"Les USA vont aider la RDC et les congolais à mourir..."
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Les USA vont aider la RDC comme ils l’ont fait au Soudan…
ingetaFebruary 19, 2013Analyses & commentaires, Politique & sociétéNo Comments
Par Jean-Pierre Mbelu | Les USA vont aider la RD Congo comme ils l’ont fait en ex-Yougoslavie et au Soudan.
Le 11 février 2013, devant le think tank américain, The Brookings Institution, Johnnie Carson le sous-secrétaire d’État aux Affaires africaines, a soutenu que son pays était disposé à contribuer à l’avènement de la paix en RDC en travaillant avec l’ONU et des partenaires africains. Ce faisant, les USA partageraient avec la RDC leur expérience faite en ex-Yougoslavie et au Soudan. Quelle a été cette expérience ? Quand a-t-elle été faite ? Comment a-t-elle été faite ? Que visait-elle réellement ? Quelles ont été ses conséquences ? Pourquoi a-t-elle été faite ? Notre article va tenter de répondre à ces questions. En marge de la rhétorique « très officielle » et en relisant un peu l’histoire des USA après la Chute du Mur de Berlin. Nous partons aussi d’un constat : « Tout ce qui nous arrive est étudié et programmé ».
Après les attentats du 11 septembre 2001 aux USA, un ex-général de l’armée américaine, Wesley Clark, s’est rendu au Pentagone où il voulait rencontrer Donald Rumsfeld. « Alors que je descendais pour quitter le Pentagone, soutient, Wesley Clark, un officier de l’Etat Major m’appelle dans on bureau et me dit : « Je veux que vous sachiez que nous allons attaquer l’Irak »[1]. » A la question de savoir pourquoi cette attaque allait-t-elle avoir lieu, son interlocuteur répondra : « Nous ne savons pas. » Cet officier soutint même qu’il n’y avait pas de lien entre Saddam Hussein et le 11 septembre 2001. Plus tard, à son retour au Pentagone, Wesley Clark posa cette question au même officier : « Est-il toujours prévu que nous attaquions l’Irak ? » Son interlocuteur lui répondit : « Monsieur, c’est bien pire que ça. » Il lui montra un document en disant : « J’ai reçu un mémo (top secret) du secrétaire à la Défense qui dit que nous allons attaquer et détruire les gouvernements dans 7 pays sur 5 ans. Nous allons commencer avec l’Irak, et puis nous irons en Syrie, Liban, Libye, Somalie, Soudan et Iran. » C’est beaucoup plus tard que Wesley Clark parviendra à établir un lien entre cette confidence et une réunion qu’il avait eue avec Paul Wolfowitz. « Je me suis souvenu, dit-il, d’une réunion que j’ai eue avec Paul Wolfowitz en 1991. En 2001, il était le sous-secrétaire, soit le numéro 3 au Pentagone. Il m’avait dit : « Nous avons 5 ou 10 ans pour nettoyer tous ces régimes dévoués à l’ex-Union Soviétique : la Syrie , l’Iran, l’Irak avant que la prochaine superpuissance n’émerge pour nous défier.[2] » Ce texte est extrait d’une conférence.
Au début de cette conférence de Wesley Clark (à San Francisco le 03 octobre 2007), il soutint que les USA avaient connu un « coup d’Etat » (avec l’élection de Georges Bush Jr. (en novembre 2000)). Ce « coup d’Etat » fut orchestré par un groupe composé de Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz, Dick Cheney, etc.
(Ces messieurs font partie de ce que Peter Dale Scott nomme « l’Etat profond » (ou le gouvernement parallèle des USA), porteur du Projet pour le Nouveau Siècle Américain[3].)
Le point de vue de Wesley Clark est partagé par Luciano Canfora qui, en 2002, fustigeait « l’imposture démocratique » aux USA. Il notait ce qui suit : « Le fait vraiment nouveau de novembre 2000 est (…) le coup de force. Pour la première fois a prévalu l’interdiction de compter les voix : une opération qui aurait déterminé la défaite du candidat qui devait gagner. Ce coup d’Etat (c’est ainsi qu’en a parlé M. Al Gore lui-même à l’un des moments les plus chauds de ce long bras de fer) est un inédit dans l’histoire des Etats-Unis.[4] » Pourquoi ce coup d’Etat a-t-il été orchestré par « l’Etat profond » ? Pour réaliser le Projet susmentionné. L’une des priorités de ce Projet, c’est « la guerre contre la Chine ». Aux yeux de Luciano Canfora, « l’autre priorité, si possible, plus inquiétante encore : le projet d’écraser la Chine , considérée comme le seul adversaire possible de la domination mondiale des Etats-Unis (militairement, l’Europe n’est qu’un club apprivoisé et inoffensif). [5]» Pour preuve, « dès le 30 janvier 2001, soit vingt jours à peine après l’entrée en fonction de Bush Jr., le Pentagone simulait la bataille virtuelle entre les Etats-Unis et la Chine à coups de missiles et de « bouclier spatial », en prévision d’un conflit non pas virtuel, mais bien réel, prévu, sous bénéficie d’inventaire, pour 2017.[6] »
Ce recours à Wesley Clark, à Peter Dale Scott et à Luciano Canfora aide à mieux situer les propos de Johnnie Carson. Quand, le 11 février 2013, du haut de la chaire de Bookings Institution, il dit: « Nous sommes parvenus à une telle solution pour mettre un terme au conflit dans l’ex-Yougoslavie par le biais des Accords de Dayton. Nous avons réussi à mettre un terme à la plus longue guerre civile qu’ait connue l’Afrique, le conflit au Soudan, grâce à l’Accord de paix global négocié par les États membres de l’EGAD et appuyé par les États-Unis, la Norvège et la Grande-Bretagne. Il faut maintenant un nouvel effort international dynamique au service de la RDC », il semble supposer que les Congolais(es) ignorent tout de cet engagement des USA sur « la route du nouveau désordre mondial » après la Chute du Mur de Berlin.
Reprenons le cas du Soudan. Il a été programmé pour être « attaqué et détruit » par « l’Etat profond du Pentagone » après le 11 septembre après qu’il ait été classifié parmi tous ces « régimes dévoués à l’ex-Union Soviétique ». Quand Johnnie Carson soutient que « nous avons réussi à mettre un terme à la plus longue guerre civile qu’ait connue l’Afrique, le conflit au Soudan », il dit une contre-vérité.
La guerre au Soudan comme celle du Congo est une guerre de basse intensité orchestrée par les USA (et leurs alliés). Elle a abouti à la partition de ce pays. Le Congo doit aussi avoir été programmé pour son implosion.
Il en va de même de l’ex-Yougoslavie. Dans un article intitulé « Armes de destruction massives :5 guerres, 3 continents et les mêmes mensonges[7] », F. ARBUTHNOT indique que « le 24 mars 1999, l’OTAN a commencé a “libérer” le Kosovo de la Serbie (Opération Noble enclume). Le Kosovo avait une quantité “inépuisable” de minerais d’une valeur estimée à dix trillions de dollars dans les mines de Trebca. La “libération” a consisté en 78 jours de bombardement intense, comprenant l’emploi d’armes à l’uranium appauvri. 20.000 tonnes de bombes ont été lâchées, détruisant systématiquement les centres de communication, les dépôts de carburant, les aéroports, le réseau routier, les trains, les marchés, et même l’ambassade de Chine ( la Chine était opposée à l’agression, et l’OTAN a boiteusement allégué qu’elle avait une mauvaise carte de Belgrade), et évidemment le centre de presse.[8] »
Comment le Pentagone avait-il justifié cette guerre ? « Avant l’agression, le Pentagone avait affirmé que l’armée yougoslave disposait d’au moins deux sortes de gaz toxiques, avec les moyens de les produire (…). Curieusement, une fois commencées les frappes aériennes, l’OTAN n’a pas dit un mot sur le fait que l’attaque pouvait être motivée par la conviction américaine que la Serbie était en mesure de produire des armes chimiques. (Zagreb Globus, 16 avril 1999, pp. 18-19.) »
Qui a participé à « cette guerre de libération » ?
« Le 14 août 2000, 900 hommes lourdement armés – anglais, français, italiens, pakistanais et membres de la KFOR – ont été amenés par hélicoptères sur le site. Les managers et ouvriers qui ont essayé de les combattre ont été maîtrisés par gaz lacrymogènes et balles en plastique. Le personnel qui avait résisté a été arrêté. Les journaux de l’OTAN ont décrit l’action comme le “commencement de la démocratisation du Kosovo”. En fait l’attaque a ouvert la voie à la vente des mines – contenant les “inépuisables” réserves de 77.302.000 tonnes de charbon, cuivre, zinc, plomb, nickel, or, argent, marbre, manganèse, fer, amiante et calcaire, pour ne citer que quelques ressources – à des groupes privés étrangers. »
Qui avait entraîné et financé l’armée engagée dans cette guerre ?
« L’ “Armée de libération du Kosovo” (UCK) avait été entraînée et financée par des millions de dollars et de marks allemands de la CIA et du BND (services de renseignements de Berlin), pendant des années, pour cette guerre, faussement baptisée “guerre civile” par les gouvernements de l’OTAN et leurs porte-paroles. Les meurtriers effets toxiques et radioactifs de l’UA ont été provoqués dans toute l’ex-Yougoslavie. » Un nombre important de la population ex-Yougoslave et plusieurs casques blues italiens, portugais, belges et français ont souffert du cancer provoqué par l’uranium enrichi et en sont morts.
Disons qu’après la Chute du Mur de Berlin, les USA ont été soumis à l’influence de « l’Etat profond » du Pentagone et de la CIA soucieux d’engager le monde dans le « Projet pour le Nouveau Siècle Américain » ; un projet belliqueux fondé sur la peur de l’émergence d’autres superpuissances. L’émergence effective de la Chine et le retour en force de la Russie sur la scène mondiale, la possibilité de l’émergence d’un monde désormais polycentré font terriblement peur à « l’Etat profond » US. Il orchestre des guerres sur le style « hard power » ou « soft power ». Toutes les autres guerres de basse intensité (dont souffre terriblement l’Afrique et) faussement dénommées « guerres civiles » sont des moyens auxquels recourt « une puissance économique » sur le déclin pour se maintenir au rang des « grandes puissances ». Tel est le contexte dans lequel les USA veulent apporter leur « l’aide » à la RDC. Cette « aidé empoisonnée » est une autre appellation de la destruction de notre pays comme « Etat plurinational ». Cette destruction est entreprise depuis l’assassinat de Lumumba avec la complicité des élites vénales internes au pays.
Aux dires de Johnnie Carson, elle va être bientôt achevée avec l’appui de l’ONU et des « partenaires africains » des USA (dont le Rwanda et l’Ouganda). Est-ce une fatalité ? Nous ne croyons pas. Maintenant que nous sommes avertis clairement pour la énième fois, « les minorités organisées et agissantes » devraient devenir davantage résistantes et organiser des missions vers nos masses populaires pour leur dire, en des termes très simples, comment les USA et leurs alliés ont décidé de finaliser leur projet de l’implosion du Congo. Il nous faut plus qu’un dialogue national présidé par les élites compradores. Peut-être des consultations populaires à la Mobutu …La situation semble être très grave. Mais elle n’est pas désespérée. Approcher stratégiquement les Brics, la Celac (Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes) et les autres « indignés » du monde tout en jouant diplomatiquement cartes sur table avec « l’Etat profond » US serait salutaire. A terme. Géostratégiquement, dans ce contexte, signer des Accords de paix avec les pays africains demeure insuffisant. Et peut-être politiquement incorrect…
Mbelu Babanya Kabudi
[1] http://www.dailymotion.com/video/xlp2d6 ... SNBqB00_yc
[2] Ibidem. Cette citation et les précédentes sont tirées de la référence précédente. Nous soulignons.
[3] Lire P.D. SCOTT, La route vers le nouveau désordre mondial. 50 ans d’ambitions des Etats-Unis, tr. de l’américain par Maxime Chaix et Anthony Spaggiari, Paris, Demi-Lune, 2011, p.267.
[4] L. CANFORA, L’imposture démocratique. Du procès de Socrate à l’élection de G. W. Bush, tr. de l’italien par Pierre-Emmanuel Dauzat, Paris, Flammarion, 2002, p. 33. L’auteur souligne.
[5] Ibidem, p. 34.
[6] Ibidem.
[7] http://www.michelcollon.info/Le-mythe-d ... tions.html. Les citations suivantes sont extraites de cet article.
Les USA vont aider la RDC comme ils l’ont fait au Soudan…
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Par Jean-Pierre Mbelu | Les USA vont aider la RD Congo comme ils l’ont fait en ex-Yougoslavie et au Soudan.
Le 11 février 2013, devant le think tank américain, The Brookings Institution, Johnnie Carson le sous-secrétaire d’État aux Affaires africaines, a soutenu que son pays était disposé à contribuer à l’avènement de la paix en RDC en travaillant avec l’ONU et des partenaires africains. Ce faisant, les USA partageraient avec la RDC leur expérience faite en ex-Yougoslavie et au Soudan. Quelle a été cette expérience ? Quand a-t-elle été faite ? Comment a-t-elle été faite ? Que visait-elle réellement ? Quelles ont été ses conséquences ? Pourquoi a-t-elle été faite ? Notre article va tenter de répondre à ces questions. En marge de la rhétorique « très officielle » et en relisant un peu l’histoire des USA après la Chute du Mur de Berlin. Nous partons aussi d’un constat : « Tout ce qui nous arrive est étudié et programmé ».
Après les attentats du 11 septembre 2001 aux USA, un ex-général de l’armée américaine, Wesley Clark, s’est rendu au Pentagone où il voulait rencontrer Donald Rumsfeld. « Alors que je descendais pour quitter le Pentagone, soutient, Wesley Clark, un officier de l’Etat Major m’appelle dans on bureau et me dit : « Je veux que vous sachiez que nous allons attaquer l’Irak »[1]. » A la question de savoir pourquoi cette attaque allait-t-elle avoir lieu, son interlocuteur répondra : « Nous ne savons pas. » Cet officier soutint même qu’il n’y avait pas de lien entre Saddam Hussein et le 11 septembre 2001. Plus tard, à son retour au Pentagone, Wesley Clark posa cette question au même officier : « Est-il toujours prévu que nous attaquions l’Irak ? » Son interlocuteur lui répondit : « Monsieur, c’est bien pire que ça. » Il lui montra un document en disant : « J’ai reçu un mémo (top secret) du secrétaire à la Défense qui dit que nous allons attaquer et détruire les gouvernements dans 7 pays sur 5 ans. Nous allons commencer avec l’Irak, et puis nous irons en Syrie, Liban, Libye, Somalie, Soudan et Iran. » C’est beaucoup plus tard que Wesley Clark parviendra à établir un lien entre cette confidence et une réunion qu’il avait eue avec Paul Wolfowitz. « Je me suis souvenu, dit-il, d’une réunion que j’ai eue avec Paul Wolfowitz en 1991. En 2001, il était le sous-secrétaire, soit le numéro 3 au Pentagone. Il m’avait dit : « Nous avons 5 ou 10 ans pour nettoyer tous ces régimes dévoués à l’ex-Union Soviétique : la Syrie , l’Iran, l’Irak avant que la prochaine superpuissance n’émerge pour nous défier.[2] » Ce texte est extrait d’une conférence.
Au début de cette conférence de Wesley Clark (à San Francisco le 03 octobre 2007), il soutint que les USA avaient connu un « coup d’Etat » (avec l’élection de Georges Bush Jr. (en novembre 2000)). Ce « coup d’Etat » fut orchestré par un groupe composé de Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz, Dick Cheney, etc.
(Ces messieurs font partie de ce que Peter Dale Scott nomme « l’Etat profond » (ou le gouvernement parallèle des USA), porteur du Projet pour le Nouveau Siècle Américain[3].)
Le point de vue de Wesley Clark est partagé par Luciano Canfora qui, en 2002, fustigeait « l’imposture démocratique » aux USA. Il notait ce qui suit : « Le fait vraiment nouveau de novembre 2000 est (…) le coup de force. Pour la première fois a prévalu l’interdiction de compter les voix : une opération qui aurait déterminé la défaite du candidat qui devait gagner. Ce coup d’Etat (c’est ainsi qu’en a parlé M. Al Gore lui-même à l’un des moments les plus chauds de ce long bras de fer) est un inédit dans l’histoire des Etats-Unis.[4] » Pourquoi ce coup d’Etat a-t-il été orchestré par « l’Etat profond » ? Pour réaliser le Projet susmentionné. L’une des priorités de ce Projet, c’est « la guerre contre la Chine ». Aux yeux de Luciano Canfora, « l’autre priorité, si possible, plus inquiétante encore : le projet d’écraser la Chine , considérée comme le seul adversaire possible de la domination mondiale des Etats-Unis (militairement, l’Europe n’est qu’un club apprivoisé et inoffensif). [5]» Pour preuve, « dès le 30 janvier 2001, soit vingt jours à peine après l’entrée en fonction de Bush Jr., le Pentagone simulait la bataille virtuelle entre les Etats-Unis et la Chine à coups de missiles et de « bouclier spatial », en prévision d’un conflit non pas virtuel, mais bien réel, prévu, sous bénéficie d’inventaire, pour 2017.[6] »
Ce recours à Wesley Clark, à Peter Dale Scott et à Luciano Canfora aide à mieux situer les propos de Johnnie Carson. Quand, le 11 février 2013, du haut de la chaire de Bookings Institution, il dit: « Nous sommes parvenus à une telle solution pour mettre un terme au conflit dans l’ex-Yougoslavie par le biais des Accords de Dayton. Nous avons réussi à mettre un terme à la plus longue guerre civile qu’ait connue l’Afrique, le conflit au Soudan, grâce à l’Accord de paix global négocié par les États membres de l’EGAD et appuyé par les États-Unis, la Norvège et la Grande-Bretagne. Il faut maintenant un nouvel effort international dynamique au service de la RDC », il semble supposer que les Congolais(es) ignorent tout de cet engagement des USA sur « la route du nouveau désordre mondial » après la Chute du Mur de Berlin.
Reprenons le cas du Soudan. Il a été programmé pour être « attaqué et détruit » par « l’Etat profond du Pentagone » après le 11 septembre après qu’il ait été classifié parmi tous ces « régimes dévoués à l’ex-Union Soviétique ». Quand Johnnie Carson soutient que « nous avons réussi à mettre un terme à la plus longue guerre civile qu’ait connue l’Afrique, le conflit au Soudan », il dit une contre-vérité.
La guerre au Soudan comme celle du Congo est une guerre de basse intensité orchestrée par les USA (et leurs alliés). Elle a abouti à la partition de ce pays. Le Congo doit aussi avoir été programmé pour son implosion.
Il en va de même de l’ex-Yougoslavie. Dans un article intitulé « Armes de destruction massives :5 guerres, 3 continents et les mêmes mensonges[7] », F. ARBUTHNOT indique que « le 24 mars 1999, l’OTAN a commencé a “libérer” le Kosovo de la Serbie (Opération Noble enclume). Le Kosovo avait une quantité “inépuisable” de minerais d’une valeur estimée à dix trillions de dollars dans les mines de Trebca. La “libération” a consisté en 78 jours de bombardement intense, comprenant l’emploi d’armes à l’uranium appauvri. 20.000 tonnes de bombes ont été lâchées, détruisant systématiquement les centres de communication, les dépôts de carburant, les aéroports, le réseau routier, les trains, les marchés, et même l’ambassade de Chine ( la Chine était opposée à l’agression, et l’OTAN a boiteusement allégué qu’elle avait une mauvaise carte de Belgrade), et évidemment le centre de presse.[8] »
Comment le Pentagone avait-il justifié cette guerre ? « Avant l’agression, le Pentagone avait affirmé que l’armée yougoslave disposait d’au moins deux sortes de gaz toxiques, avec les moyens de les produire (…). Curieusement, une fois commencées les frappes aériennes, l’OTAN n’a pas dit un mot sur le fait que l’attaque pouvait être motivée par la conviction américaine que la Serbie était en mesure de produire des armes chimiques. (Zagreb Globus, 16 avril 1999, pp. 18-19.) »
Qui a participé à « cette guerre de libération » ?
« Le 14 août 2000, 900 hommes lourdement armés – anglais, français, italiens, pakistanais et membres de la KFOR – ont été amenés par hélicoptères sur le site. Les managers et ouvriers qui ont essayé de les combattre ont été maîtrisés par gaz lacrymogènes et balles en plastique. Le personnel qui avait résisté a été arrêté. Les journaux de l’OTAN ont décrit l’action comme le “commencement de la démocratisation du Kosovo”. En fait l’attaque a ouvert la voie à la vente des mines – contenant les “inépuisables” réserves de 77.302.000 tonnes de charbon, cuivre, zinc, plomb, nickel, or, argent, marbre, manganèse, fer, amiante et calcaire, pour ne citer que quelques ressources – à des groupes privés étrangers. »
Qui avait entraîné et financé l’armée engagée dans cette guerre ?
« L’ “Armée de libération du Kosovo” (UCK) avait été entraînée et financée par des millions de dollars et de marks allemands de la CIA et du BND (services de renseignements de Berlin), pendant des années, pour cette guerre, faussement baptisée “guerre civile” par les gouvernements de l’OTAN et leurs porte-paroles. Les meurtriers effets toxiques et radioactifs de l’UA ont été provoqués dans toute l’ex-Yougoslavie. » Un nombre important de la population ex-Yougoslave et plusieurs casques blues italiens, portugais, belges et français ont souffert du cancer provoqué par l’uranium enrichi et en sont morts.
Disons qu’après la Chute du Mur de Berlin, les USA ont été soumis à l’influence de « l’Etat profond » du Pentagone et de la CIA soucieux d’engager le monde dans le « Projet pour le Nouveau Siècle Américain » ; un projet belliqueux fondé sur la peur de l’émergence d’autres superpuissances. L’émergence effective de la Chine et le retour en force de la Russie sur la scène mondiale, la possibilité de l’émergence d’un monde désormais polycentré font terriblement peur à « l’Etat profond » US. Il orchestre des guerres sur le style « hard power » ou « soft power ». Toutes les autres guerres de basse intensité (dont souffre terriblement l’Afrique et) faussement dénommées « guerres civiles » sont des moyens auxquels recourt « une puissance économique » sur le déclin pour se maintenir au rang des « grandes puissances ». Tel est le contexte dans lequel les USA veulent apporter leur « l’aide » à la RDC. Cette « aidé empoisonnée » est une autre appellation de la destruction de notre pays comme « Etat plurinational ». Cette destruction est entreprise depuis l’assassinat de Lumumba avec la complicité des élites vénales internes au pays.
Aux dires de Johnnie Carson, elle va être bientôt achevée avec l’appui de l’ONU et des « partenaires africains » des USA (dont le Rwanda et l’Ouganda). Est-ce une fatalité ? Nous ne croyons pas. Maintenant que nous sommes avertis clairement pour la énième fois, « les minorités organisées et agissantes » devraient devenir davantage résistantes et organiser des missions vers nos masses populaires pour leur dire, en des termes très simples, comment les USA et leurs alliés ont décidé de finaliser leur projet de l’implosion du Congo. Il nous faut plus qu’un dialogue national présidé par les élites compradores. Peut-être des consultations populaires à la Mobutu …La situation semble être très grave. Mais elle n’est pas désespérée. Approcher stratégiquement les Brics, la Celac (Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes) et les autres « indignés » du monde tout en jouant diplomatiquement cartes sur table avec « l’Etat profond » US serait salutaire. A terme. Géostratégiquement, dans ce contexte, signer des Accords de paix avec les pays africains demeure insuffisant. Et peut-être politiquement incorrect…
Mbelu Babanya Kabudi
[1] http://www.dailymotion.com/video/xlp2d6 ... SNBqB00_yc
[2] Ibidem. Cette citation et les précédentes sont tirées de la référence précédente. Nous soulignons.
[3] Lire P.D. SCOTT, La route vers le nouveau désordre mondial. 50 ans d’ambitions des Etats-Unis, tr. de l’américain par Maxime Chaix et Anthony Spaggiari, Paris, Demi-Lune, 2011, p.267.
[4] L. CANFORA, L’imposture démocratique. Du procès de Socrate à l’élection de G. W. Bush, tr. de l’italien par Pierre-Emmanuel Dauzat, Paris, Flammarion, 2002, p. 33. L’auteur souligne.
[5] Ibidem, p. 34.
[6] Ibidem.
[7] http://www.michelcollon.info/Le-mythe-d ... tions.html. Les citations suivantes sont extraites de cet article.
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Quand Barack Obama veut la mort de la RD Congo…
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RDC : La paix contre la partition du pays
19/02/2013 16:19:00KongoTimes!
Johnnie CARSON
Le soutien des Etats-Unis à l’accord de paix des Nations unies pour la stabilisation de la partie de la RDC n’est pas le fait du hasard. Sinon, rien ne saurait justifier la dernière position de son sous-secrétaire d’Etat aux Affaires africaines, Johnnie Carson. Comme en Yougoslavie et au Soudan, Washington est prêt à accompagner l’ONU à appliquer la même thérapie en RDC. C’est-à-dire la paix contre la partition du pays. Sous l’égide des Nations unies, le retour à la paix dans ces deux pays est passé par là. La recette est sur le point d’être expérimentée en RDC.
Le sort de la République démocratique du Congo a été déjà scellé en haut lieu de la sphère politique mondiale. La matérialisation du vieux projet de balkanisation de la RDC ne serait donc plus qu’une question de temps. Sur le terrain, tout est mis en place pour atteindre cet objectif. C’est via les Nations unies que la partition finale devra être jouée.
Après le dernier report d’Addis-Abeba, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se rendra, confirment des sources onusiennes, le 24 février 2013 dans la capitale éthiopienne pour la signature de l'accord-cadre régional qui doit permettre de pacifier l'Est de la RDC.
Cet accord-cadre, considéré comme un plan régional de paix par son concepteur, devra être signé par la RDC, le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi, l'Angola, le Congo, l'Afrique du Sud et la Tanzanie. Il faut rappeler que ce plan de paix avait été présenté pour la première fois le 28 janvier au sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, mais huit dirigeants africains lui avaient réservé une fin de non recevoir. Au nombre desquels, des chefs d’Etat des Grands Lacs. L'ONU avait, à l’époque, indiqué qu'il ne s'agissait pas de divergences de fond sur le contenu de l'accord mais plutôt d'un problème de procédure.
Le pavé de Washington
Craignant un nouveau report de cet accord de paix, les Etats-Unis ont clairement apporté leur appui à la position défendue par les Nations unies, se démarquant totalement de l’option encore en vigueur au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Dans une intervention le 11 février 2013 devant le think tank américain, The Brookings Institution, le sous-secrétaire d'État aux Affaires africaines, Johnnie Carson, a formellement réitéré l’appui des États-Unis à un processus de paix sous l'égide de l’ONU pour la RDC : « Pour la communauté internationale, trouver une solution durable à l’instabilité prolongée en RDC demeurera un défi redoutable ».
Quant à la voie à emprunter, le sous-secrétaire d’Etat américain dit que « la seule manière de procéder consiste à adopter une solution subtile bénéficiant de l’appui de la communauté internationale ». Cette solution-miracle, selon Johnnie Carson, est celle que les Nations unies ont expérimentée en Yougoslavie(Europe) et au Soudan(Afrique).
Aussi a-t-il martelé du haut de la chaire de Bookings Institution : « Nous sommes parvenus à une telle solution pour mettre un terme au conflit dans l’ex-Yougoslavie par le biais des Accords de Dayton. Nous avons réussi à mettre un terme à la plus longue guerre civile qu’ait connue l’Afrique, le conflit au Soudan, grâce à l’Accord de paix global négocié par les États membres de l’EGAD et appuyé par les États-Unis, la Norvège et la Grande-Bretagne.
Il faut maintenant un nouvel effort international dynamique au service de la RDC ». Cela se passe de tout commentaire, car c’est clair comme l’eau de roche. Pour avoir fait recette dans l’ex-Yougoslavie et au Soudan, la recette onusienne est sur le point d’être appliquée à la RDC.
Nous rappelons que le processus de paix mené par les Nations unies a conduit, à terme, à la partition de ces deux pays. La Yougoslavie a disparu et cinq Etats ont été créés sur ses cendres, à savoir : Bosnie-Herzégovine, Croatie, Kosovo, Serbie et Macédoine, Slovénie, Monténégro. Le Soudan a éclaté en une nouvelle République du Soudan et en Sud-Soudan.
Et le point de départ du nouvel effort promis par Carson est cet accord-cadre de paix que les Nations unies feront signer à Addis-Abeba le 24 février 2013. Plutôt réticente sur le projet, la SADC a été presque réduite au silence, obligée de s’allier à la position des Nations unies.
Contrairement au vœu exprimé dernièrement par les pays de la SADC réunis à Maputo (Mozambique), c’est sous mandat de l’ONU, agissant via la Monusco, que devait opérer la force internationale neutre à déployer dans la partie Est de la RDC. Sur le terrain des opérations, l’Onu privilégie l’idée d’une brigade spéciale d’intervention, avec commandement d’un pays de la SADC, notamment la Tanzanie ou l’Afrique du Sud.
Si le projet de la brigade spéciale d’intervention a déjà fait du chemin, les positions qu’elle devra occuper, particulièrement dans la province du Nord-Kivu, restent secrètes. Déployée aux frontières de la RDC avec ses voisins, elle constitue un mécanisme de vérification des mouvements des troupes armées. Déployée à l’intérieur de la RDC (Est), elle aura pour mission de traquer et neutraliser tous les groupes armés indexés comme forces négatives actives dans la région des Grands Lacs. Que prévoit l’accord-cadre de paix de l’ONU à ce sujet ? On n’en sait pas grand-chose. Peut-être la vérité éclatera le 24 février.
The Brookings Institution : la boite à idées des démocrates
C’est devant The Brookings Institution que Johnnie Carson est allée présenter son plan de sortie de crise en RDC. Hasard ou coïncidence ? La très célèbre think tank (boite à idées) américaine est le creuset de toutes les théories montées dans les milieux universitaires et politiques des Etats-Unis, pour soutenir ou laisser tomber un pays dans le monde. Le clan Clinton y a fait ses premiers pas. C’est le cas des familles Clinton et Susan Rice réputées pour être favorables à la partition de la RDC.
Illustration. C’est au sein de The Brookings Institution qu’il a été conçu l’idée selon laquelle la gouvernance et le respect des droits humains sont absents dans plusieurs pays africains qui se distinguent par leur étendue géographique et la densité démographique de leurs populations. Pour cette institution, proche du parti démocrate, plus un pays est grand, plus est difficile. D’où, la conviction que seuls les petits Etats en Afrique peuvent être bien gouvernés.
Prenant le cas de la RDC, The Brookings Institution soutient que l’immensité de son territoire serait à la base des problèmes de gouvernance et autres conflits politiques qui secouent le pays. La solution, selon cette boite à idées, consisterait à morceler en de petits Etats faciles à gouverner.
En s’appuyant sur les exemples de la Yougoslavie et du Soudan pour motiver l’implication effective de l’Onu dans toute solution à mettre en œuvre dans l’Est de la RDC, les Etats-Unis pèchent par une erreur d’analyse. La position défendue par Washington fait le lit de la balkanisation de la RDC, laquelle n’est plus qu’un secret de polichinelle.
Le comble c’est que l’ONU endosse la responsabilité de morceler la RDC, sous la dictée des USA. Les Congolais doivent rester vigilants et ne pas cautionner n’importe quelle initiative de paix du moment qu’elle procède de l’affaiblissement de la RDC. Que l’on ne s’y trompe pas : la RDC n’est pas la Yougoslavie, encore moins le Soudan.
Que signifie exactement le mot « balkanisation » ?
A en croire le Petit Larousse, la balkanisation est un processus qui aboutit à la fragmentation en de nombreux Etats de ce qui constituait auparavant une entité territoriale et politique. De son côté, Marc Nouschi, historien et directeur régional des affaires culturelles de Champagne-Ardenne, parle de la balkanisation « comme d’un processus de segmentation de zones multiethniques entre des nationalités qui revendiquent le contrôle de territoires qu’elles ont tendance à sacraliser ». A l’origine, l’expression est employée pour décrire l’éclatement de la région des Balkans après la Première Guerre mondiale. A l’heure actuelle, ce mot fait office de métaphore que l’on utilise dès qu’un endroit du globe connaît une période politique instable.
[Pe Potentiel]
RDC : La paix contre la partition du pays
19/02/2013 16:19:00KongoTimes!
Johnnie CARSON
Le soutien des Etats-Unis à l’accord de paix des Nations unies pour la stabilisation de la partie de la RDC n’est pas le fait du hasard. Sinon, rien ne saurait justifier la dernière position de son sous-secrétaire d’Etat aux Affaires africaines, Johnnie Carson. Comme en Yougoslavie et au Soudan, Washington est prêt à accompagner l’ONU à appliquer la même thérapie en RDC. C’est-à-dire la paix contre la partition du pays. Sous l’égide des Nations unies, le retour à la paix dans ces deux pays est passé par là. La recette est sur le point d’être expérimentée en RDC.
Le sort de la République démocratique du Congo a été déjà scellé en haut lieu de la sphère politique mondiale. La matérialisation du vieux projet de balkanisation de la RDC ne serait donc plus qu’une question de temps. Sur le terrain, tout est mis en place pour atteindre cet objectif. C’est via les Nations unies que la partition finale devra être jouée.
Après le dernier report d’Addis-Abeba, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se rendra, confirment des sources onusiennes, le 24 février 2013 dans la capitale éthiopienne pour la signature de l'accord-cadre régional qui doit permettre de pacifier l'Est de la RDC.
Cet accord-cadre, considéré comme un plan régional de paix par son concepteur, devra être signé par la RDC, le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi, l'Angola, le Congo, l'Afrique du Sud et la Tanzanie. Il faut rappeler que ce plan de paix avait été présenté pour la première fois le 28 janvier au sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, mais huit dirigeants africains lui avaient réservé une fin de non recevoir. Au nombre desquels, des chefs d’Etat des Grands Lacs. L'ONU avait, à l’époque, indiqué qu'il ne s'agissait pas de divergences de fond sur le contenu de l'accord mais plutôt d'un problème de procédure.
Le pavé de Washington
Craignant un nouveau report de cet accord de paix, les Etats-Unis ont clairement apporté leur appui à la position défendue par les Nations unies, se démarquant totalement de l’option encore en vigueur au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Dans une intervention le 11 février 2013 devant le think tank américain, The Brookings Institution, le sous-secrétaire d'État aux Affaires africaines, Johnnie Carson, a formellement réitéré l’appui des États-Unis à un processus de paix sous l'égide de l’ONU pour la RDC : « Pour la communauté internationale, trouver une solution durable à l’instabilité prolongée en RDC demeurera un défi redoutable ».
Quant à la voie à emprunter, le sous-secrétaire d’Etat américain dit que « la seule manière de procéder consiste à adopter une solution subtile bénéficiant de l’appui de la communauté internationale ». Cette solution-miracle, selon Johnnie Carson, est celle que les Nations unies ont expérimentée en Yougoslavie(Europe) et au Soudan(Afrique).
Aussi a-t-il martelé du haut de la chaire de Bookings Institution : « Nous sommes parvenus à une telle solution pour mettre un terme au conflit dans l’ex-Yougoslavie par le biais des Accords de Dayton. Nous avons réussi à mettre un terme à la plus longue guerre civile qu’ait connue l’Afrique, le conflit au Soudan, grâce à l’Accord de paix global négocié par les États membres de l’EGAD et appuyé par les États-Unis, la Norvège et la Grande-Bretagne.
Il faut maintenant un nouvel effort international dynamique au service de la RDC ». Cela se passe de tout commentaire, car c’est clair comme l’eau de roche. Pour avoir fait recette dans l’ex-Yougoslavie et au Soudan, la recette onusienne est sur le point d’être appliquée à la RDC.
Nous rappelons que le processus de paix mené par les Nations unies a conduit, à terme, à la partition de ces deux pays. La Yougoslavie a disparu et cinq Etats ont été créés sur ses cendres, à savoir : Bosnie-Herzégovine, Croatie, Kosovo, Serbie et Macédoine, Slovénie, Monténégro. Le Soudan a éclaté en une nouvelle République du Soudan et en Sud-Soudan.
Et le point de départ du nouvel effort promis par Carson est cet accord-cadre de paix que les Nations unies feront signer à Addis-Abeba le 24 février 2013. Plutôt réticente sur le projet, la SADC a été presque réduite au silence, obligée de s’allier à la position des Nations unies.
Contrairement au vœu exprimé dernièrement par les pays de la SADC réunis à Maputo (Mozambique), c’est sous mandat de l’ONU, agissant via la Monusco, que devait opérer la force internationale neutre à déployer dans la partie Est de la RDC. Sur le terrain des opérations, l’Onu privilégie l’idée d’une brigade spéciale d’intervention, avec commandement d’un pays de la SADC, notamment la Tanzanie ou l’Afrique du Sud.
Si le projet de la brigade spéciale d’intervention a déjà fait du chemin, les positions qu’elle devra occuper, particulièrement dans la province du Nord-Kivu, restent secrètes. Déployée aux frontières de la RDC avec ses voisins, elle constitue un mécanisme de vérification des mouvements des troupes armées. Déployée à l’intérieur de la RDC (Est), elle aura pour mission de traquer et neutraliser tous les groupes armés indexés comme forces négatives actives dans la région des Grands Lacs. Que prévoit l’accord-cadre de paix de l’ONU à ce sujet ? On n’en sait pas grand-chose. Peut-être la vérité éclatera le 24 février.
The Brookings Institution : la boite à idées des démocrates
C’est devant The Brookings Institution que Johnnie Carson est allée présenter son plan de sortie de crise en RDC. Hasard ou coïncidence ? La très célèbre think tank (boite à idées) américaine est le creuset de toutes les théories montées dans les milieux universitaires et politiques des Etats-Unis, pour soutenir ou laisser tomber un pays dans le monde. Le clan Clinton y a fait ses premiers pas. C’est le cas des familles Clinton et Susan Rice réputées pour être favorables à la partition de la RDC.
Illustration. C’est au sein de The Brookings Institution qu’il a été conçu l’idée selon laquelle la gouvernance et le respect des droits humains sont absents dans plusieurs pays africains qui se distinguent par leur étendue géographique et la densité démographique de leurs populations. Pour cette institution, proche du parti démocrate, plus un pays est grand, plus est difficile. D’où, la conviction que seuls les petits Etats en Afrique peuvent être bien gouvernés.
Prenant le cas de la RDC, The Brookings Institution soutient que l’immensité de son territoire serait à la base des problèmes de gouvernance et autres conflits politiques qui secouent le pays. La solution, selon cette boite à idées, consisterait à morceler en de petits Etats faciles à gouverner.
En s’appuyant sur les exemples de la Yougoslavie et du Soudan pour motiver l’implication effective de l’Onu dans toute solution à mettre en œuvre dans l’Est de la RDC, les Etats-Unis pèchent par une erreur d’analyse. La position défendue par Washington fait le lit de la balkanisation de la RDC, laquelle n’est plus qu’un secret de polichinelle.
Le comble c’est que l’ONU endosse la responsabilité de morceler la RDC, sous la dictée des USA. Les Congolais doivent rester vigilants et ne pas cautionner n’importe quelle initiative de paix du moment qu’elle procède de l’affaiblissement de la RDC. Que l’on ne s’y trompe pas : la RDC n’est pas la Yougoslavie, encore moins le Soudan.
Que signifie exactement le mot « balkanisation » ?
A en croire le Petit Larousse, la balkanisation est un processus qui aboutit à la fragmentation en de nombreux Etats de ce qui constituait auparavant une entité territoriale et politique. De son côté, Marc Nouschi, historien et directeur régional des affaires culturelles de Champagne-Ardenne, parle de la balkanisation « comme d’un processus de segmentation de zones multiethniques entre des nationalités qui revendiquent le contrôle de territoires qu’elles ont tendance à sacraliser ». A l’origine, l’expression est employée pour décrire l’éclatement de la région des Balkans après la Première Guerre mondiale. A l’heure actuelle, ce mot fait office de métaphore que l’on utilise dès qu’un endroit du globe connaît une période politique instable.
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Re: "Les USA vont aider la RDC et les congolais à mourir..."
http://www.cheikfitanews.net/article-pa ... 18504.html
Samedi 23 février 2013
Partage des richesses congolaises! Babi Balukuna lance une mobilisation générale contre le projet Ban Kin-moon
Dans une grande discrétion , l'ONU a conçu un projet d'accord sur la paix en RD Congo à faire signer le 24 février 2013 à Addis Abeba.
Heureusement, il y a eu une fuite vite recueillie et publiée par notre confrère "Le Phare " de Kinshasa.
Dans le monde entier, des voix congolaises s'élèvent pour dénoncer cette nième tentative d'appropriation frauduleuse des richessses de la RD Congo par les pays voisins.
C'est ainsi que nous avons reçu monsieur Babi Balukuna afin de recueillir son avis.
Il y a quelques semaines, monsieur Babi Balukuna était parmi les organisateurs du forum international des combattants congolais qui se battent pour un état de droit en RD Congo. Parmi les résolutions de ce forum il y avait la nécessité de doubler de vigilence face aux fossoyeurs de la nation congolaise.
Notre invité a dénoncé ce projet sur ces deux points:
1. Le partage des richesses de la RD Congo. Il est hors de question d'y penser. Certes des voix connues comme celles de monsieur Sarkozy, l'ancien Président français, de l'américain Herman Cohen ou tout récemment du belge Didier Reynders ont émis des idées dans ce sens. Pourquoi prônent-ils quelque chose qu'ils ne peuvent appliquer à leurs propres pays?
2. La légitimité de ceux qu pourraient éventuellement engager la RD Congo: non seulement il y a un grand déficit démocratique en RD Congo, mais pire, "Joseph Kabila" n'est là que par défi, ayant opéré un hold-up électoral en 2011.
Quand à ce qui sert de parlement, c'est également une institution pleine de fraudeurs. Ne parlons même pas du "premier ministre" issu de la majorité factice. Il n'a jamais été élu nulle part. Babi Balukuna était candidat aux dernières législatives chahutées, il en sait quelque chose.
En conclusion, monsieur Babi Balukuna a lancé un message de mobilisation générale de tous les Congolais à travers le monde, pour que la nuit du 23 au 24 février 2013 soit une nuit de harcelement de tous ceux qui voudraient s'accaparer de nos richeesses. Il demande aux Congolais où qu'ils se trouvent, de téléphoner, d'envoyer des sms et des mails à tous ceux qui complotent contre la RD Congo. Si certains compatriotes peuvent même faire des sit-in devant les ambassades des pays concernés, c'est tant mieux.
Dan son mot de la fin, monsieur Babi Balukuna nous a informé qu'à ce jour, il n'y avait pas de programme pour Addis Abeba dans l'agenda du Président Tshisekedi.
Cheik FITA
Bruxelles, le 23 février 2013
Samedi 23 février 2013
Partage des richesses congolaises! Babi Balukuna lance une mobilisation générale contre le projet Ban Kin-moon
Dans une grande discrétion , l'ONU a conçu un projet d'accord sur la paix en RD Congo à faire signer le 24 février 2013 à Addis Abeba.
Heureusement, il y a eu une fuite vite recueillie et publiée par notre confrère "Le Phare " de Kinshasa.
Dans le monde entier, des voix congolaises s'élèvent pour dénoncer cette nième tentative d'appropriation frauduleuse des richessses de la RD Congo par les pays voisins.
C'est ainsi que nous avons reçu monsieur Babi Balukuna afin de recueillir son avis.
Il y a quelques semaines, monsieur Babi Balukuna était parmi les organisateurs du forum international des combattants congolais qui se battent pour un état de droit en RD Congo. Parmi les résolutions de ce forum il y avait la nécessité de doubler de vigilence face aux fossoyeurs de la nation congolaise.
Notre invité a dénoncé ce projet sur ces deux points:
1. Le partage des richesses de la RD Congo. Il est hors de question d'y penser. Certes des voix connues comme celles de monsieur Sarkozy, l'ancien Président français, de l'américain Herman Cohen ou tout récemment du belge Didier Reynders ont émis des idées dans ce sens. Pourquoi prônent-ils quelque chose qu'ils ne peuvent appliquer à leurs propres pays?
2. La légitimité de ceux qu pourraient éventuellement engager la RD Congo: non seulement il y a un grand déficit démocratique en RD Congo, mais pire, "Joseph Kabila" n'est là que par défi, ayant opéré un hold-up électoral en 2011.
Quand à ce qui sert de parlement, c'est également une institution pleine de fraudeurs. Ne parlons même pas du "premier ministre" issu de la majorité factice. Il n'a jamais été élu nulle part. Babi Balukuna était candidat aux dernières législatives chahutées, il en sait quelque chose.
En conclusion, monsieur Babi Balukuna a lancé un message de mobilisation générale de tous les Congolais à travers le monde, pour que la nuit du 23 au 24 février 2013 soit une nuit de harcelement de tous ceux qui voudraient s'accaparer de nos richeesses. Il demande aux Congolais où qu'ils se trouvent, de téléphoner, d'envoyer des sms et des mails à tous ceux qui complotent contre la RD Congo. Si certains compatriotes peuvent même faire des sit-in devant les ambassades des pays concernés, c'est tant mieux.
Dan son mot de la fin, monsieur Babi Balukuna nous a informé qu'à ce jour, il n'y avait pas de programme pour Addis Abeba dans l'agenda du Président Tshisekedi.
Cheik FITA
Bruxelles, le 23 février 2013
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PARTAGE DES RICHESSES CONGOLAISES: BABII BALIKUNA lance une mobilisation générale
http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... hRGTlEsAfU
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http://mokengeli.info/rdc-revue-de-pres ... implosion/
Le livre « La RDC face au complot de Balkanisation et d’implosion » porté sur les fonts baptismaux
Par `DONATIEN NGANDU MUPOMPA – Le Potentiel – 2013-02-12 | Mise a jour: 12 Fvrier 2013 15:47 Commentaires: (0)
RDC, Balkanization, DONATIEN NGANDU MUPOMPA
A cause de la convoitise des puissants qui régentent ce monde, le grand Congo risque de n’être plus un don béni. Ourdi depuis la nuit des temps, le complot pour sa balkanisation et son implosion est toujours à l’ordre du jour. C’est la dure réalité qui a poussé quelques penseurs congolais à tirer la sonnette d’alarme, avec des preuves irréfutables à l’appui. Tout cela est contenu dans un livre de 416 pages intitulé : « La République démocratique du Congo face au complot de balkanisation et d’implosion ». Lancé le samedi 9 février 2013 à l’hôtel Sultani de Kinshasa, il a été baptisé par Théophile Obenga, égyptologue et ministre d’Etat de la République sœur du Congo.
Samedi 9 février 2013, la salle Suzanne Muk de l’hôtel Sultani a revêtu sa robe de fête. Car un grand événement va se produire : le baptême d’un livre qui va sûrement éveiller la conscience des natifs du « pays des inconscients ». Il a pour titre : « La République démocratique du Congo face au complot de balkanisation et d’implosion ».
C’est le produit des recherches minutieuses entreprises par neuf scientifiques congolais. Ils ont pour noms : Freddy Mulumba Kabuayi, Bucyalimwe Mararo Stanislas, Kibanda Matungila, Jean-Pierre Mbelu, Rémy K. Katshingu, Philippe Biyoya Makutu Kahandja, Emmanuel Kabongo Malu, François Mukoka Nsenda et Alphonse Kazumba K. Thiteya. Edité par l’Institut congolais de recherche en développement et études stratégiques (ICREDES), il a pu voir le jour grâce à l’appui de l’ONG sud-africaine OSISA.
Pour cette journée mémorable, la crème de l’intelligentsia congolaise ne cesse d’affluer à l’hôtel Sultani. L’événement mérite d’être vécu. Le professeur Mbaya J. Kankwenda, directeur général de l’ICREDES, le souligne si bien – en paraphrasant Cicéron – « …Si pour Rome, Catilina était aux portes de la ville ; pour la RDC, Catilina est déjà entré dans le pays. L’heure est donc grave ».
Grave, voilà le mot. Ce qui justifie le déplacement du ministre d’Etat du Congo-Brazaville, débarqué à Kinshasa spécialement pour baptiser l’ouvrage. On remarque aussi la présence de quelques parlementaires de la République démocratique du Congo, tels que le sénateur Modeste Mutinga Mutuishayi, président du Groupe de presse « Le Potentiel », auteur d’un autre livre qui avait fait mouche : « RDC, la République des inconscients ». Il y a aussi, entre autres, le député national Fayulu et Fridolin Kasweshi Musoka, ministre de l’Aménagement du territoire, Urbanisme, Habitat, Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction.
C’est dans une ambiance chaleureuse que Bienvenu-Marie Bakumanya, maître des cérémonies, va présenter le programme de la manifestation après l’animation du groupe Cosmos de Livulu qui a égayé l’assistante avec une saynète on ne plus interpellatrice dont voici le message essentiel : « La République démocratique du Congo est devenue une marchandise à vendre.
Il n’y a même pas de recensement. Le livre est écrit pour démontrer les complicités internes et externes du plan de la balkanisation du Congo. Tentatives de balkanisation et d’implosion justifiées par les nombreuses guerres et rébellions qui ont émaillé le pays avec leur lot de morts. Ainsi il y a eu l’AFDL, le CNDP, Laurent Nkunda, Mutebusi, et aujourd’hui le M23 ».
« NOUS METTRE DEVANT UN FAIT ACCOMPLI »
Ensuite, le mot de circonstance de l’ICREDES est prononcé par le professeur Obadée Kibanda Matungila, coordonnateur des programmes. Ce dernier commence par définir la mission de l’ICREDES, avant d’adresser ses remerciements à OSISA qui a édité cet ouvrage. Il précise que, créé par le professeur Mbaya Kankwenda, cet institut se veut un laboratoire d’idées.
C’est Roger Mvita d’OSISA qui succède au coordonnateur des programmes de l’ICREDES pour présenter sa structure créée en 1997, et dont le but est de créer une société ouverte en Afrique australe, tout en participant aux différentes sphères de la vie politique. Il déclare que c’est en janvier 2007 qu’a été créé le programme OSISA/RDC.
Parmi ses objectifs, il y a, entre autres, l’appui à la réforme de la justice et la promotion de l’égalité des sexes. OSISA essaie aussi d’appuyer des recherches et publications.
En appuyant la publication du présent ouvrage, OSISA pense contribuer aux débats sur la guerre de partition du Congo. Car, reconnaît Roger Mvita, c’est un livre d’actualité qui fait une analyse profonde des guerres dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Son tour venu, le professeur Justin Kankwenda Mbaya fait la présentation de l’esprit du livre. Selon lui, la RDC est considéré comme un Etat fragile, en faillite. Dans un tel climat, dit-il, les rébellions, les guerres, les invasions deviennent monnaie courante. Le but inavoué est de fatiguer l’opinion par les guerres et la pousser à accepter le fait accompli de la balkanisation. C’est pour cela que certains professeurs et le Groupe de presse « Le Potentiel » ont organisé des débats qui ont abouti à la sortie de ce livre.
Pour sa part, le membre de la Société civile Pierre Mbemba s’est donné pour tâche la lecture commentée de ce livre contenant douze chapitres. Ce lecteur fait remarquer que l’introduction du livre explique en détail et dans une perspective historique, le complot de la balkanisation et de l’implosion de notre pays, ce pays doté par le Seigneur d’immenses richesses et ressources naturelles, grand comme l’Europe occidental, au centre du dispositif géostratégique.
Il fait voir que l’ensemble des contributions qui structurent cette œuvre collective sont regroupées autour de quatre parties qui comprennent chacune trois chapitres. L’ouvrage entier fait douze chapitres.
Le lecteur Pierre Mbemba souligne qu’au premier chapitre de la toute première partie consacrée au complot de la balkanisation à l’épreuve des faits, Freddy Mulumba Kabuayi ouvre le débat en retraçant l’histoire de principaux événements et tentatives de balkanisation du pays, avec leurs mythes et réalités, leurs modes d’orchestration et de déclinaison, leurs logiques ou leurs stratégies, ainsi que leurs acteurs, visibles et invisibles, mais également leurs enjeux et leur dénouement.
Le lecteur offre une palme spéciale à Bucyalimwe Mararo Stanislas, qui a écrit, à lui seul, trois chapitres. Ecrits dont le premier reproduit chronologiquement la liste exhaustive des péripéties qui marquent la succession des troubles et des conflits sanglants qui ont eu à sonner le glas de l’instabilité récurrente dans le Nord-est de la RDC depuis les années de l’indépendance.
ROLE AMBIGU DE LA MONUSCO
Au cours des débats, Emmanuel Kabongo Malu – qui discute de la décadence et de la disparition de l’identité collective des Congolais comme peuple historique – a affirmé que le Congo se caractérise par un niveau très faible de conscience nationale. Selon lui, l’ONU a empêché l’Etat congolais de se construire une armée nationale. Et il a lâché : «C’est comme un gouvernement parallèle. L’argent dépensée par la MONUSCO est une dette que nous allons payer ». Pour lui, les politiciens qui vont aller au Dialogue national doivent se résoudre à dire à la MONUSCO de partir. « La MONUSCO est complice de malheurs de la République démocratique du Congo », a-t-il conclu.
Dans son mot de clôture, le professeur Mukoka Nsenda a reconnu à quel point l’ICREDES est redevable au Groupe de presse « Le Potentiel » et « Télé 7 », particulièrement à son président directeur général, le sénateur Modeste Mutinga Mutuishayi, à son administrateur directeur général Freddy Mulumba Kabuayi, ainsi qu’à l’ensemble de son personnel, pour l’appui apporté tout au long du processus de préparation et d’élaboration du livre jusqu’à sa présentation.
Avant de procéder au baptême du livre – clou de l’événement – le professeur Théophile Obenga commence par faire remarquer qu’il aurait pu s’intituler : « La République démocratique du Congo contre le complot de balkanisation et d’implosion ». Il fait ensuite remarquer que la RDC ne peut constituer une grande puissance qu’avec une armée forte, un système administratif capable de contrôler tout le territoire national et une diplomatie efficace. Selon lui, on ne connaîtrait pas ce problème si tous ces préalables étaient réunis.
Analysant les malheurs de la RDC, le ministre d’Etat Théophile Bemba conclut : « C’est parce que vous êtes faible, c’est la fragilité des Etats qui est à la base de tout cela ; surtout quand on a un système économique et une armée faibles. Ainsi, il faut vaincre sa propre fragilité ». Selon cet égyptologue, le dialogue ne va pas satisfaire tout le monde et l’Occident veut que la RDC soit un pays fragile.
Il a fini par faire remarquer que l’Afrique est trop fragile et l’Occident n’a pas de matières premières, raison pour laquelle il ne veut pas que l’Afrique soit forte. Il a fini par avertir : « Maintenant, l’Asie vient aussi…Nous avons les matières premières pour faire la force des autres ».
Publié le lundi 11 février 2013 07:55
Écrit par DONATIEN NGANDU MUPOMPA
Le livre « La RDC face au complot de Balkanisation et d’implosion » porté sur les fonts baptismaux
Par `DONATIEN NGANDU MUPOMPA – Le Potentiel – 2013-02-12 | Mise a jour: 12 Fvrier 2013 15:47 Commentaires: (0)
RDC, Balkanization, DONATIEN NGANDU MUPOMPA
A cause de la convoitise des puissants qui régentent ce monde, le grand Congo risque de n’être plus un don béni. Ourdi depuis la nuit des temps, le complot pour sa balkanisation et son implosion est toujours à l’ordre du jour. C’est la dure réalité qui a poussé quelques penseurs congolais à tirer la sonnette d’alarme, avec des preuves irréfutables à l’appui. Tout cela est contenu dans un livre de 416 pages intitulé : « La République démocratique du Congo face au complot de balkanisation et d’implosion ». Lancé le samedi 9 février 2013 à l’hôtel Sultani de Kinshasa, il a été baptisé par Théophile Obenga, égyptologue et ministre d’Etat de la République sœur du Congo.
Samedi 9 février 2013, la salle Suzanne Muk de l’hôtel Sultani a revêtu sa robe de fête. Car un grand événement va se produire : le baptême d’un livre qui va sûrement éveiller la conscience des natifs du « pays des inconscients ». Il a pour titre : « La République démocratique du Congo face au complot de balkanisation et d’implosion ».
C’est le produit des recherches minutieuses entreprises par neuf scientifiques congolais. Ils ont pour noms : Freddy Mulumba Kabuayi, Bucyalimwe Mararo Stanislas, Kibanda Matungila, Jean-Pierre Mbelu, Rémy K. Katshingu, Philippe Biyoya Makutu Kahandja, Emmanuel Kabongo Malu, François Mukoka Nsenda et Alphonse Kazumba K. Thiteya. Edité par l’Institut congolais de recherche en développement et études stratégiques (ICREDES), il a pu voir le jour grâce à l’appui de l’ONG sud-africaine OSISA.
Pour cette journée mémorable, la crème de l’intelligentsia congolaise ne cesse d’affluer à l’hôtel Sultani. L’événement mérite d’être vécu. Le professeur Mbaya J. Kankwenda, directeur général de l’ICREDES, le souligne si bien – en paraphrasant Cicéron – « …Si pour Rome, Catilina était aux portes de la ville ; pour la RDC, Catilina est déjà entré dans le pays. L’heure est donc grave ».
Grave, voilà le mot. Ce qui justifie le déplacement du ministre d’Etat du Congo-Brazaville, débarqué à Kinshasa spécialement pour baptiser l’ouvrage. On remarque aussi la présence de quelques parlementaires de la République démocratique du Congo, tels que le sénateur Modeste Mutinga Mutuishayi, président du Groupe de presse « Le Potentiel », auteur d’un autre livre qui avait fait mouche : « RDC, la République des inconscients ». Il y a aussi, entre autres, le député national Fayulu et Fridolin Kasweshi Musoka, ministre de l’Aménagement du territoire, Urbanisme, Habitat, Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction.
C’est dans une ambiance chaleureuse que Bienvenu-Marie Bakumanya, maître des cérémonies, va présenter le programme de la manifestation après l’animation du groupe Cosmos de Livulu qui a égayé l’assistante avec une saynète on ne plus interpellatrice dont voici le message essentiel : « La République démocratique du Congo est devenue une marchandise à vendre.
Il n’y a même pas de recensement. Le livre est écrit pour démontrer les complicités internes et externes du plan de la balkanisation du Congo. Tentatives de balkanisation et d’implosion justifiées par les nombreuses guerres et rébellions qui ont émaillé le pays avec leur lot de morts. Ainsi il y a eu l’AFDL, le CNDP, Laurent Nkunda, Mutebusi, et aujourd’hui le M23 ».
« NOUS METTRE DEVANT UN FAIT ACCOMPLI »
Ensuite, le mot de circonstance de l’ICREDES est prononcé par le professeur Obadée Kibanda Matungila, coordonnateur des programmes. Ce dernier commence par définir la mission de l’ICREDES, avant d’adresser ses remerciements à OSISA qui a édité cet ouvrage. Il précise que, créé par le professeur Mbaya Kankwenda, cet institut se veut un laboratoire d’idées.
C’est Roger Mvita d’OSISA qui succède au coordonnateur des programmes de l’ICREDES pour présenter sa structure créée en 1997, et dont le but est de créer une société ouverte en Afrique australe, tout en participant aux différentes sphères de la vie politique. Il déclare que c’est en janvier 2007 qu’a été créé le programme OSISA/RDC.
Parmi ses objectifs, il y a, entre autres, l’appui à la réforme de la justice et la promotion de l’égalité des sexes. OSISA essaie aussi d’appuyer des recherches et publications.
En appuyant la publication du présent ouvrage, OSISA pense contribuer aux débats sur la guerre de partition du Congo. Car, reconnaît Roger Mvita, c’est un livre d’actualité qui fait une analyse profonde des guerres dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Son tour venu, le professeur Justin Kankwenda Mbaya fait la présentation de l’esprit du livre. Selon lui, la RDC est considéré comme un Etat fragile, en faillite. Dans un tel climat, dit-il, les rébellions, les guerres, les invasions deviennent monnaie courante. Le but inavoué est de fatiguer l’opinion par les guerres et la pousser à accepter le fait accompli de la balkanisation. C’est pour cela que certains professeurs et le Groupe de presse « Le Potentiel » ont organisé des débats qui ont abouti à la sortie de ce livre.
Pour sa part, le membre de la Société civile Pierre Mbemba s’est donné pour tâche la lecture commentée de ce livre contenant douze chapitres. Ce lecteur fait remarquer que l’introduction du livre explique en détail et dans une perspective historique, le complot de la balkanisation et de l’implosion de notre pays, ce pays doté par le Seigneur d’immenses richesses et ressources naturelles, grand comme l’Europe occidental, au centre du dispositif géostratégique.
Il fait voir que l’ensemble des contributions qui structurent cette œuvre collective sont regroupées autour de quatre parties qui comprennent chacune trois chapitres. L’ouvrage entier fait douze chapitres.
Le lecteur Pierre Mbemba souligne qu’au premier chapitre de la toute première partie consacrée au complot de la balkanisation à l’épreuve des faits, Freddy Mulumba Kabuayi ouvre le débat en retraçant l’histoire de principaux événements et tentatives de balkanisation du pays, avec leurs mythes et réalités, leurs modes d’orchestration et de déclinaison, leurs logiques ou leurs stratégies, ainsi que leurs acteurs, visibles et invisibles, mais également leurs enjeux et leur dénouement.
Le lecteur offre une palme spéciale à Bucyalimwe Mararo Stanislas, qui a écrit, à lui seul, trois chapitres. Ecrits dont le premier reproduit chronologiquement la liste exhaustive des péripéties qui marquent la succession des troubles et des conflits sanglants qui ont eu à sonner le glas de l’instabilité récurrente dans le Nord-est de la RDC depuis les années de l’indépendance.
ROLE AMBIGU DE LA MONUSCO
Au cours des débats, Emmanuel Kabongo Malu – qui discute de la décadence et de la disparition de l’identité collective des Congolais comme peuple historique – a affirmé que le Congo se caractérise par un niveau très faible de conscience nationale. Selon lui, l’ONU a empêché l’Etat congolais de se construire une armée nationale. Et il a lâché : «C’est comme un gouvernement parallèle. L’argent dépensée par la MONUSCO est une dette que nous allons payer ». Pour lui, les politiciens qui vont aller au Dialogue national doivent se résoudre à dire à la MONUSCO de partir. « La MONUSCO est complice de malheurs de la République démocratique du Congo », a-t-il conclu.
Dans son mot de clôture, le professeur Mukoka Nsenda a reconnu à quel point l’ICREDES est redevable au Groupe de presse « Le Potentiel » et « Télé 7 », particulièrement à son président directeur général, le sénateur Modeste Mutinga Mutuishayi, à son administrateur directeur général Freddy Mulumba Kabuayi, ainsi qu’à l’ensemble de son personnel, pour l’appui apporté tout au long du processus de préparation et d’élaboration du livre jusqu’à sa présentation.
Avant de procéder au baptême du livre – clou de l’événement – le professeur Théophile Obenga commence par faire remarquer qu’il aurait pu s’intituler : « La République démocratique du Congo contre le complot de balkanisation et d’implosion ». Il fait ensuite remarquer que la RDC ne peut constituer une grande puissance qu’avec une armée forte, un système administratif capable de contrôler tout le territoire national et une diplomatie efficace. Selon lui, on ne connaîtrait pas ce problème si tous ces préalables étaient réunis.
Analysant les malheurs de la RDC, le ministre d’Etat Théophile Bemba conclut : « C’est parce que vous êtes faible, c’est la fragilité des Etats qui est à la base de tout cela ; surtout quand on a un système économique et une armée faibles. Ainsi, il faut vaincre sa propre fragilité ». Selon cet égyptologue, le dialogue ne va pas satisfaire tout le monde et l’Occident veut que la RDC soit un pays fragile.
Il a fini par faire remarquer que l’Afrique est trop fragile et l’Occident n’a pas de matières premières, raison pour laquelle il ne veut pas que l’Afrique soit forte. Il a fini par avertir : « Maintenant, l’Asie vient aussi…Nous avons les matières premières pour faire la force des autres ».
Publié le lundi 11 février 2013 07:55
Écrit par DONATIEN NGANDU MUPOMPA
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http://www.lecongolais.cd/le-livre-la-r ... implosion/
Le livre – « La RDC face au complot de balkanisation et d’implosion »
A partir du 2 février 2013, les rayons des bibliothèques congolaises seront enrichis d’un nouveau livre collectif intitulé « La RDC face au complot de balkanisation et d’implosion ».
Rédigé exclusivement par des chercheurs et journalistes congolais de la diaspora, l’ouvrage collectif développe des thèses et explore des hypothèses qui, à plus d’un titre, battent en brèche nombre d’opinions et d’idées conventionnelles sur la guerre de l’Est de la République démocratique du Congo.
La riche et combien pertinente introduction présentée par J. Kankwenda Mbaya et F. Mukoka Nsenda qui, conjointement, ont rédigé et coordonné l’ensemble des contributions, explique en détails le complot de la balkanisation et de l’implosion de la République démocratique du Congo, un pays doté d’immenses ressources naturelles, et dont l’étendue équivaut à celle de l’Europe occidentale.
Elle situe le processus historique, les mécanismes et les stratégies qui ont conduit à l’élaboration du projet de fragmentation tout en scrutant les pistes de solution.
Les douze chapitres que contiennent les quatre parties de cette intéressante et volumineuse publication traitent respectivement des mythes et réalités de la balkanisation (chapitre 1) ; de la chronologie des conflits à l’Est (chapitre 2) ;
des ressources stratégiques en tant qu’enjeu de l’implosion (chapitre 3) ; du rôle des multinationales et de certains Etats voisins dans la dynamique politique congolaise (chapitre 4) ; des manoeuvres des alliées d’une tragédie voulue de basse intensité (chapitre 5) ;
des acteurs internes et externes du complot (chapitre 6) ; des dessous d’un plan géostratégique de partition du pays (chapitre 7) ; du schéma de kosovisation du Kivu (chapitre 8), du défi de la contre-balkanisation (chapitre 9) ;
des fantasmes et dangers d’un futur Etat indépendant du Kivu (chapitre 10) ; du drame de la disparition éventuelle des congolais comme peuple historique (chapitre 11) ; et enfin de l’équation gouvernance étatique et gestion militaire des guerres de l’Est.
L’apport appréciable du livre réside non seulement dans l’effort d’analyse sans complaisance d’une question aussi cruciale que vitale pour la nation congolaise, mais également dans son message d’interpellation et de mobilisation en vue d’une action conjuguée qui soit ferme, véhémente et décisive.
BIM/LP
Read more: http://www.lecongolais.cd/le-livre-la-r ... z2LlmQCNQG
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A partir du 2 février 2013, les rayons des bibliothèques congolaises seront enrichis d’un nouveau livre collectif intitulé « La RDC face au complot de balkanisation et d’implosion ».
Rédigé exclusivement par des chercheurs et journalistes congolais de la diaspora, l’ouvrage collectif développe des thèses et explore des hypothèses qui, à plus d’un titre, battent en brèche nombre d’opinions et d’idées conventionnelles sur la guerre de l’Est de la République démocratique du Congo.
La riche et combien pertinente introduction présentée par J. Kankwenda Mbaya et F. Mukoka Nsenda qui, conjointement, ont rédigé et coordonné l’ensemble des contributions, explique en détails le complot de la balkanisation et de l’implosion de la République démocratique du Congo, un pays doté d’immenses ressources naturelles, et dont l’étendue équivaut à celle de l’Europe occidentale.
Elle situe le processus historique, les mécanismes et les stratégies qui ont conduit à l’élaboration du projet de fragmentation tout en scrutant les pistes de solution.
Les douze chapitres que contiennent les quatre parties de cette intéressante et volumineuse publication traitent respectivement des mythes et réalités de la balkanisation (chapitre 1) ; de la chronologie des conflits à l’Est (chapitre 2) ;
des ressources stratégiques en tant qu’enjeu de l’implosion (chapitre 3) ; du rôle des multinationales et de certains Etats voisins dans la dynamique politique congolaise (chapitre 4) ; des manoeuvres des alliées d’une tragédie voulue de basse intensité (chapitre 5) ;
des acteurs internes et externes du complot (chapitre 6) ; des dessous d’un plan géostratégique de partition du pays (chapitre 7) ; du schéma de kosovisation du Kivu (chapitre 8), du défi de la contre-balkanisation (chapitre 9) ;
des fantasmes et dangers d’un futur Etat indépendant du Kivu (chapitre 10) ; du drame de la disparition éventuelle des congolais comme peuple historique (chapitre 11) ; et enfin de l’équation gouvernance étatique et gestion militaire des guerres de l’Est.
L’apport appréciable du livre réside non seulement dans l’effort d’analyse sans complaisance d’une question aussi cruciale que vitale pour la nation congolaise, mais également dans son message d’interpellation et de mobilisation en vue d’une action conjuguée qui soit ferme, véhémente et décisive.
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Mercredi 27 février 2013
ADDIS-ABEBA COMME AU TEMPS DE LA TRAITE NÉGRIÈRE ET DE LA COLONIE !
Addis-Abeba comme au temps de la traite négrière et de la colonie !
« De défaite en défaite jusqu’à la victoire finale. » Mao
La guerre de basse intensité menée contre la RDC peut revêtir plusieurs formes. Elle peut prendre, à certains moments, la forme des accords rédigés derrière le dos de nos populations et avalisés par « les négriers des temps modernes ». L’accord-cadre signé à Addis-Abeba le 24 février 2013 pose un certain nombre de questions. Elle vient, en quelque sorte, falsifier l’histoire de la sous-région de Grands Lacs et confirmer le viol permanent du droit humanitaire international. Quelques criminels de grand chemin l’ont signé. C’est très grave.
Est-il possible de signer un accord sans l’avoir négocié ? Est-ce du ressort de la communauté internationale (occidentale) de proposer aux présidents africains et aux autres « nègres de service » de signer des textes non soumis au débat (populaire) ? Un accord suppose quand même que les parties en présence « s’accordent » en fonction des charges qu’elles assument et qu’ils jouissent du mandat de ceux qu’ils sont supposés représenter !
Et puis, qui a rédigé l’accord-cadre signé à Addis-Abeba le 24 février 2013 ? Est-ce normal qu’à l’aube du XXIe siècle, il y ait encore « des esclaves » et « des négriers » ne sachant ni lire ni écrire et à qui « les maîtres » imposent de parapher des textes qu’ils ont demandés à « leurs experts de rédiger » ? Pour rappel, quand les esclaves achetés en Afrique arrivés par exemple aux USA, « leurs maîtres » étaient tenus de ne pas leur apprendre à lire ou à écrire. Et quand le roi Léopold envoyait ses émissaires signer « les traités » avec les chefs indigènes du Congo ne sachant ni lire ni écrire, il leur demandait d’imposer à ces derniers d’apposer un « X » au bout du document. D’ailleurs, note Adam Hochschild, « le mot « traité » était un euphémisme, car de nombreux chefs n’avaient aucune idée claire de ce qu’ils signaient. Rares étaient ceux qui avaient vu auparavant un mot écrit et on leur demandait d’apposer un X sur un document en langue étrangère et rédigé dans un jargon de juristes.[1] » La signature de l’accord-cadre d’Addis-Abeba constitue une grave régression dans les relations de l’Afrique avec la communauté internationale (occidentale). Elle est un témoignage de racisme et de mépris à l’endroit des peuples africains en général et de ceux de l’Afrique des Grands Lacs et Australe en particulier. Quelques « négriers des temps modernes », habillés en costume-cravate comme « leurs maîtres », ont apposé « un X » au bout d’un texte compromettant pour l’avenir collectif des peuples africains.
Pour rappel, les autres accords ayant précédé celui d’Addis-Abeba, comme celui de Lusaka[2], n’ont jamais été rédigés et débattus par leurs signataires. Et les conséquences en ont été désastreuses pour notre pays et pour la sous-région des Grands Lacs.
Aussi l’accord-cadre d’Addis-Abeba veut-il faire d’une pierre plusieurs coups. Il veut mettre fin au débat congolo-congolais sur la vérité des urnes et la légitimité politique du pouvoir usurpateur en place au Congo en considérant Joseph Kabila, « nègre de service », comme président du Congo. (Cela malgré les tricheries et les fraudes et tout le débat entre Ngoy Mulunda, ex-président de la CENI , et les Baluba-Kat.) Il veut innocenter les véritables acteurs pléniers de la guerre de basse intensité sévissant en RDC en en faisant les membres du « comité de suivi ». Il veut faire de cette guerre une simple question de « violence, de viol et de graves violations des droits de l’homme » alors qu’elle est une atteinte grave au droit humanitaire international. Et par des mécanismes subtils, cet accord reconduit les propositions d’Herman Cohen et de Nicolas Sarkozy invitant le Congo à partager ses richesses avec les pays voisins, sous-traitants par excellence des multinationales.
L’accord d’Addis-Abeba est, dans une certaine mesure, une relecture falsifiée et une réorientation néocoloniale de notre histoire collective en fonction des intérêts de « nouveaux leaders » de la « Nouvelle Afrique » (Museveni, Kagame et Kabila) et de leurs parrains.
Il faut lire le texte pour s’en convaincre. Cet accord ne fait aucune allusion aux millions des morts congolais et aux rapports des experts de l’ONU qui en ont indiqué une partie de responsables. Et, il vient régler un différend ayant été entaché des relations au cœur de « la troïka » (USA, France, Belgique) après la chute du Mur de Berlin et « le génocide rwandais ».
En effet, les USA, vainqueurs de la guerre froide ( ?), tenaient à régner sur le monde et sur l’Afrique centrale sans partage. Ils voulaient mettre fin à l’influence de la Belgique et de la France dans cette partie du continent africain. Dans cet accord-cadre, que remarquons-nous ? Dans le « mécanisme de suivi » de 11+ 4, les Etats-Unis d’Amérique, la France et la Belgique sont nommément cités. Ils vont, selon cet accord, régler leur différend sur le dos du « grand Congo ». Cela prouve que contrairement aux accords de principe et aux apparences, tous ces pays sont en guerre et de manière permanente. Sur cette question, Michel Collon a raison quand il écrit : « Les trois grands (ex-)blocs (Etats-Unis, Europe, Japon) mènent la guerre chaude, froide ou tiède, contre les peuples du tiers-monde. Mais ils se font aussi la guerre entre eux pour savoir qui va dominer le monde et ses richesses. La guerre économique bien sûr. Mais aussi la guerre politique et, dans certaines conditions, militaires. Quand le rapport de forces change entre les grandes puissances, quand une superpuissance veut en remplacer une autre, ou simplement la priver de l’accès à certaines matières stratégiques, cela se règle aussi par la violence. Soit directement, soit indirectement par l’intermédiaire d’Etats ou de mouvements contrôlés. [3]» Par le Rwanda et l’APR/FPR, la Belgique et la France ont été chassées de la sous-région des Grands-Lacs par les USA, la Grande-Bretagne et Israël. Leurs diplomaties ont dû batailler durement pour que le différend soit réglé. Elles pourraient revenir officiellement moyennant cet accord.
Il est quand même étonnant que tous ces pays dont les politiques économiques sont en train de conduire leurs populations à la ruine soient ceux que l’ONU propose comme « guides » dans le mécanisme de suivi. Bon sang ! Que vont-ils apporter au Congo ? Un supplément de mesures d’austérité par l’entremise des IFI ? Nous avons là une preuve suffisante de l’incapacité de l’ONU à se départir de sa prise en otage par les pays membres du Conseil de sécurité et vainqueurs de la seconde guerre mondiale.
Et pourtant, un pays comme le Congo aurait besoin d’être accompagné par d’autres pays que ceux qui sont devenus les esclaves de la démocratie du marché financiarisé.
Et certains de ces pays étaient au sommet à Malabo le 22 février 2013. Il y avait le Brésil, le Venezuela, la Bolivie , l’Equateur, le Ghana etc. Disons que le Congo aurait tout intérêt à s’inspiré du socialisme (latino-américain) du XXIe siècle que la démocratie du marché, soubassement de l’impérialisme et du néocolonialisme occidental. Y arriver à un prix préalable à payer : apprendre à lire et à écrire pour rompre avec l’esclavage tes temps moderne. Mais aussi, mettre hors d’état d’agir les « négriers des temps modernes » et leurs clans, constituer de grands mouvements de masses emprunts de civisme et de patriotisme devraient figurer en permanence à l’agenda des minorités congolaises organisées et agissantes. De toutes les façons, elles ne sont pas liées par un accord-cadre signé par un « nègre de service » derrière le dos de nos populations.
Mbelu Babanya Kabudi
Mercredi 27 février 2013
ADDIS-ABEBA COMME AU TEMPS DE LA TRAITE NÉGRIÈRE ET DE LA COLONIE !
Addis-Abeba comme au temps de la traite négrière et de la colonie !
« De défaite en défaite jusqu’à la victoire finale. » Mao
La guerre de basse intensité menée contre la RDC peut revêtir plusieurs formes. Elle peut prendre, à certains moments, la forme des accords rédigés derrière le dos de nos populations et avalisés par « les négriers des temps modernes ». L’accord-cadre signé à Addis-Abeba le 24 février 2013 pose un certain nombre de questions. Elle vient, en quelque sorte, falsifier l’histoire de la sous-région de Grands Lacs et confirmer le viol permanent du droit humanitaire international. Quelques criminels de grand chemin l’ont signé. C’est très grave.
Est-il possible de signer un accord sans l’avoir négocié ? Est-ce du ressort de la communauté internationale (occidentale) de proposer aux présidents africains et aux autres « nègres de service » de signer des textes non soumis au débat (populaire) ? Un accord suppose quand même que les parties en présence « s’accordent » en fonction des charges qu’elles assument et qu’ils jouissent du mandat de ceux qu’ils sont supposés représenter !
Et puis, qui a rédigé l’accord-cadre signé à Addis-Abeba le 24 février 2013 ? Est-ce normal qu’à l’aube du XXIe siècle, il y ait encore « des esclaves » et « des négriers » ne sachant ni lire ni écrire et à qui « les maîtres » imposent de parapher des textes qu’ils ont demandés à « leurs experts de rédiger » ? Pour rappel, quand les esclaves achetés en Afrique arrivés par exemple aux USA, « leurs maîtres » étaient tenus de ne pas leur apprendre à lire ou à écrire. Et quand le roi Léopold envoyait ses émissaires signer « les traités » avec les chefs indigènes du Congo ne sachant ni lire ni écrire, il leur demandait d’imposer à ces derniers d’apposer un « X » au bout du document. D’ailleurs, note Adam Hochschild, « le mot « traité » était un euphémisme, car de nombreux chefs n’avaient aucune idée claire de ce qu’ils signaient. Rares étaient ceux qui avaient vu auparavant un mot écrit et on leur demandait d’apposer un X sur un document en langue étrangère et rédigé dans un jargon de juristes.[1] » La signature de l’accord-cadre d’Addis-Abeba constitue une grave régression dans les relations de l’Afrique avec la communauté internationale (occidentale). Elle est un témoignage de racisme et de mépris à l’endroit des peuples africains en général et de ceux de l’Afrique des Grands Lacs et Australe en particulier. Quelques « négriers des temps modernes », habillés en costume-cravate comme « leurs maîtres », ont apposé « un X » au bout d’un texte compromettant pour l’avenir collectif des peuples africains.
Pour rappel, les autres accords ayant précédé celui d’Addis-Abeba, comme celui de Lusaka[2], n’ont jamais été rédigés et débattus par leurs signataires. Et les conséquences en ont été désastreuses pour notre pays et pour la sous-région des Grands Lacs.
Aussi l’accord-cadre d’Addis-Abeba veut-il faire d’une pierre plusieurs coups. Il veut mettre fin au débat congolo-congolais sur la vérité des urnes et la légitimité politique du pouvoir usurpateur en place au Congo en considérant Joseph Kabila, « nègre de service », comme président du Congo. (Cela malgré les tricheries et les fraudes et tout le débat entre Ngoy Mulunda, ex-président de la CENI , et les Baluba-Kat.) Il veut innocenter les véritables acteurs pléniers de la guerre de basse intensité sévissant en RDC en en faisant les membres du « comité de suivi ». Il veut faire de cette guerre une simple question de « violence, de viol et de graves violations des droits de l’homme » alors qu’elle est une atteinte grave au droit humanitaire international. Et par des mécanismes subtils, cet accord reconduit les propositions d’Herman Cohen et de Nicolas Sarkozy invitant le Congo à partager ses richesses avec les pays voisins, sous-traitants par excellence des multinationales.
L’accord d’Addis-Abeba est, dans une certaine mesure, une relecture falsifiée et une réorientation néocoloniale de notre histoire collective en fonction des intérêts de « nouveaux leaders » de la « Nouvelle Afrique » (Museveni, Kagame et Kabila) et de leurs parrains.
Il faut lire le texte pour s’en convaincre. Cet accord ne fait aucune allusion aux millions des morts congolais et aux rapports des experts de l’ONU qui en ont indiqué une partie de responsables. Et, il vient régler un différend ayant été entaché des relations au cœur de « la troïka » (USA, France, Belgique) après la chute du Mur de Berlin et « le génocide rwandais ».
En effet, les USA, vainqueurs de la guerre froide ( ?), tenaient à régner sur le monde et sur l’Afrique centrale sans partage. Ils voulaient mettre fin à l’influence de la Belgique et de la France dans cette partie du continent africain. Dans cet accord-cadre, que remarquons-nous ? Dans le « mécanisme de suivi » de 11+ 4, les Etats-Unis d’Amérique, la France et la Belgique sont nommément cités. Ils vont, selon cet accord, régler leur différend sur le dos du « grand Congo ». Cela prouve que contrairement aux accords de principe et aux apparences, tous ces pays sont en guerre et de manière permanente. Sur cette question, Michel Collon a raison quand il écrit : « Les trois grands (ex-)blocs (Etats-Unis, Europe, Japon) mènent la guerre chaude, froide ou tiède, contre les peuples du tiers-monde. Mais ils se font aussi la guerre entre eux pour savoir qui va dominer le monde et ses richesses. La guerre économique bien sûr. Mais aussi la guerre politique et, dans certaines conditions, militaires. Quand le rapport de forces change entre les grandes puissances, quand une superpuissance veut en remplacer une autre, ou simplement la priver de l’accès à certaines matières stratégiques, cela se règle aussi par la violence. Soit directement, soit indirectement par l’intermédiaire d’Etats ou de mouvements contrôlés. [3]» Par le Rwanda et l’APR/FPR, la Belgique et la France ont été chassées de la sous-région des Grands-Lacs par les USA, la Grande-Bretagne et Israël. Leurs diplomaties ont dû batailler durement pour que le différend soit réglé. Elles pourraient revenir officiellement moyennant cet accord.
Il est quand même étonnant que tous ces pays dont les politiques économiques sont en train de conduire leurs populations à la ruine soient ceux que l’ONU propose comme « guides » dans le mécanisme de suivi. Bon sang ! Que vont-ils apporter au Congo ? Un supplément de mesures d’austérité par l’entremise des IFI ? Nous avons là une preuve suffisante de l’incapacité de l’ONU à se départir de sa prise en otage par les pays membres du Conseil de sécurité et vainqueurs de la seconde guerre mondiale.
Et pourtant, un pays comme le Congo aurait besoin d’être accompagné par d’autres pays que ceux qui sont devenus les esclaves de la démocratie du marché financiarisé.
Et certains de ces pays étaient au sommet à Malabo le 22 février 2013. Il y avait le Brésil, le Venezuela, la Bolivie , l’Equateur, le Ghana etc. Disons que le Congo aurait tout intérêt à s’inspiré du socialisme (latino-américain) du XXIe siècle que la démocratie du marché, soubassement de l’impérialisme et du néocolonialisme occidental. Y arriver à un prix préalable à payer : apprendre à lire et à écrire pour rompre avec l’esclavage tes temps moderne. Mais aussi, mettre hors d’état d’agir les « négriers des temps modernes » et leurs clans, constituer de grands mouvements de masses emprunts de civisme et de patriotisme devraient figurer en permanence à l’agenda des minorités congolaises organisées et agissantes. De toutes les façons, elles ne sont pas liées par un accord-cadre signé par un « nègre de service » derrière le dos de nos populations.
Mbelu Babanya Kabudi
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Re: "Les USA vont aider la RDC et les congolais à mourir..."
L’accord d’Addis-Abeba ? Un bluffe et un blanchiment des criminels
http://www.ingeta.com/laccord-daddis-ab ... criminels/
Sur les déclarations de Kabila après l’accord d’Addis-Abeba
"Nous n’avons aucun intérêt à accorder beaucoup d’importance à ce que dit ce monsieur. Je ne sais pas s’il nous faut plusieurs preuves pour comprendre que ce monsieur là est en train de réaliser sa macabre mission chez nous, avec un cynisme outrancier. Il appartient aux Congolais d’en tirer toutes les conséquences."
http://www.ingeta.com/laccord-daddis-ab ... criminels/
Sur les déclarations de Kabila après l’accord d’Addis-Abeba
"Nous n’avons aucun intérêt à accorder beaucoup d’importance à ce que dit ce monsieur. Je ne sais pas s’il nous faut plusieurs preuves pour comprendre que ce monsieur là est en train de réaliser sa macabre mission chez nous, avec un cynisme outrancier. Il appartient aux Congolais d’en tirer toutes les conséquences."
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