’humilier des prêtres et des religieuses ? Qui a mobilisé les «Kuluna» contre les chrétiens catholiques ? Ce paquet de questions exige des réponses claires.
Après la diabolisation dont fut l’objet le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya au lendemain des élections présidentielle et législatives nationales, pour avoir réclamé la vérité des urnes, d’aucuns croient que la répression policière d’hier pourrait être la goutte de nature à faire déborder le vase.
L’histoire retiendra qu’un certain 16 février 2012, des chrétiens catholiques avaient été privés de l’une de leurs libertés fondamentales, celle de culte.
Maintenant que les catholiques se sentent blessés dans leur amour propre, il faut craindre un désaveu permanent, de leur part, de futurs animateurs des institutions de la République, au motif qu’ils ne sont pas sortis des urnes selon la volonté populaire. L’une des leçons que les membres de cette communauté religieuse pourraient tirer des événements malheureux d’hier est que les hommes au pouvoir seraient opposés à l’éclatement de la vérité des urnes.
Les futurs dignitaires, qui semblent engagés dans la logique du passage en force, seront-ils en mesure de gérer pendant cinq ans (2011-2016) une situation conflictuelle permanente avec l’Eglise catholique ? Quand on pense au poids sociologique de celle-ci (70%) au sein de la société congolaise, il y a lieu de redouter des lendemains difficiles pour les gestionnaires des mandats publics que non seulement les Catholiques mais même la communauté internationale pensent avoir été acquis sur fonds de tricherie.
Kimp
Source : Le Phare
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Re: Marche des chrétiens du 16/02 "annulée"
16 février : Abbé Luyeye parle de la rep 17/02/2012 14:07:21
http://www.youtube.com/watch?v=m5xlfuIF ... ture=email
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Re: Marche des chrétiens du 16/02 "annulée"
Vidéo : reportage marche du 16.02.2012 à 17/02/2012 13:31:48
Vidéo : reportage marche du 16.02.2012 à Kinshasa
http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... jOtF6DHyHE
Vidéo : reportage marche du 16.02.2012 à Kinshasa
http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... jOtF6DHyHE
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Re: Marche des chrétiens du 16/02 "annulée"
Je commence de plus en plus à croire ce que m’avais dit un jour l’avocat Djakani, membre de l’UNC et avocat de la veuve Tungulu :
« La démocratie est complexe est difficile à assimiler pour notre jeune nation qui est la RDC ».
J’approuve et soutien la pression des combattants.
C’est très compréhensible pour la plus part d’entre-nous qui vivons à l’extérieur de ne pas comprendre qu’un aussi grand pays puisse être dirigé par un illustre primairien.
Cependant, c’est très difficile de l’admettre, mais il y a une bonne partie des nos frères qui soutiennent Kabila momemi maki.
Sommes-nous plus intelligents que tous les Kivutiens, Katangais, Boyamains ? Non, absolument non.
Je ne vais pas vilipender l’UDPS sur la voie publique, en coulisse je crie haut et fort ma pensée, jusqu’à ce que l’on me traite maintenant de Collabo.
Tshisekedi aurait gagné les élections ? J’en suis plus que sûr, mais où sont les preuves pour confondre le pouvoir de Kinshasa ?
A Kin, le PPRD a fait son trou, il devance les partis de l’opposition, vous me direz qu’il y avait tricherie ? C’est peut être bien possible.
Mais toujours à Kin, le Camarade Ndeko Basile a été élu à plus de 70.000 voies, il est le député le plus populaire de la RDC, il fait parti du cartel qui soutient l’UDPS.
Il y a donc quelque chose qui cloche ?
Shabani Lukoo a été battu à la régulière à Kinshasa, que dire de plus ?
Pourquoi Tshisekedi, en résidence surveillée ne bénéficie pas du soutien des Kinois ?
Pourquoi 100.000 Kinois ne se mettent-ils pas débout comme les Egyptiens pour dire à Kabila dehors et délivrer Tshisekedi ? Ont-ils tous peur de la garde de Kabila ?
La marche des Chretiens a confortée la légitimité de Kabila.
Nous vivons notre démocratie à l’Africaine, ne demande pas à quelqu’un du Maniema pourquoi il a voté pour Kabila.
Je pense que les dés sont jetés, le chien aboie la caravane passe, Kanambe va continuer son travail.
Regardons-nous devant un miroir et posons-nous les vraies questions.
Qu’est-ce qui a fait que la campagne de Tshisekedi a été démarrée en retard ? Pourquoi , il n’y avait pas de visibilité de l’UDPS dans tout l’EST ?
Arrêtons avec les mensonges, oooo Kabila à kufi….
Ressaisissons-nous, tout en maintenant la pression avec les combattants, réfléchissons à toutes les stratégies qui devront être mises en place pour les cinq à venir .
« La démocratie est complexe est difficile à assimiler pour notre jeune nation qui est la RDC ».
J’approuve et soutien la pression des combattants.
C’est très compréhensible pour la plus part d’entre-nous qui vivons à l’extérieur de ne pas comprendre qu’un aussi grand pays puisse être dirigé par un illustre primairien.
Cependant, c’est très difficile de l’admettre, mais il y a une bonne partie des nos frères qui soutiennent Kabila momemi maki.
Sommes-nous plus intelligents que tous les Kivutiens, Katangais, Boyamains ? Non, absolument non.
Je ne vais pas vilipender l’UDPS sur la voie publique, en coulisse je crie haut et fort ma pensée, jusqu’à ce que l’on me traite maintenant de Collabo.
Tshisekedi aurait gagné les élections ? J’en suis plus que sûr, mais où sont les preuves pour confondre le pouvoir de Kinshasa ?
A Kin, le PPRD a fait son trou, il devance les partis de l’opposition, vous me direz qu’il y avait tricherie ? C’est peut être bien possible.
Mais toujours à Kin, le Camarade Ndeko Basile a été élu à plus de 70.000 voies, il est le député le plus populaire de la RDC, il fait parti du cartel qui soutient l’UDPS.
Il y a donc quelque chose qui cloche ?
Shabani Lukoo a été battu à la régulière à Kinshasa, que dire de plus ?
Pourquoi Tshisekedi, en résidence surveillée ne bénéficie pas du soutien des Kinois ?
Pourquoi 100.000 Kinois ne se mettent-ils pas débout comme les Egyptiens pour dire à Kabila dehors et délivrer Tshisekedi ? Ont-ils tous peur de la garde de Kabila ?
La marche des Chretiens a confortée la légitimité de Kabila.
Nous vivons notre démocratie à l’Africaine, ne demande pas à quelqu’un du Maniema pourquoi il a voté pour Kabila.
Je pense que les dés sont jetés, le chien aboie la caravane passe, Kanambe va continuer son travail.
Regardons-nous devant un miroir et posons-nous les vraies questions.
Qu’est-ce qui a fait que la campagne de Tshisekedi a été démarrée en retard ? Pourquoi , il n’y avait pas de visibilité de l’UDPS dans tout l’EST ?
Arrêtons avec les mensonges, oooo Kabila à kufi….
Ressaisissons-nous, tout en maintenant la pression avec les combattants, réfléchissons à toutes les stratégies qui devront être mises en place pour les cinq à venir .
Peuple Congolais: soyez vigilant et ne choisissez plus le premier venu pour nous diriger.
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Re: Marche des chrétiens du 16/02 "annulée"
Djalma reprend toi, ton texte traduit ton amertume.
Président du LUZOLA, association des Luvumbistes et des Distelistes convaincus
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Re: Marche des chrétiens du 16/02 "annulée"
ERKA a écrit :
"Djalma reprend toi, ton texte traduit ton amertume"
Je n'ai même pas voulu lui répondre, tellement ce qu'il a écrit est nul...
"Djalma reprend toi, ton texte traduit ton amertume"
Je n'ai même pas voulu lui répondre, tellement ce qu'il a écrit est nul...
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Re: Marche des chrétiens du 16/02 "annulée"
RENDEZ-VOUS A MALINES CE SAMEDI 18 FEVRIER
BA NDEKO MATCH ESILI TE ! CE SAMEDI 18 FEVRIER TOUS A L'ARCHEVÊCHE DE MALINES CHEZ MGR ANDRE LEONARD POUR DENONCER LA PERSECUTION DES CHRETIENS AU CONGO ET RECLAMER UNE FOIS POUR TOUTES A LA FACE DU MONDE LA VERITE DES URNES EN RDC ET METTRE FIN AU HOLD-UP ELECTORAL DE L'HISTOIRE DE L'HUMANITE.
REMISE DE COURRIER POUR LE PAPE BENOIT XIV.
LIEU : GARE DE MECHELEN (MALINES) (il y a un train tous les 1/4h)
RASSEMBLEMENT : 13H30 KO ZANGA TE ! VENEZ NOMBREUX ! LIBERTE !
http://banamikili.skyrock.com/307036390 ... VRIER.html
BA NDEKO MATCH ESILI TE ! CE SAMEDI 18 FEVRIER TOUS A L'ARCHEVÊCHE DE MALINES CHEZ MGR ANDRE LEONARD POUR DENONCER LA PERSECUTION DES CHRETIENS AU CONGO ET RECLAMER UNE FOIS POUR TOUTES A LA FACE DU MONDE LA VERITE DES URNES EN RDC ET METTRE FIN AU HOLD-UP ELECTORAL DE L'HISTOIRE DE L'HUMANITE.
REMISE DE COURRIER POUR LE PAPE BENOIT XIV.
LIEU : GARE DE MECHELEN (MALINES) (il y a un train tous les 1/4h)
RASSEMBLEMENT : 13H30 KO ZANGA TE ! VENEZ NOMBREUX ! LIBERTE !
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